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MEMOIRE DESCRIPTIF déposé à l'appui d'une demande de
BREVET D'INVENTION formée par
Oregon Etablissement für Patentverwertung pour : "Corps de projectile" Priorité d'une demande de brevet en Autriche déposée le 3 août 1982, sous le nO A 2985/82.
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"Corps de projectile"
La présente invention est relative à un corps d'un projectile à tirer à partir d'un tube, en particulier d'un obus, comprenant une partie inférieure en métal cylindrique, qui présente une plaque de fond, et une ogive en substance synthétique qui est reliée à la partie inférieure et qui recouvre celle-ci dans la zone de liaison, la paroi externe de la partie inférieure formant pour la décharge une surface de guidage cylindrique avec laquelle la surface externe de l'ogive du projectile est en alignement.
Dans des corps de ce genre, il apparaît toujours des problèmes concernant la liaison entre l'ogive et la chemise du projectile. D'une part, cette liaison doit être suffisamment stable pour tenir bon en présence des forces qui apparaissent lors de la décharge, et d'autre part elle doit aussi être réalisée de manière totalement étanche, en particulier lorsque des substances de combat, telles que des compositions incendiaires, des compositions fumigènes, des compositions éclairantes ou des gaz de combat, etc., sont prévues comme remplissage du corps, et cela pour ne permettre ni la sortie du contenu ni la pénétration d'humidité. Par ailleurs, pour obtenir une fabrication aussi bon marché que possible du corps,
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la réalisation en deux pièces et l'utilisation de substances synthétiques pour l'ogive sont souhaitables.
La liaison a jusqu'à présent eu lieu par exemple par un vissage direct des deux parties (demande de brevet en République Fédérale allemande publiée DE-AS 1.039. 410, brevets en Autriche 220.029 et 294.632), par une fixation au moyen de vis (demande de brevet en République Fédérale allemande publiée DE-AS 1.093. 271) ou par un simple coinçage (brevet en Grande-Bretagne 975.867). Par ailleurs on a également déjà essayé de coller les deux parties de façon exclusive ou en supplément.
Suivant le brevet suisse 554.531, une douille de cartouche en substance synthétique est fixée au moyen d'une nervure en forme de bride qui est dressée à partir du fond de la partie inférieure et qui est comprimée par un outil à introduire dans la douille, la matière en substance synthétique commençant à fluer et pénétrant alors entre des saillies de maintien prévues sur la paroi interne de la partie inférieure sous la forme d'une cannelure ou analogue.
Le brevet autrichien 369.162 montre par ailleurs un projectile pour une arme à tube lisse, qui comprend un corps d'équilibrage massif, métallique, et un élément de stabilisation en vol en substance synthétique, qui est appliqué par injection sur le corps d'équilibrage métallique et qui entoure depuis l'extérieur des parties de ce dernier. Par le moulage par injection, on obtient une liaison remarquable, car le coefficient de dilatation thermique de la substance synthétique est plus grand que celui du métal, de sorte que la substance synthétique effectue un
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retrait plus important lors du refroidissement.
Un mode opératoire de ce genre ne convient cependant pas lorsque la partie métallique doit présenter une surface de guidage externe et que par conséquent la substance synthétique ne peut être appliquée que sur des faces internes. Lors du refroidissement, elle se détache de la partie métallique de sorte que la liaison, dans la mesure où elle a lieu, présente une solidité trop faible et qu'une étanchéité suffisante n'est pas obtenue.
L'invention a à présent pour but de mettre au point un corps du type cité précédemment sur lequel une ogive en substance synthétique présentant une résistance et une étanchéité suffisantes soit appliquée par injection tout en conservant une surface de guidage externe de la partie métallique.
Suivant l'invention il est prévu que la partie inférieure présente, dans la zone de liaison, des saillies de retenue qui sont dirigées vers l'intérieur et qui sont saisies par derrière par l'ogive appliquée par injection sur la partie inférieure.
Par la réalisation sur la partie inférieure métallique de saillies qui peuvent être saisies par derrière, l'ogive en substance synthétique qui est appliquée par injection se presse d'une manière connue sur les faces des saillies qui sont orientées vers l'extérieur et qui sont saisies par derrière, de sorte que ces faces réalisent une étanchéité parfaite.
Il est sans importance pour l'étanchéité que l'ogive en substance synthétique se détache des faces, orientées vers l'intérieur, des saillies et des parties
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de paroi situées entre les saillies. Simultanément, on obtient aussi une liaison solide, car l'ogive se coince entre chaque fois deux saillies de retenue.
Les saillies de retenue sont avantageusement réalisées sous une forme annulaire sur la paroi interne de la partie inférieure, deux saillies de retenue réalisées de manière identique et opposée délimitant par exemple une rainure en forme de queue-d'aronde.
Pour obtenir également, dans la zone d'impact direct des surfaces externes, un appui solide, étanche, de l'ogive sur la partie inférieure, il est en outre prévu dans une forme de réalisation avantageuse qu'une saillie de retenue soit formée par un épaulement annulaire décalé vers l'intérieur, au bord supérieur de la partie inférieure.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description donnée ci-après, à titre non limitatif et avec référence aux dessins annexés.
La figure 1 représente une vue en coupe longitudinale à travers un corps suivant l'invention d'un obus qui est introduit dans un tube de lancement.
La figure 2 représente à l'échelle agrandie la zone de liaison A de la figure 1.
Le corps du projectile comprend une partie inférieure 1 en métal, par exemple en un alliage d'aluminium, et une ogive en substance synthétique, par exemple en polystyrène. Pour le lancement du projectile, lors de la réalisation de ce dernier sous la forme d'un obus, on introduit dans un tube de lancement 3 une cartouche dans le fond de laquelle est
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introduite une charge propulsive 5. Lors de la mise à feu de la charge propulsive, les gaz de propulsion pénétrant dans la cavité 6 provoquent le lancement du projectile qui présente à cet effet, sur la surface externe de la partie inférieure, une surface de guidage cylindrique 12.
Dans la partie inférieure 1 en métal est introduite une plaque de fond 4 qui présente dans la zone centrale une ouverture qui, selon le type du remplissage du projectile introduit dans la cavité intérieure 7, reçoit une fusée percutante, une amorce incandescente, une fusée à retardement ou un élément analogue.
La zone de liaison A est représentée à l'échelle agrandie sur la figure 2. La zone de recouvrement de la partie inférieure 1 est réalisée sous une forme amincie par rapport au reste de la paroi et elle présente au total trois saillies de retenue péri- phéniques 8. Les deux saillies de retenue 8 inférieures sur le dessin délimitent latéralement une rainure annulaire 13 en forme de queue-d'aronde et la saillie de retenue la plus haute 8 est formée par un épaulement annulaire 14 décalé vers l'intérieur. L'ogive en substance synthétique 2, qui est appliquée par injection et dont la surface externe est en alignement avec la surface externe de la partie inférieure 1, saisit, par une nervure 9 en forme de queue-d'aronde, la rainure annulaire 13 et, par une lèvre 15 qui s'étend axialement, l'épaulement annulaire 14.
Par le refroidissement de la substance synthétique de l'ogive, qui présente un coefficient de dilatation thermique environ 2 à 3 fois supérieur,
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les faces de l'ogive 1 qui sont orientées vers l'intérieur se pressent contre les faces 10 orientées vers l'extérieur des saillies de retenue 8, de façon à obtenir une liaison absolument étanche, bien que, au cours du refroidissement, les faces orientées vers l'extérieur de l'ogive 2 se détachent des faces 16 orientées vers l'intérieur de la partie inférieure 1.
Des interstices annulaires 11 se forment alors entre les saillies de retenue 8.
Pour la fabrication du corps, on chauffe préalablement à une température d'environ 80 à 1000C une partie inférieure 1 en métal, par exemple en un alliage d'aluminium, et on l'introduit dans un moule de moulage par injection dans lequel l'ogive en substance synthétique, par exemple en polystyrène, est moulée par injection à une température de 220 à 260 C.
Le refroidissement ultérieur produit, à la suite du coefficient de dilatation thermique plus élevé de la substance synthétique, l'étanchéité et la liaison mentionnées entre les deux parties du corps du projectile.
Il doit être entendu que la présente invention n'est en aucune façon limitée à la forme de réalisation décrite ci-dessus et que bien des modifications peuvent y être apportées sans sortir du cadre du présent brevet.