Container pour transport de toutes marchandises
La présente invention a pour objet un container pour transport de toutes marchandises.
L'utilisation, dans la technique des transports, de containers de dimensions importantes et géné- ralement parallélépipédiques est déjà répandue. Un tel container permet de transporter et de manoeuvrer comme une charge formant un lot unique un grand nombre de marchandises que l'on y a disposées et qui, autrement, nécessiteraient autant de ma oeuvres individuelles. Toutefois, jusqu'à présent, on doit faire appel pour la manoeuvre d'un tel container à des moyens de levage auxiliaires équipant l'aire de manoeuvre, ce qui constitue une sujétion parfois défavorable.
La présente invention a pour but la réalisation d'un container dont la manoeuvre autonome s'effectue sans l'intervention de moyens auxiliaires de levage. I1 est ainsi possible de livrer de domicile à domicile le container sans manutentionner individuellement les marchandises qu'il renferme, ni re courir à des engins de levage aux points terminaux ou intermédiaires de transbordement bien qu'il puisse être acheminé successivement par différents moyens de transport.
A cet effet, le container selon l'invention est constitué d'un caisson qui comporte, d'une part, des organes de levage indépendants entre eux, destinés à coopérer avec le plan sur lequel repose le container et permettant de lui donner par rapport à ce plan toute position désirée en hauteur et orientation et, d'autre part, des organes de roulement amovibles et orientables.
Le container, objet de l'invention, est destiné au transport de marchandises de natures les plus diverses, ce transport pouvant, de plus, être effectué par eau (péniche, cargo...), terre (wagon, camion...) ou air (avion...).
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du container objet de l'invention.
La fig. 1 représlente, en perspective, ladite forme d'exécution du container selon l'invention.
La fig. 2 montre en détail une roulette équipant ce container.
La fig. 3 représente schématiquement un dispb sitif de commande mécanique des organes de levage du container montré sur la fig. 1.
La fig. 4 montre plus en détail une partie de ce dispositif.
La fig. 5 est une coupe par V-V de la fig. 4.
La fig. 6 représente schématiquement un dispos sitif de commande hydraulique des organes de levage d'un container tel que montré sur la fig. 1.
La fig. 7 représente en coupe la pompe équipant le dispositif hydraulique de la fig. 6.
La forme d'exécution du container, telle que re présentée dans son ensemble sur la fig. 1, est constituée d'un caisson parallélépipédique fermé 1, fabriqué à l'aide d'un cadre 2 en profilés métalliques habillé de tôles en alliage léger 3. Le caisson est fermé à sa base par un plancher à double fond 4.
On a prévu des portes coulissantes 5 dont une seule est représentée.
Les organes de levage sont constitués de quatre vérins télescopiques 6 encastrés et guidés dans des fers profilés. Ces vérins sont disposés de la manière suivante: deux vérins référencés 6a un peu en retrait de l'avant du container (représenté sur la gauche de la figure) pour les raisons exposées ci-dessous, et deux vérins 6b aux coins arrière du container.
Le dispositif de commande de ces vérins est logé dans un carter 7 et dans l'épaisseur du double plancher 4. Les vérins sont représentés dans leur position dépliée.
Les organes de roulement 8 équipant le container sont constitués de roulettes orientables telles que celle représentée sur la fig. 2. La roulette comporte un galet 9 monté sur billes autour d'un axe x x' et porté par deux bras 10 eux-memes montés mobiles sur roulement autour d'un axe yy', d'un support 11. L'axe yy' est suffisamment éloigné de l'axe x x' pour assurer une bonne orientabilité de la roulette. Le support 11 est une plaquette biseautée destinée à venir se placer dans des logements en queue d'aronde 12 ménagés à l'extrémité inférieure des vérins 6 et dans l'épaisseur du fond inférieur 4.
Des taquets 13 maintiennent les roulettes 8 ainsi mises en place. Il y a huit logements 12 sur le pourtour inférieur du caisson. Ils sont ainsi répartis: deux logements 1 2a sur le petit côté avant, deux logements 12a' avant latéraux, deux logements 12b sur le petit côté arrière et deux logements 12b' arrière latéraux. Pour ne pas surcharger la fig. 1, certains de oes logements seulement ont été représentés, les emplacements des autres étant seulement repérés par des flèches référencées.
Le caisson est muni, à sa partie supérieure, de quatre anneaux 14 permettant éventuellement le transbordement du container par grue. On a également disposé à la base du container des anneaux rentrant 15 diposés sur les côtés et destinés à l'amarrage. Des volets coulissants 16 maintiennent ces anneaux en position rentrée.
Des rainures longitudinale et transversale 17 et 18 sont ménagées dans le fond inférieur 4 et sont destinées à assurer en coopération avec un rail fixé sur un plateau le guidage du container lors de sa mise en place sur ce plateau.
Le container tel que décrit ci-dessus est manoeu- vré de façon autonome lors de différents chargements, déchargements ou transbordements. La ma oeuvre est conduite différemment selon les cas particuliers, mais est de toute façon rendue particulièrement simple et facile grâce aux organes de levage et de roulement.
Ainsi, par exemple, lorsque le transport du container s'effectue à l'aide d'un véhicule automobile dont le plateau est moins large que le container de même que l'écartement des roues du véhicule, la manoeuvre de dégagement est extrêmement simple.
En effet (fig. 1), le container reposant sur le plateau du camion est dégagé par la simple manoeuvre des vérins 6 qui sont abaissés. Le container est alors surélevé par rapport au plateau, et le camion peut, dès lors, avancer librement en déposant le container à l'endroit prévu. Le chargement s'effectue selon le processus inverse. La prévision d'un guide mâle sur le camion coopérant avec le guide femelle 17 du container permet une manoeuvre aisée.
Si le plateau du véhicule est d'une largeur égale à la largeur du container, les manoeuvres sont quelque peu différentes. Le déchargement s'effectue alors de la manière suivante, la cabine du camion étant du côté des vérins avant 6a : on descend les vérins avant 6a et arrière 6b de manière à soulever légèrement le container du plateau. On met en place des roulettes amovibles, d'une part, dans les logements 12b' arrière latéraux, d'autre part, dans les logements 12a avant, et l'on rentre les vérins. Le container est alors déplacé vers l'arrière du véhicule de façon à libérer du plateau les vérins arrière 6b qui sont alors munis de roulettes 8 et abaissés jusqu'au sol.
Les roulettes 8 des vérins arrière 6b reposant au sol et étant immobilisées à l'aide de cales, le véhicule avance, dégageant le container qui roule sur le plateau grâce aux roulettes des logements 12a jusqu'à ce que les vérins avant 6a soient libérés du plateau. Ces vérins sont alors munis également de roulettes 8 et abaissés jusqu'au sol. Le container reposant alors horizontalement sur ses vérins dépliés, le véhicule avance dégageant ainsi complètement le container. Le déchargement peut s'effectuer, soit à hauteur de quai, et, dans ce cas, on place à l'avant une béquille amovible, dite de sécurité, qui compense éventuellement le déséquilibre du container lors de son chargement ou déchargement du fait des positions légèrement excentrées des vérins. Le déchargement peut aussi bien s'effectuer à hauteur du sol en rentrant les quatre vérins.
Il est précisé que le container peut être déplacé sans inconvénient au sol, soit par l'utilisation de ses propres organes de roulement, soit à l'aide d'un engin de levage. Bien entendu, il est évident que le chargement s'effectue de façon analogue selon le processus inverse.
A titre d'exemple encore, le transfert d'un container à un wagon ferroviaire s'effectue de la manière suivante: on place le camion parallèlement au wagon, et l'on dispose des chemins de roulement à l'avant et à l'arrière du container de façon à établir une liaison entre le wagon et le camion. Les vérins sont manoeuvrées afin de permettre la mise en place de roulettes, puis à l'aide d'un treuil amovible placé sur le wagon servant de point fixe, le container arrimé à ses extrémités par des cordages est transbordé par la manoeuvre de ce treuil du camion sur le wagon. Les roulettes sont alors retirées et le container reposant ainsi sur son fond est amarré selon les dispositions conventionnelles des réseaux ferroviaires.
Pour le transbordement inverse, la ma oeuvre se déroule de façon analogue, le camion servant de point fixe au treuil placé sur lui.
La fig. 3 représente schématiquement en plan un dispositif simple de commande mécanique des vérins 6. Un réducteur à engrenages l9a actionné par une manivelle 20a ou 20b entraîne un arbre 21 a ou 21b monté sur paliers 22. Des renvois d'angle entraînent les arbres. 23a et 23b. Un embrayage mécanique 24, à clabots, est interposé entre les deux arbres 23a et 23b. Les différents arbres précités sont solidaires en rotation de roues dentées droites 25 engrenant avec des crémaillères 26 solidaires des vérins mécaniques 6. Un tel dispositif permet à l'aide d'une manivelle unique la commande simultanée des quatre vérins lorsque l'embrayage 24 est en fonction, ou lorsqu'il est hors fonction, la commande à l'aide de la manivelle 20a ou 20b des vérins avant 6a ou arrière 6b respectivement.
Les fig. 4 et 5 représentent plus en détail le dispositif réducteur 19. Il est disposé un système de verrouillage des vérins susceptible d'être actif dans un sens ou l'autre. A cet effet, un cliquet 26 vient s'arc-bouter dans les dents d'une roue étoilée 28. Le cliquet est monté sur un axe et soumis à l'action d'un ressort 27 de façon à ce que sa position de repos passe par l'axe de la roue étoilée 28 montée solidaire du réducteur 19. Dans la position représentée à la fig. 4, le vérin 6 est verrouillé en position sortie. Pour changer le sens du verrouillage, il suffit de pousser vers Barrière le cliquet 26 et ensuite de l'engager avec la face oppo sée des dents de la roue 28.
Sur la fig. 6, on a représenté schématiquement une autre réalisation du dispositif de commande des vérins 6 mettant en oeuvre des circuits hydrauliques. Dans cet exemple, les vérins 6 sont solidaires de pistons 29 mobiles à l'intérieur de cylindres 30 montés sur le container. Des ressorts 31, ou un système équivalent, rappellent en position rentrée les vérins 6, comme cela est représenté en coupe en haut et à gauche de la fig. 6. La circulation de l'huile actionnant les pistons 29 s'effectue à l'aide d'une pompe 32 à commande manuelle à partir d'un réservoir en charge 33 à travers différentes canalisations 34. Celles-ci sont encastrées dans les parois latérales et le plancher à double fond du container. I1 est disposé différents robinets 35 permettant la commande sélective des différents vérins.
En outre, un robinet de sûreté 36 et un robinet de décharge 37 sont installés.
La fig. 7 représente, en coupe, la pompe 32. Le corps de pompe 38 en acier coulé est muni en une extrémité d'un clapet d'aspiration 39 et d'un clapet de refoulement 40. Un piston central de petit débit 41 est solidaire d'une tige 42 actionnée par un levier de commande 43. Le piston 41 est entouré par un piston annulaire de grand débit 44. La tige 42 est solidaire de tiges 45 pénétrant dans une gorge 46 du piston 44. Des ressorts 47 sont interposés entre des butées 48 des tiges 45 et l'extrémité gauche 49 de la gorge 46. Le piston 44 comporte une encoi che 50 dans laquelle peut venir se loger un cliquet d'arrêt 51 commandé par un piston de commande 52. Ce piston repoussé à droite par un ressort 53 est soumis, d'autre part, par l'intermédiaire d'une double soupape 54 à la pression régnant dans le circuit hydraulique en charge.
Le fonctionnement de la pompe est le suivant: si la pression dans le circuit dépasse une certaine valeur prédéterminée, le piston 52 repoussé à gauche maintient le cliquet 51 dans l'encoche 50 du piston 44 qui reste alors immobilisé. La manoeuvre du levier 43 actionne alors uniquement le piston 41 et la pompe fonctionne à faible débit.
Si la pression de refoulement baisse, le ressort 53 repousse vers la droite le piston 52, libérant ainsi le cliquet 51. Dans ces conditions, le piston 44 lors d'une course d'aspiration du piston 41 est également entraîné vers la gauche lorsque la force du ressort 47 alors comprimé excède la pression d'aspiration de l'huile. Lors de la course de refoulement, la butée 48 venant s'appuyer dans le fond de la gorge 46 entraîne le piston 44 vers la droite. La pompe fonctionne alors à grand débit.
Les mêmes vérins. que ceux représentés sur la fig. 6 peuvent être utilisés avec de l'air comprimé avec commandes incorporées, par exemple, dans la cabine du véhicule transporteur.