RAQUETTE DE TENNIS COMPRENANT
DES MOYENS D'AMORTISSEMENT
La présente invention concerne une raquette de tennis comprenant des moyens d'amortissement.
De façon classique, une raquette de tennis comprend un manche, un cadre, ainsi que deux branches divergentes, reliant ce manche et ce cadre. Une telle raquette peut être cordée, en tendant un tamis autour de ce cadre.
L'invention vise à proposer une raquette de tennis qui fournit une alternative par rapport aux solutions connues. Elle vise en particulier à proposer une telle raquette qui est améliorée en termes d'amortissement et/ou de répartition de la puissance de frappe.
A cet effet, elle a pour objet une raquette de tennis, comprenant un manche, un cadre, ainsi que deux branches reliant ce manche et ce cadre, caractérisée en ce que le cadre comprend un cadre intérieur, un cadre extérieur, ainsi que des moyens d'amortissement interposés entre la face périphérique extérieure du cadre intérieur et la face périphérique intérieure du cadre extérieur.
Le cadre comprend en outre au moins un élément de garniture comprenant un corps allongé, destiné à s'étendre contre la face extérieure du cadre extérieur, et au moins un tube de passage d'un brin de corde, pénétrant à la fois dans des premiers orifices ménagés dans le cadre intérieur et dans des seconds orifices ménagés dans le cadre extérieur.
Selon d'autres caractéristiques avantageuses mais facultatives de l'invention prises isolément ou selon toute combinaison techniquement admissible :
- le cadre intérieur est distant du cadre extérieur de sorte que le cadre intérieur et le cadre extérieur ne sont pas en contact direct ;
- l'un au moins du cadre intérieur et du cadre extérieur est tubulaire ;
- le cadre intérieur et le cadre extérieur sont tubulaires ;
- le cadre intérieur est réalisé d'un seul tenant avec le manche, alors que le cadre extérieur est une coiffe s'étendant à la périphérie extérieure du cadre intérieur ;
- la coiffe extérieure s'étend de manière symétrique par rapport à la tête du cadre, sur plus de la moitié du tamis intérieur ;
- chaque extrémité libre de la coiffe recouvre le cadre intérieur, de sorte que toutes les cordes horizontales, destinées à être tendues sur le cadre, coopèrent à la fois avec le cadre intérieur et la coiffe formant le cadre extérieur ;
- chaque tube de passage présente une section extérieure voisine d'un orifice correspondant ménagé dans le cadre extérieur, de manière à y être inséré en force, chaque tube présentant une section extérieure bien inférieure à celle d'un orifice correspondant ménagé dans le cadre intérieur, de manière à définir un jeu fonctionnel entre le tube et les parois de cet orifice ;
- cette raquette comprend différentes coiffes et/ou différents moyens d'amortissement ;
- le cadre intérieur présente une forme ovale et incorpore le pont du cadre, alors que le cadre extérieur s'étend à partir du manche et recouvre au moins une partie de la périphérie extérieure du cadre intérieur ovale ;
- le cadre extérieur recouvre l'ensemble de la périphérie du cadre intérieur ovale ;
- chaque brin de corde présente des dimensions extérieures voisines de la section d'un orifice correspondant, appartenant au tube de passage dans lequel s'étend ledit brin de corde ;
- chaque tube de passage présente une section voisine à la fois d'un orifice correspondant ménagé dans le cadre extérieur et d'un orifice correspondant ménagé dans le cadre intérieur, de sorte que ce tube de passage est inséré en force dans ces deux orifices ; et - chaque tube de passage présente une section extérieure sensiblement inférieure à la section d'un orifice correspondant ménagé dans le cadre extérieur, et une section voisine de la section d'un orifice correspondant ménagé dans le cadre intérieur, de sorte que ce tube de passage est inséré en force dans l'orifice du cadre intérieur. L'invention va être décrite ci-après, en référence aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemples non limitatifs, dans lesquels :
- les figures 1 et 2 sont des vues respectivement de face et en perspective, illustrant une raquette de tennis conforme à l'invention ;
- la figure 3 est une vue en perspective avec arrachements, illustrant à plus grande échelle une partie de cette raquette ;
- la figure 4 est une vue en coupe transversale selon le plan IV à la figure 3 ; - la figure 5 est une vue en perspective, illustrant une raquette de tennis conforme à un autre mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 6 est une vue en perspective avec arrachements, analogue à la figure 3, illustrant une partie de la figure 5 ; et
- la figure 7 est une vue en coupe transversale selon le plan VII à la figure 6.
La raquette de tennis illustrée sur les figures 1 et suivantes, est conforme à un premier mode de réalisation de l'invention. Elle comprend de manière classique un manche 2, représenté partiellement, ainsi qu'un cadre 4 à l'intérieur duquel est tendu un tamis, formé de différentes cordes horizontales 10 et verticales 12. Par ailleurs, il est prévu deux branches de liaison 6, qui s'étendent de manière divergente depuis le manche 2 vers le cadre 4.
Le cadre 4 comprend une partie intérieure et une partie extérieure, qui seront dénommées dans ce qui suit cadre intérieur 40 et cadre extérieur 42. Le cadre intérieur 40 est réalisé d'un seul tenant avec les branches 6. De façon plus précise, l'ensemble formé par le manche, les deux branches, ainsi que le cadre intérieur est fabriqué, par exemple, de manière connue en soi. Cet ensemble peut être réalisé en tout matériau approprié, assurant de façon habituelle la fabrication des raquettes de tennis, tel que l'aluminium ou encore un matériau composite.
A cet effet, on réalise par exemple tout d'abord une pré-forme comprenant les différents éléments constitutifs de la raquette, que l'on place ensuite dans un moule. La raquette est alors obtenue, moyennant les opérations habituelles de soufflage et de cuisson.
Afin de faciliter la lecture de la description, on va maintenant préciser quelques définitions géométriques de la raquette, en référence aux figures. Sur ces dernières, on note tout d'abord A l'axe principal de la raquette, qui correspond à celui du manche et qui, par conséquent, est vertical lorsque la raquette repose sur l'extrémité de ce manche. On note en outre D la droite dite transversale médiane, qui est perpendiculaire à l'axe A, tout en passant par la zone où le cadre
4 est plus large. Enfin, on note C le centre de la raquette, qui correspond à l'intersection entre cet axe principal A et cette droite transversale médiane D.
Le cadre extérieur 42, qui présente une forme de fer à cheval en vue de face, constitue une coiffe recouvrant une partie du cadre intérieur 40. Une fois positionné, ce cadre extérieur s'étend de manière symétrique par rapport à la tête
5 de la raquette, sur un secteur angulaire supérieur à 180°. En d'autres termes, les extrémités libres 43 de cette coiffe s'étendent plus bas que la droite D.
Le cadre intérieur 40 est tubulaire, ce qui signifie qu'il a, sur la majeure partie de sa longueur, une section creuse définie par un contour fermé. De même, le cadre extérieur 42 est tubulaire.
De façon préférée, cette coiffe s'étend au-delà de la plus basse corde horizontale, notée 10'. De cette façon, l'ensemble des cordes horizontales est susceptible de s'enrouler autour du cadre extérieur 42, grâce à des éléments de garniture comme cela sera décrit plus en détail dans ce qui suit. De façon typique, si on note D1 la droite reliant le centre C et chaque extrémité 43, l'angle α formé par cette droite D1 et la droite D précitée est avantageusement supérieur à 45°, de préférence à 60°.
On note 40' la face extérieure du cadre intérieur 40, et 42' la face intérieure du cadre extérieur 42. Conformément à l'invention, des moyens d'amortissement sont interposés entre ces deux faces en regard, comme le montre notamment la figure 4.
Dans l'exemple illustré, ces moyens d'amortissement sont formés par plusieurs plots en matériau élastomère, régulièrement répartis le long des faces 40' et 42' en regard. Cependant, à titre de variante, on peut prévoir une unique bande de matériau élastomère.
Le matériau él astomère constitutif d e ces plots présente des caractéristiques habituelles, en vue de réaliser la fonction d'amortissement. Ces plots peuvent être fixés, par exemple par collage, entre les faces en regard des deux cadres respectivement intérieur et extérieur. Il est avantageux de fixer chaque plot sur au moins l'un parmi le cadre intérieur ou extérieur, car cela permet de faciliter le montage des différents éléments constitutifs de la raquette.
En section transversale, on retrouve avantageusement deux séries de plots 50' et 50", disposés de part et d'autre du plan médian P du tamis, à savoir de
part et d'autre du tube d'un élément de garniture, comme on le verra ci-après. Les plots 50' et 50" sont disposés entre la face extérieure 40' du cadre intérieur 40 et la face intérieure 42' du cadre extérieur 42. Ainsi, le cadre intérieur 40 est distant du cadre extérieur 42 de sorte que le cadre intérieur 40 et le cadre extérieur 42 ne sont pas en contact direct. En d'autres termes, le cadre intérieur 40 et le cadre extérieur 42 n'ont pas de surfaces respectives en contact. Cela permet aux plots 50' et 50" de remplir efficacement leurs fonctions antivibratoire et amortissante. On notera en outre que, dans cette section transversale, le cadre intérieur 40 présente une forme ovale habituelle, alors que la coiffe extérieure 42 présente globalement une forme de haricot, de manière à conférer une dimension maximale aux faces en regard 40' et 42'.
La coiffe 42 est par exemple réalisée en un matériau analogue à celui de l'ensemble, formé par le manche, les deux branches et le cadre intérieur. Le procédé de fabrication de cette coiffe peut également être similaire à celui permettant la réalisation de cet ensemble. A titre de variante non représentée, la coiffe peut être réalisée en un matériau différent et/ou selon un procédé de fabrication différent de celui du cadre intérieur 40. En particulier, on peut prévoir que cette coiffe 42 n'est pas réalisée par soufflage, de sorte qu'elle présente une structure pleine. La raquette comprend de plus des éléments de garniture 60, qui sont par exemple similaires à ceux décrits dans FR-A-2 785 194. Chaque élément de garniture, encore dénommé « barrette porte-canons » comprend un corps 62, disposé contre la périphérie extérieure de la coiffe, qui définit des portées 64 pour un brin de corde 12. Ce corps est prolongé par différents tubes 66, qui coopèrent avec les cadres respectivement intérieur et extérieur.
De façon plus précise, le cadre extérieur 42 est pourvu de différents orifices 42", dont chacun reçoit un tube 66 correspondant. La section transversale des orifices est sensiblement égale à la section extérieure des tubes, de sorte que ces derniers sont insérés en force dans ces orifices 42". De plus, le cadre intérieur 40 est creusé de différents orifices 40", dont chacun reçoit un tube 66 correspondant. Cependant, contrairement aux orifices 42", les orifices 40" présentent une section transversale bien supérieure à celle du diamètre extérieur des tubes 66. Par conséquent, il n'y a aucun contact mutuel
entre les tubes 66 et les parois des orifices 40", ce qui définit des jeux notés J1 et
J2, à la fois selon la direction transversale et selon la direction longitudinale.
Lors de la frappe, les vibrations correspondantes sont directement répercutées au niveau de la coiffe extérieure, notamment du fait qu'il n'y a pas de contact entre le cadre intérieur 40 et les tubes 66. La coiffe 42 transmet à son tour ces vibrations au cadre intérieur, par l'intermédiaire des moyens d'amortissement. Par conséquent, les vibrations sont nettement réduites au niveau de ce cadre intérieur 40 et, de ce fait, pour l'utilisateur. Ceci peut se révéler avantageux en termes de prévention de blessures, telles les troubles musculo-squelettiques (TMS).
On peut prévoir d'associer l'ensemble formé par le manche et le cadre intérieur, avec différents types de coiffe extérieure et/ou différents types de matériaux d'amortissement. Ces coiffes peuvent différer les unes des autres, en ce qui concerne les caractéristiques suivantes : géométrie, dureté, rigidité, matériaux constitutifs, dimensions, couleurs. Les matériaux amortissants peuvent différer les uns des autres, notamment en ce qui concerne les caractéristiques suivantes : géométrie, dureté, rigidité, dimensions, épaisseur, nombre, matériaux, couleurs.
Les figures suivantes illustrent un deuxième mode de réalisation de l'invention. Sur ces figures, les numéros de références analogues à ceux des figures précédentes y sont affectés des mêmes numéros de références, augmentés de 100.
La raquette de cette variante diffère de celle présentée ci-dessus, en ce que le cadre extérieur 142 s'étend à partir du manche, de façon classique. Dans ce cas, la section de ce cadre extérieur est un peu moins large que celle d'un cadre habituel. De plus, le cadre intérieur 140, qui présente une forme ovale, incorpore le pont 141. Le cadre extérieur 142 et le cadre intérieur 140 sont tubulaires.
Dans l'exemple illustré, la zone de liaison entre les deux cadres s'étend sur l'ensemble de la périphérie du cadre intérieur 140, à l'exception de la zone formant le pont 141. Cependant, à titre de variante non représentée, le cadre extérieur peut s'étendre uniquement sur une partie de la périphérie du cadre intérieur. Dans ce cas, ce cadre extérieur est formé par deux branches, dont
chacune s'étend à partir du manche et recouvre une partie d'un côté respectif du tamis intérieur. Dans cette variante non représentée, les zones de liaison mécanique, correspondant au recouvrement du cadre intérieur par le cadre extérieur, s'étendent avantageusement au dessus de la droite D. Comme dans le premier mode de réalisation, des plots élastomères 150' et 150" sont interposés entre les faces en regard 140' et 142', appartenant respectivement au cadre intérieur et au cadre extérieur. De plus, des éléments de garniture 160 sont interposés entre ces deux cadres. Les plots 150' et 150" sont disposés entre la face extérieure 140' du cadre intérieur 140 et la face intérieure 142' du cadre extérieur 142. Ainsi, le cadre intérieur est distant du cadre extérieur 142 de sorte que le cadre intérieur 140 et le cadre extérieur 142 ne sont pas en contact direct.
Le cadre extérieur 142 est pourvu d'orifices 142", dont chacun reçoit un tube 166 appartenant à un élément de garniture correspondant 160. Comme dans le premier mode de réalisation, la section transversale de ces orifices 142" est sensiblement égale à la section extérieure des tubes, de sorte que ces derniers sont insérés en force dans ces orifices.
Par ailleurs, le cadre intérieur 140 est creusé d'orifices complémentaires 140", dont chacun reçoit un tube 166 correspondant. Cependant, contrairement au premier mode de réalisation, les orifices 142" présentent une section transversale sensiblement égale à la section extérieure des tubes. Par conséquent, ces tubes sont insérés en force, non seulement dans les orifices 142" comme on l'a vu ci- dessus, mais également dans les orifices 140". En d'autres termes, il n'y a plus de jeu entre les orifices du cadre intérieur et les tubes, contrairement au premier mode de réalisation.
Comme vu ci-dessus, dans ce second mode de réalisation, la zone de pont 141 appartenant au cadre intérieur 140 n'est pas directement supportée par le cadre extérieur 142. Par conséquent lors de la frappe, la région du cadre pourvu de son cordage, située immédiatement au dessus de ce pont, ne permet pas de transférer autant de puissance que celle permise par la même zone d'une raquette habituelle.
Ceci permet donc d'homogénéiser la zone de puissance et, de ce fait, d'améliorer la qualité de la frappe. En effet, dans les raquettes classiques, la
puissance transférée par une zone donnée du tamis décroit sensiblement en direction du sommet du cadre, ce qui est à l'origine d'un déséquilibre global en termes de puissance fournie, inconvénient auquel permet de remédier l'invention.
Selon une caractéristique avantageuse de ce second mode de réalisation, les différents tubes 166 des éléments de garniture présentent une section transversale sensiblement égale à la section extérieure de la corde 112, ce qui induit un contact forcé entre une corde considérée et le tube qui la reçoit. Dans ces conditions, lors de la frappe, les cordes ainsi mises en mouvement agissent sur les tubes précités, de sorte que ces derniers viennent en appui contre le cadre intérieur ovale 140. Ceci transmet par conséquent les vibrations depuis la corde vers ce cadre intérieur, ces vibrations étant alors amorties par les plots interposés par les deux cadres 140 et 142.
Selon une variante non représentée, seul l'un des cadres intérieur 140 et extérieur 142 est tubulaire. Selon une variante non représentée, en alternative au mode de réalisation des figures 6 et 7, chaque tube de passage présente une section extérieure sensiblement inférieure à la section d'un orifice correspondant ménagé dans le cadre extérieur, et une section voisine de la section d'un orifice correspondant ménagé dans le cadre intérieur. Ainsi, chaque tube de passage est inséré en force seulement dans l'orifice du cadre intérieur. Un jeu existe entre le tube et l'orifice respectif du cadre extérieur.