CUVE ETANCHE ET THERMIQUEMENT ISOLANTE
Domaine technique
L'invention se rapporte au domaine des cuves etanches et thermiquement isolantes. En particulier, l'invention se rapporte au domaine des cuves étanches et thermiquement isolantes dans le cadre du stockage ou du transport de gaz liquide à basse température telles que des cuves de navires pour le transport de Gaz de Pétrole Liquéfié (aussi appelé GPL) présentant par exemple une température comprise entre -50°C et 0°C, ou pour le transport de gaz naturel liquéfié (GNL) à environ -162°C à pression atmosphérique.
Arrière-plan technologique
Afin de transférer le liquide depuis ou vers l'intérieur d'une cuve étanche et thermiquement isolante, des conduites de chargement ou de déchargement de liquide sont prévues. Ces conduites se développent le long d'une paroi verticale de la cuve depuis une paroi de cuve de plafond jusqu'à une paroi de fond de la cuve. Cette disposition est illustrée par exemple dans le document FR3019520 A1.
Lors de chargements et déchargements du gaz liquéfié, le changement de température engendre des déformations thermiques, et donc des contraintes à la fois aux membranes étanches de la cuve et aux conduites de chargement et de déchargement. De même, lors d'un transport en mer, le mouvement du gaz liquéfié dans la cuve exerce des forces importantes sur les parois de la cuve et sur les conduites.
Résumé
Une idée à la base de l'invention est de fournir une cuve étanche et thermiquement isolante comportant une pluralité de conduites se développant verticalement dans la cuve ancrées de façon fiable et simple dans la cuve.
Selon un mode de réalisation, l'invention fournit une cuve étanche et thermiquement isolante intégrée dans une structure porteuse, ladite cuve comportant une paroi de cuve verticale portée par une paroi porteuse verticale de la structure porteuse,
la paroi de cuve comportant une barrière thermiquement isolante verticale fixée sur la paroi porteuse et définissant une surface de support parallèle à la paroi porteuse, la paroi de cuve comportant en outre une membrane étanche métallique portée par la surface de support définie par la barrière thermiquement isolante verticale, ladite membrane étanche comportant au moins une série de zones flexibles allongées parallèles,
la cuve comportant en outre une pluralité de conduites, chaque conduite se développant verticalement dans la cuve parallèlement à la paroi de cuve verticale, dans laquelle la paroi de la cuve comporte en outre un dispositif d'ancrage pour ancrer les conduites à la paroi porteuse verticale, le dispositif d'ancrage comportant une série de pieds de support alignés le long de la paroi porteuse verticale, chaque pied de support comportant une embase fixée sur la paroi porteuse et se développant à travers l'épaisseur de la barrière thermiquement isolante verticale depuis la paroi porteuse jusqu'à la membrane étanche, une extrémité de l'embase opposée à la paroi porteuse comportant une plaque métallique d'étanchéité parallèle à la paroi porteuse, la membrane étanche comportant une ouverture au droit de la plaque métallique d'étanchéité, l'ouverture présentant des dimensions inférieures à la plaque métallique d'étanchéité, les bords périphériques de l'ouverture étant soudés de manière étanche sur la plaque métallique d'étanchéité sur tout le contour de l'ouverture, ladite plaque métallique d'étanchéité étant située entre deux zones flexibles allongées adjacentes de la membrane étanche de sorte que l'ouverture de la membrane étanche n'interrompt aucune zone flexible allongée de la membrane étanche,
chaque pied de support comportant en outre une entretoise se développant vers l'intérieur de la cuve à travers l'ouverture de la membrane étanche depuis la plaque métallique d'étanchéité, une extrémité de l'entretoise opposée à la plaque métallique d'étanchéité portant une plaque de support,
le dispositif d'ancrage comportant en outre une poutre de fixation fixée sur les plaques de support portées par les pieds de support de la série de pieds de support, une pluralité de brides de guidage étant fixées sur une face de la poutre opposée à la paroi porteuse verticale, chaque bride de guidage étant associée à l'une desdites conduites verticales, chaque conduite verticale étant engagée dans la bride de
guidage qui lui est associée de manière à être maintenue en position avec un degré de liberté vertical.
Grâce à ces caractéristiques, une pluralité de conduites se développant verticalement le long d'une paroi de cuve verticale peuvent être ancrées de manière stable et simple sur la paroi de cuve verticale. En outre, l'ancrage des conduites dans une telle cuve ne nécessite pas d'interrompre des zones flexibles allongées de la membrane étanche de la paroi de cuve, de sorte que ladite membrane étanche présente une bonne résistance aux contraintes.
Selon des modes de réalisation, une telle cuve peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes.
Selon un mode de réalisation, la membrane étanche comporte une série de zones flexibles allongées verticales, l'entretoise d'au moins un pied de support étant déportée par rapport à l'ouverture de la membrane étanche au travers de laquelle ladite entretoise se développe de sorte que l'entretoise passe au droit de l'une des zones flexibles allongées verticales de la membrane étanche.
Selon un mode de réalisation, les zones flexibles allongées se présentent sous la forme d'ondulations de la membrane étanche. Selon un mode de réalisation, les zones flexibles allongées se présentent sous la forme de soufflets formés par des bords relevés de virures à bords relevés formant la membrane étanche.
Grâce à ces caractéristiques, une conduite située au droit d'une zone flexible allongée verticale de la membrane étanche de la paroi verticale de la cuve peut être ancrée à la paroi verticale de la cuve sans que ladite zone flexible allongée ne soit interrompue. Une telle cuve présente donc une membrane étanche ayant de bonnes capacités de déformation et une bonne résistance aux contraintes.
Selon un mode de réalisation, l'entretoise dudit au moins un pied de support présente une forme évasée qui s'élargit en s'éloignant de la paroi porteuse.
Selon un mode de réalisation, l'entretoise dudit au moins un pied de support comporte une première patte se développant vers l'intérieur de la cuve à travers l'ouverture de la membrane étanche perpendiculairement à la plaque métallique d'étanchéité et une seconde patte se développant vers l'intérieur de la cuve à travers l'ouverture de la membrane étanche obliquement par rapport à la plaque métallique d'étanchéité, ladite seconde patte passant au droit de ladite zone
flexible allongée verticale de la membrane étanche, la plaque de support étant fixée sur l'extrémité d'au moins l'une des pattes opposée à la plaque métallique d'étanchéité.
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ui il ai il un bon appui à la poutre tout en conservant de bonnes caractéristiques de déformation de la membrane étanche.
Selon un mode de réalisation, l'entretoise comporte deux plaques de support, une première plaque de support étant portée par la première patte et une seconde plaque de support étant portée par la seconde patte.
Selon un mode de réalisation, l'une des conduites de la pluralité de conduites se développe au droit de ladite zone flexible allongée verticale de la membrane étanche et l'entretoise dudit au moins un pied de support est déportée par rapport à l'ouverture de la membrane étanche au travers de laquelle ladite entretoise se développe de sorte que ladite entretoise passe au droit de ladite zone flexible allongée verticale de la membrane étanche entre ladite zone flexible allongée verticale et ladite conduite verticale.
Selon un mode de réalisation, chaque pied de support est associé à l'une des conduites verticales, chaque bride de guidage étant située sur la poutre en face de la plaque de support du pied de support associé à la conduite verticale engagée dans ladite bride de guidage.
Selon un mode de réalisation, chaque conduite est centrée au milieu de la ou des plaques de support du pied auquel ladite conduite est associée.
Grâce à ces caractéristiques, l'ancrage des conduites dans la cuve présente de bonnes caractéristiques de résistance.
Selon un mode de réalisation, au moins l'une des conduite est associée à une conduite secondaire se développant verticalement dans la cuve parallèlement à la paroi verticale de la cuve, la bride de guidage associée à ladite conduite comportant en outre une excroissance d'ancrage, la conduite secondaire étant engagée dans l'excroissance d'ancrage de manière à être maintenue en position dans la cuve avec un degré de liberté vertical.
Grâce à ces caractéristiques, il est possible d'ancrer simultanément une conduite et une conduite secondaire sur une même bride de guidage.
Selon un mode de réalisation, chaque bride de guidage comporte un collier en deux parties entourant la conduite à laquelle ladite bride de guidage est associée.
Selon un mode de réalisation, les deux parties du collier de chaque bride de guidage sont reliées le long d'un plan de liaison qui est oblique par rapport à la membrane étanche de la paroi de cuve verticale.
Grâce à ces caractéristiques, la fermeture du collier autour de la conduite associée à la bride de guidage est simple, la présence d'une conduite secondaire se développant à la même distance de la membrane métallique étanche que la conduite ne perturbant pas la fermeture du collier sur la conduite.
Selon un mode de réalisation, une surface interne de chaque bride de guidage comporte des éléments de glissement de manière offrir un degré de liberté vertical à la conduite associée à ladite bride de guidage.
Selon un mode de réalisation, l'embase de chaque pied de support présente une forme en H, une première branche du H formant un plat d'ancrage fixé sur la paroi porteuse verticale, une seconde branche du H formant la plaque métallique d'étanchéité de l'embase dudit pied de support, la branche médiane du H maintenant les premières et secondes branches espacées l'une de l'autre, les espaces entre les branches du H étant comblés par un matériau isolant.
Selon un mode de réalisation, l'embase de chaque pied de support comporte une première portion métallique soudée sur la paroi porteuse verticale et une seconde portion métallique formant la plaque métallique d'étanchéité, une première cale isolante étant fixée sur la première portion métallique dans l'épaisseur de la barrière thermiquement isolante verticale, une seconde cale isolante étant fixée sur la seconde portion métallique dans l'épaisseur de barrière thermiquement isolante verticale, la première cale isolante et la seconde cale isolante étant solidarisées l'une de l'autre par des éléments de fixation de manière à solidariser la première portion métallique et la seconde portion métallique dudit pied de support.
Les cales isolantes peuvent être réalisées dans de nombreux matériaux présentant une meilleure isolation thermique que le métal tout en ayant une résistance mécanique suffisante pour permettre l'ancrage des conduites sur la paroi porteuse. Dans un mode de réalisation, les cales isolantes sont réalisées en bois. Dans un mode de réalisation, les cales isolantes sont réalisées en matériau
composite. Dans un mode de réalisation, les cales isolantes sont réalisées en mousse de polyuréthane renforcée de fibres de verre ou autres fibres.
Grâce à ces caractéristiques, l'embase forme un pont thermique limité σι ιιι c ια i Hcu i ui ai ic ciai ι ι ισ ια on u iui c μυι icu c, uau ici c ιι
isolante conservant de bonnes propriétés d'isolation.
Selon un mode de réalisation, la cuve comporte une pluralité de dispositifs d'ancrage mutuellement espacés dans une direction de hauteur de la cuve, chaque série de pieds de support comportant une pluralité de pieds de supports situés à une même hauteur dans la cuve.
Selon un mode de réalisation, la conduite se développant au droit de la zone flexible allongée verticale est associée à une pluralité de pieds de supports appartenant chacun à un dispositif d'ancrage respectif, l'entretoise de chaque pied de support associé à la conduite se développant au droit de la zone flexible allongée verticale étant déportée par rapport à l'ouverture de la membrane étanche au travers de laquelle ladite entretoise se développe de sorte que ladite entretoise passe au droit de la zone flexible allongée verticale de la membrane étanche entre ladite conduite verticale auquel le pied de support est associé et la zone flexible allongée verticale de la membrane étanche au droit de laquelle se développe ladite conduite.
Selon un mode de réalisation, la cuve comporte en outre un raidisseur se développant parallèlement à la membrane étanche métallique couplé à chacune desdites conduites pour relier lesdites conduites entre elles.
Grâce à ces caractéristiques, l'ancrage des conduites dans la cuve présente de bonnes caractéristiques de résistance mécanique.
Selon un mode de réalisation, la cuve comporte en outre une paroi de plafond portée par une paroi porteuse de plafond de la structure porteuse, la paroi de plafond de la cuve comportant une barrière thermiquement isolante de plafond formée d'une pluralité d'éléments isolants parallélépipédiques juxtaposés selon un motif régulier, fixés sur la paroi porteuse de plafond et définissant une surface de support de plafond, la paroi de plafond de la cuve comportant en outre une membrane étanche métallique de plafond portée par la surface de support de plafond, et dans laquelle les conduites traversent successivement la paroi porteuse de plafond et la paroi de cuve de plafond jusqu'à l'intérieur de la cuve, chaque
conduite de la pluralité de conduite traversant la barrière thermiquement isolante de plafond en étant globalement centré entre deux éléments isolants parallélépipédiques juxtaposés de la paroi de cuve de plafond, la membrane étanche de plafond comportant une pluralité de plaques de liaison étanches pourvues d'orifices de passages, chaque orifice de passage étant traversé par une conduite respective, une bordure périphérique interne de chaque orifice de passage étant soudée de manière étanche autour de la conduite traversant ledit orifice de passage. L'expression globalement centrée doit être interprétée comme signifiant que le centre de la conduite est situé dans ou proche de l'interstice existant entre les côtés de deux éléments isolants parallélépipédiques juxtaposés de la paroi de cuve et à distance des coins des caissons isolants parallélépipédique délimitant lesdits côtés.
Grâce à ces caractéristiques, le nombre d'éléments isolants de la barrière thermiquement isolante de plafond devant être modifiés pour permettre le passage des conduites et limité. Il en résulte une meilleure standardisation des éléments isolants constituant la barrière thermiquement isolante de plafond et donc une plus grande facilité de fabrication de la cuve.
Selon un mode de réalisation, les conduites sont suspendues à la paroi porteuse de plafond de la structure porteuse.
Selon un mode de réalisation, la paroi porteuse de plafond porte en outre un corps de pompe associé au moins une desdites conduites, un arbre rotatif de pompe couplé au corps de pompe étant engagé dans ladite conduite pour pomper du liquide dans la cuve à travers ladite conduite.
Selon un mode de réalisation, un espace entre les éléments isolants de la barrière thermiquement isolante de plafond et chacune des conduites est comblé par un matériau isolant.
Grâce à ces caractéristiques, la barrière thermiquement isolante de plafond présente de bonnes caractéristiques d'isolation.
Selon un mode de réalisation, la conduite secondaire est située entre les deux éléments isolants juxtaposés de la barrière thermiquement isolante de plafond entre lesquels est située la conduite associée à la conduite secondaire.
Une telle cuve peut faire partie d'une installation de stockage terrestre, par exemple pour stocker du GNL ou être installée dans une structure flottante, côtière ou en eau profonde, notamment un navire méthanier, une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU), une unité flottante de production et de stockage déporté (FPSO) et autres.
Selon un mode de réalisation, un navire pour le transport d'un produit liquide froid comporte une double coque et une cuve précitée disposée dans la double coque.
Selon un mode de réalisation, l'invention fournit aussi un procédé de chargement ou déchargement d'un tel navire, dans lequel on achemine un produit liquide froid à travers des canalisations isolées depuis ou vers une installation de stockage flottante ou terrestre vers ou depuis la cuve du navire.
Selon un mode de réalisation, l'invention fournit aussi un système de transfert pour un produit liquide froid, le système comportant !e navire précité, des canalisations isolées agencées de manière à relier la cuve installée dans la coque du navire à une installation de stockage flottante ou terrestre et une pompe pour entraîner un flux de produit liquide froid à travers les canalisations isolées depuis ou vers l'installation de stockage flottante ou terrestre vers ou depuis la cuve du navire.
Certains aspects de l'invention partent de l'idée d'ancrer une pluralité de conduites dans une cuve étanche et thermiquement isolante. Certains aspects de l'invention partent de l'idée de fournir un ancrage stable des conduites dans la cuve sans nuire à l'isolation thermique de la paroi de cuve. Certains aspects de l'invention partent de l'idée d'ancrer les conduites dans une cuve dont la membrane étanche présente de bonnes caractéristiques de résistance aux déformations. Certains aspects de l'invention partent de l'idée de ne pas interrompre les zones flexibles allongées des membranes étanches pour l'ancrage des conduites. Certains aspects de l'invention partent de l'idée de limiter les modifications de la barrière thermiquement isolante nécessaires au passage des conduites vers l'intérieur de la cuve. Certains aspects de l'invention partent de l'idée de fournir une cuve dont les éléments isolants sont standardisés. Certains aspects de l'invention partent de l'idée de permettre un bon ancrage d'une conduite se développant verticalement au droit d'une zone flexible allongée verticale de la membrane étanche d'une paroi de cuve verticale sans interrompre ladite zone flexible allongée verticale.
Brève description des figures
L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description suivante de plusieurs modes de réalisation particuliers de l'invention, donnés uniquement à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés.
- La figure 1 est une vue schématique d'une pluralité de conduites se développant dans une cuve le long d'une paroi verticale de la cuve depuis une paroi de plafond de la cuve jusqu'à une paroi de fond de la cuve.
- La figure 2 est une vue en perspective schématique d'une paroi verticale de cuve avec écorché illustrant des pieds de support traversant la barrière thermiquement isolante de la paroi verticale de cuve à différentes étapes de montage de la cuve.
- La figure 3 est une vue en perspective schématique d'une paroi verticale de cuve illustrant la coopération entre des pieds de support et la membrane étanche de la paroi verticale de cuve à différentes étapes de montage de la cuve.
- La figure 4 est une vue en perspective schématique d'une paroi de cuve comportant une pluralité de conduites ancrées sur un dispositif d'ancrage.
- La figure 5 est une vue en coupe d'une variante de réalisation d'une embase de pied de support de la figure 2.
- La figure 6 est une vue en perspective schématique de dessus d'une paroi de cuve de plafond illustrant le passage des conduites au travers de la barrière thermiquement isolante de plafond.
- La figure 7 est une vue en perspective schématique de dessous avec écorché d'une paroi de cuve de plafond au niveau d'un passage d'une conduite dans la barrière thermiquement isolante de plafond.
- La figure 8 est une vue de dessous d'une paroi de cuve de plafond illustrant la liaison étanche entre la membrane étanche de plafond et une conduite traversant ladite membrane étanche de plafond.
- La figure 9 est une vue en perspective schématique d'une conduite sur laquelle est disposée une collerette d'étanchéité.
- La figure 10 est une représentation schématique écorchée d'une cuve de navire méthanier et d'un terminal de chargement/déchargement de cette cuve.
Dans la description ci-dessous, on va décrire plusieurs éléments disposés dans une cuve de stockage et/ou de transport de GNL. La paroi de fond de la cuve désigne une paroi, de préférence globalement plane, située dans le bas de la cuve par rapport au champ de gravité terrestre. Inversement, la paroi de cuve de plafond désigne une paroi de la cuve, de préférence globalement plane, située en haut de la cuve par rapport au champ de gravité terrestre. La géométrie générale de la cuve peut par ailleurs être de différents types. Les géométries polyédriques sont les plus courantes. Une géométrie cylindrique ou autre est aussi possible.
Les parois de la cuve sont par exemple formées par une structure multicouche fixée sur des parois porteuses et incluant deux membranes étanches alternées avec deux barrières thermiquement isolantes. D'autres parois de cuves sont formées par une simple barrière thermiquement isolante portée par une paroi porteuse et une membrane étanche portée par la barrière thermiquement isolante. Etant donné qu'il existe de nombreuses techniques connues pour réaliser ces structures de parois de cuves étanches et thermiquement isolantes, la description ci-dessous se limitera à une description succincte de la cuve dans le cadre de parois de cuve comportant une simple barrière thermiquement isolante et une membrane étanche et décrira plus en détail la structure des éléments coopérant avec les conduites disposées dans la cuve.
Un navire comporte une double coque formant une structure porteuse 1 sur laquelle sont montées des parois d'une cuve. Chaque paroi de cuve comporte une barrière thermiquement isolante 2 ancrée sur la structure porteuse et une membrane étanche 3 supportée par la barrière thermiquement isolante 1.
Une pluralité de conduites 4 se développent verticalement depuis une paroi de cuve de plafond 5 jusqu'à une paroi de cuve de fond 6. Ces conduites 4 sont suspendues à une paroi porteuse de plafond 7 de la structure porteuse 1. La suspension des conduites 4 à la paroi porteuse de plafond 7 peut être réalisée de nombreuses manières, par exemple à l'aide d'une bride fixée à la paroi porteuse de plafond 7 ou autre. Les conduites 4 traversent successivement la paroi porteuse de
plafond 7 et la paroi de cuve de plafond 5 à proximité d'une paroi de cuve transversale 8. Cette paroi de cuve transversale 8 se développe verticalement et relie la paroi de cuve de fond 6 et la paroi de cuve de plafond 5. Les conduites 4 se développent de préférence sur toute la hauteur de la cuve afin de déboucher à l'intérieur de la cuve au plus près de la paroi de cuve de fond 6. Les conduites 4 sont de préférence sensiblement centrées à la mi-largeur du navire, le long de la paroi de cuve transversale 8.
Les conduites 4 peuvent être associées à des pompes 9 afin de transférer du liquide ou du gaz depuis ou vers l'intérieur de la cuve. Ainsi, une cuve peut comporter une ou deux conduites 4 destinées au déchargement de liquide ou de gaz depuis la cuve, une ou deux conduites 4 destinées au chargement de liquide ou de gaz dans la cuve, une conduite 4 destinée au retour de gaz lors d'un chargement de cuve, une conduite 4 destinée à l'alimentation en GNL d'un moteur ou encore pour réaliser une fin de déchargement de la cuve à l'aide d'une pompe de puissance réduite, etc. Les pompes 9 peuvent être portées par la paroi porteuse de plafond 7 ou encore intégrées aux conduites 4. Dans un mode de réalisation, une pompe 9 comporte un corps de pompe porté par un pont du navire formé par la paroi porteuse de plafond 7. Le corps de pompe est relié à un arbre logé dans la conduite 4. Cet arbre se développe dans la conduite 4 depuis le corps de pompe jusqu'à la paroi de cuve de fond 6. Une hélice de pompage est logée dans la conduite 4 au niveau de la paroi de cuve de fond 6 et reliée à l'arbre.
Lors d'un chargement ou d'un déchargement de GNL ou dans le cas de l'utilisation du GNL contenu dans la cuve pour alimenter en gaz des moteurs du navire, les conduites 4 sont utilisées pour transférer le GNL. Or, en raison de mouvements de roulis pouvant être provoqués par la mer sur laquelle navigue le navire ou de l'activation de la pompe 9, les conduites 4 sont soumises à des contraintes et vibrations pouvant entraîner leur dégradation. Ces contraintes peuvent être d'autant plus importantes que la cuve, et donc les conduites 4 également, présentent une hauteur importante. Il est donc nécessaire d'assurer le maintien en position des conduites 4 de façon stable et fiable dans la cuve.
Afin d'assurer le maintien des conduites dans la cuve, une pluralité de dispositifs d'ancrages 10 sont ancrées sur une paroi porteuse transversale 11. Cette paroi porteuse transversale 11 se développe sensiblement verticalement. La paroi de cuve transversale 8 est ancrée sur cette paroi porteuse transversale 11. Les
dispositifs d'ancrage 10 sont ancrés à espacement régulier sur la paroi porteuse transversale 11. Par exemple, dans le cadre d'une cuve présentant une hauteur de 30 mètre, un premier dispositif d'ancrage 10 est ancré à environ 10m de hauteur dans la cuve et un second dispositif d'ancrage 10 est ancré à environ 20 mètre de hauteur dans la cuve. Les conduites 4 sont solidarisées aux dispositifs d'ancrage 10 afin de garantir leur maintien en position dans la cuve, comme cela est expliqué ci- après.
De préférence, afin d'améliorer leur résistance aux contrainte et leur stabilité dans la cuve, les conduites 4 sont reliées entre elles par des raidisseurs 12. Ces raidisseurs 12 sont par exemple des barres métalliques rigides reliant deux conduites 4 adjacentes dans la cuve. Une pluralité de raidisseurs 12 peut être disposée entre deux conduites adjacentes le long de la paroi de cuve transversale 8. Par exemple, comme illustré sur la figure 1 , deux conduites 4 adjacentes peuvent être reliées par un premier raidisseur 12 situé entre la paroi de cuve de plafond 5 et le premier dispositif d'ancrage 10, un second raidisseur 12 situé entre le premier dispositif d'ancrage 10 et le second dispositif d'ancrage 12 et un troisième raidisseur
12 situé entre le second dispositif d'ancrage 10 et la paroi de cuve de fond 6.
La figure 2 est une vue en perspective schématique de la paroi de cuve transversale 8 avec écorché illustrant le dispositif d'ancrage 10 traversant la barrière thermiquement isolante 2 à différentes étapes de montage de la cuve.
La paroi de cuve transversale 8 comporte une pluralité de caissons isolants
13 de forme sensiblement parallélépipédique disposés selon un motif régulier.
Les caissons isolants 13 sont par exemple réalisés en contreplaqué et contiennent un matériau isolant tel que de la laine de verre ou de la perlite. Les caissons isolants 13 sont ancrés sur la paroi porteuse transversale 11 à l'aide de goujons (non représentés) soudés sur la paroi porteuse transversale 11. Une face interne 14 des caissons isolants 13 tournée vers l'intérieur de la cuve comporte deux bandes d'ancrage 15 sur lesquelles sont soudées des plaques de tôle ondulée 16 (voir figures 3, 4, 6 ou 8). Ces bandes d'ancrage 15 sont disposées perpendiculairement l'une de l'autre et se développent sur une portion centrale de la face interne 14 des caissons isolants 13. La face interne 14 des caissons isolants 13 comporte, dans le prolongement des bandes d'ancrage 15, des bandes de protection thermique 17.
Le dispositif d'ancrage comporte une pluralité de pieds de support 18 ancrés sur la paroi porteuse transversale 11 et traversant la paroi de cuve, une poutre 19 fixée sur ladite pluralité de pieds de supports et, pour chaque conduite, une bride de guidage 20 fixée sur la poutre 19.
Les pieds de support 18 comportent une embase 21 et une entretoise 22.
L'embase 21 est disposée entre deux caissons isolants 13 en vis-à-vis l'un de l'autre. Ce positionnement entre deux caissons isolants 13 permet de ne pas modifier la partie des caissons isolant 13 portant les bandes d'ancrage 15 et donc de conserver une bonne surface de fixation de la membrane étanche sur les caissons isolants 13.
En outre, l'embase 21 est centrée entre deux côtés des caissons 13 en vis- à-vis. Les deux caissons isolants 13 entre lesquels est positionnée l'embase 21 présentent un dégagement 23 centré sur leur cotés en vis-à-vis, ces dégagement 23 étant chacun de dimensions complémentaires aux dimensions d'une moitié de l'embase 21. Les dégagements 23 sont de préférence rectangulaires. Le positionnement de l'embase 21 centrée sur les côtés des deux caissons isolants 13 adjacents limite avantageusement le nombre de caissons isolants 13 à modifier afin d'assurer un espace suffisant pour l'embase 21. En outre, le positionnement de l'embase 21 centrée sur les côtés de deux caissons isolants 13 adjacents n'entraîne pas de modifications des angles desdits caissons isolants de sorte qu'ils peuvent coopérer normalement avec des dispositifs d'ancrage des caissons isolants 13 sur la paroi porteuse de plafond 7 situés aux niveaux des angles desdits caissons isolants.
Dans le mode de réalisation illustré sur la figure 2, l'embase 21 présente un profil en H. Plus particulièrement, l'embase 21 comporte une plaque d'ancrage 24 constituant une première branche du profil en H, un organe d'espacement 25 constituant la portion centrale du profil en H et une plaque d'étanchéité 26 constituant la seconde branche du profil en H. L'embrase 21 est de préférence métallique.
La plaque d'ancrage 24 est de forme rectangulaire et en matériau métallique. Cette plaque d'ancrage 24 se développe parallèlement à la paroi porteuse transversale 11. La plaque d'ancrage 24 est fixée à la paroi porteuse transversale 11 par tout moyen adapté, par exemple par soudure.
L'organe d'espacement 25 se développe perpendiculairement à la plaque d'ancrage 24 au travers de la barrière thermiquement isolante de la paroi de cuve transversale 8. L'organe d'espacement 21 est fixé à la plaque d'ancrage par tout moyen adapté, par exemple par soudure. Cet organe d'espacement 25 comporte par exemple deux plaques 27 parallèles entre elles et perpendiculaires à la plaque d'ancrage 24. Ces deux plaques 27 sont reliées entre elles par deux plaques secondaires parallèles entre elles et perpendiculaires à la fois aux plaques 27 et à la plaque d'ancrage 25.
La plaque d'étanchéité 26 est de préférence rectangulaire. Cette plaque d'étanchéité 26 se développe parallèlement à la paroi porteuse transversale 11. La plaque d'étanchéité 26 est fixée sur une extrémité de l'organe d'espacement 25 opposée à la plaque d'ancrage 24. La plaque d'étanchéité affleure au niveau de la face interne 14 des caissons isolants 13.
L'espace entre l'embase 21 et les caissons isolants 13 est avantageusement comblé par un matériau isolant 28 tel que de la laine de verre ou du polyuréthane en bloc ou injecté. Un tel matériau isolant 28 permet à la barrière thermiquement isolante de conserver de bonnes propriétés d'isolation thermique malgré la présence des embases 21. En outre, le profil en H de l'embase 21 permet de limiter la présence de ponts thermiques entre la paroi porteuse transversale 11 et la membrane étanche de la paroi de cuve transversale 8.
L'entretoise 22 se développe depuis l'embase 21 vers l'intérieur de la cuve. Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 2 à 4, cette entretoise 22 comporte une première patte 29 et une seconde patte 30. La première patte 29 se développe perpendiculairement à la plaque d'étanchéité 26. La seconde patte 30 se développe obliquement par rapport à la plaque d'étanchéité 26. Une extrémité de chaque patte 29, 30 opposée à la plaque d'étanchéité 26 présente une plaque de support 31. Les plaques de support 31 sont parallèles à la paroi porteuse transversale 11.
Dans un mode de réalisation non illustré, une unique plaque de support est réalisée et est portée conjointement par les deux pattes de l'entretoise 22.
Dans un autre mode de réalisation non illustré, l'entretoise ne présente qu'une unique patte. Cette unique patte est évasée de sorte à présenter une section plus grande au niveau de son extrémité opposée à la plaque d'étanchéité. La
plaque de support peut alors soit être rapportée et fixée sur l'extrémité d'une telle patte évasée soit être intégralement formée par ladite extrémité de la patte évasée.
La poutre 19 est fixée sur les plaques de support formées par une pluralité de pieds de supports 18 situés à une même hauteur dans la cuve. La poutre 19 est de forme parallélépipédique. Les brides de guidage 20 sont fixées sur une face 32 de la poutre 19 opposée aux pieds de support 18. Plus particulièrement, une bride de guidage 20 est fixée sur la face 32 de la poutre 19 pour chaque conduite 4 devant être maintenue en position dans la cuve. Chaque bride de guidage 20 est située centrée ou globalement centrée au milieu des plaques de support 31 d'un pied de support 18, comme cela est visible sur la figure 3 au niveau du pied de support 18 central ou du pied de support 18 à gauche sur la figure. Dans le cas d'une unique plaque de support, la bride de guidage 20 est centrée ou globalement centrée sur cette plaque de support.
La bride de guidage 20 comporte deux demi-colliers associés ensemble pour entourer une conduite 4 respective. Chaque demi-collier est de forme semi- circulaire. Les deux demi-colliers comportent chacun une nervure de jonction 41. Ces deux nervures de jonction 41 sont fixées l'une à l'autre par tout moyen adapté comme par exemple à l'aide de vis et d'écrous ou d'une soudure, afin que les deux demi-colliers forment conjointement le collier entourant la conduite. La bride de guidage 20 assure ainsi un blocage en déplacement horizontal de la conduite 4 dans la cuve. Cependant, une face interne du collier en vis-à-vis de la conduite 4 comporte des bandes de matériau glissant tel que du téflon permettant le glissement de la conduite 4 verticalement dans la bride de guidage 20. Ainsi, la conduite 4 peut glisser dans la bride de guidage afin de supporter les efforts de contraction/dilatation de la conduite lors d'un chargement/déchargement de liquide dans la cuve.
La poutre 19 pourra être réalisée dans un matériau à bas coefficient de dilatation comme de l'acier à forte teneur en manganèse ou en nickel pour compenser la longueur de cette dernière. En effet, l'ancrage d'un grand nombre de conduites 4 nécessite que la poutre 19 présente une longueur importante. Dès lors, une contraction ou une dilatation de la poutre 19 peut entraîner un effort de cisaillement sur les pieds de support 18 fixés à la poutre 19. La fabrication de la poutre 19 dans un matériau à bas coefficient de dilatation permet en outre de
maintenir en position dans la cuve les brides de guidages 20 fixées sur la poutre 19 y compris lors de changements de température important dans la cuve.
Un premier demi-collier 33 de la bride de guidage 20 comporte une patte de fixation 34 se développant depuis une face externe du premier demi-collier. Cette patte de fixation 34 est par exemple cylindrique de section circulaire et se développe perpendiculairement à la face 32 de la poutre 19. Une extrémité la patte de fixation 34 opposée au premier demi-collier comporte une plaque de fixation fixée sur la face 32 de la poutre 19, par exemple par soudure ou boulonnage.
Le premier demi-collier 33 comporte en outre une nervure de renforcement 35. Cette nervure de renforcement 35 se développe dans un plan perpendiculaire à ia face 32 de la poutre 19. Cette nervure de renforcement 35 se développe le long de la patte de fixation 34 et sur la toute la surface externe du premier demi collier 33.
Un second demi-collier 36 complémentaire du premier demi-collier 33 comporte sur une face externe une excroissance d'ancrage 37. Comme illustré sur la figure 4, cette excroissance d'ancrage 37 comporte une première partie se développant depuis le second demi collier 36 et présentant un premier dégagement circulaire 38. Une seconde partie de l'excroissance d'ancrage 37 présent un second dégagement circulaire 39 complémentaire du premier dégagement 38. La première partie et la seconde partie de l'excroissance d'ancrage 37 sont montées l'une sur l'autre afin de sorte que le premier dégagement 38 et le second dégagement 39 forment conjointement un orifice de guidage pour une conduite secondaire 40. Une telle conduite secondaire 40 peut être utiles pour diverse fonctions telles que des fonctions d'échantillonnage ou encore une fonction de diffusion. Une conduite secondaire 40 d'échantillonnage permet par exemple de prélever en petite quantité du liquide contenu dans la cuve à différentes profondeurs dans la cuve. Une conduite secondaire 40 de diffusion permet de prélever depuis le fond de la cuve un liquide à basse température et de le diffuser en partie haute de la cuve afin par exemple de refroidir la partie haute de la cuve. De telles conduites secondaires 40 présentent une section réduite par rapport aux conduites 4 de déchargement ou de chargement de liquide dans la cuve. Ces conduites secondaires 40 sont avantageusement maintenues en position dans la cuve à l'aide de l'excroissance d'ancrage 37. Plus particulièrement, ces conduites sont logées dans l'orifice de guidage afin que la bride de guidage 20 maintienne en position à la fois une
conduite principale 4 à l'aide du collier et une conduite secondaire 40 à l'aide de l'excroissance d'ancrage 37.
L'excroissance d'ancrage 37 se développe avantageusement dans un plan distinct du plan de jonction défini par les nervures de jonction 41. Ainsi, lorsque les deux demi-colliers 33 et 36 sont assemblés, la jonction par soudure, vissage ou autre des nervures de jonction 41 n'est pas gênée par la présence de l'excroissance d'ancrage 37.
Une bride de guidage 20 ancrant sur la paroi porteuse à la fois une conduite principale et une conduite secondaire 40 peut être décalée par rapport au centre de la plaque de support 31.
La figure 3 est une vue en perspective schématique la paroi de cuve transversale 8 illustrant la coopération entre des pieds de support 18 et la membrane étanche de la paroi de cuve transversale 8 à différentes étapes de montage de la cuve.
La membrane étanche de la paroi de cuve transversale 8 comporte une pluralité de plaques métalliques ondulées. Ces plaque métalliques ondulées sont par exemple en acier et présentent des séries d'ondulations verticales 42 parallèles entre elles ainsi que des séries d'ondulations horizontales 43 parallèles entre elles. Ces ondulations 42 et 43 permettent à la membrane étanche d'absorber les contraintes liées à la contraction de la membrane étanche lors de chargements de GNL dans la cuve. Une telle membrane étanche ondulée est par exemple décrite dans le document FR2861060.
La membrane étanche comporte au droit des plaques d'étanchéité 26 de chaque pied de support 18 une ouverture 44. Cette ouverture 44 permet aux entretoises 22 de se développer à travers la membrane étanche de la paroi de cuve transversale 8. Cette ouverture 44 présente des dimensions inférieures aux dimensions de la plaque d'étanchéité 26. Une bordure périphérique interne de l'ouverture 44 recouvre la plaque d'étanchéité 26. Afin de conserver l'étanchéité de la membrane étanche de la paroi de cuve transversale 8, la bordure périphérique interne de chaque ouverture 44 est soudée de manière étanche sur la plaque d'étanchéité 26 correspondante.
Avantageusement, les ouvertures 44 sont disposées dans la membrane étanche entre deux ondulations verticales 42 adjacentes. En outre, les ouvertures
44 sont également disposées entre deux ondulations horizontales 43 adjacentes. Ainsi, les ouvertures 44 n'interrompent pas les ondulations 42 et 43 de la membrane étanche, la membrane étanche conservant de bonnes propriétés de déformation et une bonne résistance aux contraintes liées aux contractions thermiques.
La figure 5 est une vue en coupe d'une variante de réalisation d'une embase 21 de pied de support 18. Cette variante de réalisation est particulièrement avantageuse car elle limite grandement les ponts thermiques entre la paroi porteuse transversale 11 et la membrane étanche de la paroi de cuve transversale 8.
Dans cette variante, l'organe d'espacement 25 est formé par deux cales isolantes, par exemple deux cales en bois ou matériau composite. Une première cale isolante 45 est fixée sur la plaque d'ancrage 24. Deux tiges filetées 46 sont fixées, par exemple par soudure, sur la plaque d'ancrage 24. Ces deux tiges filetées se développent perpendiculairement à la plaque d'ancrage 24 dans l'épaisseur de la barrière thermiquement isolante. La première cale isolante 45 comporte deux logements 47 présentant un fond percé 48. La première cale isolante 45 est rapportée sur la plaque d'ancrage 24 de sorte que chaque tige filetée 46 traverse l'un des fonds percés 48 des logements 47. Des écrous 49 sont montés sur les tiges filetés 46 et bloquent le fond percé 48 des logements 47, et donc la première cale isolante 45, contre la plaque d'ancrage 24.
Une seconde cale isolante 50, par exemple en bois ou en matériau composite, est fixée sur la plaque d'étanchéité 26 de manière analogue à la première cale isolante 45sur la plaque d'ancrage 24.
La première cale isolante 45 et la seconde cale isolante 50 comportent en outre un troisième logement 51 sur une face opposée aux deux logements 47. Ces troisièmes logements 51 comportent également un fond percé 52. Préalablement au montage de la seconde cale isolante 50 sur la plaque d'étanchéité 26, un organe de retenue présentant une tige filetée 53 et une tête 54 est logée dans le troisième logement 51 de la seconde cale isolante 50. La tête 54 de l'organe de retenue présente des dimensions telles que l'organe de retenue ne peut pas passer au travers du fond percé 52 du troisième logement 51 de la seconde cale isolante 50. L'organe de retenue est logé dans le troisième logement 51 de manière à ce que la tige filetée 53 de l'organe de retenue traverse le fond percé 52 du troisième logement 51 de la seconde cale isolante 50. Dans un mode de réalisation
préférentiel, un bloc de matériau isolant 55 tel qu'une mousse isolante est logé dans le troisième logement 51 de la seconde cale isolante 50 afin d'améliorer les caractéristiques d'isolation thermique de l'embase 18.
La première cale isolante 45 et la seconde cale isolante 50 sont accolées de manière à ce que la tige filetée 53 de l'organe de retenue traverse conjointement le fond percé 52 du troisième logement 51 de la première cale isolante 45 et de la seconde cale isolante 50. La plaque d'ancrage 24 comporte un orifice de passage 56 en vis-à-vis du troisième logement 51 de la première cale isolante 45 permettant le passage d'un écrou 57. Un tel écrou 57 est vissé sur la tige fileté 53 de l'organe de retenue de manière à maintenir solidaire la première cale isolante 45 et la seconde cale isolante 50, solidarisant ainsi la plaque d'ancrage 24 et la plaque d'étanchéité 26. Une telle embase 18 comportant un organe d'espacement 25 isolant, par exemple principalement en bois ou en matériaux composite, évite la présence de ponts thermiques entre la plaque d'ancrage 24 et la plaque d'étanchéité 26 tout en assurant une bonne résistance mécanique.
Les figures 6 et 7 illustrent les conduites au niveau de la barrière thermiquement isolante de plafond.
De manière analogue à la barrière thermiquement isolante de la paroi de cuve transversale 8, la barrière thermiquement isolante de la paroi de cuve de plafond 5 est réalisée à partir d'une pluralité de caissons isolants 13 parallélépipédiques juxtaposés selon un motif régulier.
Afin de ne pas empiéter sur les bandes d'ancrages 15, les conduites 4 traversent la paroi de cuve de plafond 5 entre des caissons isolants 15 adjacent, c'est-à-dire à distance des portions centrale des caissons isolants 13 portant les bandes d'ancrage 15. En outre, afin de limiter le nombre de caissons isolants 13 qu'il est nécessaire de modifier pour laisser passer les conduites 4, les conduites 4 traversent la paroi de cuve de plafond 5 en étant centrées au niveau des cotés en vis-à-vis de deux caissons isolants 13 adjacents. De plus, le passage des conduites 4 étant centré sur les côtés en vis-à-vis de deux caissons isolants adjacents 13, les angles desdits caissons isolants 13 ne sont pas modifiés et peuvent coopérer normalement avec des dispositifs d'ancrage des caissons isolants 13 sur la paroi porteuse de plafond 7 situés aux niveaux des angles desdits caissons isolants 13. Les cotés en vis-à-vis desdits deux caissons sont modifiés de manière à présenter
des dégagements 58 permettant le passage d'une conduite 4. Les dégagements 58 sont de préférence rectangulaires.
Lorsque la cuve comporte en outre des conduites secondaires 40, ces cotés en vis-à-vis des caissons isolant 13 adjacents modifiés pour le passage des conduites 4 principales. Les côtés desdits caissons isolant 13 adjacents sont modifiés, dans une moindre mesure, de manière analogue aux modifications prévues pour le passage des conduites 4. De même, les conduites secondaires 40 traversent la paroi de cuve de plafond en étant de préférence le plus centré possible entre les côtés en vis-à-vis desdits caissons isolant 13 adjacents, ou tout du moins sans entraîner de modification des coins délimitant les côtés en vis-à-vis desdits caissons isolant 13 adjacents.
L'espace du dégagement compris entre la conduite 4 et les caissons isolants 13 est comblé avec un matériau isolant 59 tel que de la laine de verre ou du polyuréthane injecté afin de conserver les propriétés d'isolation thermique de la barrière thermiquement isolante de la paroi de cuve de plafond 5.
Cependant, dans une cuve comportant une membrane métallique étanche formée d'une pluralité de plaques ondulées, les ondulations des plaques sont décalées par rapport aux bords desdites plaques ondulées. Selon la distance entre deux ondulations adjacentes et la taille des conduites 4, une conduite 4 traversant la barrière thermiquement isolante de la paroi de cuve de plafond 5 peut interrompre des ondulations de la membrane étanche de la paroi de cuve de plafond 5. En outre, les ondulations verticales de la paroi de cuve transversale 8 sont généralement disposées dans la continuité d'une série d'ondulations de la paroi de cuve de plafond 5. Ainsi, la conduite 4 peut se développer verticalement au droit d'une ondulation verticale portée par la membrane étanche de la paroi de cuve transversale 8 sur toute la hauteur de la cuve. Le pied de support 18 tel que décrit ci-dessus en regard des figures 2 à 4 permet avantageusement de ne pas interrompre les ondulations verticales de la membrane étanche de la paroi de cuve transversale 8 tout en positionnant la ou les plaques de support de manière fournir un support pour la poutre 19 entre la conduite 4 et l'ondulation verticale au droit de la conduite 4. Ainsi, la poutre 19 est fixée sur le pied de support 18 au droit d'une ondulation verticale et offre un ancrage fiable et solide à la conduite 4 sans interrompre l'ondulation verticale au droit de la conduite 4.
Afin d'assurer l'étanchéité de la membrane étanche de la paroi de cuve de plafond, une plaque de liaison métallique 60 est portée par les deux caissons isolants 13 entre lesquels la conduite 4 passe. Une plaque de contreplaqué reposant sur un épaulement formé sur une face interne desdits caissons isolants 13 permet éventuellement de fournir une surface d'appui solide et plane pour la plaque de liaison métallique 60. Cette plaque de liaison métallique affleure au niveau de la face interne des caissons isolants 13. La plaque de liaison métallique 60, et éventuellement la plaque de contreplaqué, comportent un orifice traversant 61 pour le passage de la conduite 4. Un orifice secondaire 62 traversant est également prévu dans la plaque de liaison métallique 60, ainsi éventuellement que dans la plaque de contreplaqué, pour le passage d'une éventuelle conduite secondaire 40.
La membrane étanche de la paroi de cuve de plafond 5 comporte une ouverture de plafond 63. Cette ouverture de plafond 63 présente des dimensions inférieures aux dimensions de la plaque de liaison métallique 60 et une bordure périphérique interne de l'ouverture de plafond 63 recouvre la plaque de liaison métallique 60. Comme illustré sur la figure 8, la bordure périphérique interne de l'ouverture de plafond 63 est soudée de manière étanche sur la plaque de liaison métallique 63. Des portions d'extrémité d'ondulations 64 sont soudées sur la plaque de liaison métallique 60 et sur les ondulations de la membrane étanche de la paroi de cuve de plafond 5 afin d'interrompre les ondulations de manière étanche au niveau de l'ouverture de plafond 63.
L'étanchéité entre la plaque de liaison métallique 60 et la conduite 4 est assurée par la présence d'une collerette circulaire 65 entourant la conduite 4 comme illustrée sur la figure 9. Une portion cylindrique 66 de cette collerette 65 entoure la conduite 4 et est soudée de manière étanche sur la conduite 4. Une portion annulaire 67 de la collerette 65 repose et est soudée de manière étanche sur la plaque de liaison métallique 60 en bordure de l'orifice traversant 61. Une collerette secondaire 68 analogue mais de dimensions réduites est soudée conjointement sur la conduite secondaire 40 et sur la plaque de liaison métallique 60 en bordure de l'orifice traversant secondaire 62. Lorsque la collerette 65 est réalisée en deux parties jointes, comme illustré sur les figures 8 et 9, un patch 69 est soudé à la jonction des deux parties de la collerette 65 pour assurer l'étanchéité. Un patch analogue peut être utilisé lorsque la collerette secondaire 68 est réalisée en deux parties comme illustré sur la figure 8.
La technique décrite ci-dessus pour réaliser une cuve, peut être utilisée dans différents types de réservoirs, par exemple pour constituer une cuve d'un réservoir de GNL dans une installation terrestre ou dans un ouvrage flottant comme un navire méthanier ou autre.
En référence à la figure 10, une vue écorchée d'un navire méthanier 70 montre une cuve étanche et isolée 71 de forme générale prismatique montée dans la double coque 72 du navire. La paroi de la cuve 71 comporte une barrière étanche primaire destinée à être en contact avec le GNL contenu dans la cuve, une barrière étanche secondaire agencée entre la barrière étanche primaire et la double coque 72 du navire, et deux barrières isolante agencées respectivement entre la barrière étanche primaire et la barrière étanche secondaire et entre la barrière étanche secondaire et la double coque 72.
De manière connue en soi, des canalisations de chargement/déchargement 73 disposées sur le pont supérieur du navire peuvent être raccordées, au moyen de connecteurs appropriées, à un terminal maritime ou portuaire pour transférer une cargaison de GNL depuis ou vers la cuve 71.
La figure 10 représente un exemple de terminal maritime comportant un poste de chargement et de déchargement 75, une conduite sous-marine 76 et une installation à terre 77. Le poste de chargement et de déchargement 75 est une installation fixe off-shore comportant un bras mobile 74 et une tour 78 qui supporte le bras mobile 74. Le bras mobile 74 porte un faisceau de tuyaux flexibles isolés 79 pouvant se connecter aux canalisations de chargement/déchargement 73. Le bras mobile 74 orientable s'adapte à tous les gabarits de méthaniers. Une conduite de liaison non représentée s'étend à l'intérieur de la tour 78. Le poste de chargement et de déchargement 75 permet le chargement et le déchargement du méthanier 70 depuis ou vers l'installation à terre 77. Celle-ci comporte des cuves de stockage de gaz liquéfié 80 et des conduites de liaison 81 reliées par la conduite sous-marine 76 au poste de chargement ou de déchargement 75. La conduite sous-marine 76 permet le transfert du gaz liquéfié entre le poste de chargement ou de déchargement 75 et l'installation à terre 77 sur une grande distance, par exemple 5 km, ce qui permet de garder le navire méthanier 70 à grande distance de la côte pendant les opérations de chargement et de déchargement.
Pour engendrer la pression nécessaire au transfert du gaz liquéfié, on met en œuvre des pompes embarquées dans le navire 70 et/ou des pompes équipant l'installation à terre 77 et/ou des pompes équipant le poste de chargement et de déchargement 75.
Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec plusieurs modes de réalisation particuliers, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.
Ainsi, un nombre quelconque de conduites peuvent être ancrées dans la cuve à l'aide du dispositif d'ancrage décrit ci-dessus. De même, le dispositif d'ancrage peut comporter un nombre quelconque de pieds de support permettant la fixation de la poutre de façon stable sur la paroi porteuse. Par exemple, il serait possible que quatre conduites soient ancrées à la paroi porteuse par l'intermédiaire d'un dispositif d'ancrage comportant trois pieds de supports.
En outre, dans un mode de réalisation, les poutres 19 peuvent porter une échelle d'accès à la cuve en plus des brides de guidage 20.
Par ailleurs, les figures et la description associée sont principalement réalisées dans le cadre d'une membrane métallique ondulée présentant des zones flexibles allongées sous la forme de séries d'ondulations verticales 42 parallèles et de séries d'ondulations horizontales 43 parallèles. Cependant, dans une variante de réalisation non illustrée, les parois de cuve pourraient comporter une membrane étanche en virures d'INVAR à bords relevés. Dans un tel cas, les zones flexibles allongées parallèles sont alors constituées par des soufflets formés par les bords relevés soudés deux à deux de deux plaques d'INVAR adjacentes. Par INVAR on entend ici un alliage d'Acier au Nickel dont le coefficient de dilatation thermique est inférieur à 3.10"6 à 20°C. De telles parois de cuves sont par exemple décrites dans le document FR2527544.
Les conduites ancrées peuvent être de tout type et comporter par exemple deux conduites de décharge, une conduite de remplissage, et éventuellement une conduite de diffusion ainsi qu'éventuellement des conduites secondaires attachées aux grosses conduites pour l'échantillonnage ou la diffusion.
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