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Boîte de montre étanche L'objet de la présente invention est une boîte de montre étanche comprenant une carrure formée d'une coquille extérieure mince en un métal dur, recouvrant au moins les parties visibles de ladite carrure, et d'un corps en matière tendre, injectable, épousant la forme de ladite coquille ; ladite boîte comprend en outre un fond fixé à cran à ladite carrure et présentant pour cela au voisinage de sa périphérie un manchon annulaire dont une partie est engagée dans une gorge que présente la face interne de ladite carrure.
Le coulage ou l'injection de matière plastique ou d'un métal tendre à l'intérieur d'une coquille mince en métal dur est un procédé de fabrication particulièrement économique pour des pièces de boîtes et en particulier pour des carrures. Ladite coquille extérieure métallique, mince, confère à ces carrures l'allure de carrures usuelles, faites entièrement en un même métal, alors que l'intérieur, et en particulier les faces internes desdites carrures présentent les propriétés de la matière qui en forme le corps.
Si les matières utilisées pour former le corps desdites carrures ont, d'une part, l'avantage de simplifier la fabrication et, d'autre part, celui d'assurer un joint étanche par simple contact avec une partie du fond, elles ont aussi l'inconvénient de compromettre l'étanchéité de la fixation du fond à la carrure, sinon cette fixation elle-même. Ces matières ont, en effet, tendance à se déformer de façon permanente, de sorte que, après avoir ouvert et fermé la boîte plusieurs fois, les parties de la carrure sollicitées par ces opérations ne serrent plus les parties correspondantes du fond de façon convenable.
Le but de la présente invention est de remédier à cet inconvénient. Pour cela, une bague mince en un métal dur, d'un diamètre légèrement supérieur au diamètre du fond de la gorge pratiquée dans la face interne de la carrure pour la fixation à cran du fond, est noyée dans la matière formant le corps de la carrure, au voisinage de sa face interne, à la hauteur de ladite gorge.
Deux formes d'exécution de la boîte faisant l'objet de la présente invention sont représentées, à titre d'exemple, en coupe axiale partielle, au dessin annexé dont les fig. 1 et 2 représentent respectivement la première et la seconde forme d'exécution.
La boîte représentée à la fig. 1 comprend une carrure 1, qui est composée d'une coquille mince 2 en métal relativement dur (laiton, acier inoxydable, or), dans laquelle est placé un corps 3 en matière plus tendre (matière synthétique, fonte injectée, etc.). Ladite carrure est agencée de façon que la coquille 2 en recouvre toutes les faces visibles, alors que les faces internes de cette carrure sont constituées par la surface du corps 3.
Il y a plusieurs procédés pour former la coquille 2 et pour y injecter la matière formant le corps 3. Dans chacun d'eux, la matière injectée est amenée à l'état liquide ou tout au moins pâteux, à l'intérieur de la coquille 2, afin de pouvoir en épouser exactement la forme.
Dans la boîte représentée, on place une bague métallique mince 4, de préférence en acier inoxydable, à l'intérieur de la coquille 2 avant l'injection. Cette bague 4 est tenue coaxialement à la coquille 2.
Elle peut, par exemple, être montée sur un noyau cylindrique mobile axialement et formant une partie du moule d'injection. Après une première phase de l'opération d'injection, ce noyau est retiré de façon à dégager ladite bague et à permettre une seconde phase de ladite opération, au cours de laquelle la bague 4 est noyée dans le corps 3. Son diamètre est légèrement plus grand que celui de la face intérieure
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de la carrure.
Elle forme une paroi rigide et pratiquement indéformable, qui est située au voisinage immédiat de la partie inférieure de la face interne de la carrure, partie qui présente, d'autre part, une gorge 5. Comme le reste de la carrure, cette gorge 5 est formée au moment de l'apport de la matière formant le corps de la carrure 1, par une partie agencée spécialement dans ce but du moule utilisé pour la fabrication de la carrure. C'est dire que la carrure ne subit aucune retouche, ni aucun usinage ultérieur.
Un fond 6 est fixé à cran à la carrure 1. Il présente un manchon annulaire 7 situé dans sa face interne, au voisinage de sa périphérie. Dans la face externe de ce manchon 7 est pratiquée une gorge 8 de profil rectangulaire, dans laquelle est engagée une garniture d'étanchéité 9 en matière synthétique, dont la face externe est convexe et est agencée de façon à s'engager à cran dans la gorge 5, lorsque. le fond est fixé à la carrure.
Le fond 6 présente en outre un rebord périphérique 10, qui s'étend à l'extérieur du manchon 7, de façon à recouvrir en partie la face inférieure de la carrure. Ce rebord cache de ce fait le joint entre le bord interne de la coquille 2 et la face interne du corps de la carrure, tout en permettant de saisir le fond pour le séparer de la carrure.
Dans la deuxième forme d'exécution (fig. 2), la carrure 11 est formée de la même façon que la carrure 1 de la fi-. 1. Elle comprend en particulier une coquille mince 12, qui recouvre toutes les faces visibles de la carrure, et un corps 13, injecté, qui forme le corps de cette carrure. Toutefois, alors que, dans la première forme d'exécution, le corps de la carrure pouvait aussi être en métal, il doit ici être en matière synthétique.
Une bague métallique mince 14 en acier inoxydable est noyée dans le corps 13,à proximité de la partie inférieure de la paroi interne de la carrure. Dans ladite partie in_ férieure de la paroi de la carrure, située à l'intérieur de la bague 14, est pratiquée une gorge 15 dont le fond est arrondi. Le fond 16 présente un manchon 17 dont la face externe forme un bourrelet 18, qui s'engage dans la gorge 15. A la différence de la première forme d'exécution, il n'y a pas ici de bague en matière plastique intercalée entre le manchon 17 et la gorge 15. Le manchon 17 est entièrement métallique.
Ainsi le bourrelet 18, en s'engageant dans la gorge 15, établit un contact entre une pièce métallique (18) et une pièce en matière synthétique (13). Tout comme dans la première forme d'exécution, le fond 16 présente un rebord périphérique 19 qui s'étend à l'extérieur du manchon 17 et qui recouvre la face inférieure de la carrure de façon à cacher le joint entre la coquille et le corps en matière synthétique, tout en permettant de saisir le fond pour le séparer de la carrure.
Les avantages des boîtes décrites sont les suivants On a déjà remarqué qu'il est difficile, pour ne pas dire impossible, de réaliser dans les boîtes de montres une étanchéité parfaite entre deux surfaces métalliques. appliquées l'une contre l'autre. En revanche, l'application d'une surface en matière plastique contre une surface métallique permet de réaliser facilement un joint étanche sans que la pression exercée sur les deux surfaces soit très grande.
Dans la deuxième forme d'exécution, le corps de la carrure étant en matière plastique, l'étanchéité peut être assurée par une simple pression de la face externe du bourrelet du fond contre la face de la gorge qui est en matière plastique. Il n'est donc pas nécessaire d'intercaler une garniture d'étanchéité entre ces deux pièces. En revanche, il est nécessaire que la fixation à cran se fasse avec une certaine pression aussi bien pour assurer la fixation que pour assurer l'étanchéité.
Grâce à la bague 14, cette pression reste maintenue, même après plusieurs ouvertures de la boîte. Une grande épaisseur de matière plastique risquerait en effet de se déformer à la longue, éventuellement par tassement, de sorte que la pression du bourrelet du fond dans la gorge de la carrure ne serait plus suffisante. En revanche, la présence de la bague 14, qui ne laisse :entre elle et le fond de la gorge 15 qu'une faible épaisseur de matière synthétique, empêche celle-ci de se déformer de façon permanente, ce qui maintient la pression de fixation à une valeur constante.
Dans la première forme d'exécution, au con- traire, si le corps de la carrure est métallique, il est nécessaire que la pièce s'appuyant contre lui soit en matière plastique, pour assurer une étanchéité parfaite. C'est la raison pour laquelle le rebord 7 présente une gorge 8 dans laquelle est engagée une bague 9. Même avec un corps de carrure en métal, la bague 4 est indispensable. En effet, le métal formant alors le corps de la carrure est tendre.
C'est un métal qui est facilement injectable, tel, par exemple, que les alliages contenant de l'aluminium et du zinc, connus sous le nom de fonte injectée. Or, ces métaux n'ont qu'une très faible capacité de déformation élastique, de sorte que la pression assurant l'étanchéité et la fixation du fond risque de diminuer à la longue par suite d'une déformation permanente du métal du corps de la carrure.
La bague 4, placée à une faible distance de la face interne de la carrure, à l'intérieur de la matière formant le corps 3, diminue la capacité de déformation plastique de la matière formant le fond de la gorge 5 et, par là, empêche que la pression entre le fond et la carrure diminue, même après plusieurs ouvertures et fermetures consécutives de la boîte.
Il convient de remarquer enfin que la garniture 9 prévue dans la première forme d'exécution peut aussi être intéressante dans le cas où le corps de la carrure est lui-même en matière synthétique. Selon la matière utilisée pour ce corps, il peut en effet être indiqué d'utiliser une garniture 9 en une autre matière synthétique.
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