<B>Procédé d'étirage d'une nappe de fibres</B> discontinues <B>et machine pour la</B> mise <B>en</B> aeuvre <B>du procédé</B> On sait que pour la réalisation de fils tex tiles à partir de fibres naturelles disconti nues, telles que le coton, la laine et autres fi bres analogues, on part de rubans de fibres que l'on étire jusqu'à atteindre une mèche de faible section qui est ensuite tordue pour donner le fil.
Dans ce qui suit, on considérera uniquement des nappes, rubans et mèches textiles dans les quelles les fibres sont dispersées au hasard, ce qui exclut les rubans et mèches de fibres con tinues, coupées à longueur pour les rendre éti- rables.
On appellera ruban une masse de fibres sensiblement parallélisées, non étalée et ayant une densité transversale, ou nombre de fibres dans une section notable, telle qu'elle est ha bituellement utilisée en filature. On réservera le terme de nappe à un ruban étalé, de faisceau à une bande de nappe et de mèche, à une masse de fibres parallélisées de faible densité trans versale.
L'étirage était effectué jusqu'ici en faisant passer le ruban entre deux paires de cylindres, la première paire appelée cylindres alimentai res et la deuxième paire appelée cylindres éti- reurs. La vitesse périphérique des cylindres ali mentaires était inférieure à la vitesse péri phérique des cylindres étireurs. Il en résultait une traction sur le ruban et un glissement re latif des fibres le constituant, ce qui donnait une mèche.
Le taux d'étirage, c'est-à-dire le rapport en tre la section du ruban de départ et la section de la mèche obtenue, était réduit et on ne pou vait pratiquement dépasser un taux d'étirage de 20 sans risquer une rupture de la mèche.
Dans les procédés de filature antérieure ment connus, on procédait à l'étirage combiné avec des doublages, c'est-à-dire qu'après étirage, par exemple un étirage au taux de 10, on re combinait deux ou trois des mèches obtenues qui étaient à nouveau étirées. L'opération de doublage aboutissait donc à détruire une partie du résultat obtenu par les opérations d'étirage précédentes ; après ce doublage on devait pro céder à de nouveaux étirages.
L'invention comprend un procédé d'étirage quia pour but de remédier aux inconvénients mentionnés ci-dessus en permettant un étirage en une seule fois avec des taux très importants.
Le procédé que comprend l'invention, pour l'étirage d'une nappe de fibres discontinues dans laquelle les fibres sont dispersées au hasard, est caractérisé en ce qu'on maintient les fibres dis continues, provenant d'un ruban de départ se présentant sous la forme d'une nappe, au moyen d'un dispositif alimentaire permettant le glissement des fibres les unes sur les autres, et en ce qu'on soumet ladite nappe, sur son bord libre, à des étirages par entraînement des fi bres à l'aide d'un dispositif étireur agissant sur des fractions successives de la largeur du bord libre de la nappe,
la force de serrage du dispo sitif étireur sur les fibres assurant une traction supérieure à la force de rétention résultant du serrage exercé sur ladite nappe par le disposi tif alimentaire.
Dans une mise en #uvre particulière de ce procédé, on saisit les extrémités des fibres de la nappe sur une fraction de la largeur de son bord libre et sur une profondeur égale à une fraction de la longueur moyenne des fibres ; on exerce ensuite une traction sur les fibres ainsi saisies lors de chaque opération élémentaire, de façon à les extraire de la nappe, en répétant successivement ces opérations sur toute la lar geur de la nappe, tout en la faisant avancer, pendant la durée du cycle, d'une fraction de la longueur moyenne des fibres, et on entraîne, à une vitesse égale au produit de la vitesse d'ali mentation par le taux d'étirage, les paquets de fibres ainsi extraits en les regroupant avec un recouvrement partiel de manière à les réunir sous forme d'une mèche.
On comprend que, dans une telle mise en oeuvre, le rapport entre la densité transversale de la mèche étirée et la densité transversale de la nappe de départ est seulement fonction du nombre de fibres saisies à chaque opération individuelle d'extraction, c'est-à-dire fonction de la fraction de la largeur du front de nappe (bord libre de la nappe) et de la profondeur sur laquelle s'effectue chacune des opérations élémentaires d'extraction et fonction également du rapport entre le recouvrement de chaque paquet de fibres dans l'opération ultérieure de regroupement desdites fibres et de la longueur moyenne des fibres.
Le taux d'étirage est donc illimité puisque l'extraction peut se faire sur une largeur de nappe très importante et puisque les autres facteurs ne sont limités que par la densité minimum à réaliser dans une mèche pour que celle-ci puisse subir, sans rupture, l'opération de retordage.
A titre d'exemple du procédé conforme à l'invention, si l'on part d'un ruban comportant dans chaque section 40.000 fibres ayant une longueur moyenne de 60 mm, l'échelonnement moyen des fibres est de
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Dans le procédé ancien, le dispositif éti- reur, constitué par deux rouleaux appuyés l'un sur l'autre, pince le ruban sur une longueur très supérieure à l'échelonnement moyen de 0,0015 mm. Un certain nombre de fibres se ront donc entraînées simultanément et la possi bilité de faire varier cet échelonnement est donc réduite.
Mais si le ruban de fibres est réparti en une nappe, sur une largeur de 100 mm par exemple, nappe divisée fictivement en 200 faisceaux de 0,5 mm de largeur, chaque faisceau à une densité de
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et l'échelonnement moyen de ces fibres est de
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Cet échelonnement dé vient suffisant pour permettre au dispositif éti- reur, limité à une largeur de 0,5 mm, de saisir une seule fibre à la fois.
En principe on pren dra plusieurs étireurs fonctionnant simultané ment sur différents faisceaux, par exemple qua tre étireurs. En admettant que l'avance de la nappe soit de 0,3 mm pour chaque cycle d'ex traction et que la fraction de la largeur de la nappe saisie à chaque fois soit un cinquantième de ladite largeur égale à 100 mm, on voit qu'à chaque opération le dispositif étireur prendra sélectivement quatre fibres.
Si le dispositif re groupant les fibres dépose les paquets de fi bres ainsi saisis tous les 6 mm, la densité moyenne de la mèche étirée sera de
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On aura, par conséquent, un taux d'étirage égal à
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On voit donc que le taux d'étirage n'est seulement fonction que de la largeur de la nappe prise à chaque opération d'extraction in dividuelle
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de la pro fondeur sur laquelle les fibres sont saisies par rapport à la longueur moyenne des fibres
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et de l'échelonnement adopté pour le recouvre ment de deux extractions successives (ici 1/10 de la longueur moyenne des fibres).
II est bien évident que le taux d'étirage peut être ajusté en agissant sur l'un quelconque de ces trois facteurs.
Une telle mise en #uvre du procédé, réali sée comme décrit ci-dessus, aboutit à créer une dispersion statistique reproduisant, à une échelle agrandie en longueur, la dispersion sta tistique de la nappe d'origine (ou de départ), mais cette mise en oeuvre, qui respecte la dis persion statistique de la nappe de départ, ne remédie pas aux irrégularités dans la dispersion statistique des fibres dans le ruban de départ. Pour remédier à cet inconvénient, notamment aux irrégularités dans la densité des fibres sur un même plan transversal, on effectue un dou blage de manière connue en donnant, dans la mèche étirée, un décalage variable aux fibres suivant la position transversale desdites fibres dans la nappe de départ.
Une telle mise en #uvre peut être effectuée de plusieurs manières différentes Suivant un premier mode opératoire on divise le ruban de départ en un certain nombre de faisceaux unitaires parallèles que l'on sou met à un étirage sur une même ligne transver sale du ruban de départ, on conduit les fibres ainsi extraites suivant des chemins parallèles et on les regroupe en donnant aux mèches étirées unitaires ainsi créées un retard relatif suivant leur position transversale. Ce procédé revient donc à doubler en cours d'étirage les dif férentes sections transversales de la nappe ou faisceaux, entre elles. En raison toutefois du grand taux d'étirage obtenu, le premier mode opératoire ci-dessus revient seulement à améliorer la dispersion sta tistique transversale des fibres dans la nappe de départ.
Malgré l'amélioration notable qu'il donne, il n'est pas suffisant pour éliminer en tièrement les irrégularités dans la dispersion sta tistique du ruban de départ, notamment les ir régularités provenant des phénomènes cycliques résultant des procédés connus d'étirage ou de peignage auxquels le ruban a pu être soumis antérieurement.
Suivant un deuxième mode opératoire amé lioré permettant de remédier à ces inconvé nients, on procède à l'étirage dans les divers faisceaux unitaires non plus sur une même li gne transversale de la nappe mais suivant des lignes décalées longitudinalement pour chaque faisceau unitaire. Si le décalage entre les lignes d'étirage est choisi en fonction de la longueur d'ondes du phénomène cyclique dans la nappe ou ruban de départ, et notamment s'il est égal à cette longueur d'onde divisée par le nombre de faisceaux unitaires, on conçoit aisément que les phénomènes cycliques de la nappe de dé part qui se trouvent allongés dans les mèches étirées unitaires, seront décalés dans ces mêmes mèches unitaires de manière à réaliser un dou blage parfait.
Cette dernière amélioration est obtenue fa cilement en divisant, dans un stade préparatoire à l'étirage, un ruban, provenant d'une tête d'éti rage, en plusieurs rubans unitaires et en assem blant lesdits rubans unitaires avec un décalage longitudinal tel que défini ci-dessus, en vue de réaliser un ruban amélioré qui est ensuite étiré.
La présente invention comprend également une machine pour la mise en #uvre du procédé d'étirage que comprend l'invention. Cette ma chine comporte un dispositif alimentaire cons titué par une première paire d'éléments venant en contact sur des zones de contact situées le long d'une transversale de la nappe et soumis à l'action de dispositifs de serrage, un disposi tif étireur comprenant une seconde paire d'élé ments venant au moins périodiquement en con tact sur des zones de contact situées le long d'une transversale de la nappe et soumis à l'ac- tion de dispositifs de serrage,
ledit dispositif étireur étant susceptible de serrer les fibres sai sies de façon à créer un déplacement relatif entre les fibres saisies par ce dispositif étireur et les fibres non saisies, et des dispositifs pour transporter et regrouper les fibres ainsi extraites sous forme d'une mèche.
Cette machine est en outre caractérisée en ce que les zones de con tact de l'une desdites paires d'éléments forment une ligne continue, les zones de contact de l'autre paire d'éléments étant discontinues, de manière que la force de serrage des éléments en contact du dispositif étireur soit supérieure à la force de serrage exercée par les éléments en contact du dispositif alimentaire sur des frac tions limitées de la largeur de la nappe, et en ce que des dispositifs assurent suivant un cycle la substitution périodique, à ces zones de con tact discontinues, d'autres zones de contact dis continues décalées transversalement, de façon à couvrir successivement, avec ces zones de con tact, toute la largeur du bord libre de la nappe.
Dans une forme d'exécution de cette ma chine, le dispositif alimentaire serre la nappe avec une force réduite permettant l'extraction des fibres sans rupture de celles-ci, le disposi tif étireur étant susceptible de venir pincer suc cessivement les extrémités de toutes les fibres se trouvant sur le bord libre de la nappe, des moyens servant à amener ledit dispositif éti- reur à pincer effectivement, dans une opération élémentaire, les extrémités des fibres se trou vant sur une petite fraction du bord libre de la nappe,
et des moyens donnant au dispositif éti- reur un déplacement longitudinal de vitesse re lative supérieure à la vitesse d'amenée de la nappe par l'alimentaire, lorsque celui-ci est réellement en prise avec les fibres pendant l'opé ration élémentaire, des dispositifs entraînant les fibres ainsi dégagées vers le dispositif transpor teur, et des dispositifs déplaçant le point de pinçage du dispositif étireur après chaque opé ration élémentaire sur une autre partie du bord libre de la nappe,
de façon à ce que le cycle complet amène ledit dispositif étireur à décrire toute la largeur du bord libre de la nappe.
On décrira ci-après, à titre d'exemple, une mise en couvre du procédé que comprend l'in- vention, ainsi que des formes d'exécution de la machine que comprend aussi l'invention, avec référence au dessin annexé, dans lequel La fig. 1 est une vue en plan d'une nappe de fibres idéale.
La fig. 2 est un schéma de la disposition des fibres de la fig. 1 après étirage.
La fig. 3 est une vue en perspective d'une^ première forme d'exécution de la machine.
La fig. 4 est une vue, analogue à celle de fig. 3, montrant une deuxième forme d'exécu tion de la machine. La fig. 5 est une vue de détail en perspec tive d'un dispositif que comprend cette seconde forme d'exécution. La fig. 6 est une vue en perspective d'une autre machine pour la mise en couvre du pro cédé selon l'invention, machine ne constituant pas une forme d'exécution de la machine que comprend l'invention.
La fig. 7 est une coupe en perspective, sui vant les lignes VII-VII de fig. 6 avec suppres sion de la partie située entre les niveaux A-A et B-B. La fig. 8 est une vue longitudinale d'une troisième forme d'exécution de la machine. La fig. 9 est une vue en plan de fig. 8. La fig. 10 est une vue longitudinale d'une quatrième forme d'exécution de la machine.
La fig. 11 est une vue en plan schématique montrant la dispersion des organes de prise sur le tapis roulant de la machine de fig. 8 et sur le tambour de la machine de fig. 10, respec tivement.
La fig. 12 est une coupe longitudinale par tielle d'un des rouleaux assurant le regroupe ment des fibres à la sortie de la machine de fig. 10.
La fig. 13 est une coupe, suivant la ligne Xlll-XIII de fig. 12, montrant le regroupement des fibres par les rouleaux, et la fig. 14 est une vue en élévation d'une variante de la machine de la fig. 3. La nappe de fibres représentée à la fig 1 représente seulement les fibres dont les extré mités dépassent le front de la nappe d'une dis tance au maximum égale à d, cette distance d correspondant à cinq fois la profondeur e sur laquelle sont extraites les fibres à chaque opé ration élémentaire ; les fibres ont été représen tées avec une longueur l égale à 25 fois la pro fondeur e.
Cette disposition théorique des fi bres dans la nappe est statistiquement vraie sur une nappe régulière, puisque le nombre de fi bres ayant leur extrémité dans une longueur e de nappe est égal à la densité transversale des fibres dans la nappe divisée par le rapport de e à la longueur moyenne des fibres. Selon une mise en oeuvre particulière du procédé, on sai sit à chaque opération élémentaire et sur une profondeur e, les extrémités des fibres sur l/10 de la largeur de la nappe.
Dans la nappe schématique telle que re présentée, on admet que la densité transversale des fibres est de 250, ce qui donne à chaque opération élémentaire la saisie d'une fibre uni que. II est évident qu'en pratique, la densité de la nappe est plus élevée étant un multiple de la densité ci-dessus. Statistiquement, chaque opération de saisie élémentaire amènerait l'ex traction d'un nombre de fibres égal à ce mul tiple.
A la première opération élémentaire d'ex traction effectuée dans la zone<I>il</I> (fig. 1 et 2), on va saisir la fibre<I>al</I> qui a son extrémité sur la profondeur e à partir du front de la nappe. On extrait cette fibre a1 suivant la flèche F, d'une distance supérieure à l et la fibre ainsi li bérée est conduite sur un transporteur se dé plaçant suivant la flèche <I>FI</I> (fig. 2) sur lequel elle est abandonnée.
L'organe de saisie S est alors amené sur la zone 1. et l'opération est re nouvelée pour aboutir à l'extraction de la fibre a2 laquelle est superposée à la fibre<I>al</I> avec un certain décalage qui, dans l'exemple représenté, est égal au dixième de 1, puis l'opération est continuée avec les fibres a,3, a4 etc.
Lorsque toute la largeur du front de nappe a été décrite, la nappe avance d'une distance e (en pratique, on avance simultanément de
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en longueur à chaque extraction, n étant le nombre d'extrac tions élémentaires nécessaires pour recouvrir la totalité du front de nappe) et l'opération recom mence dans la zone<I>il,</I> amenant l'extraction de la fibre b1 qui en raison du taux de recouvre ment choisi, se trouverait placée à la suite de la fibre<I>al.</I>
II est à noter dès maintenant que si le taux de recouvrement était différent, par exemple si l'extrémité antérieure de la fibre a2 était dé calée de l'extrémité avant de la fibre<I>al</I> d'un cinquième de la longueur moyenne l des fibres, c'est la fibre a6 qui se trouverait placée immé diatement à l'extrémité de la fibre<I>al.</I> La densité transversale de la mèche obtenue sur le trans porteur serait moitié de la densité représentée au dessin et le taux d'étirage serait double.
Dans l'exemple représenté dans lequel on enlève à chaque fois 1/10 des fibres dont l'ex trémité se trouve à partir du front de nappe sur une profondeur égale à 1/25 de la longueur moyenne l des fibres et où le taux de recouvrement des fibres ou mèches élémentaires ainsi extraites est de 10, le taux d'étirage est de 25.
La formule donnant le taux d'étirage par ce procédé peut être établie facilement comme suit e, étant la profondeur sur laquelle chaque opération élémentaire grignote la nappe, l la longueur moyenne des fibres, i, la largeur de la nappe sur laquelle s'ef fectue chaque opération élémentaire d'extrac tion, L, la largeur de la nappe, et z, le taux de recouvrement ou nombre de fibres ou de paquets de fibres provenant d'une opération d'extraction élémentaire et superposés dans une section quelconque de la mèche étirée, le taux d'étirage est égal à :
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Dans la première forme d'exécution de la machine représentée en fig. 3, la nappe 1 est enroulée sur un tambour d'alimentation d'où elle se dévide pour passer dans un train alimen taire 2, constitué par des toiles sans fin passant sur des rouleaux 3, 4 et 5 appuyés les uns contre les autres par des systèmes de ressort 6. Les rou leaux d'entraînement 3 étant entraînés à partir du dispositif de l'arbre-moteur 7 de la machine, mû par un moteur électrique 8, au moyen de chaînes de transmission, la vitesse de rotation de l'arbre 7 est réduite à travers un réducteur 9, de manière à donner à la nappe une avance e pendant chaque opération de grignotage du bord inférieur de la nappe.
Le bord inférieur 10 de la nappe sortant du dispositif alimentaire passe en face d'une barrette 11 dont le bord est muni d'un garnis sage en caoutchouc 12. En face de cette barrette est monté un cylindre 13 portant un filet héli coïdal 14. Le cylindre 13 est monté à rotation dans un coussinet coulissant 15, ce coussinet étant sollicité dans la direction de la barrette 11 par un dispositif à ressort 16 et contrôlé par une timonerie 17-18 prenant appui sur une came 19 qui réalise, au moment voulu, l'écar tement du cylindre 13 du bord 12 de la bar rette 11.
Sur l'axe du cylindre 13 est montée une roue dentée 20, coopérant avec un rochet 21 solidaire du bâti fixe. Ce rochet 21 fait tour ner le cylindre 13 d'une fraction de tour, à cha que mouvement d'écartement du cylindre de la barrette 11. L'angle de rotation créé par ce dispositif est tel que le point de contact du fi let 14 sur l'arête 12 est déplacé au maximum à chaque rotation de la largeur dudit filet. Un deuxième rochet 22 immobilise le cylindre après chaque rotation.
Le train alimentaire 2, 3, 4, est porté par un châssis 23 monté à l'extrémité d'un levier 24 pivotant autour d'un axe 25 porté par le bâti. L'autre extrémité de ce levier est comman dée par une bielle 26 présentant à son autre extrémité une glissière 27 coopérant avec un maneton 28 porté par un plateau 29 calé sur l'arbre général 7 de la machine.
Le calage du plateau 29 et de la came 19, et la dimension relative des différentes pièces sont tels que le châssis 23 est soulevé d'une longueur corres pondant, par exemple, à la longueur moyenne des fibres constituant la nappe 1 ; au moment où la came 19 ne contrôle plus le levier 17, c'est-à-dire au moment où le filet 14 du cy- lindre 13 est appuyé sur le garnissage 12 de la barrette 11, l'extrémité de certaines des fibres constituant la nappe est saisie par le dispositif.
Au-dessous de la barrette 11 et du cylindre 13 est placé un dispositif d'entraînement, cons titué par deux courroies sans fin 26 entraînées et tendues sur des rouleaux 27-28 et 29 et en tre lesquelles les fibres arrachées tombent pour être entraînées sur un transporteur transversal 30 sur lequel elles s'ammassent en une mèche 31.
La machine ainsi décrite fonctionne de la façon suivante La nappe 1 est entraînée par le dispositif alimentaire 2 à très faible vitesse. Le cylindre 13, commandé par la came 19 et la timonerie 17-18, est amené par le ressort 16 vers la bar rette 11. Le filet 14 prend alors appui sur le garnissage 12 de la barrette 11 et pince contre celle-ci quelques fibres de la nappe 1. A ce moment le bâti 23, portant le train alimentaire et fixé au levier 24, est soulevé par l'action du téton 28 sur la biellette 26 d'une longueur, par exemple, égale à la longueur moyenne des fi bres. Les fibres pincées entre le filet 14 et le garnissage 12 se trouvent extraites de la nappe.
A ce moment la came 19 agissant sur la biellette 18 écarte, par l'intermédiaire de la tige 17, le cylindre 13 de la barrette 11 ; les fibres arra chées tombent alors dans le dispositif d'en traînement 26 qui les achemine vers le trans porteur 30. Au cours de ce mouvement en ar rière, le cliquet 21 oblige la roue dentée 20 à tourner d'une fraction de tour, la roue dentée étant ensuite immobilisée dans sa nouvelle po sition par le cliquet 22. Le cylindre 13 est alors ramené contre le garnissage 12 de la bar rette 11, la rotation partielle intervenue entre- temps ayant déplacé le nouveau point de con tact du filet 14 par rapport à l'ancien point de contact d'une distance au plus égale à la lar geur dudit filet.
On voit que de cette façon le filet 14 va venir successivement en contact avec tous les points de la barrette 11 et va ainsi amener un grignotage de tout le bord inférieur de la nappe 1.
Il est évident que le cylindre 13 est muni de plusieurs filets hélicoïdaux tels que le filet 14, représenté seul sur la fig. 3 pour la clarté de la description de la machine.
Dans la deuxième forme d'exécution de la machine représentée en fig. 4 et 5, on retrouve la nappe 1 et le dispositif alimentaire 2 avec les rouleaux 3, 4 et 5, ainsi que les dispositifs de serrage constitués par des ressorts 6.
Ce dispositif alimentaire est entraîné à par tir de l'arbre général 7 de la machine et du mo teur 8 par un réducteur 9 de manière à assurer un avancement longitudinal e de la nappe après chaque cycle d'arrachement. Le bord 10 de la nappe, à sa sortie de l'alimentaire, passe en face d'un rouleau 32 garni extérieurement d'une surface de caoutchouc 33. En face du rouleau 32 est monté un arbre 34 portant un galet 35 monté fou sur ledit arbre. L'arbre 34 peut cou lisser longitudinalement dans un coussinet 36 ; ce coussinet 36 est commandé par une timone rie 17-18 et par une came 19 calée sur l'arbre général de la machine d'une manière analogue au coussinet 15 décrit avec référence à la fig. 3. Il est sollicité également par un ressort 16 dans la direction tendant à appliquer le galet 35 sur le rouleau 32.
L'arbre.34 (fig. 5) tra verse le coussinet 36 mais il est muni à son autre extrémité d'un doigt 37 qui prend appui sur une came horizontale 38 dont l'axe est monté à rotation sur le coussinet 36. Sur la face su périeure de la saillie latérale du coussinet 36 est placée une roue dentée 40 clavetée sur l'ar bre 39.
Avec cette roue dentée 40 coopère un cliquet 41 sollicité par un ressort 42, ce cliquet 41 obligeant la came à tourner dans le sens de la flèche Fj. La roue dentée 40 peut, d'autre part, coopérer avec un cliquet 43 porté par le châssis fixe 44 de la machine de telle manière qu'au cours du mouvement d'éloignement du coussinet 36, le cliquet 43 fasse tourner la roue 40 et la came 38 d'un certain angle, la came dé plaçant ainsi, par le doigt 37, l'arbre 34 dans le sens transversal de la nappe. Un ressort 45 appuie le doigt 37 sur la came 38.
Le rouleau 32 est entraîné à grande vitesse à partir de l'arbre général 7 de la machine par une trasmission non représentée. En dessous du rouleau 32 et de l'arbre 34 est disposé un transporteur vertical constitué par deux cour- roies sans fin 46 montées sur des rouleaux 47 et 48, qui transportent les fibres sur un trans porteur horizontal 30 où ces fibres sont réu nies en une mèche 31. Les rouleaux 3, 4 et 5 du dispositif alimentaire 2, le rouleau 32 du dispositif étireur et les rouleaux 47 et 48 du transporteur 46 sont montés à rotation sur le bâti fixe 44.
Cette deuxième forme d'exécution de la machine fonctionne de la façon suivante La nappe 1 est entraînée par les courroies sans fin 2 à une vitesse faible. Le galet 35 est appliqué périodiquement par le ressort 16, la ti monerie 17-18 et la came 19, contre le rouleau 32. Pendant cette période d'appui les fibres se trouvant en face du galet 35 sont serrées contrela garniture caoutchouc 33 du rouleau 32 ; ce rou leau tournant à une vitesse très supérieure à la vitesse d'amenée de la nappe, les fibres ainsi saisies sont arrachées de la nappe et conduites par le dispositif transporteur 46 qui les aban donne sur le transporteur 30.
Après une révolution d'une fraction de tour de l'arbre général 7 de la machine, fraction de tour qui correspond à un parcours circonféren- tiel du rouleau 32 supérieur à la longueur moyenne d'une fibre, le galet 35 est écarté par la timonerie 17-18 ; au cours de ce mouvement, la roue dentée 40 rencontre le cliquet 43 qui la fait tourner d'une fraction de tour. La came 38 tourne également d'une fraction de tour et écarte le doigt 37. Le profil de la came est tel qu'à chaque mouvement en arrière, l'arbre 34 et, en conséquence, le galet 35, sont déplacés latéralement d'une distance au maximum égale à la largeur du galet 35.
Le galet 35 grignote ainsi à chaque tour de l'arbre 7 une fraction du bord 10 de la nappe. Lorsqu'il est arrivé à l'extrémité de droite de sa course, le doigt 37 échappe sur la came 38 et le galet 35 est ra mené automatiquement à l'autre extrémité de la nappe.
Il est évident que l'arbre 34 est muni de plusieurs galets tels que le galet 35, représenté dans la fig. 4 qui ne montre qu'une vue par tielle de la machine pour la clarté de la des cription. Dans la machine représentée en fig. 6, qui sert également à la mise en oeuvre du procédé sans toutefois constituer une forme d'exécution de la machine que comprend l'invention, on re trouve la nappe 1, le dispositif alimentaire 2 avec ses rouleaux 3, 4, 5 et le dispositif de ser rage 6. Le dispositif alimentaire est entraîné également à partir de l'arbre général 7 de la machine et du moteur 8 par un réducteur 9.
En dessous du dispositif alimentaire sont montés deux cylindres 50 et 51 appliqués éga lement l'un contre l'autre par un dispositif de serrage non représenté. Le cylindre 51 présente, en surface, une rainure hélicoïdale 52. Ces deux cylindres sont entraînés, à la même vitesse li néaire que les rouleaux 3, 4, 5 du dispositif alimentaire 2, à partir du réducteur 9 du mo teur 8. En dessous du dispositif alimentaire et des cylindres 50 et 51, et porté par le même châs sis fixe 53, est monté un dispositif étireur cons titué par un double tapis roulant 54-55 ; les rouleaux supérieurs 56 de ce dispositif étireur sont appliqués l'un contre l'autre par un en semble à ressort 57, deux rouleaux 58 assurant la tension de ce transporteur.
Les double tapis roulants 54-55 sont entraînés à partir de l'ar bre général 7 de la machine à une vitesse supé rieure à la vitesse du dispositif alimentaire. En dessous de ce dispositif étireur 54-55 est monté un transporteur horizontal 30 sur lequel les fi bres amenées par le dispositif étireur 54-55 sont réunies sous forme d'une mèche 31.
La machine représentée en fig. 6 fonctionne de la façon suivante Le bord de la nappe 1 est amené par l'ali mentaire 2 et serré entre les rouleaux 50 et 51 sauf au droit de la rainure 52 au point P comme représenté à la fig. 7. Les tapis 55-56 <B>du</B> dispositif étireur exercent sur toutes les fi bres une traction. Cette traction, réglée par le dispositif à ressort 57, est inférieure à la limite de rupture desdites fibres. Les fibres de la nappe, pincées entre les rouleaux 50 et 51, ne peuvent se déplacer sous l'influence de la force de la traction exercée par les tapis 54-55. Par contre les fibres se trouvant au point P, qui sont libres, peuvent être arrachées.
Le cylindre 51 étant entraîné en rotation, le point P se dé place progressivement le long de la ligne de contact. Le bord inférieur de la nappe 1 se trouve ainsi grignoté sur toute sa largeur.
Les machines représentées aux figures 8 à 11 sont des formes d'exécution travaillant en continu, c'est-à-dire sans mouvement alterna tif. Ces deux machines utilisent le principe d'un point de pincement agissant sur une frac tion de la largeur du ruban, point de pince ment qui reçoit un déplacement relatif supé rieur à la vitesse d'amenée dudit ruban et qui est déplacé transversalement pour obtenir le pincement sur des fractions successives du front de la nappe de manière à couvrir tout le bord de cette nappe.
Dans la machine représentée en fig. 3, le point de pincement entre le filet 14 et le bord 12 de la barrette 11 est déplacé après chaque opération élémentaire d'extraction et un dépla cement longitudinal est donné à ce point de pincement entre deux opérations élémentaires d'extraction successives, de façon à extraire de la nappe les fibres saisies.
Dans une machine travaillant en continu, les points de pincement sont répartis dans les intervalles<I>h,</I> 1,,, Li (fig. 11) avec des décala ges longitudinaux c entre deux points de pin cement successifs. Ces décalages c correspon dent à la distance sur laquelle les fibres sont transportées par les tapis roulants 26 entre deux opérations élémentaires d'extraction dans la machine de la fig. 3.
La forme d'exécution de la machine repré sentée en fig. 8 et 9 comprend une bobine sur laquelle est enroulée la nappe. Cette bobine est montée sur le châssis 60 de la machine. Ce ruban passe successivement entre un cylindre cannelé 61 et un cylindre de pression 62, puis entre deux tapis roulants alimentaires 63, en traînés par des rouleaux 64 et 65, la pression sur l'alimentaire étant réglable par des vis de réglage 66-67. A la suite du dispositif alimen taire est monté un dispositif étireuf constitué par deux tapis roulants 68-69, montés sur des rouleaux 72 et 73 et appliqués l'un contre l'autre par des dispositifs à ressorts et vis 70-71.
Le tapis roulant 69 est parsemé en surface de picots répartis comme représenté à la fig. 11. A la sortie de ce dispositif étireur est placé un tapis roulant transversal 74. Ce tapis roulant 74 est monté sur des galets 75 dont l'axe forme un angle avec l'axe longitudinal du dispositif. Cette disposition est adoptée pour permettre un chevauchement relatif des extrémités de deux tapis 74 successifs, le rouleau 75 étant alors prolongé pour porter l'extrémité arrière d'un tapis roulant et l'extrémité avant du ta pis roulant précédent.
Le tapis roulant 74 est percé de lumières étroites et une dépression est crée en dessous du tapis roulant, de manière à réunir les fibres arrivant du dispositif étireur sous forme d'une mèche. Cette mèche est ser rée à l'extrémité du tapis roulant 74 par un galet de pression 76 et alimente une broche 77 de type connu, de manière à former un fil 78.
Pour obtenir un fil plus homogène, on a intérêt à doubler entre eux plusieurs rubans. On peut, par exemple, partir de deux bobines garnies de rubans 1 et l,,, les rubans étant éta lés par le cylindre à picots 61 et répartis sur toute la largeur de la machine. La nappe ainsi formée est entraînée à faible vitesse par l'ali mentaire, le cylindre 64 du tapis roulant 63 et le cylindre à picot 61 étant entraînés à une même vitesse à partir de l'arbre général 79 de la ma chine par l'intermédiaire d'un réducteur. Cha que picot garnissant le tapis roulant 69 vient serrer successivement l'extrémité des fibres constituant le front de la nappe amenée par l'alimentaire sur une fraction de la largeur de cette nappe.
Les fibres ainsi serrées entre les picots et le tapis roulant 69, sont entraînées par ce tapis roulant à une vitesse supérieure à la vitesse d'amenée de la nappe par l'alimen taire. Pour maintenir la pression sur une dis tance au moins égale à la longueur moyenne des fibres, le tapis roulant 68 est soutenu dans l'intervalle entre les rouleaux par une table 81. On voit que la machine ainsi réalisée grignote successivement la nappe sur toute sa largeur.
Pour pallier les variations de densité de la nappe dans le sens de sa largeur, on divise de préférence la nappe en, par exemple, trois sec- tions <I>SI,</I> Sz, S3 (fig. 11) et le tapis roulant 69 est pourvu de picots répartis de manière iden tique dans chacune de ses parties longitudina les correspondant à ces trois sections. On met ainsi en oeuvre, dans chacune des sections, le procédé que comprend l'invention, les paquets de fibres étant regroupés sur le tapis roulant 74, ce qui donne un doublage au coefficient trois entre les différentes sections transversales de la nappe de départ.
La forme d'exécution de la machine repré sentée en fig. 10, 12 et 13 comporte un dispo sitif alimentaire constitué par un tapis roulant 82 avec des cylindres de pression 83 et 84. Le dispositif étireur est constitué par un cylindre 85 portant à sa périphérie des picots 86 répar tis sur sa surface d'une manière analogue à celle représentée en fig. 11. Des dispositifs de ser rage non représentés au dessin sont montés sur les cylindres de pression 84 et sur les galets de guidage 88 du tapis roulant 87.
Toutefois, ce dispositif peut, avec certaines fibres, présenter des inconvénients résultant de l'enchevêtrement des fibres entre les picots. Pour remédier à ces inconvénients, le cylindre à picots 85 est enfermé dans un cylindre à lu mières 89 d'un diamètre légèrement supérieur, chaque picot 86 du cylindre 85 passant dans une lumière du cylindre 89. Le cylindre 89 re çoit une pression d'un galet 90 sur une génératrice opposée à la génératrice sur la quelle se fait l'arrachage. Les picots 86 font saillie sur le cylindre 89 lorsqu'ils pas sent au droit de cette génératrice d'arrachage et sur une partie de la surface du cylindre 89 répartie de part et d'autre de cette génératrice. Sur la face opposée du cylindre, les picots sont, par contre, escamotés dans le cylindre 89.
Les fibres, après avoir été arrachées, se trouvent donc transportées sur un cylindre ne présentant aucune aspérité. A l'extrémité du tapis roulant 87, ces fibres sont abandonnées sous forme d'une nappe clairsemée 91 (fig. 13). En dessous de cette nappe 91 sont montés deux cylindres 92, ces cylindres étant entraînés en rotation, de manière à réunir les fibres constituant la nappe 91 sous forme d'une mèche 93. Pour améliorer l'opération de regroupement des fi- bres, les cylindres 92, montés sur des arbres 94, sont percés de trous 95. Ces trous 95 sont en communication avec une canalisation 96 dans laquelle règne une dépression, ce qui dé termine une succion des fibres et leur applica tion sur la surface des cylindres 92.
Un noyau 97 ferme les trous 95 sur la partie du cylindre entre la génératrice commune et le point où le cylindre revient en concordance avec le bord de la nappe 91. La succion est donc supprimée aussitôt après que l'opération de regroupement est terminée. La mèche 93 est alors tordue sous forme de fil par une broche de type connu ana logue à la broche 77 de fig. 8. La machine représentée- en fig. 14 est une variante de la première forme d'exécution re présentée en fig. 3. On retrouve un dispositif alimentaire 2 analogue à celui représenté en fig. 3. Ce dispositif alimentaire est monté sur un bâti fixe 98.
En dessous de cet alimentaire sont montés, sur un bâti 99 animé d'un mouve ment alternatif vertical, un rouleau 100 et une vis sans fin 101. En outre, le rouleau 100 et la vis sans fin 101 reçoivent, par un dispositif de barrettes non représenté, un mouvement de rap prochement ou d'écartement.
Un dispositif d'entraînement donne au rou leau 100, pendant la période d'écartement, une rotation rapide dans le sens de dégagement des fibres de la nappe et la vis sans fin 101 reçoit une rotation d'une fraction de tour par l'inter médiaire d'une roue dentée 102 coopérant avec une dent 103. La vis sans fin 101 est appli quée contre le rouleau 100 à la fin de la pé riode ascendante du bâti 99, la pression de la vis 101 sur le rouleau étant maintenue pendant le mouvement descendant du bâti. Aux endroits où le filet de la vis<B>101</B> porte contre le rouleau 100, l'extrémité des fibres constituant le front de la nappe amenée par le dispositif alimentaire, se trouve pincée et les fibres ainsi saisies sont arrachées pendant le mouvement descendant du bâti.
Au bas de la course descendante du bâti 99, la vis 101 et le rouleau 100 s'écartent, le rouleau entraînant les fibres par le mouvement de rotation rapide qu'il reçoit pendant la course ascendante. La vis sans fin 101 reçoit, pendant le même temps, une rotation d'une fraction de tour, ce qui déplace le point de contact du filet de vis avec le rou leau 100.
Les fibres ainsi arrachées sont ensuite trans portées par un tapis roulant 104 et regroupées sur le tapis roulant 74 tel que ci-dessus décrit avec référence à la fig. 8, tapis roulant qui porte à sa partie supérieure sur un bac 105 dans le quel un dispositif d'aspiration 106 crée une dé pression de manière à maintenir les fibres sur le tapis roulant 74. Un galet de pression 76 applique la mèche sur le tapis roulant 74, cette mèche étant ensuite retordue sur une broche 77 de façon à former un fil 78.
Pour réaliser le procédé amélioré, c'est-à- dire avec doublage de mèches élémentaires ar rachées sur des lignes transversales différentes, on peut faire agir côte à côte, sur la même nappe, différents dispositifs étireurs analogues à ceux décrits dans les différentes formes d'exé cution ci-dessus, ces différents dispositifs éti- reurs étant décalés longitudinalement pour dé caler leurs lignes d'action sur la mèche.
On peut également alimenter l'une quelconque de ces machines avec deux ou plus de deux rubans obtenus simultanément sur la même tête d'éti rage mais en donnant à ces rubans, par exem ple aux rubans 1 et 1, (fig. 9), un décalage lon gitudinal, décalage qui peut être obtenu en cou pant à l'extrémité de l'un des deux rubans une longueur égale à une demi période du phéno mène cyclique à éliminer.