FR2947524A1 - Procede de fabrication d'un aeronef comprenant un plancher - Google Patents

Abstract

Dans le procédé de fabrication d'un aéronef: - on fixe deux parties latérales de plancher (18l) chacune d'une part à un élément de fuselage (4) et d'autre part à des supports (26) reliés à l'élément de fuselage, puis - on amène une partie médiane de plancher (18m) entre les parties latérales et on la relie aux parties latérales.

Description

-1- L'invention concerne les aéronefs et en particulier leurs planchers. Dans la construction d'un avion, il est connu de réaliser tout d'abord une barque d'un tronçon du fuselage. La barque constitue la partie inférieure de ce tronçon, ouverte vers le haut. On introduit par cette ouverture supérieure la partie de plancher destinée à ce tronçon. Ensuite, on monte dans cet assemblage les différents systèmes ou organes devant être fixés au fuselage et au plancher. Il s'agit par exemple d'organes hydrauliques ou pneumatiques (conduits d'air comprimé ou d'air conditionné, conduits d'eau, conduits de réfrigération, conduits d'oxygène), de câbles électriques, d'éléments de circuits d'extinction d'incendie ou encore de conduits de réseaux de communication à bord. Ces différents organes sont fixés au plancher sous ce dernier, ou encore au fuselage, par exemple dans les zones dites triangles, à savoir les zones proches de la jonction du plancher avec le fuselage. Ce mode de montage présente toutefois des inconvénients. Ainsi, il faut attendre la fin de l'assemblage de la structure (fuselage et plancher) pour commencer à mettre en place les systèmes de sorte que le temps de réalisation global de l'appareil est long. En outre, l'introduction des systèmes dans les zones dites "zones triangles" en raison de leur forme, pose des problèmes d'ergonomie pour les opérateurs. En effet, ces zones constituent un espace confiné et d'accès difficile, obligeant les opérateurs à travailler en étant fléchis, voire allongés, notamment dans les fuselages de petit diamètre.

Un but de l'invention est d'accélérer et de faciliter la réalisation de l'appareil. A cet effet, on prévoit selon l'invention un procédé de fabrication d'un aéronef, dans lequel : - on fixe deux parties latérales de plancher chacune d'une part à un élément de fuselage et d'autre part à des supports reliés à l'élément de fuselage, puis - on amène une partie médiane de plancher entre les parties latérales et on la relie aux parties latérales. Ainsi, on monte tout d'abord les deux parties latérales et seulement ensuite la partie médiane. Après le montage des parties latérales, on peut immédiatement, sans attendre l'installation de la partie médiane, assembler les systèmes dans les zones triangles.

L'accès à ces dernières en l'absence de la partie médiane devient relativement facile et peut se faire avec une bonne ergonomie. Notamment, les opérateurs peuvent rester debout durant l'installation de ces systèmes. De plus, certains systèmes peuvent être montés sur la partie médiane de plancher avant que celle-ci soit amenée dans le fuselage pour être fixée aux parties latérales. Là encore, les conditions de montage de ces systèmes sont bien meilleures pour les opérateurs dans la mesure où la partie médiane n'est pas encore installée dans le fuselage. En outre, il est possible de procéder à 2947524 -2- l'assemblage des systèmes sur la partie médiane en dehors de la chaîne d'assemblage principale pendant qu'on installe dans les zones triangles du fuselage les systèmes qui leur sont associés. Les opérations correspondantes peuvent donc être effectuées en parallèle, ce qui permet de réduire le temps global de fabrication de l'appareil. Au surplus, 5 l'invention présente l'avantage que la partie médiane, qui par définition a des dimensions réduites par rapport aux dimensions totales du plancher, peut être introduite même lorsque la partie supérieure du tronçon de fuselage a été fixée à la barque, fermant ainsi cette dernière en partie supérieure. En effet, la partie médiane étant de taille réduite, elle n'interfère pas avec les cadres lors de son introduction dans un fuselage fermé et il est 10 tout à fait possible d'introduire la partie médiane par l'embouchure avant ou arrière du tronçon de fuselage. De plus, la liberté ainsi offerte d'assembler l'ensemble du tronçon de fuselage avant l'entrée de la partie médiane du plancher rend le procédé de montage de l'aéronef encore plus flexible, ce qui favorise aussi la réduction du temps global de montage.

15 Avantageusement, après l'étape de fixation et avant d'amener la partie médiane, on dispose sous les parties latérales au moins un organe de l'aéronef ayant une fonction autre qu'une fonction mécanique pour le plancher ou le fuselage. Ainsi, on profite de l'absence de la partie médiane qui rend plus commode cette installation.

20 Avantageusement, avant d'amener la partie médiane, on équipe la partie médiane avec au moins un organe de l'aéronef ayant une fonction autre qu'une fonction mécanique pour le plancher. De même, on profite du fait que la partie médiane n'est pas encore installée dans le fuselage et que la mise en place des organes est facile à effectuer.

25 Dans un mode de réalisation, on assemble des traverses partielles supérieures à des traverses partielles inférieures de façon à former des traverses de la partie médiane, en ménageant au moins un espace entre la traverse partielle supérieure et la traverse partielle inférieure de chaque traverse. Ainsi, cet agencement ne modifie pas sensiblement les propriétés mécaniques des 30 traverses. En particulier, chaque traverse formée par les traverses partielles supérieure et inférieure présente sensiblement la même inertie qu'une traverse classique d'un seul tenant. Cette inertie vient de la hauteur relativement grande que l'on peut donner à la traverse formée par les deux traverses partielles. En revanche, l'espace disponible entre les traverses partielles supérieure et inférieure permet de loger des organes tels que ceux 35 précités plutôt que de les disposer sous le plancher. L'espace situé sous les traverses se trouve donc libéré en retour. On peut ainsi augmenter le volume disponible en zone cargo 2947524 -3- ou au contraire, en abaissant le plancher, augmenter le volume disponible en cabine. On peut aussi mettre à profit cette réduction d'encombrement pour réduire la section totale du fuselage. A l'inverse, à encombrement constant, on peut choisir d'augmenter la hauteur globale des traverses de plancher pour faire passer à l'intérieur des systèmes plus 5 volumineux que ceux associés au plancher dans l'art antérieur. Au surplus, on peut mettre en place les systèmes entre les traverses partielles avant que celles-ci soient reliées les unes aux autres pour former les traverses. On facilite ainsi grandement l'installation de ces systèmes, notamment l'ergonomie de cette installation pour les opérateurs. On prévoit également selon l'invention un aéronef qui comprend : 10 - deux parties latérales de plancher chacune fixées d'une part au fuselage et d'autre part à des supports reliés au fuselage ; et - une partie médiane de plancher distincte des parties latérales et reliée aux parties latérales. L'aéronef selon l'invention pourra présenter en outre au moins l'une quelconque des 15 caractéristiques suivantes : - les parties latérales sont fixées à la partie médiane au moyen de faces des parties latérales et médiane perpendiculaires à une direction longitudinale du fuselage; - les parties latérales sont fixées directement à la partie médiane; - les parties latérales sont fixées à la partie médiane au moyen de faces horizontales 20 des parties latérales et médiane; - les parties latérales sont fixées à la partie médiane avec des pièces des parties latérales et médiane disposées dans le prolongement l'une de l'autre; - les parties latérales sont fixées à la partie médiane avec des pièces des parties latérales et médiane disposées dos à dos; 25 - les parties latérales sont fixées à la partie médiane par l'intermédiaire d'au moins une pièce de liaison, par exemple au moyen d'un rail; - les parties latérales sont fixées à la partie médiane avec des pièces des parties latérales et médiane disposées l'une dans l'autre; et - les parties latérales sont fixées à la partie médiane en superposant entre elles des 30 parois des parties latérales et médiane. Dans un mode de réalisation, la partie médiane comprend des traverses, chaque traverse comportant une traverse partielle supérieure et une traverse partielle inférieure, au moins un espace étant ménagé entre la traverse partielle supérieure et la traverse partielle inférieure de chaque traverse.

35 Avantageusement, l'aéronef comprend au moins une rangée de sièges de passagers, les sièges de la rangée étant associés à des supports supportant 2947524 -4- intégralement les sièges respectifs, l'un des sièges étant contigu à une allée, le support du siège contigu à l'allée étant relié, exclusivement par l'intermédiaire du support du siège adjacent dans la rangée, au fuselage et au plancher. Ainsi, on dispose en porte-à-faux au moins le siège contigu à l'allée. Cela implique 5 que les sièges de la rangée sont en appui sur le plancher à plus grande distance de l'axe médian du fuselage, ce qui réduit le chemin de transmission des charges jusqu'à la structure principale de ce dernier et simplifie la conception des pièces. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description suivante de plusieurs modes de réalisation donnés à titre d'exemples non 10 limitatifs en référence aux dessins annexés sur lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d'un aéronef selon l'invention ; - la figure 2 est une vue en perspective avec arrachement partiel d'un tronçon du fuselage de l'aéronef de la figure 1 lors de la réception d'une partie médiane de plancher ; - les figures 3 et 4 sont des vues à plus grande échelle de détails de la structure de 15 la figure 2; - la figure 5 est une vue en perspective partielle d'une des éclisses de la structure de la figure 2 - la figure 6 est une vue en perspective partielle montrant un détail de l'assemblage du plancher dans la figure 2 ; 20 - la figure 7 est une vue de face des éléments de la figure 6 ; - la figure 8 est une vue en coupe suivant le plan VIII-VIII des éléments de la figure 7 ; - la figure 9 est une vue analogue à la figure 3 illustrant un deuxième mode de réalisation 25 - la figure 10 montre les éléments de la figure 9 en cours d'assemblage ; - la figure 11 est une vue à plus grande échelle d'un détail de l'assemblage de la figure 9 ; - la figure 12 est une vue analogue à la figure 3 illustrant un troisième mode de réalisation 30 - la figure 13 est une vue en perspective d'un détail de l'assemblage de la structure de l'avion de la figure 12 - les figures 14 et 15 sont des vues respectivement en élévation et de côté d'une partie de l'assemblage de la figure 13 ; et - la figure 16 est une vue en perspective du rail de la figure 13; 35 - la figure 17 est une vue en section du fuselage d'un avion dans un quatrième mode de réalisation, dans un plan perpendiculaire à une direction longitudinale du fuselage ; 2947524 -5- - la figure 18 est une vue partielle à plus grande échelle d'une partie du fuselage de la figure 17 ; - la figure 19 est une vue en perspective de la partie de fuselage de la figure 18 ; - la figure 20 est une vue en coupe suivant le plan XX-XX de la traverse de la 5 figure 18 ; - la figure 21 est une vue analogue à la figure 20 illustrant une variante de réalisation ; - les figures 22 et 23 sont deux vues en perspective illustrant la réalisation de la partie médiane du plancher et son introduction dans le fuselage ; 10 - la figure 24 est une vue en perspective du fuselage de la figure 17 montrant les supports de sièges; et - les figures 25 et 26 sont des vues en perspective des support de sièges montrant des diagrammes des forces dans deux cas de sollicitation. En référence à la figure 1, l'aéronef 2 selon l'invention est, dans les modes de 15 réalisation qui vont être décrits, un aérodyne et, en l'espèce, un avion. L'avion 2 comprend un fuselage 4, deux ailes 6, un empennage 8 et des moteurs 10, en l'espèce au nombre de deux et fixés aux ailes. On utilise dans la suite le repère X, Y et Z dans lequel la direction X désigne la direction horizontale longitudinale du fuselage, la direction Y la direction horizontale 20 perpendiculaire à la direction X et la direction Z la direction verticale. Le fuselage présente sur la plus grande partie de sa longueur une forme générale cylindrique d'axe parallèle à la direction X, à section générale circulaire dans un plan perpendiculaire à cette direction. Un tronçon du fuselage en cours de réalisation a été illustré à la figure 2. On décrit ici ce tronçon sachant que ce fuselage peut comprendre 25 plusieurs tronçons constitués de la même façon et disposés à la suite les uns des autres. Le fuselage 4 comprend des cadres 12 identiques entre eux. Les cadres 12 sont en l'espèce de forme générale circulaire et s'étendent chacun dans un plan vertical. Les cadres ont leur axe confondu avec l'axe longitudinal du fuselage. Ils sont parallèles entre eux et s'étendent en regard les uns des autres et à distance les uns des autres. Le 30 fuselage comprend une paroi 14 de forme générale cylindrique fixée aux cadres 12 par l'intermédiaire d'éléments tels que des lisses 16. Chaque lisse a une forme profilée suivant la direction X et est fixée par sa face externe à une face interne de la paroi 14 tandis qu'elle est fixée par sa face interne au cadre 12. Les lisses s'étendent parallèlement entre elles le long du cadre auquel elles sont associées.

35 Dans un premier mode de réalisation, le tronçon renferme un plancher 18 comprenant deux parties latérales respectivement gauche et droite 181 et une partie 2947524 -6- médiane 18m. La partie médiane 18m s'étend entre les parties latérales 181. L'ensemble du plancher 18 a une forme générale plane horizontale. La partie médiane 18m comprend des traverses 20 formées par des éléments profilés rectilignes s'étendant suivant la direction Y. Les traverses 20 sont parallèles les 5 unes aux autres, en regard les unes des autres et à distance les unes des autres. Elles s'étendent toutes dans un même plan. La partie médiane 18m comprend également des rails 22 formés eux aussi par des éléments profilés rectilignes s'étendant parallèlement les uns aux autres, en regard et à distance les uns des autres, mais cette fois suivant la direction X. Les rails 22 s'étendent tous dans un même plan. Les rails sont fixés aux 10 traverses 20, la base des rails étant en contact avec le sommet des traverses. En référence notamment à la figure 3 qui représente la partie latérale gauche, chacune des parties latérales comprend des éléments profilés formés en l'espèce par des éclisses 24. Les éclisses ont une disposition analogue à celle des traverses 20 de la partie médiane. Elles s'étendent ainsi en particulier suivant la direction Y. Elles sont 15 disposées de façon à être en contact avec les extrémités correspondantes des traverses respectives, comme on le verra plus loin. L'extrémité interne de chaque éclisse est en effet fixée rigidement à l'extrémité de la traverse correspondante. L'extrémité externe de chaque éclisse est fixée rigidement au cadre 12 au niveau duquel se situe l'éclisse. L'extrémité interne de chaque éclisse est en outre associée à un support tel qu'un piquet 20 26 formé par un élément profilé s'étendant verticalement. L'extrémité supérieure du piquet est fixée rigidement à l'éclisse, tandis que son extrémité inférieure est fixée rigidement au même cadre que celui auquel est déjà fixée l'éclisse par son autre extrémité. Le plancher est formé de sorte que, à chaque cadre 12, correspondent une traverse 20, deux éclisses 24 respectivement gauche et droite et deux piquets 26, toutes ces pièces s'étendant 25 sensiblement dans le même plan perpendiculaire à la direction X. Dans le présent exemple, et comme illustré à la figure 4, l'extrémité inférieure du piquet 26 est fixée au cadre 12 par l'intermédiaire d'une pièce de fixation 28 dont une même face, en l'espèce une face avant, vient en contact avec une face arrière du piquet et une face arrière du cadre. La pièce 28 est rigidement fixée par exemple au moyen de 30 rivets, d'une part au piquet et, d'autre part, au cadre. En référence notamment aux figures 5 à 8, chaque éclisse 24 a, dans le présent exemple, un profil transversal en "C". L'extrémité interne de l'éclisse illustrée à la figure 5 est entamée par un évidemment 23 au niveau de son bord supérieur et, sur une courte hauteur, de la partie supérieure de la paroi principale du profilé. Dans le présent exemple, 35 la face avant 30 de la paroi de l'éclisse est en contact avec une face arrière du cadre 12 et l'assemblage des deux pièces est fait au moyen de rivets. 2947524 -7- Chaque traverse 20 a en l'espèce elle aussi un profil en "C", toutefois de dimensions réduites par rapport à celles de l'éclisse 24, comme illustré en coupe sur la figure 8. Dans le présent mode de réalisation, l'éclisse 24, la traverse 20 et le piquet 26 associés viennent tous trois en recouvrement mutuel comme illustré à la figure 6. Plus précisément, 5 trois parois verticales respectives de ces trois pièces sont superposées et en contact surfacique, la paroi de l'éclisse étant en l'espèce prise en sandwich entre la paroi de la traverse et celle du piquet. Ces parois sont perpendiculaires à l'axe X. Dans le présent mode de réalisation, le profil en "C" de la traverse est reçu à l'intérieur du profil en "C" de l'éclisse de sorte que la face avant externe de la traverse s'étend contre la face arrière 10 interne de l'éclisse. La face avant de l'éclisse est en contact avec la face arrière du piquet. L'assemblage est réalisé de sorte que l'un 22 des rails de la partie médiane, situé le plus au bord de cette dernière, s'étend au-dessus des piquets 26, et ce de chaque côté de la partie médiane. L'évidement 23 réalisé à l'extrémité de l'éclisse lui permet de s'étendre sous ce rail.

15 La fixation rigide de l'éclisse, de la traverse et du piquet est assurée par des rivets traversant chacun les trois parois respectives de ces pièces. D'autres rivets assurent la fixation rigide directe de l'éclisse à la traverse sans traverser le piquet. Comme illustré à la figure 5, on peut prévoir que chaque extrémité de chaque traverse présente un supplément d'épaisseur dans sa zone de jonction avec l'éclisse, le poteau et le rail 20 associés, à des fins de renfort. Dans cette zone, l'épaisseur E de la paroi est ainsi plus grande que l'épaisseur e du reste de la paroi. La fabrication de l'avion 4 comprend notamment les étapes suivantes. On réalise le fuselage avec les cadres 12 et la paroi 4. Puis, à l'intérieur du fuselage, on installe les parties latérales 181 de plancher. Pour 25 cela, on fixe chaque partie latérale 181 d'une part au cadre 12 du fuselage et, d'autre part, aux piquets 26 reliés eux aussi au fuselage. On remarque à ce stade que chacune des parties latérales gauche et droite n'est pas d'un seul tenant tant qu'elle n'est pas fixée au fuselage. Après cette étape de fixation, on dispose, sous les parties latérales, un ou plusieurs 30 organes 70 de l'avion ayant une fonction autre qu'une fonction mécanique pour le plancher ou le fuselage. Il s'agit par exemple d'organes hydrauliques ou pneumatiques (conduits d'air comprimé ou d'air conditionné, conduits d'eau, conduits de réfrigération, conduits d'oxygène), de câbles électriques, d'éléments de circuits d'extinction d'incendie ou encore de conduits de réseaux de communication à bord.

35 En parallèle à ces opérations (réalisation du fuselage, installation des parties latérales, disposition des organes), on constitue la partie médiane 18m du plancher en 2947524 -8- assemblant les rails 22 aux traverses 20. Avant l'introduction de la partie médiane dans le fuselage, on équipe la partie médiane avec au moins un organe 70 de l'avion ayant une fonction autre qu'une fonction mécanique pour le plancher, tels que précités à titre d'exemples.

5 Enfin, on introduit la partie médiane 18m ainsi équipée dans le tronçon de fuselage et on la relie aux parties latérales gauche et droite 181 en la fixant rigidement à ces dernières. Le tronçon de fuselage comprend en outre en l'espèce des bielles anti-crash 34 ayant une forme plane et globalement rectiligne. Chaque bielle s'étend dans un plan 10 horizontal mais suivant une direction oblique par rapport aux directions X et Y. Elle est fixée par une extrémité arrière à une des lisses 16 du fuselage. Cette lisse est fixée rigidement à plusieurs cadres 12, en l'espèce au nombre de quatre. La bielle 34 est fixée par son extrémité avant à un rail 22 s'étendant suivant la direction X et lui-même fixé rigidement à plusieurs des éclisses 24. Les bielles 34, situées en partie gauche du 15 fuselage, sont coplanaires et orientées suivant une même direction horizontale. Il en est de même pour les bielles situées en partie droite du fuselage. Les bielles situées à gauche sont orientées vers la droite tandis que les bielles situées à droite sont orientées vers la gauche. A la différence des rails 22 de la partie médiane, le rail 22 fixé aux bielles n'est pas destiné à recevoir des sièges de passagers et est en ce sens qualifié de "faux 20 rail". Grâce à l'invention, il est possible de réaliser l'assemblage des organes 70 à la partie médiane 18m avant l'introduction de cette dernière dans le fuselage. On peut notamment introduire cette dernière une fois que le tronçon de fuselage a été fermé en partie supérieure. Le montage des systèmes associés aux différentes parties du plancher 25 avant l'assemblage du plancher en lui-même permet de réduire la pollution générée par ce montage sur l'ensemble des systèmes (notamment à l'occasion d'opérations de perçage). De même, le montage des systèmes avant l'assemblage du plancher améliore l'ergonomie des opérations de montage. La fixation de la partie médiane aux parties latérales se fait dans une zone du fuselage relativement accessible de sorte que la mise 30 en place des rivets ne pose pas de problème d'ergonomie. Le mode de réalisation qui vient d'être décrit autorise l'ajustement de la partie médiane 18m par rapport aux parties latérales 181 suivant chacune des directions Y et Z. De plus, les sous-ensembles formés par chaque couple éclisse-piquet présentent une certaine flexibilité suivant la direction X qui permet de fixer la partie médiane 18m sans 35 risquer de déformations substantielles de cette dernière en cas de problème de tolérancement. 2947524 -9- Un deuxième mode de réalisation de l'invention a été illustré aux figures 9 à 11. Les éléments qui ne seront pas à nouveau décrits sont identiques à ceux du précédent mode. Les éclisses 24 et les traverses 20 ont à nouveau une forme en "C". Toutefois, elles sont maintenant fixées l'une à l'autre dos à dos de sorte que les faces externes des deux 5 profilés sont cette fois en contact l'une avec l'autre. Cette fois aussi, les deux "C" ont globalement la même forme et les mêmes dimensions de sorte que les bords supérieurs et inférieurs des profilés sont coplanaires comme illustré à la figure 11. La fixation est assurée par des rivets traversant suivant la direction X les deux parois dans leur zone en recouvrement.

10 Les piquets 26 ont cette fois une forme cylindrique. Chaque piquet 26 est relié par ses extrémités supérieure et inférieure à une chape telle qu'une ferrure 36, au moyen d'une articulation autour d'un axe 38 parallèle à la direction X. La ferrure inférieure est fixée rigidement au cadre 12 tandis que la ferrure supérieure est fixée rigidement au bord inférieur de la traverse, ou au bord inférieur de l'éclisse ou encore à chacun des deux, au 15 moyen d'une platine horizontale 40. A nouveau, l'un des rails 22 s'étend au droit de la zone de fixation de l'éclisse à la traverse et de ces dernières au piquet. Le rail est en appui par sa face inférieure sur le bord supérieur de l'éclisse et de la traverse. Il n'est toutefois pas fixé directement à ces dernières. Tout comme le précédent, ce mode de fixation offre des degrés de liberté suivant les 20 directions Y et Z pour un ajustement de la position de la partie médiane par rapport aux parties latérales. Le mode d'assemblage de l'avion est le même que dans le précédent mode. Un troisième mode de réalisation de l'invention a été illustré aux figures 12 à 16. Cette fois, les éclisses 24 ont un profil en "I" sauf au niveau de leur extrémité 25 externe où elles présentent seulement une paroi plane perpendiculaire à la direction X venant en contact surfacique avec la paroi plane du cadre 12. Chacune des traverses 20 présente elle aussi un profil en "I". La forme et les dimensions de ce profil sont les mêmes que celles du profil de l'éclisse. Chaque éclisse est fixée rigidement à la traverse en s'étendant dans le prolongement de cette dernière. Pour cela, l'extrémité interne de 30 l'éclisse et l'extrémité de la traverse reposent par leur bord inférieur sur la ferrure 36 du piquet 26 à laquelle elles sont fixées par des rivets. De même et comme précédemment, le rail 22 repose sur le bord supérieur de l'éclisse et de la traverse, auxquelles il est ici directement fixé par des rivets. C'est exclusivement par l'intermédiaire de cette ferrure et de ce rail qu'est cette fois assurée la fixation de l'éclisse à la traverse, aucune fixation 35 directe n'étant prévue entre elles. La fixation a lieu ici via des parois horizontales de l'éclisse et de la traverse. Les rivets s'étendent suivant une direction verticale. Comme on 2947524 -10- le voit sur la figure 16, le rail 22 présente à sa base plusieurs zones élargies 42 sous forme de platines venant en contact avec chaque éclisse et la traverse correspondante respectivement. Chaque platine offre une plus grande surface pour la mise en place des rivets. Comme on le voit sur la figure 14, la paroi de la traverse ici encore présente une 5 surépaisseur E au niveau de son extrémité, dans le présent exemple sur ses bords supérieur et inférieur, afin de la renforcer au niveau de sa fixation aux rails et aux piquets. Cette fois, ce mode de réalisation permet un ajustement de la position des pièces suivant les directions X et Y. On va maintenant décrire un aéronef selon un quatrième mode de réalisation de 10 l'invention en référence aux figures 17 à 26. Nous allons d'abord décrire en détail la partie médiane 58m qui est ici dépourvue de rails. Chaque traverse 60 comporte une traverse partielle supérieure 60s et une traverse partielle inférieure 60i. En l'espèce, chacune des traverses partielles est une demi-traverse dans la mesure où elle constitue sensiblement une moitié inférieure ou 15 supérieure de la traverse. La demi-traverse inférieure 60i présente un piètement 67 formant sa base horizontale et une paroi verticale s'étendant dans un plan parallèle aux directions Y et Z. La paroi présente des languettes 64 de forme générale triangulaire la prolongeant localement vers le haut. Les languettes sont en l'espèce au nombre de cinq et 20 régulièrement espacées les unes des autres le long de la demi-traverse. La traverse supérieure 60s présente un agencement analogue avec des languettes 64 s'étendant vers le bas. Les languettes des parois supérieure et inférieure sont disposées au voisinage les unes des autres de sorte qu'elles viennent en recouvrement par leur extrémité libre. Cette zone de recouvrement, qui a été illustrée en détail à la figure 20, reçoit un arbre 25 d'articulation 66 permettant de fixer la demi-traverse supérieure à la demi-traverse inférieure au niveau de chaque paire de languettes 64 moyennant cette articulation. L'arbre est parallèle à la direction X. Comme illustré à la figure 20, dans le présent exemple, les languettes de la traverse partielle inférieure pénètrent dans l'extrémité libre évidée des languettes de la traverse partielle supérieure. Toutefois, dans une variante de 30 réalisation illustrée à la figure 21, on peut prévoir que les languettes supérieure et inférieure viennent simplement en superposition suivant la direction X. En raison des liaisons par articulation des traverses partielles entre elles de chaque traverse au niveau des languettes, les deux traverses partielles de chaque traverse sont fixées rigidement l'une à l'autre. 2947524 -11- Les traverses partielles de chaque traverse 60 définissent des espaces 68 entre chaque paire de languettes consécutives 64. Les espaces 68 sont ici au nombre de six dans chaque traverse 60. Sachant que les traverses 60 sont identiques entre elles et disposées en 5 coïncidence, les espaces 68 sont également en coïncidence d'une traverse à l'autre. On définit ainsi des logements allongés suivant la direction X et délimités en partie supérieure par les traverses partielles 60s et en partie inférieure par les traverses partielles 60i. Dans ces logements, sont logés des systèmes ou organes 70 tels que précités qui ont une fonction autre qu'une fonction relative au plancher. Il s'agit par exemple d'organes 10 hydrauliques ou pneumatiques (conduits d'air comprimé ou d'air conditionné, conduits d'eau, conduits de réfrigération, conduits d'oxygène), de câbles électriques, d'éléments de circuits d'extinction d'incendie ou encore de conduits de réseaux de communication à bord. Les espaces 68 qui se succèdent le long d'une traverse peuvent recevoir des organes de types différents les uns des autres.

15 De plus, sur chaque traverse, les deux traverses partielles sont fixées l'une à l'autre à chaque extrémité de la traverse au moyen d'une pièce de liaison 72 rigidement fixée à chacune des traverses partielles. Cette pièce est par ailleurs articulée à l'éclisse 74 associée, autour d'un axe 75 parallèle à la direction X. L'arbre d'articulation des pièces de liaison 72 aux éclisses se situera de préférence au niveau de la ligne neutre du plan 20 horizontal d'inertie des traverses 60. Il en est de même pour les arbres 66. Le plancher comprend en outre un panneau supérieur 76 reposant sur les traverses partielles supérieures 60s. Des rails 22, ici au nombre de deux, parallèles à la direction X, sont également prévus au niveau de chaque partie latérale 581 du plancher. Chaque rail repose sur plusieurs des éclisses. Les extrémités latérales du panneau reposent sur 25 chacun des rails 22. Le plancher comprend également un panneau inférieur 78 fixé à la base 67 des traverses partielles inférieures 60i. Le panneau supérieur 76 forme la limite inférieure de la cabine 80 de l'avion tandis que le panneau inférieur 78 forme la limite supérieure de la zone de cargo 82 de l'avion. On va maintenant décrire un mode de mise en oeuvre du procédé de l'invention pour 30 la réalisation et la mise en place du plancher de l'avion. En référence à la figure 22, pour fabriquer le plancher, on fixe tout d'abord les traverses partielles supérieures 60s au panneau supérieur 76 dans leur position définitive sous celui-ci. Par ailleurs, on fixe de façon provisoire sur un bâti d'assemblage 79 les traverses 35 partielles inférieures 60i dans la position relative définitive qu'elles occuperont les unes par rapport aux autres. 2947524 -12- On réalise ensuite l'agencement illustré à la figure 22 en interposant entre le sous-ensemble du panneau 76 et des traverses partielles supérieures 60s au dessus, et le sous-ensemble du bâti 79 avec les traverses partielles inférieures 60i au-dessous les organes 70 destinés à être logés dans les espaces 68. Ces derniers sont placés eux 5 aussi dans la position relative qu'ils sont destinés à occuper les uns par rapport aux autres. On rapproche ensuite tous ces éléments suivant la direction verticale de façon à former un empilement avec les organes 70 pris en sandwich entre les deux sous-ensembles. Au cours de ce rapprochement, les traverses partielles supérieures viennent 10 en contact avec les traverses partielles inférieures correspondantes pour former les traverses 60 et on constitue les espaces 68 autour des organes 70 qui s'y trouvent logés. Le bâti d'assemblage 79 présente des ouvertures ou trappes permettant à un ou plusieurs opérateurs de venir ensuite mettre en place les axes d'articulation 66 par lesquels les languettes 64 des traverses supérieures et inférieures sont reliées. On assure 15 ainsi la fixation rigide des traverses partielles supérieures aux traverses partielles inférieures. On peut ensuite séparer les traverses partielles inférieures du bâti 79 et éloigner ce dernier. On installe ensuite les pièces de fixation 72 puis on met en place le panneau 20 inférieur 78. La partie médiane du plancher 58m ainsi constituée et telle qu'illustrée à la figure 23 est alors prête à être introduite dans le tronçon de fuselage de destination. Par ailleurs, on a monté dans ce tronçon les parties médianes de plancher 581 reposant sur les piquets 26. On a également mis en place certains systèmes 70, 25 analogues aux systèmes 70, notamment dans les zones dites triangles délimitées en partie supérieure par les éclisses 74 et latéralement par les cadres 12 et les piquets 26. La partie médiane du plancher n'étant pas encore installée à ce stade, ces organes 70 peuvent être mis en place de façon relativement confortable par les opérateurs. On observera ici que la constitution de la partie médiane du plancher 58m peut être 30 effectuée pendant que les parties latérales 581 sont montées dans le fuselage et les systèmes 70 installés. Ces opérations peuvent donc être effectuées en parallèle (ou simultanément) en vue de réduire le temps global de réalisation de l'appareil. En référence à la figure 23, on introduit la partie médiane 58m dans le tronçon de fuselage. A ce stade, le tronçon peut être déjà fermé en partie supérieure comme illustré 35 sur la figure, l'introduction ayant lieu alors suivant la direction horizontale X. Une fois la partie médiane reçue en position en regard des parties latérales 581, on la fixe à ces 2947524 -13- dernières au moyen des pièces de fixation 72. Cette fixation peut se faire à ce stade sans opérations de perçage, lesquelles sont considérées comme polluantes à l'égard des organes situés dans l'environnement de leur réalisation. Dans une variante, on pourra prévoir, lors de la réalisation de la partie médiane 5 58m, de constituer le sous-ensemble inférieur avec les traverses partielles inférieures 60i et le panneau inférieur 78 en vue de réaliser le sandwich, plutôt que d'utiliser un bâti d'assemblage. On prévoit dans ce cas une ou plusieurs trappes d'accès dans le panneau inférieur 78 permettant la mise en place des arbres 66. On pourra également prévoir de remplacer ces articulations par un emboîtement 10 assurant une fixation des traverses partielles supérieures aux traverses partielles inférieures dès que ces dernières sont placées dans leur position relative définitive. On pourra par exemple donner à la partie médiane une hauteur totale de 182 millimètres. On pourra donner aux espaces 68 une hauteur de 100 millimètres par exemple.

15 En référence à la figure 17, l'avion 2 comprend plusieurs rangées de sièges de passagers 84. Les rangées sont parallèles à la direction Y et disposées les unes derrière les autres. Dans le présent exemple, l'avion comprend une allée centrale 86 interceptant le plan longitudinal vertical médian du fuselage. En l'espèce, chaque rangée comprend le même nombre de sièges de part et d'autre de l'allée. Ici, elle comprend trois sièges à 20 gauche et trois sièges à droite. Les sièges 84 de la rangée sont identiques entre eux. Ils comprennent chacun un dossier 88 et une assise 90. En référence à la figure 24, les sièges de la rangée sont associés à des supports respectifs 921, 922, 923, chaque support supportant intégralement le siège correspondant. Par commodité, on numérote ici respectivement par 841, 842, 843 les sièges de la rangée 25 en partant de l'allée, qui ont les supports respectifs 921, 922, 923. Les supports sont ici formés chacun par un cadre rectangulaire s'étendant dans un plan horizontal. Le siège est fixé par son assise sur le support correspondant. Dans chaque rangée, les trois supports 921, 922, 923 des sièges situés d'un même côté de l'allée sont formés d'une seule pièce par une embase 94. L'embase comprend deux longerons 96 s'étendant suivant la 30 direction Y et quatre nervures 98 s'étendant suivant la direction X. Les deux nervures d'extrémités sont disposées aux extrémités des longerons. Les deux autres nervures sont disposées respectivement au tiers et aux deux tiers de leur longueur. Chaque support est défini par deux des nervures et une partie des longerons. L'embase 94 est reliée au plancher indépendamment du fuselage par un unique 35 pied 100 rigidement fixé à l'embase et s'étendant dans un plan parallèle aux directions X et Z. Le pied s'étend à la jonction entre les deux supports 922, 923 les plus proches du 2947524 -14- fuselage et les plus éloignés de l'allée 86. Le pied 100 s'étend au droit de la nervure 98 contiguë aux supports 922, 923. Le pied 100 comprend trois montants verticaux 102 et deux nervures 104 inclinées par rapport à la direction verticale. Le pied 100 définit une zone de pied avant et une zone de pied arrière par chacune desquelles il est en appui 5 direct sur le plancher. Le pied est fixé directement au rail 22 qui est en appui sur les éclisses 74. Le pied se trouve ici dans le même plan vertical que les piquets 26 supportant les extrémités des éclisses. Deux jambages 106, 108 relient les supports 92 à la partie basse du pied 100. L'un 106 des jambages s'étend depuis la nervure 98 la plus proche du fuselage jusqu'au pied.

10 L'autre jambage 108 s'étend depuis la nervure 98 située à la jonction des supports 921, 922 jusqu'au pied. Chacun des jambages est relié aux autres pièces par ses extrémités au moyen d'une liaison par articulation autour d'un axe 107 parallèle à l'axe X. Les deux jambages 106 et 108 s'étendent dans un même plan perpendiculaire à la direction X et situés à mi-distance des deux longerons 96.

15 L'embase est par ailleurs fixée au fuselage via un rail 110, parallèle à la direction X, fixé directement à plusieurs des cadres 12 et situé à hauteur de l'embase, le rail s'étendant dans le prolongement de l'embase suivant la direction Y. En l'espèce, l'embase 94 est articulée au rail 110 autour d'un axe vertical 112. On voit donc que le support 921 du siège qui est contigu à l'allée 86 est relié au 20 fuselage exclusivement par l'intermédiaire du support 922 du siège qui lui est adjacent dans la rangée. C'est, en d'autres termes, le support 922 qui porte intégralement le support 921 ainsi que le siège 841. Les sièges 841, 842 sont supportés ensemble en porte-à-faux. Indépendamment de la fixation articulée au fuselage, les trois sièges avec leurs supports sont supportés par le plancher au moyen du seul pied 100.

25 Un tel agencement permet de dégager la zone médiane du plancher 58m à l'égard de charges transmises par les sièges. Il s'agit déjà d'un avantage lorsque le plancher est en une seule partie. Mais en l'espèce, on comprend que c'est toute la partie médiane 58m du plancher qui est exempte de charge transmise par les sièges, notamment en cas de crash. En effet, la fixation des sièges au fuselage via le plancher n'a lieu que par les 30 parties latérales 581. Il n'est donc pas besoin de prévoir dans la partie médiane des moyens de reprise d'effort transmis par les sièges. De plus, en cas de crash, les charges générées par les sièges sont transmises directement par le pied sur les piquets 26 et les cadres 12. A l'extrémité de la rangée opposée à l'allée, une transmission via le rail 110 se fait également directement sur les 35 cadres 12. 2947524 -15- En outre, la fixation de la partie médiane 58m aux parties latérales 581 demeure particulièrement simple car il n'est pas nécessaire de fixer cette partie médiane aux sièges ou inversement. On a illustré à la figure 25 une situation dans laquelle une force G, d'intensité par 5 exemple égale à six fois la gravité, s'applique suivant la direction verticale vers le bas sur le support 922. Elle simule la force transmise dans les sièges par les passagers lors d'un impact vertical de l'avion sur le sol. Cette force s'exerce au-dessus du plan du support 922. Cette force est équilibrée: - d'une part par une réaction verticale RA vers le haut, transmise par le fuselage au 10 pied 100, précisément en deux réactions verticales RA/2 aux extrémités du pied; et - d'autre part en une réaction verticale RB vers le bas transmise par le rail 110 sur l'embase, à son extrémité. Sur la figure 26, dans une autre situation, une force G, d'intensité par exemple égale à 9 fois la gravité, s'applique suivant la direction horizontale vers l'avant au même point 15 qu'à la figure précédente. On simule cette fois un impact frontal. Cette force fait naître deux réaction RA/2 aux deux extrémités inférieures du pied 100. Chacune d'elles s'étend dans le plan vertical du pied et se décompose en une composante horizontale orientée vers l'arrière et une composante vertical orientée vers le haut à l'avant et vers le bas à l'arrière. La force G fait aussi naître une réaction horizontale 20 RB vers l'avant transmise par le rail 110 sur l'embase, à son extrémité. En l'absence de l'articulation associé à l'axe 112, des sollicitations de réaction du rail 110 sur l'embase 94 apparaîtraient qui seraient orientées suivant la direction Y. En effet, la fixation alors rigide de l'embase au rail produirait lors du choc un moment de flexion autour d'un axe vertical. Or, en présence d'un montage très hyperstatique, ces sollicitations seraient difficiles à 25 quantifier, ce qui compliquerait la conception des pièces. L'articulation rend le montage isostatique dans un plan horizontal et simplifie donc cette conception. Cette articulation est néanmoins optionnelle. Dans tous ces modes de réalisation, le plancher repose sur le fuselage d'une part directement par ses extrémités latérales et d'autre part par l'intermédiaire des piquets qui 30 assurent une reprise d'effort vertical. Dans chacun de ces modes de réalisation, l'agencement du plancher permet d'assurer une bonne reprise des efforts de crash suivant chacune des directions X, Y et Z. De plus, la fixation de la partie médiane aux parties latérales se fait sans trop de contraintes et en autorisant une bonne concordance entre les pièces.

35 Les pièces du fuselage, du plancher et des supports de sièges pourront être réalisées en métal. 2947524 -16- Bien entendu, on pourra apporter à l'invention de nombreuses modifications sans sortir du cadre de celle-ci. On pourra prévoir, indépendamment de l'invention, de fixer des organes au plancher avant de rapporter tout ou partie de ce dernier dans le fuselage.

5 On pourra prévoir que seul le siège situé à l'extrémité de la rangée est en porte-à-faux. On pourra prévoir que ce sont plutôt les traverses partielles supérieures 60s qui sont fixées à un bâti d'assemblage à titre provisoire. De même, on pourra prévoir que la ou les trappes d'accès sont prévues dans le panneau supérieur 76.

10 On pourra mettre en oeuvre la caractéristique relative au support du siège contigu à l'allée relié au fuselage exclusivement par l'intermédiaire du support du siège adjacent dans la rangée, sans que la partie médiane du plancher soit formée au moyen de traverses partielles. La partie médiane pourra par exemple comprendre des traverses chacune d'un seul tenant, et des rails longitudinaux fixés rigidement au traverses comme 15 dans les trois premiers modes de réalisation.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1. Procédé de fabrication d'un aéronef, caractérisé en ce que : - on fixe deux parties latérales de plancher (181; 581) chacune d'une part à un élément de fuselage (4) et d'autre part à des supports (26) reliés à l'élément de fuselage, puis - on amène une partie médiane de plancher (18m; 58m) entre les parties latérales et on la relie aux parties latérales.
2. 2. Procédé selon la revendication précédente dans lequel, après l'étape de fixation et avant d'amener la partie médiane (18m; 58m), on dispose sous les parties latérales (181: 581) au moins un organe (70) de l'aéronef ayant une fonction autre qu'une fonction mécanique pour le plancher ou le fuselage.
3. 3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes dans lequel, avant d'amener la partie médiane (18m; 58m), on équipe la partie médiane avec au moins un organe (70) de l'aéronef ayant une fonction autre qu'une fonction mécanique pour le plancher.
4. 4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes dans lequel, avant d'amener la partie médiane, on assemble des traverses partielles supérieures (60s) à des traverses partielles inférieures (60i) de façon à former des traverses de la partie médiane (58m), en ménageant au moins un espace (68) entre la traverse partielle supérieure et la traverse partielle inférieure de chaque traverse.
5. 5. Aéronef (2) caractérisé en ce qu'il comprend : - deux parties latérales de plancher (181; 581)) chacune fixées d'une part au fuselage (4) et d'autre part à des supports (26) reliés au fuselage ; et - une partie médiane de plancher (18m; 58m) distincte des parties latérales et reliée aux parties latérales.
6. 6. Aéronef selon la revendication précédente dans lequel les parties latérales (181) sont fixées à la partie médiane (18m) au moyen de faces des parties latérales et médiane perpendiculaires à une direction longitudinale (X) du fuselage.
7. 7. Aéronef selon l'une quelconque des revendications 5 ou 6 dans lequel les parties latérales (181) sont fixées à la partie médiane (18m) au moyen de faces horizontales des parties latérales et médiane.
8. 8. Aéronef selon l'une quelconque des revendications 5 à 7 dans lequel les parties latérales (181) sont fixées à la partie médiane (18m) par l'intermédiaire d'au moins une pièce de liaison (22, 36), par exemple au moyen d'un rail (22). 2947524 -18-
9. 9. Aéronef selon l'une quelconque des revendications 5 à 8 dans lequel la partie médiane (58m) comprend des traverses (60), chaque traverse comportant une traverse partielle supérieure (60s) et une traverse partielle inférieure (60i), au moins un espace (68) étant ménagé entre la traverse partielle supérieure et la traverse partielle inférieure 5 de chaque traverse.
10. 10. Aéronef (2) selon l'une quelconque des revendications 5 à 9 qui comprend au moins une rangée de sièges de passagers, les sièges (841, 842, 843) de la rangée étant associés à des supports (921, 922, 923) supportant intégralement les sièges respectifs, l'un des sièges étant contigu à une allée (86), le support (921) du siège (841) contigu à l'allée 10 étant relié, exclusivement par l'intermédiaire du support (922) du siège (842) adjacent dans la rangée, au fuselage et au plancher.