PROCEDE DE FABRICATION D'UNE FEUILLE PORTANT UN MOTIF EN RELIEF RECOUVERTE D'UNE COUCHE LUI CONFERANT UN EFFET
DE PROFONDEUR
La présente invention concerne un procédé de fabrication de feuilles
comportant un motif en relief et préparées en déposant une couche sur au moins une
des faces marquées d'une feuille de papier ou d'une matière analogue.
La présente invention concerne également, de manière plus générale, une
feuille portant un motif en relief recouvert d'une couche sur au moins une de ses faces.
L'invention concerne en particulier une feuille marquée ou un papier
marqué présentant une bonne imprimabilité, notamment en impression offset.
Dans la présente invention, les termes « feuille marquée » et « papier
marqué » signifient respectivement une feuille ou un papier, présentant des marques
ou des motifs en relief réalisés à l'aide de rouleaux embosseurs ou filigraneurs, de
feutres marqueurs ou de presses graineuses, éventuellement à chaud. Il s'agit par
exemple d'un papier vergé, les vergeures étant faites à l'aide d'un rouleau filigraneur ;
d'un papier graine, le grain étant réalisé au moyen d'un rouleau embosseur, d'un feutre
marqueur ou d'une presse graineuse. Il peut s'agir aussi par exemple d'un film de
matière synthétique embossé.
Dans l'art antérieur, on connaît déjà des papiers marqués et couchés.
Toutefois, ces papiers présentent un certain nombre d'inconvénients.
Lorsque lesdits papiers sont marqués après avoir été couchés, ils présentent
comme inconvénient principal que l'opération de marquage rend la couche brillante
aux endroits où on exerce la pression par l'intermédiaire des reliefs réalisés sur les
rouleaux embosseurs ou filigraneurs ou des reliefs des feutres marqueurs. Ainsi, ces
papiers présentent des points ou des stries brillants et inesthétiques. De plus, la couche
s 'appliquant de manière uniforme sur toute la surface du papier, la sensation de relief
pour le papier final peut s'en trouver amoindrie, notamment dans le cas d'une couche
colorée.
Lorsque lesdits papiers sont couchés après avoir été marqués, il a été
constaté, notamment de part l'enseignement du brevet FR 2670811 de la
Demanderesse, que la couche se déposait de manière homogène sur les creux et les
bosses du papier. La sensation de relief résultante pouvait donc également en être
affectée, notamment dans le cas d'une couche colorée.
Les feuilles de la présente invention présenteront au contraire une sensation
de relief renforcée à l'œil par la différence de teintes ou de brillances entre la couche
appliquée et le support enduit.
L'effet produit sera notamment comparable à celui d'un simili cuir ou d'un
tissu de type « jean ».
Dans un certain nombre de matériaux naturels ou artificiels présentant une
structure rugueuse, des différences de teinte entre creux et bosses de cette structure
renforcent à l'œil la sensation de relief.
C'est le cas par exemple des cuirs, dont les pores sont plus sombres que la
surface, ou des tissus de « jeans » dont l'usure rend blanches les parties saillantes.
Dans l'art antérieur, il a déjà été envisagé des procédés destinés à imiter cet
aspect naturel sur des supports artificiels de façon à en obtenir des feuilles décoratives,
notamment pour la création, l'emballage ou le dessin.
Il existe notamment des procédés de coloration de simili cuir, dans lesquels
on effectue une impression des sommets des bosses des similis, les creux étant d'une
couleur différente.
Cette différence de coloration leur confère à la fois un aspect plus naturel,
mais produit aussi un aspect de relief à la texture.
Le même effet est également connu avec des différences de brillance entre
les creux et les bosses dans le cas des similis cuirs.
Il est également connu des procédés de marquage et de coloration de papier
effectués hors ligne au moyen d'une impression de type héliogravure, dans lesquels
seules les bosses du papier sont recouvertes par l'encre.
Or, la plupart des procédés existants ont en commun de mettre en œuvre un
procédé de coloration réalisé hors machine.
Un des buts de l'invention est donc de proposer un papier coloré à effet de
relief renforcé réalisé sur machine à papier.
Conformément à l'invention, le papier est obtenu à l'aide d'un procédé de
fabrication sur machine à papier d'une feuille portant un motif en relief recouverte
d'une couche colorée lui conférant un effet de profondeur, notamment un aspect simili
cuir ou semblable à un tissu type « jean », caractérisé en ce que qu'il comprend au
moins :
- une première étape consistant à former puis à marquer un papier
support ;
- une seconde étape consistant à enduire au moins une des faces du
papier marqué avec une couche colorée à l'aide d'un dispositif d'enduction, en
choisissant la viscosité de la couche appliquée et la pression dans le dispositif
d'enduction de façon que la couche colorée soit déposée de manière
préférentielle soit dans les creux , soit sur les reliefs du papier marqué.
Le procédé de fabrication d'une telle feuille selon la présente invention va
au-delà des connaissances actuelles de l'homme du métier.
En effet, l'homme du métier savait, comme nous l'avons plus avant, que si
l'on déposait une couche pigmentée sur un papier préalablement marqué, la couche se
répartissait de façon homogène et épousait les reliefs du papier marqué.
Or, La Demanderesse a pu constater dans le cadre de ses recherches que cet
enseignement reste vrai lors d'un couchage effectué selon des méthodes
conventionnelles mais ne se vérifie plus pour des conditions bien spécifiques liées au
choix du dispositif de couchage, aux caractéristiques physiques de la sauce de
couchage et aux réglages du dispositif de couchage lui-même.
La Demanderesse a donc eu l'idée de faire varier la rhéologie de la sauce de
couchage et la pression appliquée sur celle-ci en fonction du résultat à obtenir, c'est-à-
dire un dépôt préférentiel de la couche dans les creux ou sur les reliefs du papier.
Le dispositif d'enduction sera de préférence choisi parmi les presses à
transfert de film, notamment du type Twin HSM, ou les presses encolleuses classiques.
De façon à obtenir les effets de relief, on fait varier la rhéologie de la
couche appliquée et la pression appliquée lors de l' enduction en fonction du type de
papier et du type de couche utilisés pour obtenir l'effet désiré, effet résultant du dépôt
sélectif de la couche soit dans les creux, soit sur les reliefs du papier.
En l'occurrence, pour une enduction dans les creux du papier marqué, la
sauce de couchage devra présenter un faible seuil de cisaillement et la pression entre
les rouleaux des presses à transfert ou encolleuses sera élevée.
A contrario, pour une enduction sur les sommets des grains du papier, la
sauce de couchage devra présenter un seuil de cisaillement relativement élevé et la
pression appliquée sera faible, mais suffisante pour que la feuille soit en contact avec
les presses.
Selon un premier mode de réalisation de l'invention, pour aboutir à une
enduction préférentielle dans les creux, ou respectivement sur les reliefs de la feuille
marquée, la pression appliquée sur la feuille marquée lors de l'enduction sera choisie
de manière à ce que la largeur de la zone de contact des rouleaux d'enduction soit
supérieure à 19 mm, ou respectivement inférieure à 17 mm.
Selon un autre mode de réalisation, la viscosité de la sauce de couchage
sera inférieure à 0,3 Pa.s mesurée avec un appareil de type Brookfield à 100 tr/min
avec le module 3 pour une enduction dans les creux du papier marqué et sera
supérieure à 0,5 Pa.s mesurée avec un appareil de type Brookfield à 100 tr/min avec le
module 3 pour une enduction sur les reliefs du papier marqué.
Le marquage pourra se faire sur machine ou hors machine.
Une enduction supplémentaire pourra être effectuée à la suite de la première
enduction à l'aide d'un dispositif d'enduction formé de deux presses à transfert de film
ou d'une presse encolleuse et d'une presse à transfert de film.
Les couches premières et secondes pourront, à ce titre, être identiques ou
différentes entre elles quant à leur coloration et leur brillance.
De manière plus générale, la ou les couches appliquées contiendront au
moins un composant choisi parmi les colorants, les pigments blancs et/ou à haute
valeur de brillance, les substances iridescentes, luminescentes ou fluorescentes, les
agents thermochiOm.es.
De manière particulière, le pourcentage de reliefs par rapport aux creux pour
la surface totale du dispositif de marquage en relief sera compris entre 40 % et 80 %,
et sera de préférence proche de 60 %.
Un autre but de l'invention est de fournir une feuille portant un motif en
relief recouvert sur une de ses faces d'au moins une couche, caractérisée par le fait que
la couche se situe majoritairement soit dans les creux, soit sur les reliefs de la feuille.
De manière spécifique, la proportion en volume de couche déposée soit
dans les creux, soit sur les reliefs de la feuille pourra être supérieure à 80 %, et de
préférence supérieure à 90 %.
A ce titre, on considérera comme un relief pour la feuille toutes les parties
de la surface de la feuille située au-dessus de l'amplitude moyenne des motifs en relief
de la feuille, et comme un creux pour la feuille toutes les parties de la surface de la
feuille située au-dessous de l'amplitude moyenne des motifs en relief de la feuille.
Cette feuille pourra présenter des colorations de couche et de support de
teintes différentes, notamment l'une étant colorée et l'autre blanche.
De la même façon, il pourra présenter des brillances de couche et de
support différentes, l'une étant mate et l'autre étant brillante, ou l'une étant iridescente
et l'autre étant mate.
De manière générale, la ou les couches appliquées pourront contenir au
moins un composant choisi parmi les colorants, les pigments blancs et/ou à haute
valeur de brillance, les substances iridescentes, luminescentes ou fluorescentes, les
agents thermochromes.
De manière particulière, la feuille marquée présentera un pourcentage de
reliefs par rapport aux creux pour sa surface totale compris entre 40 % et 80 %, et de
préférence proche de 60 %.
De manière préférée, la feuille marquée possédera une bonne imprimabilité,
notamment en impression offset.
On décrira ci-dessous en détails un des modes de réalisation de l'invention
en se référant aux dessins.
La Figure 1 représente un dispositif d'enduction du type presse TWIN
HSM.
La Figure 2 représente un exemple de motif de grainage.
La Figure 3 représente la photographie de surface d'une presse graineuse
vue en lumière rasante, relativement à un autre exemple de motif de grainage.
La Figure 4 est la représentation graphique en perspective du relief de
surface de la presse graineuse de la figure 3.
La Figure 5 est un diagramme représentant la distribution des amplitudes
des reliefs de la presse graineuse de la figure 3.
La Figure 6 est la représentation graphique de la fonction d'approximation
de la surface de la presse graineuse de la figure 3.
La Figure 7 est un diagramme représentant la valeur affichée par la presse
Twin HSM en unité BTG en fonction de la largeur de la « nip » ou zone de contact
mesurée entre les rouleaux d'enduction de la presse exprimée en mm.
Sur la figure 1, on peut voir une configuration particulière de la presse à
transfert de film, telle que l'a conçue le fabricant suédois BTG Kâlle Inventing AB
sous l'appellation Twin-HSM et qui est protégé par le brevet EP 362174, dont le
contenu doit être considéré comme faisant partie des connaissances techniques
courantes de l'homme du métier.
Dans cette configuration particulière, la presse Twin-HSM dépose une
sauce de couchage sur les deux faces de la bande de papier (1).
La bande est en défilement vertical dans la direction de la flèche (c).
La presse comprend deux rouleaux de pression (9) en rotation dans la
direction (a) et entre lesquels la bande de papier est pressée.
Chaque rouleau de pression possède un dispositif de couchage (2) associé
qui est muni d'un rouleau de couchage (3) en rotation dans la direction de la flèche (b).
Le rouleau de couchage (3) baigne dans sa partie inférieure sur toute sa
longueur dans un bain (21) de composition ou liquide de couchage alimenté par une
goulotte d'alimentation et transfère de cette façon une composition de couchage sur la
surface externe du rouleau de pression et, par la suite, sur l'une des faces de la bande
de papier faisant face au rouleau de pression.
L'excès de composition de couchage est évacué de la zone de pincement et
collecté dans un bac collecteur (23) pour sa remise en circulation dans le procédé lui-
même.
La presse à transfert de film peut être soit intégrée au procédé de fabrication
de papier lui-même, et donc montée sur machine à papier, soit installée hors machine
de façon à appliquer la sauce de couchage sur un papier déjà formé.
Il est bien entendu que l'utilisation de cette presse à transfert de film est une
solution avantageuse pour le problème à résoudre, mais ne constitue en rien une
limitation stricte des moyens d'enduction susceptibles d'être mis en œuvre afin
d' aboutir au résultat désiré.
Il est entendu aussi que le relief du papier pourra être obtenu soit par tout
autre procédé de finition que le simple grainage, notamment par des procédés de
crêpage ou d'embossage, soit qu'il résulte de l'état de surface d'origine du papier lui-
même, notamment de part un degré élevé de rugosité.
Dans la suite des exemples, le relief appliqué sur le papier résulte d'un
grainage effectué juste avant la sécherie de la machine à papier.
Le relief appliqué n'étant pas le paramètre essentiel de l'invention, les
différents exemples sont basés sur le même relief de grainage.
Celui-ci a été représenté schématiquement sur la figure 2.
Il peut être assimilé à un réseau de points ellipsoïdaux en reliefs disposés en
damier couvrant une surface, représentant environ 60 % de celle des creux de la presse
graineuse.
Un autre motif de grainage utilisé par la Demanderesse, et pour lequel les
observations dans les exemples qui suivent ont été confirmées, a été représenté sur la
figure 3.
Cette figure 3 correspond en fait à la photographie de la surface d'une
presse graineuse vue en lumière rasante.
Les parties blanches de la photographie correspondent aux reliefs de la
presse et les parties sombres aux creux de la presse.
La Demanderesse a analysé la topographie de cette presse graineuse, en
réalisant une empreinte de sa surface à l'aide de silicone et en effectuant à l'aide de
capteurs optiques des mesures de la profondeur des creux.
Ces mesures ont abouti à la représentation graphique en perspective de la
figure 4.
Sur cette figure, on peut voir en relief une partie de la surface de la presse
graineuse, un carré de 5 mm sur 5 mm, les parties hautes étant blanches et les parties
basses étant sombres.
On constate que les pics les plus hauts se situent autour de 500 μm.
Ces mesures ont ensuite fait l'objet de calculs statistiques et d'une
approximation mathématique destinée à donner une représentation graphique simple et
lissée de la surface de la presse graineuse.
On peut ainsi voir sur la figure 5 un diagramme représentant la distribution
des amplitudes des reliefs de la presse graineuse.
Le diagramme en bâtons se réfère à l'abscisse inférieure et donne le
pourcentage, par rapport à la surface totale, des reliefs ayant l'amplitude indiquée sur
l'axe des ordonnées.
La courbe linéaire se réfère, quant à elle, à l'abscisse supérieure et
représente le pourcentage cumulé, par rapport à la surface totale, des reliefs possédant
une amplitude inférieure ou égale à celle indiquée sur l'axe des ordonnées.
Le pourcentage à 50 % sur l'abscisse supérieure nous permet donc de
trouver une amplitude moyenne de reliefs pour la surface totale valant environ 320
μm.
Les moyens logiciels mis en œuvre par la Demanderesse ont permis ensuite
de trouver, à partir des mesures faites, une approximation mathématique simple de la
surface étudiée.
Cette approximation est représentée sur la figure 6.
Elle permet d'assimiler la surface de la presse graineuse à une série de
sillons parallèles identiques, les sillons étant eux-mêmes assimilables à des cylindres à
base trapézoïdale.
Cette base trapézoïdale se définit par une grande base valant environ 10
mm, une petite base valant environ 3 mm, et une hauteur valant environ 6 mm.
En considérant la partie des sillons possédant une amplitude supérieure ou
égale à la demi-hauteur du trapèze comme les reliefs de la presse graineuse, et l'autre
partie des sillons comme les creux de la presse graineuse, on aboutit par le calcul à un
taux de reliefs par rapport aux creux pour la surface totale proche de 60 %, c'est-à-dire
proche de celui du premier motif utilisé.
Quoiqu'il en soit, il est entendu que d'autres motifs de surface sont
envisageables, l'obtention de l'effet de relief renforcé visé par l'invention étant
normalement indépendante de la forme des creux ou des bosses de la presse graineuse
et de leurs répartitions à sa surface.
Les exemples fournis ont pour but de mettre en évidence le rôle majeur de
la rhéologie de la sauce de couchage et, accessoirement, de la pression appliquée lors
de l'enduction dans la presse à transfert de film, dans l'obtention du résultat recherché.
De ce fait, dans un premier temps, on a modifié la viscosité de la sauce de
couchage, soit en modifiant les pigments ajoutés, soit en incluant des agents
modificateurs de viscosité.
Ces agents modificateurs de viscosité pourront être notamment des
rhéofluidifiants ou des rhéoépaissisants.
Pour la mesure de la viscosité, l'appareil utilisé a été le rhéomètre
RHEOVISCO Modèle ERV8 ( de type Brookfield).
Cet appareil a été représenté schématiquement à la figure 7.
Il fonctionne suivant le principe bien connu d'un cylindre tournant dans le
produit dont on veut connaître la viscosité.
On mesure le couple nécessaire pour vaincre la résistance opposée par le
produit à la rotation du cylindre.
Le cylindre tournant dont la hauteur peut être, suivant les cas, réduite à celle
d'un disque est relié par un ressort à un axe entraîné à une vitesse connue.
L'angle de déformation de l'axe sous l'effet du couple est mesuré
électroniquement.
Plusieurs types de cylindres sont utilisables avec les différentes vitesses de
rotation permises, ce qui offrent une large gamme de mesure.
Dans les exemples fournis, le cylindre utilisé, selon la documentation
fournie avec l'appareil, le cylindre n°3, les mesures ayant été fait à une vitesse de 100
tr/min.
Dans un deuxième temps, on a modifié la pression appliquée sur la feuille
lors de l'enduction, en modifiant les réglages de la presse à transfert de film.
La presse Twin HSM utilisée affiche la valeur de la pression appliquée dans
une unité BTG propre à son constructeur.
Le diagramme de la figure 7 donné par le constructeur donne, en fonction
de la pression affichée par la machine, en unité BTG, la valeur en mm de la largeur de
la zone de contact des rouleaux d'enduction.
Cette zone de contact correspond en fait à la zone de pincement, plus
couramment appelée « nip », dans laquelle la feuille est forcée de passer et dans
laquelle elle subit une compression plus ou moins importante.
Ce diagramme peut être facilement retrouvé en utilisant une feuille de
papier autocopiant que l'on fait passer dans le dispositif d'enduction en faisant varier
la pression appliquée et en mesurant la largeur de la zone noircie de la feuille en sortie
du dispositif d'enduction.
EXEMPLE 1 :
Dans l'exemple considéré, le support de base papier est un papier blanc graine selon le
motif défini ci-dessus possédant un grammage de 250 g/m2.
On a ajouté à ce matériau cellulosique des charges, en particulier environ 12 % d'un
carbonate de calcium broyé.
Le support de base obtenu possède alors un degré de blancheur ISO de 108 %.
Ce papier a été, lors de sa formation, graine en ligne pour obtenir le motif désiré.
L'amplitude des bosses est alors de 300 μm environ.
Le papier est commercialisé par ARJO WIGGINS sous l'appellation « Tradition ».
Le support de base est ensuite couché dans une presse à transfert de film du type Twin
HSM.
La composition de sauce utilisée est la suivante :
Pigment Kaolin SPS à 66 % ( ECC) : 100 parts
Liant styrène acrylique ACRONAL S305D (BASF) : 20 parts
Colorant bleu LEVANOX ULTRA MARIN 3113 LF : 1,1 part
La viscosité de cet enduit est de 0,2 Pa.s mesurée au viscosimètre Brookfield à 100
tr/min à 20 °C.
On dépose cet enduit dans une proportion de 10 g/m2 par face.
Le réglage de la presse à transfert de film est telle que la pression entre les rouleaux
transfert est de 1030 ( unité BTG ), ce qui correspond, d'après le diagramme de la
figure 7, à une largeur de « nip » d'environ 27 mm.
Dans ces conditions, la couche est préférentiellement déposée dans les creux du papier.
Celui-ci est donc blanc sur les sommets des grains et bleu dans les creux.
EXEMPLE 2 :
Dans cet exemple, on utilise le même support papier que dans l'exemple précédent.
La composition de sauce utilisée est la suivante :
Pigment kaolin ULTRAGLOSS 90 à 66 % (ENGELHARD) : 100 parts
Liant styrène acrylique ACRONAL S305D (BASF) : 20 parts
Epaississant SATIAXANE à 1 % (SKW Biosystem) : 0,32 part
Colorant bleu LEVANOX ULTRAMARIN 3113 LF : 1 ,00 part
La viscosité Brookfield à 100 tr/min à 25 °C mesurée avec un cylindre n°3 est dans ce
cas de 0,6 Pa.s.
On dépose cet enduit à raison de 8,8 g/m /face.
La pression appliquée sur les rouleaux de transfert de la presse à transfert de film est
de 1010 ( unité BTG), ce qui correspond à une largeur de « nip » d'environ 6 mm.
Dans ce cas, la sauce de couchage se dépose préférentiellement sur les reliefs du
papier.
EXEMPLE 3 comparatif :
Le support papier est celui des deux exemples précédents.
La composition de couche utilisée est la suivante :
Pigment de carbonate de calcium HYDROCARB 90 à 75 % (OMYA): 56 parts
Pigment kaolin SPS à 66 % (ECC) : 44 parts
Epaississant CMC finnfix 2000 à 1 % (METS A SERLA) : 0,35 part
Colorant bleu LEVANOX ULTRAMARLN 3113LF : 1,2 part
La viscosité Brookfield à 100 tr/min à 21 °C avec le cylindre n°3 est de 0,4 Pa.s.
On dépose cet enduit à raison de 9,1 g/m /face.
La pression appliquée entre les rouleaux de la presse à transfert de film est de 1030 (
unité BTG), ce qui correspond à une largeur de « nip » d'environ 27 mm.
On constate dans ce cas que la sauce ne se dépose pas préférentiellement sur les creux
ou les bosses du papier, mais plutôt d'une façon homogène sur toute la surface du
papier.
Cet exemple permet de constater que, pour une viscosité de la sauce de couchage
comprise entre 0,3 et 0,5 Pa.s, on aboutit plutôt à un dépôt uniforme et régulier de la
couche sur toute la surface de la feuille et, ce, malgré une pression d'enduction assez
forte qui aurait tendance à l'amener dans les creux de la feuille.