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BREVET D ' I M P O R T A T I O N
EMI1.1
FemsncL Frédéria SCHWARTZ et Marc Alfred CA,,98NNES
La présente invention est relative à la fabrication des produits élastiques obtenus à l'aide de tissus revêtus de minces coucher de caoutchouc. Elle est particulièrement applicable aux produite comportant deux pièces de tissu revêtues sur une de leurs faces (l'un enduit formé par pulvérisation du latex de caoutchouc et appliquées l'une contre l'autre par leurs faces caoutchoutées.
Pour certains usages, il est nécessaire que ces tissus présentent une grande résistance à la déformation, c'est-à-dire que pour les allonger momentanément il faut exercer sur eux un effort énergique Or, l'expérience a montré que si l'on cherche à obtenir des tissus plus forts en augmentant l'épaisseur du caoutchouc, on n'atteint pas
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d'une manière parfaitement satisfaisante le résultat désiré. En effet, le caoutchouc se dépose sur le tissu sous une forme un peu spongieuse dans lamelle les particules ne sont pas parfaitement reliées entre elles, la soudure des particules est faible et la cohésion de l'ensemble n'est pas assez grande. Si l'on double un tissu revêtu d'une couche de caoutchouc en cet état, l'ensemble n'a pas une très grande résistance à la traction, malgré l'épaisseur du caoutchouc.
On peut augmenter la cohésion des particules de caoutchouc en soumettant l'ensemble des deux tissus à une pression qui a pour eftet d'aplatir les particules de latex et de les souder entre elles. La résistance à la déformation est ainsi fortement augmentée, mais la porosit' est diminuée, ce qui peut être un inconvénient pour certaines applications.
La présente Invention a pour but de donner au tissu élastique la propriété d'opposer une résistance élevée à la déformation, tout en lui conservant sa porosité.
Elle consiste en principe à exercer la pression sur le tissu, non pas sur toute sa surface, mais seulement sur des parties de celle-ci, suive* des lignes continues pouvant présenter une ou plusieurs directions.
Les parties de la surface qui reçoivent cette pression et dont le caoutchouc devient dense et homogène, sont rendues très résistantes à la déformation, tandis que les intervalles ménagés entre ces lignes conservent leur constitution et leur porosité.
Suivant les effets que l'on désire obtenir, ces lignes, qui ne sont pas nécessairement des lignes droites, sont plus ou moins serrées.
Elles peuvent être toutes parallèles ou bien former des faisceaux de lignes qui se croisent, Dans ces faisceaux, les lignes peuvent être divergentes. D'une manière générale, les lignes de pression reçoivent toute disposition appropriée en vue de la constitution particulière à donner aux objets à fabriquer.
Pour la réalisation de l'invention, on constitue un organe
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de pression, tel qu'une plaque ou un cylindre, portant des nervures ou lignes saillantes et, de préférence, deux séries de lignes croisées, et on agit sur le tissu avec cet organe, ce qui provoque la soudure intime des particules de latex aux endroits pressés.
On peut aussi former dans le tissu des lignes de plus grande résistance à la déformation par l'action de cylindres ou plaques lisses, quand le tissu a été soumis à un gaufrage avant d'y pulvériser le latex, suivant le procédé décrit dans le brevet français du 21 Septembre 1936, aux noms de MM. Schwartz et Chavannes, pour %Procédé de fabrication de tissu élastique*. Dans ce cas le latex s'étant déposé seulement sur les parties saillantes en formant un réseau de fils qui se croisent, lorsque l'on exerce une pression avec un organe lisse, on n'agit que sur ces fils, qui sont rendus plus résistants à la déformation, et le tissu reste poreux.
Une autre caractéristique de l'invention consiste à préparer le tissu à l'action de l'organe de pression en mettent les particules de latex dans un état où elles sont particulièrement aptes à se souder.
A cet effet, on opère de préférence en soumettant le tissu à l'action des vapeurs de benzine ou autre solvant du caoutchouc. les demandeurs ont, en effet, découvert que si une masse spongieuse de caoutchouc est plongée dans une atmosphère chargée de vapeurs d'un tel solvant, ces vapeurs viennent pénétrer dans la masse spongieuse et agissent sur toutes les particules de caoutchouc en les gonflant, en les rendant plastiques à froid et susceptibles de se souder en formant une masse ou une feuille homogène.
Il est, par conséquent, avantageux d'appliquer ce traitement avant de doubler la pièce de tissu enduite de latex.
En pratique, on peut opérer de la manière suivante t on prend le rouleau de tissu tel qu'il sort de la machine à pulvériser. Ce tissu porte donc sur une de ses faces une certaine épaisseur de latex. On enferme ce rouleau dans une botte avec couvercle et manie d'un double fond dans lequel se trouve un serpentin de vapeur ou autre dispositif de
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chauffait Sur ce double fond on met une certaine quantité de benzine, Lorsque le rouleau est ainsi placé et enfermé, on envoie la vapeur de chauffage, La benzine se vaporise aussitôt;
les vapeurs de benzine entrent dans le rouleau de tissu et pénètrent jusqu'au centre de ce dernier, de sorte que toute* les particules de latex sont soumises à l'action des vapeurs de solvant. Comme il suffit de chauffer quelques minutes pour obtenir un effet suffisante les vapeurs se condensent sur les parois qui n'ont pas le temps de s'échauffer et restent froides.
On évite ainsi toute distillation à l'extérieur. On laisse, ensuite, le rouleau séjourner quelques heures dans la botte, de manière à permettre eux vapeurs qui ont atteint les particules de latex d'exercer sur elles tout leur effet,
Après ce séjour dans la botte, on retire le rouleau et on présente deux rouleaux semblables à une machine doubleuse de type connu, en accolant les faces enduites, Le doublage s'effectue en exerçant une très légère pression,
La pièce doublée, encore saturée de benzine, est alors portée à la machine à calandrer munie d'un cylindre avec nervures, comme il a été défini ci-dessus, ou d'un cylindre lisse si le tissu a été gaufré préalablement à la pulvérisation, et l'on exerce la pression, On produit ainsi une pression, soit suivant des lignes parallèles,
soit suivant un réseau formé de deux ou plusieurs séries de lignes croisées.
On sèche et on vulcanise comme à l'ordinaire, soit directement après le traitement par les vapeurs et pression, soit préférablement après un séchage.
Dans une variante d'exécution, après avoir doublé le tissu, on le remet dans la cuve et on lui fait subir à nouveau le traitement par les vapeurs de benzine, ce qui rend le travail encore plus complet.
Au lieu de préparer le tissu à la pression par l'action des vapeurs de solvant, comme il vient d'être décrit, on pourrait aussi l'imbiber de benzine ou autre solvant, mais cette façon de procéder
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est évidemment moins bonne, non seulement parce que la consommation de benzine est beaucoup plus grande, mais aussi parce que le solvant liquide produisant une dissolution du caoutchouc, lea particules fondent et la porosité disparaît.
Grâce au nouveau procédé, la consommation de benzine est réduite au minimum et le travail s'effectue dans de meilleures conditions.
Le tissu obtenu est un tissu élastique double face présentant une grande résistance à la déformation. La perméabilité à l'air n'est pas notablement diminuée par le traitement4 Si l'on a soin de conduire tout d'abord la pulvérisation de manière que le tissu soit très poreux,, on .peut obtenir des,produis qui sont très aisément traversés par l'air.
L'invention est aussi applicable à la constitution de tissus formés de plusieurs épaisseurs superposées.