<Desc/Clms Page number 1>
Perfectionnements au traitement des fibres de jute, de chanvre et autres similaires.
@ La p ré sente invention a trait au traitement de fibres de jute, de chanvre et autres d'une nature plus ou moins dure, et elle est également applicable à bien des égards à diverses qualités de lin, en particulier à celles qui sont partiellement débarrassées des matières ligneuses ;
elle s'applique également à la soie, la soie artificielle, la ramie et les fibres analogues, et elle a pour objet de prévoir un nouveau procédé, et une nouvelle construction ou combinaison d'appareils, pour le traitement des dites fibres avant qu'elles soient préparées pour la filature, ce procédé per- mettant d'éliminer certaines phases des procédés actuellement en
<Desc/Clms Page number 2>
usage, ainsi que de réduire la période de temps nécessitée par d'autres phases, et de permettre enfin d'employer des matières beaucoup plus grossières pour le même "numéro" de fil, tout en réalisant cependant une production notablement perfectionnée.
Dans le traitement des fibres de jute adopté jusqu' ici, les fibres, après qu' on a ouvert les balles de jute, sont fréquemment passées entre des rouleaux dans le but de soustraire les tiges de jute à l'état de compression dans lequel elles ont été mises pour les expédier depuis leur contrée d'origine. On fait ensuite passer les fibres entre un grand nombre de rouleaux chargés, à cannelures hélicoïdales, servant à ramollir les fibres ; on emploie jusqu'à soixante paires de ces rouleaux ou plus, et pendant que les fibres sont soumises à ce traitement, on les arrose ou on les graisse au moyen d'huile ou d'un mélange d'huile et d'eau.
Les fibres sont ensuite cardées en deux opérations, comprenant d' abord un cardage grossier et ensuite un cardage plus fin, où les fibres sont d' a-- bord, comme on dit " brisées " et ensuite " finies " dans des car- des distinctes. Les fibres doivent être mises en écheveaux ou en balles, entre ces deux cardes, etrester dans cet état pour passer de l'une de ces machines à l' autre. Les fibres sont alors à l'état voulu pour être préparées, et pour subir ultérieurement le trai- tement de filature.
La présente invention consiste à soumettre les fibres d'abord a un court traitement en les faisant passer entre des paires de rouleaux à grosses cannelures hélicoïdales, et ensuite à un trai- tement plus long entre les rouleaux droits et à cannelures plus fines, certains de ces derniers rouleaux ayant un mouvement de roulement ou d'oscillation par rapport à d'autres, et ce traite- ment entre rouleaux provoquant sur les fibres un frottement qui les ouvre et les ramollit, l'action des rouleaux servant également a friser ou gaufrer les fibres.
Les fibres sont généralement soumises a l'action d'une substan- ce lubrifiante, telle que l'huile et l'eau, en injectant cette substance, de préférence tout à fait au commencement du traitement,
<Desc/Clms Page number 3>
ou bien à une phase quelconque des traitements d'ouverture et de ramollissement des fibres, mais les fibres telles que le lin ne né- cessitent pas l'emploi de substances lubrifiantes. Finalement les fibres, après leur premier traitement pour les ouvrir et les ramol- lir sont soumises à un procédé combiné de sérançage, de cardage et d de peignage, ou à une ou deux de ces opérations seulement, l'opéra- tion ou les opérations qui peuvent être éliminées dépendant de la matière que l'on 'emploie.
Le procédé peut être de préférence un pro- cédé continu, mais il peut aussi être interrompu, si on le désire, entre les opérations d'ouverture et de ramollissement, et l'opéra- tion de sérançage
L'invention comporte également des appareils pour la mise en pra- tique de la méthode ci-dessus, qui seront décrits ci-après en se référant aux dessins annexés, qui représentent ces appareils en dia- grammes, et dans lesquels :
Fig. 1 et 2 sont respectivement une élévation latérale et un plan de la machine initiale pour ouvrir et friser les fibres
Fig. 3 est une élévation latérale d'une machine combinée à sé- rancer, carder et peigner les fibres, associée avec une unité fina- le isolée de machine à ouvrir et friser les fibres ;
Fig. 4 est une vue en plan de la machine représentée à la fig.3
Fig. 5 et 6 sont respectivement une vue latérale et une vue en plan des engrenages employés dans la machine à ouvrir et friser les fibres représentée aux fig. 1 et 2
Suivant la présente invention, et en se référant aux fig.
1 et 2, et 5 et 6 des dessins, les fibres sont d'abord traitées dans une machine A similaire a celle décrite ci-dessus pour les ramollir, c' est à dire qu'elles sont alimentées, par exemple au moyen d'un transporteur 1, par une paire de rouleaux d'entraînement à cannelu- res droites 2, entre des paires de rouleaux 3 à grosses cannelures hélicoïdales, qui peuvent être chargées par des ressorts, le pas hélicoïdal des rouleaux successifs étant inverse, comme c'est re- présenté à la figure 2.
Ces rouleaux agissent pour ouvrir, ramollir
<Desc/Clms Page number 4>
et friser les fibres, et, en vue de la phase suivantedu procédé qui sera décrite ci-après, ce premier traitement peut ne comporter qu'une période très courte, c'est à dire qu'on peut n'employer qu'ur petit nombre de ces rouleaux hélicoïdaux pour ce traitement, six paires seulement étant représentées dans les dessins.
A mesure que les fibres quittent le dernier de ces rouleaux 3 a cannelures hélicoïdales, elles sont alimentées, par exemple par une paire de rouleaux 4 à cannelures droites, directement à une autre section B de la machine à ouvrir, ramollir et friser les fi- bres, qui sera désignée ci-après, pour être plus bref, sous le nom "d'oscillateur", et qui comprend un bâti droit 5 portant un certain nombre de paires de rouleaux droits 6,6a, à cannelures assez fines, seize de ces paires de rouleaux étant représentées aux dessins, mais le rouleau supérieur de chacune de ces paires est disposé pour exécuter un mouvement d'oscillation ou de roulement autour du rouleau complémentaire de la paire.
Ce mouvement peut être obtenu d'un grand nombre de manières, mais une méthode ap- propriée consiste à monter les rouleaux supérieurs 6a dans des bras oscillants 7 qui pivotent autour des axes 6b des rouleaux inférieurs 6, les queues 8 de ces bras oscillants 7 étant accou- plées entre elles par une ou plusieurs barres 9 de telle sorte qu'elles se meuvent toutes à l'unisson, et un mouvement de va et vient étant imprimé à ces barres par des excentriques 10, des ca- mes ou un mécanisme analogue. Les rouleaux supérieurs sont forte- ment chargés, par exemple par des ressorts 11 dans le but d'exer- cer une pression considérable sur les fibres qui passent entre les rouleaux.
Les rouleaux inférieurs tournent continuellement et un mouvement de rotation dans des directions opposées est communiqué des rouleaux inférieurs aux rouleaux supérieurs par l'intermédiai- re des cannelures.
Les engrenages servant à la commande de toute la série de rou- leaux des appareils A et B sont représentés aux fig. 5 & 6, et sont disposés de telle sorte que les rouleaux 6, 6a tournent légè-
<Desc/Clms Page number 5>
rement plus vite que les rouleaux 3, dans le but d'exercer une légère action de traction sur les fibres, dans leur passage de l'appareil A à l'appareil B ; d'autre part, les rouleaux de l'appa- reil B peuvent être disposés en deux sections ou groupes, les rou- leaux du second groupe étant entrainés à une vitesse légèrement plus grande que ceux du premier groupe, dans le même but.
Dans les dites fig. 5 & 6, les rouleaux 3 sont entrainés par un arbre principal 12 par l'intermédiaire d'un pignon d'angle 15, d'un ar- bre 14 et d'un autre pignon d'angle 15, ce dernier commandant deux trains d'engrenages 16 et 17, le train 17 se trouvant alternative- ment à des extrémités opposées des axes des rouleaux. Le premier groupe de rouleaux 6 est aussi commandé à partir de l'arbre 12, par des trains d'engrenages 18,19,20 et 21 , ce dernier porté par les axes des rouleaux 6. Le second groupe de rouleaux 6 est entrainé par des trains d'engrenages semblables 22,23,24 et 25,à partir d'un arbre 26 lequel, à son tour, est commandé à partir de l'arbre 12 par un engrenage d' angle 27, 28 et un arbre 29.
A un moment quelconque, ou à plusieurs moments, au cours du traitement pour ouvrir, ramollir et friser les fibres, ces fi- bres peuvent être soumises 1' action d'une substance lubrifian- te, telle qu'un mélange d'huile et d'eau. Dans la figure 1, cette application de lubrifiant est représentée comme se produisant'tout au commencement du traitement, c'est à dire à l'entrée de"l'os- cillateur" B, le mélange étant contenu dans un récipient 30 d'où il est fourni, par une conduite 31 à un dispositif d'arrosage ap- proprié 32.
Le lubrifiant est appliqué, par arrosage ou injection, au travers d'un ou plusieurs ajutages relativement petits, ou organes similaires: Cette application de lubrifiant peut également se faire entre la première série de rouleaux hélicoïdaux et la pre- mière partie des opérations d'ouverture et de gaufrage ; ou encore, Entre la première et la seconde série de rouleaux pour l'ouverture des fibres ; ou encore, avant que les fibres pénètrent entre les
<Desc/Clms Page number 6>
rouleaux hélicoïdaux, ou en un quelconque de ces endroits, en plu- sieurs ou en tous, ou en un autre point quelconque convenable au cours du procédé d'ouverture, de ramolissement et de gaufrage.
Un ou plusieurs de ces dispositifs injecteurs ou d'arrosage peuvent être supportés par la conduite 31, venant du récipient 30 ou autre récipient pour le lubrifiant, qui peut être chauffé à la tempéra- ture voulue, et être sous pression, par exemple en plaçant le réci- pient suffisamment haut pour produire une hauteur de chute considé- rable, ou' en produisant cette pression par une pompe ou compresseur, ou par un fluide comprimé tel que l'air. Les moyens employés pour produire une pression ne fonctionneront que lorsque la machine est en service.
L'avantage obtenu pas l'application de la substance lubrifiante directement sous pression sur les fibres consiste en ce que cette substance est convenablement disséminée et est obligée de pénétrer dans les fibres à mesure de leur passage, ce qui aide sensiblement à l'action des séries de rouleaux par lesquels ces fibres sont traitées.
On peut employer diverses formes de dispositifs d'arrosage ou d'injection de lubrifiant, par exemple un dispositif unique pourvu de trois ajutages ou équivalents, celui qui se trouve au milieu étant dirigé directement sur les fibres, et les deux latéraux étant inclinés latéralement de manière à. couvrir la surface entière des fibres passant dans la machine ; ou bien encore, on peut considérer comme plus avantageux d' employer une série de dispositifs ayant deux ajutages, ou trois, ou plus, pour couvrir la surface entière, ou bien encore on peut adopter une disposition quelconque appropriée, répondant aux conditions ou aux exigences particulières du cas con- sidéré.
Les mouvements d'oscillation ou de roulement des rouleaux supé- rieurs 6a de"l'oscillateur" B produisent une action de frottement qui, combinée avec l'application du lubrifiant telle qu'elle vient d'être décrite, continue à ouvrir et à ramollir les fibres %CI, un de-
<Desc/Clms Page number 7>
grétrès marqué au--delà de celui déjà réalisé par les rouleaux 3, et qui, tout en maintenant les fibres à l'état long à pour effet de briser toute écorce ou matière ligneuse qui s'y trouve, et effectue une subdivision partielle, en rendant ainsi les fibres très flexi- bles et susceptibles d'être facilement subdivisées ultérieurement, au cours des opérations de sérançage, de cardage et de peignage qui seront décrites plus loin.
Les fibres traitées à la manière décrite ci-dessus peuvent être amenées , la machine à sérancer, carder et peigner après être sorties de l'appareil B, par exemple en passant sur le transporteur
33, représenté à la figure 1, pour aller directement à la dite machine à sérancer, carder et peigner, ce qui constitue un procédé continu sans interruption à une phase quelconque ;
ou bien, les fibres peuvent être envoyées à d'autres "oscillateurs" C ( figure 3), qui peuvent être au nombre de deux, les fibres passant au travers de chacun d'entre eux pour se rendre à une machine à sérancer, car- der et peigner, distincte D appartenant , chacun des dits " oscil- lateurs ", ou bien encore, "l'oscillateur" unique long B peut être remplacé par deux "oscillateurs" C,placés côte à côte, prenant les fibres directement de l' appareil A à rouleaux hélicoïdaux,étant entendu toutefois qu'il ne faut qu'une seule opération de sérançage, cardage et peignage pour chaque charge de fibres fournie par "l'os- cillateur" ou les "oscillateurs"suivant le cas, au lieu de l'opéra- tion double ou multiple considérée jusqu' ici comme essentielle.
Dans un oscillateur C de ce genre, les rouleaux 6, 6a sont montés et entrainés comme précédemment, les mêmes caractères de référence étant employés pour désigner les parties similaires, mais il est avantageux, lorsqu'on emploie cet "oscillateur", ou ces "oscilla- teurs" additionnels, que les rouleaux de ceux-ci soient entrainés à une vitesse légèrement plus grande que ceux de l'appareil"oscila- teur" précédent A, et aussi, dans tous les cas, que les rouleaux 6, 6a soient pourvus de cannelures de pas progressivement plus fin, vers l'extrémité de débit, comme représenté à la figure 4, de manière à
<Desc/Clms Page number 8>
rendre les fibres aussi flexibles et aussi exemptes de subs- tances dures ou ligneuses que possible.
La machine unique D à sérancer, carder et peigner, peut être d'une manière générale, d'un modèle ordinaire ou conven- tionnel en ce qui concerne les divers appareils d' entraîne- ment et de débit. Cette machine comprend, par exemple, le cy- lindre 34 auquel les fibres venant de"l' oscillateur" sont fournies par un transporteur denté 34a, et le rouleau d'en- trée usuel 35, et la machine comporte un nombre approprié de paires de rouleaux "arracheurs" ou "travailleurs" 36,37 une seule de ces paires étant représentée à le. figure 3.
Dans de nombreux cas, on peut se passer de ces rouleaux "ar- racheurs" et "travailleurs" et la machine D peut être em- ployée avec ou sans ces rouleaux, et seulement avec les rou- leaux peigneurs qui seront décrits ci-après .
La machine D est pourvue, ou bien est modifiée par l'introduction d'un ou plusieurs rouleaux peigneurs, ou de paires de ces rouleaux 38,38a qui peuvent ou bien être placés directement derrière les rouleaux "arracheurs" et "travail- leurs", comme représenté, lorsque ces rouleaux esistent, ou bien après le rouleau d'entrée, ou dans uneautre position quelconque convenable. Les rouleaux peigneurs en question tournent en sens inverse des rouleaux "arracheurs" et les che- villes ou dents de ces rouleaux peigneurs peuvent être pla- cées suivant un angle approprié, mais de préférence en regar- dant en sens inverse de celui dans lequel les rouleaux pei- gneurs tournent ; ou bien encore, les rouleaux peigneurs peu- vent être entraînés dans la direction opposée, les chevilles étant placées de la même manière.
Ces rouleaux ont pour ef- fet de peigner, de lisser et d'assurer le parallélisme des fibres, ainsi que d'enlever la poussière et autres impuretés, et de redresser les fibres courtes qui pourraient se présen- ter, et les fibres redressées reviennent sur le cylindre 34,
<Desc/Clms Page number 9>
étant enlevées par le rouleau 39 et,dans la réalisation représentée, entraînées ensuite au travers de rouleaux 40,41 pour descendre ensuite le long d'un guide 43,pour arriver 'à une forme conventionnelle de banc d'étirage tournant E.
Les rouleaux de peignage 38,38a sont placés de préférence a une distance appréciable de la position d'entrée, dans le but de maintenir la longueur des fibres traitées, suivant la nature des fibres et le but auquel elles sont destinées. A la suite de ces rouleaux lisseurs et peigneurs, on peut pré- voir, si c'est nécessaire, d'autres rouleaux "travailleurs" et "arracheurs" ou, dans d'autres cas, on peut se passer de tous ces rouleaux.
La matière sortant de cette machine peut être divisée en deux parties, passant à droite et à gauche dans des récipients séparés, ou bien elle peut être fournie dans son ensemble telle qu'elle est produite par le rouleau
3µ de la machine, et passée ensuite au travers du banc'- d'é- tirage E, pour sa division à droite et à gauche, le boudin ainsi produit étant prêt a être traité dans la machine à préparer.
Le transfert des fibres de "l'oscillateur" au cardeur peut être exécuté à la main ou automatiquement, ce dernier mode de transfert étant utilisé dans la réalisation repré- sentée. Ainsi, si l'on adopte un entraînement automatique, il estpossible d'établir un procédé continu et de faire de l'installation une unité complète par elle-même , qui, en pratique, n'occupera pas, en ce qui concerne ses dimensions longitudinales, plus d'espaceqd'un appareil unique de ramol- lisement des fibres tel qu'il a été employé jusqu'ici ;
on réduit ainsi considérablement l'encombrement, et on effectue une économie de prix de revient, particulièrement par l'éli- mination de la carde finisseuse, et on produit par cette opération, par un sérançage et peignage unique, une fibre beaucoup plus longue qui est plus facile a filer lorsqu' elle
<Desc/Clms Page number 10>
atteint le métier à filer, et qui donne un fil plus fort.
En résumé, il résulte de la description qui précède, que la présente invention comporte un procédé radicalement per- fectionné et économique consistant premièrement en ce que le produit obtenu est une fibre beaucoup mieux appropriée à présenter à l'opération de sérançage, de cardage et de pei- gnage en un temps pratiquement égal, cette fibre ayant été mieux ramollie et ouverte dans une large mesure ;
deuxième- ment en ce que les fibres sont brisées et subdivisées, et les racines facilement enlevées dans une machine simple tout en maintenant la longueur voulue des-fibres ; et troisième- ment, en ce qu'il n' y a qu'une seule opération combinée de sérançage, cardage et peignage, dans laquelle les fibres sont d'abord ramollies et peignées, indépendamment de la sub- division ultérieure effectuée par le mécanisme cardeur ordi- naire, la longueur des fibres étant considérablement plus grande que celle des fibres produites par la méthode ordinai- re. En d'autres termes, par cette méthode, ainsi que cela a été expliqué plus haut, le fil, de quelque matière qu'il soit fait, sera beaucoup meilleur et plus fort.
Revendications.
**ATTENTION** fin du champ DESC peut contenir debut de CLMS **.