<Desc/Clms Page number 1>
Four de sphérulisation et procédé de fabrication de perles vitreuses
La présente invention se rapporte à un four de sphérulisation pour la fabrication de perles vitreuses comprenant une chambre, des moyens de chauffage de la chambre et des moyens d'alimentation pour délivrer de la matière première sous forme de particules à une extrémité de la chambre, ainsi que des moyens pour collecter les perles vitreuses à l'autre extrémité de la chambre. L'invention inclut un procédé de fabrication de perles vitreuses dans lequel de la matière première sous forme de particules est délivrée à une chambre chauffée et la traverse de manière que la matière première soit chauffée et convertie en perles vitreuses qui sont ensuite collectées. L'invention s'étend à des perles vitreuses fabriquées par un tel procédé.
Dans les fours de sphérulisation classiques, de la matière première sous forme de particules est amenée à la base d'une enceinte de combustion cylindrique verticale où elle est entourée par une flamme de brûleur dans une zone de sphérulisation et entraînée vers le haut. Les particules de matière première se sphérulisent au contact de la flamme, et les perles de verre résultantes sont extraites du sommet de la chambre de combustion dans un courant de gaz chaud, et entraînées vers des cyclones où elles sont triées et collectées. Une telle disposition nécessite des débits très élevés de gaz porteur et puisque ce gaz doit nécessairement être chauffé par la flamme dans la chambre de combustion, ceci entraîne un gaspillage considérable d'énergie calorifique, ce qui augmente le coût de production des perles.
Un des objets de la présente invention est de fournir un four de sphérulisation qui peut opérer de façon plus économique.
La présente invention se rapporte à un four de sphérulisation pour la fabrication de perles vitreuses comprenant une chambre, des moyens de chauffage de la chambre et des moyens d'alimentation pour délivrer de la matière première sous forme de particules à une extrémité de la chambre, ainsi que des moyens pour collecter les perles vitreuses à l'autre extrémité de la chambre, caractérisé en ce que la dite chambre comprend une paire de parois opposées qui sont espacées l'une de l'autre d'une distance inférieure à leur largeur et qui forment un angle avec l'horizontale de telle manière que la chambre possède des extrémités supé- rieure et inférieure,
en ce que les moyens d'alimentation sont disposés pour délivrer de la matière première à l'extrémité supérieure de la chambre de façon
<Desc/Clms Page number 2>
que la matière première puisse traverser la chambre par gravité, et en ce que les moyens de chauffage sont placés pour chauffer au moins une dite paroi de façon que la matière première passant entre les parois soit chauffée par rayonnement.
Un tel four peut fonctionner plus économiquement que des fours de sphérulisation classiques tels que décrit ci-dessus.
En délivrant la matière première à l'extrémité supérieure de la chambre de combustion, on peut laisser se déplacer par gravité cette matière vers le bas au travers de la chambre et la nécessité de tout courant substantiel de gaz porteur qui doit être chauffé est évitée. Le déplacement vers le bas des particules est également facilité par l'emploi d'éléments chauffants radiants, par opposition à un chauffage à la flamme. Une telle flamme nécessiterait une alimentation en gaz combustible et en comburant, et les produits de combustion résultants, en raison de leur chaleur et donc de leur faible densité, tendraient à former un tirage violent vers le haut dans la chambre.
Une distance appropriée entre les parois de la chambre permet un chauffage efficace, même des particules de matière première qui sont les plus éloignées des parois, et l'augmentation de la largeur des parois augmente la dimension de la chambre et permet ainsi une production plus importante et un meilleur rendement
La distance effective à utiliser entre les parois n'est pas critique, quoiqu'elle revête une certaine importance pour obtenir les meilleurs résultats. Une telle distance entre les parois peut aussi dépendre de la configuration de la chambre de chauffage, par exemple du fait que les parois sont parallèles ou non.
Nous avons trouvé que dans des formes de réalisation dans lesquelles la chambre est constituée de sections de murs parallèles, une distance de 15 à 30 cm, par exemple 20cm, sur au moins une partie de la longueur de la chambre donne de bons résultats.
De même, la largeur des parois n'est pas critique. Il est clair que, plus grande est la largeur des parois, plus grande sera la capacité du four. Mais il est clair aussi qu'une plus grande largeur des parois donne naissance à des problèmes grandissants en ce qui concerne la régularité de l'alimentation en matière première, ce qui est important pour l'uniformité du traitement et pour l'obtention d'un produit de qualité élevée et uniforme. Nous avons trouvé qu'une largeur de paroi d'environ 1 mètre est un bon compromis.
Dans des formes préférées de réalisation de l'invention, les dites parois sont revêtues d'une matière qui réduit la tendance des perles vitreuses chaudes à adhérer sur elles, de préférence de carbone (par exemple de graphite) ou de nitrure de bore. Ceci contribue à maintenir l'efficacité du four pendant son
<Desc/Clms Page number 3>
fonctionnement, et cela augmente évidemment le rendement grâce à la quantité de particules qui sinon pourraient adhérer aux parois de la chambre.
Dans certaines formes préférées de réalisation de l'invention, il existe des moyens pour générer un courant gazeux qui s'écoule sous forme de couche limite le long d'au moins une paroi. Ceci est un autre moyen très efficace pour empêcher que les particules adhèrent aux parois de la chambre.
Dans de telles formes de réalisation, il est avantageux qu'au moins une paroi de la chambre soit poreuse et qu'il existe des moyens pour faire s'écouler du gaz au travers de cette paroi poreuse de manière à former une dite couche limite. Ceci constitue un dispositif très simple et efficace pour former une telle couche limite. On préfère spécialement que la chambre soit inclinée sur l'horizontale de telle manière que la matière première tende à rouler le long d'une paroi de la chambre parce que ceci est d'aménagement facile pour faciliter le passage des particules au travers de la chambre.
Avantageusement, il existe des moyens de maintien d'une atmosphère non oxydante à l'intérieur de la chambre. Ceci est spécialement avantageux lorsqu'on utilise des revêtements de parois en carbone, de manière à éviter l'oxydation de ces revêtements en carbone. Cette disposition est également avantageuse en augmentant la durée de vie des résistances électriques chauffantes qui peuvent être incorporées dans la chambre. Le gaz introduit pour former une dite couche limite peut par exemple être de l'azote. En variante, on peut introduire de l'hydrogène afin de former une atmosphère réductrice : dans un tel cas, il faut veiller à ne pas former un mélange explosif.
On a cité l'utilisation d'une chambre inclinée sur l'horizontale de telle manière que la matière première tende à rouler le long d'une paroi de la chambre.
L'angle d'inclinaison exact n'est pas critique. La seule condition nécessaire est qu'il soit suffisamment grand pour permettre l'alimentation par gravité de particules dans le four. On préfère cependant que les parois de la chambre forment avec l'horizontale un angle tel qu'elles délimitent un parcours substantiel- lement vertical vers le bas de la chambre. Cette disposition réduit la tendance pour les particules à entrer en contact avec les parois. Si elles n'entrent pas en contact avec les parois, les particules ne peuvent pas y adhérer.
Avantageusement, l'espace entre les parois est plus grand à l'extré- mité inférieure de la chambre qu'à l'extrémité supérieure. Ceci aussi réduit la tendance des particules à entrer en contact avec les parois malgré la tendance à la dispersion du courant de particules lorsqu'elles descendent.
De préférence, les moyens d'alimentation comprennent un réservoir
<Desc/Clms Page number 4>
de matière première pourvu d'une sole poreuse et des moyens pour introduire du gaz comprimé au travers de la sole, de manière à fluidiser la matière première dans le réservoir. En outre, de manière la plus avantageuse, le dit réservoir est disposé au-dessus de la chambre pour délivrer de la matière première par débordement fluidisé. Nous avons trouvé que l'emploi d'un lit fluidisé donne une bonne séparation de la matière première avant qu'elle soit introduite dans la chambre de chauffage, et ceci favorise une séparation bonne et uniforme de la matière première lorsqu'elle pénètre dans cette chambre. C'est important pour traiter uniformément les particules qui tombent dans la chambre.
Ceci peut être, et de préférence est, obtenu en utilisant un dispositif très simple dans lequel le lit fluidisé est disposé au-dessus de la chambre pour délivrer de la matière première par débordement fluidisé. La matière première fluidisée peut simplement déborder par-dessus une lèvre du réservoir et tomber dans la chambre de chauffage du four de sphérulisation. Ceci permet un débit d'alimentation très uniforme à travers la largeur de la chambre. Une hauteur constante du lit fluidisé peut être maintenue facilement en alimentant le réservoir avec de la matière première fraîche sous un débit supérieur à celui de la sphérulisation, l'excès de matière première pouvant s'écouler du réservoir par un second orifice de débordement et être recyclé.
Avantageusement, un conduit d'alimentation du dit gaz comprimé traverse un échangeur de chaleur pour préchauffer ce gaz. De cette manière, de la chaleur perdue par le four de sphérulisation peut être utilisée pour préchauffer la matière première avant sa sphérulisation, ce qui conduit à une autre amélioration au point de vue de l'économie de chauffage.
La chambre peut être constituée par des parois réfractaires qui sont chauffées extérieurement par des brûleurs, mais un meilleur contrôle du chauffage est obtenu lorsque, ainsi qu'on le préfère, les dits moyens de chauffage comprennent au moins un élément chauffant électrique. Un tel élément chauffant peut être une résistance chauffante ou, si cela convient, un élément chauffant à induction.
Dans certaines formes préférées de réalisation de l'invention, les dits moyens de chauffage sont conçus pour chauffer différemment au moins deux zones de la dite chambre. Ceci peut être obtenu facilement en utilisant des moyens de chauffage électriques. Le chauffage différentiel présente un avantage particulier dans la fabrication de perles cellulaires et/ou vitrocéramiques. c'est-à- dire des perles de verre partiellement dévitrifié.
A titre d'exemple, nous avons trouvé que pour certaines compositions de matière première, il est souhaitable de
<Desc/Clms Page number 5>
permettre aux particules de s'expanser alors qu'elles sont soumises à une température comprise entre 400 C et 500 C, de les chauffer jusqu'à 800 C à 900 C pour les sphéruliser, et de les chauffer jusqu'à environ 1200 C pour les dévitrifier partiellement, afin de fabriquer des perles vitrocéramiques cellulaires.
Un four selon l'invention est approprié à la fabrication de perles de verre au moyen de matières premières de différentes compositions. Pour la fabri- cation de perles pleines, il convient d'utiliser du groisil (calcin) broyé ayant la composition souhaitée. Pour la fabrication de perles cellulaires, un matière première granulée contenant des formateurs de verre et des agents de cellulation d'une composition connue en soi peut être utilisée. Pour la fabrication d'un mélange de perles pleines et cellulaires, il convient d'utiliser de la matière première sous forme de particules de verre incomplètement vitrifié et/ou non affiné, par exemple ainsi que décrit dans la demande de brevet britannique GB 2 176 774 A.
En variante, des particules d'une composition formatrice de verre contenant de l'eau liée chimiquement peut être utilisée, par exemple ainsi que décrit dans les demandes de brevet britannique GB 2 177 082 A et GB 2 177 083 A.
Un four selon l'invention convient également à la fabrication de perles de verre de différentes dimensions. Par exemple, on peut utiliser le dispositif pour fabriquer des perles pleines ayant des dimensions comprises entre 5um et 800pm ou même davantage.
Principalement dans le cas de perles plus grandes, il est souhaitable qu'elles soient refroidies suffisamment avant qu'elles puissent entrer en contact l'une avec l'autre, pour qu'elles n'aient pas tendance à s'agglomérer. A cette fin, on préfère que les dits moyens pour collecter les perles vitreuses de la chambre comprennent un réservoir pourvu d'une sole poreuse et des moyens pour introduire du gaz comprimé au travers de la sole, de manière à fluidiser les perles dans le réservoir. L'emploi d'un gaz de fluidisation à la température ambiante est suffisant pour maintenir les perles en mouvement de manière à empêcher leur aggomération lorsqu'elles refroidissent. Le gaz de fluidisation, chauffé par échange avec les perles qui refroidissent, peut être extrait et recyclé en tant que gaz de fluidisation pour un réservoir de matière première, si on le désire.
Le débit d'injection de gaz dans le lit fluidisé de collecte peut être contrôlé de manière que les perles en-dessous d'une certaine dimension et/ou d'une certaine densité soient éjectées du lit fluidisé pour être collectées et triées dans une série de cyclones, ce qui est bien connu en soi.
Au cours du fonctionnement du four, un tirage naturel se créera au
<Desc/Clms Page number 6>
travers de la chambre en raison de son chauffage. Dans certaines circonstances, cela peut être suffisant pour gêner l'extraction des perles de l'extrémité inférieure de la chambre. Afin de contourner ce problème, on préfère que les dits moyens pour collecter les perles vitreuses de la chambre comprennent des moyens pour aspirer du gaz de l'extrémité inférieure de la chambre. Il n'est pas nécessaire que cette aspiration soit très forte. Nous avons trouvé qu'il suffit habituellement d'un débit d'aspiration suffisant pour maintenir une dépression d'environ lOPa à la sortie de la chambre.
L'invention comprend un procédé de fabrication de perles vitreuses, et elle propose un procédé de fabrication de perles vitreuses dans lequel de la matière première sous forme de particules est délivrée à une chambre chauffée et la traverse de manière que la matière première soit chauffée et convertie en perles vitreuses qui sont ensuite collectées, caractérisé en ce que la chambre est conformée de manière que le parcours d'écoulement des particules ait une section allongée et elle est disposée de façon que les particules la traversent par gravité, et en ce que les particules traversant la chambre sont chauffées par rayonnement au départ des parois de la chambre.
Un tel procédé permet la production économique de perles vitreuses.
En délivrant la matière première à la chambre de chauffage de telle sorte qu'elle se déplace vers le bas au travers de la chambre par gravité, on évite la nécessité de fournir un courant substantiel de gaz porteur et de le chauffer. Le déplacement vers le bas des particules est également facilité par l'emploi d'éléments chauffants radiants, par opposition à un chauffage à la flamme. Une telle flamme nécessiterait une alimentation en gaz combustible et en comburant, et les produits de combustion résultants, en raison de leur chaleur et donc de leur faible densité, tendraient à former un tirage violent vers le haut dans la chambre.
Une distance appropriée entre les parois de la chambre permet un chauffage efficace, même des particules de matière première qui sont les plus éloignées des parois. L'augmentation de la largeur des parois augmente la dimension de la chambre et permet ainsi une production plus importante.
De préférence, on fait s'écouler un courant gazeux sous forme de couche limite le long d'au moins une paroi de la chambre. Ceci est un autre moyen très efficace pour empêcher que les particules adhèrent aux parois de la chambre.
Cela contribue à maintenir l'efficacité du four pendant son fonctionnement, et augmente aussi évidemment le rendement grâce à la quantité de particules qui sinon adhéreraient aux parois de la chambre.
Avantageusement, une dite couche limite est formée en faisant
<Desc/Clms Page number 7>
s'écouler du gaz au travers d'une paroi poreuse de la dite chambre. Ceci constitue un procédé très simple et efficace pour former une telle couche limite. On préfère spécialement que la chambre soit inclinée sur l'horizontale de telle manière que la matière première tende à rouler le long d'une paroi de la chambre parce que ceci est d'aménagement facile pour faciliter le passage des particules au travers de la chambre.
Dans certaines formes préférées de réalisation du procédé selon l'invention, une atmosphère non oxydante est maintenue à l'intérieur de la chambre. L'adoption de cette caractéristique est spécialement avantageuse car elle évite que des particules, spécialement des petites particules, n'adhèrent aux parois de la chambre. Elle est également avantageuse car elle réduit le risque de corrosion d'éléments chauffants électriques exposés à l'intérieur de la chambre, et notamment lorsque l'intérieur de chambre est recouvert de matière oxydable telle que du carbone.
De l'azote peut par exemple être introduit pour former une dite couche limite. En variante ou en supplément, on peut introduire de l'hydrogène afin de former une atmosphère réductrice : dans un tel cas, il faut veiller à ne pas former un mélange explosif.
De préférence, on laisse tomber les particules en chute libre dans la chambre. Par comparaison avec l'emploi d'une chambre qui est inclinée sur l'horizontale de telle manière que les particules de matière première roulent le long d'une paroi ceci réduit la tendance des particules à toucher les parois. Si elles n'entrent pas en contact avec les parois, les particules ne peuvent pas y adhérer.
Avantageusement, l'espace entre les parois de la chambre est plus grand à la base de la chambre qu'à son sommet. Ceci aussi réduit la tendance des particules à entrer en contact avec les parois malgré la tendance à la dispersion du courant de particules lorsqu'elles descendent.
Dans des formes spécialement préférées de réalisation de l'invention, la matière première est acheminée dans la chambre à partir d'un lit fluidisé. Nous avons trouvé que l'emploi d'un lit fluidisé donne une bonne séparation de la matière première avant qu'elle soit introduite dans la chambre de chauffage, et ceci favorise une séparation bonne et uniforme de la matière première lorsqu'elle pénètre dans cette chambre. Cest important pour traiter uniformément les particules qui tombent dans la chambre. Ceci peut être, et de préférence est, obtenu de manière très simple en alimentant la chambre en matière première par écoulement fluidisé à partir d'un lit fluidisé.
La matière première fluidisée peut
<Desc/Clms Page number 8>
simplement déborder par-dessus une lèvre du réservoir et tomber dans la chambre de chauffage du four de sphérulisation. Ceci permet un débit d'alimentation très uniforme à travers la largeur de la chambre. Une hauteur constante du lit fluidisé peut être maintenue facilement en alimentant le réservoir en matière première fraîche sous un débit supérieur à celui de la sphérulisation, l'excès de matière première pouvant s'écouler du réservoir par un second orifice de débordement et être recyclé.
Avantageusement, la gaz de fluidisation est préchauffé. De cette manière, il existe un besoin moindre de chauffage dans la chambre elle-même. Le gaz de fluidisation peut par exemple être préchauffé en lui faisant traverser un échangeur de chaleur pour utiliser la chaleur perdue du four de sphérulisation, ce qui conduit à une autre amélioration au point de vue de l'économie de chauffage.
La chambre peut être chauffée extérieurement par des brûleurs, mais un meilleur contrôle du chauffage est obtenu lorsque, ainsi qu'on le préfère, la chambre est chauffée électriquement.
Dans certaines formes préférées de réalisation de l'invention, il existe différentes zones le long de la chambre, qui sont chauffées différemment. Ceci peut être obtenu facilement en utilisant des moyens de chauffage électriques. Le chauffage différentiel présente un avantage particulier dans la fabrication de perles cellulaires et/ou vitrocéramiques, c'est-à-dire des perles de verre partiellement dévitrifié.
A titre d'exemple, nous avons trouvé que pour certaines compositions de matière première, il est souhaitable de permettre aux particules de s'expanser alors qu'elles sont soumises à une température comprise entre 400 C et
500 C, de les chauffer jusqu'à 800 C à 900 C pour les sphéruliser, et de les chauffer jusqu'à environ 1200 C pour les dévitrifier partiellement, afin de fabriquer des perles vitrocéramiques cellulaires.
On notera que la première ou la dernière des trois zones de chauffage peut être supprimée si on désire fabriquer des perles vitrocéramiques pleines ou des perles vitreuses creuses respectivement. On préfère que les températures dans les différentes zones le long de la chambre augmentent progressivement dans la direction de l'écoulement des particules.
Un procédé selon l'invention est approprié à la fabrication de perles de verre au moyen de matières premières de différentes compositions. Pour la fabrication de perles pleines, il convient d'utiliser du groisil (calcin) broyé de la composition souhaitée. Pour la fabrication de perles cellulaires, un matière première granulée contenant des formateurs de verre et des agents de cellulation d'une composition connue en soi peut être utilisée. Pour la fabrication d'un
<Desc/Clms Page number 9>
mélange de perles pleines et cellulaires, il convient d'utiliser de la matière première sous forme de particules de verre incomplètement vitrifié et/ou non affiné, par exemple ainsi que décrit dans la demande de brevet britannique GB 2 176 774 A.
En variante, des particules d'une composition formatrice de verre contenant de l'eau liée chimiquement peut être utilisée, par exemple ainsi que décrit dans les demandes de brevet britannique GB 2 177 082 A et GB 2 177 083 A.
Un procédé selon l'invention convient également à la fabrication de perles de verre de différentes dimensions. Par exemple, on peut utiliser le procédé pour fabriquer des perles pleines ayant des dimensions comprises entre 5um et 800um ou même davantage.
Principalement dans le cas de perles plus grandes, il est souhaitable qu'elles soient refroidies suffisamment avant qu'elles puissent entrer en contact l'une avec l'autre, pour qu'elles n'aient pas tendance à s'agglomérer. A cette fin, on préfère que les perles vitreuses produites soient collectées dans un lit fluidisé. L'emploi d'un gaz de fluidisation à la température ambiante est suffisant pour maintenir les perles en mouvement de manière à empêcher leur aggomération pendant qu'elles refroidissent. Le gaz de fluidisation, chauffé par échange avec les perles qui refroidissent, peut être extrait et recyclé en tant que gaz de fluidisation pour un réservoir de matière première, si on le désire.
Le débit d'injection de gaz dans le lit fluidisé de collecte peut être contrôlé de manière que les perles en- dessous d'une certaine dimension et/ou d'une certaine densité soient éjectées du lit fluidisé pour être collectées et triées dans une série de cyclones, ce qui est bien connu en soi.
Au cours du fonctionnement du four, un tirage naturel se créera au travers de la chambre en raison de son chauffage. Dans certaines circonstances, cela peut être suffisant pour gêner l'extraction des perles de l'extrémité inférieure de la chambre. Afin de contourner ce problème, on préfère que du gaz soit extrait de la base de la chambre par aspiration. H n'est pas nécessaire que cette aspiration soit très forte. Nous avons trouvé qu'il suffit habituellement d'un débit d'aspiration suffisant pour maintenir une dépression d'environ lOPa à la sortie de la chambre.
L'invention inclut des perles vitreuses fabriquées par un procédé tel que décrit ci-dessus.
Des formes préférées de réalisation de l'invention seront maintenant décrites en se référant aux dessins schématiques annexés, dans lesquels :
Les figures 1 à 4 sont chacune une coupe transversale d'une forme de réalisation d'un four de sphérulisation selon l'invention.
<Desc/Clms Page number 10>
Dans les dessins, un four se sphérulisation 1 pour la fabrication de perles vitreuses comprend une chambre 2, des moyens 3 pour chauffer la chambre et des moyens d'alimentation 4 pour délivrer de la matière première sous forme de particules à une extrémité 5 de la chambre et des moyens 6 pour collecter les perles vitreuses à l'autre extrémité 7 de la chambre. La chambre 2 comprend des paires de parois opposées 8,9 qui sont espacées les unes des autres d'une distance inférieure à leur largeur pour délimiter une zone de sphérulisation et qui forment un angle sur l'horizontale de manière que la chambre 2 possède des extrémités supérieure 5 et inférieure 7.
Les moyens d'alimentation 4 sont disposés pour délivrer de la matière première à l'extrémité supérieure 5 de la chambre 2 de telle manière que la matière première puisse traverser la chambre par gravité. Les moyens de chauffage 3 sont disposés pour chauffer au moins une paroi 8,9 de telle manière que la matière première traversant la zone de sphérulisation entre les parois soit chauffée par rayonnement.
Dans la figure 1, la chambre 2 est verticale. Les parois 8,9 sont constituées de blocs réfractaires, et elles présentent des épaulements 10, 11 à mihauteur environ, de sorte qu'elles sont plus espacées dans la moitié inférieure de la chambre 2. Ceci permet aux particules de se disperser en tombant, tout en maintenant à un niveau peu élevé le risque de contact entre les particules et les parois de la chambre. Dans un exemple spécifique, les parois 8,9 sont distantes de 20cm dans leurs parties supérieures et de 30cm dans leurs parties inférieures, et elles ont 1 mètre de large. La hauteur optimale de la chambre 2 est régie par le temps de séjour souhaité des particules dans le four et ceci, à son tour, dépend de la dimension des perles à fabriquer.
Pour produire des perles pleines à partir de groisil (calcin) broyé, des hauteurs souhaitables sont 1, 5 à 2 mètres pour un diamètre moyen de perles de 200um, et 5 mètres pour un diamètre moyen de perles de 800um. Les parois 8,9 peuvent être recouvertes d'une matière telle que du carbone ou du nitrure de bore, qui réduit la tendance des particules à y adhérer.
Les moyens de chauffage 3 comprennent une enveloppe 12 qui entoure la chambre et qui est chauffée par des brûleurs 13,14 qui peuvent être alimentés en air et en gaz naturel, pour chauffer les parois 8,9 de la chambre de manière que ces parois puissent à leur tour rayonner de la chaleur pour chauffer et sphéruliser la matière première tombant entre elles. Les produits de combustion sont extraits par une cheminée 15.
Les moyens d'alimentation 4 comprennent un réservoir de matière première 16 ayant une sole poreuse 17 et un conduit 18 pour amener du gaz
<Desc/Clms Page number 11>
comprimé au travers de cette sole de manière à fluidiser la matière première dans le réservoir. Le conduit 18 traverse un échangeur de chaleur 19 pour préchauffer le gaz de fluidisation et, ainsi, les particules de matière première dans le réseroir 16. L'échangeur de chaleur 19 est disposé à l'intérieur de l'enveloppe chauffée 12.
Le réservoir 16 est disposé dans un compartiment 20 qui est clos, à l'exception de
EMI11.1
l'entrée de gaz de fluidisation, d'une entrée 21 de matière première et d'une fente 22 disposée symétriquement au centre de la chambre 2. Ce compartiment est donc pressurisé par le gaz de fluidisation, de sorte que l'alimentation en particules au travers de la fente 22 n'est pas gênée par un tirage naturel ascendant au travers de la chambre 2. Le réservoir 16 est pourvu d'une lèvre 23 disposée en alignement audessus de la fente 22, de sorte que la matière première fluidisé peut s'écouler par-dessus cette lèvre et tomber au travers de la fente 22 dans la chambre de chauffage 2 pour y être sphérulisée. Des moyens de chauffage électrique auxiliaires 24 dont disposés dans le compartiment 20 pour préchauffer la matière première si on le désire.
EMI11.2
Pour un lit fluidisé de 500kg de capacité, il convient d'utiliser en tant o que sole 17 de réservoir une plaque d'acier inoxydable de 2m2 ayant une porosité de 35um.
Les perles traitées sont collectées via une canalisation de collecte 25.
Au moyen d'un four de sphérulisation classique dans lequel de la matière première en particules alimente la base d'une chambre de combustion cylindrique verticale où elle est entourée par une flamme de brûleur et entraînée vers le haut, nous avons pu produire des perles vitreuses pleines sphérulisées à partir de groisil (calcin) broyé en tant que matière première avec des consommations énergétiques spécifiques telles que représentées dans le tableau 1 suivant
TABLEAU 1
EMI11.3
<tb>
<tb> Consommation <SEP> énergétique <SEP> Granulométrie <SEP> des <SEP> perles
<tb> 3 <SEP> kWH/kg <SEP> de <SEP> perles <SEP> inférieure <SEP> à <SEP> 44um
<tb> 4,
5 <SEP> kWH/kg <SEP> de <SEP> perles <SEP> inférieure <SEP> à <SEP> 250um
<tb> 6 <SEP> kWH/kg <SEP> de <SEP> perles <SEP> de <SEP> 250m <SEP> à <SEP> 500um
<tb> 12 <SEP> kWH/kg <SEP> de <SEP> perles <SEP> de <SEP> 400um <SEP> à <SEP> SO <SEP> m
<tb>
Au moyen d'un four construit selon la figure 1, nous avons pu réduire les exigences énergétiques spécifiques pour fabriquer des perles pleines à partir de la même matière première jusqu'à des valeurs données dans le tableau 2.
<Desc/Clms Page number 12>
TABLEAU 2
EMI12.1
<tb>
<tb> Consommation <SEP> énergétique <SEP> Granulométrie <SEP> des <SEP> perles
<tb> 0,8 <SEP> kWH/kg <SEP> de <SEP> perles <SEP> inférieure <SEP> à <SEP> 44um
<tb> 1,4 <SEP> kWH/kg <SEP> de <SEP> perles <SEP> inférieure <SEP> à <SEP> 250um
<tb> 1,78 <SEP> kWH/kg <SEP> de <SEP> perles <SEP> de <SEP> 250pm <SEP> à <SEP> 500um
<tb> 2,28 <SEP> kWH/kg <SEP> de <SEP> perles <SEP> de <SEP> 400pm <SEP> à800m
<tb>
On notera que ceci permet des économies de combustible comprises entre 70% et 80% en fonction de la dimension des perles que l'on fabrique.
La figure 2 représente une seconde forme de réalisation de four de sphérulisation.
Les moyens d'alimentation 4 fonctionnent selon des principes similaires à ceux que l'on vient de décrire en se référant à la figure 1, et les parties similaires sont repérées suivant les mêmes références numériques. On notera que l'échangeur de chaleur 19 est placé à l'intérieur du compartiment clos et chauffé 20.
La chambre de chauffage 2 diffère de celle de la figure 1 en ce que la distance entre les parois est constante. De plus, les moyens de chauffage 3 comprennent des résistances électriques chauffantes 26 disposées sur les faces intérieures des parois 8,9 de la chambre. Afin de réduire la corrosion de ces éléments chauffants 26, on peut trouver économique d'utiliser de l'azote en tant que gaz de fluidisation pour les moyens d'alimentation 4, de manière à maintenir une atmosphère non oxydante à l'intérieur de la chambre 2.
En variante, les parois 8,9 de la chambre 2 sont inclinées en sens opposés sur la verticale de manière à ce qu'elles s'évasent vers le bas.
Comme dans la figure 1, les moyens de collecte des perles 6 comprennent un conduit de collecte 25. Dans la figure 2, ce conduit 25 se termine au-dessus d'un réservoir de collecte 27 pourvu d'une sole poreuse 28 et d'un conduit 29 d'amenée d'air comprimé au travers de la sole pour fluidiser les perles collectées dans le réservoir. L'emploi d'un gaz de fluidisation à la température ambiante refroidit les perles sphérulisées de telle sorte qu'elles ne s'agglomèrent pas. Le réservoir 27 est disposé dans un compartiment 30 qui est clos, à l'exception de l'entrée de gaz de fluidisation, d'une entrée de perles 25, d'une sortie de perles par débordement 31 et d'une entrée d'aspiration 32.
Le réservoir 27 est pourvu d'une lèvre 33 disposée de manière que les perles fluidisées puissent s'écouler par-dessus cette lèvre et s'échapper par la sortie 31. Un aspirateur 34 est connecté à l'entrée d'aspiration 32 pour maintenir une légère dépression à la base de la canalisation de collecte 25 pour éviter toute obstruction thermique dûe à des
<Desc/Clms Page number 13>
courants thermiques ascensionnels créés dans la zone de chauffage 2.
La figure 3 représente une troisième forme de réalisation de four de sphérulisation.
Les moyens d'alimentation 4 fonctionnent selon des principes similaires à ceux que l'on vient de décrire en se référant aux figures 1 et 2, et les parties similaires sont de nouveau repérées suivant les mêmes références numériques. On notera que l'échangeur de chaleur 19 est de nouveau placé à l'intérieur du compartiment clos et chauffé 20.
Dans la figure 3, la chambre de chauffage 2 comprend une enveloppe extérieure qui porte une structure divisée en quatre parties dont chacune comprend une structure support 35, des moyens de chauffage électrique 26 et des parois intérieures de chambre 8,9. Les quatre paires de parois intérieures opposées 8,9 de la chambre 2 qui délimitent la zone de sphérulisation sont chacune constituées d'une paire de plaques verticales parallèles en graphite, et la distance entre ces plaques augmente en direction du bas de la chambre. Les éléments chauffants électriques 26 sont constitués de bobines d'induction pour chauffer les plaques de graphite par induction et l'espace entre chaque bobine d'induction et la plaque de graphite qui lui est associée est occupé par une couche
36 de matière réfractaire telle que du"Fiberfrax" (marque commerciale).
Il existe des interstices entre les plaques successives de chaque paroi et du gaz est entraîné vers le bas au travers de ces interstices pour former une couche limite qui réduit la tendance des particules à entrer en contact avec les parois de la chambre 2. Les éléments chauffants 26 peuvent en variante être des résistances électriques chauffantes.
Les moyens de collecte des perles 6 de la figure 3 comprennent les mêmes éléments que ceux des moyens de collecte des perles décrits en se référant à la figure 2. Dans la figure 3, les perles s'écoulant par débordement dans la sortie
31 sont collectées dans un collecteur 37. Les perles plus légères et/ou moins denses peuvent être aspirées par l'entrée d'aspiration 32 où elles seront transpor- tées le long du conduit 38 vers un cyclone 39 pourvu à sa base d'un autre collecteur 40. Les perles qui traversent le cyclone sont transportées via un autre conduit 41 à un filtre à manche 42 pourvu à sa base d'un collecteur final de perles
43. Le collecteur de débordement 37, le collecteur du cyclone 40 et le collecteur du filtre à manche 43 peuvent être chacun pourvus d'une vanne tournante pour extraire des fractions de perles, quand on le désire.
Le filtre à manche est connecté à l'aspirateur 34 par un conduit 44, et le gaz aspiré, qui a été chauffé par échange calorifique avec les perles, peut être acheminé via un conduit 45 au
<Desc/Clms Page number 14>
EMI14.1
compartiment d'alimentation 20, et/ou il peut être refroidi dans un échangeur de chaleur 46 et retourner à la base de la chambre de chauffage 2 via un conduit 47.
L'ensemble est un système substantiellement clos et il est de préférence rempli d'azote afin de prévenir ou de retarder l'oydation des plaques de graphite formant les parois 8, 9 de la chambre de chauffage et des éléments chauffants électriques 26.
La figure 4 est un diagramme simplifié d'une quatrième forme de réalisation d'un four de sphérulisation dans laquelle la chambre de chauffage est inclinée, plutôt que verticale. Dans la figure 4, la paroi inférieure 8 de la chambre de chauffage 2 est constituée d'une plaque poreuse, par exemple en acier inoxydable, adossée à une chambre de répartition 48 pourvu d'une canalisation d'introduction de gaz 49. Une telle plaque en acier inoxydable peut être revêtue de nitrure de bore pour empêcher les particules d'y adhérer.
Les particules de matière première sont amenées à l'extrémité supérieure 5 de la chambre de chauffage 2 au départ d'un réservoir 50 au moyen d'une vis sans fin 51 de manière à tomber dans une enceinte d'extrémité supérieure 52 dont la sole est constituée d'une série de plaques espacées disposées en escalier 53. Une seconde chambre de répartition 54 alimentée par une canalisation d'introduction de gaz 55 est disposée en-dessous de ces plaques espacées en escalier 53. Les deux canalisations d'introduction de gaz 49, 55 sont chacune alimentées en air via un échangeur de chaleur à serpentin 56 placé à l'intérieur de la chambre de chauffage 2.
Le gaz s'écoulant entre les plaques 53 et au travers de la paroi poreuse 8 de la chambre de chauffage 2 maintient les particules en mouvement et contribue à leur descente le long la chambre de chauffage sous l'influence de la gravité. Un tel mouvement de particules est également assisté par vibration de la chambre de chauffage 2 au moyen d'un vibreur 57. La paroi supérieure 9 de la chambre de chauffage 2 porte des éléments électriques chauffants 26 pour chauffer les particules pendant leur passage.
Différentes parties des moyens de collecte des perles 6 de ce four de sphérulisation sont dotées de références numériques correspondant à celles des parties équivalentes représentées à la figure 3.