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Il est connu de produire sur des fils synthétiques des ondu- lations façon laine en imprimant d'abord à un fil non tordu ou tordu en gros une torsion, avec un nombre qui dépasse très notablement la vitesse de rotation habituelle. Après que cet état de tors a été fixé à l'aide de vapeur humide par exemple, on détord le retors dans le sens opposé, jus- qu'au point zéro ou au-delà. Par suite, les fibrilles du fil se relèvent de manière à occuper un espace accru et forment un fil volumineux, qui possède une grande élasticité.
Ce procédé comporte l'inconvénient que le fil ne peut pas être confectionné en marche continue, mais en une série d'opérations dont l' ensemble est d'une durée très longue. Un procédé continu serait donc plus avantageux en raison du rendement accru. Pour permettre l'exécution du procédé selon l'invention en continu, on imprime au fil une torsion passagère dite "faux retordage" à l'aide d'organes de torsion spéciaux.
La haute efficacité du fixage du fil retors obtenu dans la pre- mière phase du procédé d'exécution constitue un facteur primordial dans la production d'un retors ondé.
Il a été constaté que l'on pouvait réaliser avantageusement un fixage suffisant du fil retors ondé par une opération au cours de la- quelle le fil à retordage fort est conduit d'une manière continue au cours du retordage, à l'état non gonflé à complètement gonflé, à travers un dispositif de chauffage, ce qui provoque l'évaporation de l'agent d' humidification ou de gonflement, l'eau par exemple. On obtient ainsi, grâce à l'humidité, un échauffement plus rapide et plus profond du fil.
En outre, et vu l'état fortement tordu et serré du fil, la vapeur qui se forme ne peut s'échapper directement du corps de celui-ci, de sorte que l'intérieur du paquet de fibrilles devient le siège de pressions et de températures de vapeur plus élevées que celles qui existent dans son entourage. Ces pressions et températures déterminent le fixage de la torsion appliquée au fil, cela en un temps beaucoup plus court qu' avec les procédés habituels, où la vapeur doit pénétrer de l'extérieur dans le fil retors dév dé ce qui oblige dans certains cas de soumettre d'abord la bobine contenue dans la chambre ou le réservoir de vaporisation, à l'action su vide, afin que la vapeur puisse pénétrer effectivement jusqu'aux couches les plus profondes de la bobine.
Ceci explique le séjour prolongé du fil dans la chambre de vaporisation lorsqu'il est va- porisé en bobines.
L'invention sera exposée à l'aide des dessins annexés, dans lesquels :
La figure 1 montre un dispos'tif pour produire un retors ondé sur fil humide.
La figure 2 montre le même système, où cependant le fil est seulement humidifié, dans une chambre de vaporisation, après le déroulement du fil de la bobine la.
La figure 3 montre le même système que la figure 2, mais où l'humidification du fil s'opère au contact de disques humidificateurs.
Dans le système de la figure 1, le fil en matière entièrement synthétique, lavé sur bobines, ayant subi un étirage définitif et, éventuellement. un léger retordage en gros, est enfoncé à l'état humide (10- 20%), avec la bobine la sur la broche î. Le fil venant de la bobine est amené à une paire de cylindres d'alimentation 2, traverse ensuite le dispositif de chauffage 3, puis le dispositif de fausse torsion 4, d' où il se dirige vers la paire de cylindres d'alimentation 5. Le fil venant de
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ces derniers peut être bobiné de la manière connue.
Toutefois, les fils provenant de plusieurs points de retordage de l'espèce décrite ci-dessus peuvent être assemblés (doublage) et soumis au retordage à l'aide de métiers à retordre connus, pour former un fil câblé:, réalisant ainsi des fils plus forts. Sous l'action du dispositif de faux retordage 4, le fil est fortement tordu entre les cylindres d'entrée 2 et ce dispositif, cela au moins à raison de 1.500 tours par mètre. Entre les cylindres 2 et le dispositif 4 se situe également le dispositif de chauffage 3 que le fil traverse dans cet état fortement retordu, tout en subissant un fixage.
Dans les modes d'exécution selon les figures 2 et 3 on utilise du fil sec qui., avant son passage sur les cylindres d'entrée, traverse, dans le premier cas, une chambre de vaporisation 2a, ou est traité, dans le deuxième cas par un liquide d'humidification en passant sur un disque rotatif 7 maintenu constamment à l'état humide. L'agent d'humidification ne doit pas être nécessairement de l'eau pure; on peut aussi employer d'autres agents de gonflement adaptés à la nature de la matière du l'il, cela à l'état pur ou dilué avec l'eau. Le dispositif de chauffage consiste en un corps tubulaire en une matière stable à la chaleur, dont le fil traverse l'orifice central.
Le corps chauffant est chauffé par voie électrique ou autre, de sorte que le fil est chauffé par rayonnement calorifique depuis les parois chaudes. le fil atteignant, après l'évaporation de l'humidifié, la température requise au fixage.
Pour réaliser un retordage extra-fort et précis du fil, celui-ci doit être maintenu sous une certaine tension entre les cylindres d!alimentation et les cylindres délivreurs- La valeur de cette tension dépend du nombre de tours de torsions qui doivent être appliqués au fil, étant donné que le retordage fait apparaître des tensions supplémentaires dans le fil, lesquelles sont d'autant plus élevées que le nombre de tours de torsion est plus grand. Il convient que la tension initiale du fil ne dépasse pas certaines limites si l'on veut éviter des dégâts.
Toutefois, comme le détordage appliqué à la sortie du dispositif de faux retordage s'effectue avantageusement sous une tension plus élevée étant donné que le fil s'allonge à nouveau au cours de cette opération, il est nécessaire de maintenir dans le fil deux tensions différentes, soit une à 1 entrée et une à la sortie du dispositif de faux retordage ou retordage passager.
Selon une autre particularité de l'invention, ce résultat est atteint en établissant le dispositif de faux retordage de façon que le fil en traversant celui-ci, subisse un freinage relativement important, de sorte que la tension du fil à l'entrée de ce dispositif est moins élevée qu'à la sortie de celui-ci.
La figure 4 montre un dispositif de faux retordage sous la forme d'un tube tournant comportant une bride munie d'au moins un trou.
La figure 5 représente le même tube tournant, mais comportant des entailles au lieu de trous. La figure 6 est une vue de dessus du tube tournant selon la figure 5. La figure 7 montre un tube tournant comportant une double bride et un ressort.
Le tube (figure 4) est muni à une extrémité d'une bride, de sorte qu'il forme un champignon. La nouveauté réside dans le tube propre ment dit -qui se termine en bas par la bride 10. Cette dernière est munie d'au moins un trou 11. Le fil venant d'en haut traverse l'orifice du tube, sort par le bas de celui-ci, traverse un trou 11 et se dirige de là
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vers le dispositif délivreur. en passant sur le bord de la grille. L'en- semble de ce système peut être inversé, en ce sens que la bride se situe en haut, dans lequel cas le fil passant sur le bord de la bride traverse le trou de celle-ci et est ensuite conduit dans l'intérieur du tube.
Les figures 5 et 6 montrent une réalisation particulièrement avantageuse du tube, la première figure étant une coupe et la seconde, une vue de dessus. Ici, la bride 10 présente non pas des trous, mais plu- sieurs entailles 13. Ici également, la fil arrive d'en haut dans le tube
10, quitte ce dernier en bas. remonte par une entaille, est conduit sur la périphérie extérieure du tube vers une deuxième entaille, d'où il se di- rige vers le dispositif délivreur. Le freinage peut être réglé par le nombre des entailles traversées par le fil, sans qu'il soit nécessaire de faire passer chaque fois le fil sur le pourtour extérieur du tube.
La réalisation selon la figure 7 comporte le dispositif selon les figures 4, 5 et 6, dans lequel on a glissé par-dessous du tube un. disque 14 dont le poids leste et donc freine le tube. L'effet de freinage peut être modLfié par l'emploi de disques de poids différents. Le dis- que 14 peut être lesté d'un ressort hélicoîdal 15 remplaçable, qui prend appui sur une collerette 16 solidaire du tube. On a en outre constaté que le caractère façon laine du fil ainsi ondé est particulièrement attrayant lorsqu'on fait en sorte que ce fil, après avoir passé les cylindres délivreurs qui succèdent au tube tournant, est dirigé à travers un autre système de cylindres, qui tourne à une vitesse plus grande que le premier de sorte que le fil subit une tension plus élevée.
Le fil n'est bobiné qu'à sa sortie du deux'-orne système de cylindres. Le fil doit donc être soumis entre les deux systèmes de cylindres à une tension supérieure à la tension de bobinage.
REVENDICATIONS.
1/ Procédé pour produire une ondulation façon laine sur des fils synthétiques notamment entièrement synthétiques en une seule opération, aractérisé en ce qu'on retord, à au moins 1.500 tours par minute le fil fini, ayant subi un étirage préalable, à l'état gonflé, à l'aide d'un dispositif de faux retordage, en ce qu'on évapore l'humidité contenue dans le fil à l'aide d'un rayonnement calorifique pénétrant, en ce qu'on refroidit le fil jusqu'au dessous de 100 C et en ce qu'on le détord, le retordage et le bobinage s'effectuant sous une tension moindre que le détordage.