Procédé pour la formation d'un enduit et d'une pellicule et appareil
pour la mise en oeuvre de ce procédé.
La présente invention a pour objet un procédé pour la formation d'enduits et de pellicules et un appareil pour la mise en oeuvre de ce procédé.
On a déjà employé de nombreux dispositifs pour enduire des matières en feuilles et pour couler des pellieules sur des supports s temporaires. Dans un appareil connu, la composition d'enduit est appliquée sur la surface d'une matière en feuille, au moyen d'une mè- che qui est maintenue en contact avee cette surface. Cet appareil ne peut être utilisé qu'avec des liquides ayant une viscosité extrêmement faible, qui mouillent facilement la mèche et qui peuvent la traverser sans que leur composition soit modifiée.
Lorsqu'on tente d'utiliser une mèche avec une composition renfermant plusieurs constituants, par exemple une matière organique destinée à former une pellicule et un plastifiant dissous dans un liquide organique volatil, le solvant s'évapore à la surface de la mèche, ce qui entraîne une gélifieation de la composition à la surface, tandis que le solvant progresse plus rapidement que les autres constituants au centre de la mèche. En conséquence, une mèche est pratiquement inutilisable avee des compositions à constituants multiples de ce genre, de même qu'avec toute composition à viscosité élevée.
On a également proposé d'enduire du papier sur une face en amenant ce papier au contact de la surface d'une masse liquide. Cependant, la mise en oeuvre de ce procédé né eessite des moyens spéciaux pour empêcher le liquide d'enduit de contourner les bords de la feuille à enduire. Dans un dispositif connu, la feuille entre en contact avec le liquide dans un plan horizontal, et ce liquide a ensuite tendance à s'égoutter de la surface enduite.
Il en résulte des rayures et des pellicules ou enduits irréguliers.
Selon un troisième procédé connu, on fait passer verticalement une feuille à enduire à travers une fente pratiquée dans une paroi rigide d'un réservoir. Il est alors nécessaire de procéder à un réglage micrométrique de la largeur de la fente pour empêcher les fuites, et il est impossible d'enduire des matières ayant une surface rugueuse ou inégale.
Selon un quatrième procédé connu, des matières en feuilles sont enduites sur une ou sur les deux faces au moyen d'une raclette ou d'une lame, le jeu existant entre le bord de la raclette ou de la lame et la surface de la matière déterminant l'épaisseur de la pellicule ou de l'enduit ainsi obtenu. Dans ce cas, il est également nécessaire de procéder à des réglages micrométriques de la raclette ou de la lame lorsqu'on veut obtenir des pellicules minces. De plus, ces dispositifs sont pratiquement inutilisables lorsque le liquide employé a une faible viscosité, ou lorsqu'on utilise une composition contenant un solvant très vola til. Avec les liquides à faible viscosité, ceuxci ont tendance à contourner le bord de la lame et, fréquemment, ils ne s'étendent pas uniformément à la surface de la feuille.
D'autre part, avee une composition contenant des liquides volatils, l'évaporation du solvant à l'avant de la raclette ou de la lame entraîne une modification de la viscosité et la. pellieule ou l'enduit appliqué contient une proportion de matières solides plus élevée à la fin de l'opération qu'au début. Les matières à surface rugueuse ne peuvent être enduites uniformément avec une raclette.
La présente invention a. pour but, d'une manière générale, de fournir des moyens permettant d'obtenir des pellicules d'une épaisseur uniforme à partir d'une matière liquide capable de former une pellicule.
L'invention a également pour objet un appareil pour la production de pellicules, qui permet de faire varier considérablement l'épaisseur de celles-ci et la vitesse de travail sans qu'il en résulte une modification de la composition de l'enduit ou de la pellicule obtenus.
Selon le procédé objet de l'invention, on amène un enduit liquide susceptible de former une pellicule vers un déversoir flexible, on maintient le niveau de cet enduit liquide au- dessus du bord de ce déversoir, on déplace une surface destinée à recevoir une pellicule dudit enduit liquide vers le haut en la maintenant en contact avec ledit enduit liquide se trouvant au-dessus du bord du déversoir et au-delàduniveaudecetenduitliquide, et on forme un joint eontre ladite surface pour empêcher ledit enduit liquide de suinter vers le bas en exerçant une pression sur le déver- soir flexible, de manière à l'appliquer contre ladite surface pour lui faire épouser la forme de celle-ci.
L'appareil pour la mise en oeuvre du procédé est caractérisé en ce qu'il comprend des moyens pour amener ledit enduit liquide vers ledit déversoir flexible, de manière à maintenir le niveau de cet enduit liquide au-dessus du bord du déversoir, des moyens pour déplacer ladite surface vers le haut et au-delà du bord dudit déversoir, et des moyens per- mettant d'exercer une pression pour appliquer le déversoir flexible contre ladite surface et lui faire épouser la forme de celle-ci.
Selon une forme d'exécution préférée, 1'en- duit liquide est contenu dans un réservoir présentant une paroi flexible qui s'appuie contre la surface à revêtir et qui épouse auto matiquement les inégalités de cette surface, du fait de son élasticité et sous l'effet de la pression hydrostatique exercée par 1'enduit liquide contenu dans le réservoir sur la face intérieure de la paroi flexible. Cette pression repousse cette paroi vers l'extérieur et l'applique fortement contre la, surface à enduire, afin qu'elle en suive toutes les inégalités et qu'elle forme ainsi, contre cette surface, un joint élastique déformable et anche, empê- chant efficacement les fuites d'enduit liquide vers le bas, au-delà du bord du déversoir formé par la paroi flexible.
Une forme d'exécution de l'appareil comporte, en outre, des moyens pour appliquer une deuxième feuille de matière sur l'enduit, avant ou après séchage, et des moyens pour exercer une pression, avec ou sans applica tion de chaleur, de manière que la pellicule réunisse les deux feuilles de matière et forme un produit en feuilles compose.
Une autre forme d'exécution de l'appareil comporte des moyens pour amener une feuille de matière à revêtir au contact d'une feuille portant une pellicule, avant ou après séchage complet de celle-ci, des moyens pour exercer une pression, avec ou sans application de chaleur, de manière à faire adhérer la pellicule à la deuxième feuille, et des moyens pour séparer la première feuille de la pellicule ainsi transférée.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, plusieurs formes d'exécution de l'appareil faisant l'objet de la présente invention.
La fig. 1 est une vue schématique en bout d'une tonne d'exécution de cet appareil.
La fig. 2 est une vue en coupe longitudinale schématique d'une autre forme d'execu- tion de l'appareil.
La a fig. 3 est une vue en coupe longitudi- nale schématique d'une troisième forme d'exé- cution de l'appareil.
La fig. 4 est une vue en eoupe, à plus grande échelle, d'un détail des formes d'exé- cution représentées dans les fig. 1, 2 et 3.
La fig. 5 est une vue en perspective, avec coupes partielles, des éléments essentiels du détail représenté à la fig. 4.
Les fig. 6, 7 et 8 sont des vues en coupe similaires à celle de la fig. 4, montrant des variantes du détail représenté dans cette figure.
Les ii. 9, 10 et 11 sont des vues en coupe schématiques, similaires à celles des fig. 2 et 3, et montrant des variantes.
Le procédé et l'appareil suivant la présente invention peuvent être utilisés pour former des enduits sur une ou sur les deux faces de matières en feuilles, ou pour couler des pellicules sur des supports temporaires constitués par des matières en feuilles flexibles. Etant donné qu'un enduit peut être considéré comme une pellicule, dans la description détaillée ci-après, on utilisera ce terme apelli : cule dans son sens général pour désigner les enduits destinés à adhérer en permanence à la matière en feuille, et les pellicules séparées se portant d'elles-mêmes ou transfé- rables.
Lorsqu'on veut mettre en oeuvre l'inven- tion pour enduire une matière, on l'applique au recouvrement d'une matière en feuille flexible quelconque telle que le papier, les tissus textiles, les feutres, le cuir, les feuilles métalliques minces et les pellicules en matières plastiques organiques de tous genres.
Mais elle est aussi applicable à la fabrication de pellicules thermoplastiques à transférer, qui comprennent un support temporaire formé par une matière flexible en feuille, et une pellicule en matière thermoplastique adhérant temporairement à ce support et pouvant en être séparée au moyen de la chaleur et de la pression. Le procédé et l'appareil peuvent également servir pour appliquer des enduits adhésifs sur des matières en feuilles pour la préparation d'un produit feuilleté.
Le procédé et l'appareil suivant l'invention sont applicables à la coulée de pellicules à partir de liquides, de solutions, d'émulsions et de matières plastiques fondues en général.
En conséquence, ces procédé et appareil sont utilisables pour la fabrication de pellicules à partir de solutions aqueuses de xanthates de cellulose, d'éthers de cellulose solubles dans l'eau et dans les alcalis, de gélatine, de ca- séine, de zéine, de colle forte, d'amidon, de dextrine, d'alecol polyvinylique, de latex de caoutchouc et de produits similaires, ou à partir de solutions dans des solvants organiques, de résines synthétiques en général, de dérivés de la cellulose en général, de caoutchoucs syn- thétiques et naturels et de leurs mélanges, ou de masses fondues ou encore d'émulsions de ces matières plastiques organiques. Lorsqu'on utilise des résines durcissant à chaud, elles peuvent être rendues non fusibles au cours du durcissement de la pellicule obtenue.
Dans la forme d'exécution représentée à la fig. 1, l'appareil comporte un tambour horizontal rotatif 1 de grand diamètre qui. si on le désire, peut être équipé d'un dispositif de chauffage approprié d'un genre connu.
L'enduit liquide L à transformer en pellicule est contenu dans un réservoir 2. Celui-cri présente au moins une paroi flexible 3 qui est appliquée contre la surface périphérique t1 du tambour 1 et qui épouse la forme de cette surface sous l'action de la pression hydrosta- tique de 1'enduit liquide contenu dans le réservir. Le niveau de 1'enduit liquide contenu dans le réservoir est maintenu au-dessus de l'arête supérieure de la paroi flexible, constituant un déversoir, de sorte que cet enduit liquide est en contact avec la surface périphé- rique A du tambour 1 au-dessus de la tranche supérieure de la paroi flexible 3, et il est entraîné par la surface A S0l1S la forme d'une couche mince.
La couche d'enduit liquide-L qui adhère à la surface A est transformée par évapora- tion, refroidissement, oxydation, ou par d'autres moyens, en une pellicule F à la surface A du tambour, et la pellicule ainsi obtenue peut être détachée du tambour à l'aide d'un rouleau séparateur approprie 4, plaeé en un point éloigné du point de formation de la pellicule. Cette pellicule est ensuite directement enroulée sur elle-même pour former un rouleau sans support 5, ou bien elle est enroulée autour d'un mandrin, d'un rouleau ou d'une bobine approprié.
La forme d'exécution représentée à la fig. 2 est similaire à celle de la fig. 1, sauf que le tambour de grand diamètre 1 est remplacé par une courroie sans fin 6 qui passe sur deux rouleaux la et 1b ayant un diamètre relativement petit, et espacés horizontalement.
Cette courroie s'enroule de bas en haut autour du rouleau la tout en étant en contact avec la paroi flexible 3 du réservoir 2 pour recueillir une mince couche d'enduit liquide sur sa face extérieure A1.
La couche d'enduit liquide adhérant à la face porteuse Al de la courroie 6 est transformée en nne pellicule Fl lorsque la courroie enduite traverse une chambre de solidifica- tion 8. La pellieule F1 est ensuite détachée de la. courroie par un rouleau séparateur 4a et elle est enroulée sur une bobine 5a. La La cour- roie est maintenue convenablement tendue à l'aide de rouleaux réglables 9.
L'utilisation d'une courroie 6 s'enroulant autour du rouleau la de petit diamètre, après le réservoir 2, présente l'avantage de faire passer l'enduit liquide, dès qu'il est appliqué sur la courroie, d'une position sensiblement verticale à une position sensiblement horizontale, ce qui réduit le risque de formation de raies d'écoulement.
La forme d'exécution représentée à la fig. 3 est similaire à celle de la fig. 2, sauf que la courroie sans fin est supprimée et que la-pellicule F2 est formée sur une face A2 d'une bande 10 de matière en feuille dévidée d'une bobine 11. Cette bande 10 s'enroule en montant autour d'un tambour le et, après avoir été enduite, elle passe sur un support horizontal 12 sur lequel la couche de liquide est transformée en pellicule F2, après quoi la bande 10 portant la pellicule 9 est enroulée sur un mandrin 5b.
Le support rigide 12, que montre la fig. 3, pourrait être remplacé par une courroie sans fin destinée à maintenir la bande 10 dans un plan horizon tal pendant la formation de la pellicule F2.
L'appareil est monté dans une chambre 8a.
Dans la forme d'exécution que montre la fig. 4 le réservoir d'enduit liquide utilisé dans chacun des appareils représentés dans les fig. 1, 2 et 3 eomporte un plateau rigide ou plancher 20 qui est, de préférence, orienté sous un certain angle par rapport à la surface A,-11 ou. 1-2 recevant la pellicule, et séparé de celle-ei par un intervalle S, d'une largeur de 1, 6 à 25 mm par exemple, ménagé entre le bord du plateau 20 et la surface rece- vant la. pellicule du tambour 1, de la courroie 6 ou de la bande 10, suivant le cas.
Le réservoir 2 eomporte au moins une paroi 3 retenant l'enduit liquide, qui, ainsi que le montre la fig'. 4 est de préférence constituée par une feuille flexible 13, dans certains cas même élastique, faite en une ma tière appropriée, maintenue en partie par le plateau ou plancher 20 et ayant une largeur supérieure à la somme des largeurs du pla teau 20 et de l'intervalle S, de sorte qu'elle est incurvée de bas en haut pour former la paroi 3 susindiquée, cette paroi flexible 3 étant maintenue dans cette position par le mouvement vers le haut du tambour 1 et la pression hydrostatique de l'enduit liquide contenu dans le réservoir 2,
tandis que l'en- semble de la feuille 13 supporte la masse de l'enduit liquide L.
La feuille 13 est maintenue en position sur le plateau porteur 20 à l'aide d'une plaque de serrage 20o ! qui applique la feuille 13 contre le plateau porteur 20 au moyen de vis 22. Le plateau 20 et la plaque 20a, ainsi que la feuille 13 s'étendent sur une partie ou sur la totalité de la largeur du tambour, de la courroie ou de la bande.
Ainsi que le montre la fig. 5, les extrémités du réservoir de la fig. 4 sont fermées par des flasques 23 mobiles l'un par rapport à l'autre, la distance latérale entre ces flasques pouvant être réglée à l'aide d'une tige télescopique 21 dont les extrémités sont res pectivement fixées sur ces flasques, les élé ments de la tige étant fixés l'un par rapport à l'autre par une vis d'arrêt 26. Les extrémités 13a d'une feuille 13 élastique sont prolongées au-delà des flasques 23, repliées et appliquées de façon étanche sur la face extérieure des flasques, afin de constituer un récipient étanche à 1'enduit liquide de longueur réglable.
La fig. 5 montre également que le bord supérieur 37 de la paroi flexible 3 est éehan cré dans le sens longitudinal du réservoir, suivant une ligne horizontale située au-dessous du bord 37, ainsi qu'il est indiqué en 38, ceci pour abaisser le bord 38 formant déversoir dans la paroi flexible 3 à un niveau situé au- dessous de celui des autres parois du réservoir 2 et au-dessous du niveau de 1'enduit liquide L, niveau indiqué par la ligne en traits mixtes x-x.
L'enduit liquide L destiné à former la pellicule est introduit par un conduit 39 et le niveau x-x est maintenu par un conduit cle trop-plein 40 placé à une hauteur prédéterminée au-dessus du bord du déversoir 38 de la paroi flexible 3.
La grandeur de la surface à enduire est réglée par la largeur du bord du déversoir 38 de la paroi 3, et sa largeur est indiquée en
W à la fig. 5.
L'enduit liquide L est contenu dans le réservoir comprenant des parois extrêmes formées par les flasques 23, un fond et des parois latérales constitués par la partie de la feuille flexible 13 reposant sur le plateau porteur 20, et par la paroi flexible 3 que forme la partie incurvée et repliée vers le haut de la feuille flexible 13. Au cours du fonetionnement de l'appareil, la surface A,
A1 ou A2 des fig. 1 à 4, qui vient d'être enduite, se trouve dans le prolongement de cette paroi flexible 3.
Lorsque 1'enduit liquide L eontient un solvant organique volatil, il peut être avantageux d'empêcher l'évaporation du solvant à la surface de 1'enduit liquide L pendant que celui-ci est dans le réservoir. En conséquence, et ainsi que le montre la fig. 4, une deuxième feuille 33, faite en une matière imperméable à l'enduit liquide, peut être intercalée entre le plateau 20 et la plaque 20a. Cette feuille 33 est plus étroite que la feuille 13, de sorte qu'elle flotte à la surface du liquide, n'étant pas maintenue par les flasques 23.
Dans la forme d'exécution que montre la fig. 6, le réservoir comporte un récipient en forme d'auge 2a dont une paroi latérale 50 est éehancrée longitudinalement. A cette paroi échancrée est fixée, à l'aide d'un adhésif approprié ou par d'autres moyens connus, une feuille étroite 3a en matière flexible. La partie centrale de cette feuille est découpée de façon que le bord supérieur 38a de la paroi flexible formée par la feuille 3a soit normalement situé au-dessous du niveau normal l x du liquide dans le réservoir. En montant cette auge sur un axe d'articulation 21 placé à la base de la paroi 50, l'application de l'en- duit peut être interrompue par un simple abaissement de l'auge vers la position indiquée en pointillé.
Le niveau du liquide descend alors au-dessous du bord supérieur 38a de la paroi 3a.
La. forme d'exécution que montre la fig. 7 comporte un réservoir formé d'un cylindre métallique 2b monté sur un arbre excentré 42. Dans la paroi du cylindre est pratiquée une ouverture longitudinale 43. Celle-ci est partiellement fermée par une feuille 13b-en matière flexible et imperméable au liquide.
Par un mouvement de rotation du cylindre 2b, la surface du liquide peut être élevée à un niveau situé au-dessus du bord supérieur 38b de la paroi flexible 3b ; ce même mouvement applique cette paroi flexible contre la surface à enduire, par exemple celle du tam bour 1.
L'invention n'est pas limitée à un procédé et à un appareil pour enduire une seule face d'une matière en feuille, elle peut être faci- lement adaptée à l'application d'un enduit sur les deux faces, et la matière en feuille peut se présenter sous la forme d'un ruban sans fin ou d'une bande de grande longueur.
Par exemple, la fig. 9 représente une forme d'exécution permettant de disposer une pellicule sur les deux faces d'une matière en feuille. Dans cette forme d'exécution, un ré servoir 2, de construction similaire à celle que montrent les fig. 4, 6 et 7, est place de chaque côté d'une bande 10a en matière appropriée. Cette bande 10a passe de bas en haut entre les parois flexibles 3 des réservoirs 2 ; elle est maintenue dans la position centrale exacte par des rouleaux de guidage 18 et 19.
La bande 10a portant les pellicules F3 et F4 passe de bas en haut dans une chambre verticale 8b sur une longueur suffisante pour que les pellieules F3 et FO des deux faces opposées de la bande 10a soient parvenues à un état non collant avant que la pellicule de l'une des deux faces arrive en eontact avee le rouleau de renvoi supérieur 19. Lorsque l'appareil n'est pas en service, les parois flexi- bles 3 des deux réservoirs opposés 2 s'appliquent l'une contre l'autre et se maintiennent ainsi en position convenable.
Une caractéristique commune à toutes les formes d'exécution de l'appareil, représentées dans les fig. 1 à 7 par exemple, consiste en ce que la. surface à enduire porte contre la. paroi flexible du réservoir et supporte cette paroi à l'eneontre de la pression hydrostati- que du liquide contenu dans ledit réservoir.
Pour cette raison, il peut être avantageux de maintenir aussi basse que possible la hauteur de 1'enduit liquide dans le réservoir. Dans les formes d'exécution représentées, eeei est obtenu en faisant le réservoir peu profond.
Etant donné que le liquide est entrain6 hors du réservoir par contact avec la surface à enduire, il n'est pas nécessaire d'avoir une grande profondeur de liquide.
En fonctionnement, comme la surface-1, ll, A2 à enduire se déplace de bas en haut en étant en contact avec la paroi flexible 3 du réservoir 2, cette paroi flexible a tendance à s'incurver vers le haut sous l'action du mouvement ascendant de la surface reeevant la pellicule et elle est soutenue par cette surface. La pression hydrostatique de l'enduit liquide L dans le réservoir 2 appuie la paroi flexible contre la surface , 211... et lui fait épouser la forme de cette surface.
La surface à enduire arrive en contact avec l'enduit liquide L au-dessus du bord 38 formant déver- soir de la paroi 3, et comme cette surface continue de se déplacer de bas en haut, elle se recouvre d'une couche uniforme d'enduit liquide L. Au cours de la progression de la surface enduite, la couche d'enduit liquide l' qu'elle porte est transformée en une pellicule solide F de la manière précédemment décrite.
Pour la paroi flexible 3 du réservoir 2, on peut utiliser toute matière convenable en feuille flexible qui soit imperméable et inerte pour l'enduit liquide contenu dans le réser- voir. Avee des enduits liquides aqueux, on utilise une feuille n'absorbant pas l'eau, telle que, par exemple, une feuille imperméable de cellulose régénérée, une feuille faite d'un dé- rivé de cellulose soluble dans un solvant, d'une résine synthétique soluble dans un solvant organique, d'un caoutchouc synthétique ou naturel ou d'un mélange de ces matières, ou encore d'une matière fibreuse en feuille, telle qu'un papier,
un tissu ou un feutre imprégné d'une matière telle e qu'elle ne se mouille pas dans l'eau. D'autre part, avec des enduits liquides organiques non aqueux formant des pellicules, on utilise une matière en feuille inerte à l'égard de ces enduits liquides, par exemple une matière en feuille hydrophile, telle que de la cellulose régénérée non imperméabilisée, de la gélatine, de la caséine, un éther de cellulose hydrophile, etc., ou encore une matière fibreuse en feuille, telle qu'un papier, un tissu ou un feutre enduit d'une telle matière hydrophile ou de dextrine, d'amidon, etc.
Avee les enduits liquides aqueux et non aqueux, on peut utiliser du papier non poreux, tel que le papier cristal ou du tissu, du papier ou du feutre recouvert d'une couche continue de résine insoluble faisant prise à chaud, ou encore une feuille métallique flexible. Etant donné que la feuille flexible 3 est relativement peu coti- teuse, elle peut être facilement remplacée ; ce n'est done pas un inconvénient majeur si elle se ramollit légèrement sous l'action de l'en- duit liquide que contient le réservoir.
Il va de soi que l'épaisseur de la pellicule obtenue est fonction de la vitesse de la sur face à enduire et de la viscosité de l'enduit liquide. Les enduits liquides à faible viscosité fournissent, à vitesse égale de la surface, des pellicules plus minces que les enduits liquides à haute viscosité D'autre part, un enduit liquide de viscosité constante produit des pellicules plus épaisses lorsque le déplacement de la surfaee reeevant la pellicule est plus lent et des pellicules plus minces lorsque le monvement de cette surface est plus rapide. Etant donné que l'on dispose de deux facteurs agis- sant sur l'épaisseur de la pellicule, il est possible de faire varier cette épaisseur dans des limites étendues.
L'épaisseur de la pellicule est également partiellement déterminée par] a tension su- perficielle de l'enduit liquide et par la rugo- sité et la porosité de la surface à enduire.
Lorsqu'on opère avec n appareil du type représenté dans les fig. 1, 2 et 3, l'élévation du réservoir par rapport à l'axe horizontal du tambour 1, la, etc., constitue également un facteur modifiant l'épaisseur de la pellicule. A la fig. 1, on notera que le réservoir est sensiblement placé dans le même plan horizontal que l'axe du tambour 1. Il en résulte que la couche l'd'enduit liquide prélevé par la surface. 1 du tambour 1 et qui, ultérieurement, forme la pellicule F, se déplace à peu près verticalement sur une distance relativement importante. Dans ces conditions, la viscosité et la tension superficielle ont une action plus importante que la vitesse périphérique du tambour.
Par contre, lorsque le réservoir est placé sensiblement au-dessus de l'axe horizontal du tambour 1, la ou lb, ainsi que l'in- dique la fig. 3, la couche d'enduit liquide l' est assez rapidement amenée dans un plan horizontal, de sorte que la vitesse de la surface à recouvrir devient relativement plus importante pour l'épaisseur de la pellicule que la viscosité ou la tension superficielle. Les réservoirs que montrent les fig. 6 et 7 sont placés au-dessous de l'axe horizontal du tambour 1, la, etc.
Pour les enduits liquides ayant une faible tension superficielle, mais une densité relativement élevée, il est avantageux de placer le réservoir au-dessus de l'axe horizontal du tambour, de la manière indiquée à la fig. 3, pour réduire la tendance de l'enduit liquide à former des raies ou des gouttelettes sous l'action de la pesanteur. Pour les enduits li quides très visqueux ou ayant une tension su perficielle élevée, le réservoir peut être placé de la manière indiquée dans les fig. 1, 6 et 7.
Les solutions de certaines résines synthéti- qu. es dans un solvant organique volatil et les dérivés de cellulose solubles dans un solvant organique présentent fréquemment la partieularité de former rapidement une peau, ce qui provient de l'éva. poration du solvant à la surface extérieure de la couche d'enduit li etuide l'et de la formation d'une mince pellieule de gel qui enferme le reste du solvant à l'intérieur de la couche l'et de la pellicule résultante. F. Dans ce cas, l'évaporation forcée du solvant à travers la peau de la pellicule conduit fréquemment à la formation de pi sures et de boursouflures nuisibles.
Pour évi- ter ce défaut, l'appareil représenté à la fig. 3 est enfermé dans une chambre de séchage 8a, divisée en deux compartiments Sal et 8a2 par une cloison 29. Le compartiment antérieur 8a1 peut être considéré comme la chambre de formation de la pellicule, tandis que le compartiment postérieur 8a2 peut être consi- déré comme la chambre de séchage de la pellicule. Dans le compartiment 8al, on maintient de préférence une forte concentration du solvant utilisé dans la composition d'enduit, et l'atmosphère ainsi que la surface à enduire sont de préférence chauffées de façon que le solvant ne s'évapore que lentement de la pellicule.
De cette manière, on peut obtenir que la couche d'enduit liquide 1'et la pellicule résultante F forment un gel solide uniforme dans toute son épaisseur. La pellicule gélifiée traverse ensuite le compartiment 8a2 dans lequel le solvant résiduel est évaporé et la pellicule durcie. Le compartiment 8a2 peut être chauffé par des moyens connus, par exemple à l'aide de plusieurs lampes à rayons infrarouges 30.
Lorsque le procédé et l'appareil sont uti- lisés pour enduire des tissus, des feutres ou des papiers poreux, la matière en feuille enduite ne présente en général aucune tendance sensible à se rouler pendant le séchage. Par contre, lorsque des matières en feuille relati- vement non poreuses, telles que du papier calendré, du papier cristal, de la cellulose régénérée ou d'autres films non fibreux, sont enduits sur une face seulement, les bords de la feuille enduite ont généralement tendance à se rouler du côté de la surface enduite.
Pour éviter cet enroulement, la surface supérieure de la table 12 (fig. 3) peut être incurvée longitudinalement etlou transversalement.
Lorsqu'une tension est appliquée à la matière enduite au moyen de la bobine 5b, la feuille revêtue ne peut se rouler au fur et à mesure qu'elle passe sur la table 12.
Lorsque le procédé et l'appareil sont uti- lisés pour former des pellicules séparées se portant d'elles-mêmes, la surface sur laquelle la pellicule est coulée peut être constituée par une bande sans fin 6, telle que l'indiquent les fig. 2 et 10, ou par une bande de grande longueur 10, telle que celle montrée à la fig. 3.
On peut former la pellicule et coller cette pellicule qui vient d'être formée sur une autre surface, selon des opérations simultanées effectuées à l'aide d'un appareil du genre représenté dans les fig. 10 et 11. La fig. 10 montre un dispositif destiné à laminer de la matière en feuilles obtenue à partir de la pellicule formée dans un des appareils précédemment décrits. A la sortie d'un compartiment de séchage 8b, on monte deux rouleaux presseurs 32 et 32a, de manière que la bande 10a portant la pellieule F5 szlr sa faee supérieure soit amenée en contact avec une autre bande 10b qui est dévidée à partir d'une bobine 34 : et qu'on fait passer'entre les rouleaux presseurs.
La matière laminée composée (lOa + F5 + 10b) peut ensuite être enroulée sur une bobine Sa. L'adhérence entre les deux bandes peut être obtenue avant ou après le séchage complet de la pellicule. Après séchage complet, l'adhérence est obtenue en chauffant la pellicule de façon à la rendre collante.
Toutefois, le procédé et les appareils déerits sont spécialement bien adaptés pour la formation de pellicules thermoplastiques des tinées à être transférées, et pour utiliser de telles pellicules dans des buts de revêtement et de finissage. Selon des procédés connus, on reporte de très minces pellicules sur des matières en feuilles auxquelles on les fait adhérer au moyen de chaleur et (ou) de solvants.
La fig. 11 montre une forme d'exécution d'un appareil convenant à cet usage, et dans la- quelle une courroie sans fin 6a est recouverte d'une pellicenle F6 à l'aide d'un réservoir 2 au fur et à mesure qu'elle passe sur un tam bour le, la pellicule F6 déposée sur cette cour roie étant séehée dans un compartiment 8c pour passer ensuite entre des rouleaux presseurs ehauffés 3iWj et 32c. Une bande à recouvrir 10c est dévidée d'une bobine 11c.
Cette bande Oc est préalablement chauffée par contact avec le rouleau supérieur 32a et on la fait ensuite adhérer à la pellicule F'6 en faisant passer les deux bandes entre les rouleaux presseurs 326 et 32c. Sous l'action de la chaleur et de la pression, la pellicule ther moplastique F6 adhère à la surface de la bande 10c, après quoi 1'ensemble est refroidi dans la chambre 31. La courroie 6a est ensuite séparée de la pellieule F6 à l'aide d'un rouleau séparateur 36, et la bande recouverte est enroulée sur une bobine 5d.
Bien que l'on ait décrit la mise en oeuvre du procédé en supposant que le réservoir 2 s'étend sensiblement sur toute la largeur du tambour, de la bande ou de la courroie sur lequel se forme, la pellicule, il va de soi qu'en rapprochant les flasques 23, comme lorsque la feuille] 3 est élastique, on peut limiter le réservoir à enduit liquide à une partie déterminée quelconque de la largeur du tambour, de la bande ou de la courroie.
En utilisant plusieurs flasques 23 conjoin- tement avec une paroi flexible commune, on peut appliquer simultanément plusieurs enduits liquides distincts, sous la forme de bandes, sur des parties déterminées de la surface à revêtir. On peut produire de cette manière une pellicule ou un enduit complexe formé de plusieurs bandes longitudinales qui peuvent différer les unes des autres par leur composition chimique, leur épaisseur, leur couleur ou leur opacité.
Dans une autre forme d'exécution, la surface collante de la pellicule fraîchement formée peut être décorée par projection de matières décoratives, telles par exemple que de fines poudres métalliques, des pigments, des colorants et de courtes fibres d'une seule couleur ou de couleurs différentes. Lorsque la pellicule sort d'un compartiment de séchage, elle peut présenter encore une surf ace collante qui facilite l'adhérence de cette pellicule A une autre bande ou à elle-même, en vue de former des produits composites.
Les exemples suivants illustreront encore mieux les possibilités variées de mise en ceu- vre du procédé.
Exemple 1 :
On coule en pellicule une solution de latex de caoutchouc naturel, additionnée d'ammoniaque, sur un tambour chauffé et à l'aide de l'appareil représenté à la fig. 1. La paroi flexible du réservoir à latex est constituée par une feuille flexible en acétate de cellulose.
Exemple 2 :
On utilise l'appareil de la fig. 2, la paroi flexible du réservoir étant constituée par une feuille non fibreuse en aeéto-butyrate de cel lulose, et la courroie sans fin par une toile revêtue d'acéto-butyrate de cellulose. La. cour- roie est enduite de gélatine et, après passage dans le compartiment de séchage, la pellicule de gélatine est séparée de la courroie et est utilisée comme matière d'emballage.
Exemple 3 :
En utilisant l'appareil de la fig. 3, dont la paroi flexible 3 du réservoir est constituée par une feuille en cellulose régénérée non imperméabilisée, on fait passer sur le tambour 1 une bande 10 en cellulose régénérée non imperméabilisée qui est enduite d'un mélange fondu de cire et de caoutchouc. Après passage à travers la chambre de refroidissement pour durcir l'enduit, la bande terminée est utilisée comme matière d'emballage à l'épreuve de l'humidité.
Exeenp7e 4 :
On utilise 1'a. ppareil de la fig. 10, la paroi flexible du réservoir étant constituée par une feuille de papier ealendré enduit d'une résine non fusible à base d'urée et de formal déhyde. La composition d'enduit liquide est constituée par de l'acétate de polyvinyle dissous dans un mélange d'acétone et d'alcool.
On fait passer une bande de papier non enduit sur le tambour 1 pour lui appliquer une couche de ta solution d'acétate de polyvinyle.
On sèche la pellicule et on applique sur celleci une deuxième bande de papier alors qu'elle est encore collante. Sous l'action de la chaleur et de la pression, les deux bandes de papier sont réunies pour former une bande de matière en feuille composite.
Le champ d'application des appareils déerits pour produire des pellicules uniformes à partir de matières liquides capables de former des pellicules, n'est pas limité par la nature de ces matières, qui est imposée lorsqu'on utilise, comme on le fait dans les appareils connus, des mèches ou des raclettes. Le procédé et l'appareil décrits offrent une grande latitude dans le choix des viscosités et de la nature de la surface à enduire. Avee cet appareil, il est en particulier possible d'enduire des matières en feuilles tellement ru- gueuses et irrégulières qu'il est impossible de les enduire uniformément à l'aide de raclettes ou d'autres dispositifs connus exigeant un contact entre la surface et un élément rigide.
Le procédé et l'appareil décrits permettent aussi d'enduire des matières crêpées ou gau- frées qui ne peuvent pas être enduites avee les dispositifs connus. Ils permettent d'obtenir des pellicules extrêmement minces d'épaisseur uniforme, en utilisant principalement les propriétés physiques de l'enduit liquide et non pas à l'aide de réglages mierométriques d'éléments mécaniques.
La fig. 8 montre un réservoir 2d eomportant des parois rigides dont l'une, 41d, est pla cée à proximité d'une surfa. ce 12 estinee a recevoir une pellicule. La tranche supérieure de cette paroi 41 se trouve dans un plan horizontal déterminé situé au-dessous des bords supérieurs des autres parois du réservoir.
Cette paroi plus basse est munie d'un élément élastique creux 3d formant avec elle un joint étanehe et constituant un déversoir élastique 38d pour le réservoir. Au-dessus de ce déver- soir, une partie de la masse liquide L contenue dans le réservoir pourrait normalement s'écouler librement dans un canal limité par les flasques extrêmes dudit réservoir. Toutefois, cette partie de l'enduit liquide L est arrê- tée transversalement par la surface A2 destinée à recevoir une pellicule et qui se déplace de bas en haut. Le composé liquide entre en contact avec cette surface et y adhère par tension superficielle au fur et à mesure que cette surface A2 se déplace vers le haut.
La fuite vers le bas du liquide situé au- dessus du bord du déversoir 38d est empe- chée par l'élément élastique 3d qui épouse la surface A3 au-dessous de ce déversoir 38d.
Cet élément élastique peut être maintenu appliqué contre la surface A2 par un fluide sous pression remplissant l'élément creux 3d et provenant d'une source pneumatique ou hydraulique convenable, qui peut être soit le réservoir 2d, soit une autre source extérieure.
Afin d'éviter une pression exagérée contre la surface 19, la pression du fluide à l'in- térieur de l'élément creux 3d formant joint peut être réglée au moyen d'un dispositif approprié quelconque (non représenté), en fonction de la viscosité ou d'autres caracté ristiques de l'enduit liquide L et de la nature de la surface à enduire.
REVENDICATIONS :
I. Procédé pour la formation d'un enduit et d'une pellicule, caractérisé en ce qu'on amené un enduit liquide susceptible de former une pellicule vers un déversoir flexible, en ee qu'on maintient le niveau de cet enduit liquide au-dessus du bord de ee déversoir, en ce qu'on déplace une surface destinée à recevoir une pellicule dudit enduit liquide vers le haut en la maintenant en contact avec ledit enduit liquide se trouvant au-dessus du bord du déversoir et an-delà clu niveau de cet enduit liquide, et en ce qu'on forme un joint contre ladite surface pour empêcher ledit enduit liquide de suinter vers le bas, en exer çant une pression sur le déversoir flexible, de manière à. l'appliquer contre ladite surface pour lui faire épouser la forme de celle-ci.