Dispositif d'enroulement d'un ruban souple en acier pour mesures linéaires
Les dispositifs d'enroulement de rubans souples en acier pour mesures linéaires connus présentent généralement un boîtier constitué par deux coquilles métalliques assemblées au moyen d'une vis de fixation maintenant l'une des coquilles sur un axe central solidaire de l'autre coquille. Un ressort de rappel ou de compensation, agissant sur Ie ruban de mesure, est tenu sur cet axe central.
De tels dispositifs connus présentent de nombreux inconvénients. Les bords du ruban de mesure, enroulés plus ou moins dans le boîtier, frottent contre les parties métalliques des parois, souvent agressives et à mauvais ccefficient de frottement. L'impression et le revêtement du ruban est progressivement détériorée sur toute sa largeur par l'action abrasive des bords de la fente de sortie. Le frottement sur chant risque en outre d'endommager par cisaillement la partie inférieure du boîtier et principalement les deux angles de la fente de sortie.
Il est également désavantageux d'assembler deux coquilles métalliques découpées et embouties. En effet, leur fixation par une vis centrale, n'assure pas toujours un contact parfait tout au long de leurs bords. Il en résulte des entrebâillements localisés d'un effet disgracieux qui permettent, en cas d'absence de rebords d'emboîtement, une introduction d'impuretés dans le boîtier.
Enfin, le fonctionnement de tels dispositifs est souvent défectueux. Lors du réenroulement du ruban gradué, le ressort spiral de rappel passe d'une posi- tion initiale, à spires jointives serrées sur l'axe central, à des états successifs de plus en plus détendus.
Pendant cette détente, les spires du ressort deviennent de moins en moins nombreuses et, en même temps, occupent un diamètre de plus en plus grand. Le ruban gradué, de son côté, tend au début de sa rentrée à s'enrouler sur un petit diamètre (diamètre extérieur du ressort tendu, spires jointives) et gêne très rapidement l'extension du ressort décrite ci-dessus. Pour permettre cette extension indispensable du ressort, les spires déjà enroulées du ruban gradué doivent glisser les unes sur les autres pour se placer, en se détendant, sur un diamètre de plus en plus grand (leur nombre diminuant pendant cette extension). Ce glissement en fait ne se produit pas progressivement, mais par à-coups très désagréables pour l'utllisateur et bloque même quelquefois temporairement la rentrée du ruban.
De plus, il occasionne un frottement très important entre les spires du ruban en provoquant une dégradation assez rapide de l'impression et du revêtement de celui-ci.
Une solution a été proposée pour remédier à
I'un de ces inconvénients. On sait notamment qu'un tambour d'enroulement du ruban, à l'intérieur duquel un ressort à spirales peut jouer librement et à rexté- rieur duquel s'enroule le ruban, sur un diamètre bien défini, procure une plus grande soupIesse de fonctionnement. Un tel tambour comporte un flasque mobile sur l'axe central, muni d'un rebord périphérique assez large recevant le ruban de mesure.
Ce mode de construction présente cependant d'évidentes difficultés d'assemblage du ruban de mesure sur le ressort de rappel, du fait de la nécessité de traverser ledit rebord périphérique du tambour.
La présente invention a précisément pour but un dispositif d'enroulement d'un ruban souple en acier pour mesures linéaires, comprenant un boîtier, un tambour, un ressort de rappel et des moyens de guidage du ruban entre l'intérieur et l'extérieur du boîtier, obviant à ces inconvénients.
Le dispositif est caractérisé par le fait que le boîtier est constitué par un fond creux intermédiaire sur lequel viennent se fixer, de part et d'autre, un fond et un couvercle.
Les dessins annexés représentent, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la présente invention et des variantes.
La fig. 1 en est une vue en coupe.
La fig. 2 est une coupe selon II-II de la fig. 1.
La fig. 3 est une vue en coupe d'une variante du boîtier selon la fig. 2.
La fig. 4 est une vue en plan d'une variante du boîtier selon les fig. 2 et 3.
La fig. 5 est une vue en perspective d'une variante du boîtier selon la fig. 1.
Le boîtier 1 est constitué par un fond intermédiaire en nylon 2 comportant une face plane 3 et un rebord périphérique 4, ainsi que par un fond 5 et un couvercle 6 métalliques assemblés de part et d'autre du fond intermédiaire 2 sur un renflement 7 de la paroi périphérique 4, constituant un jonc de séparation et d'assemblage. Le renflement 7 présente des rainures périphériques 8 et 9 dans lesquelles s'emboîtent le fond et couvercle métalliques.
La face plane du fond intermédiaire 2 présente un axe 10, à l'intérieur du boîtier, comportant une fente 11 et deux ouvertures axiales 12 et 13 filetées.
L'assemblage du boîtier est fixé par des vis 14 et
15 maintenant le fond 5 et le couvercle 6 métalliques sur le fond intermédiaire 2 en nylon.
Deux flasques 16 et 17 en matière plastique sont montés pivotants sur l'axe 10. Ils constituent, avec celui-ci, le tambour du dispositif.
Un ressort de rappel 18, dont l'extrémité intérieure est enfilée dans la fente 11, est enroulé entre les deux flasques. L'extrémité extérieure de ce ressort de rappel est fixée à l'extrémité intérieure d'un ruban de mesure 19, enroulé sur le tambour et reposant sur les faces latérales extérieures 20 et 21 des deux flasques. La largeur du ruban est d'une part nécessairement supérieure à la largeur du ressort de rappel et, d'autre part, légèrement supérieure à la largeur du tambour, mesurée entre les extrémités de renforts circulaires 22 et 23 de chacun des flasques.
L'extrémité extérieure du ruban, enfilée dans la fente de sortie 24 d'un renforcement 25 de la paroi périphérique 4 du fond intermédiaire, est munie d'une languette rigide 26, recourbée en L. Cette languette empêche d'une part l'extrémité du ruban de glisser dans le boîtier, d'où elle ne pourrait être extraite que par démontage de celui-ci et permet, d'autre part, des mesures à distance, en accrochant la languette
à l'une des extrémités d'un intervalle à mesurer.
Le montage du dispositif s'effectue de la manière
suivante: on place le flasque 16 sur l'axe 10 puis rensemble formé par le ressort 18 et le ruban 19
est à son tour monté autour de l'axe, l'extrémité intérieure du ressort étant enfilée dans la fente 11 et l'extrémité extérieure du ruban étant coulissée au travers de la fente de sortie 24 ; le second flasque du tambour est alors placé sur l'axe et vient couvrir le ressort et s'appuyer contre la face périphérique intérieure de la première spire du ruban; l'extrémité du ruban est munie de la languette 26; enfin le fond 5 et le couvercle 6 métalliques sont fixés sur le fond intermédiaire au moyen des vis 14 et 15.
Des plaquettes de type ou éventuellement de caractère publicitaire 27, respectivement 28 peuvent être intercalées entre le fond métallique 5, respectivement le couvercle métallique 6 et leurs vis respectives.
Dans une variante représentée à la fig. 3, le jonc de séparation 7a du couvercle 6 et du fond 5 est indépendant du fond intermédiaire 3a. Le fond 5 et le couvercle 6 ainsi que le jonc 7a peuvent ici être constitués en métal et le fond intermédiaire être en matière plastique.
La fig. 4 montre une variante en plan d'un boîtier comprenant un fond, un couvercle et un jonc intermédiaire.
En fig. 5, on voit encore une autre variante du boîtier comprenant un fond 29 et un couvercle 30 métalliques emboîtés l'un sur l'autre sur un fond intermédiaire non visible. Le boîtier présente une fente de sortie 31 dans laquelle est fixé un élément en matière plastique 32 dont la face supérieure 33 présente une surface en secteur de cylindre rainurée, sur laquelle le ruban 34 en acier, de profil concave, représenté en pointillé au dessin, vient coulisser. Le frottement entre le ruban métallique et ledit élément en matière plastique est de cette façon extrêmement doux.
On saisit les nombreux avantages du dispositif décrit. L'enroulement du ruban gradué sur les deux flasques du tambour ménage pour le ressort l'espace nécessaire à son extension. L'enroulement du ruban gradué dans une position définitive ne nécessite pas un glissement relatif entre les spires de celui-ci.
L'ensemble formé par le ruban et le ressort n'a pas à traverser la partie périphérique du tambour, ce qui supprime les difficultés de montage occasionnées généralement. La surépaisseur de l'adjonction de l'ensemble formé par le ruban et le ressort se loge entre les deux flasques et ne cause pas de faux rond dans l'enroulement du ruban gradué. La disposition parfaitement symétrique des deux flasques répartit le frottement de ceux-ci sur l'axe central sur deux surfaces plus grandes, ce qui diminue l'usure; d'autre part, elle évite les coincements possibles d'un tambour traditionnel tournant en porte à faux s sur son flasque unique nécessairement disymétrique: les frottements occasionnels des chants du ressort ne peuvent s'effectuer que sur les parois des flasques
en nylon et sont extrêmement doux.
Le boîtier intermédiaire et les flasques sont réalisés de préférence en polyamide (par exemple en nylon) en raison de sa très grande résistance à l'abrasion et son très faible coefficient de frottement,
Ils pourraient évidemment être réalisés en toute autre matière plastique moins onéreuse, par raison d'économie. Dans les formes de réalisation décrites, l'axe central constitue avantageusement une partie intégrante du fond intermédiaire. Les bords du ruban de mesure frottent exclusivement contre la partie intérieure du fond intermédiaire.
Le boîtier peut être aussi bien de forme générale carrée, ou rectangulaire à angles droits ou arrondis, ou de section circulaire.
Il résulte de ces considérations que les dispositifs décrits présentent un glissement extrêmement doux et égalisé du ruban de mesure aussi bien lors de sa sortie que lors de sa rentrée. L'action égalisée du ressort de rappel ou de compensation est obtenue quelle que soit la fraction sortie du ruban de mesure.
Enfin, une réalisation décorative du boîtier, surtout par exemple l'assemblage des deux parties métalliques chromées constituées par le fond et le couvercle est assurée par un jonc de recouvrement central en nylon de nuance noire constitué par le fond intermédiaire.
On réalise de la sorte, par la combinaison d'avantages techniques, une présentation esthétique extrêmement seyante et susceptible de revêtir les aspects les plus variés.