FR3053658A1

FR3053658A1 - Module de cockpit d'aeronef, aeronef comportant un tel module et procede d'installation du module dans un cockpit

Info

Publication number: FR3053658A1
Application number: FR1656570A
Authority: FR
Inventors: Olivier Cazals; Jaime Genty De La Sagne
Original assignee: Airbus Operations SAS
Current assignee: Airbus Operations SAS
Priority date: 2016-07-08
Filing date: 2016-07-08
Publication date: 2018-01-12
Also published as: CN107585288A; US20180009532A1

Abstract

L'invention concerne un module (10) de cockpit d'aéronef, caractérisé en ce que le module intègre, d'une part, un unique siège de pilote (12) et, d'autre part, au moins une partie des équipements et commandes de pilotage nécessaires pour faire voler un aéronef, le module (10) formant un ensemble qui est configuré pour être déplacé de manière unitaire et pour être intégré en une seule opération dans un cockpit d'aéronef. Le module est dédié à un seul pilote et permet de simplifier l'intégration du cockpit.

Description

(57) L'invention concerne un module (10) de cockpit d'aéronef, caractérisé en ce que le module intègre, d'une part, un unique siège de pilote (12) et, d'autre part, au moins une partie des équipements et commandes de pilotage nécessaires pour faire voler un aéronef, le module (10) formant un ensemble qui est configuré pour être déplacé de manière unitaire et pour être intégré en une seule opération dans un cockpit d'aéronef. Le module est dédié à un seul pilote et permet de simplifier l'intégration du cockpit.

MODULE DE COCKPIT D’AERONEF, AERONEF COMPORTANT UN TEL MODULE ET PROCEDE D’I NSTALLATI ON DU MODULE DANS UN COCKPIT

DOMAINE TECHNIQUE

L’invention concerne un module de cockpit d’aéronef, un aéronef comportant un tel module et un procédé d’installation d’un tel module dans un cockpit d’aéronef.

ART ANTERI EUR

Un cockpit d’aéronef conventionnel (à l’exception d’un avion de chasse) comprend différents équipements et commandes qui sont nécessaires pour faire voler l’aéronef. Un équipement est par exemple un calculateur embarqué, un matériel informatique, un écran mais aussi un instrument tel qu’un instrument de mesure. Une commande est une commande de pilotage telle que le palonnier, le joystick ...

Ces équipements et commandes sont répartis dans le cockpit sous la forme :

-d’un panneau d’instruments de navigation principal (« Main Instrument Panel >> en terminologie anglosaxonne) qui s’étend transversalement à la façon d’un tableau de bord devant les sièges du pilote et du copilote et jusque sur les côtés, un tel panneau comprenant notamment des afficheurs de type PFD, ND... ;

-d’un panneau (« Glareshield >> en terminologie anglosaxonne) disposé au-dessus du panneau d’instruments principal, entre ce dernier et le pare-brise et qui est un bandeau de réglage du pilote automatique ;

-d’une console centrale (« Pedestal >> en terminologie anglosaxonne) disposée entre les sièges du pilote et du copilote et sur laquelle sont notamment agencées les commandes de gaz, les commandes de gouverne et de volets, les ordinateurs de bord et des radios pour communiquer avec les contrôleurs aériens,..... ;

-d’un panneau de tête (« Overhead Panel >> en terminologie anglosaxonne) qui est disposé au plafond du cockpit et au-dessus de la console centrale, ce panneau comprenant notamment des boutons et interrupteurs permettant de contrôler différents systèmes de l’aéronef (lumières et phares, dégivrage, pressurisation, air conditionné, électricité, carburant, hydraulique, extincteurs dans les réacteurs,...) ;

-de deux ensembles de pédales (palonnier) situés sous le panneau d’instruments de navigation principal chacun devant le siège du pilote et du copilote.

Ces équipements et commandes sont encastrés chacun dans une zone particulière de la structure d’accueil du cockpit et y sont fixés de manière propre à chaque équipement.

Lors de la phase d’intégration du cockpit les différents équipements et commandes doivent être acheminés dans le cockpit, positionnés à l’emplacement prévu dans la structure d’accueil du cockpit. Les équipements et commandes doivent être assemblés mécaniquement et électriquement avec les interfaces mécaniques et électriques prévues sur la structure d’accueil du cockpit.

Cette phase d’intégration est particulièrement longue et compliquée.

Il serait par conséquent intéressant de pouvoir simplifier cette phase d’intégration.

RESUME DE L’INVENTION

La présente invention a ainsi pour objet, selon un premier aspect, un module de cockpit d’aéronef, caractérisé en ce que le module intègre, d’une part, un unique siège de pilote et, d’autre part, au moins une partie des équipements et commandes de pilotage nécessaires pour faire voler un aéronef ,le module formant un ensemble qui est configuré pour être déplacé de manière unitaire et pour être intégré en une seule opération dans un cockpit d’aéronef.

Au moins une partie des équipements et commandes de pilotage nécessaires pour faire voler un aéronef sont désormais regroupés dans un module de cockpit amovible, indépendant de la structure d’accueil du cockpit et qui intègre notamment un siège de pilote. Ladite au moins une partie des équipements et commandes de pilotage ne se trouve plus dans des équipements séparés devant être acheminés et assemblés un par un à la structure d’accueil du cockpit. Ainsi, la phase d’intégration du cockpit est grandement simplifiée.

Selon d’autres caractéristiques possibles :

-le module comprend une structure qui entoure au moins partiellement le siège et supporte au moins certains des équipements et/ou commandes de pilotage ;

-le siège comprend au moins certaines commandes de pilotage ;

-le module comprend une structure à laquelle le siège est fixé ;

-la structure comprend une partie avant disposée devant le siège et qui intègre des équipements et/ou commandes de pilotage ;

-la partie avant disposée devant le siège comporte un système de palonnier ;

-la structure comprend une partie formant support sur laquelle repose le siège et à laquelle est reliée la partie avant ;

-la structure comprend une partie supérieure disposée au-dessus du siège et qui intègre des équipements et/ou commandes de pilotage ;

-la partie supérieure s’étend derrière le siège de manière à rejoindre la partie formant support ;

-le module comprend l’ensemble des équipements et commandes de pilotage nécessaires pour faire voler un aéronef ;

-le siège comporte deux accoudoirs dont un accoudoir loge des commandes de vol;

-l’autre accoudoir loge les commandes de gaz ;

-au moins un des deux accoudoirs est articulé pour pouvoir être escamoté dans une position qui laisse libre un accès latéral au siège ;

-le module a une largeur ou dimension transversale qui est adaptée à la largeur d’une ouverture d’accès à un cockpit d’aéronef ;

-le module comprend des éléments de liaison mécanique et des éléments de connexion électriques qui sont respectivement destinés à coopérer mécaniquement et électriquement avec un cockpit d’aéronef. ;

L’invention a également pour objet, selon un deuxième aspect, un aéronef, caractérisé en ce qu’il comprend un cockpit et au moins un module de cockpit d’aéronef tel que brièvement exposé ci-dessus, ledit au moins un module étant fixé dans le cockpit.

Selon d’autres caractéristiques possibles :

-ledit au moins un module a une largeur ou dimension transversale qui est adaptée à la largeur d’une ouverture d’accès au cockpit de l’aéronef ;

-ledit au moins un module de cockpit d’aéronef est fixé à un plancher du cockpit ;

- l’interfaçage entre ledit au moins un module de cockpit d’aéronef et le cockpit est limité au plancher du cockpit.

L’invention a également pour objet, selon un troisième aspect, un procédé d’installation d’un module de cockpit d’aéronef dans un aéronef ou de retrait d’un module de cockpit d’aéronef hors de l’aéronef, caractérisé en ce que l’aéronef comprend une ouverture d’accès à bord de l’aéronef et/ou une ouverture d’accès à un cockpit d’aéronef, le procédé comprenant une étape de passage du module tel que brièvement exposé ci-dessus à travers ladite ouverture d’accès. L’ouverture d’accès peut être une ouverture d’accès à bord pour introduire le module à bord de l’aéronef ou l’en extraire. L’ouverture d’accès peut être une ouverture d’accès au cockpit pour introduire le module dans le cockpit ou l’en extraire.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

D’autres caractéristiques et avantages apparaîtront au cours de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d’exemple non limitatif et faite en référence aux dessins annexés, sur lesquels :

-la figure 1 illustre une vue schématique en perspective arrière d’un module de cockpit d’aéronef selon un mode de réalisation de l’invention ;

-les figures 2 et 3 sont des vues schématiques en perspective montrant le passage d’un module de cockpit d’aéronef selon un mode de réalisation de l’invention à travers différentes ouvertures d’un aéronef ;

-la figure 4 est une vue schématique en coupe longitudinale d’une pointe avant d’un aéronef montrant un module de cockpit d’aéronef selon un mode de réalisation de l’invention implanté dans un cockpit;

-la figure 5 est une vue schématique agrandie en perspective de dessus du module de cockpit de la figure 4 en l’absence du fuselage de l’aéronef ;

-la figure 6 est une vue schématique de dessus d’une implantation possible dans un cockpit d’aéronef de deux modules de cockpit d’aéronef selon un mode de réalisation de l’invention ;

-la figure 7 est une vue schématique de dessus d’une autre implantation possible dans un cockpit d’aéronef de deux modules de cockpit d’aéronef selon un mode de réalisation de l’invention ;

-la figure 8 est une vue de dessus de la figure 7.

DESCRIPTION DETAILLEE

Un module de cockpit d’aéronef selon un mode de réalisation de l’invention est représenté à la figure 1. Le module 10 forme un ensemble ou entité physique qui est configuré pour être déplacé de manière unitaire (d’un seul tenant) et pour être intégré en une seule opération dans un cockpit d’aéronef. Pour ce faire, le module est conçu de telle façon que ses composants sont assemblés mécaniquement entre eux de manière suffisamment rigide pour que l’ensemble de ces composants ainsi assemblés (et formant le module) ait une tenue mécanique lui permettant d’être transporté d’un seul bloc (module structural). Le transport est par exemple effectué depuis un lieu hors d’un aéronef jusqu’à un lieu d’implantation fonctionnel du module à l’intérieur du cockpit de l’aéronef et inversement.

Le module 10 est dédié à un seul pilote. Ce module intègre un unique siège de pilote 12 ainsi qu’au moins une partie des équipements et commandes de pilotage qui sont nécessaires pour faire voler un aéronef.

On entend de manière générale par équipement, par exemple, un calculateur embarqué, un matériel informatique, un écran mais aussi un instrument tel qu’un instrument de mesure...

On entend de manière générale par commande de pilotage un ou plusieurs organes dont l’actionnement par un pilote permet d’exécuter des fonctions de pilotage, de navigation ...(ex : palonnier, joystick...).

Le siège comprend au moins certaines des commandes de pilotage précitées. On notera que ladite au moins une partie des équipements et commandes de pilotage du module n’est pas entièrement présente sur le siège.

En effet, le module ne comprend pas uniquement un siège de pilote entièrement équipé de tous ces équipements et/ou commandes mais il comprend d’autres éléments de structure (ou composants) qui, avec le siège forment le module. Ces autres éléments de structure forment ou accueillent des équipements et/ou commandes de pilotage qui sont complémentaires des équipements et/ou commandes du siège. Les équipements et commandes de pilotage sont notamment ceux pris dans un cockpit conventionnel (console centrale conventionnelle, panneau d’instruments de navigation principal déjà cité plus haut (« Main Instrument Panel » en terminologie anglo-saxonne) et autres composants du cockpit, le panneau d’instruments de navigation principal comprenant notamment des afficheurs de type PFD, ND....,).

Dans l’exemple décrit le module 10 comprend l’ensemble des équipements et commandes de pilotage nécessaires pour faire voler un aéronef.

Le module 10 a une largeur ou dimension transversale (suivant un axe y sur la figure 1 ) qui est généralement dictée par la largeur du siège. Le module s’étend longitudinalement suivant un axe x selon lequel l’avant et l’arrière du siège sont alignés (fig. 1 ). Les axes x et y sont des axes d’un repère géométrique lié au module 10. L’axe longitudinal x du module est destiné à être disposé parallèlement à l’axe longitudinal X de l’aéronef lorsque le module est implanté dans un cockpit d’aéronef (fig.3) afin que le pilote installé dans le module soit placé face au pare-brise du cockpit.

Le module 10 comprend par exemple une structure S entourant au moins partiellement le siège 12. La structure S forme ici un châssis ou ossature mécanique à laquelle est par exemple fixé le siège 12. Cette structure rigide S comporte par exemple plusieurs parties dont une partie S1 formant un support du siège 12. Le siège 12 est fixé au support S1 par un socle ou embase 14 disposé sous l’assise 16 du siège et par exemple solidaire de cette dernière. La partie S1, par exemple horizontale, est destinée à être disposée sur un plancher de cockpit et à y être fixée comme on le verra par la suite.

La structure S comprend également une partie avant S2 reliée mécaniquement à la partie support S1 de façon conventionnelle par exemple par vissage/boulonnage. La partie avant S2 est disposée devant le siège 12 (dans l’alignement de l’axe x) et intègre des équipements et commandes de pilotage.

Plus particulièrement, la partie avant S2 comporte un système de palonnier représenté ici par deux palonniers mécaniques ou électriques référencés conjointement P. La partie avant S2 comporte également, au-dessus du système de palonnier, un support Z pour une zone d’affichage d’informations, formée par exemple de plusieurs écrans ou d’un seul z1. Le support Z comporte également une pluralité d’équipements z2 représentés sous la forme de boutons ou d’organes de commande. Une tablette rabattable t peut également faire partie du support Z.

La structure S comprend également une partie supérieure S3 disposée au-dessus du siège 12. La partie supérieure S3 intègre notamment des équipements tels que des boutons ou autres organes de commande et écran(s) qui font par exemple partie d’un panneau 20.

La partie supérieure S3 s’étend au-dessus du siège et rejoint une partie arrière S4. La partie arrière S4 s’étend sensiblement verticalement derrière le dossier 18 du siège en longeant celui-ci, de manière à rejoindre la partie formant support S1.

La structure S a par exemple la forme générale d’un C ou d’un G. La structure comprend en effet, de manière générale, une partie S1 formant support de siège et deux autres parties S2 et S3 formant chacune un retour, respectivement par le dessous du siège (retour inférieur pour la partie S2) et par le dessus du siège (retour supérieur pour la partie S3). Chaque retour referme partiellement le module, soit par la zone inférieure avant, par le retour inférieur S2, soit par la zone supérieure avant, par le retour supérieur S3. La structure S entoure ainsi partiellement le siège.

Les extrémités libres respectives des parties inférieure S2 et supérieure S3 ne se rejoignent pas afin de laisser libre entre elles un espace E. Cet espace dégagé ou ouverture frontale E fait face à la partie supérieure du siège 12 destiné à être occupé par un pilote. Ainsi, le pilote peut voir à l’extérieur du module à travers l’ouverture centrale E.

Le module est ouvert sur les deux côtés ou flancs latéraux opposés afin de permettre un accès latéral au module (accès suivant l’axe y perpendiculaire à l’axe longitudinal x du module) : entrée du pilote dans le module (et son installation dans le siège) et sortie du module par l’une des deux ouvertures latérales.

La structure S peut être formée de caissons ou panneaux assemblés de façon conventionnelle entre eux deux à deux, par exemple, par deux bords respectifs adjacents, par exemple par vissage/boulonnage. Ces caissons sont généralement creux pour y loger des équipements et différents types de circuits systèmes tels que circuits électriques, aérauliques, pneumatiques, hydrauliques nécessaires pour alimenter en électricité et en fluide(s) les différents équipements et commandes de pilotage du module.

Plus particulièrement, la partie support S1 comprend un caisson horizontal CO.

La partie avant S2 comporte trois caissons C1 à C3 assemblés deux à deux par leurs bords adjacents respectifs. Les deux premiers caissons C1 et C2 ont une forme de dièdre ou de pointe dont l’intérieur fait face au siège 12. Le troisième caisson C3 s’étend sensiblement verticalement à partir du bord adjacent du deuxième caisson C2 en s’éloignant du caisson CO. Le troisième caisson C3 est disposé en vis-à-vis du dossier 18 de manière à pouvoir être utilisé comme un écran ou un tableau de bord pour le pilote assis dans le siège

12. Le troisième caisson C3 intègre les éléments z1, z2 et t précités du support Z. Le système de palonnier P est, quant à lui, intégré dans le premier caisson C1. L’ensemble des caissons C1-C3 (partie avant S2) forme le retour inférieur du module qui referme partiellement le module par la zone inférieure avant.

La partie supérieure S3 comprend deux caissons C4 et C5 assemblés par leurs deux bords adjacents respectifs de manière à conférer conjointement à cet ensemble une forme générale de toit à deux pentes. Cet ensemble forme le retour supérieur du module qui referme partiellement le module par la zone supérieure avant. Le panneau 20 (panneau de tête ou « overhead panel >>) est intégré au caisson C4 qui est orienté/incliné en direction du siège 12 afin d’être visible et atteignable par le pilote installé dans le siège. Les panneaux C3 et C4 écartés l’un de l’autre délimitent entre eux l’ouverture centrale E.

La partie arrière S4 comprend ici un seul caisson vertical C6 relié à ses deux bords opposés haut et bas respectivement au caisson C5 et au caisson C0.

Le siège 12 comprend deux accoudoirs A1 et A2.L’accoudoir A1 loge par exemple les commandes de vol 22.

L’autre accoudoir A2 loge les commandes de gaz 24 qui permettent de régler la puissance appliquée à chacun des moteurs (ces commandes incluent les organes et/ou leviers et/ou boutons permettant de démarrer les moteurs).

Au moins un des deux accoudoirs est articulé pour pouvoir être escamoté, par exemple relevé, dans une position qui libère un accès latéral au siège. L’accoudoir concerné est par exemple articulé à son extrémité reliée au dossier du siège. Il peut ensuite être abaissé dans une position horizontale, comme sur la figure 1, lorsque le pilote est assis dans le siège (siège implanté dans le cockpit) ou bien lorsqu’aucun pilote n’est assis dans le siège ou encore lorsque le module est en dehors de l’aéronef (par exemple pour le transport du module).

Dans l’exemple décrit les deux accoudoirs A1 et A2 sont montés de manière articulée afin d’accéder au siège par les deux côtés opposés dudit siège.

Par ailleurs, le module 10 a une largeur ou dimension transversale (prise selon l’axe y) qui peut être adaptée à la largeur d’une ouverture/porte d’accès à bord de l’aéronef et/ou à la largeur d’une ouverture/porte d’accès au cockpit de l’aéronef pour le passage du module au travers de l’ouverture.

Ce dimensionnement permet au module d’être mis en place à l’intérieur d’un aéronef et d’en être retiré, si besoin est, par exemple pour des besoins de maintenance.

La hauteur du module est également adaptée pour permettre le passage du module à travers l’ouverture ou les ouvertures précitées.

La figure 2 est une vue très schématique en perspective de l’intérieur d’un aéronef 30, prise depuis l’avant de celui-ci. Par souci de clarté, seuls quelques éléments de l’intérieur d’une partie de la pointe avant de l’aéronef ont été représentés, à savoir :

-une partie du cockpit 32,

-un plancher de cockpit 34,

- une cloison 36 séparant par l’arrière le cockpit 32 du reste de l’aéronef (espace cabine), la cloison 36 étant munie d’une ouverture 38 pour l’accès au cockpit et la sortie du cockpit (cette ouverture est normalement fermée par une porte d’accès qui a été omise par souci de clarté),

-un pare-brise 40 situé dans une partie de la pointe avant,

-une ouverture 42 pour l’accès à bord de l’aéronef (seul le contour de cette ouverture a été représenté et la porte qui ferme cette ouverture a été omise par souci de clarté).

La figure 2 illustre le passage du module 10 à travers l’ouverture 42 pour son introduction à bord de l’aéronef (l’ouverture 42 sert par exemple également pour l’embarquement du personnel de bord et de certains passagers). Le module est présenté par exemple par sa face arrière (partie arrière S4) qui fait face à l’ouverture 42. La largeur du module (suivant l’axe y) est positionnée face à l’ouverture et l’axe longitudinal x du module est perpendiculaire à la section de passage de ladite ouverture. Alternativement, le module peut être présenté par sa face avant face à l’ouverture 42.

La manipulation du module pour sa traversée de l’ouverture 42 peut être faite manuellement ou à l’aide d’un outillage conventionnel.

La figure 3 illustre le même intérieur d’aéronef simplifié que sur la figure 2 mais suivant une vue en perspective prise par l’arrière et par le dessus.

La figure 3 illustre le passage du module 10 à travers l’ouverture 38 pour son introduction et son installation dans le cockpit 32.

Le module 10 peut avoir été introduit à bord de l’aéronef par l’ouverture 42 (par exemple comme expliqué en référence à la figure 2) ou par l’arrière de l’aéronef dans le cas où l’arrière est encore ouvert à ce stade de la phase d’intégration de l’aéronef.

Les mêmes remarques que pour le passage à travers l’ouverture 42 s’appliquent également au passage à travers l’ouverture 38, excepté que le module 10 est présenté ici par sa face avant (partie avant S2) située en vis-àvis de l’ouverture 38. Cette orientation du module permet de positionner directement celui-ci dans le cockpit à son emplacement fonctionnel final sans avoir besoin de le tourner de 180°. L’axe longitudinal x du module est aligné avec l’axe longitudinal X de l’aéronef.

La figure 4 illustre le module 10 en position installée dans le cockpit d’aéronef avec un pilote 44 assis dans le siège 12 (le fuselage de la pointe avant de l’aéronef a ici été représenté).

Le module 10 est disposé au-dessus du plancher de cockpit 32 et est fixé mécaniquement à ce dernier de manière conventionnelle.

Comme représenté, l’ouverture frontale E du module est située en visà-vis du pare-brise 40 et possède sensiblement les mêmes dimensions en hauteur que le pare-brise. On notera que l’extrémité libre de la partie supérieure S3 n’est pas à l’aplomb de l’extrémité libre de la partie inférieure S2 mais en retrait. Cet agencement permet de s’adapter au profil de la paroi interne supérieure 41 du cockpit 32 (paroi dans laquelle est monté le pare-brise). Ce profil est incurvé en descendant en direction de l’extrémité avant de l’aéronef. L’ouverture frontale E vue de profil (fig.4) suit sensiblement le profil de la paroi interne 41. La partie avant S2 du module forme une avancée par rapport au reste du module, ce qui permet à ce dernier d’être positionné aussi loin que possible vers l’avant et le bas du cockpit, là où l’espace libre est exigu.

Une porte 46, par exemple de type A, ferme l’ouverture 42 de la figure

2.

La figure 5 est une vue en perspective de dessus et sur un côté du module de cockpit 10 de la figure 3 en position installée dans le cockpit 32. Le module est disposé dans la position de la figure 4.

Le module 10 comprend des éléments de liaison mécanique 50 qui sont destinés à assembler mécaniquement la partie inférieure S1 du module avec un cockpit d’aéronef.

Plus particulièrement, les éléments de liaison mécanique 50 sont des éléments de jonction avec une structure d’accueil du cockpit (ici le plancher de cockpit 34) tels que des éléments conventionnels de type vis/boulons. Comme représenté sur la figure 5, quatre éléments 50 sont positionnés aux quatre coins du panneau CO. Alternativement, un nombre différent d’éléments de liaison mécanique peut être envisagé, de même qu’un type différent d’éléments de liaison mécanique.

Le module comprend également des éléments de connexion électriques 52 qui sont destinés à coopérer électriquement avec le ou les systèmes électriques d’un cockpit d’aéronef, notamment avec une structure d’accueil du cockpit (ici le plancher de cockpit 34).

Ces éléments 52 assurent les connexions électriques nécessaires pour alimenter les différents équipements et commandes de pilotage du module et pour recevoir des informations/signaux électriques en provenance de différents systèmes et équipements externes au module (situés dans le cockpit et/ou ailleurs) tels que des capteurs, calculateurs... Ces éléments 52 permettent également de transmettre aux différents systèmes et équipements externes au module (situés dans le cockpit et/ou ailleurs) les informations/signaux électriques nécessaires au fonctionnement de l’aéronef et notamment à la commande des différents systèmes et équipements externes (moteurs, volets, gouverne...).

Les éléments 52 peuvent aussi comprendre les connexions au(x) système(s) de conditionnement d’air de l’aéronef. Le module comprend à cet égard un système ou circuit de ventilation interne connecté, via l’interface de conditionnement d’air 52, au système de conditionnement d’air de la pointe avant de l’aéronef.

Ainsi, les seules interfaces (mécaniques, électriques et aérauliques, lorsque ces dernières sont présentes) entre le module et le cockpit sont réalisées avec le plancher du cockpit.

La figure 6 illustre une configuration possible d’installation de module dans un cockpit d’aéronef selon un autre mode de réalisation de l’invention. La figure 6 est une vue en perspective prise par l’avant, par-dessus et sur l’un des côtés d’un cockpit d’aéronef 132 dont seuls le plancher de cockpit 134, la cloison 136 et son ouverture 138, le pare-brise 140 et la porte 146 ont été représentées par souci de clarté. Ces différents éléments sont identiques aux éléments correspondants décrits en référence aux figures précédentes.

Sur cette figure deux modules 110, par exemple identiques au module 10 décrit plus haut, ont été représentés installés côte à côte, parallèlement l’un à l’autre. Cette configuration est prévue pour deux pilotes (un pilote et un copilote).

L’installation des modules est identique à ce qui a été décrit en référence à la figure 5.

Les figures 7 et 8 illustrent une configuration possible d’installation de module dans un cockpit d’aéronef selon encore un autre mode de réalisation de l’invention. La figure 7 est une vue en perspective prise par l’avant, par-dessus et sur l’un des côtés (côté opposé à celui de la figue 6) d’un cockpit d’aéronef 232 dont seuls le plancher de cockpit 234, la cloison 236 et son ouverture 238, le pare-brise 240 et la porte 246 ont été représentées par souci de clarté. Ces différents éléments sont identiques aux éléments correspondants décrits en référence aux figures précédentes. La porte 246 est toutefois ici dans une configuration opposée à la porte 146 de la figure 6.

Sur cette figure deux modules 210a, 210b, par exemple identiques au module 10 décrit plus haut, ont été représentés installés parallèlement l’un à l’autre, en position décalée longitudinalement.

La figure 8 qui est une vue de dessus de la figure 7 représente le module 210a positionné suivant l’axe médian A du cockpit, en vis-à-vis du centre du pare-brise 240 et au plus près de celui-ci (comme dans la position de la figure 4). Le second module 210b est disposé axialement en retrait par rapport au premier module 210a (le module 210b est plus éloigné du centre du pare-brise que le module 210a et il est plus proche de la cloison 238 que ce dernier). Le module 210b est décalé latéralement par rapport à l’axe médian A mais en restant disposé en vis-à-vis d’une partie du pare-brise, plus précisément, en vis-à-vis d’un 240a des deux retours latéraux 240a, 240b du pare-brise.

Cette configuration est prévue pour deux pilotes (un pilote et un copilote).

Une telle configuration permet de gagner de la place dans le cockpit et, donc, de réduire ses dimensions externes, conduisant ainsi à une surface mouillée extérieure moins importante pour de meilleures performances.

On notera que le module 210b peut alternativement être agencé du côté opposé de l’axe A (symétrie par rapport à cet axe).

Alternativement, un troisième module peut être agencé dans la position située du côté opposé de l’axe A et obtenue par une symétrie du module 210b par rapport à cet axe.

Le module selon l’invention intégrant, d’une part, au moins une partie des équipements et commandes de pilotage (ex : commandes de poussée et d’inversion, palonniers...) nécessaires pour faire voler un aéronef et, d’autre part, un unique siège de pilote comprenant ou non au moins certaines commandes de pilotage, forme un ensemble structural entièrement équipé et est dédié à un seul pilote. Cet ensemble comprend les commandes de poussée et d’inversion et les éléments des consoles centrales et latérales.

Ce module est indépendant du cockpit, ce qui lui permet d’être assemblé (fabriqué et équipé) et testé en dehors d’un aéronef. Lorsque l’assemblage et le test du module sont achevés, ce dernier peut être transporté en une seule opération à l’intérieur de l’aéronef pour y être implanté dans sa position fonctionnelle définitive.

Lorsque deux modules sont implantés dans un cockpit les systèmes de palonnier des deux modules ne sont pas couplés mécaniquement. Cependant, certaines commandes peuvent être couplées.

La présence d’un ou de plusieurs modules dans un cockpit d’aéronef permet de simplifier la configuration et la fabrication du cockpit (et donc de la pointe avant). En effet, l’interfaçage entre le ou les modules et le cockpit (interfaces mécaniques, électriques, et éventuellement aérauliques) est par exemple limité au seul plancher de cockpit ou à une ou plusieurs autres zones du cockpit à laquelle ou auxquelles le ou les modules peuvent être fixés. Dans une configuration conventionnelle de cockpit, le cockpit comporte de nombreuses interfaces en raison de l’intégration des équipements de cockpit et des commandes de pilotage.

La suppression de la configuration conventionnelle avec une console centrale entre les deux sièges (pilote et copilote) et la présence de deux modules adjacents permettent de réduire la distance entre les deux sièges adjacents.

Cet agencement permet de réduire la largeur de la pointe avant au niveau du cockpit qui intègre des tels modules. Il s’ensuit des bénéfices en termes de réduction de poids embarqué, de surface mouillée, de traînée, de surface de pare-brise, de zone à pressuriser et de bruit.

Le module selon l’invention permet également de simplifier la structure du cockpit et l’intégration des systèmes dans le cockpit, et de simplifier la fabrication du cockpit et son assemblage sur la ligne d’assemblage final.

L’intégration d’un ou de plusieurs modules dans le cockpit est particulièrement simple à réaliser par rapport à l’intégration des cockpits dans l’art antérieur où les nombreux systèmes à connecter/interfacer étaient dispersés en plusieurs endroits. Toutes les interfaces sont en outre situées par exemple au niveau du plancher du cockpit ou bien au niveau de la ou des zones où le ou les modules peuvent être fixés, ce qui limite les zones d’intervention du personnel. En outre, le personnel d’intervention peut opérer en toute tranquillité sur un sol plan dégagé et non dans une zone exigue.

On notera que l’un ou l’autre des modules précédemment décrits peut être implanté dans le cockpit de la pointe avant par l’arrière du fuselage, avant la mise en place d’une paroi interne entre le cockpit et l’espace cabine. Dans ces conditions la dimension transversale du module n’a donc pas besoin d’être adaptée à la largeur d’une ouverture/porte d’accès à bord de l’aéronef et/ou à la largeur d’une ouverture/porte d’accès au cockpit de l’aéronef pour son installation dans le cockpit. Par contre, il est envisageable de pouvoir retirer le module du cockpit ultérieurement, une fois que l’aéronef est achevé, voire après sa mise en service. Pour ce faire, la dimension transversale du module doit donc être adaptée à la largeur des ouvertures/portes d’accès par lesquelles il doit passer pour être extrait de l’aéronef.

A titre de variante, les différentes parties S1, S2, S3 et S4 de la structure S décrite plus haut peuvent ne pas être distinctes mais former conjointement une unité d’un seul tenant. Les différents caissons peuvent ainsi être d’un seul tenant avec la structure. Par ailleurs, la disposition, l’emplacement des équipements et commandes pourraient être différents. Seule la partie arrière ne peut pas contenir d’équipements et/ou de commandes.

A titre de variante, la forme de la structure constituant le module peut varier. Ainsi, de manière non représentée le module présente une structure qui entoure totalement le siège et supporte certains équipements et/ou commandes de pilotage. La structure entoure complètement le siège signifie que la structure intègre un pare-brise virtuel (par exemple au niveau de l’espace E de la figure 1) réalisé à partir de reproductions d’images issues de caméra(s) présente(s) à bord de l’aéronef et capturant des images notamment de l’environnement externe de l’aéronef.

A titre de variante, le nombre des caissons composant la structure peut varier. Par exemple, le nombre et la forme des caissons C1 à C5 peuvent varier. Les caissons C4 et C5 peuvent être réunis en un seul et même caisson cintré avec sa concavité dirigée vers le siège. On notera que la forme de toit des caissons C4 et C5 ou la forme alternative incurvée permet à un pilote d’accéder plus facilement au siège que si le ou les caissons composant la partie supérieure S3 est plane ou sensiblement plane. D’autres éléments composant la structure peuvent être directement reliés au siège.

Par ailleurs, l’ouverture centrale E peut être équipée d’un cadre reliant les deux caissons C3 et C4 pour rigidifier l’ensemble ou être équipée d’une vitre.

A titre de variante, le caisson C6 peut être supprimé. Le siège 12 forme alors par son dossier l’arrière de la structure et la partie supérieure S3 est attachée directement au dossier du siège par son caisson C5.

On notera qu’à titre de variante les commandes des accoudoirs peuvent être inversées.

Selon une autre variante non représentée, les commandes de pilotage sont toutes présentes sur la structure et aucune n’est installée sur le siège.

Selon encore une autre variante non représentée, le module est suspendu à la structure interne de l’aéronef au lieu d’être fixé au plancher du cockpit.

Selon encore une autre variante non représentée, le module est fixé à la cloison arrière de séparation du cockpit telle que la cloison 36 sur les figures 2 et 4.

On notera que selon les configurations d’aéronef une seule porte d’accès 10 à bord peut être présente dans la zone adjacente à la cloison de séparation arrière du cockpit, voire deux portes qui peuvent être ou non décalées longitudinalement l’une par rapport à l’autre.

Claims

REVENDI CATI ONS

1. Module (10) de cockpit d’aéronef, caractérisé en ce que le module intègre, d’une part, un unique siège de pilote (12) et, d’autre part, au moins une partie des équipements et commandes de pilotage nécessaires pour faire voler un aéronef, le module (10) formant un ensemble qui est configuré pour être déplacé de manière unitaire et pour être intégré en une seule opération dans un cockpit d’aéronef.
2. Module de cockpit d’aéronef selon la revendication 1, caractérisé en ce que le module comprend une structure qui entoure au moins partiellement le siège (12) et supporte au moins certains des équipements et/ou commandes de pilotage.
3. Module de cockpit d’aéronef selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le siège (12) comprend au moins certaines commandes de pilotage.
4. Module de cockpit d’aéronef selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le module comprend une structure à laquelle le siège (12) est fixé.
5. Module de cockpit d’aéronef selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le module comprend l’ensemble des équipements et commandes de pilotage nécessaires pour faire voler un aéronef.
6. Module de cockpit d’aéronef selon l’une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le module a une largeur ou dimension transversale qui est adaptée à la largeur d’une ouverture (38) d’accès à un cockpit d’aéronef.
7. Module de cockpit d’aéronef selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le module comprend des éléments de liaison mécanique (50) et des éléments de connexion électriques (52) qui sont destinés respectivement à coopérer mécaniquement et électriquement avec un cockpit d’aéronef.
8. Aéronef, caractérisé en ce qu’il comprend un cockpit (32) et au moins un module de cockpit d’aéronef (10) selon l’une des revendications 1 à 7, ledit au moins un module (10) étant fixé dans le cockpit.
9. Aéronef selon la revendication 8, caractérisé en ce que ledit au moins un

5 module a une largeur ou dimension transversale qui est adaptée à la largeur d’une ouverture (42) d’accès à bord de l’aéronef et/ou à la largeur d’une ouverture (38) d’accès au cockpit de l’aéronef.
10. Procédé d’installation d’un module de cockpit d’aéronef dans un aéronef ou de retrait d’un module de cockpit d’aéronef hors de l’aéronef,

10 caractérisé en ce que l’aéronef comprend une ouverture (42) d’accès à bord de l’aéronef et/ou une ouverture (38) d’accès à un cockpit de l’aéronef, le procédé comprenant une étape de passage du module selon l’une des revendications 1 à 7 à travers ladite ouverture d’accès.

1/5

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