Instrument de mesure linéaire
L'invention a pour objet un instrument de mesure linéaire comprenant un tambour d'enroulement, au moins un flasque solidaire du tambour, un ruban de mesure enroulé sur le tambour et de longueur quelconque, et un boîtier.
De tels instruments de mesure linéaire connus présentent un ruban enroulé sur un tambour qui est solidaire d'un flasque, ce tambour-flasque portant une poignée ou similaire qui sert à le faire tourner dans un boîtier de manière à dérouler ou enrouler le ruban de mesure. De plus, le ruban peut être déroulé par simple traction, l'instrument de mesure étant logé, par exemple, dans une poche de l'utilisateur. En général, le boîtier et le tambour-flasque sont en matière plastique injectée, afin d'obtenir un prix de revient avantageux et une certaine légèreté.
Cependant, de tels instruments de mesure linéaire représentent une certaine fragilité. Si le boîtier luimême présente en général une solidité suffisante pour n'être pas brisé, il risque, en revanche de subir un certain resserrement et même un écrasement qui risquent de freiner la sortie du ruban, ce qui procure un mauvais fonctionnement.
Les instruments de mesure décrits présentent encore souvent l'inconvénient d'avoir une manette extérieure qui, même si elle est repliable, présente un relief qui, en cas de rotation non commandée par la manette, par exemple lorsque l'instrument reste dans une poche de l'utilisateur, risque d'empêcher le libre déroulement du ruban.
En conséquence, l'invention se propose de fournir un instrument de mesure linéaire qui, tout en étant léger et d'un prix de revient intéressant, présente des qualités de solidité et de longévité accrues, et garantit un déroulement du ruban de mesure sans freinage ni blocage.
L'invention est caractérisée en ce que le flasque solidaire du tambour d'enroulement est monté sur le boîtier par l'intermédiaire d'un moyeu creux.
L'invention sera mieux comprise en se référant à la description suivante, faite à titre d'exemple non limitatif, et au dessin annexé dans lequel:
les fig. 1 à 5 représentent une première forme de réalisation de l'instrument de mesure linéaire selon l'invention;
les fig. 6 et 7 représentent une seconde forme d réalisation de l'invention;
les fig. 8 à 10 représentent une troisième forme de réalisation de l'invention;
les fig. 1 à 5 représentent une première forme de réalisation particulièrement bien adaptée pour des instruments de mesure linéaire comprenant un ruban souple, par exemple en fibres de verre plastifiées ou en métal d'une certaine longueur, par exemple 5-10-15-20m.
La fig. 1 est une vue en plan du tambour-flasque.
La fig. 2 est une vue en coupe selon la ligne II-II de la fig. 1.
L'instrument comprend un flasque 1 duquel est solidaire un tambour d'enroulement 2, qui présente un orifice central traversant 3. Le flasque 1 et le tambour 2 sont en une seule pièce, par exemple en matière plastique injectée. Le flasque 1 présente une rainure radiale 4 portant transversalement un pivot 5 qui tient une manivelle 6. La manivelle 6 peut occuper une position déployée où la poignée 7 est à l'extérieur du flasque, le bras de levier étant ainsi supérieur au rayon du flasque. La manivelle 6 peut être repliée de manière que la poignée 7 soit logée dans l'orifice traversant 3. De cette manière, la poignée 7 et la manivelle 6 ne font pas saillie extérieurement lorsque la manivelle est repliée.
On peut, de plus, prévoir que la surépaisseur 8 du flasque 1, nécessaire au logement de la manivelle 6 et du pivot 5, soit limitée au voisinage de la manivelle 6, le raccordement au reste du flasque 1 se faisant en pente douce. On obtient un allègement tout en supprimant une aspérité vive qui gênerait la libre rotation du flasque si, par exemple, l'utilisateur déroulait le ruban de mesure sans sortir le boîtier de sa poche, manivelle repliée.
Le tambour 2 est à doubles parois 9 et 10, la paroi extérieure 10 étant interrompue sur un certain angle en 11. Le ruban de mesure 12 est terminé par une boucle 13 qui est fixée sur la paroi intérieure 9, l'interruption 1 1 permettant le passage du ruban 12 à travers la paroi extérieure 10. L'enroulement du ruban se fait sur cette paroi 10 et on obtient ainsi une excellente fixation du ruban de mesure 12 sur le tambour d'enroulement 2, tout en facilitant le montage du ruban 12. Ce mode de fixation particulièrement simple et solide présente, en outre, l'avantage de n'apporter aucune surépaisseur locale à l'extérieur du tambour 10, ce qui permet au ruban 12 de s'enrouler sans faux rond .
Le flasque 1 et son tambour 2 sont contenus, avec le ruban de mesure 12, dans un boîtier 14, qui est représenté en coupe radiale à la fig. 3 et en plan à la fig. 4. Le boîtier 14 est de forme générale circulaire et présente un fond 15 surmonté d'une paroi annulaire 16. La paroi annulaire 16 est munie d'une fente 17 parallèle à l'axe du boîtier 14 qui permet la sortie du ruban de mesure 12. On peut prévoir une augmentation du diamètre du boîtier au voisinage de la fente 17, la fente étant alors contenue dans un plan 18 faisant un certain angle avec le plan tangent de la paroi 16, de manière que la sortie du ruban 12 s'effectue tangentiellement au boîtier 14.
La paroi annulaire 16 présente une rainure circulaire 19 destinée à recevoir le bord périphérique du flasque 1. Le fond 15 du boîtier 14 présente un orifice central 20, par exemple de forme carrée, surmonté d'un évidement circulaire 21, la paroi extérieure du fond 15 présentant également un évidement circulaire central 22.
Le flasque 1 et son tambour 2 sont montés, sur le boîtier 14 par l'intermédiaire d'un moyeu creux 23 (fig. 5). Le moyeu 23 comprend une paroi cylindrique 24 munie à sa partie supérieure d'un rebord annulaire 25. Le moyeu 23 est monté à l'intérieur de l'orifice traversant 3 du tambour 2, le rebord 25 du moyeu 23 venant buter contre un évidement circulaire 26 (fig. 1) que présente le flasque 1. C'est à l'intérieur de la paroi cylindrique 24 que vient se loger la poignée 7 lorsque la manivelle 6 est en position repliée.
Le moyeu 23 présente un fond 27 comportant un alésage fileté 28. Le fond 27 est prolongé, à l'extérieur du moyeu 23, par un manchon 29, destiné à coopérer avec l'orifice 20 du boîtier 14. Si l'orifice 20 est carré, le manchon 29 est également de section carrée, ce qui assure une fixation sans rotation du moyeu 23 dans le fond 15 du boîtier 14. I1 est bien entendu que toute forme non circulaire assurant une solidarité en rotation du moyeu 23 et du boîtier 14 entrera dans le cadre de l'invention. Le fond 27 du moyeu 23 est reçu dans l'évidement circulaire 21 du boîtier 14. Le montage est complété par une rondelle (non représentée) engagée dans l'évidement circulaire 22 du boîtier 14 et maintenue par une vis (non représentée) de forte section, à tête plate, vissée dans l'alésage fileté 28 du moyeu 23.
On a ainsi réalisé un ensemble robuste, de réalisation et de montage facilités étayant un prix de revient réduit. Le moyeu 23 est avantageusement en métal ou matière plastique moulé et présente ainsi de grandes qualités de solidité.
Les fig. 6 et 7 représentent, pour une variante de l'instrument de mesure linéaire selon l'invention, respectivement une coupe diamétrale et une coupe transversale partielle.
L'instrument selon les fig. 6 et 7 comprend un flasque-tambour 30 comportant, venus de moulage en une seule pièce, par exemple en matière plastique, le flasque 31 et le tambour 32. L'instrument comprend de plus un second flasque 33, également en matière plastique, monté sur le tambour 32 par l'intermédiaire d'un manchon 34, par exemple de section carrée, prolongeant le tambour 32 et traversant le flasque 33 par un orifice 35 qu'il présente. Le flasque 33 est rendu solidaire du flasque-tambour 30 par une vis 36 vissée dans un alésage fileté 37 qui traverse le manchon 34 et le fond du tambour 32.
La vis 36 s'appuie sur une gorge circulaire 38 que présente le flasque 33. De cette manière, le tambourflasque 30 est solidaire en rotation du flasque 33.
Avantageusement, le tambour 32 présente un orifice central 39 qui peut servir à recevoir une poignée de manivelle (non représentée) comme il a été expliqué précédemment.
A titre de variante du mode de fixation du ruban de mesure sur son tambour d'enroulement, tel que décrit plus haut, le ruban de mesure 40 peut être monté, de manière connue, grâce à une boucle d'extrémité 41, fixée sur un axe 42 en matière plastique, qui est emmanché dans un orifice 43 que présente le tambour 32. On assure ainsi une fixation simple et inamovible de l'extrémité du ruban 40 sur le tambour d'enroulement 32. En variante, l'axe 42 peut être solidaire du tambour 32, par exemple venu de moulage simultanément.
Avant la fixation du flasque 33 sur le tambourflasque 30, le boîtier est complété en interposant une jante 44 percée d'une fente (non représentée) pour le passage du ruban 40. La sortie du ruban peut être prévue tangentiellement au boîtier comme il a été expliqué précédemment. La jante 44 s'appuie sur deux gorges 45 et 46 prévues respectivement sur la jante 44. Avantageusement, la jante 44 est métallique, ce qui assure un bon frottement contre les gorges 45 et 46 des flasques en matière plastique. Dans le cas, où, pour des raisons esthétiques et/ou de légèreté, on désire avoir une jante 44 également en matière plastique, on peut prévoir, par exemple sur la jante, deux rondelles métalliques rapportées 47 et 48 recouvrant les gorges 45 et 46. On peut, également, prévoir des rondelles métalliques rapportées à la périphérie des flasques 31 et 33.
Dans la réalisation décrite par les fig. 1, 2, 3, 4, 5 à un seul flasque tournant, le ruban de mesure est soumis à un frottement du champ du ruban sur le fond 15 du boîtier 14. Dans la réalisation décrite par les fig. 6 et 7 le tambour étant solidaire des deux flasques 31 et 33, ceux-ci sont donc tournants et le ruban de mesure n'est plus soumis à aucun frotte- ment latéral, d'où moins d'usure et plus grande souplesse de fonctionnement.
On a représenté aux fig. 8, 9 et 10 une variante de réalisation particulièrement bien adaptée, par exemple pour un mètre de couturière. La fig. 8 représente le tambour d'enroulement en plan, la fig. 9, le tambour d'enroulement vu de profil et la fig. 10 est une vue en plan du boîtier du mètre de couturière.
Le tambour d'enroulement 50 est en une seule pièce avec ses deux flasques 51 et 52. Le tambour 50 est solidaire d'un moyeu 53 percé d'un orifice circulaire traversant 54. L'un des flasques, par exemple, le flasque 51, est coupé par une fente 55, non radiale.
Cette fente permet l'introduction du ruban de couturière dont l'extrémité 60 comportant une pièce de retenue 61 faisant office de renforcement terminal du ruban vient se loger à l'intérieur du tambour 50 en traversant une fente 56 que présente le tambour 50.
Avantageusement, la périphérie des flasques 51 et 52 est dentelée comme on l'a représenté en 57.
La bobine formée par le tambour 50 et les flasques 51 et 52 est montée à l'intérieur d'un demiboîtier 58 (fig. 10) ouvert à son extrémité inférieure.
Le boîtier 58 présente, sur une de ses faces, une fente non radiale 59 correspondant à la fente 55 du flasque 51. Cette fente permet le démontage du ruban et son remontage sans démonter le demi-boîtier 58.
Celui-ci présente sur chacune de ses faces deux orifices 60 permettant le passage d'un axe (non représenté) traversant l'orifice 54 du moyeu 53 et fixant celui-ci sur le boîtier 58, par un vissage convenable.
La dentelure 57 des flasques 51 et 52 permet de faire tourner le tambour par action manuelle directe ou en faisant rouler la dentelure 57 sur une surface plane en maintenant le boîtier 58.
L'invention a été décrite en se référant à des exemples de réalisation mais on comprendra que toutes combinaisons et tous changements de matériaux entreront également dans le cadre de l'invention.