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BREVET D'INVENTION SOCIETE ANONYME DES TISSAGES LESUR.
31 rue Saint Augustin, Paris - France
La présente invention vise un appareil fournisseur de fil et régulateur de tension applicable notamment aux machines à tricoter à. mouvement continu ou discontinu.
On sait que les aiguilles des machines à tricot cueilli appellent le fil soit d'une manière continue (métier circulaire), soit d'une manière discontinue (métiers rectilignes) .Dans le premier cas, le fil est fourni le plus souvent d'une,manière active c'est-à-dire indépendante de la traction ou de l'appel du fil par les aiguilles, au moyen d'un dispositif usuel connu appelé fournisseur de fil. Ce dispositif usuel consiste en deux roues dentées à longues dents engrenant l'une dans l'autre. La rotation des roues est synchronisée avec celle du métier et l'engagement plus ou moins accentué des dents les.unes dans les autres permet de fournir aux aiguilles une quantité de fil déterminée.
Dans le
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second cas, le débit du fil est passif, c'est-à-dire qu'il est soumis uniquement à la traction ou rappel exercé sur le fil par la marche des aiguilles.
La fourniture active a un résultat supérieur à la four- niture passive, en particulier lorsque la machine tricote soit des fils fragiles, soit des fils fortement tordus et ayant tendan- ce à se vriller. On sait, en effet, que les vriller se produisent généralement pour la reison suivante :- Pour donner au fil la tension nécessaire, on le pince entre deux organes tendeurs, habituellement entre deux disques. Mais un fil très tordu se comporte à la manière d'une vis et les deux disques qui le pincent agissent à la façon d'un écrou.. Ainsi, lorsque le fil est tiré, il tourne sur lui-même et subit une torsion supplémentaire qui engendre la formation de -vrilles. On peut parfois remédier à cet inconvénient en remplaçant le pincement par un circuit en chica- nes.
Le frottement nécessaire à la tension n'a alors lieu que sur une portion de la circonférence des disques et le phénomène d'écrou ne se manifeste plus, le fil ne pouvant plus tourner sur lui-même. Malheureusement, le plus souvent, la tension ainsi obtenue est insuffisante.
La présente invention concerne un appareil fournisseur de fil et régulateur de tension, étudié pour fonctionner sur les métiers de bonneterie rectilignes à mouvement alternatif, mais pouvant également fonctionner sur les métiers circulaires à mouvement continu.
Le premier but de cet appareil est de débiter du fil de façon active, selon la définition donnée plus haut, à une vitesse variable, la tension étant réalisée sans pincement du fil, ni trajet en chicanes de celui-ci, le débit s'arrêtant automati- quement quand les aiguilles n'appellent plus, le fil n'ayant plus tendance à se vriller même s'il est très retordu.
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Cet appareil comprend essentiellement une poulie unique à section décroissante (avantageusement tronconique) animée d'un mouvement de rotation synchronisé ou harmonisé avec celui du métier à alimenter en fil, cette poulie se prolongeant à son extrémité la plus petite par un manchon immobile, un étrier pivotant muni de deux barbins guidant le fil passant autour de la poulie, un système d'équilibrage de l'étrier lui permettant de prendre des inclinaisons variables suivant la tension d.'appel du fil, enfin deux guide-fils fixes placés respectivement en amont et en aval desdits barbins de part et d'autre de la poulie.
Le dessin schématique annexé représente, à titre d'exemple, illustratif mais non limitatif, un des modes d'exécution mécaniques possibles mais très simplifié de cet appareil.
La fig. 1 est une vue en élévation de cet appareil mon- trant l'étrier dessiné en traits pleins en position de marche et dessiné en traits mixtes en position de repos, la plaque avant étant supposée omise.
Le fig. 2 est une vue en plan de cet appareil, montrant l'ensouple sur laquelle s'enroule le fil.
La fige 3 est une vue en coupe de la poulie tronconique à la hauteur de l'endroit où elle est sanglée par le fil en cours d'enroulement sur l'ensouple réceptrice.
Comme on le voit au dessin, cet appareil comporte une poulie unique constituée par un corps de révolution 1 de forme sensiblement tronconique. Cette poulie 1 a une surface rugueuse (par exemple émerisée) et se prolonge au delà de sa petite base et sans rebroussement par un embout ou manchon cylindrique 2 cen- tré sur un arbre 3 tournant dans des paliers 4 et 5 supportés dans le bâti pourvu de montants 6 et 7. Ceci assure le centrage de la poulie 1 au cours de sa rotation.
La surface externe de l'embout cylindrique 2 de la poulie 1 est lisse et se raccorde sans ressauts à celle du corps tronco- nique de cette poulie 1, de façon que le fil! puisse passer sans
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obstacle de la surface rugueuse de cette poulie 1 à la surface lisse de l'embout cylindrique 2.
La poulie 1 est animée d'un mouvement de rotation par un moteur M à vitesse réglable. Dans l'application du principe aux différents métiers à tricoter, cette poulie aéra liée au métier par un mécanisme capable d'assurer le synchronisme des mouvements de la poulie et du métier. La liaison mécanique sera d'un type approprié au métier considéré. Cette liaison mécanique n'est pas représentée ici car elle ne fait pas partie en soi de l'invention.
Un étrier guide-fil 8 à branches croisées formant une fourchette 9 est disposée de manière à pouvoir prendre une incli- raison variable sur un axe 10. La fourchette 9 porte deux barbins fixes opposés 11 et 12 pour le passage en croix du fil F. Le bras mobile de l'étrier 8 constitué avantageusement par un fil métallique du type corde à piano peut osciller sur son axe 10 et se prolonge au delà. de ce pivot, par une partie coudée 8a. Une chaînette métallique 13 est fixée, d'une part, à l'extraite de la partie coudée 8a de l'étrier pivotant 8 et, d'autre part, à une roulette à gorge 14 qui permet d'enrouler la chaînette 13 sur elle-même ou de la dérouler par rapport à un axe 15 portant à son extrémité un bouton moleté 16,
de façon à faire varier la longueur de la partie comprise entre l'extrémité d'accrochage de la chaînette sur la partie coudée oscillante 8a de l'étrier 8 et la partie pendante la plus basse de cette chaînette. C'est en faisant varier cette longueur à l'aide du bouton 16 qu'on règle la tension du fil- -.
Lorsqu'il s'agit d'un métier de bonneterie utilisant un grand nombre de bobines (comme c'est le cas pour un métier de type Cotton) toutes les. chaînettes 13 correspondant respectivement aux bobines s'enroulent sur un axe unique 15 et une seule manoeu- vre du bouton 16 permet de régler la tension du fil de toutes les bobines, avec la certitude que ces diverses tensions seront égales.
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Le fil ' ve.ant d'une .o')ine four;iisseuse convenable (non représentée ) traverse un oeillet fixe 17 encastré dans une plaque 18 fixée latéralement à la poulie tronconique 1 entre les montants 6 et.7 du bâti.
Le fil traverse ensuite le barbin 11 monté d'un côté de la fourchette de l'étrier pivotant 8, fait le toux de la poulie tronconique 1, traverse le barbin 12 monté de l'autre côté de la fourchette, puis un oeillet fixe 19 encastré dans une plaque 20 placée symétriquement à la plaque 18 de l'autre côté de la poulie tronconique 1 et fixée entre les montants 6 et 7 du bâti. Le fil! passe ensuite dans un oeillet,21 encastré dans une plaque 22 et s'enroule sur un organe d'en-vidage 23 actionné par un arbre 24 entrainé par un moteur M' à vitesse réglable, de façon à permettre d'imiter ici.les fluctuations de l'appel du fil dans un métier à tricoter rectiligne.
La vitesse de rotation de la poulie 1 est calculée pour que la vitesse tangentielle de sa circonférence moyenne soit égale à la vitesse moyenne d'appel du fil. Si le débit du fil 3 augmente, les longueurs de fil 17-11 et 12-19 ont tendance à diminuer, et l'étrier 8 s'incline vers la gauche de la figure. De ce fait, le fil s'enroule sur une région de plus grand diamètre de la poulie. Le débit augmente alors automatiquement et l'étrier 8 se stabilise dans une nouvelle position. Si, par contre, le débit du fil diminue, les longueurs 17-11 et 12-19 augmentent et l'étrier 8 s'incline dans la direction correspondant à une diminution de débit.
Lorsque le guide-fil du métier arrive à fond de course, le débit devient nul, et comme la poulie 1 continue à tourner en appelant du fil, l'étrier 8 s'incline vers le sommet du cône (c'est-à-dire vers la droite dans le dessin)pour déposer le fil sur la partie 2 dont la surface est lisse et fixe.
La surface de révolution de la poulie tronconique 1,, depuis sa base jusqu'à la section a-b est avantageusement émerisée,
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de façon à éviter tout glissement du fil capable de provoquer la formation de 'vrilles. Au contraire, la partie comprise entre la section a-b et le manchon 2 ainsi que la surface de ce dernier, sont parfaitement lisses.
Lorsque l'étrier 8 s'incline, la branche 8a s'abaisse et la longueur de la partie pendante de la chaînette 13 diminue, ce qui a pour effet de diminuer.la tension du fil F. On peut compenser cette diminution par l'action de masselottes (non représentées) fixées sur les prolongements des branches de l'étrier 8. Il est facile de calculer le poids à donner à chaque masselotte en fonction du poids au centimètre de la chaînette 13 et des longueurs des branches de l'étrier 8. Le problème admet une solu- tion si la longueur de l'étrier est assez grande, par rapport à la longueur de la poulie tronconique pour que l'angle dont s'in- cline l'étrier 8 soit toujours assez petit et qu'on puisse con- fondre le sinus et l'arc.
De toute façon, il faut que l'étrier 8 soit assez long pour que, dans la position correspondant au repos du fil sur le manchon cylindrique 2, le barbin 12 ne se trouve pas trop loin au-dessus de la poulie tronconique 1.
La réalisation mécanique ici schématisée n'est pas exhaustive des possibilités offertes par l'invention. De nombreu- ses variantes sont possibles. C'est ainsi que la poulie tronconique peut être disposée non plus horizontalement mais -verticalement, sa petite base étant placée -vers le bas, les oeillets fixes 17 et 19 étant placés plus haut non loin de sa grande base. En pareil cas, l'étrier 8 peut être remplacé par un dispositif à poids réglable coulissant sur une glissière parallèle à. la paroi de le poulie. Cette disposition peut être avantageuse dans certains cas, par exemple pour diminuer l'encombrement, Mais il faut, en pareil cas, supprimer la chaînette dont le rôle est rempli par un autre organe.
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Il doit être entendu en outre que l'appareil décrit est une schématisation des possibilités de l'invention. C'est de cet appareil qu'on peut partir en vue des applications particulières aux métiers de bonneterxe et en particulier aux tricoteuses rec- tilignes, métiers Cotton et autres machines à tricot cueilli.
REVENDICATIONS
1.- Appareil fournisseur de fil et régulateur de tension applicable notamment aux machines à tricoter à mouvement continu ou discontinu, caractérisé en ce qu'il comprend essentiellement une poulie unique à section décroissante animée d'un mouvement de rotation synchronisé ou harmonisé avec celui du métier à ali- menter en fil, cette poulie se prolongeant à, son extrémité la plus petite par un manchon immobile, un étrier pivotant muni de deux barbins guidant le fil passant autour de la poulie, un sys- tème d'équilibrage de l'étrier lui permettant de prendre des inclinaisons variables suivant la tension d'appel du fil, et, deux guide-fil fixes placés respectivement en amont et en aval desdits barbins de part et d'autre de la poulie.