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Procédé et dispositif pour la fabrica- tion de crêpe.
D'après les procédés et dispositifs connus pour la fabri- cation du crêpe on emploie de la soie artificielle en forme d'éche- veaux comme matière de départ. D'habitude le fil comporte déjà une torsion de 100 à 200 tours par mètre. La soie artificielle est en- collée en forme d'écheveaux. Ensuite on confectionne de l'écheveau sur la machine à bobiner des bobines que l'on place sur la machine à retordre soit continue soit à étages, pour donner au fil sur ces machines la torsion dite "première", c'est-à-dire on donne au fil dans ce travail 500 à 800 tours de retordage supplémentaires et plus par mètre. La bobine enrouleuse du fil retors est généralement constituée en bobine à retordre, que l'on emploie sur la machine à retordre à étages, pour, en partant de celle-ci, retordre le fil à crêpe fini.
Cette bobine renvideuse, qui reprend le fil de crêpe retordu fini sur la machine à retordre à étages, est ordinairement une bobine à plateaux avec un corps de bobine à trous. Sur cette bobine on vaporise le fil crêpé pour détendre ou détruire le res- sort de ce fil devenu "actif", par le crêpage. Après la vaporisa- tion du fil, celui-ci doit être renvidé, par exemple en bobines croisées parce que l'enroulage s'est relâché par la vaporisation.
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Dans la plupart des cas on vaporise le fil encore une fois après le premier renvidage pour diminuer encore les tensions pouvant exister encore dans le fil.
Pour employer le fil crêpé, par exemple comme fil de tra- me au tissage, il est nécessaire de confectionner par un nouveau renvidage des bobines de trame.
On sait que pendant la formation du crêpe, comme au cours de toutes les autres manipulations, le fil forme des "enchevêtre- ments" ou noeuds qui, une fois formés, ne peuvent plus être dé- faits et le seul moyen d'y remédier est de casser le fil. Cette formation de noeuds est dû à deux facteurs. Lorsque le fil présen- des différences considérables le fil forme des endroits te dans son diamètres/plus épais et plus minces et, aux endroits plus minces, il s'accumule au cours du processus de retordage trop de fil retors, ce qui constitue un danger de formation de noeuds.
Mais ce danger de la formation de noeuds réside plutôt dans le processus du retordage même, ce défaut se rencontrant lorsqu'on déroule le fil au cours du retordage. La bobine renvideuse du fil de retors est actionnée au moyen d'un arbre, sur lequel la bobine est posée sans être serrée. Par ce maintien lâche de la bobine il se produit des glissements considérables entre l'arbre de commande et la bobine, de sorte que la vitesse de déroulage du fil de retors est très irrégulière. Il en résulte un retordage très inégal, ce qui doit infailliblement conduire à des noeuds dans le fil.
A la vitesse irrégulière du déroulement s'ajoute la course du guide-fil dirigeant le va-et-vient du fil sur la bobine. La broche du fil de retors et le guide-fil sont fixés à demeure au centre de la bobine renvideuse également fixée à demeure à sa pla- ce et le mouvement de oourse du guide-fil produit à chaque course des enroulements et tensions irréguliers du fil, produisant de nouveau du retordage irrégulier, ce qui augmente encore la ten- (lance aux noeuds.
@ Le procédé actuel du retordage du fil de crêpe est non sau-
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lement coûteux et compliqué, mais encore défectueux et insuffissan+ L'irrégularité du fil de retors a également une influence très défavorable dans les travaux ultérieurs, à la teinture etc.
Le nouveau procédé présente une simplification et une amé- lioration très sensibles. Comme la soie viscose s'emploie princi- palement à la fabrication du crêpe, l'exemple donné représente un procédé pour la fabrication du crêpe depuis la bobine à filer jus- qu'à la bobine à travailler finie, sans renvidage. Mais la soie viscose filée destinée à être traitée, blanchie et légèrement sé- chée sur la bobine de filage est retordue en état humide avant que le séchage n'ait produit un rétrécissement du fil sur la bobine, c'est-à-dire la bobine à retordre est maintenue humide par un dis- positif même au cours du processus de retordage.
Ce procédé peut s'appliquer également au retordage ordinaire avec intercalation d'un dispositif de séchage, sauf que le rétrécissement du fil au séchage doit pouvoir se produire à l'état libre, pour que l'on obtienne un fil ayant une élasticité régulière. Au cours du même travail, c'est-à-dire immédiatement après le retordage, on encolle légèrement, au moyen d'un dispositif spécial, comme fil isolé, le fil retordu et, en même temps, on peut le teindre.
Comme on le sait, le retordage élevé reccourcit le fil d'environ 6% de sa lon- gueur, Ce raccourcissement du fil contribue également beaucoup à la tendance à faire des noeuds. uomme le fil se mouille à l'encollage, on le tend au retor- dage d'autant qu'il a perdu de sa longueur au mouillage, et cet allongement est effectuée immédiatement après le mouillage,par un dispositif spécial jusqu'à la longueur initiale.
L'allongement peut aussi bien être produit par la bobine renvideuse en se tournant d'autant plus rapidement que le fil a été fourni en moins au déroulement par suite du raccourcissement du fil dû au retordage.
@ Au lieu de la colle, on peut employer aussi bien un autre
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produit d'amollissement comme par exemple une huile facilement sa- ponifiable ou simplement de l'eau.
Après l'encollage, on séohe le fil et pendant ce séchage le fil peut se rétrécir librement de sorte qu'il est enroulé de la bobine avec une élasticité régulière. La bobine renvideuse, en outre de sa rotation pour recevoir le fil, effectue un mouvement de va-et-vient, c'est-à-dire le fil n'est pas déplacé en va-et- vient par un guide-fil, mais ce dernier est fixé immobile en place.
La bobine renvideuse est à commande positive et lorsque son diamè- tre augmente, sa vitesse de rotation est modifiée proportionnelle- ment à l'accroissement par un dispositif spécial, de sorte que la vitesse de déroulement du fil et le retordage deviennent constants, supprimant ainsi une première cause des noeuds.
Cette bobine renvideuse est employée également comme bobi- ne à retordre le fil à la confection du crêpe définitif. Pour la fabrication du crêpe définitif, on donne au fil ayant reçu un pre- mier retordage, un retordage définitif, pour le vaporiser comme fil simple au cours du même travail et le sécher en même temps par un dispositif spécial, ce qui donne un fil de crêpe absolument sans "ressort" que l'on enroule aussitôt sur une bobine de trame ou sur une bobine croisée oonique ou cylindrique.
La vaporisation du fil retors peut être effectuée en l'hu- mectant d'abord à l'eau. Ensuite on le sèche dans un dispositif de séchage, la température du fil humide à l'entrée dans celui-ci étant supérieure à 100 , de sorte que l'eau se trouvant dans le fil s'évapore en vaporisant le fil.
Ce processus peut être realisé selon la destination du fil, de crêpe en une seule opération, c'est-à-dire dans la même suite de travail, dans laquelle le fil humide est définitivement en crê- pe, allongé, vaporisé, séché, et renvidé en forme de bobines (bo- bines croisées coniques, bobines de trame, bobines cylindriques etc) ,pouvant être employées telles que à d'autres opérations. Ou encore
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le fil peut être, dans la même opération, retordu, encollé, vapo- risé et séché et on peut confectionner au cours de la même opéra- tion soit des bobines de trame, soit des bobines coniques ou cylin- driques définitives pour servir directement à d'autres travaux.
Dans tous les cas, on n'effectue aucun renvidage, à la sui- te de la présente méthode de fabrication du crêpe, de la bobine dé- finitivement prête à servir à d'autres emplois.
On a constaté également que le fil de crêpe définitif, quand on le vaporise, sur la bobine de premier enroulement, sur laquelle il a été enroulé d'après la présente invention avec ten- sion constante, ne présente aucun fléchissement des bobines en- roulées, comme on le constatait toujours dans les bobines de crêpe connues jusqu'à présent. Ce progrès est un résultat de la tension régulière du fil et du retordage régulier conformément à la pré- sente invention.
L'encollage du fil également peut être effectué sur la bo- bine de filage même, supprimant ainsi le dispositif spécial d'en- collage.
La tension du fil est effectuée dans tous les cas entre la bobine retordeuse et la bobine de renvidage, même si la bobine de renvidage est de forme conique, o'est-à-dire à diamètre inégal, puisque d'après le procédé indiqué ici la vitesse d'enroulement constante du fil est garantie pour chaque sorte de bobine de renvi- dage.
Les dessins ci-annexés représentent, en quelques exemples, schématiquement, l'idée de l'invention.
Fig. 1 représentent l'exemple de réalisation 1
Fig. 2 est une coupe de l'appareil de séchage suivant l'e- xemple 1;
Fig. 3 représente l'exemple de réalisation 2
Fig. 4 représente l'exemple de réalisation 3
Fig. 5 représente l'exemple de réalisation 4
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Fig. 6 et 7 représentent l'exemple de réalisation 5 et
Fig. 8 représente l'exemple de réalisation 6.
Le fil ayant subi de préférence un traitement préalable sur la bobine de filage 1 est posé avec la bobine de filage sur une broche 2 et retordu, le fil pouvant pendant cette opération, avoir avec avantage une teneur en humidité de plus de 50%. Pour ménager autant que possible le fil encore humide, la bobine est entourée d'une cloche 3 qui, pour guider le fil, est pourvue en . haut d'une petite ouverture 4 et d'un crochet 5. Immédiatement au-dessus de ce crochet 5 est disposé un couple de cylindres de déroulage 6, 7. Les cylindres peuvent être recouverts d'une matiè- re appropriée pour protéger le fil, telle que la peluche,le velours le feutre etc. Le retordage du fil se fait, d'après l'invention, en majeure partie sur le court trajet entre le crochet 5 et les deux cylindres de déroulage 6, 7.
Au-dessus des cylindres, 6, 7 le fil poursuit son chemin en passant sur le rouleau humecteur 8. Comme liquide d'humidifi- cation on peut employer de l'eau, en y ajoutant le cas échéant des produits émollients et d'encollage.
Immédiatement après l'humidification, le fil est séché en passant à travers un dispositif de séchage 9. Dans ce dispositif de séchage le fil ne doit pas seulement être séché très rapidement, mais il sera en outre vaporisé juste avant d'être complètement sé- ché, afin de conserver la forme particulière qui lui a été donnée par le retordage et pour perdre la tendance à former des noeuds.
Ce vaporisage est réalisé, suivant l'invention, en maintenant, dans le dispositif de séchage, une température de 3000 et au-des- sus, de sorte que le liquide adhérant au fil puisse s'évaporer.
Il a lieu de mentionner ici qu'un dispositif de séchage indivi- duel est prévu pour chaque place de retordage, mais ce dispositif peut être de forme quelconque, par exemple suivant la construction indiquée)par les figures 1 et 2. Le fil suit l'entaille ou rainure
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10 d'un cylindre creux 11, qui peut être chauffé à la vapeur, à l'air chaud ou par exemple à l'électricité. Autour de ce corps de chauffage est disposée, pour l'insertion du fil, une enveloppe fen- due isolante 12 qui, pour éviter les pertes de chaleur par la fente peut être entourée d'une autre enveloppe isolante 13, fendue éga- lement, mais rotative. Pour introduire le fil, on tourne cette der- nière fente de manière à ce qu'elle soit juxtaposée sur la fente mentionnée précédemment (de l'enveloppe isolante 12).
Après l'in- sertion du fil, on tourne la fente de l'enveloppe 13 en arrière, afin que la fente dans l'enveloppe isolante 12 soit de nouveau entièrement recouverte. Il est évident que les deux enveloppes isolantes fendues 12 et 13 peuvent être remplacées par une envelop- pe, qui est munie, pour l'insertion du fil, d'un couvercle dans toute la longueur recouvert de matière isolante, et pouvant être fermé. En haut et en bas du dispositif de séchage 9 on peut pré- voir également, pour assurer un meilleur isolement, des chapeaux de fermeture fendus et rotatifs 14 et 15.
La figure 3 représente un aute exemple d'un dispositif de séchage. Ici il n'y a pas de corps de chauffage proprement dit.
La partie inférieure du dispositif de chauffage comporte simple- ment un brûleur ou bec 102, qui peut être constitué à l'exemple des brûleurs connus des machines de brûlage au gaz. Le fil humide peut être passé sur ou directement dans la flamme, ce qui dévelop- pe immédiatement la couche de vaporisation nécessaire autour du fil, de sorte que celui-ci ne peut pas être chauffé au-dessus de 100 C. Pour le reste le dispositif de séchage peut être aménagé comme indiqué dans l'exemple de réalisation 1.
Au-dessus du dispositif de séchage (fig.l) on enroule le fil en évitant entièrement toutes variations de tension. Ceci est de la plus haute importance pour assurer un retordage régulier du fil. En effet, si par suite d'une variation de tension le fil de- 'vient plus fort à un endroit quelconque (par tension faible) pu
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plus mince (par tension forte), le fil retordu, réparti au début de manière régulière, chemine vers l'endroit le plus faible où il forme ensuite, en raison du relâchement du fil fortement retordu, un noeud (une boucle). On a constaté que les variations de ten- sion sont causées par le guide-fil allant et venant devant la bobi ne renvideuse, par suite de la modification continuelle de la lon- gueur du fil entre l'avant-dernier guide-fil immobile et le guide- fil exécutant un mouvement de va-et-vient devant la bobine.
Par conséquent la présente invention prévoit un mouvement de va-et- vient de la bobine renvideuse 16, tandis que le guide-fil 17 de- vant elle est au repos. Ainsi toutes les variations de tension sont évitées et, en outre, il est possible de donner au trajet en question entre l'avant-dernier guide-fil (dans ce cas le couver- cle 15) et le dernier guide-fil 16 une longueur aussi courte que l'on veut, ce qui est un avantage au point de vue de la construc- tion de la machine. A cet effet, la bobine 16, par exemple une bo- bine à plateaux ou une bobine croisée, reçoit un mouvement de va- et-vient de ltexoentrique 18, tandis que l'engrenage 19, 20 la tourne à une vitesse décroissante proportionnelle à l'augmentation de l'enroulement.
La vitesse de déroulement de la bobine 17 est alors d'au- tant plus lente que le fil se contracte entre les rouleaux de dé- roulement 6, 7 et la bobine 17, si l'on ne préfère pas de tendre le fil pour lui donner ainsi d'autres propriétés.
Suivant les propriétés des fils employés, on peut exécu- ter le retordage en une ou, comme c'était d'usage jusqu'à présent, en plusieurs opérations. Mais, d'après la présente invention toute opération est combinée avec le retordage de sorte que l'on peut supprimer entièrement les opérations spéciales, comme par exemple la vaporition ou le renvidage, Les différentes opérations sont en principe les mêmes; elles se distinguent uniquement par le dispo- tif de bobinage. En effet, d'après la présente invention, on donne
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au fil dans la dernière opération la forme de bobine qui peut être employée immédiatement dans le tissage, le tricotage ou en brode- rie etc. comme par exemple des bobines de trames, bobines-cannette, bobines croisées coniques à extrémités décroissantes etc.
Il est utile de donner au fil dans cette dernière opération un nombre limité de torsions, afin de pouvoir utiliser entièrement les ma- chines relativement coûteuses pour la confection de bobines spé- ciales. Il est même avantageux de donner au fil dans l'avant-der- nière opération un nombre de torsions plus grand qu'il ne doit avoir, pour qu'il puisse être détorsionné un peu dans la dernière opération, ce qui diminue encore la tendance à la formation de noeuds.
Dans la confection des bobines spéciales mentionnées ci- dessus, la présente invention évite également, pour ainsi dire, toutes variations de tension. Dans la confection de cannettes, par exemple, ce but est atteint comme suit ;
La oannette 21 est posée sur l'arbre 22, qui est commandé par les pignons 23, 24, 25 et 26. Le pignon 24 est actionné, au moyen du coulisseau et la coulisse 27, par le pignon 25 qui est posé excentriquement par rapport au pignon 24 sur l'arbre 28, por- tant l'excentrique de levage 29 du guide-fil 30.
Par conséquent, la vitesse de rotation de la oannette se modifie périodiquement à chaque course de va-et-vient du guide-fil 30, de manière à ce que le nombre de tours soit plus ou moins exactement inversement pro- portionnel au diamètre sur lequel le fil est enroulé, puisque l'enroulement des oannettes prend, comme on le sait, une forme conique.
En plus du mouvement simple de va-et-vient, le guide-fil effectue encore un mouvement d'avancement dans la direction longi- tudinale de la cannette, afin de pouvoir enrouler le fil sur celle- ci dans toute sa longueur. Ce mouvement additionnel de translation du guide-fil 30 est obtenu par le dispositif suivant : Dans l'en-
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tratneur 31, du guide-fil 30, oommandépar l'excentrique 29, est logée, de manière à pouvoir y tourner une douille 32.
Cette douil- le 32 est actionnée par les roues dentées 33, 34, 36 et le pi- gnon 37, de sorte qu'en plus du mouvement de va-et-vient elle exé- cute une rotation Le guide-fil est fixé sur la tringle filetée 38, qui est entraînée par la douille, également filetée 32, mais empêchée de tourner par la clavette 40 guidée dans la fente de la douille 39; A chaque rotation de la douille 32 , le guide-fil 30 progresse par conséquent de la hauteur d'un pas-de-vis en avant.
Au lieu de cannettes on peut aussi bien produire des bo- bines coniques à extrémités décroissantes. Dans ce cas également, il est nécessaire que la vitesse de déroulement ainsi que la ten. sion du fil restent aussi constantes que possible, pour éviter des irrégularités dans le fil retors. Pour y parvenir, il faut commander la bobine et le guide-fil d'une manière assez compli- quée, car il s'agit de tenir compte des facteurs suivants :
1) Accroissement du diamètre moyen.
2) Changement du diamètre pendant une course de va-et- vient du guide-fil.
3) Modification des ressorts entre les diamètres maximum et minimum pendant une course de va-et-vient du guides fil avec enroulement progressif.
4) Changement de la vitesse du guide-fil au cours d'un va- et-vient et avec enroulement croissant, pour obtenir une épaisseur de couche partout pareille.
5) Changement du rapport entre les vitesses maximum et minimum du guide-fil avec un enroulement croissant.
6) La variation de l'inclinaison du fil sur la bobine, due à la variation 4).
7) Diminution de la longueur d'enroulement avec diamètre croissant.
Pour satisfaire à toutes ces exigences, la commande peut
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être établie environ d'après le schéma suivant :
La commande se fait à l'aide des deux corps conoldes 41,42 la courroie 45 étant déplacée, suivant l'accroissement de l'enrou- lement de la bobine 46, au moyen de l'excentrique 43 et du guide- courroie 44. Le corps conoïde 42 est en liaison directe avec les jeux de deux corps conoides 47,48 et 49,50. Le jeu de corps co- noides 49, 50 commande la bobine 46 de l'engrenage 51, tandis que la fourche 53 fait exécuter un va-et-vient tel à la courroie 52 que l'oscillation de la fourche 53 diminue progressivement et len- tement, Ceci est réalisé grâce à un mouvement de va-et-vient donné à la réglette 54 par un excentrique 55.
Un levier pivotant 56, au- quel est fixée, par articulation, une fourche de déplacement de courroie 53, et qui comporte une fente 57, reçoit un mouvement de va-et-vient de ladite réglette 54. Dans la fente 57 se déplace len tement sous l'influence de l'excentrique 60 l'arbre de pivotement 58 du levier 59. Par l'entremise du jeu de corps conoïdes 47, 48, actionné par le jeu de corps conoïdes 41, 42, sont commandés, au moyen des roues dentées 51, 52, les excetriques 63, 64 et 55. L'ex- oentrique 55 fait aller et venir, comme il a déjà été dit, la four. che 53 de déplacement de courroie.
L'excentrique 64 commande le guidé-fil 63 par l'entremise de la réglette 66 et du levier pivo- tant 67 ; ici encore, l'arbre de pivotement 69, engrenant la fente 68 du levier pivotant 67, reçoit un mouvement de déplacement à l'aide du levier 70 et de l'excentrique 71, afin de pouvoir modi- fier lentement la course du guide-fil 65. L'excentrique 63 sert à assurer le va-et-vient de la fourche guide-courroie 72. Dans ce cas encore on réalise une modification lente de l'oscillation de la fourche 72 de la manière déjà indiquée, à l'aide d'une réglette 74, d'un levier pivotant 75)arbre de pivotement 76, levier 73 et excen.- trique 77.
Le fonctionnement des différentes commandes est le suivant:
A l'aide du couple conoïde 41, 42 et de l'excentrique 43,
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on diminue le nombre de rotations de la bobine 46 et le nombre de courses du guide-fil 63 proportionnellement à l'accroissement du diamètre moyen de la bobine, tandis qu'à l'aide de l'excentrique 55 et du couple de corps conoïdes 49,50, on règle le nombre de tours de la bobine 46 à chaque course de va=et-vient du guide-fil 63 suivant les différents diamètres de bobine et la différence dans l'inclinaison du fil sur la bobine 46.
Par l'excentrique 60, le levier 59, l'arbre de pivotement 58 et le levier pivotant 56, on obtient une lente diminution de ces variations de vitesse, puisque, avec l'augmentation de l'enroulement, le rapport entre les diamètr@ maximum et minimum des bobines diminue. Comme les variations du nombre de rotations de la bobine 46 sont en relation directe avec la position du guide-fil 65, l'excentrique est actionné directement de l'excentrique 64 du guide-fil.
L'excentrique de guide-fil 64 est actionné par le jeu de corps conoïdes 47, 48 actionné lui-mê- me par l'engrenage 41, 42, 43, 44 et 45 et dont la courroie est commandée par l'engrenage 63, 72. 74 et 75 de manière à ce que l'épaisseur de couche de la bobine 46 soit partout égale, c'est-à- dire la vitesse du guide-fil doit être inversement proportionnelle aux différents-diamètres des bobines. Or, puisque le rapport du diamètre minimum des bobines décroit avec l'augmentation de l'en- roulement, comme il a déjà été dit, il faut diminuer proportion- nellement l'oscillation de la fourche guide-courroie 72 au moyen de l'excentrique 77, du levier 73 de l'arbre de pivotement 76 et du levier pivotant 75.
L'engrenage 66, 67,69, 70 et 71 diminue en outre, avec l'accroissement de l'enroulement, l'oscillation du guide-fil 65, afin d'obtenir un enroulement à extrémités diminuées.
Les courbes des différents excentriques peuvent être éta- blies de manière à ce que l'on reçoive pendant toute la durée de l'enroulement une vitesse absolument constante de déroulement.
Il va de soi que les différents engrenages ou commandes et mécanismes de leviers peuvent être remplacés à volonté par d'autres
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effectuant un travail d'égale valeur. Il est possible également de supprimer entièrement l'une ou l'autre des commandes, si l'on veut se contenter des légères imprécisions qui en résultent, on ne peut remplacer certaines commandes par d'autres plus simples et moins coûteuses, qui peut-être ne fonctionneront pas exactement d'après la caractéristique demandée. On pourrait notamment rempla- cer les commandes 49, 50, 52, 53, 57, 55, 56, 54, 58, 59, 60,et 47 48, 61. 62, 63, 72, 73, 74, 75. 76, 77 par une commande dite ex- centrique à excentricité réglable, chacune.
On peut même remplacer ces deux commandes excentriques par une seule, comme représentée schématiquement à la figure 5, sans que les imprécision, qui en résulteraient, ne deviennent trop importantes. Dans ce cas, la bo- bine 46 serait actionnée par l'excentrique de guide-fil 64 et les deux roues dentées 78, 79, tandis que celui-ci serait actionné au moyen du jeu de corps conoldes 41, 42 par la commande excentrique 80, 81 dont l'excentricité est réglée à l'aide du levier 82 et l'excentrique 83.
Un autre exemple de réalisation est représenté par les figures 6 et 7. Dans cet exemple encore, l'invention évite toutes variations de tension, pour obtenir ainsi un retordage aussi ré- gulier que possible.
Le fil est déroulé de la bobine 1 par les rouleaux de dé- roulement 84, 85 tournant à vitesse constante et, passant par un dispositif compensateur 86, est dirigé vers la bobine croisée coni- que avec ou sans extrémités diminuées 46. La vitesse de rotation est constante pendant une course de va-et-vient du guide-fil 65, mais elle décroit lentement suivant l'accroissement du diamètre moyen de la bobine. Pendant chaque course de va-et-vient du guide- fil 65, la vitesse de déroulement de la bobine 46 se modifie donc suivant sa conicité, tandis que le fil est déroulé de la bobine 1 avec vitesse constante par les rouleaux de déroulement 84, 85.
Dans le dispositif compensateur 86, le fil est emmagasiné aussi
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longtemps que la bobine 46 déroule plus lentement que les rouleaux 84, 85 et débité de nouveau lorsque la vitesse de déroulement de- vient plus grande que celle des rouleaux 84,85. Il suffit donc que la vitesse moyenne de déroulement de la bobine 46 soit exac- tement égale à celle des rouleaux 84,85.
D'après l'invention, le dispositif compensateur 86 est constitué de manière à ce que l'emmagasinage comme le relâchement ou débit du fil s'effectue pratiquement avec absence totale de variations de tension, et cela simplement par un très léger poids 87 suspendu dans la boucle formée par le fil et guidé dans un tube 88 ou par un moyen similaire.A l'extrémité supérieure du tube, on peut encore prévoir deux galets de guidage 89, 90 pour guider le fil.
Afin de compenser les petites différences éventuelles en- tre la vitesse de déroulement des rouleaux 84,85 et la vitesse mo- yenne de déroulement de la bobine 46, on peut donner aux rouleaux 84, 85 une forme conique. Lorsque les vitesses de déroulement de la bobine 46 et des rouleaux 84, 85 ne concordent pas, on fait passer le fil par le guide-fil 91 sur un diamètre plus grand, respective- ment plus petit, des rouleaux 84, 85, de sorte que la vitesse de déroulement des rouleaux s'adapte de nouveau à celle de la bobine.
Le guide-fil 91 est commandé au moyen de deux leviers tâteurs 92, 93, disposés dans le tube 88, par l'entremise de leviers ou d'au- tres moyens de transmission. Lorsque le poids 87 stélève ou s'a- baisse de trop, c'est-à-dire si la vitesse de déroulement de la bo- bine par rapport à celle des rouleaux est trop grande ou trop petit.. te, le poids 87 actionne les leviers tâteurs 92, 93, qui déplacent à leur tour, le guide-fil de manière correspondante.
Par les corps conoïdes 94, 95 la fourche de courroie 96 et l'excentrique 97, la bobine 46 est commandée de telle manière que sa vitesse moyenne périphérique reste constante. Le guide-fil 65 est commandé par l'excentrique 98, la course du guide-fil pouvant
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être diminuée suivant les besoins, par l'excentrique 99 et le le- vier pivotant 100. pour obtenir des bobines à extrémités diminuées.
L'exemple de réalisation 6 montre comment on peut dérouler le fil à sec de la bobiner, en remplaçant le jeu de rouleaux de déroulement 6, 7 par un seul rouleau de déroulement IOI. Ce rou- leau sera utilement revêtu de peluche ou de caoutchouc etc. Pour assurer un meilleur entraînement, l'angle d'enveloppement du rou- leau par le fil mesurera au moins 90 . La vitesse périphérique du rouleau de déroulement sera avantageusement un peu plus grande que oelle de la bobine renvideuse. Le dispositif de séchage 9 peut aussi être chauffé électriquement à basse tension par exemple à 10 - 40 volts, les éléments de chauffage devant être logés avanta- geusement dans un U en cuivre etc. entourant le fil. Le fil sera enroulé utilement sur des bobines cylindriques à extrémités dimi- nuées latéralement.
Il est évident que les différents dispositifs de commande ou leurs pièces, pour le guide-fil et la bobine renvideuse, se ré- pètent dans tous les exemples de réalisation pour chaque place de retordage, ou pour différents groupes individuels de places de re- tordage, ou qu'ils peuvent actionner tous les bobines et guide- fil de la machine.
Il est entendu également que le principe du guide-fil immo- bile et de la bobine à course de va-et-vient décrits dans l'exemple de réalisation 1 (voir figure 1) peut être appliqué à tous les au- tres exemples de réalisation, en transmettant simplement le mouve- ment du guide-fil à l'arbre porte-bobine.
Il va de soi que les nouveaux principes de renvidage pour éviter les variations de tension du fil, qui viennent d'être dé- crits, peuvent être employés aussi bien de manière particulièrement avantageuse sur toutes les autres machines textiles comportant une opération de bobinage, comme, par exemple, les machines à filer, les machines à retordage continu ou autres, les machines à renvi-
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der, à bobiner les oannettes, bobines croisées, bobines à plateaux, bobines à seul plateau etc. Il en est de même pour le dispositif de séchage, qui peut être employé aussi bien, par exemple, sur les dévidoirs à fil humide, les retordeuses de fil humide et les machi- nes à filer etc.
Il n'importe aucunement pour l'objet de l'inven- tion que la matière du fil soit de la soie artificielle, de la soie naturelle, du coton, de la laine, du chanvre, du lin etc.
- REVENDICATIONS 1) Un procédé pour la fabrication de fil de retors, carac- térisé par le fait que le fil est humecté, encollé, tendu, vapori- sé, séché, pendant l'opération de retordage, entre le retordage et le renvidage et bobiné dans la même opération, sans autre ren- vidage, sur toute forme de bobine nécessaire à la suite des opéra- tions.
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