EP0373997B1

EP0373997B1 - Conteneur de stockage pour déchets radioactifs

Info

Publication number: EP0373997B1
Application number: EP89403322A
Authority: EP
Inventors: Louis Catalayoud; Michel Gérard
Original assignee: Compagnie Generale des Matieres Nucleaires SA
Current assignee: Orano Cycle SA
Priority date: 1988-12-12
Filing date: 1989-11-30
Publication date: 1994-10-12
Anticipated expiration: 2009-11-30
Also published as: US4996019A; KR900010799A; JPH02264899A; FR2648611B2; FI97172C; CA2005109A1; DE373997T1; EP0373997A1; KR0162248B1; FR2648611A2; JP2922946B2; FI895859A0; DE68918816T2; DE68918816D1; FI97172B; ES2015858T3; CA2005109C; ES2015858A4

Description

L'invention concerne un conteneur de stockage destiné à recevoir des déchets radioactifs de faible ou moyenne activité, noyés dans un matériau de remplissage.
Les conteneurs de stockage des déchets radioactifs comprennent habituellement un fût et un couvercle apte à obturer ce fût. Lorsque les déchets radioactifs ont été placés dans le fût, le couvercle est mis en place et solidarisé du fût, par exemple au moyen d'un joint assurant le confinement du conteneur. Le matériau de remplissage est ensuite injecté dans le conteneur par un tube ou passage d'injection prévu à cet effet.
Dans l'état actuel de la technique, les conteneurs de stockage sont réalisés en béton, associé à des armatures métalliques composées généralement de fer à béton d'au moins 6 mm de diamètre. Dans une structure de ce type, les tiges constituant l'armature sont situées à une distance minimum, généralement au moins égale à 25 mm, de la surface du fût ou du couvercle. La zone de liaison entre le fût et le couvercle, comportant le joint qui peut être réalisé par exemple en ciment ou en résine, forme donc une zone dépourvue d'armature dont l'épaisseur est au moins égale à 50 mm. Cette zone présente un module d'élasticité différent de celui des autres parties du conteneur composées de béton et d'armatures, et une moindre résistance. Par conséquent, des fissures et des fractures risquent de se produire préférentiellement à cet endroit, notamment sous l'effet des dilatations différentielles ou de choc de manutention.
Il existe des bétons très denses dont l'utilisation permettrait de résoudre ces problèmes. Cependant, ces bétons sont trop coûteux pour que leur utilisation puisse être envisagée dans ce cas.
Par ailleurs, on connaît aussi par exemple du document EP-A-0 248 693, des bétons incluant des fibres métalliques.
Comme l'illustre le document GB-A-2 023 056, on sait aussi enrober un crayon de combustible nucléaire irradié dans un béton renforcé par des fibres métalliques. Cependant, il s'agit d'un enrobage réalisé en une seule opération, qui ne résoud pas le problème de la liaison entre le fût et le couvercle, lorsque ce dernier doit être fixé sur le fût après que les déchets radioactifs y aient été introduits.
L'invention a précisément pour objet un conteneur de stockage pour déchets radioactifs conçu de façon à présenter une structure homogène, même dans la zone de liaison entre le fût et le couvercle, de façon à résister aux chocs et à la corrosion, tout en présentant une étanchéité satisfaisante à l'air et à l'eau et un prix de revient peu élevé.
Conformément à l'invention, ce résultat est obtenu au moyen d'un conteneur de stockage pour déchets radioactifs, comprenant un fût pourvu d'une ouverture d'introduction des déchets, et un couvercle d'obturation étanche de ladite ouverture, et des moyens pour solidariser le couvercle du fût, dans une zone de jonction entre le couvercle et le fût, ce conteneur étant caractérisé par le fait qu'il est réalisé totalement en béton renforcé par des fibres métalliques, y compris dans la zone de jonction entre le couvercle et le fût, cette zone de jonction comportant, autour de ladite ouverture, au moins une rainure de clavage, les moyens pour solidariser le couvercle du fût comprenant :

soit un joint de clavage en béton renforcé par des fibres métalliques coulé entre le fût et le couvercle ;
soit le couvercle, coulé directement dans la rainure de clavage, alors formée dans le fût.

Les fibres métalliques servant à renforcer le béton sont par exemple des fibres d'acier, de fonte ou d'acier inoxydable.
Avantageusement, on utilise un matériau de remplissage formé également de béton renforcé de fibres métalliques, de telle sorte que le conteneur rempli de déchets et de ce matériau constitue un bloc monolithique.
Dans un premier mode de réalisation de l'invention, le conteneur comprend un joint de clavage qui pénètre simultanément dans des rainures de clavage formées dans le fût et sur le couvercle.
Dans un deuxième mode de réalisation de l'invention, le couvercle est coulé directement sur le fût et pénètre dans une rainure de clavage formée dans le fût.
Dans un troisième mode de réalisation de l'invention, il est prévu, dans la zone de jonction entre le couvercle et le fût, un joint de clavage coulé dans un espace en queue d'aronde formé entre un bord périphérique extérieur du couvercle et un bord périphérique intérieur du fût entourant l'ouverture de ce dernier.
Ce dernier mode de réalisation simplifie la procédure de fermeture du fût, puisque cette fermeture peut être effectuée sans qu'il soit nécessaire de réaliser un coffrage.
Avantageusement, le couvercle possède au moins un passage de remplissage présentant intérieurement une rainure de clavage et par lequel du béton renforcé de fibres métalliques peut être injecté autour des déchets placés précédemment dans le conteneur.
Trois modes de réalisation de l'invention vont à présent être décrits, à titre d'exemples non limitatifs, en se référant aux dessins annexés, dans lesquels :

la figure 1 est une vue en coupe verticale selon la ligne I-I de la figure 2, représentant le fût et le couvercle d'un conteneur réalisé conformément à un premier mode de réalisation de l'invention, avant la mise en place d'un joint de clavage reliant ces deux parties ;
la figure 2 est une vue de dessus du fût représenté sur la figure 1 ;
la figure 3 est une vue en coupe verticale représentant à plus grande échelle la zone de jonction entre le fût et le couvercle du conteneur des figures 1 et 2, après mise en place du joint de clavage ;
la figure 4 est une vue en coupe verticale représentant un conteneur réalisé selon un deuxième mode de réalisation ;
la figure 5 est une vue en perspective écorchée de la plaque anti-envol du conteneur de la figure 4 ; et
la figure 6 est une vue en coupe verticale d'un conteneur conforme à un troisième mode de réalisation de l'invention.

Sur les figures 1 et 2, la référence 10 désigne de façon générale un fût qui présente dans ce cas la forme d'un parallélépipède de section carrée. Ce fût 10 comprend une paroi latérale 10a et un fond 10b. A son extrémité supérieure, la paroi latérale 10a définit une ouverture apte à être obturée de façon étanche par un couvercle désigné de façon générale par la référence 12 sur la figure 1.
Le fût 10 associé au couvercle 12 constitue, lorsqu'ils sont reliés de façon étanche d'une manière qui sera décrite en détail par la suite, un conteneur de stockage dans lequel sont placés des déchets radioactifs de faible ou moyenne activité.
Conformément à une caractéristique essentielle de l'invention, l'ensemble du conteneur, c'est-à-dire notamment le fût 10 et le couvercle 12, est réalisé en béton renforcé par des fibres métalliques. Les fibres métalliques, qui peuvent être notamment des fibres de fonte, d'acier ou d'acier inoxydable, sont réparties uniformément et de façon aléatoire à l'intérieur du béton, ce qui permet de renforcer ce dernier tout en lui donnant un caractère homogène jusqu'à la surface. Le module d'élasticité du conteneur est donc parfaitement identique en tout point, de sorte que les fissurations qui apparaîssent habituellement sur les conteneurs en béton renforcé intérieurement par un ferraillage sont supprimées et que les risques de cassures en cas de chute du conteneur disparaissent.
Le fût 10 ainsi que le couvercle 12 sont fabriqués par moulage, ce qui permet de leur donner toutes formes adéquates.
En particulier, on voit sur la figure 1 que le fond 10b du fût 10 comporte des patins d'appui 14, éventuellement amovibles, qui font saillie au-delà de la surface extérieure du fond, afin de permettre la manutention du conteneur au moyen d'un appareil de levage.
De plus, le moulage du fût 10 et du couvercle 12 sont réalisés de telle sorte que les surfaces intérieures du conteneur sont rugueuses et comportent par exemple des alvéoles. Le bord supérieur 16 de la cloison latérale 10a du fût ainsi que le bord périphérique 18 du couvercle 12 présentent également des surfaces rugueuses. De plus, des rainures de clavage 20 et 22 sont formées sur les bords 16 et 18, respectivement autour de l'ouverture du fût et autour du couvercle. La largeur des rainures de clavage 20 et 22 va en augmentant lorsqu'on s'éloigne des surfaces des bords dans lesquelles sont formées ces rainures, de telle sorte que ces rainures ont en section des formes trapézoïdales ou en queue d'aronde.
Comme l'illustrent les figures 1 et 3, les dimensions et la forme du couvercle 12 sont telles qu'une partie inférieure 12a de ce dernier pénètre dans l'ouverture formée en haut du fût 10 pour assurer le positionnement et le centrage du couvercle sur le fût. Au-dessus de cette partie 12a du couvercle 12, le bord périphérique 18 de celui-ci dans lequel est formée la rainure de cla vage 22 présente une dimension légèrement supérieure à celle de l'ouverture formée dans le fût.
Le raccordement étanche du fût sur le couvercle est assuré par un joint de clavage 24, également réalisé en béton renforcé par des fibres métalliques de même nature que celles du fût 10 et du couvercle 12. Le joint de clavage 24 est formé par moulage et pénètre dans les rainures de clavage 20 et 22 comme l'illustre la figure 3. Il est situé à la fois dans le prolongement de la paroi latérale 10a du fût et dans le prolongement du couvercle 12, et il adhère parfaitement sur leurs bords 16 et 18, grâce à la rugosité de ces derniers.
Lorsque le joint de clavage 24 est formé, le conteneur selon l'invention constitue un ensemble homogène et étanche, dans lequel aucune discontinuité n'existe, même dans la zone de jonction entre le couvercle et le fût. Cette observation a été confirmée par des essais qui ont montré qu'en cas de chute du conteneur sur un coin, dans la zone de jonction, il ne se produit avec le conteneur selon l'invention qu'un léger effritement en surface, sans conséquence sur l'étanchéité à l'air et à l'eau ni sur la préservation du confinement.
Dans l'exemple de réalisation représenté sur les figures 1 à 3, les déchets à stocker sont placés dans le fût 10, puis le couvercle 12 est mis en place. On injecte ensuite à l'intérieur du conteneur un matériau de remplissage constitué de préférence par du béton renforcé de fibres métalliques, de même composition que le béton formant le conteneur.
Cette injection s'effectue, dans l'exemple représenté, par l'un au moins de deux tubes verticaux 26 noyés dans le béton du fût 10, dans deux angles opposés de ce dernier. Ces deux tubes 26 débouchent sur le bord supérieur de la paroi latérale 10a du fût et à l'intérieur de ce dernier, immédiatement au-dessus du fond 10b.
Au cours de l'injection, l'évacuation de l'air et des gaz est assurée par un évent 28 (figure 1) formé par exemple au centre du couvercle 12.
Du côté tourné vers l'intérieur du conteneur, les tubes 26 comme l'évent 28 sont protégés par des grilles 30 et 32 empêchant que les déchets n'y pénètrent.
Le joint de clavage 24 est mis en place afin de joindre de façon étanche le couvercle 12 au fût 10, de la manière décrite précédemment, puis le remplissage est effectué.
Comme le montrent notamment les figures 1 et 3, le fût 10 ainsi que le couvercle 12 comportent respectivement, sur leurs faces supérieures, des tiges 34 et 36 permettant leur manutention au moyen d'une installation appropriée.
Dans le mode de réalisation représenté sur les figures 4 et 5, le conteneur de stockage selon l'invention comprend un fût 110, de forme cylindrique, et un couvercle 112 coulé dans l'ouverture supérieure du fût après le remplissage de ce dernier.
De façon plus précise, l'ouverture formée dans la partie haute de la cloison latérale cylindrique 110a du fût 110 comporte une rainure de clavage 120 de section semi-circulaire.
Dans ce mode de réalisation, le fût 110 est d'abord réalisé par moulage d'un béton renforcé par des fibres métalliques, de la même manière que dans le premier mode de réalisation. Ce moulage permet d'obtenir la rainure 120, ainsi qu'une gorge 123 formée sur la surface périphérique extérieure de la cloison latérale 110a, pour permettre la manutention du fût.
Des déchets radioactifs de faible ou moyenne activité sont ensuite placés dans le fût 110. Dans l'exemple de réalisation représenté, ces déchets sont moins denses que le matériau de remplissage, de sorte qu'une plaque anti-envol désignée de façon générale par la référence 140 est encliquetée dans la rainure 120, au moyen de ressorts 142, ou d'organes équivalents. Cette plaque anti-envol 140 est également réalisée en béton renforcé par des fibres métalliques et présente une composition identique à celle du béton constituant le fût 110.
Comme l'illustre plus précisément la figure 5, la plaque anti-envol 140 présente généralement la forme d'un disque 141 dont le diamètre extérieur est inférieur au diamètre de l'ouverture formée dans la partie haute de la cloison cylindrique 110a du fût. Ce disque 141 est percé en son centre d'un passage circulaire 144 par lesquels le matériau de remplissage est injecté à l'intérieur du fût. Comme précédemment, ce matériau de remplissage est de préférence constitué par du béton renforcé par des fibres métalliques, de même composition que le béton du fût 110.
Afin que le remplissage s'effectue de façon satisfaisante, le fût 110 est alors placé sur une table vibrante.
La face inférieure du disque 141 est légèrement inclinée vers le haut en se rapprochant de son bord périphérique extérieur, pour faciliter lors du remplissage l'échappement de l'air et des gaz par des passages 146 formés à la périphérie du disque, entre des parties radiales 143 de la plaque anti-envol 140. Ces parties 143 assurent notamment le centrage de la plaque dans le fût 110. De plus, une sur deux des parties radiales 143 présente des rainures latérales 145 servant à fixer par emboîtement l'un des ressorts 142.
Chacun des ressorts 142 se présente sous la forme d'un fil métallique élastique comprenant deux parties en forme de trapèze isocèle reliées par leur petite base. Une de ces parties, de relativement petites dimensions, est emboîtée sur l'extrémité en saillie de l'une des parties radiales 143 de la plaque anti-envol, de telle sorte que ses branches latérales pénètrent dans les rainures 145. La deuxième partie en forme de trapèze isocèle du ressort 142, de plus grandes dimensions, est située dans un plan qui est alors incliné vers l'extérieur, de telle sorte que la grande base de cette deuxième partie vient se loger dans la rainure 120 du fût.
Lorsque la partie du fût située en dessous de la plaque anti-envol 140 est remplie de béton, le couvercle 112 est moulé directement au-dessus de cette plaque, de façon à venir affleurer le bord supérieur de la cloison latérale 110a du fût, en remplissant la rainure de clavage 120 et en venant en contact étroit avec la surface intérieure de l'ouverture du fût.
Conformément à l'invention, le couvercle 110 est également réalisé en béton renforcé par des fibres métalliques, de telle sorte que le conteneur constitue, comme dans le mode de réalisation précédent, un ensemble homogène et étanche présentant un module d'élasticité uniforme et, par conséquent, dans lequel les fissures et les fractures apparaîssant avec les conteneurs de la technique antérieure sont supprimées. La structure du conteneur lui confère en outre une bonne résistance à la corrosion.
De préférence, comme dans le mode de réalisation précédemment décrit, les surfaces intérieures du fût 110 ainsi que les surfaces de la plaque anti-envol 140 sont rugueuses afin de permettre une bonne adhérence du béton qui est ensuite coulé contre ces surfaces.
Un troisième mode de réalisation de l'invention va à présent être décrit en se référant à la figure 6.
Sur la figure 6, la référence 210 désigne de façon générale un fût prévu pour être obturé de façon étanche par un couvercle 212, pour former un conteneur de stockage destiné à recevoir des déchets radioactifs de faible ou moyenne activité, enrobés dans un matériau de remplissage. Dans l'exemple de réalisation représenté, le conteneur est de forme parallélépipédique et la cuve 210a comporte un fond plat 210b et une paroi latérale 210a de section carrée, dont l'extrémité supérieure délimite une ouverture apte à être obturée de façon étanche par le couvercle 212.
Conformément à l'invention, l'ensemble du conteneur, c'est-à-dire notamment le fût 210 et le couvercle 212, est réalisé en béton renforcé par des fibres métalliques.
Le fût 210 comme le couvercle 212 sont fabriqués par moulage et présentent par exemple les formes représentées sur la figure 5.
En particulier, l'extrémité supérieure de la paroi latérale 210a du fût présente une forme en gradin définissant successivement, en allant de l'extérieur vers l'intérieur du fût, une face plane d'extrémité 250 et une surface plane 252 parallèle à la face 250 et située en retrait par rapport à celle-ci. La surface 252 est reliée à la face d'extrémité 250 par un bord périphérique intérieur incliné 254 formant un Z en section avec la surface 252 et la face 250. Le bord incliné 254 s'écarte progressivement vers l'extérieur en se rapprochant de la surface 252, de sorte que ce bord incliné fait avec l'axe du fût un angle β d'au moins 10°.
Le couvercle 212 présente également une zone périphérique en gradin comportant, en partant de sa face supérieure, un bord périphérique extérieur incliné 256 et un bord vertical 258 situé en retrait par rapport au bord incliné 256. Ces bords 256 et 258 sont reliés par une surface plane 260 parallèle aux faces supérieure et inférieure du couvercle. Le bord incliné 256 s'écarte progressivement vers l'extérieur en se rapprochant de la surface 260, de sorte que ce bord incliné fait avec l'axe du couvercle 212 un angle α d'au moins 10°. Cet angle α formé par la surface 256 avec l'axe du couvercle 212 est inférieur à l'angle β formé par la surface 254 avec l'axe du fût.
Lorsque le couvercle 212 est placé sur le fût, la partie inférieure du couvercle délimitée par le bord 258 vient s'emboîter dans l'ouverture formée en haut du fût, jusqu'à ce que la surface 260 vienne en appui sur la surface 252. Comme on le voit sur la figure 5, les bords inclinés 254 et 256, qui ont la même hauteur, sont alors en vis-à-vis l'un de l'autre et délimitent entre eux un espace annulaire en forme de queue d'aronde dont la largeur est sensiblement constante depuis la face supérieure du conteneur jusqu'à la surface 252. Cette espace annulaire constitue une rainure de clavage.
Afin de fixer de façon étanche le couvercle 212 sur le fût 210, on coule dans l'espace annulaire précité un joint de clavage 224. Conformément à l'invention, ce joint de clavage 224 est réalisé dans le même matériau que le reste du conteneur, c'est-à-dire en béton renforcé de fibres métalliques.
La réalisation du joint de clavage 224 dans un espace annulaire ouvert vers le haut permet d'assurer la fermeture étanche du conteneur sans qu'il soit nécessaire d'utiliser un coffrage. De plus, la forme du joint de clavage permet d'éviter tout risque d'envol du couvercle lorsque ce joint est réalisé.
Avantageusement, le couvercle 212 présente en son centre une ou plusieurs ouverture(s) 228 dans lesquelles est formée une rainure de clavage 229. De cette manière, le remplissage du conteneur peut être effectué après scellement du couvercle 212 sur le fût 210 au moyen du joint de clavage 224. Lorsque les déchets ont été introduits par l'ouverture 228, le matériau de remplissage est introduit à son tour jusqu'à ce que l'ouverture 228 soit totalement obturée. En utilisant comme matériau de remplissage du béton renforcé de fibres métalliques identique à celui qui forme le conteneur proprement dit, on réalise un ensemble homogène dans lequel les risques de fissuration et de cassure sont supprimés.
Comme dans les modes de réalisation précédents, les surfaces intérieures du conteneur ainsi que les surfaces intérieures de la rainure destinée à recevoir le joint de clavage 224 et de l'ouverture centrale 228 sont rendues rugueuses par tout moyen approprié, par exemple en décapant ces surfaces au moyen d'un dispositif de brossage ou de bouchardage ou de jets d'eau sous haute pression.
Des tubes d'injection du matériau de remplissage dans le bas de la cuve peuvent, le cas échéant, être noyés dans la paroi latérale 210a de la cuve, dans le cas où le remplissage est réalisé sous pression, conformément aux enseignements de la demande de brevet principal.
Enfin, pour permettre la manutention du conteneur, différents moyens peuvent être prévus. Parmi ces moyens, on citera uniquement à titre d'exemple des tiges ou des anneaux 234 scellés sur la face plane d'extrémité 250 du fût. Une gorge ou rainure de manutention 223 peut en outre être formée par moulage sur la surface périphérique extérieure du fût 210, à proximité de la face d'extrémité 250.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui viennent d'être décrits à titre d'exemples, mais en couvre toutes les variantes. En particulier, on observera que les trois modes de réalisation décrits peuvent être combinés de différentes manières.
Ainsi, la technique de moulage du couvercle directement dans l'ouverture du fût décrite en référence à la figure 4 pourrait être appliquée à des conteneurs non cylindriques. Inversement, l'utilisation de joints de clavage tels que représentés sur les figures 3 et 5 peut s'appliquer également à des conteneurs cylindriques.
De façon comparable, les formes des rainures de clavage peuvent être interverties. En outre, des conteneurs cylindriques peuvent être équipés de patins d'appui et/ou de tiges de levage.
Enfin, dans le mode de réalisation de la figure 4, le couvercle anti-envol 140 peut être supprimé lorsque les déchets sont plus denses que le matériau de remplissage.

Claims

Conteneur de stockage pour déchets radioactifs, comprenant un fût (10,110,210) pourvu d'une ouverture d'introduction des déchets, un couvercle (12, 112,212) d'obturation étanche de ladite ouverture, et des moyens pour solidariser le couvercle du fût, dans une zone de jonction entre le couvercle et le fût, ce conteneur étant caractérisé par le fait qu'il est réalisé totalement en béton renforcé par des fibres métalliques, y compris dans la zone de jonction entre le couvercle et le fût, ce dernier comportant, autour de ladite ouverture, au moins une rainure de clavage (20,22 ;120 ; 252,254,256), les moyens pour solidariser le couvercle du fût comprenant :
- soit un joint de clavage (24,224) en béton renforcé par des fibres métalliques coulé entre le fût et le couvercle.

- soit le couvercle (112), coulé directement dans la rainure de clavage (120), alors formée dans le fût (110).
Conteneur selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il comprend au moins une rainure de clavage (20) formée sur un bord supérieur du fût, au moins une rainure de clavage (22) formée sur un bord périphérique (18) du couvercle, et un joint de clavage (24) qui pénètre simultanément dans ces rainures de clavage (20,22).
Conteneur selon la revendication 2, caractérisé par le fait que le joint de clavage (24) est formé à la fois dans le prolongement d'une paroi latérale (10a) du fût et dans le prolongement du couvercle (12).
Conteneur selon la revendication 3, caractérisé par le fait que le couvercle (12) comporte une partie de centrage (12a) qui pénètre dans ladite ouverture du fût.
Conteneur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que chaque rainure de clavage (20, 22) a une largeur qui augmente en s'éloignant de la surface sur laquelle cette rainure débouche.
Conteneur selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le couvercle (112) est coulé directement dans une rainure de clavage (120) formée dans ladite ouverture du fût.
Conteneur selon la revendication 6, caractérisé par le fait qu'une plaque anti-envol (140) en béton renforcé par des fibres métalliques est encliquetée dans la rainure (120) formée dans ladite ouverture du fût, en retrait par rapport au couvercle (112).
Conteneur selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il comprend une rainure de clavage constituée par un espace en queue d'aronde formé entre un bord périphérique extérieur (256) du couvercle et un bord périphérique intérieur (254) du fût entourant ladite ouverture, et un joint de clavage (224) coulé dans cet espace.
Conteneur selon la revendication 8, caractérisé par le fait que le bord périphérique extérieur (256) du couvercle et le bord périphérique intérieur (254) du fût s'écartent progressivement vers l'extérieur en s'éloignant d'une face supérieure du couvercle et d'une face d'extrémité (250) du fût, de façon à réaliser un autoblocage du couvercle par le joint de clavage (224).
Conteneur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comprend au moins un passage de remplissage (26,144,228) par lequel du béton renforcé de fibres métalliques peut être injecté autour des déchets contenus dans le conteneur.
Conteneur selon la revendication 10, caractérisé par le fait que le passage de remplissage (26) est formé dans une paroi latérale (10a) du fût et débouche à proximité du fond de ce dernier.
Conteneur selon les revendications 7 et 10 combinées, caractérisé par le fait que le passage de remplissage (144) est formé dans la plaque anti-envol (140).
Conteneur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le fût (12) comporte des patins d'appui (14) en béton renforcé par des fibres métalliques, faisant saillie à partir de la surface extérieure du fond du fût.
Conteneur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que les surfaces intérieures du fût et du couvercle, ainsi que les surfaces définissant la zone de jonction, sont des surfaces rugueuses.
Conteneur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que les fibres métalliques sont des fibres choisies dans le groupe comprenant la fonte, l'acier, l'acier inoxydable, ou l'acier galvanisé.
Conteneur selon l'un quelconque des revendication précédentes, caractérisé par le fait que des moyens de levage (34,234) sont montés sur un bord supérieur du fût.
Conteneur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'une gorge de manutention (123,223) est formée sur une surface périphérique extérieure du fût.