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Papier "Kraft" incrusté de saillies de formes diverses et procédé de fabrication de ce papier .
La présente invention a pour objet le nouveau produit industriel constitué par un papier " Kraft " incrusté , sur une seule face , de saillies de formes diverses et destiné à remplacer , dans divers usages , le papier ondulé connu , les incrustations étant faites , sans collage , sur unesimple épaisseur de papier Kraft " extra-fort" de 180/200 gr. au mètre carré environ . L'invention a également pour objet le procédé de fabrication qui permet l'obtention de ce papier Kraft incrusté .
Ce nouveau papier incrusté peut être réalisé 'avec toutes les sortes de papiers , de quelque nature ou composition qu'ils soient pour former une ondulation incrustée , servant à remplacer les cannelures , comme "pare-choes" pour les expédi- tions d'articlesfragiles , ou pour tous autres usages .
Le papier incrusté fabriqué conformément a l'invention est obtenu avec une seule épaisseur de papier Kraft au moyen d'incrustations de petits rectangles profilés en " pointe de
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diamant " ou " profilés arrondis " tels que ceux qui sont représentés sur les figures 1 à 8 annexées et qui sont disposés en quinconces , de manière à former des lignes avec intervalles plats , ces lignes servant à remplacer les cannelures du papier ondulé connu .
De telles incrustations ne peuvent résister aux efforts d'aplatissement qu'elles auront à subir qu'autant qu'ellesseront faites avec un papier "Kraft " extra-fort , on a déjà fabriqué , en effet , des papiers minces incrustés ou gaufrés , mais ces papiers ne peuvent présenter qu'une protection précaire et ne peuvent , en aucun cas , être utilisés comme emballage extérieur .
Une des caractéristiques de l'invention est donc l'application nouvelle du papier Kraft en force de 200 grammes pour l'obtention de papier incrusté extra-solide .
Le papier incrusté qui fait l'objet de l'invention pourra d'ailleurs permettre de remplacer avec une seule feuille de papier Kraft incrusté le papier ondulé qui est constitué par une feuille de papier paille ondulé collée sur une feuille plate .
Les petites incrustations du papier sont obtenues par un repoussage , ou par un emboutissage sous pression au moyen d'un cylindre de forme profilée , convenant au motif que l'on veut reproduire en saillie , ce motif pouvant présenter les formes les plus variées pour former les cannelures et être , par exemple , rectangulaire , carré, triangulaire, rond, ovale ou affecter toute autre forme géométrique quelconque (le procédé d'incrustation restant le même) pour former delignes de saillies remplaçant lescannelures du papier ondulé habituel .
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La fabrication peut en-être faite à froid ou à chaud , avec ou sans projection de vapeur sur le papier , le procédé de fabrication restant le même .
Le papier incrusté objet ae l'invention est caractérisé par la forme spéciale des incrustations destinées à former des cannelures , par la réunion de petits rectangles par exemple profilés en saillie , disposés parallèlement en forme de quinconces pour former un assemblage remplaçant les cannelures .
Quelle que soit la forma cnoisie pour les petites saillies repoussées , les caractéristiques de l'invention n'en peuvent être altérées ; elles ne peuvent pas 1 âtre non plus quel que soit le modede fabrication envisagé , que ces motifs en relief soient obtenus au moyen de presses à plat ou par des cylindres rotatifs formant matrices mâle et femelle , servant à obtenir les formes désirées , soit sous un jet de vapeur , soit sous pression humide , soit par un encollage sous pression dans la pâte du papier , lorsque ces moyens divers permettront la fabrication du nouveau produit industriel qui est l'objet de l'invention ,
c'est-à-dire d'un papier dans lequel sont formées des cannelures par un assemblage de petits motifs repoussés en relief sur l'une des faces ou sur les deux faces du papier
L'invention prévoit également des moyens particuliers d'application d'appli@@tion du procédé de fabrication du dit papier en vue de l'obtention du nouveau produit industriel constitué par le papier en question
Ceux-ci présentent les caractéristiques suivantes :
1 Pour éviter la déchirure du papier lors de son passage entre les dents du laminoir ce qui pourrait se produire si on l'employait à l'état sec'.
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Lorsque le papier incrusté doit être fabriqué en simple épaisseur , le papier (ou la pâte de papier) est préalablement recouvert , sur l'une de ' ses faces , d'un enduit , apprêt ou colle destiné à lui donner la souplesse nécessaire pour obtenir un bon laminage et , après séchage, un revêtement solide donnant au papier fini une plus grande résistance aux chocs .
2 Lorsque le papier incrusté doit âtre fabriqué en deux ou plusieurs épaisseurs , l'une des faces de contact de l'une desfeuilles de papier (ou de pâte de papier) a assembler sous le laminoir est recouverte d'un enduit , apprêt ou colle destiné à lui donner la souplesse néces- saire pour obtenir un bon laminage et , aprè.s séchage , un corps solide donnant au papier terminé une plus grande , résistance aux chocs .
3 Le papier (ou la pâte de papier ainsi préparé passe ensuite entre deux cylindres de laminoir portant respecti- vement , en creux et en relief , les saillies que l'on veut obtenir sur le papier terminé .
4 Dans le cas de fabrication du papier incrusté en simple épaisseur , la feuille préalablement enduite , comme il est dit sous 1 ) est conduite sous le laminoir par une tôle chauffée qui passe entre les cylindres du laminoir en même tempsque le papier etqui porte des incrustations identiques pour qu'elle puisse passer , par engrènement , entre les deux cylindres , la dite tôle chauffée réalisant en même temps le séchage du papier .
5 Dans le cas de fabrication du papier incrusté en plusieurs épaisseurs , les feuilles assemblées l'une à l'autre par la couche d'enduit sont conduites sous le
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laminoir par tous moyens convenables et passent ensuite sur un cylindre convenablement chauffé qui assure le séchage des feuilles incrustées .
L'invention prévoit en outre que la procédé de fabrication peut s'appliquer avec les caractéristiques ci-après , à des feuilles de pâte Kraft " sortant de la machine dite "presse- pâte" et qui sont encore humides ou semi-humides .
1 Les feuilles de pâte "Kraft" sortant de la miche dite "presse-pâte" et encore humides ou semi-humides , reçoivent par pulvérisation sous pression sur toute leur surface , un apprêt liquide ou pulvérulent dont la nature peut varier suivant la qualité de l'apprêt qua l'on veut obtenir pour le papier incrusté fini .
2 La pulvérisation de 1 apprêt , telle qu'elle est définie sous 1 , est obtenue par la prévision de rampes de pulvérisa- tion disposées transversalement aux bandas de papier sortant de la machine à pâte " Kraft " ,le nombra de cas rampes pouvant varier suivant le degré d'imprégnation recherché
3 Les feuilles de pâte "Kraft" ainsi apprêtées passent ensuite directement sur le cylindre qui doit former sur elles , par pression , les incrustations voulues , incrustations que le dit cylindre porte lui-même sur sa périphérie , mais en relief , sur une feuille de tôle fixée , par soudure ou autrement, sur une seconde feuille de tôle lisse qui forme le corps du cylindre .
4 Le cylindre dont il est question sous 3 agit sur la pâte à incruster en combinaison avec un cylindre compresseur garni de caoutchouc durci et portant , par moulage en creux clans le dit caoutchouc , des dépressions concordant avec les saillies du cylindre incrusteur
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5 Dans un autre mode de réalisation de l'appareil , le cylindre compresseur dont il est question sous 4 peut être remplacé'.par trois cylindres dont l'un central, joue le rôle de compresseur et agit de la même manière que celui qui est défini sous 4 , les deux autres , disposés de part et d'autre du premier , étant placés , non lias en contact étroit avec le cylindre incrusteur ,
mais à faible distance de celui-ci ; dans ce cas , les trois cylindres sont enveloppés par une bande sans fin de caoutchouc demi-dur qui porte en creux les dessins que le cylindre incrusteur porte en relief . Ce dispositif permet une attaque progressive de la pâte de papier pour l'emboutissage desincrustations et empêche les déchirures quipeuvent se produire lorsque le papier n'est embouti que par pression d'un unique cylindre sur le cylindre incrusteur
6 Dans un troisième mode de réalisation , le cylindre compresseur , au lieu d'être fait ou garni de caoutchouc durci , est constitué par du caoutchouc mou et lisse , l'emboutissage du papier se faisant par le simple enfonce- ment des dessins en relief dans le caoutchouc mou .
7 Le cylindre compresseur est , en même temps, sécheur , c'est-à-dire qu' il comporte , à l'intérieur un dispositif de chauffage qui peut être constitué par une injection continue de vapeur dont l'importance pourra varier suivant la vitesse angulaire du cylindre et la nature de l'apprêt dont le papier a été imprégné .
8 Le papier , incrusté et séché est ensuite bobiné sur de petits rouleaux , ce bobinage s'effectuant sans serrage pour éviter l'aplatissement du papier incrusté .
9 La projection d'un apprêt pulvérulent , telle qu' elle a
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été définie sous 1 ) pourra être faite avant l'incrustation ou immédiatement apras le passage de la pâte entre les cylindres sur le papier reposant sur la cylindre sécheur, la poudre (qui peut être de l'amidon ou tout autre produit convenable) cuisant sur le papier au fur et à mesure que celui-ci sèche .
Les dessins sont donnés à titre explicatif :
La fig.l est une vue en élévation et en coupe d'un papier incrusté fabriqué conformément à l'invention et dans lequel les cannelures sont formées par des petits rectangles repoussés en forme de'pointe de diamant" .
La fig.2 est une vue analogue d'un papier fabriqué con- formément à l'invention et dans lequel les incrustations sont constituées par de petits rectangles repoussés en cuvettes et dont les petits côtés sont inclinés .
La fig.3 est une vue analogue d'un papier dont les incrustations forment un ensemble de petits carrés , profilés en pointe de diamant
La fig.4 est une vue analogue d'une série de petits rectangles repoussés en "forme arrondie".
La fig.5 est une vue analogue d'un papier incrusté dans lequel les saillies sont en forme de hachures disposées an lignes .
La fig.6 est une même vue d'un papier dont les incrus- tations forment un ensemble de petitessaillies semi-ovoîdes.
La fig.7 est une vue analogue d'un papier dont les incrustations sont formées de séries de pàtites saillies repoussées en forme de chevrons .
La fig.8 est une vue analogue d'un papier incrusté dans lequel les saillies sont en forme de demi-tonneau .
La fig.9 représente schematiquement une machine pour la
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fabrication , conformément au procédé qui fait l'objet de l'invention, de papier incrusté en uneseule épaisseur .
La fig.10 est une vue schématique d'une machine pour la fabrication du même papier en plusieurs épaisseurs .
La fig.ll est une vue schématique et en élévation d'une machine construite conformément à l'invention .
La fig.12 est une vue en plan de la même machine .
La fig.13 montre de quelle manière le cylindre compres- seur unique peut être remplacé par une batterie de trois cylindres sur lesquels circule une bande sans fin .
La fig.14 représente , et toujours d'une manière schématique , une machine construite conformément à l'inven- tion et dans laquelle le cylindre compresseur est garni de caoutchouc mou .
La fig.15 montre , à titre d'exemple de quelle manière on peut disposer les pulvérisateurs d' apprêt avant et sur le cylindre incrusteur-sècheur.
Le papier kraft incrusté et tel qu'il a été défini précédemment peut être obtenu , conformément à la présente invention , soit : a) par fabrication en une seule épaisseur , en partant de papier kraft ou de pâte kraft d'une épaisseur quelconque et telle que la résistance et la consistance du produit obtenu soient conformes à celles que l'on désire obtenir ; b) par fabrication du papier incrusté en partant de plusieurs épaisseurs de papier kraft ou de pâte kraft , les diverses épaisseurs étant réunies par collage ou par enduit avant laminage ;
c) par fabrication d'un papier incrusté constitué par une pâte kraft de force légère , encollée ou réunie par un
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enduit à un autre papier "Dupleix" d'une composition différente , à base de cellulose de toute nature , telle que la cellulose de paille , la cellulose de châtaignier et les celluloses de bois de toutes sortes qui pourront exister aans le commerce , la nature de la cellulose choisie dépendant uniquement de l'épaisseur , de la souplesse ou des qualités de feutrage anti- choc que l'on veut obtenir pour le papier kraft incrusté fabriqué ,
ce dernier mode de fabrication présentant l'avantage d'être d'un prix de revient moins élevé que les précédents.
Quel que soit le papier ou quelle que soit la pâte de cellulose employés pour ces fabrications, la procédé reste le même , qu'il s'agisse de fabriquer un papier incrusté fait d'une pure pâte kraft , ou que l'on vauille obtenir un tel papier avec un doublage de pâte ou de papier quelconque suscep- tible d'être choisi et , par exemple , les pâtes de bois de pin, de sapin , de peuplier , de tremble , de châtaignier ou les celluloses d'essences diverses (celluloses de paille , de roseau , de bambou , de chiffons , de vieux papiers , ebc...) et , en général ,
de pâtes ou celluloses co@nues ou nouvelles et de vente courante en papeterie
Lorsqu'on voudra obtenir un prix de revient plus bas , on pourra , par exemple , coller ou réunir , au moyen d'un enduit , du papier kraft plus léger avec au papier paille ou de la cellulose de chataîgnier ou encore avec une pâte a'un bois quelconque qui pourra convenir pour cette fabrication , le procédé de fabrication qui sera décrit ci-dessous restant le même dans tous les cas
Pour réaliser de telles fabrications, on pourra choisir les dispositions des machiner qui sont schématiquement repré- sentées aux dessins , .La. machine représentée sur -La Il;
.9
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pouvant être appliquée à la. fabrication \le papier kraft incrusté en une seule épaisseur avec enduit au encollée extérieur et la machina représentée sur la fig.10 pouvant convenir pour la fabrication du papier incrusté en plu- sieurs épaisseurs .
Bien entendu , les machines représentées sur les dessins , ainsi que les divers organes dont elles sont constituées ne sont cités qu'à titre d'exemple ; leurs divers mécanismes ou organisations, ainsi que le procédé de fabrication pourront être modifiés selon les besoins sans que le choix des moyens spéciaux pour obtenir le papier incrusté décrit précédemment puisse porter atteinte à l'économie de 11 invention.
Si , pour fabriquer la papier incrusté on employait du papier kraft à l'état sec ,ce papier risquerait de se déchirer en passant sous le laminoir , en raisùn de la forte pression qui est exercée par les cylindres pour donner dans le papier le relief nécessaire des incrustations .
Pour cette raison , au lieu d'opérer sur du papier sec , il est préférable de passer sur l'une des faces du papier kraft ou sur la pâte kraft , avant leur entrée; sous le laminoir , un enduit ou un apprêt de collage quelconque , la nature de cet enduit ou de cette colle pouvant varier suivant le genre des fabrications .
Dans le cas de fabrication de papier incrusté en simple épaisseur ., l'enduit ou apprêt à séchage rapide est ensuite séché presque instantanément au moyen d'une tôle sans fin incrustée sur laquelle vient se poser la feuille et qui passe en même temps que le papier sous les dents du laminoir, l'entrainement de la tôle sans fin pouvant se faire au moyen
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de deux grandes poulies motrices dans lesquelles peuvent être installés des cylindres de chauffe destinés à donner à la tôle la température nécessaire au séchage au papier .
L'enduit ou apprêt appliqués comme cela a été dit sur l'une des faces du papier fabriqué permettront d'obtenir deux résultats différents :
1 En premier lieu , cet enduit ramollira le papier kraft ou la pâte kraft , en lui donnant la souplesse qu'elle aoit avoir pour subir le laminage et pour pouvoir s'étirer plus facilement .
2 En second lieu , âpresséchage , l'enduit formera sur le papier un apprêt solidifié qui donnera au produit fabriqué plus de consistance et plus de résistance aux chocs , en s'opposant à l'aplatissement des incrustations.,
Lorsque l'on veut obtenir un papier incrusté plus solide , l'enauit ou l'apprêt peuvent être appliqués entre deux épaisseurs de papier kraft ou de pâte kraft , un tel papier présentant pour la fabrication , l'avantage de ne pas avoir d'enduit extérieur .
Ainsi qu'on peut le voir sur lesdessins (fig.9) : une machine destinée à la fabrication du papier kraft incrusté en une seule épaisseur de papier ou de pâte de cellulose quelconque est constituée principalement par un laminoir formé de deux cylindres 1 et 2 , l'un de ces cylindres portant des évidements de la forme des saillies que l'on veut obtenir , tandis que l'autre cylindre porte ces mêmes saillies en relief .
Le laminoir est desservi par une tôle 3 sans fin qui porte elle aussi des évidements ou des saillies correspondant aux incrustations que l'on veut obtenir sur le papier ; cette tôle a pour fonction de sécher rapidement le papier et , dans ce but, elle est chauffée par tout moyen convenable, cornue par exemple au moyen du cylindre chauffeur 11 ou par des cylindres chauffants
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logés dans les poulies 4 et 5 dont la rotation détermine son mouvement .
La tôle 3 , sur laquelle le papier enduit vient se poser , passe en même tempsque la bande 6 (le papier sous les dents du laminoir ; elle entraine ensuite la papier incrusté avec elle jusqu'à séchage complet obtenu avant enroulement du papier incrusté sur la bobine 7.
Pour enduire le papier avant laminage , on pourra employer un rouleau encolleur 8 animé d'un mouvement ae rotation , trempé dans un bain de colle ou d'un apprêt quelconque choisi pour venir imprégner la bande da papier qui se déroule en reposant sur lui et donner au papier ou à pâte kraft la souplesse nécessaire pour passer sous les dents du laminoir sans sa déchirer .
Lorsque le papier incrusté doit être fabriqué en plusieurs épaisseurs , on pourra appliquer pour cette fabrication la machine qui est représentée sur la fig.10 et qui est prévue pour une fabrication en deux épaisseurs.
Dans ce cas , l'une des bandes de papier seulement est imprégnée d'enduit par le rouleau encolleur 8 , la seconde banda 6' venant se réunir à la première contre la couche d'enduit ; lesdeux bandes à encoller passent ensuite entre lescylindres 1 et 2 du laminoir et l'ensemble est séché sur un cylindre sécheur 9 convenablement chauffé.
Dans certains cas , si l'on veut obtenir le même degré d'humidité des deux bandes de papier , elles seront toutes deux enduites d'un apprêt sur leurs faces de contact.
Le papier incrusté sec est ensuite enroulé sur une bobine 10.
Il est facile de se rendre compte qu'après passage
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sur le cylindre sécheur 9 , il n' y a pas à crainore, dans le cas de fabrication en plusieurs épaisseurs , un collage quelconque du papier enroulé sur la bobine 10 , puisque l'enduit a été appliqué entre les deux épaisseurs de papier .
Il est bien entendu que les modes ae réalisation de l'invention qui viennent d'être décrits et qui sont montrés schématiquement sur les dessins annexés n'Oint été cités qu'à titre d'exemple et que tout autre dispositif de machine per- mettant d'obtenir la même résultat pourra être appliqué , que l'on pourra employer , pour la fabrication au papier incrusté, non seulement le papier kraft en une ou plusieurs épaisseurs , mais encore toute pâte de bois ou de cellulose quelle que soit leur nature convenant pour cette fabrication et que , dans les machines schématiquement représentées ,
toutes modifications portant sur la nature et l'organisation particulièredes organes décrits pourront être apportées sans que de cnois de matériaux ou de machines puisse porter atteints aux caractéristiques de 1'invention .
Dans les machines des fig.9 et 10 l'encollage des feuilles destinées à former le papier incrusté était, obtenu par passage des bandes sur un rouleau trompant dans 'un bac rempli de colle ou d'apprèt.
D'autre part , ces machines comportaient des cylindres cannelés destinée à former l'incrustation sur le papier et des cylindres secheurs dont la fonction était de sécher le papier fabriqué après son passage entre les rouleaux des cylindresincrusteurs .
Il résultat de cette disposition que le papier employé dans ces machines devait âtre pris sur des bobines ue papier terminé et , par conséquent , déjà. séché ; ce papier était donc
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soumis à deux séchagesce qui lui enlevait un peu de sa qualité ; d'autre part , la nécessité de prévoir un cylindre sécheur spécial entraînait une complication de la machinerie .
Suivant les fig.ll a 15 ce n'est plus avec du papier terminé sec que l'on constitue les bandes d'alimentation de la machine , mais avec les feuilles constituées par la pâte "kraft" encore à l'état humide et telle qu'elle sort de la machine presse-pâte .
Les bandes de pâte numide sortant de cette dernière machine reçoivent sur leur surface un apprêt pulvérisé , cet apprêt pouvant être constitué par un liquide ou par une matière pulvérulente de toute nature convenablesuivant les caractéristiques que l'on désire obtenir pour le papier incrusté fini .
Les organes de pulvérisation sont schématiquement représentéssur lesfig. 11 et 12 ; ainsi qu'on le voit sur ces dessins ils peuvent être constitués par des rampes 1 présentant vers leur partie inférieure des perforations et qui sont alimentées sous pression (par exemple sous pression de vapeur) par la matière d'apprèt.
Les rampes 1 sont disposées transversalement à la bande qui doit recevoir l'apprêt et leur nombre peut être quelconque ; elles peuvent bien entendu projeter la matière pulvérisée uniquement sur les surfaces des bandes qui doivent venir en contact ou encore sur ces surfaces et sur les surfaces extérieures des dites bandes.
Les bandesde pâte sortant da la presse et qui sont encore humides se trouvent parfaitement imprégnées par la matière projetée avant leur passage entre les cylindres de
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conformation des incrustations .
, Le laminoir formé par ces cylindres comporte un grand cylindre 2 agissant en combinaison avec un cylindre 3 de plus faibies dimensions ,Le cylindre 2 est à la fois incrusteur et sécheur ; il est garni sur toute sa périphérie d'une tôle 4 qui porte en relief les incrustations que l'on veut imprimer sur le papier ; cette tôle 4 est fixée par exemple par soudure sur une tôle intérieure 5 de plus forte épaisseur qui constitue la paroi proprement dite du cylindre .
Les épaisseurs des tôles 4 et 5 peuvent varier suivant les dimensions du cylindre 2 ou suivant la nature des matières à traiter .
Intérieurement le cylindre 2 comporte un dispositif de chauffage , ce dispositif pouvant être constitué par une tuyauterie 6 amenant de la vapeur qui vient se répandre dans toute la capacité du cylindre par des orifices 7.
Ce dispositif de chauffage comportera d'ailleurs des moyens de réglage qui permettront de faire varier la température suivant la vitesse angulaire au cylindre 2 et suivant la nature de l'apprêt qui a été pulvérisé par les bandes s de pâte.
Le cylindre 3 est garni sur toute sa surface externe par une enveloppe de caoutchouc demi durci qui présente en creux les dessins que la tôle 4 du cylindre 2 porte en relief, des saillies et ces creux venant se joinare exactement sur la ligne de contact desdeux cylindres
Le cylindre 3 joue le rôle de compresseur et desmoyens sont prévus pour régler sa pression sur le cylindre 2.
Les bandesde papier ou plutôt de pâte encore humice imprignées de l'apprêt pulvérisé qu'elles ont reçu viennent se rejoindre entre les cylindres 2 2 et 3 entre lesquels se forment,
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sur les dites bandas , les incrustations désirées .
Lorsque le 'pépier ainsi fortement assemblé et incrusté quitte la ligne suivant laquelle se fait l'emboutissage des incrustations , il s'enroule sur le cylindre 2.. (qui, ainsi que cela a été dit plus haut , est chauffe) et se seche; il vient ensuite sous forme d'une bande 8 complètement termi- née s' enrouler sur un rouleau 9 dont la vitesse de rotation est fixée de manière que 11 enroulement se fasse sans pression pour éviter tout aplatissement des incrustations.
La fig.13 montre un second mode de réalisation de l'ensemble lamineur , mode de réalisation Clans lequel le cylindre compresseur unique est replacé par une batterie de trois cylindres 10, 11 et 12.
Le cylindre central 10 joua le rôle de compresseur c'est-à-dire qu'il agit en combinaison avec le cylindre 2 incrusteur et sècheur de la même manière que le cylindre 3 de la machine représentée schématiquement sur la fig.ll ; les cylindres 11 et 12 qui sont disposés de part et d'autre du cylindre 10 jouent le rôle de tendeurs pour la bande 13 sans fin qui s'enroule sur les trois cylindres .
La bande 13 est faite de caoutchouc demi durci et porte en creux les dessins qui existent en saillie sur la tôle extérieure du cylindre 2.
Les cylindres 11 et 12 ne sont pas en contact avec la cylindre 2 mais à une faible distance de celui-ci , cette distance étant d'ailleurs susceptible d'être réglée ; il en résulte que l'action de la bande 13 contre le cylindre 2 est progressive , sa pression sur le dit cylindre croissant progressivement jusqu'à la ligne de contact du cylindre compresseur 10 et du cylindre 2 , ligne suivant laquelle
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elle est maximum , puis décroit à nouveau progressivement après le passage de la bande de papier sur le cylindre 10.
On obtient ainsi une formation relativement lente et progressive des incrustations et on évite par ce moyen les déchirures qui peuvent se produire dans le papier lorsqu'il seul n'existe dans la machine qu'un/cylindre compresseur dont l'action est forcément brutale .
Dans un troisième mode de réalisation représenté schéma- tiquement sur la fig.4 , l'enveloppe 14 du cylindre 3 compresseur est faite de caoutchouc mou et lisse extérieurement .
Dans ce cas et en raison de la consistance de 1'enveloppe 14 le contact des deux cylindres @e se fait, plus suivant une ligne , iais suivant une portion de cylindreallant , par exemple , suivant la pression donnée, du point a au point b.
La bande de papier incrusté passant entre les cieux cylindres , lesincrustations se forment dans le papier par enfoncement des saillies du cylinure 2 dans la masse de caoutchouc mou de l'enveloppe 14 u'autre part , en raison de la surface de contact relativement grande qui existe entre les deux cylindres , la formation des incrustations dans le papier est relativement progressive
Ainsi que cela a été dit plus haut , la pulvérisation d'apprêt pourra remplacer l'encollage des feuilles de papier a incruster lorsque la dite pulvérisation se fera de la manière représentée sur la figol avant que les bandes ne se trouvent réunies pour passer au laminage .
Cette pulvérisation pourra se faire avec des produits sous la forme liquide , mais on pourra également projeter sur la pâte des produits solides et pulvérulents , puisque , à ce moment , la pâte est encore humide
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Les matières ainsi projetées se répartiront sur la surface des bandes de pâte et les imprégneront avant d'être solidifiées et cuites en passant sur le cylindre 2 incrus- teur et sècheur .
La projection par pulvérisation deapprêts pourra d'ailleurs se faire ainsi que le montra la fig.15 sur le cylindre sècheur lui-même soit en 14 et avant le passage sur le cylindre 3 compresseur comme le montre le dessin, soit même au-delà du laminage lorsque les incrustations auront été formées dans le papier ,
Grâce à ces divers perfectionnements on pourra réali- ser une machine simple pour la fabrication du papier in- crusté , le cylindre incrusteur pouvant être constitué par un sècheur ordinaire de papeterie qu'on aura revêtu d'une tôle incrustée ,
Il est bien entendu d'ailleurs , sans sortir au domaine de 1'-invention que :
1 tous les divers profils géométriques des saillies ne sont cités qu'à titre d'exemple et que l'on pourra donner aux incrustations des profils , des dimensions et une dis- position quelconques par un assemblage de dessins géomè- triques de toute nature susceptibles de former des lignes d'incrustations séparées par des plats et pouvant remplacer lescannelures qui forment l'ondulation des papiers ondulés connus ;
2 que les divers moyens de constitution des machines qui viennent d'être décrits et qui sont montrés sur las dessins annexés n' ont été cités qu'à titre d'exemple et¯ que des modifications pourront y être apportées sans que l'économie générale de l'invention s'en trouve altérée ;
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3 que tout autre matériel pourra être imaginé quelle que soit sa nature pour mettre en oeuvre le procédé pour la fabrication du produit industriel auquel le dit brevet se rapporte .
REVENDICATIONS.
1. Produit industriel nouveau constitué par un papier fort dans lequel des saillies sont réalisées
2. Produit industriel nouveau constitué pare un papier fort dans lequel des saillies sont réalisées , cas saillies étant constituées par de petits éléments da formes géométriques quelconques ,
3.
Produit industriel nouveau constitué par un papier "kraft" et de préférence par un papier de de genre "extra fort" pesant 180 à 200 grammes au mètre carré et dans lequel ont été obtenues poit par emboutissage , soit par laminage , des incrustations formant saillies , les dites incrustations étant faites de petits éléments de formes géométriques quelconques formant saillies et disposés à une certaine distance les uns des autres , de manière à se présenter en lignes , chacune constituée par des saillies séparées par des espaces plats .
4. Procédé pour la réalisation du produit industriel nouveau suivant les revendications, 1 à 3 consistant à faire passer soit sous un jet de vapeur , soit sous pression humide entre les plateaux d'une presse ou entre les cylindres mâle et femelle d'un laminoir , les plateaux de la presse ou les cylindres du laminoir portant des reliefs et des creux s'engageant les uns sur lesautres et présentant lesformes que l'on veut obtenir pour les incrustations .