Appareil pour encoller, assouplir, adoucir ou apprêter les fils et filés textiles. La présente invention a pour objet tin appareil pour encoller, assouplir, adoucir ou apprêter les fils et filés textiles et spéciale ment ceux de rayonne.
On sait que pour encoller ou adoucir les fils, on emploie généralement un appareil dans lequel les fils passent à travers un bain aqueux de la :substance de traitement telle que gélatine, dextrine, amidon, suif ou autres ma tières convenant au résultat cherché, ce bain aqueux étant généralement constitué par une solution très diluée contenant de 4 à 10 j de substance de traitement.
On connaît éga lement l'opération consistant à imprégner des faisceaux ou écheveaux de fils dans des bains similaires et à les é-oiitter ensuite à l'aide d'hydro-extraeteurs ou d'essoreuses. Dans les deux cas, les fils ou écheveaux de fils doivent être soumis à un séchage énergique au moyen de séchoirs ou d'étuves convenablement chauf fés, ce qui nécessite en général un grand nombre d'heures pour mener cette opération à ternie. 1!:n effet, les fils absorbant une grande quantité d'eau et quand il s'agit en particulier de .certaines fibres hygroscopiques comme la rayonne, elles arrivent à absorber jusqu'à deux fois leur poids d'eau.
L'appareil qui fait ].'objet de la présente invention permet d'obtenir une imprégnation rapide et un séchage presque instantané sans qu'il soit nécessaire de prévoir un séchage artificiel ou prolongé des fils. L'appareil selon l'invention comprend un bac destiné à contenir un produit de traite ment à l'état suffisamment fluide pour im prégner une matière absorbante, un organe d'imprégnation qui, lorsque ledit produit de traitement est placé dans le bac, est partielle ment immergé dans ledit produit fluide, cet organe comprenant une matière absorbante capable de s'imprégner uniformément par absorption du produit de traitement,
enfin un équipement pour faire passer les fils et filés en contact avec l'organe d'imprégnation par lequel une pellicule du produit de traite ment est déposée sur les fils et filés.
La matière absorbante peut varier selon les nécessités; elle est constituée, de préfé rence, par une mèche plane ou à section rec tangulaire, sa longueur ou sa surface de con tact variant selon qu'il s'agit de traiter un fil seul. ou un faisceau de fils. Cette mèche peut être montée, de préférence, dans un porte-mèche mobile en vue de- pouvoir chan ger la partie de la surface de la mèche qui est en contact avec les fils au cas où, pour une cause quelconque, le bain sécherait sur la surface libre de la mèche, par exemple quand le travail prend fin an bout de la journée.
Ce résultat peut être obtenu au moyen d'un support permettant d'immerger totalement la mèche dans le bain quand elle n'est pas en service ou encore au moyen d'un support rotatif étudié pour modifier par intermittence la surface de contact.
Pour traiter des fils individuels, la mèche peut avoir une forme circulaire ou la forme d'un disque tournant autour d'un axe; elle présente, de préférence, une ou plusieurs en tailles.
périphériques transversales, le fil pas sant dans un sens transversal au disque ou parallèlement à l'axe et à l'intérieur d'une de ces entailles. Si la partie extérieure de la mèche vient à sécher, on peut imprimer au disque une rotation égale à une fraction de tour, en laissant à l'extérieur -une partie de cette mèche qui était immergée, tandis que la partie sèche plonge dans- le liquide et acquiert de nouveau les qualités de porosité qui lui sont nécessaires.
Quand on veut encoller des faisceaux ou nappes de fils, on utilise une forme d'exécu tion dans laquelle le bac et la mèche ont une longueur proportionnelle aux dimensions du groupe de fils qu'on doit faire passer de manière qu'il frôle le bord supérieur de cette mèche, et que les fils soient complètement recouverts d'une fine pellicule de la substance collante.
On peut aussi utiliser comme organe d'im prégnation un cylindre ou un prisme de ma tière absorbante, ce cylindre ou ce prisme pouvant tourner à mesure que la partie ou le bord supérieur de contact avec les fils sèche. On peut également étudier la construc tion de manière que cet organe soit animé d'im mouvement de rotation continu ou inter mittent pour faire varier sa position selon les nécessités, afin que la partie qui est en con tact avec les fils se trouve dans les conditions requises pour l'imprégnation.
Comme la quantité du produit de traite ment appliqué sur le fil est très faible et presque exempte d'humidité, le séchage est instantané à la température ambiante, et la petite quantité d'humidité absorbée disparait, d'elle-même, en sorte que le fil peut être envidé immédiatement sur un moulinet, un bobinot cylindrique ou conique, une baguette ou un ensoupleau récepteur.
En évitant l'immersion directe du fil dans le bain aqueux et, en outre, en incorporant le produit de traitement dans -une quantité minime d'eau qui ne parvient pas à mouiller excessivement le fil, celui-ci s'évapore natu rellement puisqu'il n'y a pas d'excès d'eau qu'il faille éliminer ensuite par séchage.
Quand il s'agit du traitement de fils in dividuels, on peut pratiquer sur le bord ex térieur de l'organe d'imprégnation, constitué par une mèche de feutre, une petite fente ou entaille, par laquelle on fait passer le fil, afin que celui-ci demeure complètement en touré par le feutre d'imprégnation. La pres sion ou la friction que la mèche même exerce sur le fiel produit une action d'égouttage et d'essuyage ou de peignage du fil, qui améliore sa qualité en le débarrassant en partie de la bourre qu'il peut contenir et en assurant le jonctionnement des fibres isolées du fil même.
Le dessin schématique annexé représente, à titre d'exemples, quelques formes d'exécu tion de l'appareil faisant l'objet de l'inven tion.
La fig. 1 est une vue en élévation d'une première forme d'exécution destinée au traite ment d'un seul fil.
La fig. 2 est une vue en coupe transversale de cette forme d'exécution.
La fig. 3 est une vue en perspective mon trant la disposition des organes de l'appareil. La fig. 4 est une vue schématique d'une forme d'exécution permettant de traiter un faisceau ou une nappe de fils entre un tam bour et une ensouple.
La fig. 5 est une vue montrant une forme d'exécution servant à traiter une nappe de fils se déroulant d'une ensouple pour aller s'enrouler sur une autre ensouple.
L'appareil représenté dans les fig. 1 à 3 comprend un bac 1 de forme cylindrique mais pouvant avoir toute .autre forme convenable, disposé horizontalement et pourvu d'une tubu lure permettant de le remplir à l'aide d'une solution concentrée d'une substance de traite ment, par exemple d'une substance d'encol lage. A sa partie supérieure, le bac 1 présente une échancrure longitudinale 3 qu'on peut recouvrir à l'aide d'un couvercle 4 de forme appropriée qui porte intérieurement deux pattes 5 destinées à soutenir entre elles un disque de feutre 6 pouvant tourner autour d'un axe 7.
A l'une des faces de ce disque de feutre 6 est accouplée une roue dentée 8 avec laquelle peut engrener un pignon 9 soli daire d'un petit axe 10 monté dans le cou vercle 4 et faisant saillie à l'extérieur pour se terminer par un bouton moleté 11 au moyen duquel on peut faire tourner ce disque de feutre selon les besoins. Sur son pourtour, ce disque de feutre 6 présente plusieurs entailles radiales 12.
En disposant le disque de façon que l'une de ces entailles se trouve à sa partie supérieure, on peut faire passer au travers de cette entaille un fil 13 qui provient d'une bobine fournisseuse 14 et qui est conduit convenablement par un guide-fil 15 pour ailler s'enrouler sur un bobinot 16. Afin de main tenir le bain en état suffisamment fluide, l'appareil est muni de moyens de chauffage, par exemple une résistance électrique 30.
L'imprégnation de fils groupés en éche veaux, rubans ou nappes peut s'opérer avant ou après l'enroulement des fils sur une ensou- ple réceptrice, c'est-à-dire à l'entrée ou à la sortie du tambour de l'ourdissoir, par exem ple au cours de l'opération correspondant au dévidage de bobines dans l'ourdissoir servant à la formation d'un faisceau s'enroulant sur le tambour ou bien encore au cours de l'opé ration de déroulement des divers faisceaux depuis ce tambour en vue de leur enroule ment sur l'ensouple, de même que quand les fils se dévident d'une ensouple pour s'enrou ler sur une autre.
Tout ceci facilite notable ment l'opération d'encollage des fils et per met d'obtenir des vitesses ou des rendements non encore atteints jusqu'à présent. L'appa reil d'encollage peut d'ailleurs être placé à n'importe quel stade de la filature depuis le début de la formation du fil jusqu'au moment où le tissu est formé.
Une forme d'exécution de l'appareil per mettant le traitement d'une nappe de fils est représentée en fig. 4 et 5. Dans la fig. 4 est représenté un bac 17 de longueur suffisante, pourvu d'une mèche 18 et disposé au-dessus d'un support 19 entre un tambour dévideur 20 et une ensouple envideuse 21. Les fils 22 se déroulent du tambour 20 et passent sous un rouleau de guidage 23; ils frôlent la mèche 18 pour aller s'enrouler directement sur l'ensou- ple 21; ils sont alors déjà imprégnés et à même d'être utilisés immédiatement.
La forme d'exécution de la fig. 5 présente une ensouple à joues 24 dont le corps est recouvert d'une nappe de fils 25 qui va s'en rouler sur une ensouple réceptrice 26 égale ment munie de joues. Entre ces deux ensou ples est placé un bac allongé 27 pourvu d'une mèche dressée 28 avec le bord supérieur de laquelle les fils passent en contact.
Grâce à ces caractéristiques, on obtient cet énorme avantage de pouvoir effectuer l'en collage du fil dans les machines détrencaneu- ses ou dévideuses desquelles sortent les éche veaux ou nappes de fils, par intercalation d'un appareil semblable à celui qui est décrit dans la fig. 3 sur le trajet parcouru par les fils depuis le point de partage jusqu'à leur en roulement sur les bobinots, moulinets ou autres supports.