FR2653027A1 - Procede de marquage pour terrains stabilises ou engazonnes et machines pour la mise en óoeuvre de ce procede. - Google Patents

Abstract

Le but de l'invention est de réaliser des marquages de terrains, particulièrement de terrains de sports tels que football, rugby, etc., qui soient résistants aux intempéries et au piétinement, tout en respectant un certain nombre d'impératifs, concernant pour la plupart la sécurité des joueurs. Le procédé selon l'invention consiste à creuser une cavité de la forme du tracé à effectuer; à la remplir en y formant un agrégat constitué de caoutchouc en petits morceaux et d'un liant conservant un état souple, de telle manière que les morceaux de caoutchouc ne soient enrobés que partiellement; et à peindre à la surface dudit agrégat le marquage désiré. De façon avantageuse, sont utilisés du bitume ou des produits dérivés en tant que liant, et du caoutchouc de récupération sous forme de copeaux. L'invention concerne également des machines pour la mise en œuvre du procédé.

Description

-1- La présente invention concerne un procédé de marquage du sol, plus

particulièrement destiné à des terrains stabilisés ou engazonnés. Elle concerne également des

machines servant dans la mise en oeuvre du procédé.

Actuellement, les terrains de sports tels que football, rugby, etc. sont tracés avec un matériau, généralement de la chaux ou du plâtre, qui est déposé

en bande à l'état pulvérulent.

Le marquage ainsi réalisé a pour inconvénients de devoir être répété pratiquement avant chaque manifestation, d'être très sensible aux conditions climatiques telles que pluie et vent, et de devenir très vite approximatif au cours d'un match, sous l'effet du seul piétinement, avec pour conséquence, de rendre

l'arbitrage difficile et sujet à discussions.

La présente invention a pour but de pallier ces inconvénients au moyen d'un nouveau procédé de marquage, tout en respectant par ailleurs un certain nombre drimpératifs, dans le but notamment de préserver la

sécurité des joueurs.

Généralement parlant, il est essentiel que les tracés ne soient pas générateurs de variations brutales dans les caractéristiques physiques du terrain: un élément de marquage ne doit en aucun cas être objet de trébuchement pour les sportifs. Il doit également avoir une souplesse aussi voisine que possible de celle du terrain afin de ne pas être blessant en cas de chute. De plus, il importe que ses caractéristiques de surface, notamment ses caractéristiques d'adhérence, soient telles que les joueurs ne ressentent pas de différences dans la recherche de leurs appuis (par exemple, il n'est pas admissible que le marquage soit glissant). Par ailleurs, le marquage -2- ne doit pas faire barrière à l'écoulement de l'eau parallèlement à la surface car, dans le cas contraire, pourrait en résulter la formation de creux et de flaques

de chaque côté des bandes.

Le procédé selon l'invention qui apporte une réponse satisfaisant à ces différentes conditions est caractérisé en ce qu'il consiste à remplir une cavité préalablement creusée, dont la forme correspond sensiblement à celle du tracé à effectuer, avec un agrégat constitué de caoutchouc en petits morceaux et d'un liant conservant un état souple, l'agrégat étant formé de telle manière qu'au moins la majeure partie des morceaux de caoutchouc ne soient enrobés que partiellement; et à peindre à la

surface dudit agrégat le marquage désiré.

En pratique, ladite cavité est généralement une tranchée, pour réaliser tout ce qui est marquage linéaire,

ou un trou circulaire pour la représentation de points.

Les morceaux de caoutchouc à la périphérie de l'agrégat forment une surface irrégulière dont les reliefs ou aspérités constituent des points d'ancrage dans les parois de la cavité. En surface, les aspérités rendent

le marquage non glissant, même en cas de pluie.

Dans la formation de l'agrégat, le fait de doser la quantité de liant de telle sorte que le plus grand nombre des morceaux de caoutchouc ne soient pas

complètement noyés assure la réservation d'interstices.

Ceux-ci confèrent à l'agrégat une bonne perméabilité à l'eau, de sorte que n'est pas interrompu par les bandes

de marquage l'écoulement parallèlement à la surface.

La présence d'interstices contribue également à la

souplesse de l'agrégat.

Comme liant, il est intéressant d'utiliser du bitume ou des produits dérivés. Le bitume présente l'avantage d'être bon marché et d'être relativement facile à travailler. En le coulant à une température de l'ordre -3- de 100 à 120 C, sa viscosité est satisfaisante pour

la réservation desdits interstices.

Dans des conditions de température normales, le bitume reste relativement mou, de sorte que l'agrégat bénificie de l'élasticité (aptitude à la compression et mémoire de forme) du caoutchouc. De plus, pour accorder les caractéristiques de souplesse de l'agrégat à celles du terrain, il est aisé de modifier le degré de

durcissement du bitume par adjonction de sable.

L'adjonction de sable est également utile pour deux autres raisons. D'une part, elle permet d'éviter que le bitume redevienne trop liquide par des temps ensoleillés et chauds. D'autre part, elle augmente l'aptitude à

l'effritement de l'agrégat, nécessaire pour que celui-

ci ne soit pas dangereux: un joueur effectuant une glissade avec une chaussure à crampons ne doit pas

ressentir de choc au croisement d'une bande de marquage.

L'aptitude à l'effritement s'avère également avantageuse en cas de rénovation de terrain: le travail peut se faire sans retrait préalable de l'agrégat de marquage qui, sous l'action des engins aratoires, se comporte comme la terre et se retrouve simplement dispersé et

mélangé à elle.

Dans une façon d'accomplir le procédé de l'invention, la formation de l'agrégat dans la cavité est réalisée en plusieurs fois de la façon suivante: on remplit d'abord partiellement la cavité de caoutchouc en morceaux, par exemple à la moitié, puis on coule du bitume en quantité dosée et dans des conditions de température telles que définies précédemment pour la réservation d'interstices, sans recouvrir les morceaux de surface. On recommence ensuite le même processus pour remplir complètement la cavité. En pratique, celle-ci a généralement une profondeur de 3 à 4 cm, environ. Quant à la largeur des tranchées pour la réalisation de marquages linéaires, de préférence, -4-- elle est de l'ordre de 12 cm, soit un peu plus grande que la largeur du marquage proprement dit. Cette façon d'opérer en plusieurs fois permet d'obtenir un agrégat homogène, du fait que dans chaque phase, la descente du bitume pour atteindre les morceaux de caoutchouc inférieurs est minime et que, par conséquent, lors de cette descente, la température du bitume ne varie pas sensiblement. Dans une autre façon d'accomplir le procédé de l'invention, le mélange caoutchouc-bitume est d'abord réalisé, puis il est appliqué dans la cavité alors que le bitume est encore chaud. Cette solution présente l'avantage de ne nécessiter qu'une seule opération pour

le remplissage de la cavité avec l'agrégat.

Une machine spécialement conçue pour mettre en oeuvre le procédé de la façon qui vient d'être exposée comprend, sur un châssis monté sur roues, un premier conteneur pour le caoutchouc en morceaux, un second conteneur pour le liant, un moyen de convoyage partant de la base du premier conteneur, une sortie pour le liant au-dessus dudit moyen de convoyage, à l'extérieur du premier conteneur, ladite sortie étant dotée d'un moyen d'arrêt et de réglage de débit, et, relié à la sortie du moyen de convoyage, un moyen d'amenée du mélange

caoutchouc-liant dans la cavité à remplir.

Pour une meilleure compréhension, un exemple de réalisation d'une telle machine va maintenant être décrite en relation avec le dessin joint qui le représente

schématiquement en fonctionnement.

Le bâti de la machine, monté sur des roues 1, porte un conteneur ou trémie 2 pour le caoutchouc en morceaux C, au fond de laquelle, dans une gorge 3 orientée longitudinalement, est logée une vis sans fin 4 entraînée

par un moteur 5.

-5- La gorge 3 est prolongée à l'extérieur de la trémie 2 par un canal 3' dans lequel se prolonge également la vis sans fin 4. A l'extrémité du canal 3', est relié un conduit 6, lequel est coudé pour déboucher vers le bas. De préférence, au moins une partie du conduit 6 est souple, afin qu'on puisse, en fonctionnement, placer son extrémité de sortie à l'intérieur de la tranchée 7 à remplir. De plus, en vue d'obtenir un meilleur déversement, la sortie du conduit 6 est oblique par rapport

à son axe.

Un réservoir 8 destiné à recevoir du bitume chaud B est accolé à la trémie 8, au-dessus du canal 3'. A sa base, il est en communication avec un conduit 9 dont l'extrémité de sortie se trouve au-dessus du canal 3', lequel, au moins dans cette zone est découvert. D'autre part, sur le conduit 9, est prévu un robinet 10 d'arrêt

et de réglage du débit d'écoulement du bitume.

En fonctionnement, la machine préalablement chargée de morceaux de caoutchouc C et de bitume chaud B est disposée au-dessus de la tranchée 7 à remplir, l'extrémité de sortie du conduit 6 étant placée à l'intérieur de cette dernière. On initialise alors le convoyage de morceaux de caoutchouc C à partir de la trémie 2 en mettant

en marche le moteur 5, par exemple un moteur électrique.

Puis, dès que le caoutchouc arrive à la verticale du conduit 9, on ouvre le robinet 10 pour produire un écoulement de bitume B sur le caoutchouc transporté par la vis 4. Conformément à l'invention, on régle l'écoulement de bitume de telle façon qu'il soit juste suffisant pour agglomérer les morceaux de caoutchouc entre eux, en ne les enrobant que partiellement. L'agglomérat obtenu, quand il pénètre et transite dans le conduit 6, a une consistance pâteuse du fait que la température du bitume demeure élevée, si bien qu'à la sortie dans la cavité à remplir, il se répand dans celle-ci en assurant un -6- remplissage correct. La hauteur de remplissage est

déterminée par la vitesse de déplacement de la machine.

La machine peut être conçue suffisamment légère pour être déplacée manuellement. Toutefois, une machine plus élaborée, à entraînement motorisé, peut comporter des moyens supplémentaires tels que des moyens de chauffage pour amener et/ou maintenir le bitume à la température d'utilisation. Dans un ensemble plus complet, on peut prévoir, en amont, des moyens de réalisation de tranchée, ces moyens consistant, par exemple, en un disque excavateur classique. De façon particulièrement avantageuse, le caoutchouc utilisé pour mettre en oeuvre le procédé de l'invention est récupéré dans des unités de rechapage de pneus: il provient de la bande de roulement usagée des pneus, qui est éliminée préalablement au rechapage au moyen de machines la réduisant en copeaux. L'utilisation desdits copeaux tels quels dans le procédé de l'invention s'avère

entièrement satisfaisante.

Le marquage réalisé conformément à l'invention a une durée de vie de plusieurs années, seule la peinture devant être refaite régulièrement, par exemple annuellement. Bien entendu, le marquage garde des contours bien nets et, en outre, il est plus visible que les tracés qui sont réalisés de façon classique avec du platre ou

de la chaux.

-7-

Claims (9)

REVENDICATIONS

1) Procédé de marquage du sol, notamment pour des terrains stabilisés ou engazonnés, caractérisé en ce qu'il consiste à remplir une cavité préalablement creusée, dont la forme correspond sensiblement à celle du tracé à effectuer, avec un agrégat constitué de caoutchouc en petits morceaux et d'un liant conservant un état souple, l'agrégat étant formé de telle manière qu'au moins la majeure partie des morceaux de caoutchouc ne soient enrobés que partiellement; et à peindre à la surface dudit agrégat

le marquage désiré.

2) Procédé selon la revendication 1, caractérisé

en ce que le liant est du bitume.

3) Procédé selon la revendication 1, caractérisé

en ce que le liant est un produit dérivé du bitume.

4) Procédé selon la revendication 1, caractérisé

en ce que le liant contient du sable.

) Procédé selon l'une des revendications 1 à 4,

caractérisé en ce que les morceaux de caoutchouc sont des copeaux de récupération provenant d'unités de

rechapage.

6) Procédé selon l'une des revendications 1 à 5,

caractérisé en ce que dans la cavité, l'agrégat est formé en plusieurs étapes, chaque étape comprenant d'abord le dépôt dans la cavité de morceaux de caoutchouc, suivi du coulage du liant, sans recouvrement complet des morceaux

en surface.

7) Procédé selon l'une des revendications 1 à 5,

caractérisé en ce l'agrégat caoutchouc-liant est d'abord

formé, puis appliqué dans la cavité à remplir.

8) Machine pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que, sur un bâti monté sur des roues 1, elle comprend un premier conteneur (2) pour le caoutchouc en morceaux (C), un second conteneur -8-- (8) pour le liant (B), un moyen de convoyage partant de la base du premier conteneur (2), une sortie (9) pour le liant (B) au-dessus dudit moyen de convoyage, à l'extérieur du premier conteneur, ladite sortie (9) étant dotée d'un moyen d'arrêt et de réglage de débit (10), et, relié à la sortie du moyen de convoyage, un moyen d'amenée (6) du mélange caoutchouc-liant dans la cavité

à remplir.

9) Machine selon la revendication 8, caractérisé en ce que ledit moyen de convoyage est un système à vis

sans fin (4).

) Machine selon la revendication 8 ou 9, caractérisée en ce qu'elle comporte, en outre, des moyens de chauffage pour amener et/ou maintenir le liant (B)

à température d'utilisation.

11) Machine selon l'une des revendications 8 à 10,

caractérisée en ce qu'elle comporte, en outre, un moyen

de réalisation de tranchée.