151 193 FR Serge MENARD DESCRIPTION [0001] La présente invention concerne un navire récupérateur de déchets océaniques. [0002] Sur une vaste étendue du Pacifique nord, évaluée le plus souvent à 3,5 millions de kilomètres carrés, se concentre une «soupe » que les experts évaluent a plusieurs millions de tonnes de débris plastiques accumulés et flottant entre deux eaux, dans une couche de 10 à 30 mètres d'épaisseur. [0003] Cette nappe du Pacifique nord est la plus grande décharge mondiale, maintenue en place par les courants marins, dont les projections de croissance datant de 2008 laissaient déjà penser qu'elle pourrait doubler de taille dans la décennie suivante. 20 [0004] En 2006, l'océanographe Charles Moore fut le découvreur de cette zone-vortex d'ordures constituée de déchets non biodégradés pour certains depuis 50 ans, non détectable par les satellites, car circulant sous la surface des eaux, composée de plastiques à 90 %, comme pour le volume global de tous les déchets 25 flottant dans les océans. [0005] Cette menace est également évidente pour les écosystèmes marins, cette zone polluée du Pacifique est la manifestation d'un phénomène qui touche en effet l'ensemble des océans de la planète, car ces déchets flottent dans toutes les mers, 30 y compris dans les régions polaires. A certains endroits, il y régnerait plus de déchets plastiques que de plancton. [0006] Le nettoyage inéluctable de ces zones polluées représente donc à terme un chantier titanesque qui ne peut être qu'à la charge de la communauté internationale 16/01/2013 10 15 au sens large. Le nettoyage des océans est inévitable et urgent. Une aggravation persistante de la situation aboutirait à une catastrophe planétaire irréversible. [0007] Le but de la présente invention est de proposer un moyen pour récupérer les déchets flottants dans les mers. [0008] Selon l'invention, ce but est atteint par un navire récupérateur de déchets océaniques ayant les caractéristiques selon la revendication 1. Le navire selon l'invention comporte au moins deux coques latérales qui déterminent un bassin entre elles. Selon la taille du navire il peut comporter aussi plus de deux coques latérales. [0009] Le navire selon l'invention est caractérisé en ce que le bassin entre les coques est ouvert à ses deux extrémités et comporte plusieurs sections successives de la proue vers la poupe du navire dont chacune est équipée d'au moins un dispositif de ramassage. Chaque section est équipée de dispositifs de ramassage aptes à ramasser des objets d'une taille spécifique, ou d'une plage de tailles spécifique. Les sections sont agencées de manière à ce qu'un dispositif apte à ramasser des objets plus petits soit disposé derrière un dispositif apte à ramasser des objets plus grands. [0010] La largeur globale de bassin du navire selon l'invention et sa hauteur peuvent déterminer une surface de traitement de la couche d'eau dans un plan vertical de la mer au moins égale à 1000 m2, avantageusement au moins égale à 2000 m2 et de préférence au moins égale à 3000 m2, traitée dans son intégralité par les dispositifs de ramassage, quelque soit leur conception ou leur agencement. [0011] Le navire peut être équipé d'un pont reliant les coques qui est équipé d'ouvertures permettant la récupération des objets ramassés par les dispositifs de ramassage. Ce pont technique peut comporter des superstructures permettant le traitement, le stockage et/ou le transbordement des objets ramassés. Le pont technique peut également être équipé de dispositifs de fixation et/ou d'escamotage solidaires des dispositifs de ramassage. 16/01/2013 [0012] Un navire ayant ces caractéristiques permet de ramasser des déchets flottants de manière efficace et économique. Le navire présente une résistance à l'avancement limitée qui est réduite à la somme des largeurs des coques. Le navire peut donc se déplacer relativement rapidement et traiter une surface considérable. [0013] En avançant, les déchets flottants peuvent entrer dans le bassin du navire et seront ramassés dans les différentes sections par le ou les dispositifs de ramassage prévus dans la section respective correspondant à la taille de l'objet. Les différents dispositifs de ramassage sont conçus pour le ramassage d'objets de taille différente. 10 C'est-à-dire que chaque dispositif est apte à ramasser des objets d'une taille comprise dans une plage de tailles spécifiques. [0014] Les différentes sections sont agencées de telle manière qu'un dispositif apte à ramasser des objets plus petits est agencé derrière un dispositif apte à ramasser 15 des objets plus grands. Cet agencement permet le ramassage des plus grands objets dans la partie avant du navire. Les dispositifs de ramassage de cette section peuvent être prévus particulièrement pour le ramassage de grands objets. Ils sont particulièrement stables mais laissent par contre passer les objets d'une taille au dessous de leur plage de tailles. Les sections successives sont conçues pour 20 pouvoir ramasser des objets de tailles plus petites. La première section peut par exemple être conçue pour pouvoir ramasser les déchets les plus gros comme des conteneurs. Les dispositifs de ramassage des sections suivantes sont alors protégés contres des objets de cette taille et peuvent être d'une solidité moindre mais suffisante pour des objets plus petits. 25 [0015] Le bassin délimité par les coques peut comprendre un plancher. Ce plancher peut relier les coques entre elles et stabilise la structure. [0016] Le navire selon l'invention est de préférence du type ballasté pour pouvoir 30 naviguer avec des tirants d'eau différents. Les ballasts peuvent être dans les coques et/ou dans le plancher. L'avantage du ballastage est que le navire peut naviguer à différents niveaux pour pouvoir traiter une couche de déchets moins profonde par exemple, ou au contraire une couche plus épaisse. 16/01/2013 [0017] Les coques peuvent être basées sur le concept SWATH (Small Waterplane Area Twin Hull). Les coques latérales peuvent posséder chacune une quille ballastée, permettant de faire flotter le navire à différents niveaux. Un SWATH est un navire à deux coques, chaque coque étant profondément immergée. La plateforme centrale est reliée aux coques par des jonctions minces au niveau de la flottaison. L'intérêt de cette configuration est d'améliorer la tenue à la mer par mauvais temps. Les quilles assurent dans ce cas de par leur emplacement, leur forme et leur volume, la stabilité hydrostatique et hydrodynamique du navire et rend le navire particulièrement stable et insensible aux effets déstabilisants des vagues.
Les coques étant profondément immergées et la surface de flottaison réduite, le navire subit beaucoup moins les effets déstabilisants des vagues. Ses mouvements sont réduits de 20 à 50 % en comparaison d'un monocoque de même déplacement. Ce système peut être appliqué au navire selon l'invention. [0018] Les sections du navire selon l'invention peuvent disposer de supports destinés à maintenir et/ou guider les dispositifs de ramassage. Ces supports peuvent notamment être une ou plusieurs cloisons longitudinales. Les cloisons des sections sont espacées l'une de l'autre pour permettre le passage d'objets de la taille correspondant à la section concernée. [0019] De préférence, la partie de proue du navire est équipée de dispositifs d'amortissement de chocs, préférablement sur toute sa hauteur immergée au moins, notamment d'un enrobage d'une matière ayant un pouvoir d'amortissement comme un enrobage caoutchouté et/ou un dispositif d'amortissement à ressort et/ou hydraulique et/ou hydropneumatique. [0020] Avantageusement, au moins un dispositif de ramassage comporte une ou plusieurs plateformes ou bennes ou pelles remontantes, solidaires ou indépendantes du dispositif de ramassage, fixes ou articulées, et/ou comporte ou est constitué de filets ou treillis à mailles ou de barrières de filtration, notamment en textiles. [0021] Les dispositifs de ramassage, notamment de la première zone dans la partie avant du navire peuvent être constitués de filets à grosses mailles ou de treillis, en 16/01/2013 câble métallique, ou en mailles de métal, ou de toute matière ayant une solidité suffisante. Au bas des filets ou de treillis, une plateforme horizontale peut être prévue, constituant une avancée reliée au bas du filet ou de treillis, permettant de remonter les déchets flottants à différentes profondeurs. Cette plateforme peut être constituée par un prolongement du filet ou du treillis, des fourches ou un plateau métallique. Dans une autre version, la plateforme de remontée des déchets est indépendante du filet ou du treillis. [0022] Les dispositifs de ramassage peuvent également être constitués de bennes grillagées, de tapis roulants rotatifs comportant notamment des moyens de levage solidaires ou indépendant du tapis roulant, en particulier des pelles de levage, des bennes grillagés ou des crochets, fixes ou articulés. [0023] Les dispositifs de ramassages sont de préférence relevables et/ou escamotables et/ou amovibles. Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux de l'invention, au moins une section est équipée d'au moins deux dispositifs de ramassage successifs. Un dispositif peut dans cette configuration être remonté, par exemple pour des raisons de maintenance ou parce qu'il est bloqué par un objet ramassé, et le deuxième dispositif peut assurer le ramassage entretemps et peut empêcher les déchets d'une taille non-adaptée d'arriver dans la section suivante. [0024] Le navire peut être équipé d'un dispositif de détection et de localisation des objets flottants ou immergés sous la surface de la mer, et se trouvant dans la couche d'eau sur la route du navire, afin de permettre au navire de ralentir suffisamment à l'avance en vue du ramassage de gros déchets. [0025] Les supports destinés à maintenir et/ou guider les dispositifs de ramassage, comme par exemple des cloisons longitudinales, sont avantageusement déplaçables latéralement et/ou amovibles. Ceci permet d'en augmenter ou en réduire le nombre, afin de pourvoir augmenter ou réduire leur écartement, ou pour permettre l'installation de dispositifs de ramassage différents, par exemple plus évolués en cas d'une actualisation technique ultérieure. 16/01/2013 [0026] Une partie des dispositifs de ramassage peut être mobile dans le sens inverse de la direction de déplacement du navire. Les dispositifs de ramassage pour les objets plus petits sont d'une part plus fragiles parce que leur maillage ou treillage est plus fin, et ils ont d'autre part une plus grande résistance à l'avancement dans la couche d'eau. Ils peuvent donc être mobiles dans leur section dans le sens longitudinal, par exemple sur des rails. Un dispositif en position de ramassage peut alors se déplacer dans le sens inverse de la direction du navire pour réduire la vitesse d'impact d'un objet sur le dispositif ainsi que pour réduire la résistance à l'avancement. La vitesse effective d'un impact ou la résistance effectivement exercée est la différence entre la vitesse du navire et la vitesse de déplacement du dispositif dans le sens inverse. Arrivé à la fin de sa section le dispositif peut être remonté, transporté vers l'avant de sa section et recommence son parcours. [0027] Le navire peut être équipé d'un pont permettant le stockage, le traitement et/ou le transbordement des objets ramassés vers d'autres navires. Le pont peut être équipé de cabines et locaux de cuisines et autres pour l'équipage pouvant aller jusqu'à plus de 100 personnes. [0028] Le navire peut être équipé de moyens de propulsion diesel électrique, de rotors Flettner et/ou de voiles solaires. [0029] La propulsion principale peut être assurée par des hélices, hydrojets ou pods ou toute autre technique adaptée. Un carénage d'hélices sera avantageux pour les protéger d'éventuels gros déchets. [0030] Les faces extérieures des coques latérales du navire peuvent être équipées de supports ou dispositifs, fixes ou amovibles, destinés à la fixation de panneaux publicitaires souples ou rigides, fixes ou amovibles. De tels supports ou dispositifs permettent aux sponsors de faire réaliser leur panneau publicitaire individuellement.
Installer ces panneaux ne prend que très peu de temps et n'immobilise pas le navire. L'installation peut être réalisée pendant la maintenance régulière du navire ou même pendant une mission par temps calme. 16/01/2013 [0031] L'invention est expliquée plus précisément ci-après à l'aide des figures ci-jointes qui montrent des modes de réalisation de l'invention de manière schématique : La figure 1 illustre de manière schématique un navire selon l'invention en perspective de devant ; La figure 2 illustre de manière schématique un navire selon l'invention en coupe longitudinale ; La figure 3 illustre un navire selon l'invention de manière schématique en coupe horizontale. [0032] Il est précisé que les figures montrent l'invention de manière purement schématique pour expliquer son mode de fonctionnement général. Les figures ne sont ni à l'échelle ni complètes mais montrent de manière schématique uniquement les éléments qui sont nécessaires pour apprécier l'invention. [0033] La figure 1 illustre de manière schématique un navire 1 selon l'invention en perspective de devant. Le navire 1 comporte trois coques latérales 2 qui déterminent deux bassins 3 entre elles. Les bassins 3 sont ouverts aux deux extrémités dont l'ouverture avant est visible sur la figure. Les bassins 3 comprennent un plancher 4 et sont chacun divisé par une cloison longitudinale 30. Les bassins 3 comportent trois sections successives dans la direction de déplacement D du navire dont chacune est équipée de plusieurs dispositifs de ramassage qui remontent les déchets entrés dans les bassins 3 vers le pont-usine 5 du navire. [0034] La hauteur des coques 2 du navire 1 décrit ici à titre d'exemple est d'environ 50 m. Un tel navire peut intervenir dans une couche d'eau allant jusqu'à 35 m de profondeur. Les coques sont ballastées pour permettre au navire de flotter à différents niveaux. 16/01/2013 [0035] Le navire a une longueur d'environ 320 m et est divisé en plusieurs sections comme décrit ci-après. Toutes les mesures indiquées ici sont données à titre indicatif uniquement. Selon la zone d'intervention prévue, le navire selon l'invention peut être plus grand ou plus petit, comporter plus ou moins de coques ou plus ou moins de sections. [0036] Le principe général de la configuration du navire 1 selon l'invention est que les bassins 3 ouverts à leurs deux extrémités permettent le passage de la mer en limitant la résistance à l'avancement du navire à la somme des largeurs des coques 2 et des cloisons longitudinales 30 qui se trouvent entre les coques 2 et qui servent de supports aux dispositifs de ramassage des déchets non représentés sur la figure 1. [0037] Au-dessus des coques 2 se trouve un pont-usine 5 comprenant tous les équipements permettant le traitement des déchets. Il fait essentiellement la largeur du navire. [0038] En configuration normale, le plancher du pont-usine 5 se trouve entre 10 m et 12 m au-dessus du niveau de la mer pour permettre au navire de continuer à travailler par mer formée ou tempête. [0039] La première section 11 est destinée au ramassage des plus gros déchets. Elle est située dans les premiers 50 m du navire et regroupe les dispositifs destinés au ramassage des très gros déchets, tels des conteneurs ou des billes de bois, pouvant peser 20 tonnes ou plus, et généralement de grandes dimensions. [0040] Le pont-usine 5 peut comporter plusieurs postes de transbordement des déchets pour pouvoir transborder simultanément sur les différents postes, les déchets dans les différentes cales d'un navire positionné sur l'un de ses côtés. Les moyens de transbordement sont notamment des grues 51, des toboggans ou des tapis roulants. 16/01/2013 [0041] Le navire est équipé de moyens de propulsion diesel électrique. En plus, des rotors du type Flettner 9, encore appelées turbo-voiles, sont ajoutés afin de réduire la consommation du navire d'environ 30%. [0042] La figure 2 illustre un navire 1 selon l'invention de manière schématique en coupe longitudinale. On voit bien le bassin 3 qui s'étend sur toute la longueur du navire et qui est divisé en trois sections 11, 12, 13. Chaque section est équipée de plusieurs dispositifs de ramassage 21, 22, 23 de déchets. Le bassin 3 a une ouverture à la proue 6 et à la poupe 7 du navire pour permettre à l'eau de mer de traverser les sections 11, 12, 13. Les dispositifs de ramassage 21, 22, 23 remontent les déchets entrés dans le bassin 3 vers le pont-usine 5 pour être traités, stockés et/ou transbordés vers d'autres navires. [0043] Les dispositifs de ramassage 21 de la première section 11 sont destinés à ramasser les plus gros déchets. La première section 11 a une longueur d'environ 50 m. Elle regroupe les dispositifs 21 destinés au ramassage des très gros déchets, comme par exemple des conteneurs perdus par un navire porte-conteneurs ou des billes de bois, pouvant peser 20 tonnes ou plus, et généralement de grandes dimensions. [0044] La première section 11 dispose de deux dispositifs de ramassage 21 successifs. Ils sont constitués de filets à grosses mailles ou de treillis, en câble métallique, ou en mailles de métal, ou de toute matière ayant une solidité suffisante. Au bas des filets ou des treillis, une plateforme horizontale 211 constituant une avancée reliée au bas du filet ou du treillis, permet de remonter les déchets flottants à différentes profondeurs. Cette plateforme 211 est constituée par un prolongement de filet ou du treillis, des fourches, un plateau métallique ou toute autre moyen adapté. [0045] Les déchets de la première section 11 sont remontés sur le pont avant du navire qui constitue une surface de manutention importante. Le pont comporte les ouvertures nécessaires aux remontées des déchets au moyen des dispositifs de ramassage. Des surfaces de manutention et d'entreposage avec treuil ou grues 51 peuvent être prévues et des chariots sur rails peuvent être aménagés pour 16/01/2013 permettre le déplacement, puis le stockage de ces gros déchets, à l'arrière du navire. [0046] La première section 11 comprend deux rangées de dispositifs de ramassage 21, de telle manière que lorsqu'une rangée de dispositif est en cours de phase de remontée des déchets sur le pont-usine 5, au moins une autre rangée continue de récupérer les déchets en les empêchant d'arriver en deuxième section 12. [0047] La proue 6 du navire 1 est équipée de dispositifs de détection et de localisation 8 des objets flottants dans la couche d'eau se trouvant sur la route du navire, afin de permettre au navire de ralentir suffisamment à l'avance en vue du ramassage des gros déchets. [0048] La deuxième section 12 du navire a une longueur d'environ 50 m. Elle est conçue pour récupérer les déchets de tailles moyennes, allant de la taille d'une bouteille plastique à des débris de l'ordre de 5 cm. [0049] Dans la configuration représentée sur la figure, la deuxième section comprend trois rangées de dispositifs de ramassage 22. Les dispositifs de ramassage 22 sont pratiquement identiques à ceux de la première section, mis à part la taille des équipements et du maillage permettant le ramassage, puisque les déchets à ramasser dans cette section 12 sont beaucoup plus petits. Les deux premières rangées sont équipés de plateformes 221, la dernière de fourches 222 sur un tapis roulant rotatif. Les plateformes et fourches sur tapis roulant rotatif présentent une équivalence technique et peuvent librement être remplacées les unes par les autres. [0050] Les dispositifs de ramassage débouchent directement dans le pont-usine 5 par des ouvertures 52 de plancher du pont-usine prévues à cet effet, par lesquelles les déchets sont récupérés pour être traités et stockés. [0051] La troisième section 13 du navire a une longueur d'environ 200 m. Elle emploie le maillage ou treillage le plus fin, donc les filets ou treillages métalliques 16/01/2013 les plus fragiles, à cause de leur plus grande résistance à l'avancement dans la couche d'eau. [0052] Afin de permettre au navire de maintenir une vitesse élevée, les dispositifs de ramassage 23 de la troisième section 13 sont mobiles dans le sens inverse I de la direction D de déplacement du navire. Ainsi, lorsque le navire avance à la vitesse de 40 km/h, la vitesse des dispositifs de ramassage 13 peut être de 20 ou 30 km/h en sens inverse I, ce qui réduit la vitesse effective du déplacement des dispositifs de ramassage à 20 ou 10 km/h. [0053] La troisième section 13 est beaucoup plus longue que la première et la deuxième section 11, 12, car la réduction de la vitesse effective des dispositifs de ramassage doit permettre le traitement de la totalité des déchets arrivant dans cette troisième section 13, ce qui est rendu possible grâce à un nombre de dispositifs suffisant constituant un train se déplaçant constamment vers l'arrière du bassin 3, chaque dispositif 23 étant escamoté ou relevé au bout de sa course pour permettre la récupération des déchets et le retour du dispositif 23 à l'avant du train pour effectuer un nouveau cycle de ramassage. [0054] Le nombre de dispositifs 23 représentés dans cette figure ne sert que pour l'illustration. Dans la présente configuration, un train actif d'au moins quatre dispositifs sera nécessaire sur la longueur opérationnelle de bassin 3 du train. Si l'on tient compte du nombre de dispositifs passifs regagnant l'avant du train opérationnel, chaque train mobile devrait comprendre au total au moins huit à dix dispositifs, régulièrement espacés, et avantageusement douze à vingt dispositifs. [0055] La figure 3 est une vue d'un navire 1 selon l'invention en coupe horizontale. Les dispositifs de ramassage 21, 22, 23 ne sont représentés que partiellement et de manière purement schématique. [0056] On voit les trois coques 2 du navire qui délimitent deux bassins 3 qui traversent le navire sur toute sa longueur. Les bassins 3 sont ouverts aux extrémités 6, 7 et sont divisés en trois sections de ramassage 11, 12, 13. 16/01/2013 [0057] La première section 11 dispose de dispositifs de ramassage 21 pour les plus gros déchets pouvant aller jusqu'à la taille d'un conteneur. [0058] Chaque section 11, 12, 13 est équipée de cloisons longitudinales 31, 32, 33.
Les côtés des coques 2 et des cloisons 31, 32, 33 servent de support pour les dispositifs 21, 22, 23 de chaque section 11, 12, 13 du navire. Ces supports peuvent être des coulisseaux mobiles actionnés par treuils et câbles, des moyens hydrauliques, hydropneumatiques ou autres, ou des bras oscillants, articulés, télescopiques, ou toute autre technique permettant la mobilité horizontale et/ou verticale des dispositifs de ramassage de déchets requise. [0059] Les cloisons longitudinales 31, 32, 33 sont fixées sur des supports qui les rendent amovibles et déplaçables latéralement, afin de pouvoir en augmenter ou en réduire le nombre, afin de pouvoir augmenter ou réduire leur écartement, ou pour permettre l'installation de dispositifs de ramassage différents ou plus évolués. La possibilité d'enlever ou de ranger les cloisons temporairement pour obtenir un grand bassin ou de les agencer différemment, permet d'utiliser le navire aussi pour d'autres applications. Le navire pourrait par exemple être converti en navire d'aquaculture. [0060] En deuxième section 12, les cloisons longitudinales 32 sont plus nombreuses, plus fines et plus rapprochées, pour servir de supports à des dispositifs de ramassage dont les mailles plus fines et moins solides, supporteraient difficilement une grande largeur de ramassage. Les contraintes plus importantes dues à l'augmentation de la résistance à l'avancement des dispositifs de ramassage 22 impliquent donc des dispositifs de ramassage 22 moins larges pour disposer d'une solidité suffisante. [0061] La troisième section 13 comprend un nombre de cloisons 33 supportant les dispositifs de ramassage 23 encore plus important que la deuxième section 12. [0062] Les dispositifs de ramassage 23 de la troisième section 13 sont mobiles dans le sens inverse I de la direction de déplacement D du navire comme déjà décrit précédemment. 16/01/2013