FR2567779A1 - Procede de fabrication d'un organe d'obturation pour un obturateur coulissant de cuve metallurgique - Google Patents

Abstract

PROCEDE DE FABRICATION D'UN ORGANE D'OBTURATION POUR UN OBTURATEUR COULISSANT, COMPRENANT UNE PLAQUE D'OBTURATION REFRACTAIRE MUNIE D'UN ORIFICE D'ECOULEMENT ET UN COLLIER DE TOLE L'ENTOURANT SUR SA PERIPHERIE. AU MOYEN D'UN DISPOSITIF D'ESTAMPAGE 20, 26, ON REPOUSSE LE COLLIER DE TOLE 8, PLACE AUTOUR DE LA PLAQUE D'OBTURATION 6, DANS AU MOINS UNE ECHANCRURE 7 PREVUE SUR LE BORD DE LA PLAQUE ET ON L'ENFONCE JUSQU'A UNE COTE NOMINALE A PREDETERMINEE AVEC AUGMENTATION DE SA LONGUEUR, ET CE FAISANT ON LA DEFORME PLASTIQUEMENT EN UTILISANT LA ZONE D'ALLONGEMENT PLASTIQUE DU MATERIAU EN TOLE.

Description

PROCEDE DE FABRICATION D'UN ORGANE D'OBTURATION POUR UN

OBTURATEUR COULISSANT.

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L'invention se rapporte à un procédé de fabrica-

tion d'un organe d'obturation pour un obturateur coulissant, comprenant une plaque d'obturation réfractaire munie d'un orifice d'écoulement et un collier de tôle l'entourant sur sa périphérie. Des obturateurs coulissants de ce type sont couramment utilisés pour la régulation de l'écoulement des bains de

métal en fusion, en particulier d'aciers liquides.

Par la demande de brevet allemand 31 08 748, on connaît un organe d'obturation de ce genre dans lequel la plaque réfractaire est raccordée par une couche de mortier au collier de tôle (dans ce cas partie intégrante d'une enveloppe de tôle avec surface de fond). La fabrication avec fixation au mortier est assurément très compliquée; il y a, en outrele risque que la couche de mortier ne soit pas toujours capable de résister aux contraintes intervenant lors de l'encastrement de l'organe d'obturation dans un cadre porteur métallique de l'obturateur coulissant et lors des

déplacements de celui-ci.

Il est aussi connu d'appliquer directement sur la périphérie de la plaque d'obturation réfractaire un collier de tôle par frettage d'un anneau chauffé ou sous la forme d'un enroulement de bande à plusieurs couches. Dans

les deux cas cependant, les écarts dimensionnels considé-

rables, provoqués par la fabrication, des pièces réfractaires se répercutent directement sur les dimensions extérieures du collier et de l'organe d'obturation. Un usinage important des plaques réfractaires avant l'emmanchement des colliers et/ou une retouche extérieure avec enlèvement de copeaux des colliers est donc nécessaire pour garantir la mise en

place correcte des organes d'obturation et leur interchangea-

bilité dans le cadre porteur de l'obturateur. La pose d'un collier de tôle peut aussi s'effectuer selon la demande de brevet allemand 32 23 181 sous la forme d'une bande de serrage au moyen d'un tendeur. La bande de serrage et le tendeur forment alors le dispositif de fixation pour la plaque réfractaire dans le cadre porteur et, dans ce cas, pour les raisons précitées, le tendeur doit également 8tre usiné. D'après un autre mode opératoire décrit dans la même demande, un bandage latéral métallique (collier) posé lâche autour de la plaque d'obturation céramique est utilisé comme

élément du dispositif de fixation en ce sens qu'après l'encas-

trement de la plaque dans le cadre porteuron déforme par

endroit la bande latérale à l'aide de vis de serrage intro-

duites dans le cadre et on la comprime dans des évidements latéraux pratiqués dans la plaque. Ce mode de fixation de la plaque dans le cadre porteur est certes compliqué et ne remplit qu'imparfaitement la condition exigeant un

raccordement précis et par friction.

Pour des organes d'obturation du type précité, l'invention a par conséquent pour objet de mettre au point un procédé de fabrication économique qui, d'une part, ne nécessite qu'un minimum ou même aucun usinage périphérique des plaques d'obturation réfractaires non munies de leur collier, et qui, d'autre part, fournisse des organes d'obturation prêts au montage avec collier fixé sans mortier, c'est-à-dire conformes aux cotes sans retouche et pouvant être encastrés directement et à la position voulue dans le cadre porteur. Le procédé de fabrication selon l'invention est

caractérisé par le fait qu'au moyen d'un dispositif d'estam-

page, on repousse le collier de tôle, placé autour de la plaque d'obturation, dans au moins une échancrure prévue sur

le bord de la plaque et on l'enfonce jusqu'à une cote nomi-

nale prédéterminée avec augmentation de sa longueur, et ce faisant on le déforme plastiquement en utilisant la zone

d'allongement du matériau en tôle.

Il en résulte l'avantage qu'indépendamment des dimensions, suceDtibles d'écarts de tolérance des plaques d'obturation réfractaires, on obtient sur le bord de l'organe d'obturation terminé des sections de formes très précises grâce à l'enfoncement du collier de tôle au moyen du dispo- sitif d'estampage. Ces sections marginales servent à ajuster la position de l'organe d'obturation dans le cadre porteur au moyen d'éléments de centrage et d'entraînement prévus sur celui-ci, une transmission particulièrement efficace des forces dynamiques entre le cadre et l'organe d'obturation s'effectuant au niveau de ces sections réalisées en forme d'échancrures marginales. L'allongement et la déformation plastique du collier de tôle engendre dans celui-ci une contrainte de traction permanente dans le sens périphérique ce

qui, en ce qui concerne la "cohésion" de l'organe d'obtura-

tion,est très apprécié pour l'utilisation ultérieure. Il s'est révélé de façon surprenante que ladite contrainte de traction reste maintenue en cas d'échancrures de formes différentes appropriés et ne provoque pas de "rebond en

arrière" des sections enfoncées du collier, cela étant mani-

festement dé au fait que ces sections lors du cintrage

s'ancrent sur les coins des échancrures.

Des exemples de réalisation du procédé selon l'invention et d'organes d'obturation fabriqués selon ce procédé sont décrits en détail ci-après, en liaison avec le dessin annexé, sur lequel: la figure 1 est une vue en plan d'un organe d'obturation installé dans un dispositif d'estampage et représenté après achèvement du processus d'estampage;

la figure 2 est une vue latérale en coupe partielle.

de l'agencement selon la figure 1,mais sans l'outil d'estam-

page; les figures 3 et 4 représentent deux possibilités

différentes de maintenir la cote nominale lors de l'enfonce-.

ment du collier de tôle; la figure 5 représente une plaque d'obturation réfractaire pour un obturateur coulissant linéaire, engagée

dans un dispositif d'usinage pour la formation de deux échan-

crures marginales; la figure 6 représente la plaque préparée selon

la figure 5 et munie du collier dans un dispositif d'estam-

-page; la figure 7 représente l'organe d'obturation fabriqué prêt au montage dans le dispositif selon la figure 6 et installé dans un cadreporteur (tiroir) d'un obturateur coulissant; la figure 8 est une vue en élévation d'un organe d'obturation fabriqué selon l'invention pour un obturateur coulissant et tournant; la figure 9 est un diagramme type force-allongement (diagramme de traction) d'un collier de tôle fabriqué en un matériau approprié, et les figures 10 et 11 représentent des formes en

variantes des échancrures marginales avec les outils d'estam-

page correspondants.

Les figures 1 et 2 représentent le procédé de fabrication selon l'invention en prenant comme exemple un organe d'obturation allongé 10, destiné à un obturateur

coulissant linéaire et installé dans un dispositif d'estam-

page 20. L'organe d'obturation 10 se compose d'une plaque

d'obturation réfractaire 6 et d'un collier de tôle 8 l'entou-

rant sur sa périphérie. Un orifice d'écoulement 5 nécessaire pour l'utilisation ultérieure de l'organe d'obturation dans l'obturateur coulissant est schématisé par une ligne en trait mixte; cet orifice 5 dans la plaque réfractaire 6 peut être percé déjà avant la situation représentée, après la pose du collier autour de la plaque 6 ou encore pendant

le séjour de la plaque dans le dispositif d'estampage 20.

La plaque réfractaire 6, en un endroit, ici au niveau de la zone d'extrémité éloignée de l'orifice d'écoulement 5 disposé excentré, comporte une échancrure 7 de préférence en forme

d'arc de cercle. L'extrémité opposée de la plaque est dési-

gnée par 9. Le collier de tôle 8 entourant la plaque réfrac-

taire 6 est un anneau fermé d'épaisseur d, préformé confor-

5. mément au contour grossier de la plaque 6, de préférence réalisé en un acier convenant pour le façonnage à froid (qualité emboutissage profond). Selon la figure 2, la largeur de l'anneau est de préférence légèrement plus petite que l'épaisseur de la plaque 6. La forme originale de la section du collier traversant l'échancrure 7 est schématisée à gauche

de la figure 1 par une ligne en trait mixte.

Le dispositif d'estampage globalement désigné par 20 comprend pour l'essentiel la plaque de base 21, une butée fixe 22 pour l'extrémité 9 de la plaque, deux broches 23 pour le guidage latéral de l'organe d'obturation 10 ainsi qu'un outil d'estampage 26 (pilon), actionné par une source d'énergie extérieure, déplaçable dans le sens de la flèche et dont la hauteur est sensiblement plus grande que la largeur du collier de tôle 8. Des appuis 24,25 dans la zone des broches guides 23 et de la butée 22 assurent la position à hauteur correcte du collier de tôle 8 par rapport à la

plaque réfractaire 6 (figure 2).

Pour la fabrication de l'organe d'obturation 10, le pilon 26 étant écarté, on installe la plaque 6 et le collier de tôle 8 dans le dispositif d'estampage 20. Au moyen d'une source d'énergie extérieure, on fait ensuite avancer le pilon 26 dans le sens de la flèche et on le fait buter contre le collier de tôle 8 tout d'abord non soutenu dans la zone de l'échancrure 7, après quoi on enfonce le collier dans l'échancrure,tandis que l'organe d'obturation

est maintenu appliqué contre la butée 22. Lors de son enfon-

cement, le collier de tôle 8 se déforme plastiquement, d'une part, sous l'effet du cintrage dans la zone du pilon 26, mais d'autre part aussi sous l'effet de l'allongement dû à l'augmentation de la longueur. Cette dernière provient du fait que la ligne périphérique en position enfoncée est beaucoup plus longue qu'à la forme originale du collier de tôle. Ainsi le collier 8 est étiré à fond le long de la périphérie de la plaque réfractaire dans le sens des flèches (figure 1), allongé et raccordé par une liaison par friction au pourtour de la plaque du fait de la forte contrainte normale positive alors engendrée. Si le collier 8, comme mentionné, est réalisé sous la forme d'un anneau préformé et posé lâche autour de la plaque 6, lors de l'enfoncement dans l'échancrure 7 il se produit bien entendu tout d'abord une

suppression du jeu périphérique avant que ne commence l'al-

longement. On peut cependant aussi envisager, avant de procéder à l'estampage dans le dispositif 20, d'appliquer sans jeu sur le périphérie de la plaque le collier 8 réalisé sous la forme d'un enroulement à plusieurs couches d'une

mince bande de métal.

Il est essentiel que le collier 8 soit enfoncé jusqu'à une cote nominale prédéterminée A qui s'étend du fond de l'échancrure jusqu'à l'extrémité opposée de la plaque (ou une seconde échancrure opposée). Après avoir extrait le pilon 26 du dispositif d'estampage, on peut alors enlever l'organe d'obturation 10 terminé et prêt au montage ainsi formé par le raccordement permanent du collier de tôle 8 et de la plaque d'obturation réfractaire 6, et pour l'encastrement consécutif avec liaison par friction et à la position exacte de l'organe d'obturation dans le cadre porteur de l'obturateur coulissant, on utilise la section

marginale préformée à la dimension exacte le long de l'échan-

crure 7 et située juste à la distance A de la section margi-

nale opposée (éventuellement le long d'une seconde échan-

crure marginale opposée). L'encastrement dans le cadre

porteur de l'obturateur devient ainsi indépendant des tolé-

rances périphériques de la plaque réfractaire 6 qui, compte

tenu des procédés de fabrication usuels de ces pièces pro-

filées céramiques,peuvent être considérables.

Pour le processus d'estampage décrit avec défor-

mation permanente et plastique, on préfère en général un simple façonnage à froid en liaison avec une qualité d'acier

appropriée; cela ne doit cependant pas exclure la possibi-

lité d'un préchauffage, au moins par endroits,du collier 8,

si cela s'avère nécessaire.

Pour observer la cote nominale prédéterminée A, il existe différentes possibilités dont deux exemples sont expliqués ci-après à l'aide des figures 3 et 4. Sur la figure 3, on prévoit qu'à la fin du processus de pressage,

le collier de tôle vienne s'appliquer sur le fond de l'échan-

crure 7, c'est-à-dire que, comme dans le cas de l'exemple de la figure 1, on utilise la plaque réfractaire 6 elle-même

dans le dispositif d'estampage comme butée pour l'emboutis-

sage du collier de tôle ou pour le pilon 26. Cela suppose que l'on usine au préalable l'échancrure 7 (et au besoin une échancrure opposée) pour qu'elle présente, par rapport au bord opposé 9 de la plaque (figure 1) ou par rapport à une échancrure opposée, une distance A' qui soit égale à la cote

nominale A diminuée de deux fois l'épaisseur d du collier.

Ce procédé présente l'avantage que plus tard, dans l'obtu-

rateur, lors de la transmission des forces dynamiques entre le cadre porteur et l'organe d'obturation, le collier 8 n'est sollicité qu'en compression et que l'introduction des forces s'effectue sur une grande surface sur le matériau réfractaire dur relativement sensible au criques (plaque 6),c'est-à-dire

sans concentration dangereuse des contraintes.

Par contre, dans la variante selon la figure 4, la cote nominale A à observer est déterminée par des moyens de butée installés sur le dispositif d'estampage 20, par exemple un boulon de butée fixe 28 engrenant dans une rainure 27 pratiquée dans le pilon 26' et délimitant la course du pilon lors de l'emboutissage du collier 8. Entre

le collier enfoncé jusqu'à la cote nominale A et l'échan-

crure 7' de la plaque réfractaire 6,il subsiste alors en général un interstice 14,c'est-à-dire que la distance A' mesurée sur la plaque 6 est plus petite que la cote nominale A de plus de deux fois l'épaisseur d du collier. Dans ce cas, -les forces dynamiques agissant dans l'obturateur coulissant sont indirectement transmises à la plaque 6 par l'intermédiaire du collier de tôle sollicité en traction et en flexion. L'avantage de cette variante est qu'elle ne repose pas exactement sur la distance A'; on peut donc envisager

de prévoir l'échancrure ou les échancrures 7' dès le façon-

nage de la plaque céramique 6 avant le processus de cuisson sans que ces endroits nécessitent une retouche après la cuisson. Les figures 5 à 7 représentent la fabrication et la mise en oeuvre d'un organe d'obturation selon un autre exemple de réalisation. Il s'agit ici aussi d'un organe

d'obturation allongé 10 pour un obturateur coulissant liné-

airemais cependant avec une échancrure 7 respectivement

aménagée dans les deux zones d'extrémité de la plaque réfrac-

taire 6. Les échancrures-marginales 7, de préférence situées symétriquement l'une en face de l'autre>peuvent, comme représenté, être décalées latéralement par rapport à l'axe

longitudinal x de la plaque 6bmais peuvent aussi être dis-

posées sur cet axe lui-même. La figure 5 représente un dispositif d'usinage approprié 18 pour la réalisation des deux échancrures marginales 7 en forme d'arc de cercle. Sur une plaque de base 11 du dispositif sont installés des organes de butée fixes 12 et 13 par rapport au contour de la plaque 6. Dans le dispositif on met en place, en tant que pièce à usiner, une plaque 6 et,à l'aide de moyens de serrage non représentéson la maintient appliquée contre les organes de butée 12 et 13. Pour la réalisation et l'usinage des échancrures 7, on monte deux carotteurs 16, simplement schématisés, avec avance dirigée perpendiculairement au plan de la plaque. L'entraxe des deux carotteurs 16 est choisi de manière que les deux échancrures creusées 7 soient

situées à la distance nécessaire A'. Dans le même dispo-

sitif 18 et sans desserrer la pièce à usiner 6, on peut

avantageusement percer l'orifice d'écoulement 5.

Sur la figure 5, on peut voir que l'usinage dans le dispositif 18,de même que la phase ultérieure du procédé de fabrication (figure 6) et l'encastrement de l'organe d'obturation terminé dans le cadre porteur de l'obturateur

(figure 7) sont largement indépendants des tolérances dimen-

sionnelles du pourtour de la plaque réfractaire 6: sur la figure 5, on a schématisé par une ligne en trait mixte une plaque 6' qui est sensiblement plus large et aussi plus longue que la plaque 6 répondant aux cotes nominales. Au contact des butées 12 et 13, l'axe longitudinal d'une telle plaque 6' se place légèrement en biais de telle sorte que les échancrures creusées 7 sont sensiblement plus profondes par rapport au bord de la plaque. La position relative des deux échancrures l'une par rapport à l'autre, en particulier

la distance A', reste naturellement inchangée.

L'assemblage de la plaque réfractaire 6 et d'un collier de tôle 8 pour former l'organe d'obturation terminé 10 s'effectue selon la figure 6 à l'aide d'un dispositif d'estampage 20'. Sur la plaque de base 21 du dispositif sont installées, de la même façon que dans le dispositif selon la figure 1, une butée 22 ainsi que deux broches-guides 23,

ces dernières étant toutefois disposées dans une position -

un peu différente par rapport au sens de l'avance des deux pilons d'estampage 26. Par ailleurs, les moyens de butée 22,23

à la différence des moyens correspondants 12 et 13 du dispo-

sitif d'usinage 18, sont respectivement reculés de l'épais-

seur d du collier. L'estampage ou le façonnage et l'allonge- -

ment du collier de tôle 8 sont exécutés au niveau des deux

échancrures 7 par deux pilons 26 au cours d'une même opéra-

tion, le pilon 26 le plus éloigné de la butée 22 (à gauche sur la figure 6) ayant toutefois avantageusement une certaine

avance pour assurer une meilleure application sur les butées.

Comme représenté, dans le dispositif 20' selon la figure 6, la plaque réfractaire 6 elle-même est ici aussi déterminante pour la profondeur de pénétration des pilons 26 ou pour le maintien de la cote nominale A, ce qui suppose que dans le dispositif d'usinage 18 (figure 5) on a procédé à l'usinage de façon que la distance A' corresponde à la cote

nominale A diminuée de deux fois l'épaisseur d du collier.

Bien entendu, on pourrait cependant utiliser aussi la variante

analogue à la figure 4, donc avec des moyens de butée dispo-

sés sur le dispositif d'estampage pour les pilons 26.

L'organe d'obturation 10 quitte le dispositif d'estampage 20' à l'état prêt au montage avec sections du collier exactement façonnées et conformes à la cote nominale A

le long des échancrures 7. Sur tout le reste de la péri-

phérie par contre,on admet des tolérances bien plus impor-

tantes, telles qu'elles peuvent se produire lors de la fabri-

cation des plaques réfractaires 6 (6' selon la figure 5),

attendu que)pour le raccordement au cadre porteur de l'obtu-

rateur coulissant on n'utilise de préférence que les sections marginales échancrées mentionnées (à la rigueur des points d'appui supplémentaires aux endroits correspondant aux

butées 23 selon la figure 6).

Un montage approprié d'un tel organe d'obtura-

tion 10 fabriqué selon la figure 6 dans un cadre porteur d'obturateur est illustré à la figure 7. Il s'agit d'un tiroir 30 avec le cadre 31 sur lequel agit de façon connue en 32 une tige de poussée (non représentée) pour déplacer linéairement le tiroir dans le sens de la flèche. Le cadre porteur comporte un évidement 36 destiné à recevoir l'organe d'obturation en laissant toutefois subsister un interstice 35 pour permettre les écarts dimensionnels précités du pourtour du collier. En des endroits opposés correspondants éloignés l'un de l'autre de la distance de la cote nominale A sont toutefois prévus deux organes d'entraînement 34, par exemple sous la forme de disques encastrés dans le cadre 31, de préférence fixés sur celui-ci de façon amovible. Les organes d'entraînement 34 garantissent le positionnement exact de

l'organe d'obturation 10 par rapport au cadre 31 exclusive-

ment au niveau des échancrures marginales, fabriquées à la cote nominale, de la plaque d'obturation, et transmettent également les forces dynamiques intervenant entre le cadre

et l'organe d'obturation lors de l'actionnement de l'ob-

turateur. L'agencement représenté permet un changement simple et rapide des organes d'obturation. A la place des organes d'entraînement fixes "passifs",on peut aussi prévoir des

organes de serrage, par exemple sous forme de disques excen-

triques; dans ce dernier cas, il conviendrait d'aménager sur le cadre 31 des butées appropriées 33 (le serrage des excentriques étant supposé dans le sens des aiguilles d'une montre) pour absorber les forces de serrage s'exerçant sur l'organe d'obturation dans le sens transversal. Les organes d'entraînement peuvent naturellement être aussi disposés directement sur l'axe longitudinal médian de l'organe d'obturation et du cadre; le décalage latéral illustré dans les zones d'extrémité de l'organe d'obturation a l'avantage de permettre une construction aussi courte que possible du

cadre porteur 31.

A l'inverse des exemples de réalisation décrits jusqu'ici, la figure 8 représente un organe d'obturation 40 fabriqué selon le même procédé pour un obturateur coulissant et tournant. Cet organe d'obturation se compose de la plaque réfractaire 46 et du collier de tôle 48 rapporté sur le bord de celle-ci. Il est prévu deux échancrures marginales 7 diamétralement opposées dans lesquelles le collier de tôle

est enfoncé jusqu'à la cote nominale A. L'organe d'obtura-

tion 40 comporte deux orifices d'écoulement S également décalés l'un par rapport à l'autre, les deux orifices 5 et les deux échancrures 7 étant avantageusement respectivement placés, comme représenté, sur deux diamètres mutuellement

décalés de 90 .

A l'aide du diagramme de traction de la figure 9 (force de traction F en fonction de la longueur 1 du collier), on va maintenant expliquer certaines relations importantes concernant le façonnage et le dimensionnement du collier: pour le collier 8,il convient de choisir un matériau (par exemple acier pour emboutissage profond) qui, à la suite de la zone élastique e, présente entre 11 et 12 mune zone d'allongement de travail plastique p relativement large et aplatie. Lors de l'enfoncement du collier dans les échancrures marginales, on se trouve tout d'abord, éventuellement après suppression d'un jeu existant initialement entre le collier et le bord de la plaque, dans la zone élastique e du matériau du collier, après quoi, l'allongement se poursuivant,on passe alors dans la zone d'allongement de travail plastique p.La profondeur de l'échancrure ou l'augmentation de longueur réalisée lors de-l'enfoncement

doit être choisie par rapport à la longueur initiale (péri-

phérie du collier) de façon que la zone plastique p soit atteinte et qu'on obtienne ainsi un allongement permanent dans chaque cas. La force F existant alors dans le collier 8 correspond (approximativement et en négligeant le frottement) à la force périphérique avec laquelle le collier entoure la plaque réfractaire. Avec un matériau donné du collier, cette force périphérique résulte de la grandeur de la section transversale de celui-ci.La largeur de la zone d'allongement de travail utilisable p entre 11 et 12 permet de compenser les écarts dimensionnels de la périphérie de la plaque réfractaire intervenant dans une zone de grandeur similaire, tandis que, grâce à la courbe relativement plate de la zone d'allongement, la force périphérique correspondante engendrée à chaque fois

dans le collier ne varie que très peu entre F1 et F2.

Les échancrures marginales des plaques d'obtura-

tion réfractaires dans lesquelles le collier de tôle 8 est enfoncé et étiré peuvent bien entendu être réalisées autrement qu'en forme d'arcsde cercle. La figure 10 représente par exemple une échancrure 7a, en forme de V, dans laquelle le collier 8 à partir de son tracé original schématisé par une ligne en trait mixte a été enfoncé jusqu'à la cote nominale

A au moyen du pilon d'estampage 26a de forme appropriée.

La figure 11 représente une autre variante, notamment une échancrure 7b sensiblement rectangulaire à

angles arrondis. Le pilon correspondant est désigné par 26b.

Cette forme convient particulièrement bien pour la variante de fabrication décrite plus haut dans laquelle ce n'est pas

la plaque réfractaire 6 ou la profondeur de la ou des échan-

crures qui sont déterminantes pour le respect de la cote nominale A mais des moyens de butée prévus sur le dispositif d'estampage. L'échancrure 7b doit donc être légèrement plus profonde afin qu'il subsiste un interstice 14 entre le collier de tôle enfoncé et le matériau réfractaire; comme la largeur de l'interstice 14 ne joue naturellement pas un rôle essentiel, de grandes tolérances sont admissibles pour la profondeur de l'échancrure 7b, c'est-à-dire qu'elle peut être réalisée normalement en même temps que le façonnage de la plaque 6 et n'a pas besoin d'être retouchée après la

cuisson du matériau réfractaire.

Claims (11)

REVENDICATIONS

1. Procédé de fabrication d'un organe d'obturation

pour un obturateur coulissant, comprenant une plaque d'obtu-

ration réfractaire munie d'un orifice d'écoulement et un collier de tôle l'entourant sur sa périphérie, caractérisé par le fait qu'au moyen d'un dispositif d'estampage (20,26), on repousse le collier de tôle (8,48), placé autour de la plaque d'obturation (6,46), dans au moins une échancrure (7) prévue sur le bord de la plaque et on l'enfonce jusqu'à une cote nominale (A) prédéterminée avec augmentation de sa

longueur et ce faisant on la déforme plastiquement en uti-

lisant la zone d'allongement (p) du matériau en tôle.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'avant la mise en place du collier de tôle (8,

48) on pratique sur la plaque d'obturation (6,46) une échan-

crure (7) ou deux échancrures opposées s'étendant jusqu'à une distance (A') par rapport au bord opposé (9) de la plaque ou à l'échancrure opposée qui est tout au plus égale à la cote nominale (A) diminuée de deux fois l'épaisseur (d)

du collier.

3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé par le fait que dans le dispositif d'estampage (20,26), on utilise le plaque d'obturation (6,46) elle-même comme butée

pour l'enfoncement du collier de tôle (8,48).

4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on utilise un dispositif d'estampage (20, 26') qui est doté de moyens d'arrêt (27, 28) déterminant la

cote nominale (A).

5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé par le fait que l'on mesure l'échancrure ou les échancrures (7',7b) suffisamment profondes pour qu'entre la section du collier enfoncée jusqu'à la cote nominale (A) et le fond de

l'échancrure (7',7b), il subsisteun interstice (14).

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6. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on prévoit deux échancrures (7) opposées symétriquement l'une par rapport à l'autre sur le périphérie

de la plaque.

7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé par le fait que pour une plaque d'obturation (6) de forme allongée destinée à un obturateur coulissant linéaire, on prévoit les échancrures (7) sur les deux zones d'extrémité

de la plaque.

8. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on enfonce le collier de tôle (8,48) dans

deux ou plusieurs échancrures (7) au cours d'une même opéra-

tion d'usinage.

9. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on prévoit des échancrures (7,7') en forme

d'arc de cercle.

10. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on prévoit des échancrures (7a) en forme de V.

11. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on prévoit des échancrures (7b) de forme rectangulaire.