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SOCIETE ANONYME DES TISSAGES LESUR.
Les cantres comportent généralement un râtelier à bobines et des 'tendeurs qui donnent aux fils la tension nécessaire à l'ourdissage.On utilise jusqu'ici deux grandes
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catégories do cantres.:
Les cantres à la déroulée, qui permettent un ourdis- sage à la vitesse de 20 à 30 mètres-minute, et au moyen desquels on peut ourdir la majorité des fils, et en partieu- lier les fils-crêpe.
Les cantres à la défilée, qui permettent un ourdis- sage de 300 à 900 mètres-minute, mais avec.lesquels on ne peut ourdir les fils-crêpe'par suite dès vrilles qui se
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forment en amont des tendeurs.
En effet, la tension des fils est, dans un centre la défilée, généralement obtenue par pincement du fil entre deux disques, ou entre deux mâchoires de forme ondulée; ,on obtient également cette tension en pinçant le fil entre une bille d'acier et la cuvette en porcelaine formant siège pour cette bille, ou en utilisant des chicanes,. mais ce procédé ne permet alors que des tensions insuffisantes. Enfin, on peut combiner le pincement et la chicane. Dans tous les cas désignés ci-dessus, le réglage de la tension se fait par frottement du fil sur la plus grande partie de sa surface.
Les inconvénients présentés par ces procédés sont multiples.Il faut tout d'abord régler séparément la tension de chaque fil,opération longue et délicate, un cantre compre- nant bien souvent plusieurs centaines de bobines. En outre, quel que soit le soin apporté à cette opération et la qualité de la main d'oeuvre employée, on n'est pascertain que la tension sera exactement la même pour tous les fils. Aux grau- des vitesses de défilée, la tension d'appel du fil devient particulièrement élevée et dangereuse et, s'i l'on veut éviter une rupture par trop fréquente des fils, on doit limiter la vitesse d'ourdissage.
Enfin on peut affirmer que c'est au pincement des fils qu'est due la formation des vrilles qui interdisent l'ourdissage des fils crêpe à la défilée. Le processus de formation, des vrilles est le suivant: la surface d'un fil fortement tendu est striée de lignes hélicoïdales qui lui donnent l'aspect d'une vis. Un examen microscopique permet de le vérifier facilement. Un tendeur qui pince le fil agit / sur lui comme un écrou fixe. Le fil se comporte comme une vis
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qui se déplace longitudinalement dans un écrou fixe; il tourne sur lui-même en imposant ainsi un supplément de torsion à la portion'de fil comprise entre le tendeur et la bobine fournisseuse.
Ce supplément de torsion s'accroît très vite et proportionnellement à la tension car le tendeur est d'au- tant plus assimilable à un écrou. que le pincement du fil est plus énergique. Le fil' réagit alors en formant une vrille 'qui lui permet de se détordre partiellement, la vrille passe à travers le tendeur et le processus se reproduit d'une façon rythmique. On pourrait évidemment concevoir. des tendeurs rotatifs qui supprimeraient cet inconvénient. Mais ceux-ci devraient, pour éviter la formation de vrilles, tourner à une vitesse sensiblement égale au produit de la vitesse linéai- re du fil par sa torsion,, soit, pour un fil tordu à raison de 1.000 tours au mètre et se défilant à la vitesse de 900 mètres à la minute ane vitesse de rotation des tendeurs de 900.000 tours/minute.
Il est ,préférable de chercher un procédé de tension supprimant tout pincement.
La présente invention remédie à ces inconvénients, et concerne un cantre à la défilée fournissant une chaîne sous tension constante, semblable pour tous les fils, et permettant d'ourdir toutes sortes de fils, y compris les fils crêpe..
Le cantre selon l'invention comporte, en combinaison, des poulies de section décroissante pour l'entraînement des fils, en nombre égal au nombre des bobines des râteliers, actionnées d'un mouvement synchrone à partir d'un organe mo- teur, des guides mobiles commandant la position des fils sur les poulies selon la tension d'appel de l'ourdissoir, et un dispositif de réglage de la vitesse de l'organe moteur tendant à compenser les fluctuations de la tension d'appel de l'ourdis-
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1 soir, de façon telle que la tension de sortie des fils du cantre demeure approximativement constante*
Selon une particularitéde l'intention,
la résistan- ce à la tension d'appel de l'ourdissoir des guides commandant la position du fil sur les poulies est déterminée à partir d'un organe de commande unique, et est la même poux l'ensem- ble de ces guides.,
Une réalisation mécanique de la présente invention pourra être avantageusement obtenue en utilisant le dispo- sitif décrit dans la demande de brevet déposée le 9 Octobre 1947 , pour : "Appareil fournisseur de fil et régulateur de tension applicable notamment aux machines à tricoter" , au nom de la demanderesse. Toutefois dans la suite de la description on considérera cet appareil comme connu seulement dans son principe, indépendamment des modifications et per- fectionnements en permettant l'application aux machines à our- dir.
D'après la présente invention, les cônes d'entraîne- ment des fils sont disposés en face des bobines sur un même arbre ou sur des arbres entraînes en synchronisme par l'in- termédiaire d'une transmission funiculaire par exemple, l'entraînement des arbres se faisant L partir d'un moteur dont la vitesse 'variable est déterminee par'la position d'une came qui dépend elle-même d'un appareil de tension monté en avant du peigne de l'ourdissoir. Les fils sont alors tendus à la fois par les étriers commandant leur position sur le cône d'entraînement et par la barre de tension de l'ourdissoir.Lors de l'arrêt de celui-ci, le déplacement de la barre de tension commande le ralentissement du moteur, selon un mécanisme qui/ sera décrit plus loin.
Inversement, la came de réglage provoque l'accélération du moteur lorsque la tension d'appel de l'our- dissoir augmente, les variations de la vitesse du moteur se
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faisant toujours vers une compensation. L'inertie des arbres supportant les cônes ne permettant pas une variation instan- tanée de la vitesse de défilée, la tension du fil provoque alors le déplacement de l'étrier sur le cône, et augmente ou diminue presque instantanément la vitesse de défilée.
D'après une réalisation mécanique qui s'est révélée avantageuse, le palier immobile non émerisé juxtaposé au cône du dispositif décrit dans la demande de brevet ci-dessus désignée a été remplacé par une gorge non émerisée, disposée en face des oeillets fixes servant de guides pour le fil, et dans laquelle ledit fil vient se disposer lors de l'enfilage.
Dès la mise en route de l'ourdissoir, le fil est placé par l'étrier sur le cône d'entraînement.
Dans une réalisation préférentielle de l'invention, les fils passent directement du cantre au peigne d'entrée de l'ourdissoir, et un arbre mobile disposé entre, deux jeux de rouleaux sur la table de l'ourdissoir permet, par l'inter- médiaire d'un dispositif de câbles de commande, de régler la vitesse de l'organe d'entraînement du cantre pour la régulari- sation de cette tension d'appel.
Selon une variante de réalisation de la présente invention, un rouleau d'appel est interposéentre le cantre proprement dit et l'ourdissoir afin d'accroître cette régula- risation de la tension, ce rouleau d'appel étant entraîné en synchronisme avec les poulies coniques du cantre pour évi- ter toute modification de la tension entre ces divers éléments.
Selon une autre variante de l'invention le rouleau mobile de l'ourdissoir est disposé dans un plan inférieur aux rouleaux fixes, dont le nombre est réduit à deux, ce qui permet,également une course plus étendue de ce rouleau mobile.
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Un dispositif de câble permet, par un système de contrepoids, de compenser toute augmentation de la tension d'appel de l'ourdissoir par un déplacement de la came commandant la -vitesse de rotation du moteur d'entraînement des éléments du centre.
La description qui va suivre, en regard des dessins annexés, étudie plusieurs réalisations mécaniques de l'appa- reil, données à titre d'exemples non limitatifs.
La fig. 1 représente un élément de cantre selon l'invention, -vu. de face.
La fig. 2 est une vue de profil de l'élément de la fig. 1 .
La fig. 3 représente schématiquement le mécanisme de synchronisation du cantre et de l'ourdissoir.
La fige 4 est une vue schématique, en élévation) d'une -variante du cantre selon ..l'invention et de la partie extrême de l'ourdissoir, certains éléments ayant été repré- sentés à plus grande échelle afin d'en faciliter la compréhen- sion.
La fige 5 est une vue de dessus, à plus grande échel- le, du rouleau d'appel interposé entre le cantre et l'ourdis- soir.
Des poulies 1, de forme générale légèrement tronco- nique, sont solidaires d'un arbre 2, par exemple fixées sur lui de façon telle que les poulies 1 soient disposées devant chaque rangée de bobines du râtelier (non représenté sur les dessins). Les poulies 1 sont émerisées, flockées ou autrement rendues rugueuses sur leur surface, sauf une gorge 3, disposée' - sur chaque poulie vers l'extrémitéde la partie la plus large, qui est lisse. La première poulie 1 de l'arbre 2 est maintenue
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@ en position au moyen d'un écrou 4 formant butée. L'arbre 2 tourne dans des paliers à rotule 5 d'un bâti 6, et une extré- mité de l'arbre 2 porte deux poulies 7 jumelées, solidaires de l'arbre 2, et maintenues par un écrou 9 formant butée.
Les poulies 1 comportent une gorge trapézoïdale pour y recevoir une courroie 8.
Un seul arbre 2 a été, à titre d'exemple, représenté en fig. 1, mais il est bien entendu que le bâti 6 porte un certain nombre d'arbres semblables, sur lesquels sont fixées des poulies 1,'et le nombre total des poulies 1 est égal au nombre total des bobines du râtelier. Une courroie 8a relie' le premier arbre 2 à une poulie 10 solidaire de l'arbre de sortie du moteur 11 (Fig.3). Par la poulie jumelée-1, les courroies entraînent tous les arbres en un mouvement synchrone à partir du moteur 11.
Au-dessus de la gorge 3 de chaque pou- lie 1 est disposé un étrier dont les branches 12 et 12a sont disposées dans un même plan -vertical, perpendiculaire à l'ar- bre 2 . L'étrier 12 a la forme d'un U renversé, et ses bran- ohes -verticales-forment une boucle et sont prolongées par deux branches recourbées 13 et 13a. L'étrier 12 est mobile par ses boucles autour d'un axe 14 , qui pivote dans des paliers conve- na bles des ailes verticales 15 de deux cornières 16 , dïspo- sées parallèlement à l'arbre 2, et fixées de part et d'autre par un moyen connu sur le bâti 6.
Les branches recourbées 13 et 13a de l'étrier sont réunies à leur extrémité par un élé- ment transversal 17,,,au milieu duquel est fixée une chaînette 18 dont l'autre extrémité s'enroule dans la gorge d'une poulie 19 sur laquelle elle est fixée. La poulie 19 est solidaire d'un arbre 20 qui pivote dans des paliers'convenables du bâti 6, et dont la position est déterminée partir d'un bouton moleté 21 entraînant un cadran gradué 22, dont la graduation se dépla- ce en face d'un repère .23 porté sur le bâti 6. L'extrémité de
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l'arbre 20 opposée au bouton moleté 21 porte une poulie sur laquelle sont enroulés quatre tours d'un câble d'acier fin.
Un ressort de rappel donne à ce câble la tension convenable.Cet te poulie et le ressort sus-désigné ne sont pas représentés sur les dessins. Un bouton de blocage 24 permet de fixer l'ensemble du dispositif à la tension voulue.
Les ailes horizontales des cornières 16, limitent dans un sens le déplacement de l'étrier 12, en formant butée pour l'élément transversal 17. L'autre position extrême est. déterminée par deux fils conducteurs 25 formant butées et dont le rôle sera expliqué plus loin.
L'étrier 12, de préférence constitué par un fil métallique du typecorde à piano, et les extrémités inférieu- res des branches verticales 12 et 12a portant des oeillets 26 , disposés, lorsque l'étrier est dans la position d'en±1- lage, en face d'oeillets fixes 27 portés par l'aile -verticale de cornières 28 disposées parallèlement à l'arbre 2, et fixées de façon convenable sur le bâti .Si.
Le dispositif de synchronisation de l'appel du fil pour l'ourdissoir et de sa fourniture par le cantre est expli- qué en regard de la fig. 3.
Les fils F fournis par le cantre de la manière qui sera décrite plus loin arrivent à la partie antérieure de la table de l'ourdissoir 29, comportant un peigne 30, des rou- leaux 31, un arbre 32,des rouleaux 33, un peigne 24 , puis l'ourdissoir. Les peignes 30 et 34 sont fixes: les rouleaux 31 et 33 peuvent être animés d'un mouvement de rotation.L'ar- bre 32 est monté fou sur un axe 35 fixé à, l'extrémité d'un levier 36 qui peut pivoter autour d'un axe 37, et dont l'autre extrémité est tirée vers le bas par un ressort spiral
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38 dont l'extrémité inférieure peut être-déplacée au moyen d'un écrou 39, ce qui permet d'en régler la tension sur le levier 36.
Entre l'axe 37 et le ressort 38, un câble souple 40 est fixé d'une part sur le levier 36, et passe d'autre part dans la gorge d'une poulie de renvoi 41, puis dans un tube de protection 42 , sur une poulie 45, et est fixé par son extrémité sur une poulie 44 solidaire d'un arbre 45 qui porte la came de réglage de la vitesse du moteur 11, cette came n'étant pas représentée sur les dessins.
Le fonctionnement du dispositif ainsi décrit est le suivant : -
Le fil en provenance du râtelier et désigné sur les dessins par la référence F, passe tout d'abord dans un oeil- leton fixe 27, puis dans un oeilleton 26 de l'étrier 12 , au- tour du cône 1, puis à nouveau dans un oeilleton 26, un oeilleton 27, le peigne 30, les rouleaux 31, l'arbre 32, les rouleaux 33, le peigne 34 et l'ourdissoir.
On supposera tout d'abord le dispositif en état de fonctionnement normal, et l'on étudiera ensuite les modifi- cations qui peuvent intervenir dans ce fonctionnement.
L'ourdissoir agit sur le fil avec une certaine tension d'appel. Cette tension va agir sur le fil!, et déterminer la position'de l'étrier 12 qui,, en état de marche, se. trouve, placé entre les deux positions extrêmes représentées en fig.l.
A .ce moment, le fil passant dans lès oeilletons -27 exerce sur les oeilletons 26 et par suite sur l'étrier 12 une certaine tension -vers le 'bas, qui dépend de la tension d'appel de l'ourdissoir. Cette tension est équilibrée par l'action de la chaînette 18. Celle-ci agit, en effet, par son poids sur l'é- lément transversal 17 et tend à faire remonter, les branches 12 de'l'étrier. On aboutit ainsi à une position d'équilibre
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pour une tension d'appel/ constante de l'ourdissoir. La résis- tance de l'étrier 12 à la tension d'appel de. l'ourdissoir est déterminée par la longueur de la chaînette comprise entre l'élément 17 et le point le plus bas de ladite chaînette.
Les actions réciproques du ressort 38, et de l'arbre 32 sur le levier 56 déterminent une position d'équilibre dudit levier, donc de l'arbre 32, par suite une position déterminée du câble 40, de la came de réglage du moteur 11 , et la -vites- se de rotation de celui-ci prend une certaine valeur.
Supposons maintenant que la tension d'appel de l'ourdissoir augmente. La tension sur les oeilletons 26 va augmenter également, et les branches 12 et 12a de l'étrier vont se déplacer vers la droite de la fig. 1. En conséquence, le fil va être entraîné pax un plus grand diamètre du cône 1, donc à une vitesse plus grande tendant à compenser l'augmen- tation de la tension d'appel de l'ourdissoir. Le déplacement de l'étrier 12 va être limité par l'accroissement de la lon- gueur de la chaînette 18 agissant sur l'élément 17, puisque cet élément va, lors du déplacement de l'étrier 12, être rame- né vers le haut.
D'autre part, l'accroissement de la tension d'appel de l'ourdissoir va déplacer l'arbre 32 vers le bas, et 'par suite faire pivoter le levier 36 autour de l'arbre 37.
Il va y correspondre un déplacement du câble 40 , et de la came de réglage du moteur, dont la vitesse de rotation va être accrue. La tension de défilée va donc, par suite de la coopé- ration de ces organes 9 être maintenue à une valeur constante*
Une variation en sens inverse de la tension d'appel de l'ourdissoir aurait automatiquement des conséquences inver- ses.
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Au démarrage , la, tension d'appel de l'ourdissoir est tout d'abord élevée, et l'arbre 32 prend la position re- présentée en traits pleins en fig. 3. On y fait correspondre l'accélération maximum du moteur, par l'intermédiaire du câ- ble 40. Au contraire, à l'arrêt, l'arbre 32 vient dans la position représentée en pointillé en fig. 3. Le câble 40 es.t alors déplacé et on fait, correspondre à cette position de l'arbre 32, par la came de réglage, l'arrêt du moteur.Les déplacements de l'arbre 32 sous l'effet des fluctuations de la tension d'appel de l'ourdissoir sont réglés au moyen du ressort 38.
Lors de l'enfilage, l'étrier est dans la position re- présentée en traits pleins en fig. 1. Les oeilletons 26 et 27 sont alors en face les uns des autres, et le fil:! est placé dans la gorge lisse 3 du cône 1. Lors du démarrage, 'l'étrier 12 place le fil sur le -cône émerisé. Lorsqu'un fil se rompt, l'étrier 12 n'étant plus retenu cède à l'action de la chaînette 18, et vient dans la position représentée en pointillé en fig. 1. Dans cette position, l'élément 17 (re- présenté en pointillé en fig. 2) vient en contact avec les conducteurs électriques 25 , ce qui provoque immédiatement, par l'intermédiaire d'un dispositif en soi connu, l'arrêt du moteur 11 et celui de l'ourdissoir.
On règle d'une même opération, à partir du bouton. moleté 21, la position de toutes les chaînettes 18, donc toutes les tensions agissant sur les étriers 12. Cette tension sera donc obtenue en une seule fois pour tous les fils du cantre.
Dans la variante de réalisation représentée schéma- tiquement sur les figs. 4 et 5, les fils F passant sur les poulies 1 sont inclinés sur leur plan vertical, pour passer dans des oeilletons 46 d'un support vertical 47, le plan,
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de ces oeilletons étant déplacé de 90 par rapport au plan des poulies, selon un la battement autour d'un axe vertical.
Afin de faciliter l'examen du dessin, on n'a représenté que deux poulies du centre, indépendamment de tous ses autres accessoires, mais il va de soi que le centre est en lui-même analogue à celui décrit en détail dans l'exemple précédent, et il estentraîne de façon semblable à partir d'un moteur électrique, non représenté sur les dessins.
Au.voisinage du support -vertical 47, et du côté oppo- sé au cantre, il est prévu deux rouleaux lisses 48 , de pré- férence en -verre, et dont 1.'axe longitudinal est perpendicu- laire au sens de déplacement des fils! passant.par les oeil- le tons 46, Les file F sont réunis entre ces deux rouleaux pour former une chaîne dont chacun des fila pase ensuite en- tre les dents d'un peigne 49 , puis sur un rouleau émerisé ou flocké 50 calé sur un arbre 51 .
En se reportant à la fjg.5 on voit que l'arbre 51 tourillonne dans des paliers convena- bles 52 portés par un bâti 53.Sur l'arbre 51 , est calé un pignon conique 54 en prise avec un pignon conique 55 calé sur un arbre 56 montd de façon pivotante dans des pa- liers 57 d'un bâti non représenté, cet arbre 56 portant une poulie 58 reliée par une courroie 59 au dispositif d'en- traînement du cantre, de manière telle que la vitesse périphé- rique du rouleau 50 soit égale à la vitesse de translation des fils afin qu'aucune tension supplémentaire ne doit intro- duite dans le dispositif.
Les fils F sont appliqués sur le rouleau émerisé 50 par un rouleau métallique lisse 60 monté t'ou sur un axe dont les extrémités sont rendues solidaires de deux leviers latéraux 61- montés de façon pivotante en 62 sur un arbre transversal soutenu vers ses extrémités par le bâti 53. Les extrémités des leviers 61 opposées à leur arti- culation sur le bâti 53 sont reliées par des ressorts spi- raux 63 travaillant à la traction audit bâti 53, de façon à appliquer étroitement la chaîner sur le. rouleau émerisé 50.
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Après-avoir subi cette tension d'appel du rouleau 50, la chaîne F parvient à l'ourdissoir à travers un peigne 30, puis elle passe sur un rouleau 31 et un rouleau 34 , après avoir été enroulé sur un rouleau 64 dont l'arbre, non représenté sur le dessin, est monté de façon coulissante selon un sens de déplacement -vertical, 'afin de permettre la com- , ¯ pensation des tensions, d'une manière qui sera décrite en détail plus loin.Le cylindre 64 est très léger, et de pré- férence en aluminium et magnésium, afin de diminuer l'iner- tie du système en augmentant sa sensibilité et l'accélération -obtenue.
Les deux rouleaux 51 et 34 sont montés de façon pivotante,sur la table 29 de l'ourdissoir, de la même manière que dans l'exemple précédent, Un câble souple 65 , dont une extrémité est rendue solidaire en 66 du rouleau 64 , passe par sa partie médiane sur une poulie 67 supportée par la table de l'ourdissoir, et son eutre extrémité porte un con- txepoids 68 , dont la masse équivaut sensiblement au poids du rouleau 64 en lui faisant équilibre.
Un câble souple 69, dont une extrémité est rendue également solidaire du rouleau 64 passe sur une poulie 70, de la manière représen- tée en fig. 4 pour pêtre pincée sur une seconde poulie 71 de plus grand, diamètre, qui commande la came réglant la vitesse d'entraînement du moteur électrique actionnant le cantre. La poulie 71 est double ou simplement à double gorge, et un autre câble 72 , pincé par l'une de ses extrémités sur une seconde poulie, est enroulé sur une poulie 73 supportée par un flasque 74 du bâti 53, l'autre extrémité du câble portant un contrepoids 75.
Le fonctionnement du dispositif qui vient d'être décrit est le suivant :
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Dans cette description;, on s'attardera principale- ment aux éléments se différenciant de ceux décrits dans l'exemple précédent, sans s'attarder au fonctionnement étudié.
A l'arrêt, le rouleau 64 se trouve dans sa position inférieure, au proche voisinage de la poulie 70. La masse du rouleau 64 est alors équilibrée par le contrepoids 68 , et la tension de la chaîne F est compensée par le contrepoids 75, qui est également dans sa position inférieure, la posi- tion de la poulie 71 étant alors telle que la came de com- mande du moteur est elle-même en position d'arrêt. Lorsqu'on commande le démarrage de 1'ourdissoir, cet appel de l'ourdis- soir provoque une tension du fil qui cause le déplacement vers 7.e haut du rouleau 64.
Ce déplacement provoque, par l'intermédiaire du câble'6¯9, le picotement de la poulie 71, à rencontre de l'action d'équilibre du contrepoids 75, et par conséquent le pivotement de la came de commande qui pro- voque la mise en marche du moteur électrique et l'entraîne- ment en synchronisme des poulies 1 du cantre et du rouleau émerisé¯50, de la manière qui a été décrite ci-dessus. Lors du fonctionnement du dispositif, le rouleau 64 demeure, en se déplaçant très légèrement, au voisinage de la position représentée sur la fig.
4 chaque déplacement de ce rouleau 64 provoquant par l'intermédiaire du câble 69 un léger pivotement de la poulie 71 et réglant ainsi automatiquement la vitesse du moteur électrique d'entraînement afin de com- penser tout changement dans la tension d'appel.' On remarquera en outre que l'interposition du rouleau 50, dont la vitesse d'entraînement est directement sous la commande du moteur électrique, permet d'obtenir une tension encore plus régu- Hère.
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Il est bien entend que, sans sortir du cadre de l'invention, on pourra apporter des modifications à la réa- libation qui vient d'être décrite.
C'est ainsi que l'on peut par exemple n'utiliser qu'un arbre 2 pour plusieurs rangées de bobines, la condi- tion nécessaire étant seulement d'avoir autant de cônes que de bobines.On peut également régler la longueur agissante des chaînettes par déplacement des arbres de fixation desdi- tes chaînettes à partir d'une crémaillère. Lorsqu'on est ap- pelé à utiliser sur un même cantre des fils de différentes grosseurs, on peut utiliser des chaînettes dont les éléments sont de'poids croissant à partir de l'étrier. Un faible déplacement vers le bas de la chaînette donnera ainsi une augmentation suffisante de la tension. Lorsqu'on utilise des fils assez grps.
On pourra utiliser en combinaison avec les éléments décrits ci-dessus, le cône et l'étrier du dispositif décrits dans la demande de 'brevet déposée' le 9. Octobre 1947 au nom de la demanderesse, pour "Appareil fournisseur de fil et régulateur de tension applicable notamment aux machines , à tricoter".
A titre 'de variante, les chaînettes pourront être remplacées par un poids roulant ou glissant sur les branches 13 de l'étrier, en déterminant la position de ce poids à l'aide d'une fourchette de guidage. Toutes les fourchettes de guidage seraient alors montées sur des arbres communs qui pexmettxaient de régler la tension de tous les fils du cantre par une seule manoeuvre.
Enfin on peut remplacer le moteur à vitesse varia- ble par un moteur avec variation de vitesse, celui-ci étant commandé par un organe analogue à celui qui commandait la came du moteur à vitesse variable.