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Dispositif de remontoir étanche pour montre et procédé de fabrication de ce dispositif Le dispositif défini par la revendication I ci- après est du type comprenant un tube cylindrique solidaire de la boîte de la montre et une couronne destinée à coiffer l'extrémité de ce tube, cette couronne présentant un logement annulaire autour d'un canon central taraudé destiné à permettre la fixation de la couronne à l'extrémité d'une tige de remontage et de mise à l'heure. Ce logement est fermé partiellement par un rebord de la partie extérieure de la couronne,
qui a été refoulé vers l'intérieur et qui retient en place dans ledit logement une garniture d'étanchéité annulaire destinée à assurer l'étanchéité du joint entre la couronne et le tube.
Un dispositif comprenant une couronne analogue a déjà été décrit dans le brevet suisse No 327020. Le rebord en question de la couronne décrite dans ce brevet antérieur est refoulé par-dessus une garniture d'étanchéité en matière relativement rigide. Le déposant pensait en effet qu'il était indispensable, pour permettre ce refoulement de la partie extérieure de la couronne, d'utiliser une garniture d'étanchéité relativement rigide, capable de soutenir la matière de la partie extérieure de la couronne pendant ledit refoulement.
Or, il a constaté, depuis lors, que ce refoulement pouvait fort bien être effectué proprement, sans aucun soutien dans la creusure de la couronne. Dans ces conditions, il devient possible d'utiliser une garniture d'étanchéité qui ne remplit plus complètement le logement correspondant de la couronne. Aussi le dispositif défini par la revendication I ci-après est-il caractérisé par le fait que la garniture d'étanchéité a une section droite plus petite que celle du logement de la couronne, de façon qu'elle puisse se déformer à l'intérieur de son logement, lorsque la couronne est mise en place sur ledit tube.
Un exemple de réalisation de ce dispositif est représenté au dessin annexé.
La fig. 1 est une coupe axiale de la partie métallique de la couronne, qui n'a pas encore reçu sa forme définitive ; et la fig. 2 est une coupe axiale dudit exemple. La couronne 1 représentée au dessin présente un canon central taraudé 2 et une creusure annulaire 3 formant un logement coaxial à ce canon. Cette couronne 1 peut être obtenue par exemple par décolletage, le bord inférieur 4 de sa partie extérieure 5 ayant la forme représentée en traits mixtes à la fig. 1.
Pour terminer la partie métallique de la couronne, représentée dans cette fig. 1, il suffit de refouler le bord inférieur 4 vers l'intérieur, de manière à former le rebord 4a (fig. 1), puis de tourner, d'une part, la face inférieure 6 de ce rebord 4a de manière à la rendre plane, et, d'autre part, la partie intérieure de ce rebord 4a afin de former une face interne cylindrique 7 (fig. 2).
Une garniture d'étanchéité annulaire 8, ayant au repos une section droite circulaire, est située dans le logement 3 de la couronne, afin d'établir l'étanchéité du joint entre celle-ci et le tube 9, solidaire de la boîte non représentée de la montre. Dans ce but, le diamètre extérieur de la garniture 8 est supérieur à celui de la paroi 12 du logement 3 et son diamètre intérieur est inférieur à celui du tube 6.
Cette garniture 8 peut être mise en place dans la couronne 1 avant le refoulement du bord infé-
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rieur 4 de celle-ci ou après ce refoulement, comme le définit la revendication II ci-après.
Dans le cas où la garniture d'étanchéité est mise en place avant le refoulement du rebord 4, il convient d'en choisir la matière de façon qu'elle résiste non seulement aux agents corrosifs habituels provenant du climat, de l'endroit et de la transpiration du porteur de la montre, mais aussi, d'une part, aux produits de nettoyage de la couronne, tels par exemple que le trichloréthylène, utilisés habituellement pour préparer les couronnes aux bains de nickelage, de chromage ou de dorage, dans lesquels elles sont destinées à être traitées et, d'autre part, aux acides présents dans ces bains, tels entre autres que l'acide chromique.
II est évident que la garniture d'étanchéité pourrait avoir dans ce cas une section droite de forme différente, par exemple rectangulaire, pourvu que l'épaisseur de cette garniture soit légèrement inférieure à la hauteur du logement 3 de la couronne, lorsque la garniture est en place dans cette dernière. Le diamètre intérieur de la garniture sera dans ce cas également plus petit que le diamètre extérieur du tube solidaire de la boîte, afin que ladite garniture soit comprimée de toutes parts dans son logement, lorsque la couronne est en place sur un tube.
Quoiqu'il soit possible de trouver une matière synthétique qui présente les qualités voulues pour assurer l'étanchéité du joint entre la couronne et le tube et pour résister, d'une part, aux agents corrosifs habituels et, d'autre part, aux produits corrosifs utilisés pour le nettoyage et les bains de la partie métallique de la couronne, il peut néanmoins y avoir un certain danger à monter la garniture d'étanchéité dans la couronne avant que la partie métallique de celle-ci ne soit terminée. Des parcelles de matière corrosive peuvent en effet rester dans le fond du logement de la couronne, entre une paroi de celui-ci et la garniture d'étanchéité.
Pour éviter cet inconvénient, on applique de préférence le procédé revendiqué, dont un exemple de mise en oeuvre est décrit ci-après. On donne d'abord à la partie métallique de la couronne sa forme définitive représentée à la fig. 2, puis on passe cette partie métallique de la façon usuelle dans les bains de chromage, de nickelage, de placage ou de dorage. Lorsque cette partie métallique de la couronne est entièrement terminée, on introduit la garniture d'étanchéité 8 dans le logement 3.
Afin de permettre ce montage de ladite garniture, il est indiqué de tourner la face cylindrique 7 du rebord 4, de façon que son diamètre soit nettement supérieur au diamètre intérieur de la garniture S, comme on le voit au dessin. La distance entre cette face 7 et le canon 2, quoique inférieure au diamètre de la section droite de la garniture 8, est alors suffisante pour y faire passer cette garniture.
Afin d'éviter toute déformation permanente ou détérioration de la garniture 8 lors de sa mise en place, on l'étire élastiquement au point de rendre le diamètre de sa section droite approximativement égal à la largeur de l'ouverture du logement de la couronne autour du canon 2, puis on introduit cette garniture dans le logement 3 en la présentant obli- quement par rapport à la couronne, de façon à engager d'abord un point de la périphérie de la garniture dans ledit espace annulaire formant l'ou- verture du logement de la couronne et à l'introduire dans ce logement.
Ce même procédé de montage serait encore applicable à des garnitures de section non circulaire, par exemple ovale, ou même rectangulaire, pourvu que les arêtes de ces dernières soient fortement arrondies. Dans ce cas, on tournerait la garniture de façon à l'engager par la plus petite dimension de sa section dans l'espace formé entre le rebord refoulé et le canon central de la couronne.
En vue d'éviter que des corps étrangers ne pénètrent dans le logement 3 de la couronne, le tube 9 solidaire de la boîte présente une saillie annulaire 10 située en regard du rebord 4b de la couronne, de manière à fermer presque complètement l'espace situé entre ce rebord 4b et le canon 2, le jeu entre la saillie 10 et le rebord 4b étant juste suffisant pour que la couronne puisse tourner librement. Cette saillie 10 du tube 9 a par ailleurs l'avantage de renforcer le tube tout en formant un épaulement suffisamment large, qui facilite le chassage de la partie 11 du tube 6 dans l'ouverture correspondante de la carrure de la boîte de montre.
Lorsque les pressions régnant à l'intérieur et à l'extérieur de la boîte sont approximativement égales, la garniture 8 est en contact étanche avec la paroi 12 de la couronne 1 et avec le tube 9, car le diamètre de la section droite de la garniture 8 est plus grand que la distance entre la paroi 12 et le tube 9. Lorsque la pression régnant à l'extérieur de la boîte est nettement plus élevée que la pression régnant à l'intérieur de celle-ci, la garniture 8 est déplacée vers le haut et comprimée contre le fond 13 du logement 3 de la couronne.
Au fur et à mesure que la pression extérieure augmente, la garniture 8 est pressée davantage, non seulement contre ce fond 13, mais aussi autour du tube 9, en assurant toujours l'étanchéité du joint entre la couronne 1 et ce tube 9. Si la pression extérieure à la boîte devient au contraire plus faible que celle régnant à l'intérieur de cette boîte, la garniture 8 est déplacée vers le bas et elle s'appuie contre le rebord 4b tout en enserrant le tube 9 de manière étanche.
Ces déplacements axiaux de la garniture 8, qui se produisent lorsque la pression extérieure varie ou lorsque la couronne 1 est déplacée axialement par rapport au tube 9, par exemple lors de sa mise en place ou d'une mise à l'heure, pourraient être supprimés en faisant le fond du logement 3 légèrement tronconique, le sommet de cette face tronconique étant situé au-dessus du fond, et en formant le rebord 4b de façon que sa face supérieure soit également tronconique, de sens inverse au fond,
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l'emplacement de ce rebord étant choisi par rapport aux dimensions de la garniture 8 de façon que celle-ci soit en contact simultanément avec le fond du logement 3 et avec le rebord refoulé de la couronne 1.