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APPAREIL DE VIRAGE POUR LA MANUTENTION DES BOBINES.
La manutention des bobines lourdement chargées a été facilitée grandement par 1?emploi des chariots élévateurs à paletteso
Cependant pour de courts trajets,et en particulier à l'in- térieur des ateliers, on ne peut pas toujours attendre le chariot; en outre, souvent l'exiguité des lieux ne permet pas son évolution; enfin,, sur les chantiers on ne dispose pas de cet engin.
Dans beaucoup de cas,on doit avoir recours uniquement à la main-d'oeuvre. Or, si les déplacements en ligne droite d9une bobine chargée ne présentent aucune difficulté, par contre,tout changement de direction-nécessite une manoeuvre qui, avec les procédés habituellement employés,\1 est pénible et entraîne toujours une.dislocation plus ou moins importante de la bobine surtout s'il s9agit dune bobine de bois.
Ces procédés habituels consistent à bloquer brutalement une des joues de la bobine en mouvement, à 1?aide soit d9une barre., 'soit d'un sabots de façon à obtenir le ripage de l'une des joues.
Tous deux agissant par choc sont nuisibles à la conservation de la bobine. Le sabot abîme les jantes des bobines métalliques comme des bobines bois.
L9 appareil constitué par une simple barrenon seulament dis- loque les bobines bois, mais prenant appui sur les têtes de boulons ou sur les écrous des tirants. d'assemblage met ses derniers hors d'état dêtre réutilisés.
Pour les bobines en tôle emboutiela barre agit sur des en- coches prévues à cet effet-, mais le nombre de ces pièces étant toujours réduiteil arrive fréquemment qu'à Pendrait exact où l'on doit changer la
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direction de la bobine, on se trouve entre deux encoches Enfin, pour les bobines en tôle plissée, bien qu'également munies de butées de ripage, la manoeuvre est souvent faite en prenant ap- pui sur une des nombreuses nervures radiales de la joue en tôle mince, les- quelles sont fatalement cabossées, voire déchiréeso
Un procédé qui ne présente pas ces inconvénients consiste à utiliser une tige d'acier cylindrique sur laquelle la jante de l'une des joues de la bobine est poussée;
elle peut alors rouler et décrire un arc de cercle, mais ce procédé n'est utilisable que sur un sol dur et sans as- pérités, il demande, en outreune certaine habileté de la part de l'opé- rateur et des jantes de bobines en bon état.
Il existe enfin un procédé consistant à utiliser9 sur la bo- bine, une troisième joue folle, et de diamètre quelque peu supérieur à celui des deux joues normales de la bobine9ladite troisième joue permet- tant le changement de direction de la bobine par rotation de celle-ci autour du point fixe constitué par le point d'appui de cette joue sur le sol.
Ce procédé est onéreux,le dispositif étant lourd et encom- brant, de plus le trajet en ligne droite est malaisé. Si cette troisième joue folle est prévue amovible, sa mise en place est incommode.
La présente invention a pour objet un appareil simple qui, basé sur le principe de la troisième joue folle et qui consiste en un élément radial., en forme de béquille munie, de préférence en sa base, d'un socle d'appui au sol et, en un point de sa hauteur, d'une crosse venant s'engager dans le moyeu de la bobine pour lui servir de support.
Cette béquille peut, d'ailleurs, être avantageusement munie de plusieurs crosses, à des hauteurs différentes,afin de pouvoir être utilisée au virage de bobines de différents diamètres,chaque crosse constituant l'axe central de la joue imaginaire dont la béquille est l'é- lément restant.
Le dessin schématique annexé représente, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de 1?appareil de virage, objet de l'invention :
Fig. 1 est une vue en perspective d'une bobine lors de son virage, produit au moyen de cet appareil;
Fig. 2 montre en élévation une béquille, objet de l'inven- tion ; Figso 3 et 4 sont des vues respectivement en él évation et en plan par dessus, d'une variante de réalisation de cette béquille;
Figure 5 montre la mise en place de la béquille sur une bo- bine avant virage;
Figures 6,7 et 8 sont des vues respectivement de face et de côté en élévation et en plan par dessus d9une bobine pendant son vi- rage au moyen de cette béquille.
Si 1?on suppose la bobine 2 de figure 1 munie d'une joue supplémentaire 3, montée folle par rapport au moyeu de la bobine et de diamètre quelque peu supérieur à. celui de celle-ci., on conçoit aisément qu'en exerçant une.poussée sur la bobine suivant la flèche ¯4 de la fi- gure 8, on fera décrire à la joue 2a de celle-ci un arc de cercle 5 (fi- gure 8).
Le même résultat est obtenu, selon 1-'invention, si l'on ne conserve de la joue 3 qu9un seul élément radial ¯6 (figure 1) mais à la condition que ledit élément prenne appui sur le solo
Ce principe étant admis, 1-'appareil, objet de l'invention se compose d'une béquille 7 (figure 2) dont la base est munie d'un pied 8
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en forme de coupelle. A proximité de son sommet-11, la béquille 7 est mu- nie d'une crosse.2, ou mieux, comme montré en figures 3.et 4, de quatre crosses 9 placées dans des plans orthogonaux entre eux et à dés distances, par rapport au pied 8, fonction du diamètre de la bobine 2 à virer.
Les crosses 9 sont avantageusement de longueur inégale celle supérieure étant la plus courte et celle inférieure la plus longue, afin d'obtenir, sans aucune gêne, une bonne pénétration de la crosse dans le moyeu 10 de la bobi- ne ; chacune des crosses se trouve en outre, par rapport au pied d'appui 8 de la béquille sur le sol, à une distante telle que la joue correspondan- te soit soulevée de quelques centimètres par rapport au sol du côté où prend appui ladite béquille 7.
Le mode d'utilisation de cette béquille de virage est fort simples au moment d'effectuer un changement de direction,lors du chemine- ment de la bobine, la crosse 9 de la béquille 7 est engagée (comme montré en figure 5), dans le moyeu 10 de la bobine., et ladite béquille est te- nue plus ou moins écartée de la joue de la bobine suivant le rayon de vira- ge désiré; le virage étant d'autant plus marqué que. la béquille est plus proche de la joue de la bobine.
A 11'endroit choisi pour le changement de direction, on laisse la béquille prendre contact avec le sol. comme montré en figure 6 et 7 ; lajoue proche de la béquille se soulève alors et tourne autour de son axe sans avancer,cependant que 1-'autre joue continue son trajet en décrivant un 'arc de cercle ayant pour centre le point de contact de la béquille avec le sol.
La béquille doit donc être utilisée du côté du changement de direction à obtenir ,et la bobine doit être poussée par sa joue située du côté extérieur du virage.
Il est à remarquer que. l'extrémité de chacune des crosses 9 peut être recourbée vers le bas, afin quene pouvant s9agripper contre un point fixe, elle ne puisse être utilisée comme barre de ripage pre- nant appui sur une des têtes de boulons ou sur une des nervures de la bobine.
Cet appareil pour le virage des bobines présente les prin- cipaux avantages suivants - il est d'une simplicité et d'une robustesse évidentes; - il est légère car normalement réalisé en tube d'acier; - la béquille prend, par l'une de ses crosses, appui sur la bobine, dans la partie la plus robuste de celle-ci; - la béquille prend appui sur le sol, par 11' intermédiaire d9une coupelle, en forme de calotte sphérique, n9abimant pas le sol s'il est dur (ciment;, dallage, parquet),ou ne s'enfonçant pas dans celui-ci s'il s'agit d'un sol de cour ou de chantier; - il est utilisable pour le virage de bobines de différents diamètres;
- il permet le virage de la bobine à 1?endroit voulu e avec 11'amplitude désirée ce qui n9est pas possible avec les butées de ripage habituelles; - sa manoeuvre est plus simple que la manoeuvre de ripage, parce que 1-'appareil est toujours placé dans les. mêmes conditions ; - ses formes ne permettent pas de l'utiliser pour le ripage des bobines, ce qui évite de détériorer celle-ci.
Comme il va de soi, 1?invention ne se limite pas à la seule forme de réalisation qui a été décrite et représentée à titre d'exemple; elle en embrasse, au contraire toutes les variantes d'exécution; c'est ainsi notamment que : - la-béquille peut être dépourvue de la tête Il))
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- la crosse peut avoir une orientation quelconque; - une crosse unique peut être montée à coulissement sur la bé- quille et y être immobilisée à toute hauteur désirée.