CH642067A5 - Sels phosphates de la 1- et de la d,1-glaucine, leur utilisation dans des compositions pharmaceutiques et procede pour leur preparation. - Google Patents

Sels phosphates de la 1- et de la d,1-glaucine, leur utilisation dans des compositions pharmaceutiques et procede pour leur preparation. Download PDF

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Description

Cette invention concerne les sels phosphatés de la 1-glaucine, de la d,1-glaucine, des mélanges de 1- et de d,1-glaucine et un procédé pour leur préparation. Elle concerne aussi les compositions pharmaceutiques contenant lesdits sels.
La glaucine possède la structure suivante:
OCH
H_CO
CE.
Elle possède un centre d'asymétrie indiqué par un astérisque dans la formule ci-dessus. Donc deux isomères optiques sont possibles. Un seul d'entre eux, la forme dextrogyre (la d-glaucine), se rencontre dans la nature et peut être isolé à partir du pavot jaune. Le mélange racémique, la d,1-glaucine, peut être synthétisé à partir de la papavérine en suivant la méthode de Frank et Tietze, «Angewandte Chemie» (1967), pp. 815-816 ou selon l'une des méthodes de préparation décrites par Chan et Maitland in «J. Chem. Soc.» (C) 1966, 753 ou par Cava et al. iti «J. Org. Chem.», 35,175 (1970). La séparation des deux énantiomères peut être effectuée par des procédés traditionnels tels que ceux utilisant un acide optiquement actif comme l'acide 1- ou d-tartrique, de façon à former les sels diastéréo-isomères qui peuvent être séparés par cristallisation fractionnée.
On connaît le bromhydrate et le chlorhydrate de d-glaucine pour leur activité antitoux (Donev, «Farmatsia» (Sofia) 1962,12 (4), p. 17, et Aleshinskaya, «Khim. Farm. Zh.», 10 (1), pp. 144-147 (1976) et «Chemical Abstracts», 94:159725 w). En outre, Aleshins-kaya, ci-dessus, rapporte que la glaucine extraite du pavot cornu jaune (d-glaucine) prolonge le sommeil provoqué par l'hexénal et l'hydrate de chloral chez la souris, et possède une activité analgésique aux doses de 50-100 mg/kg, de même qu'une activité adrénolyti-que.
Des recherches plus récentes ont montré que les isomères lévogy-res et racémiques du bromhydrate de glaucine présentent des propriétés antitoux supérieures par rapport à la forme dextrogyre antérieure (brevet belge N° 866079).
Comme on peut le voir dans la formule ci-dessus, la glaucine possède une structure similaire à celle des autres alkaloïdes dérivés des plantes, comme la codéine par exemple. La codéine et les composés similaires comme l'hydrocodone sont bien connus en tant qu'agents antitoux et narcotiques, Index Marek, Ninth Ed., Merck & Co., Rahway, N.J. (1976), références Nos 2420-24 et 4672.
Bien que ces composés soient aussi connus par la capacité qu'ils ont de créer une accoutumance et une dépendance, ils restent les plus puissants agents antitoux et les plus répandus. Les agents antitoux sont administrés oralement en général, la forme la plus typique étant une formulation liquide telle qu'un élixir, une suspension ou un sirop, ou alors un losange solide (ou pastille) pour la toux qui est gardé dans la bouche jusqu'à ce qu'il fonde. Dans les deux cas, le goût amer désagréable de l'alkaloïde est un désavantage connu de ces agents. De nombreuses formulations ont été développées pour masquer ce goût désagréable et arrière-goût de codéine, cela avec différents degrés de réussite. Aucune de ces techniques ne s'est cependant révélée complètement satisfaisante.
La glaucine, comme la codéine, présente ce goût amer désagréable. On a découvert de manière surprenante que les phosphates de 1-et d,1-glaucine, à côté de leurs propriétés améliorées d'agents antitoux, présentent une activité analgésique étonnamment supérieure à celle de la d-glaucine couplée à une très faible tendance à provoquer la dépendance et qui possèdent, d'autre part, des propriétés recherchées en ce qui concerne la solubilité et la stabilité ainsi que des propriétés inattendues en ce qui concerne le goût et la saveur, ce qui les rend particulièrement utiles pour l'administration par voie orale.
Les nouveaux phosphates de glaucine comprennent les phosphates de 1-glaucine mélangés à une quantité équimolaire de d-glaucine. Du fait qu'un mélange équimolaire des isomères lévogyres et dextro-gyres est un mélange racémique, on peut se référer à ce mélange d'énantiomorphes comme à un racémique ou à un racémique accompagné de 1-glaucine, c'est-à-dire à de la d,1-glaucine ou à un mélange de 1- et de d,1-glaucine.
Les nouveaux phosphates décrits par cette invention sont des solides cristallins qui sont préparés en faisant réagir de la 1-glaucine et de la d,1-glaucine (ou des mélanges de ceux-ci) sous la forme d'une base, avec de l'acide phosphorique dans des conditions adaptées à la formation de sels phosphatés des bases organiques. Les sels solides cristallins incluent un excès d'environ 0,3 ou 0,4 à environ 0,6 ou 0,7 mol d'acide phosphorique, typiquement 1 mol de glaucine pour environ 1,4 à 1,6 mol d'acide phosphorique. Le phosphate prédomi5
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nant, qui s'obtient facilement en utilisant un excès d'acide phosphorique, contient environ 1,4 à 1,6 et, habituellement, 1,5 molécule ' d'acide phosphorique par molécule de 1- ou de d,1-glaucine. Les proportions moléculaires d'acide phosphorique et de glaucine peuvent être déterminées par des méthodes habituelles comme l'analyse élémentaire ou par cristallographie aux rayons X et par des mesures de densité cristalline.
On peut désigner ce sel comme étant le phosphate de glaucine (3:2) ou (glaucine)2-3H3P04 ou glaucine-1 '/2H3P04 par exemple.
Les phosphates de 1- et de d,1-glaucine fondent entre environ 240 et 254° C, ils ont une bonne solubilité dans l'eau et ils sont moins solubles dans les solvants organiques, comme le chlorure de méthylène, l'acétone et l'éther diéthylique.
Ils sont acides en solution et ils présentent un pH d'environ 2,4 -2,6 en solution aqueuse (0,5 g/100 ml). Le point de fusion exact des préparations particulières peut varier selon les méthodes de préparation et de purification utilisées, ce qui indique que certains facteurs comme l'eau d'hydratation ou la formation de solutés cristallins avec le milieu de réaction ou avec le solvant de recristallisation peuvent être impliqués.
En fonction de la quantité des réactifs utilisés, il se peut que le phosphate de glaucine contienne une quantité minime d'un deuxième phosphate de glaucine, qu'on suppose être le phosphate de diglaucine qu'on peut déceler sur une analyse thermique différentielle par la présence d'un pic à environ 219-221°C, bien que l'analyse élémentaire confirme la structure (3:2). Ce pic disparaît si l'on traite le produit avec un excès d'acide phosphorique, de façon à obtenir le phosphate de glaucine (3:2) sans impureté à bas point de fusion.
On peut aussi obtenir des sels associés avec de l'acide phosphorique qui n'a pas réagi lorsque l'on utilise de grands excès d'acide phosphorique. L'excès d'acide phosphorique associé peut être éliminé par des techniques traditionnelles comme la filtration ou la neutralisation partielle. Si l'on utilise un excès de 1- ou de d,1-glaucine, on peut obtenir des sels associés avec de la glaucine qui n'a pas réagi, cela dépendant des conditions de réaction et du solvant utilisé. La glaucine qui n'a pas réagi peut être éliminée par des méthodes de purification habituelles, comme la recristallisation et le lavage, ou en convertissant le phosphate associé au moyen d'acide phosphorique supplémentaire.
Les composés peuvent être facilement préparés en faisant réagir la glaucine sous forme de base libre avec de l'acide phosphorique. La réaction se déroule facilement en présence d'un solvant organique inerte tel que de l'acétone, de l'éthanol, du chloroforme, du chlorure de méthylène, du méthanol, de l'éther diéthylique ou de l'acétate d'éthyle. Le sel phosphaté forme un précipité qui peut être récupéré par des techniques traditionnelles, comme la filtration ou la décantation, et on le purifie par des étapes habituelles, comme la recristallisation et le lavage.
La réaction est effectuée normalement en dissolvant la glaucine sous forme de base libre dans le solvant organique inerte à une température située entre la température ambiante et le point d'ébullition du mélange, puis en mélangeant un excès d'acide phosphorique dans la solution. L'acide phosphorique est utilisé suivant un excès d'environ 0,5 à 1, à 2, à 3 fois la quantité molaire ou plus.
En utilisant des quantités équimolaires ou un excès de glaucine on peut obtenir un mélange de phosphate de glaucine (3:2) avec des impuretés telles que de la glaucine qui n'a pas réagi ou qui a partiellement réagi. On peut faire réagir de tels produits avec de l'acide phosphorique additionnel de façon à convertir les impuretés en phosphate de glaucine (3:2).
Lorsque l'on utilise un excès d'acide phosphorique de manière à obtenir le phosphate de glaucine (3:2) sous forme relativement pure ou un phosphate solide associé à de l'acide phosphorique, on peut réduire l'excès d'acide phosphorique par neutralisation partielle suivie d'une recristallisation. Dans une telle méthode, on titre tout d'abord le sel solide de façon à déterminer la quantité molaire de phosphate qui est en excès par rapport à la quantité molaire de glaucine. Le sel peut alors être mélangé avec une solution alcoolique d'un hydroxyde de métal alcalin telle qu'une solution d'hydroxyde de sodium ou de potassium dans du méthanol ou de l'éthanol, en utilisant une quantité suffisante d'hydroxyde de métal alcalin pour neutraliser l'excès d'acide phosphorique. Le phosphate de glaucine (3:2) peut ensuite être purifié par une recristallisation habituelle, par exemple dans l'éthanol. Une neutralisation partielle n'est en général pas nécessaire pour obtenir un sel sous forme cristalline utilisable. De préférence, le produit est digéré en chauffant sous reflux dans l'éthanol pendant 4 à 8 h avant la recristallisation et le séchage.
Lorsque les sels sont en solution, on peut augmenter la proportion de glaucine par rapport à l'acide phosphorique en suivant des méthodes habituelles, comme la titration partielle, de façon à réduire le taux d'acide phosphorique. De telles méthodes peuvent produire des mélanges de glaucine et de phosphate de glaucine et elles peuvent entraîner la précipitation de la base libre.
L'addition d'un excès d'acide phosphorique bien au-delà du rapport molaire 3:2 entraîne la précipitation du phosphate de glaucine.
Les mélanges de phosphate de d,l- et de 1-glaucine, qu'ils soient complexés ou associés ou non avec de l'acide phosphorique supplémentaire, ou qu'ils contiennent de petites, quantités de glaucine qui n'a pas réagi ou qui a partiellement réagi, sont tous efficaces comme agents antitoux et analgésiques, avec des propriétés similaires recherchées.
Dans la pratique, on préfère utiliser un seul sel phosphaté tel que le phosphate de d,1-glaucine ou le phosphate de 1-glaucine. Le sel préféré est celui qui possède une proportion de 1,5 mol d'acide phosphorique par mole de d,1-glaucine.
Les phosphates de glaucine sont extrêmement efficaces comme agents antitoux par voie orale et ils possèdent aussi une activité analgésique lors de l'administration par voie orale, cela combiné avec une saveur surprenante et avec des propriétés positives de solubilité et de stabilité. D'autre part, ils n'entraînent pas d'effets secondaires comme la dépendance. Us peuvent être administrés à des doses d'environ 0,1 à environ 40 mg ou plus par kilogramme (mg/kg) pour obtenir l'effet antitoux et d'environ 0,1 à environ 60 mg/kg comme analgésique, cela par voie orale de préférence. Ils sont aussi actifs comme agents antitoux et analgésiques par voie pa-rentérale, par injection intrapéritonéale par exemple.
Dans l'application de la méthode de cette invention, on administre par voie interne une quantité d'un ou de plusieurs phosphates de glaucine à un animal, généralement un mammifère qui requiert cet effet antitoux. L'administration peut être effectuée soit par voie pa-rentérale, telle qu'au moyen d'injections intraveineuses, intrapérito-néales ou intramusculaires, ou alors par introduction dans le conduit gastro-intestinal par voie orale ou rectale, ou encore par administration orale d'une solution de phosphate de glaucine sous la forme d'un spray buccal.
La quantité de phosphate de glaucine qui est suffisante pour diminuer ou supprimer la toux dépend de nombreux facteurs tels que la taille, le type et l'âge de l'animal à soigner, le sel ou le mélange de sels employés, la voie et la fréquence d'administration, l'importance de la toux (si présente) et l'agent causal impliqué, ainsi que l'heure de l'administration.
D'autres considérations similaires s'appliquent pour choisir une quantité analgésique de phosphate de glaucine, c'est-à-dire une quantité suffisante pour soulager les symptômes de la douleur lors de son administration à un animal. Les phosphates de glaucine sont normalement efficaces à des doses basses, lors de l'administration par voie orale, en comparaison des doses parentérales. Par exemple, lors de l'évaluation des capacités antitoux dans laquelle le phosphate de codéine possède une valeur ED50 de 10,9 mg/kg lors d'injections intrapéritonéales et une valeur ED50 de 86,6 mg/kg par voie orale, les valeurs ED50 par voie orale et intrapéritonéale obtenues avec la (d,l-glaucine)2-3H3P04 sont similaires et valent 17,8 et 17,3 mg/kg respectivement. En particulier, la dose à administrer peut être définie par les techniques habituelles de détermination des domaines, par
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exemple en observant-l'activité antitoux produite par différentes doses.
On peut obtenir de bons résultats lorsque les sels sont administrés par voie orale selon des doses d'environ 0,1 à environ 0,2, à environ 0,5, à environ 1, à environ 10, à environ 20, à 25, à 30, à 40, à environ 80 mg de sel de glaucine par kilo de poids corporel de l'animal et à des doses de 0,1 à 40 mg/kg par injection intrapéritonéale. On désire généralement administrer des doses individuelles aussi basses que possible pour soulager de manière efficace la toux, et cela dans un programme de traitement approprié. L'administration par voie orale est habituellement la voie préférée pour les agents anti-toux. Les phosphates de glaucine de cette invention combinent un grand pouvoir anti avec une saveur agréable.
On prend de préférence des formes adaptées à l'administration par voie orale telles que des tablettes, des capsules, des losanges, des élixirs, des sirops, et d'autres semblables et le phosphate de glaucine actif peut être introduit dans des capsules à effet progressif ou dans des tablettes.
Lors de l'utilisation des composés de cette invention, on incorpore de préférence le phosphate de glaucine, l'ingrédient actif, dans une composition qui inclut un support pharmaceutique et environ de 0,001 à environ 95% en poids de phosphate de glaucine ou d'un sel de celui-ci qui soit acceptable du point de vue pharmaceutique. Le terme support pharmaceutique se réfère à des excipients pharmaceutiques connus et utilises dans la formulation de composés phar-macologiquement actifs pour l'administration interne à des animaux, et qui sont en substance non toxiques et qui ne provoquent pas de sensibilisation lors de leur emploi. Les compositions peuvent être préparées selon des techniques connues de préparation des tablettes, capsules, pastilles pour la toux, losanges, de trochis-ques, suppositoires, solutions, dispersions, élixirs, sirops, émulsions, poudres solubles et effervescentes, compositions stériles injectables, et elles peuvent contenir des excipients reconnus utiles dans la préparation d'un type particulier de composition désirée. Comme pour les phosphates généralement, les compositions liquides doivent être pratiquement exemptes de cations qui peuvent former des sels de phosphate très insolubles, cela de façon à éviter des précipitations indésirables.
Les composés peuvent être administrés en compagnie d'autres ingrédients actifs ou d'autres agents antitoux ou analgésiques.
D'autres ingrédients actifs peuvent inclure par exemple les agents antihistaminiques, décongestionnants, expectorants, mucolytiques, bronchodilatateurs et antibactériens ou alors des anesthésiants locaux. Les combinaisons de ce type sont généralement utiles pour combattre la toux ou la douleur accompagnée d'autres symptômes.
Les compositions préférées particulièrement sont celles qui sont préparées sous la forme de doses unités, telles que des formes solides et qui incluent les trochisques, losanges, tablettes, capsules, ou alors des compositions liquides ayant un volume défini, contenant d'environ 0,1 à environ 20 à 30 à 40 mg de sel de glaucine par unité, lors de l'usage comme agent antitoux, et d'environ 0,1 mg, à environ 30 à environ 60 mg, lors de l'usage comme analgésique.
Exemple 1 :
Préparation du phosphate de d,l-glaucine
A. On met en suspension 43,5 g (0,1 mol) de bromhydrate de glaucine dans 200 ml d'eau désionisée dans une ampoule d'extraction. On ajoute 50 ml d'une solution aqueuse d'hydroxyde de sodium à 10% et on extrait deux fois le mélange avec des portions de 100 ml de chloroforme chaque fois. Les extraits de chloroforme réunis sont séchés sur du sulfate de sodium, filtrés et concentrés à sec sous pression réduite. On obtient la base d,1-glaucine sous la forme d'un résidu blanc solide fondant à 139°C (rendement 96%). Si on le désire, on peut la purifier encore plus par recristallisation dans l'acétate d'éthyle.
B. On dissout 3,6 g (0,01 mol) de d,1-glaucine sous forme de base libre, dans 150 ml d'alcool USP (95% d'éthanol et 5% d'eau) en chauffant à 60° C. On ajoute lentement une solution de 2,0 g (0,022 mol) d'acide phosphorique (acide phosphorique à 85% dans l'eau) dispersés dans 100 ml d'alcool USP (95% d'éthanol, 5% d'eau), en brassant, et cela sur une période de 20 min environ. Le phosphate de d,1-glaucine commence à précipiter lors de l'addition de l'acide phosphorique. On sépare le produit par filtration et on trouve qu'il fond à 240° C en se décomposant. Le produit cristallin blanc est recristallisé en le mélangeant à de l'éthanol à 80% dans l'eau, puis on chauffe à reflux et on refroidit à température ambiante. Le produit recristallisé est alors repris et brassé dans un mélange d'éther diéthylique (3 parties) et d'une partie d'éthanol, on le sépare par filtration, on le sèche et on trouve qu'il fond à 247° C en se décomposant (rendement 94,3%).
Analyse pour C21H25N04- 1,5H3P04:
Calculé: C50,2 H 5,91 N2,79%
Trouvé: C 50,29 H 6,03 N2,93%
L'analyse élémentaire est donc consistante avec la structure (d,l-glaucine)2 3H3P04- (les valeurs théoriques calculées pour un phosphate de glaucine ayant un rapport 1:1 sont les suivantes:
Analyse élémentaire pour C21H2SN04H3P04:
Calculé: C 55,63 H 6,22 N3,09%
Trouvé: C 55,63 H 6,22 N3,09%
Au moyen d'une analyse par calorimétrie différentielle, on trouve que le produit est pur à 95% au moins, avec un grand pic unique à 247° C et avec un petit pic représentant environ 5% ou moins d'un corps supposé être le phosphate de di-d, 1-glaucine fondant à 221° C. Les cristaux de (d,l-glaucine)2 3H3P04 sont des cristaux blancs individuels bien formés en forme de bâtons ou d'aiguilles.
C. De manière similaire, on met en suspension 2 g de bromhydrate de 1-glaucine dans de l'eau, on ajoute 5 ml d'une solution aqueuse d'hydroxyde de sodium à 10% et on extrait le mélange avec deux portions de 50 ml de chloroforme. On sèche les extraits, on filtre et on évapore à sec. On fait réagir la 1-glaucine sous forme de base libre avec 0,25 mol d'acide phosphorique de la même manière que celle de l'exemple 1B. Le produit cristallin est séparé, dissous dans 5 ml d'éthanol à 95% et reprécipité par l'addition d'éther diéthylique, puis on le recristallise une seconde fois dans l'éthanol. Le produit cristallin (l-glaucine)23H3P04 ou phosphate de 1-glaucine (3:2) fond à 242,9° C en se décomposant. Selon un procédé similaire et avec une recristallisation supplémentaire dans l'éthanol, on trouve que le produit fond à 253° C.
D. De façon similaire, on fait réagir 56,8 g de d,1-glaucine dans 250 ml d'alcool USP avec 32 g d'acide phosphorique à 85%, dans 500 ml d'alcool USP en ajoutant la solution de glaucine à la solution d'acide phosphorique. Le produit donne deux pics sur l'analyse par calorimétrie différentielle: un pic à environ 245°C et un pic plus petit aux environs de 219° C (qu'on suppose être dû au phosphate de di-d,1-glaucine). La (d,l-glaucine)23H3P04 est séchée pendant la nuit à 120°C.
Analyse élémentaire pour C21H25N04- 1,5H3P04:
Calculé: C 50,20 H 5,91 N2,79 O 31,85 P 9,25%
Trouvé: C 50,66 H 6,06 N 3,23 0 30,09 P 10,07%
E. De manière similaire, on prépare le phosphate de d,l-glau-cine:
Analyse pour C21H25N04-1,4H3P04:
Calculé: C 51,15 H 5,97 N2,84 P8,8%
Trouvé: C 50,80 H 6,00 N2,95 P 8,22%
F. On lave soigneusement avec un mélange de 3 parties d'éther diéthylique et d'une partie d'éthanol un échantillon de phosphate de d,1-glaucine (3:2) obtenu dans l'exemple 1D et fondant à 245,2° C, puis on le sèche et on trouve qu'il fond à 250,7° C. On trouve qu'un mélange des cristaux lavés et non lavés fond à 242,2° C, ce qui
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indique la présence de différents solvatés cristallins dans les deux préparations de phosphate de glaucine.
G. On dissout 1 g (0,0028 mol) de d,1-glaucine dans 30 ml d'acétone distillée. On ajoute 0,3 g (0,003 mol) d'acide phosphorique à 85%. Le précipité blanc est recueilli par filtration, lavé avec 20 ml d'acétone anhydre, séché à l'air, puis séché à 50-55° C sous vide pendant la nuit. Le phosphate de glaucine obtenu (rendement 1,0 g) fond entre 240 et 243° C.
Analyse pour C2iH25N04l,5H3P04:
Calculé: C50,2 H 5,91 N2,79%
Trouvé: C 51,2 H 6,07 N 2,96%
Selon une opération similaire en utilisant 0,6 g de d,1-glaucine dans 20 ml d'acétone et 0,4 g d'acide phosphorique, le produit lavé et séché à l'air est séché sous vide à 60° C pendant environ 2,5 d. On trouve que le phosphate de glaucine fond entre 240 et 242° C.
Analyse pour C21H25N04- 1,6H3P04 :
Calculé: C 49,24 H 5,86 N2,73%
Trouvé: C49,3 H 5,91 N2,76%
H. On mélange 2,5971 kg (5,95 mol) de bromhydrate de d,l-glaucine, 10,01 d'eau désionisée et 3,51 de chlorure de méthylène. On brasse le mélange rapidement et on ajoute lentement 500 ml d'une solution à 50% d'hydroxyde de sodium. L'hydroxyde de sodium est rincé avec 100 ml d'eau désionisée. Lorsque l'addition est achevée, on brasse le mélange pendant encore 15 min. On arrête ensuite l'agitation et on laisse reposer le mélange pendant 10 min, ce qui permet aux couches de se séparer. La couche de chlorure de méthylène est décantée et mise de côté. On mélange la couche aqueuse avec 3,5 1 de chlorure de méthylène et on brasse le mélange rapidement pendant 15 min. On laisse reposer le mélange pendant 10 min pour permettre aux couches de se séparer. On décante la couche de chlorure de méthylène. On ajoute ensuite 200 ml supplémentaires de chlorure de méthylène à la couche aqueuse. La couche de chlorure de méthylène est décantée. On réunit les couches de chlorure de méthylène et on les mélange à 31 d'eau désionisée.
On brasse rapidement le mélange résultant pendant 15 min, puis on le laisse reposer pendant 15 min pour permettre aux couches de se séparer. On décante la couche de chlorure de méthylène et on la met de côté. Cette solution de d,1-glaucine dans du chlorure de méthylène est ajoutée à une solution bien agitée de 1,4235 kg (12,35 mol) d'acide phosphorique à 85% dans 9,81 d'éthanol absolu dénaturé avec du toluène. Une masse lourde blanche se forme. Cette masse est brassée pendant 15 min, puis on la laisse se reposer pendant 14-16 h sous atmosphère d'azote. On met ensuite en route l'agitation et on fait couler lentement la masse dans des entonnoirs en verre fritté de 31. Le solide récupéré est placé dans de grands cris-tallisoirs en verre et séché à l'air, puis on le sèche sous vide à 50-65° C pour obtenir 2,902 kg (rendement 97,1%) de phosphate de d,l-glaucine.
Une fiole de 22 1 est remplie avec 1,500 kg de phosphate de d,l-glaucine et avec 151 d'alcool absolu à 80% dénaturé au toluène (20% d'eau). On brasse le mélange et on le chauffe à reflux (78° C) sous azote. La masse est maintenue à reflux pendant 5-6 h, puis on la laisse se refroidir à 22-25° C. On transvase lentement la masse dans des entonnoirs à verre fritté de 31 de contenance. On sèche le solide obtenu à l'air. On lave soigneusement le solide avec 3 1 d'éthanol absolu dénaturé au toluène, puis on le sèche à l'air à nouveau. On sèche ensuite le solide sous vide à 50-65° C pour obtenir 1,375 kg (91,7% de récupération) de phosphate de d,1-glaucine.
Par analyse calorimétrique différentielle, on obtient un seul pic avec le produit qui fond à 253° C.
Analyse pour C2iH25N04-l,5H3P04:
Calculé: C 50,2 H 5,91 N 2,79%
Trouvé: C 50,2 H 5,97 N2,67%
I. On recristallise 3 fois dans l'éthanol le phosphate de 1-glaucine préparé ci-dessus, de façon à obtenir le sel purifié sous forme de cristaux fins en poudre.
Analyse pour C2iH2SN04- 1,5H3P04:
Calculé: C 50,20 H 5,91 N2,79%
Trouvé: C 50,20 H 5,91 N2,73%
J. La densité des cristaux de phosphate de d,1-glaucine a été déterminée en mettant en suspension au moins quatre cristaux de d,l-glaucine 1,5H3P04 dans un mélange de benzène et de tétrachlorure de carbone, en ajustant la proportion de benzène et de tétrachlorure de carbone, de façon à obtenir la même densité que celle des cristaux en suspension, puis en mesurant la densité du mélange qui produit la même densité que les cristaux, avec un pycnomètre. La densité des cristaux ainsi observée est de 1,460 g/cm3.
Les dimensions de la maille élémentaire des cristaux de d,1-glaucine 1,5H3P04 ont été mesurées par cristallographie aux rayons X d'un monocristal. On a trouvé que les dimensions de la maille sont: a = 89,854 Â, b = 8,565 Â et c = 23,830 Â, le cristal étant monoclinique avec un angle ß de 93,7°.
On a calculé les densités théoriques en utilisant le plus petit volume apparent de la maille V = 1/8 abc sinß = 2,286 Â3 (2,286 x 10~21 cm3) et Z vaut 4 molécules par volume de petite maille. Pour un phosphate de glaucine (1:1) la densité théorique calculée:
Poids en molécules-grammes Z
x
Nombre d'Avogadro V
est de 1,319 g/cm3. Pour un sel 2:1, le diphosphate de glaucine, la densité théorique est de 1,602 g/cm3. Pour un sel 1:2, le monophosphate de diglaucine, la densité est supérieure à 2,3 g/cm3. Pour la d,1-glaucine 1,5H3P04 la densité théorique calculée est de 1,460 g/cm3, ce qui correspond bien à la densité observée.
Exemple 2:
On administre à différents groupes de cochons d'Inde, par voie orale, diverses doses du composé à tester ou de l'eau distillée à un groupe de contrôle. 1 h après l'administration, on expose les cochons d'Inde à un aérosol d'une solution d'acide citrique à 5% pendant une période de 10 min. Le nombre d'accès de toux pendant les 5 dernières minutes d'exposition à l'aérosol est relevé et on calcule la dose permettant de supprimer la toux chez le 50% des cochons d'Inde (EDS0). Un effet contre la toux est compté pour un cochon d'Inde lorsque le nombre total d'accès de toux pendant les 5 dernières minutes du test est inférieur d'au moins deux déviations standards par rapport au nombre moyen d'accès de toux des cochons d'Inde du groupe de contrôle. Dans ces conditions, on a découvert que le phosphate de codéine donne une valeur ED50 de 86,6, le bromhydrate de d-glaucine une ED50 de 89,0; le phosphate de d-glaucine une ED50 de 170,1; le phosphate de d,1-glaucine, (d,l-glau-cine)23(H3P04), une ED50 de 17,8 et le phosphate de 1-glaucine, (1-glaucine)23(H3P04), une ED50 de 10,9 mg/kg.
Les limites de confiance à 95% des déterminations des ED50 pour le phosphate de codéine, le phosphate de d,1-glaucine et le phosphate de 1-glaucine sont les suivantes:
52,3-232,6, 6,0-53,1 et 0,4-33,8, respectivement.
Ces résultats indiquent que les phosphates de glaucine sont environ 4 à 8 fois plus efficaces que la codéine dans ce test.
Exemple 3:
Dans une expérience semblable à celle de l'exemple 2, on administre à des cochons d'Inde les composés à tester par injections intra-péritonéales, un groupe de contrôle recevant seulement de l'eau distillée. On a calculé les ED50 pour l'activité contre la toux dans le test de l'aérosol à l'acide citrique décrit dans l'exemple 2.
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
60
65
642067
6
On a déterminé que le phosphate de codéine possède une EDS0 de 10,9 mg/kg, le bromhydrate de d-glaucine une ED50 de 10,0 mg/kg et le phosphate de d,1-glaucine, (d,l-glaucine)23(H3P04.), une ED50 de 17,3 mg/kg.
Exemple 4:
On prépare une solution servant de base pour un sirop contre la toux qui contient les excipients suivants:
Excipient
Sucre (canne)
Sorbitol, solution USP Ethanol (alcool USP) Eau
Quantité
1600 g 600 g 21g pour faire un total de 41
La solubilité du bromhydrate de d,1-glaucine dans cette solution de base est de 0,3% ou d'environ 15 mg pour une dose de 5 ml. La solubilité du phosphate de d,1-glaucine est de 1 % ou d'environ 50 mg pour une dose de 5 ml.
Exemple 5:
On a examiné la stabilité du phosphate de d,1-glaucine dans la solution de base du sirop de l'exemple 4. Après un mois à température ambiante, à 40° C et à 55° C, respectivement, le sirop contenant à l'origine 0,6% de phosphate de d,1-glaucine, on trouve qu'il conserve 101,3, 100,0 et 98,4%, respectivement, de la concentration originale en glaucine.
Les sirops qui contiennent 0,2% de phosphate de codéine en contiennent 97,5, 104,5 et 100%, respectivement, après un mois à température ambiante, à 40° C et à 55° C. Les sirops qui contiennent 0,2% de bromhydrate de d,1-glaucine donnent comme résultats 99, 96 et 89,5%, respectivement, après un mois à température ambiante, à 40QC et à 55°C. Après trois mois, la quantité en pour-cent d'agent contre la toux qui reste est reportée ci-dessous:
Pourcentage restant
après trois mois à température
Composé
ambiante
40° C
55° C
Phosphate de d,1-glaucine (3:2)
101,6
101,1
98,7
Phosphate de codéine
101,3
101,1
88,4
d,l-Glaucine HBr
100,8
93,3
91,4
Après douze mois à 55° C, le sel phosphaté avait une valeur de 101,8% et le bromhydrate avait une valeur de 87,3%.
Exemple 6:
Dans une expérience semblable à celle de l'exemple 5, on prépare des formulations de sirop, on les place dans des bouteilles en verre brun et dans des bouteilles en verre transparent (flint) et on les conserve à température ambiante sous une exposition continuelle à la lumière (environ 21 520 lx d'illumination combinée par des lampes fluorescentes et incandescentes pendant 24 h/d).
Après un mois, les valeurs de l'essai du bromhydrate de d,l-glau-cine étaient de 84% pour les bouteilles brunes et de 74,5% pour les bouteilles en verre flint. Les valeurs de l'essai du phosphate de d,l-glaucine étaient de 97,7% pour les bouteilles brunes et de 90% pour les bouteilles en verre flint. Le phosphate de codéine s'est montré stable dans les deux types de récipients avec des valeurs de 100%.
Selon un essai similaire, on a trouvé que le phosphate de glaucine cristallisé (3:2) conserve plus de 98% du contenu original en glaucine après deux mois à 40° C.
Exemple 7:
On a étudié la capacité d'entraîner une dépendance au phosphate de d,1-glaucine chez deux singes en suivant une méthode similaire à celle décrite par Deneau et al., «Psychopharmacologia», 16 (1):30-48 (1969).
Dans cette expérience, les singes testés sont immobilisés et on insert un cathéter dans la veine jugulaire externe, qui sert à injecter les substances à tester en réponse à une pression de la part du singe sur un levier. Les singes testés sont d'abord habitués à s'administrer de la codéine à un taux de 100 (ig/kg par injection.
La fréquence d'administration volontaire de la part des deux singes ainsi entraînés et accoutumés est d'environ 100-150 pressions sur le levier pendant une séance de 2 h au niveau de 100 \ig de codéine.
Lorsque l'on substitue le phosphate de d,1-glaucine (3:2) à la codéine, on trouve que le taux de réponse chez les singes diminue de 100-Î50 réponses/2 h pour la codéine à 10-20 réponses/2 h après substitution par le phosphate de d,1-glaucine, aux taux de 50,100, 200 et 400 ng/kg par injection.
Exemple 8:
L'entraînement à la dépendance physique a été déterminé chez les souris en suivant la méthode de Saelens et al., « Arch. Int. Phar-macodynam», 790:213-218,1971. Dans cette méthode, on donne à des souris des doses croissantes du produit à tester à des intervalles sur 2 d consécutifs. La dernière dose du second jour est suivie d'une injection intrapéritonéale de l'antagoniste de la morphine, la na-loxone, selon une dose de 100 mg/kg et on observe la souris qui fait des sauts, ce qui est caractéristique d'un état de manque en opiacé ou d'antagonisme de la morphine.
Dans ces conditions, le sulfate de morphine produit une stimulation et un effet de queue de Straub chez la souris, suivis de sauts chez cinq souris sur neuf (96 sauts au total) après le traitement à la na-loxone. Le phosphate de codéine produit l'effet de queue de Straub et la stimulation, et la naloxone induit le saut chez deux souris sur six (23 sauts au total). Le phosphate de d,1-glaucine (3:2) ne produit pas d'effet de queue de Straub à la plus haute dose (100 mg/kg) et ne provoque pas de sauts chez les huit souris testées.
Exemple 9:
On prépare plusieurs sels de d,1-glaucine sous la forme de solutions à 0,2% (poids/volume) dans de l'eau distillée. Les différentes solutions sont évaluées pour leur saveur en mettant quelques gouttes 40 sur la langue. Dans cette expérience, qui comprend le choix à l'aveugle par une personne entraînée à l'évaluation de la saveur des formulations qui contiennent des agents tels que la codéine et la dextromé-thorphane, on trouve que le bromhydrate présente un goût discutable qui est amer, aigu et métallique qui augmente avec le temps. Les 45 sels de sulfate, maléate, citrate, acétate et p-toluènesulfonate sont similaires au bromhydrate et sont tout aussi discutables. Les sels de salicylate et de succinate sont même pires que le bromhydrate. Le phosphate de d,1-glaucine (3:2) ne présente pas ce goût aigu et métallique qui est discutable.
20
25
30
50
Exemple 10:
A. On prépare une formule de sirop contre la toux qui contient les ingrédients suivants:
Ingrédients
Sucrose (sucre inversé à 100%
sur base sèche)
Sirop de sorbitol USP 60 Glycérine Alcool USP Pipéronal Vanilline Ethylvanilline 65 Ethylmaltol 1-Menthol
Phosphate de d,1-glaucine (3:2) Eau purifiée USP
Quantité
26,4 g 10 ml 5 ml
5.4 ml 10,0 mg
7.5 mg 10,0 mg
7,5 mg 7,5 mg 600 mg pour faire un total de 100 ml
7
642 067
Le sirop contient ainsi 0,6% (poids/volume) de phosphate de d,l-glaucine et une dose unité de 5 ml (1 cuillère à thé) contient donc 30 mg de phosphate actif. Le sirop peut être contenu dans des sachets en plastique de 5 ml de contenance ou dans des bouteilles habituelles. On peut faire des doses unités de 15 mg et de 20 mg par s 5 ml en utilisant 300 ou 400 mg de phosphate de d,1-glaucine (3:2) ou de phosphate de 1-glaucine (3:2) ou de mélanges de ceux-ci dans la formule ci-dessus.
B. On prépare des tablettes comme suit.
On mélange 40 g de phosphate de 1-glaucine, 150 g d'amidon io modifié (Sta-Rex 1500) et une quantité suffisante d'alcool dilué (75% d'eau, 25% d'éthanol) pour obtenir une granulation. On sèche ces granulés et on les mélange avec 15 g d'amidon USP, 1,5 g d'acide stéarique (40 mesh), 0,5 g d'huile végétale hydrogénée (40 mesh), 3 g de dioxyde de silicium colloïdal et avec de la cellulose monocristal- 15 line pour faire 300 g.
Les ingrédients sont mélangés et compressés sous forme de tablettes de 300 mg en utilisant des matrices de 0,9 cm (11/32 in.).
Chaque tablette contient 40 mg de phosphate de 1-glaucine.
C. On prépare des capsules en mixant 5 g de phosphate de d,l- 20 glaucine et 5 g de phosphate de 1-glaucine, 3 g de silice colloïdale, 2 g d'acide stéarique et 285 g de lactose, puis on verse le mélange dans des capsules de gélatine N° 2, 300 mg/capsule. Cela fournit 10 mg de phosphate de glaucine par capsule. On peut préparer de plus grandes doses telles que 15, 20 ou 25 mg en utilisant 15, 20 ou 25 g 25 de phosphate de glaucine et du lactose pour faire un total de 300 g.
De manière similaire, on peut préparer de plus petites doses.
D. On prépare des trochisques en mélangeant 30 g de phosphate de d,1-glaucine (3:2), 435 g de sucre en poudre et 35 g d'acacia en poudre, puis on ajoute suffisamment d'eau pour former une masse 30 meuble, on roule ensuite cette masse en un cylindre et on le divise en des segments de 0,5 g chacun.
Exemple 11:
Dans une autre expérience, on administre à des souris des doses variées de phosphate de d,1-glaucine par voie orale ou par injection intrapéritonéale et on calcule la dose létale à 50% chez la souris (LD50) à partir de la mortalité observée dans les 72 h suivant l'administration. La dose LD50 par injection intrapéritonéale est de 178 mg/kg. La dose LD50 par voie orale dans cette expérience est égale ou supérieure à 681 mg/kg.
Ces résultats, avec les EDS0 déterminées dans les exemples 2 et 3, montrent que le sel phosphaté possède un rapport thérapeutique (LDS0/ED50) de 38 pour l'activité contre la toux par voie orale et de 10 pour l'activité par voie intrapéritonéale.
Dans d'autres essais, le phosphate de 1- et de d,1-glaucine est administré oralement à des cochons d'Inde séparés et on mesure la concentration en 1- ou d,1-glaucine à intervalles après l'administration. Ces résultats montrent que le phosphate de 1-glaucine produit des taux élevés de glaucine dans le plasma dans les 15 min suivant l'administration et que ce taux dans le plasma reste haut, généralement de 3 à 6 fois plus haut que ce n'est le cas avec la d-glaucine,
cela pendant une période de 2 h.
Exemple 12:
Les composés de cette invention ont été évalués pour leur activité d'analgésiques dans le test des convulsions chez la souris qui sont provoquées par la phényl-p-quinone en suivant la méthode de Hen-dershot & Forsaith, «J. Pharmacol. Exptl. Therap.», 125 (3), 237 (1959). On administre les composés à tester par voie orale 30 min avant la stimulation par la phényl-p-quinone. Dans cet essai, la valeur ED50 par voie orale pour la d-glaucine-HBr, le phosphate de codéine et le phosphate de d,1-glaucine (3:2) est de 34,0, 21,1 et 23,0 mg/kg respectivement.
R

Claims (16)

642 067
1. Sel de phosphate d'un membre du groupe comprenant la 1-glaucine, la d,l-glaucine et les mélanges de ceux-ci.
2. Composé selon la revendication 1, qui est le phosphate de 1-glaucine.
2
REVENDICATIONS
3. Composé selon la revendication 2, qui contient entre 1 et 2 mol d'acide phosphorique par mole de 1-glaucine.
4. Composé selon la revendication 2, caractérisé par le rapport phosphate/glaucine (3:2).
5. Composé selon la revendication 1, qui est le phosphate de d,l-glaucine.
6. Composé selon la revendication 5, ayant entre 0,3 et 0,7 mol d'acide phosphorique en excès par mole de glaucine.
7. Composé selon la revendication 5, caractérisé par le rapport phosphate/glaucine (3:2).
8. Composé selon la revendication 6, caractérisé d'autre part par le fait que ledit composé a un point de fusion situé entre 240 et 254e C et que son pH en solution aqueuse varie entre 2,2 et 2,6.
9. Composition contenant entre 0,01 et 95% en poids d'un sel phosphaté d'un membre du groupe comprenant la 1-glaucine, la d,l-glaucine et un mélange de ceux-ci mélangé à un support pharmaceutique.
10. Composition selon la revendication 9, caractérisée par le fait que la composition est sous la forme d'une dose unique adaptée à l'administration par voie orale en tant qu'agent antitoux et par le fait que le composé contient entre 0,1 et 60 mg du phosphate de glaucine par unité.
11. Composition selon l'une des revendications 9 ou 10, caractérisée par le fait que ledit composé est le phosphate de la d,1-glaucine.
12. Composition selon l'une des revendications 9 ou 10, caractérisée par le fait que ledit composé est le phosphate de la 1-glaucine.
13. Composition selon la revendication 10, caractérisée par le fait que le sel correspond à la formule C21H25N04-1,4-1,6 H3P04.
14. Procédé pour la préparation d'un sel phosphaté de la glaucine selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on fait réagir, en présence d'un solvant organique inerte, la 1-glaucine de la d,1-glaucine ou un mélange de ceux-ci sous forme de base libre avec de l'acide phosphorique.
15. Procédé selon la revendication 14, caractérisé en ce qu'on fait réagir un composé choisi parmi la 1-glaucine, la d,1-glaucine ou un mélange de ceux-ci avec un excès molaire d'au moins 1,4 mol d'acide phosphorique, pour obtenir un composé possédant un point de fusion compris entre 240 et 254° C avec décomposition et un pH compris entre 2,4 et 2,6 en solution aqueuse (0,5 g/100 ml).
16. Procédé selon l'une des revendications 14 ou 15, caractérisé en ce qu'on fait réagir de la d,1-glaucine avec un excès d'acide phosphorique et que l'on fait digérer le produit de la réaction par chauffage à reflux dans de l'éthanol pendant 4 à 8 h pour obtenir un phosphate de d,1-glaucine (3:2).
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