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La Société dite : SAURER DIEDERICHS S. A.
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à Bourgoin Jallieu (Isère) (France) - : - : - : - : - : - : - : - : - : - : - : - : - : - : - : - : - "Pince-trame pour machine à tisser sans navette à insertion de trame pneumatique"
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I. : Demande de brevet français no 82 19 104 déposée le 8 novembre 1982
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"Pince-trame pour machine à tisser sans navette à insertion de trdme pneumatique"
La présente invention concerne un pince-trame pour machine à tisser sans navette à insertion de trame pneumatique, ce pince-trame étant placé à l'entrée de la buse de lancement, située sur un côté de la machine à tisser, et étant du type de ceux comprenant une coupelle fixe située en regard d'une coupelle mobile solidaire d'une tige actionnée dans un sens par de l'air sous pression et dans l'autre sens par un ressort de rappel.
Un tel pince-trame est situé sur le battant de la machine à tisser, le plus près possible de la buse de lancement, pour éviter d'avoir une partie de fil de trame"libre"qui, par réaction élastique, risquerait de s'échapper de la buse.
Les pince-trame de ce type actuellement utilisés sont conçus, en ce qui concerne leur dispositif actionnant la coupelle mobile, comme un vérin pneumatique à simple effet avec rappel par ressort interne, ayant son alimentation en air comprimé contrôlée au moyen d'une électrovanne.
La fermeture de ces pince-trame connus s'obtient par admission d'air comprimé dans le vérin, tandis que leur ouverture est réalisée par la mise à l'échappement du vérin et sous l'action du ressort de rappel. Il en résulte que l'effort de pinçage du fil, en position de fermeture du pince-trame, est fonction de la pression de l'air comprimé, et que le temps de réponse à l'ouverture est généralement long et variable en fonction des caractéristiques du ressort de rappel interne.
La présente invention remédie à ces inconvénients, son but principal étant de réaliser l'ouverture du pince-trame à des instants très précis, pour synchroniser parfaitement la libération du fil de trame avec le séquencement de tout le processus d'insertion de la trame, et en particulier avec les durées d'alimentation des groupes de buses-relais, que l'on cherche à réaliser aussi courtes que possible en vue d'économiser de l'air comprimé.
A cet effet, l'invention a essentiellement pour objet un pince-trame pneumatique du type rappelé en introduction, dans lequel la tige portant la coupelle mobile traverse librement un passage ménagé dans un corps et est portée par deux membranes déformables délimitant, avec des parois
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dudit corps, deux chambres de sections différentes dont l'une comporte une arrivée d'air comprimé depuis l'extérieur, et dont l'autre est en commu- nication avec la première.
De préférence, le passage du corps qui est traversé par la tige
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mobile, portée par les deux membranes déformables, possède une section supérieure à celle de ladite tige de manière à réaliser la communication entre les deux chambres de sections différentes.
Le mouvement d'ouverture est commandé positivement par admission d'air comprimé et en mettant à profit la différence de sections des deux chambres, résultant par exemple de diamètres distincts, ce qui permet l'obtention d'un temps de réponse très court, le ressort de rappel agissant (lors de la mise à l'échappement desdites chambres) dans le sens de la fermeture du pince-trame contrairement aux réalisations connues rappelées plus haut. Il en résulte aussi que la commande du dispositif est réalisable au moyen d'une électrovanne normalement fermée, donc un composant plus"standard".
Les deux membranes supportent la tige de la coupelle mobile en assurant son guidage en translation, tout en réalisant un montage élastique permettant un rattrapage des jeux qui applique de façon certaine la coupelle mobile contre la coupelle fixe, cette dernière étant montée rigidement sur son support.
Avantageusement, le ressort de rappel est monté autour de la tige mobile à l'intérieur de la chambre de plus petite section, et est appuyé sur l'une des membranes déformables, de forme bombée, par l'intermédiaire d'une rondelle profilée. La partie centrale de la membrane, préformée pour présenter une allure bombée, peut être pincée entre la rondelle de profil correspondant et la coupelle mobile, sous l'effet du ressort qui assure ainsi l'étanchéité par pression. La partie centrale de l'autre membrane déformable est par exemple insérée dans une gorge annulaire d'une pièce solidaire de la tige mobile et formant butée, en position d'ouverture du pince-trame, en étant arrêtée contre une partie du corps de ce pincetrame.
Suivant une forme de réalisation particulière de l'invention, ce corps se compose d'un boîtier généralement cylindrique, possédant une cavité cylindrique et fermé par un couvercle, et d'une pièce centrale insérée dans ladite cavité, la première membrane déformable étant pincée par sa périphérie entre la pièce centrale et la paroi de la cavité, et la seconde membrane déformable étant pincée par sa périphérie entre la pièce centrale et le couvercle. Le serrage du couvercle, qui sert d'arrêt pour la pièce formant butée solidaire de la tige mobile, maintient en place les deux membranes déformables par l'intermédiaire de la pièce centrale, en assurant l'étanchéité.
Cette pièce centrale peut posséder,
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pour-la réalisation des différentes fonctions pneumatiques, un premier évidement sur sa face antérieure délimitant avec la première membrane déformable la chambre de plus petite section, un second évidement sur sa face postérieure délimitant avec la seconde membrane déformable la chambre de plus grande section, et une gorge périphérique. formant une chambre annulaire reliée d'une part à une arrivée d'air comprimé depuis l'extérieur, et d'autre part à la chambre de plus grande section par au moins un canal creusé dans la pièce centrale. Ce ou ces canaux sont avantageusement orientés de manière à diriger un ou des jets d'air vers la membrane délimitant la chambre de plus grande section, afin d'accéléer le mouvement d'ouverture du pince-trame.
Selon une autre caractéristique de l'invention, en vue de réaliser un ensemble complet facile à monter sur le battant de la machine à tisser, le boîtier généralement cylindrique est réalisé d'une seule pièce avec une patte de fixation, prévue pour être assemblée à la monture de la buse de lancement, et avec un bras coudé supportant la coupelle fixe du pince-trame.
De toute façon, l'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de ce pince-trame pour machine à tisser sans navette à insertion de trame pneumatique :
Figure 1 est une vue de côté de l'ensemble constitué par la buse de lancement et le pince-trame associé, objet de l'invention ;
Figure 2 est une vue en plan par dessus de cet ensemble ;
Figure 3 est une vue partiellement en coupe du pince-trame, en position de fermeture ;
Figure 4 est une vue entièrement en coupe de ce pince-trame, en position d'ouverture.
Sur les figures 1 et 2 est représenté l'ensemble fonctionnel, situé sur un côté d'une machine à tisser à insertion de trame pneumatique, composé de la buse de lancement (1) et du pince-trame pneumatique (2).
La buse de lancement (1), alimentée en air comprimé par un tuyau flexible (3), est tenue par une monture (4) montée oscillante autour d'un axe (5) sur un support (6) solidaire du battant (7). Le pince-trame (2), situé à l'entrée de la buse (1) et décrivant le même mouvement d'oscillation autour de l'axe (5), comporte un boîtier généralement cylindrique (8) réalisé d'une seule pièce avec une patte de fixation (9) assemblée
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à la monture (4).
Comme le montrent plus particulièrement les figures 3 et 4, le boîtier (8) comporte, faisant saillie sur sa face avant, un bras coudé (10) à l'extrémité duquel est fixée, au moyen d'une vis (11), une première coupelle (12) dite"coupelle fixe", centrée sur l'axe (13) du boîtier (8).
Le boîtier (8) possède une cavité cylindrique (14), à l'intérieur de laquelle est insérée une pièce centrale (15) de dimensions correspondantes avec une gorge périphérique formant une chambre annulaire (16) lorsque ladite pièce (15) est en place dans le boîtier (8). La pièce (15) est percée, suivant l'axe (13), d'un passage (17) traversé par une tige mobile (18) dont une extrémité est épanouie pour former une deuxième coupelle (19), dite"coupelle mobile", située en regard de la coupelle fixe (12).
Une première membrane annulaire déformable (20), de forme bombée, est pincée par sa périphérie entre la pièce (15) et la paroi de la cavité (14). La partie centrale de la membrane (20) est serrée entre la coupelle mobile (19) et une rondelle profilée (21) montée autour de la tige (18) et poussée par un ressort hélicoïdal (22) également monté autour de la tige (18). La rondelle (21) et le ressort (22) prennent place à l'intérieur d'une chambre (23), de diamètre désigné par (d), délimitée par la membrane bombée (20) et par la paroi tronconique (24) d'un évidement de la face antérieure de la pièce centrale (15).
Une seconde membrane annulaire déformable (25) est pincée par sa périphérie entre la pièce centrale (15) et un couvercle (26) maintenu sur le boîtier (8) au moyen de vis (27). La partie centrale de la membrane (25) est insérée dans la gorge périphérique d'une pièce annulaire (28), formant butée, qui est assemblée au moyen d'une vis (29) à l'extrémité de la tige mobile (18) éloignée de la coupelle mobile (19). La membrane (25) délimite, avec la paroi tronconique concave (30) d'un évidement de la face postérieure de la pièce centrale (15), une chambre (31) dont le diamètre, désigné par (D), est supérieur au diamètre (d) de la précédente chambre (23).
Les deux chambres (23,31) communiquent entre elles par le passage (17), dont le diamètre est supérieur à celui de la tige (18). En outre, la chambre (31) de plus grand diamètre (D) communique avec la chambre annulaire (16) par un ou plusieurs canaux (32) creusés dans la pièce centrale (15). L'air comprimé, amené depuis l'extérieur par un tuyau flexible (33), parvient dans la chambre annulaire (16) par un orifice (34) ménagé dans
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. le boîtier (8) et auquel est raccordé ledit tuyau (33).
J. Le fonctionnement du pince-trame (2) sera maintenant décrit, en partant de la position fermée représentée à la figure 3, position dans laquelle :
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- coupelle mobile (19) est appliquée contre la coupelle fixe (12), - tige mobile (18) est déplacée vers la droite, de sorte que : d'une part, le volume de la chambre (23) est maximal et le ressort (22) est détendu ; d'autre part, le volume de la chambre (31) est minimal et la butée (28) reste éloignée du couvercle (26).
Un signal électrique, envoyé à une électrovanne non représentée placée sur le tuyau d'alimentation (33), ouvre cette électrovanne et permet l'entrée d'air sous pression dans la chambre (16). Par le ou les canaux (32), l'air comprimé parvient dans la chambre (31) et de là, par le passage (17), il atteint aussi la chambre (23). Compte tenu de la différence des diamètres (d, D), donc des sections, des deux chambres (23,31), l'effort axial exercé sur la seconde membrane (25) vers la gauche est plus important que l'effort axial exercé sur la première membrane (20) vers la droite, augmenté de l'effort résistant du ressort (22). Il en résulte un déplacement vers la gauche de la tige (18) et par conséquent de la coupelle mobile (19), qui s'éloigne de la coupelle fixe (12) en même temps que se déforment les deux membranes (20, 25).
On notera que l'orientation du ou des canaux (32), permettant de diriger un ou des jets d'air vers la membrane (25), peut accélerer le mouvement d'ouverture. Ce mouvement se poursuit jusqu'à ce que la butée (28) soit arrêtée contre la face interne du couvercle (26), la tête de la vis (29) prenant alors place dans un trou (35) de ce couvercle, comme le montre la figure 4.
Une fois atteinte, la position d'ouverture du pince-trame (2) est maintenue aussi longtemps que le signal électrique précité est envoyé à l'électrovanne. Dès que ce signal est interrompu, la chambre (31) de plus grand diamètre (D) se purge par le ou les canaux (32), la chambre annulaire (16), l'orifice (34), le tuyau (33) et l'électrovanne. Sous l'effet du ressort (22), agissant par l'intermédiaire de la rondelle profilée (21) sur la coupelle mobile (19), cette coupelle (19) est déplacée en direction de la coupelle fixe (12) et finalement appliquée contre cette dernière.
Il est à noter que le montage"flottant"de la tige (18), qui traverse librement le passage (17) et est suspendue élastiquement grâce aux deux membranes (20, 25), permet en position de fermeture l'application précise
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de la coupelle mobile (19) contre la coupelle fixe (12), en rattrapant automatiquement les jeux.