CH632217A5 - Dispositif de tassement de charges solides dans un receptacle. - Google Patents

Description

L'invention objet de la présente description se rapporte à un dispositif selon le préambule de la revendication 1. Le dispositif peut servir pour pousser et comprimer les charges dans une benne. Cette invention peut s'appliquer à toutes sortes de conteneurs ou bennes, fixes ou mobiles, destinés à recevoir différentes matières, et en particulier à ceux qui servent de réceptacles à des ordures industrielles ou ménagères.

Les différents dispositifs utilisés jusqu'à présent pour l'introduction et le tassement de charges solides dans des conteneurs sont bien connus; ils comportent, en général, des ensembles plus ou moins compliqués, lourds et de construction assez coûteuse. Ces ensembles, qui comprennent une plaque ou volet servant de pelle à pousser les charges dans le réceptacle, et des moyens, notamment des vérins, pour actionner cette pelle, ont le plus souvent recours à divers artifices pour permettre le fonctionnement du système. C'est ainsi que certaines réalisations antérieures utilisent un système à bielles, d'autres appliquent des chaînes sur roues dentées, d'où encombrement et fragilité de la construction. Dans d'autres techniques connues, on trouve des câbles, ou bien des cadres articulés en bas, dans la trémie, ou encore des guidages verticaux, donc des moyens qui rendent la construction assez compliquée et encombrante.

Jusqu'à présent, dans des dispositifs connus, comme par exemple ceux que décrivent le brevet suisse N° 516453 et les publications françaises Nos 2189280 et 2218260, les vérins actionnant la pelle se trouvent toujours au-dessus de celle-ci; en outre, les guidages d'une poutre portant la pelle, lorsqu'ils existent dans l'art antérieur, sont droits et traversent la partie inférieure de l'ensemble.

La présente invention a pour but une simplification marquée du s dispositif de tassement; elle devrait dispenser de l'emploi des artifices habituels et permettre la construction de systèmes de chargement ou compression de diverses matières, robustes, simples, de fonctionnement régulier.

Ce but est atteint par un dispositif du genre mentionné au début io et caractérisé selon l'invention par la partie caractérisante de la revendication 1.

Comme dans les dispositifs connus, on trouve, dans celui de l'invention, un volet formant la pelle chargeuse, et des moyens moteurs pour imprimer, à cette pelle, des mouvements nécessaires, i -' Ces moyens peuvent être montés par rapport à la pelle de telle manière que celle-ci opère le cycle complet de chargement des matières dans le réceptacle, avec tassement, en quatre phases successives distinctes. Si l'on part de la position de fermeture du réceptacle par la pelle, voici les phases des mouvements du cycle: la 2c première est le relèvement de la pelle dans une position haute, dégageant largement l'entrée du réceptacle; la seconde est une descente de la pelle au plus bas de sa course, notamment jusqu'à ce que le bord inférieur atteigne la surface d'où la charge est poussée dans le réceptacle; la troisième consiste en le balayage de cette 25 surface par la pelle, vers l'entrée du réceptacle; la quatrième est constituée par une remontée de la pelle et l'application de celle-ci contre l'ouverture d'entrée du réceptacle, en vue de la fermeture de cette entrée.

Suivant une forme d'exécution de l'invention, les moyens moteurs 30 de la pelle ont leurs points d'attache au-dessous de cette pelle et sont rendus solidaires d'une poutre transversale, coulissant sur un guidage courbe, situé dans un plan vertical; la courbure et la longueur de ce guidage ainsi que les longueurs des parties mobiles des moyens moteurs déterminent les quatre positions successives de la pelle, dans 35 le cycle de travail. La poutre mobile peut se trouver dans le haut d'une porte de vidage montée à l'arrière du véhicule.

Les moyens moteurs étant en général constitués par des vérins dans des dispositifs du type de celui de l'invention, la forme pratique d'exécution de celle-ci comprend des vérins hydrauliques ou électri-40 ques pour l'actionnement de la pelle. Une des extrémités de chaque vérin peut être articulée sur la poutre mobile, comme l'est également le haut de la pelle.

Suivant un mode d'exécution de l'invention, la pelle est mue par deux vérins ou par deux groupes de vérins parallèles: l'extrémité du 45 corps d'un d'entre eux est solidaire du bas d'une trémie ou d'un support fixé au bas du conteneur, tandis que le bout de la tige du second vérin est articulé sur la pelle elle-même, vers le milieu de la hauteur de celle-ci.

L'invention est illustrée non limitativement par la description, qui so suit, d'une forme d'exécution particulière.

Les dessins annexés représentent schématiquement la partie arrière d'un réceptacle à l'entrée duquel est montée une porte comprenant un système suivant l'invention. Ce réceptacle peut être constitué par le caisson ou benne d'un véhicule pour le ramassage et 55 le transport de diverses matières solides, ou bien d'un ensemble à poste fixe.

La fig. 1 est une élévation schématique du nouveau dispositif monté sur une benne, la paroi latérale gauche du dispositif, vue de l'arrière, étant supposée enlevée; cette figure montre la pelle char-60 geuse dans sa position de fermeture du réceptacle.

La fig. 2 est une représentation analogue à celle de la fig. 1, mais correspondant à l'ouverture complète du réceptacle.

La fig. 3 est encore analogue aux précédentes, mais correspondant à la position de la pelle au début de la poussée de celle-ci vers le es réceptacle.

La fig. 4, toujours analogue aux précédentes, illustre la position de fin de course de la pelle avant la fermeture de l'entrée du réceptacle.

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La fig. 5 représente la même position de la pelle que la fig. 1, mais avec un vérin auxiliaire en fonctionnement.

La fig. 6 est une vue de profil, c'est-à-dire une vue de l'arrière sur toute la largeur du dispositif, avec la pelle relevée au maximum (correspondant à la position de la fig. 2).

Sur les figures, on peut voir, dans la porte de vidage 14, une pelle 1, dont la partie supérieure est articulée sur une poutre 2; cette poutre coulisse sur un guidage courbe 11 par l'intermédiaire des galets 15-15' et 16-16'; la fig. 6 montre qu'il y a, en fait, deux guidages 11, chacun à une des extrémités latérales de la pelle 1. Uarticulation de la pelle 1 avec la poutre 2 est réalisée au moyen d'un pivot 3.

Ce montage particulier a pour résultat de permettre à la pelle 1 de pouvoir se mouvoir le long du guidage 11, avec, en même temps, la possibilité de pivoter autour de l'axe 3. C'est ainsi que, dans la position haute de la poutre 2 (fig. 1 et 2), la pelle peut pivoter autour de 3, suivant la flèche F!. Le premier de ces mouvements, à savoir le coulissement le long du guidage 11, est produit par l'action d'un vérin 7, ou plus particulièrement par deux vérins 7 parallèles, placés aux deux extrémités latérales de la poutre 2, comme le montre la fig. 6. Ce vérin 7 est fixé à pivotement, par l'extrémité 8 de son corps à la partie inférieure de la trémie 9; le bout de la tige du vérin 7 est articulé par un pivot 10 à la poutre coulissante 2. L'expansion extrême de ce vérin, qui se voit sur la fig. 2, correspond donc à la position haute de la poutre 2 et, partant, à la position haute de la pelle 1. Par contre, la rétraction complète du vérin 7 amène la poutre

2 à l'extrémité inférieure du guidage 11, ce qui est bien visible sur les fig. 3 et 4: cela correspond aux positions basses de la pelle 1.

Le second mouvement de la pelle 1, celui de pivotement, autour de la poutre 2, est effectué au moyen d'un second vérin 4 ou, plus particulièrement, par deux vérins 4 en parallèle, montés aux extrémités latérales de la pelle 1. L'extrémité du corps du vérin 4 est reliée à la poutre 2 par l'intermédiaire d'un pivot 6 situé en dehors des axes 15-15' et 16-16', tandis que le bout de la tige de ce vérin est articulé en 5 avec la pelle, vers le milieu de la hauteur de celle-ci. Ainsi, quelle que soit la position de la poutre 2 sur le guidage 11, l'action du vérin 4 peut toujours faire relever la pelle 1 ou bien la ramener vers le bas; ces mouvements s'opèrent par pivotement de la pelle autour du pivot

3 sous l'effet de la traction ou poussée, exercée en 5, par le vérin 4. Ces rotations peuvent avoir lieu notamment suivant les flèches fl5 f2 ouf3.

Les figures représentent le cas particulier, d'ailleurs techniquement très important, où le système de tassement suivant l'invention est installé à l'arrière d'un caisson ou benne 13, au-dessus d'une trémie 9. Il est bien entendu que le dispositif décrit peut être utilisé dans d'autres conditions, entre autres, éventuellement, sans trémie; il peut par exemple servir au ramassage des charges directement d'une surface où elles sont entreposées, par exemple du sol.

Dans la forme d'exécution représentée, où les matières sont d'abord chargées dans la trémie 9, d'où elles sont reprises par la pelle 1 pour être poussées à l'intérieur du caisson 13, la configuration préférée de cette trémie comprend un fond légèrement bombé, de façon à épouser les déplacements du bord inférieur de la pelle 1, pendant que celle-ci balaie le fond de la trémie vers le caisson.

D'autre part, il est préférable également que la paroi arrière 12 de la trémie, dirigée vers l'entrée du caisson 13, présente une légère courbure à convexité vers l'extérieur, pour s'harmoniser avec le déplacement de la pelle 1, lorsque celle-ci s'achemine, avec compression de la charge, vers la position de fermeture du caisson (passage de la position de la fig. 4 à celle de la fig. 1).

Pour que les matières à introduire dans la benne 13 soient bien reprises par la pelle 1, il faut que le bord inférieur de celle-ci balaie le fond de la trémie; il faut, bien entendu, prévoir un certain jeu entre ce bord et le fond, afin d'éviter un coincement possible; ce jeu varie avec la nature, notamment la grosseur des éléments constituant la matière traitée. Il y a lieu de noter à ce propos que, grâce à l'agencement suivant l'invention par articulations sur la poutre mobile 2, le danger de coincement est bien moindre que dans les dispositifs classiques.

Comme déjà indiqué plus haut, le fonctionnement du système de tassement décrit comprend quatre phases successives. La fig. 1 représente la position de fermeture qui est considérée, dans ce qui suit, comme le point de départ du cycle d'opérations. La pelle 1 est alors au repos, son bord inférieur affleure le bord supérieur de la paroi 12 de la trémie et, de ce fait, l'entrée du caisson 13 est fermée.

La première phase opératoire consiste en l'élévation de la pelle 1 de la position de fermeture à celle d'une ouverture complète, représentée par la fig. 2. Ce mouvement, suivant la flèche ft, est obtenu par l'action du vérin 4, alors que la poutre 2 reste dans sa position la plus haute. Ainsi, à la suite de cette première phase du cycle, la pelle 1 se trouve au repos dans sa position la plus haute, celle de la fig. 2.

La deuxième phase consiste à faire descendre la pelle 1 de sa position haute dans la position la plus basse, en arrière de la matière qui se trouve dans la trémie 9. Ce mouvement est obtenu par la rétraction du vérin 7 qui ramène la poutre 2 de sa position la plus haute à la position la plus basse à l'extrémité inférieure de guidage 11, que montre la fig. 3. Ainsi, la pelle 1 se trouve dans sa troisième position en comptant depuis celle de la fermeture, selon la fig. 1.

A partir de cette troisième position, on fait effectuer à la pelle 1 une rotation vers l'entrée du caisson, suivant la flèche f2, autour du pivot 3 : cela constitue la troisième phase du cycle. A la suite de ce mouvement, la pelle 1 se trouve dans la situation de la fig. 4, après avoir poussé, vers l'entrée du caisson, les matières qui se trouvaient dans la trémie 9, dans l'espace compris entre la position 3 de la fig. 3 et la présente position 4 de la fig. 4. Les matières qui se trouvent à ce moment en aval du mouvement de la pelle sont donc comprimées en vue de leur tassement dans le caisson 13.

Enfin, le vérin 7 entre à nouveau enjeu pour provoquer un mouvement de la pelle 1, suivant la flèche f3, accomplissant ainsi la quatrième phase du cycle opératoire. Pour ce mouvement, on effectue l'expansion de ce vérin 7, ce qui pousse la poutre 2, Te long du guidage 11, jusqu'à la position la plus haute, celle de la fig. 1 ; la poutre entraîne, dans son ascension, le pivot 3 de la pelle 1 et, par conséquent, celle-ci est ramenée à sa position de départ, c'est-à-dire à celle de la fermeture du caisson 13.

L'enchaînement séquentiel des ouvertures et fermetures des vérins hydrauliques 4 et 7 est commandé et contrôlé par des moyens classiques qui permettent d'enclencher, à tout instant, le mouvement voulu de la pelle.

Dans une variante de l'invention, un troisième vérin 17 est prévu, pour servir vers la fin du remplissage du conteneur 13, si l'on a besoin, à ce moment, d'exercer une pression plus forte pour tasser les matières. Comme le montrent les fig. 1 à 4, ce vérin est tenu en réserve, au repos, sur une paroi arrière de la porte 14; il n'intervient pas pendant les quatre phases du cycle de la charge des matières,

mais peut être mis en fonctionnement à la fin de la quatrième phase, c'est-à-dire lorsque la pelle 1 est venue obturer l'entrée du conteneur 13, étant arrivée à sa position de la fig. 1. Souvent, à ce moment, il est souhaitable de presser davantage les matières introduites dans la benne 13 ; comme le vérin 4 peut ne pas suffire à cet effet, le supplément de pression est fourni par le vérin auxiliaire 17 suivant l'invention. Pour cela, la tête de la tige de ce vérin est accrochée à la pelle 1 et le corps du vérin reçoit la pression hydraulique nécessaire pour pousser davantage la pelle 1. Il est entendu que la manœuvre d'accrochage du vérin 17 à la pelle 1, comme représenté sur la fig. 5, peut être réalisée par tout moyen connu en soi, manuel, électrique ou hydraulique. La jonction provisoire, entre la tête du vérin 17 et la pelle 1, peut être réalisée, par exemple, par engagement de la tête sphérique 18 de la tige du vérin dans une cavité hémisphérique,

prévue dans le milieu de la pelle.

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3 feuilles dessins

Claims (6)

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1. Dispositif de tassement (14) de charges solides dans un réceptacle (13), qui comporte un volet (1) servant de pelle chargeuse à partir d'une trémie (9), et des moyens moteurs (4, 7) pour actionner cette pelle, solidaires d'un élément coulissant (2) transversal, dont chaque extrémité coulisse dans un guidage (11) pratiqué dans chacune des parois latérales du dispositif (14), caractérisé en ce que ces guidages (11) vont, en arc de cercle à concavité tournée vers l'entrée du réceptacle (13), depuis un point situé en haut du dispositif (14) au voisinage du réceptacle vers le bas à un point dans la région centrale de ce dispositif, et que les moyens moteurs (4, 7) sont articulés à l'élément coulissant (2) en des points (6,10) situés entre l'articulation (3) du volet (1) sur ce même élément (2) et le réceptacle (13).

2. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'articulation (3) du volet (1) sur l'élément coulissant (2) est située en un point au-dessus de la ligne reliant les centres des galets (15-15', 16-16') par l'intermédiaire desquels l'élément (2) coulisse dans les guidages courbes (11).

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REVENDICATIONS

3. Dispositif suivant l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel les moyens moteurs (7) sont constitués par des vérins hydrauliques dont l'extrémité du corps est articulée au fond (8) de la trémie (9), caractérisé en ce que le bout de la tige de ce vérin tourillonne sur un pivot (10) solidaire de l'élément coulissant (2) en un point situé entre les galets (15,16) qui portent la poutre.

4. Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 3, dans lequel les moyens moteurs (4) sont constitués par des vérins hydrauliques dont l'extrémité de la tige (5) est articulée au volet (1), vers le milieu de celui-ci, caractérisé en ce que l'extrémité du corps de ce vérin (6) est articulée à la partie inférieure de l'élément (2), au-dessous de l'articulation (10) du second vérin (7), c'est-à-dire au-dessous de la ligne reliant les centres des galets (15-16), plus près du réceptacle (13).

5. Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la partie du volet (1), qui ferme l'entrée du réceptacle (13), est verticale lorsqu'elle atteint la position de fermeture de celui-ci.

6. Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'un vérin auxiliaire (17) est fixé à l'intérieur de la paroi arrière du dispositif (14), des moyens étant prévus pour effectuer la jonction entre ce vérin et le volet (1).