FR2746065A1 - Appui-tete pour siege de vehicule automobile - Google Patents

Abstract

L'appui-tête (1) comporte un ensemble (10) de guidage en translation sur une broche (2) liée au dossier du siège et un ensemble d'articulation (20) monté pivotant sur l'ensemble de guidage autour d'un axe (7). Une pièce de blocage (30) est montée pivotante sur l'ensemble de guidage (10) autour d'un axe (8) parallèle à l'axe (7), entre une position de verrouillage et une position de déverrouillage. La pièce de blocage comprend un patin (31) de serrage conformé pour s'appliquer contre la broche (2) dans la position de verrouillage, et une tête (32) conformée pour s'agripper sur un secteur courbe (23) solidaire de l'ensemble d'articulation. Dans cette position de verrouillage, dans laquelle la pièce de blocage est amenée par inertie suite à un choc, l'appui-tête ne peut ni pivoter vers l'arrière ni coulisser vers le bas. Application aux sièges de véhicule automobile.

Description

APPUI-TETE POUR SIEGE DE VEHICULE AUTOMOBILE
La présente invention concerne un appui-tête pour un siège de véhicule automobile, et plus particulièrement le système de réglage et de verrouillage en position de l'appui-tête.

On connaît déjà des systèmes de réglage en hauteur de l'appui-tête, comportant deux broches liées à l'appuitête et coulissant dans des douilles fixées sur le dossier du siège. Le maintien en position de l'appui-tête est assuré par des moyens de maintien élastiques prévus sur les douilles, coopérant avec des crans réalisés sur les broches. En cas de choc, la tête de l'utilisateur peut exercer un effort important sur l'appui-tête, tendant à le faire coulisser vers le bas. Les moyens de maintien en position peuvent être insuffisants pour empêcher ce déplacement. Le document FR-A-2.721.267 décrit un système de réglage en position comportant un mécanisme de verrouillage complémentaire destiné à bloquer efficacement l'appui-tête en cas de choc. Ce mécanisme comporte une came qui pivote par inertie en cas de choc et vient s'engager dans des crans supplémentaires réalisés sue la broche, de manière à empêcher tout déplacement de l1appui-tête vers le bas, alors que les moyens de maintien évoqués précédemment ne servent qu'à maintenir la position de l'appui-tête en utilisation courante, l'utilisateur pouvant régler cette position en levant ou en appuyant simplement à la main sur l'appuitête.

Par ailleurs, on connaît aussi des systèmes de réglage de la position dans la direction avant - arrière, par pivotement de l'appui-tête autour d'un axe horizontal. Le maintien en position est classiquement assuré simplement par des moyens de friction placés sur l'articulation de l'appui-tête.

Le document FR-A-2.686.383 décrit un système permettant d'éviter en cas de choc, le pivotement de l'appui-tête vers l'arrière. Ce système comporte une cale qui peut pivoter par inertie lors du choc et qui assure le blocage de l'appui-tête par coincement de la cale entre deux parties de l'articulation qui , en utilisation courante, peuvent pivoter l'une par rapport à l'autre.

Pour assurer un verrouillage complet de l'appuitête en cas de choc arrière, tant en translation vers le bas, qu'en rotation vers l'arrière, il serait donc nécessaire d'utiliser deux mécanismes, l'un dans le dossier pour bloquer la translation, l'autre au niveau de l'articulation de l'appui-tête, pour bloquer sa rotation.

L'invention à pour but de permettre en cas de choc, le blocage en position d'un appui-tête tant en rotation qu'en translation verticale, tout en conservant la possibilité d'un réglage simple par l'utilisateur, c'est à dire sans que celui-ci ait besoin d'effectuer d'autres manipulations que d'amener l'appui-tête dans la position désirée. L'invention vise en particulier à réduire les coûts globaux de fabrication des moyens permettant d'assurer un tel blocage, en simplifiant ces moyens. Elle vise aussi à améliorer leur fiabilité, à réduire leur encombrement et alléger le siège, à réduire l'emprise du système de fixation de l'appui-tête dans la partie inférieure du dossier.

Avec ces objectifs en vue, l'invention a pour objet un appui-tête pour un siège de véhicule automobile comportant des moyens de réglage en hauteur et des moyens de réglage dans une direction avant-arrière par rotation de l'appui-tête autour d'un axe horizontal, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un ensemble de guidage en translation de l'appui-tête sur une broche liée au dossier du siège et un ensemble d'articulation monté pivotant sur le dit ensemble de guidage autour d'un axe d'articulation orthogonal à la direction axiale de la broche, et en ce qu'il comporte une pièce de blocage montée pivotante sur l'ensemble de guidage en translation autour d'un axe parallèle au dit axe d'articulation, entre une position de verrouillage et une position de déverrouillage, la pièce de blocage comprenant d'une part un patin de serrage conformé pour s'appliquer contre la broche dans la position de verrouillage, et une tête conformée pour s'agripper, dans la dite position de verrouillage, sur un secteur courbe solidaire de l'ensemble d'articulation, de manière que, dans la position de verrouillage, un effort de rotation de lappui-tête dans un premier sens, correspondant à un déplacement de l'appui-tête vers l'arrière du siège, crée, par engagement du secteur courbe avec la tête de la pièce de blocage, un couple de rotation de la dite pièce de blocage conduisant à presser le patin contre la broche.

L'appui-tête selon l'invention regroupe donc dans un même mécanisme, situé à l'intérieur de l'appui-tête, les moyens de réglage en hauteur et en position avantarrière de l'appui-tête. Le dossier du siège ne comporte donc plus aucun organe de réglage de l'appui-tête puisque les broches de guidage sont fixes par rapport au dossier.

La fixation des broches sur le dossier pourra cependant être réalisée par des moyens de fixation aisément démontables.

C'est également ce mécanisme qui regroupe les fonctions de blocage de l'appui-tête en cas de choc, dans les directions verticales et horizontales, alors que, selon l'art antérieur, ces fonctions ne pouvaient être assurées que par des mécanismes séparés, l'un situé dans le dossier et l'autre dans l'appui-tête. On notera que ces fonctions de blocage en translation et en rotation sont non seulement assurées par des organes d'un même mécanisme, mais de plus, elles sont fonctionnellement liées l'une à l'autre. En effet plus l'effort exercé sur l'appui-tête vers l'arrière est important, plus la résistance au déplacement vers le bas sera grande, et plus l'effort tendant à déplacer l'appui-tête vers le bas est important, plus le couple résistant empêchant la rotation sera élevé.

En utilisation courante, la pièce de blocage est maintenue dans une position de déverrouillage où le patin n'est pas en contact avec la broche, et la tête est dégagée du secteur courbe. Dans cette position, l'appuitête peut-être aisément réglé en hauteur, en le faisant coulisser sur les broches ; le maintien dans la position désirée est assuré par un organe élastique coopérant avec les crans de la broche, de manière suffisamment souple pour pouvoir passer d'un cran à l'autre sans effort important sur leappui-tête. De même, la rotation de l'appui-tête, d'avant en arrière et réciproquement, peut être effectuée simplement en agissant manuellement sur celui-ci ; le maintien en position est assuré uniquement par un système à friction au niveau de l'articulation.

En cas de choc, sur le véhicule, notamment de choc arrière, la pièce de blocage pivote par inertie et passe dans la position de verrouillage décrite précédemment. Le maintien de cette pièce de blocage dans l'une ou l'autre position est assuré préférentiellement par un ressort bistable monté entre la pièce de blocage et l'ensemble de guidage. L'effort nécessaire pour faire basculer la pièce de blocage de la position de déverrouillage vers la position verrouillée est fonction du dimensionnent du ressort.

Le réglage du seuil de déclenchement, c'est à dire de l'énergie du choc provoquant le basculement de la pièce de blocage dans la position de verrouillage, pourra donc être effectué soit en adaptant la masse de cette pièce (plus précisément en fait: le rapport des masses entre patin et tête de la pièce de blocage), soit en adaptant les caractéristiques du ressort pour régler l'intensité de la force à vaincre pour passer de la position déverrouillée à la position verrouillée.

Préférentiellement, la liaison entre la tête de la pièce de blocage et le secteur courbe, dans la position de verrouillage, s'effectue par contact d'une surface de la dite tête avec une surface de révolution du secteur courbe.

Pour que le verrouillage puisse s'effectuer quelle que soit la position de réglage en rotation de l'appuitête, cette surface de révolution a son axe sensiblement confondu avec l'axe d'articulation de l'appui-tête.

Bien que la liaison au niveau du contact de ces surfaces puisse s'effectuer seulement par frottement, cette liaison sera améliorée en réalisant une surface striée sur la tête de la pièce de blocage, la surface de révolution du secteur courbe comportant également des stries parallèles à celles de la dite tête et à l'axe d'articulation, ce qui procure ainsi un effet d'engrènement entre la pièce de blocage et le secteur courbe.

Pour augmenter la résistance au coulissement de l'appui-tête sue la broche, lorsque la pièce de blocage est dans la position de verrouillage, le frottement du patin sur la broche sera augmenté en réalisant ce patin en un matériau ayant un coefficient de frottement élevé ou en le revêtant d'un tel matériau. De plus le matériau sera préférentiellement au moins un peu déformable élastiquement, ce qui permet d'augmenter la surface de contact et donc d'accroître le frottement.

De plus, la déformabilité de ce matériau permet d'assurer une pression suffisante du patin sur la broche, même dans le cas où la pièce de blocage arriverait , sous l'effet d'un couple de rotation transmise via le secteur courbe, dans une position de coincement de sa tête entre le dit secteur courbe et l'axe de rotation de la pièce de blocage. Pour éviter, dans un tel cas, un effort trop important sur l'axe de la pièce de blocage, on prévoira préférentiellement un certain débattement possible, dans la direction perpendiculaire a l'axe de la broche, de l'axe de la pièce de blocage. Ainsi, comme on le comprendra mieux par la suite, la totalité du couple de rotation transmise du secteur courbe à la pièce de blocage se transforme en effort d'appui du patin sur la broche.

Selon une autre disposition, l'appui-tête comporte des moyens de rappel automatique de la pièce de blocage de la position de verrouillage vers la position de déverrouillage lorsque l'appuie-tête est pivoté en sens opposé au dit premier sens de rotation.

Ainsi, le retour, après un choc, en position de fonctionnement normal permettant un réglage aisé, peut être effectué en faisant simplement pivoter l'appui-tête jusqu'en fin de course vers l'avant. Le déverrouillage de la pièce de blocage étant alors réalisé, l'appui-tête peut alors être ramené dans la position de réglage désirée.

D'autre caractéristiques et avantages apparaîtront dans la description qui va être faite d'un appui-tête conforme à l'invention.

On se reportera aux dessins annexés dans lesquels:
- la figure 1 est une représentation simplifiée en coupe de l'appui-tête en position basse et basculé vers 1 'arrière et non verrouillée,
- la figure 2 est une représentation similaire en position basculée vers l'avant,
- la figure 3 est une vue similaire, l'appui-tête étant représenté en position haute, et verrouillé suite à un choc,
- la figure 4 est une vue en perspective éclatée montrant les différentes pièces constitutives du mécanisme de réglage en position et de verrouillage de l'appui-tête,
- la figure 5 est une vue de détail montrant les moyens de déverrouillage de la pièce de blocage,
- la figure 6 est une vue en coupe selon un plan vertical du mécanisme de la figure 4,
- la figure 7 est une vue en coupe selon la ligne
VII - VII de la figure 6,
- les figures 8, 9 et 10 illustrent schématiquement le fonctionnement du système de blocage lors d'un choc.

Le dessin de la figure 1 représente en coupe l'appui-tête 1, réglable en hauteur par coulissement sur deux broches 2, solidaires du dossier du siège (non représenté) . Le tracé 3 représente la tête d'un utilisateur. L'appui-tête 1 est formé d'un boîtier rigide 4, par exemple en matière plastique, revêtu d'un rembourrage 5, et dans lequel est entièrement logé le mécanisme 6 permettant le réglage de l'appui-tête, tant verticalement que dans la direction avant-arrière.

Ce mécanisme comporte un ensemble 10 de guidage en translation sur la broche 2, et un ensemble d'articulation 20 solidaire du boîtier 4, comprenant un secteur courbe 23 et monté pivotant sur l'ensemble de guidage 10, autour d'un axe d'articulation 7. Une pièce de blocage 30 comportant un patin 31 et une tête en forme de came 32, est également montée pivotante sur l'ensemble de guidage 10, autour d'un axe 8 parallèle à l'axe d'articulation 7. Ces différents éléments du mécanisme 6 seront décrits en détails par la suite.

On notera que le boîtier 4 présente un volume intérieur suffisant pour y permettre le débattement des extrémités des broches 2, lorsque l'appui-tête est réglé en position basse, la figure 1 montrant l'appui-tête en position de réglage maximal vers l'arrière, la figure 2 le montrant en position maximale vers l'avant, ces positions étant définies, comme on le verra par la suite, par des butées de rotation prévues respectivement sur l'ensemble de guidage 10 et l'ensemble d'articulation 20.

Sur ces deux figures, la pièce de blocage 30 est représentée dans une position de déverrouillage, dans laquelle l'appui-tête peut être librement réglé en hauteur et en pivotement, le patin 31 et la tête 32 étant dégagés respectivement de la broche 2 et du secteur courbe 23.

Sur la figure 3, l'appui-tête est représenté en position haute, et la pièce de blocage 30 est représentée dans une position de verrouillage, où elle a été amenée suite à un choc, et dans laquelle la tête 32 est engagée en contact avec le secteur courbe 23, et le patin 31 est en contact avec la broche 2. Dans cette position, un effort F1 exercé par la tête 3 de l'usager sur l'appuitête 1 crée un couple de rotation C1 de l'appui-tête autour de l'axe 7; ce couple se transforme, par l'engagement de la tête 32 avec le secteur 23, en un couple C2 de rotation de la pièce de blocage 30 autour de son axe 8, qui provoque à son tour un effort F2 de pression du patin 31 sur la broche 2. Le pivotement de l'appui-tête vers l'arrière est donc bloqué, et simultanément l'effort de frottement du patin 31 sur la broche 2, dû à l'effort de pression F2, empêche le coulissement de l'appui-tête vers le bas. Il en résulte que la tête de l'usager reste fermement maintenue par l'appui-tête.

On va maintenant décrire plus en détail, en relation avec les figures 4 à 7, les différents éléments du mécanisme 6.

L'ensemble de guidage en translation 10 est constitué de deux pièces 11, 12 de forme générale en U, que l'on désignera par la suite flasque intérieur droit 11 et flasque intérieur gauche 12 (les cotés droit et gauche correspondants respectivement aux cotés droit et gauche du siège, et étant donc inversés sur la vue de la figure 4). Chaque flasque intérieur 11, 12 a une aile supérieure 111, respectivement 121, et une aile inférieure 112, respectivement 122. Dans l'ensemble 10 assemblé, les deux flasques 11, 12 sont imbriqués l'un dans l'autre, les ailes 111, 112 du flasque droit 11 s'insérant entre les ailes 121,122 du flasque gauche 12, comme on le voit figure 6. Dans les quatre ailes 111, 112, 121, 122, sont réalisés des trous respectivement 118, 119, 128, 129, axialement alignés lorsque les flasques sont assemblés et solidarisés par des douilles 13, 14 de guidage de la broche 2. Chaque douille, réalisée par exemple en matière plastique, est clipsée à travers les dits trous, la douille 13 dans les trous 118, 128 des ailes supérieures 111, 121 et la douille 14 dans les trous 119, 129 des ailes inférieures 121, 122. Un ressort 15, par exemple en fil d'acier plié en forme de
U, est maintenu par ses extrémités sur des pattes 113, 123 formées respectivement par pliage à partir des flasques intérieurs 11, 12, et sa partie médiane 151 est conformée pour s'engager élastiquement dans des crans 201 de la broche 2, de manière à maintenir l'appui-tête sur la broche dans une position de réglage en hauteur choisie par l'utilisateur.

L'ensemble d'articulation 20 est formé de deux flasques, un flasque extérieur droit 21 et un flasque extérieur gauche 22, liés entre eux par des oreilles 211, 221 formées vers l'arrière des flasques. On notera que ces oreilles, ainsi que des pattes 212, 222 repliées du coté situé vers l'avant des dits flasques, permettent d'assurer la fixation de l'ensemble d'articulation dans le boîtier 4, par exemple par insertion de ces oreilles et pattes entre des bossages 41, 42 obtenus d'une pièce par moulage avec le dit boîtier 4, comme on l'a schématiquement représenté sur la figure 3.

L'ensemble de guidage en translation 10 est situé entre les deux flasques extérieurs 21, 22 de l'ensemble d'articulation 20. Ce dernier est monté pivotant sur l'ensemble de guidage 10 autour le l'axe 7, d'une part par engagement d'un collet monté 124, formé dans le flasque intérieur 12, dans un palier 224 du flasque extérieur 22, et d'autre part par un rivet 71 passant dans un alésage de l'autre flasque extérieur 21 et serti sur le flasque intérieur 11, comme on le voit figure 7.

Une rondelle de frottement 72, en matière plastique, est placée autour du rivet entre les flasques 11 et 21, et des éléments élastiques, tels que une rondelle élastique 73 sont disposés entre la tête 74 du rivet et le flasque extérieur 21, pour presser les flasques des deux ensembles de guidage 10 et d'articulation 20 contre la rondelle de frottement 72. C'est le frottement des flasques 11 et 21 sur la rondelle 72 qui assure le maintien de l'inclinaison de l'ensemble d'articulation 20, et donc de l'appui-tête, dans la position souhaitée par l'usager.

Le pivotement de l'appui-tête est limité par des pattes repliées 115, 125, 126 des flasques intérieurs 11, 12, contre lesquelles viennent buter les bords des flasques extérieurs 21, 22.

Entre les deux flasques extérieurs 21, 22, et vers l'arrière de l'ensemble d'articulation 10, est placé la pièce en forme de secteur courbe 23, maintenue en position par engagement de tétons 231 formés sur cette pièce dans des perçages 213, 223 réalisés dans les flasques 21, 22. Le secteur courbe 23 présente une surface 232, dirigée vers la broche 2, ayant une section en arc de cercle ayant pour centre l'axe 7 de rotation de l'appui-tête. Cette surface 232 est préférentiellement pourvue de stries orientées parallèlement au dit axe 7.

La pièce de blocage 30 est montée pivotante sur les flasques intérieurs 11, 12 autour de l'axe 8, situé entre le secteur courbe 23 et l'axe d'articulation 7 de l'appui-tête, au moyen de deux tourillons 33 guidés dans des paliers 117, 127 réalisés dans les flasques intérieurs 11, 12.

La tête 32 de la pièce de blocage 30, située au dessus du niveau de l'axe 8, est dimensionnée de manière à venir au contact de la surface 232 du secteur courbe 23 dans la position de verrouillage, la zone de contact étant également située au dessus du niveau de l'axe 8, comme représenté figure 6. La surface de la tête 32 est également pourvue de stries 321.

Le patin 31 qui s'étend à l'opposé de la tête 32 par rapport à l'axe 8 est conformé et dimensionné de manière à s'appliquer contre la broche 2, dans la dite position de verrouillage, dans une zone située en dessous du niveau de l'axe 8. Le patin 31 peut être constitué en grande partie, ou porter un revêtement 311 (comme représenté sur les dessins), en un matériau déformable élastiquement et possédant un coefficient de frottement élevé au contact de la broche 2, par exemple en caoutchouc.

Un ressort 35, par exemple en forme d'anneau ouvert, est monté entre l'ensemble de guidage en translation 10 et la pièce de blocage 30, de manière à former avec celle-ci un système bistable, une position de stabilité étant la position de verrouillage, représentée figures 3 et 6, l'autre position de stabilité étant la position de déverrouillage représentée figures 1, 2 et 4.

Une première extrémité 351 du ressort 35 est enfilée dans un trou d'un bossage 36 réalisé latéralement sur la tête 32 de la pièce de blocage, et sa deuxième extrémité 352 passe dans un perçage 125 réalisé dans un des flasques intérieur 12.

La pièce de blocage est donc maintenue dans sa positon de déverrouillage par le ressort 35, non contraint dans cette position, la tête 32 étant orientée vers le haut et dégagée du secteur courbe 23, le patin 31 étant espacé de la broche 2. Lors d'un choc arrière, l'inertie de la tête 32, dont la masse est prévue suffisamment importante à cet effet, fait pivoter la pièce de blocage, à l'encontre de l'effort élastique exercé par le ressort 35. Passé le point d'équilibre instable, la pièce de blocage continue à pivoter, aidée dans son mouvement par le ressort 35, jusqu'à ce que la tête 32 soit pressée contre le secteur courbe 23.

Dans la position de verrouillage, le ressort 35 exerce donc sur la pièce de blocage 30 un effort suffisant pour assurer le maintien du contact de la surface striée 321 de la tête 32 avec la surface striée 232 du secteur courbe 23.

Pour ramener la pièce de blocage 30 dans sa position de déverrouillage après un tel choc, il est prévu des moyens de rappel qui ramènent automatiquement la pièce de blocage dans cette position de déverrouillage lorsque l'on fait pivoter l'appui-tête vers l'avant jusque dans sa position de butée de rotation définie par la patte 126. Ces moyens de rappels comportent par exemple, dans l'exemple représenté, une patte 225 formée à partir du flasque extérieur 22 et plié vers le flasque intérieur 12 de manière que son extrémité soit située dans l'espace prévu entre les plans de ces deux flasques.

Cette patte est conformée de manière à coopérer, lorsque l'appui-tête est amené dans la position extrême de pivotement en sens opposé au premier sens de rotation (correspondant au pivotement de l'appui-tête vers l'arrière), avec un élément de la pièce de blocage, pour ramener celle-ci dans la position de déverrouillage. Cet élément de la pièce de blocage est par exemple constitué, comme représenté sur les dessins, par un prolongement en méplat 36 du tourillon 33 de la pièce de blocage, ce méplat 36 dépassant dans l'espace entre les deux flasques intérieur 12 et extérieur 22, sans interférer avec ce dernier, de manière à ne pas gêner le pivotement de l'ensemble d'articulation.

Comme on le voit sur la figure 5, lorsque l'appuitête est pivoté vers l'avant, la patte 225 vient appuyer sur un coté du méplat 36, orienté angulairement de manière adéquate par rapport à la pièce de blocage, ce qui crée un couple suffisant pour faire tourner ce méplat autour de l'axe 8, et donc également pivoter la pièce de blocage pour la ramener vers sa position de déverrouillage, à l'encontre de l'effort exercé par le ressort 35.

Pour mieux faire comprendre le fonctionnement du mécanisme lors d'un choc, on a illustré schématiquement aux figures 8 à 10 les phases successives du déplacement de la pièce de blocage 10.

Sur le dessin de la figure 8, le mécanisme 6 est représenté dans la position d'utilisation courante de l'appui-tête, c'est à dire la pièce de blocage 30 étant dans sa position de déverrouillage. Dans cette position, l'ensemble de guidage en translation 10 peut être réglé par l'usager en le faisant coulisser sur la broche 2, le maintien dans la position de réglage souhaité étant assuré par la coopération d'un organe élastique, tel que par exemple le ressort 15 décrit précédemment, avec l'un des crans 201 de la broche 2. Par ailleurs l'ensemble d'articulation 20 peut pivoter autour de l'axe d'articulation 7.

Lorsque se produit un choc, la pièce de blocage 30 pivote sous l'effet des forces d'inertie, comme déjà indiqué, et comme représenté figure 9. Du fait du décalage entre l'axe 8 de la pièce de blocage 30 et l'axe 7 d'articulation de l'appui-tête, qui est aussi l'axe de l'arc de cercle formé par la surface 232 du secteur courbe 23, la tête 32 de la pièce de blocage vient au contact de la surface 232, les stries de sa surface 321 venant en quelque sorte engrener avec les stries de la surface 232, et simultanément le patin 31 se rapproche de la broche 2. On notera que l'axe de la surface 232 du secteur courbe 23 et l'axe d'articulation 7 doivent sensiblement coïncider, pour que le mécanisme puisse fonctionner quelque soit la position de réglage avantarrière choisie par l'utilisateur, et donc la position angulaire de l'ensemble d'articulation 20, et pour que le contact entre le patin et le secteur courbe, s'initie toujours sensiblement dans la même position angulaire de la pièce de blocage 30 et pour assurer simultanément le contact du patin 31 avec la broche. Toutefois un léger décalage des axes ou une circularité imparfaite de la surface 232 pourront être compensés par la déformabilité du patin 32, comme déjà mentionné, ou par un léger débattement autorisé de l'axe 8, comme on va le voir par la suite.

Par contre, l'axe d'articulation 7 n'est pas nécessairement situé dans le même plan que l'axe de la broche 2.

Le dessin de la figure 10 représente le mécanisme dans sa position finale de verrouillage lorsque, suite au choc, la tête de l'utilisateur vient appuyer fortement sur l'appui-tête. Cet effort crée, comme déjà expliqué au vu de la figure 3, un couple C1 sur l'ensemble d'articulation, qui tend à le faire pivoter dans le sens de la flèche représentée figure 10.

Si la surface 321 de la tête était une surface cylindrique ayant pour axe l'axe 8 des tourillons 33 de la pièce de blocage 30, la légère rotation de l'ensemble d'articulation 20, résultant du rattrapage des jeux inévitables, provoquerait une rotation correspondante de la pièce de blocage jusqu'à ce que le patin 31 vienne buter sur la broche 2.

Il est toutefois préférable, pour faciliter l'engagement de la tête 32 avec le secteur 23 et surtout pour assurer une plus grande surface de contact entre ces derniers en position de verrouillage, que la surface 321 soit le plus exactement possible complémentaire de la surface 232 du secteur courbe, et soit donc une surface cylindrique ayant sensiblement pour axe également l'axe d'articulation 7. Il en résulte donc que la tête 32 agit comme une came lorsqu'elle vient au contact du secteur courbe, et lorsque, après la mise en contact, l'ensemble d'articulation pivote légèrement vers l'arrière, entraînant la rotation de la pièce de blocage, il s'ensuivrait un coincement par arc-boutement de la tête 32 entre la section courbe et les paliers de la pièce de blocage. A la limite, la rotation de la pièce de blocage pourrait être bloquée et, alors que le verrouillage de l'appui-tête en rotation serait effectivement assuré, son verrouillage en translation pourrait être défectueux du fait d'une pression insuffisante du patin sur la broche, bien que cela puisse être compensé par la déformabilité du revêtement 311 du patin. Il se produirait de toute façon un effort radial important des tourillons 33 dans leurs paliers 117, 127.

Pour éviter un tel effort au niveau des paliers, et par ailleurs assurer la meilleur transformation possible du couple C2 exercé sur la tête 32 en un effort F2 de poussée du patin sur la broche, il est préférentiellement prévu de laisser un léger jeu radial j entre les tourillons 33 et leurs paliers, de manière à autoriser un certain débattement de l'axe 8 dans la direction perpendiculaire à la broche 2. Préférentiellement encore, ce jeu j est obtenu en réalisant les paliers 117, 127 sous la forme d'un alésage oblong, comme on le voit sur les figures 8 à 10, de longueur toutefois limitée pour ne pas perturber le fonctionnement du système bistable constitué par la pièce de blocage 30 et le ressort 35.

L'invention n'est pas limitée au mécanisme qui a été décrit ci-dessus uniquement à titre d'exemple. En particulier, le verrouillage en translation pourrait aussi, au lieu d'être assuré par frottement du patin sur la tige, être assuré par engagement de crans, dentures ou similaires prévus sur le patin, avec des crans ou dentures correspondantes réalisées le long de la broche.

Egalement, l'engagement de la tête avec le secteur courbe pour assurer la transmission du couple exercé sur l'appui-tête pourrait être assuré par un véritable système à engrènement. Enfin, la disposition respective des différents éléments constitutifs du mécanisme, ainsi que les moyens technologiques utilisés pour la réalisation des fonctions de maintien en position de réglage en hauteur et en inclinaison, et de verrouillage simultané en pivotement et en translation, pourront également être modifiés sans sortir du cadre de la présente invention.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Appui-tête (1) pour un siège de véhicule automobile comportant des moyens de réglage en hauteur et des moyens de réglage dans une direction avant-arrière par rotation de l'appui-tête autour d'un axe horizontal (7), caractérisé en ce qu'il comporte au moins un ensemble de guidage en translation (10) de l'appui-tête sur une broche (2) liée au dossier du siège et un ensemble d'articulation (20) monté pivotant sur le dit ensemble de guidage autour d'un axe d'articulation (7) orthogonal à la direction axiale de la broche (2), et en ce qu'il comporte une pièce de blocage (30) montée pivotante sur l'ensemble de guidage en translation autour d'un axe parallèle au dit axe (8) d'articulation, entre une position de verrouillage et une position de déverrouillage, la pièce de blocage comprenant d'une part un patin (31) de serrage conformé pour s'appliquer contre la broche (2) dans la position de verrouillage, et une tête (32) conformée pour s'agripper, dans la dite position de verrouillage, sur un secteur courbe (23) solidaire de l'ensemble d'articulation, de manière que, dans la position de verrouillage, un effort de rotation de l'appui-tête dans un premier sens, correspondant à un déplacement de l'appui-tête vers l'arrière du siège, crée, par engagement du secteur courbe (23) avec la tête (32) de la pièce de blocage (30), un couple (C2) de rotation de la dite pièce de blocage conduisant à presser le patin (30) contre la broche (2).

2. Appui-tête selon la revendication 1, caractérisé en ce que le secteur courbe (23) présente une surface de révolution (232) ayant pour axe l'axe d'articulation (7) de lappuie-tête.

3. Appui-tête selon la revendication 2, caractérisé en ce que la tête (32) de la pièce de blocage (30) a une surface striée (321) et la surface de révolution (232) du secteur courbe (23) comporte également des stries parallèles aux stries de la pièce de blocage et à l'axe d'articulation.

4. Appui-tête selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte un ressort bistable (35) monté entre la pièce de blocage (30) et l'ensemble de guidage (10) pour maintenir la dite pièce de blocage alternativement dans la position de verrouillage ou dans la position de déverrouillage.

5. Appui-tête selon la revendication 1, caractérisé en ce que le patin (31) est réalisé en partie ou revêtu d'un matériau élastiquement déformable (311).

6. Appui-tête selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens (225,36) de rappel automatique de la pièce de blocage (30) de la position de verrouillage vers la position de déverrouillage lorsque l'appuie-tête est pivoté en sens opposé au dit premier sens de rotation.

7. Appui-tête selon la revendication 1, caractérisé en ce que le dit secteur (23) est maintenu entre deux flasques (21,22) constitutifs de l'ensemble d'articulation (20), solidarisés sur l'appuie-tête et montés pivotant sur l'ensemble de guidage (10), la pièce de blocage (30) étant montée pivotante sur l'ensemble de guidage (10) entre l'axe de rotation (7) de l'appui-tête et le secteur (23).

8. Appui-tête selon la revendication 6 en combinaison avec la revendication 7, caractérisé en ce que les dits moyens de rappel comportent une patte (225) solidaire d'un des flasques (21,22) et conformée de manière à coopérer, lorsque l'appuie-tête est amené dans une position extrême de pivotement en sens opposé au dit premier sens de rotation, avec un élément (36) de la pièce de blocage (30), pour ramener celle-ci dans sa position de déverrouillage.

9. Appui-tête selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'ensemble de guidage en translation (10) est formé de deux pièces (11,12) de forme générale en U dans les ailes (111,112,121,122) desquelles sont réalisés des trous (118,119,128,129), les deux dites pièces étant assemblées par des douilles (13,14) de guidage de la broche (2) insérées dans les dits trous axialement allignés.

10. Appui-tête selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'articulation de l'appuie-tête (1) sur l'ensemble de guidage (10) comprend au moins un rivet (71) formant axe, une rondelle de frottement (72) placée entre l'ensemble de guidage (10) et l'ensemble d'articulation (20), et des moyens élastiques (73) de pression de ces ensembles contre la rondelle de frottement.