CH673485A5 - - Google Patents

Description

DESCRIPTION

La présente invention concerne un cadre pour lisses comportant deux baguettes de cadre parallèles ayant un profil creux, et deux montants perpendiculaires à ces baguettes et pourvus chacun de deux organes de jonction dont chacun est fixé de manière amovible à une extrémité d'une baguette de cadre dans ledit profil creux grâce à des moyens de serrage, chaque organe de jonction comportant deux branches s'étendant sensiblement dans la direction de la baguette de cadre, lesdits moyens de serrage étant agencés pour écarter l'une de l'autre ces deux branches pour produire un serrage transversal à l'intérieur du profil creux, chaque branche comportant, du côté opposé à l'autre branche, une surface de contact qui s'étend sensiblement sur toute la longueur de la branche.

Dans les cadres pour lisses des métiers à tisser actuels, les baguet-5 tes de cadre, qui relient en haut et en bas les montants du cadre et qui sont pourvues d'une tringle sur laquelle sont accrochées les extrémités des lisses, sont généralement constituées par des profilés creux en métal léger dans lesquels on peut emboîter les organes de jonction mentionnés ci-dessus pour fixer rigidement les montants du io cadre. Toutefois, cet assemblage doit être démontable facilement, par exemple pour permettre d'ôter un montant en vue du rentrage des fisses.

Le brevet US 4 355667 décrit un assemblage de ce genre, dans lequel une pièce de jonction fixée au montant s'emboîte par un tenon 15 dans une pièce correspondante, logée dans la baguette de cadre et rivetée ou soudée à celle-ci. L'emboîtement est maintenu par une vis longitudinale. Vu les fortes contraintes superficielles, ces pièces doivent être généralement en acier et elles sont donc lourdes, ce qui cause des suppléments d'efforts et de bruit dans un métier à cadence 20 rapide. En outre, la fixation par rivets ou soudure à la baguette en métal léger est susceptible de céder à la longue.

La publication FR-A-2 542 332 décrit une solution qui évite ce genre d'inconvénients. Le montant est pourvu d'un tenon logé entre deux cales fixées dans la cavité de la baguette de cadre. Ce tenon et 25 la première cale ont des surfaces de contact mutuelles inclinées de 5° à 10° et la pression entre ces surfaces est assurée par une vis engagée à travers la seconde cale pour pousser le tenon vers la première, dans une direction parallèle au montant. Un inconvénient de cet assemblage est qu'il n'assure pas tuie liaison assez rigide entre le tenon et 30 la baguette du côté de la vis, car la cale supérieure est appliquée contre la baguette et pas contre le tenon. En outre, il nécessite au moins trois pièces de jonction, sans compter la vis, ces pièces doivent être ajustées avec précision au. point de vue des dimensions et de la position, et de plus la première cale doit être rivetée dans la baguette 35 de cadre. A noter aussi la faible sécurité de la liaison du fait que cette liaison disparaît dès: que lai vis se desserre;

Pour assurer une meilleure rigidité, le brevet US 4-022-252 prévoit un organe de jonction, comprenant deux pièces en résine synthétique, fixées au montant l'une au-dessus de l'autre et séparées par 40 un espace en forme de V contenant un coin. Ce coin- est tiré par une vis traversant le montant afin de presser les deux pièces contre les parois supérieure et inférieure du profil creux de la baguette de cadre. Ce dispositif a l'inconvénient d'affaiblir le montant par des trous, et de plus la retenue dans la baguette se fait uniquement par 45 friction, c'est-à-dire qu'un glissement est possible à la longue.

Par conséquent, la présente invention a pour but de fournir un cadre de tissage dont le montage est simple et rapide, grâce à des organes de jonction qui font corps avec les montants et qui garantissent des liaisons rigides et sûres entre les montants et les baguettes 50 de cadre, tout en étant facilement démontables.

Dans ce but, le cadre pour lisses selon l'invention est caractérisé en ce que chaque montant et ses deux organes de jonction sont formés d'une seule pièce monobloc, I'écartement des branches étant permis par l'élasticité de la matière, en ce qu'une barrette en acier, 55 fixée à la baguette du cadre, est intercalée entre une branche de l'organe de jonction et une paroi dudit profil creux, et est plus épaisse du côté du montant que du côté opposé.

Le montant et ses organes de jonction peuvent être en métal léger. Les baguettes de cadre peuvent avantageusement être en maté-60 riau composite contenant des fibres de carbone.

La barrette en acier comporte avantageusement des alésages filetés pour des vis servant à fixer un organe d'attache sur l'extérieur de la baguette de cadre à proximité d'un angle du cadre. La surface de contact destinée à s'appliquer contre la barrette en acier peut pré-65 senter, au repos, une courbure longitudinale convexe qui disparaît par flexion de la branche lors du serrage. Une cale de réglage peut être fixée de manière amovible sur la surface de contact de l'autre branche.

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Dans une première forme de réalisation, les moyens de serrage comportent au moins une vis traversant l'une des branches et engagée dans un filetage solidaire de cette branche, la tête de la vis étant accessible de l'extérieur du profil creux et son autre extrémité étant disposée en regard de l'autre branche pour s'appuyer contre elle.

Dans une autre forme de réalisation, les moyens de serrage comportent au moins une came excentrique rotative logée entre les deux branches, cette came étant pourvue d'un trou central prévu pour l'engagement d'une clé de commande à travers des orifices ménagés dans les parois du profil creux. Chaque branche peut être pourvue d'une garniture en acier comportant une surface de frottement en regard de la came.

Pour mieux faire comprendre l'invention et ses avantages, on décrira ci-dessous à titre d'exemple diverses formes de réalisation, en référence aux dessins annexés, dans lesquels:

la figure 1 est une vue en élévation partiellement coupée d'un angle d'un cadre pour lisses selon l'invention, dans une première forme de réalisation,

la figure 2 est une vue en coupe transversale suivant la ligne II-II de la figure 1,

la figure 3 est une vue partielle analogue à la figure 1, représentant une variante de détail,

la figure 4 est une vue partielle analogue à la figure 1, représentant une autre variante de détail,

la figure 5 est une vue analogue à la figure 1, représentant une autre forme de réalisation, et la figure 6 est une vue en coupe transversale suivant la ligne VIVI de la figure 5.

En référence aux figures 1 et 2, le cadre pour lisses comprend deux baguettes de cadre 1 formées essentiellement par des profilés creux, par exemple en métal léger, et réunies par des montants 2 à leurs deux extrémités, c'est-à-dire dans les angles du cadre. Une tringle porte-lisses 3 est solidaire du bord intérieur de la baguette 1, pour porter les extrémités des lisses 4. Chaque angle du cadre est réalisé sensiblement de la même manière et il est équipé d'un organe d'attache rapide 5 pour son entraînement, la position de cette attache par rapport à l'angle du cadre étant variable suivant le type de métier à tisser. A chaque angle, une liaison rigide entre la baguette de cadre 1 et le montant 2 est réalisée au moyen d'une protubérance 10 qui est d'une seule pièce avec le montant et qui constitue un organe de jonction logé à l'intérieur du profil creux 6 de la baguette de cadre 1, cet évidement étant délimité par une paroi supérieure 7, une paroi inférieure 8 et des parois latérales 9.

Le montant 2 et ses deux protubérances 10 forment un élément monobloc réalisé de préférence en métal léger, par exemple un alliage d'aluminium. Cet élément monobloc est obtenu par usinage dans la masse. Chaque protubérance 10 présente sensiblement la forme d'un U couché, avec une base 11 solidaire du montant 2, et deux branches approximativement parallèles 12 et 13 orientées dans la direction de la baguette de cadre 1. Dans le cas présent, la base comporte des congés 15 pour éviter des amorces de rupture. Chaque branche 12,13 présente le long de son bord extérieur une surface de contact 17,18 pratiquement sur toute sa longueur. Une vis 20 sensiblement perpendiculaire aux branches 12 et 13 est engagée dans un alésage 21 traversant la branche 12, de préférence par l'intermédiaire d'un filet rapporté en métal dur, du type à frein de vis connu sous la désignation «HELI-COIL Screw-Lock». La vis 20 a une tête accessible de l'extérieur à travers un trou 22 ménagé à travers la paroi 7, et son autre extrémité s'appuie contre une surface perpendiculaire de l'autre branche 13 par l'intermédiaire d'une plaquette de protection en acier 23 fixée à cette branche par une vis. Ainsi, en faisant tourner la vis 20, on peut écarter l'une de l'autre les deux branches 12 et 13 en les déformant élastiquement. La figure 3 représente une variante dans laquelle la plaquette 23 est remplacée par une cuvette protectrice 24 en acier logée et collée dans un évidement correspondant 25 de la branche 13.

Dans l'exemple décrit ici, une barrette en acier 26 est fixée dans la cavité 9 de la baguette de cadre 1, entre la paroi supérieure 7 de la baguette et la surface de contact 17 de l'organe de jonction 10. Pour être retenue à proximité de la paroi 7 du profil creux lors du montage de l'attache 5, la barrette 26 comporte de chaque côté une gorge longitudinale dans laquelle s'engage une nervure longitudinale correspondante 27 du profilé creux. La barrette 26 est plus épaisse à son extrémité située du côté du montant 2 qu'à son extrémité opposée, de sorte que ses faces planes situées respectivement en regard de la paroi 7 du profil creux et en regard de la surface de contact 17 forment entre elles un petit angle A qui peut être compris par exemple entre 0,5° et 2°. Dans le présent exemple, la barrette d'acier 26 sert également de contreplaque pour la fixation de l'attache 5 sur la paroi 7, au moyen des vis 28. Un tel montage de l'attache 5, pratiquement à fleur de l'angle du cadre, n'est pas réalisable dans le cas du FR-A-2 542 332 en raison de la présence de la vis de blocage dans cette zone.

Quand la vis 20 est desserrée (et enlevée si elle s'étend à travers l'orifice 22), les branches 12 et 13 sont non déformées, leurs surfaces 17 et 18 sont parallèles et l'on peut faire sortir la protubérance 10 de la cavité 6 de la baguette 1, donc séparer le montant 2 des deux baguettes du cadre. Après avoir remis en place le montant 2, on le fixe à chaque baguette dë cadre 1 en serrant la vis respective, ce qui écarte les branches 12 et 13 en pressant la surface de contact 18 contre la paroi 8 du profil creux et la surface de contact 17 contre la face inclinée de la barrette 26, elle-même solidaire de la paroi 7 du profil creux. Ainsi, le montant 2 est bloqué contre l'extrémité de chaque baguette 1 grâce à un effet de coin dans le profil creux, ce qui empêche toute déformation ou tout relâchement de l'assemblage de l'angle et du cadre. Compte tenu de l'effet de flexion de la branche 12, la vis 20 est freinée par une force permanente et elle ne peut pas se desserrer pendant le fonctionnement du métier. En outre, il'est avantageux d'usiner la surface de contact 17 de façon à lui donner un profil longitudinal légèrement convexe au repos, afin que la branche 12 fléchisse progressivement en se pressant sur toute sa longueur contre la barrette 26 quand on serre la vis 20.

La figure 4 illustre une variante dans laquelle une cale de réglage 29 est fixée de manière amovible, par exemple au moyen de vis 29', sur la surface de contact 18 de la pièce de jonction 10. Cette cale peut être en métal léger ou en un autre matériau. Son épaisseur E2 et l'épaisseur maximale El de la barrette 26 sont choisies de manière à obtenir une position longitudinale appropriée du montant 2 par rapport à la baguette de cadre 1. En échangeant la barrette 26 et la cale 29 contre d'autres pièces ayant des épaisseurs El et E2 différentes, on peut régler aisément le jeu longitudinal E3 (figure 2) des lisses 4 sur les tringles 3.

Les figures 5 et 6 représentent une forme de réalisation qui diffère de la précédente, essentiellement par les moyens de serrage. Les éléments identiques à ceux des figures 1 et 2 sont désignés par les mêmes numéros de référence. La protubérance 30 constituant l'organe de jonction présente sensiblement la même configuration générale que la protubérance 10, mais ses branches 32 et 33 sont écartées au moyen d'une came 34 logée entre les deux branches.

Cette came comporte un corps cylindrique 35 logé dans des évide-ments correspondants des deux branches et percé d'un trou axial 36 à six pans. Chaque branche 32, 33 comporte une fente axiale 37 dans laquelle passe une protubérance excentrique respective 38 de la came 34. Une garniture en acier 40 est fixée par des goupilles ou des rivets 41 dans chaque fente 37 et elle présente une surface concave de frottement 42 en regard de la protubérance respective 38 de la came.

Au moyen d'une clé mâle à six pans 43, introduite dans le trou 36 de la came à travers des orifices 44 ménagés dans les parois latérales 9 de la baguette de cadre I, on peut faire tourner la came 34 dans le sens indiqué par la flèche sur la figure 4 pour écarter élastiquement l'une de l'autre les branches 32 et 33. Les surfaces 42 peuvent être conformées de manière que la came reste verrouillée automatiquement en position de serrage. On remarque que le serrage et le desserrage au moyen de la clé 43 sont extrêmement simples et

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rapides. De plus, cela permet de débloquer ou de bloquer simultanément les montants de plusieurs cadres alignés l'un derrière l'autre, au moyen d'une broche à six pans, ce qui est particulièrement avantageux en cas d'utilisation d'une machine automatique à rentrer les lisses.

Dans l'exemple illustré par les figures 5 et 6, les surfaces de contact 17 et 18 d'une protubérance 30 sont revêtues de bandes protectrices 45, 46 en matière synthétique, par exemple en polyéthylène à haute densité, qui permettent d'éviter le contact métal sur métal et des dégâts par usure. L'utilisation de ces bandes est possible grâce à l'effet de coin obtenu avec la barrette 26, les forces de frottement n'étant ainsi pas essentielles pour la rigidité de l'assemblage. Bien entendu, les bandes protectrices 45, 46 sont aussi utilisables dans l'exemple illustré par les figures 1 et 2. De même, les cales 29 illustrées par la figure 4 sont aussi utilisables dans le cas de figures 5 et 6.

Un avantage remarquable des organes de jonction des angles de cadre selon l'invention est qu'ils permettent l'utilisation de baguettes de cadre en matériaux composites, notamment à base non métallique renforcée par des fibres de carbone. Ces matériaux ne sont pas utilisables avec les dispositifs de l'art antérieur cités plus haut, car s ceux-ci nécessitent des rivetages, construction qui n'est pas possible avec ce type de matériaux.

On remarque que l'invention permet de réaliser un cadre pour lisses dont la construction est très simple et dont le montage et le démontage sont aisés. De plus, ce cadre présente une rigidité et une io légèreté qui permettent avantageusement de l'utiliser dans un métier à tisser à cadence très élevée. D'autre part, l'invention s'étend à toutes modifications ou variantes évidentes pour un homme du métier. On peut notamment prévoir plusieurs organes de serrage répartis le long des branches de l'organe de jonction, ou bien un 15 organe en forme de coin, mobile longitudinalement entre les branches et s'appuyant contre elles sur une certaine longueur.

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3 feuilles dessins

Claims (10)

673485 REVENDICATIONS

1. Cadre pour lisses comportant deux baguettes de cadre parallèles (1) ayant un profil creux et deux montants (2) perpendiculaires à ces baguettes et pourvus chacun de deux organes de jonction dont chacun est fixé de manière amovible à une extrémité d'une baguette de cadre dans ledit profil creux grâce à des moyens de serrage, chaque organe de jonction comportant deux branches s'étendant sensiblement dans la direction de la baguette de cadre, et lesdits moyens de serrage étant agencés pour écarter l'une de l'autre ces deux branches pour produire un serrage transversal à l'intérieur du profil creux, chaque branche comportant, du côté opposé à l'autre branche, une surface de contact (17,18) qui s'étend sensiblement sur toute la longueur de la branche, caractérisé en ce que chaque montant (2) et ses deux organes de jonction (10, 30) sont formés d'une seule pièce monobloc, I'écartement des branches (12 et 13, 32 et 33) étant permis par l'élasticité de la matière, et en ce qu'une barrette en acier (26), fixée à la baguette du cadre (1), est intercalée entre une branche (12, 32) de l'organe de jonction et une paroi (7) dudit profil creux et est plus épaisse du côté du montant que du côté opposé.

2. Cadre selon la revendication 1, caractérisé en ce que les montants (2) et les organes de jonction (10, 30) sont en métal léger.

3. Cadre selon la revendication 1, caractérisé en ce que les baguettes de cadre sont en matériau composite contenant des fibres de carbone.

4. Cadre selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite barrette (26) comporte des alésages filetés pour des vis (28) servant à fixer un organe d'attache (5) sur l'extérieur de la baguette de cadre (1) à proximité d'un angle du cadre.

5. Cadre selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'une cale de réglage (29) est fixée de manière amovible sur la surface de contact de la branche (13) située du côté opposé à ladite barrette (26).

6. Cadre selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdites surfaces de contact sont revêtues d'une bande en mtière synthétique (45,46).

7. Cadre selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de serrage comportent au moins une vis (20) traversant l'une (12) des branches et engagée dans un filetage de cette branche, la tête de la vis étant accessible de l'extérieur du profil creux et son autre extrémité étant disposée en regard de l'autre branche (13) pour s'appuyer contre elle.

8. Cadre selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de serrage comportent au moins une came excentrique rotative (34) logée entre les deux branches (32, 33), cette came étant pourvue d'un trou central (36) prévu pour l'engagement d'une clé de commande (43) à travers des orifices ménagés dans les parois du profil creux.

9. Cadre selon la revendication 8, caractérisé en ce que chaque branche est pourvue d'une garniture en acier (40) comportant une surface de frottement (42) en regard de la came.

10. Cadre selon la revendication 1, caractérisé en ce que la surface de contact (17) destinée à s'appliquer contre ladite barrette en acier (26) présente, au repos, une courbure longitudinale convexe.