FR1465639A - Perfectionnements apportés à la fabrication de tissus élastiques - Google Patents

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Description

Perfectionnements apportés à la fabrication de tissus élastiques.
La présente invention a trait à la fabrication de tissus élastiques comportant plus particulièrement des caractéristiques avantageuses prédéterminées de stabilité dimensionnelle (c'est-à-dire de résistance au retrait au lavage), de poids et de contexture, et présentant en même temps une élasticité donnée. L'invention vise également les produits obtenus par cette fabrication.
Les tissus étroits ou bandes élastiques qu'on peut trouver à l'heure actuelle pour constituer ceintures ou autres dans les sous-vêtements et autres pièces d'habillement se fabriquent couramment suivant des normes données de poids par unité de longueur, de largeur, de contexture (fils et duites) et d'élasticité, ainsi que dans une certaine mesure, de retrait, ces normes étant celle reconnues les meilleures pour l'usage final. Après que le tissu ait été tissé, on lui applique fréquemment un apprêt de finissage (amidonnage et blanchiment) et on le sèche par passage sur des rouleaux sécheurs classiques; il est alors prêt à être utilisé.Il est bien connu qu'on peut commander les caractéristiques de contexture et d'élasticité, autres que celle de retrait, par réglage approprié de la tension et des autres paramètres au cours de la fabrication du fil et du processus de tissage. Toutefois, et autant qu'on puisse le savoir, l'industrie n'a pas découvert jusqu'ici de solution satisfaisante au problème du retrait résiduel qui subsiste dans les tissus étroits finis et qui se manifeste rapidement lors du premier lavage de la pièce d'habillement comportant un tel tissu. Ce retrait au lavage agit également de façon indésirable sur les dimensions du tissu, sur son élasticité et de façon très appréciable sur son aspect.Les expédients auxquels on a eu recours jusqu'ici pour écarter ces difficultés n'ont eu que fort peu de succès ou même ont échoué, les tissus finis qu'on trouve couramment sur le marché ayant toujours en moyenne un retrait au lavage d'environ 15 % avec en outre les effets secondaires indésirables sur l'élasticité et les dimensions du tissu lui-même.
Une solution de ce problème, qui paraissait évidente à priori, s'est révélée ne pas en être une en réalité. Il avait été suggéré qu'une contraction longitudinale ou compaction du tissu élastique usuel d'environ 15 %, réalisée par voie mécanique après sa fabrication, avant ou après son apprêtage, le stabiliserait jusqu'à rendre négligeable le retrait au lavage, étant donné qu'au départ les tissus du genre en question comportent un tel retrait d'en moyenne 15 %. Le résultat inattendu a été que si l'on réduisait bien ainsi le retrait résiduel, l'élasticité se trouvait accrue suivant un facteur excédant de beaucoup 15 % et qu'en même temps l'on obtenait une augmentation indésirable du poids et du caractère serré de la contexture du tissu; celui-ci s'avérait alors inutilisable, surtout du fait de son élasticité excessive.Ainsi la simple contraction mécanique ou compaction des tissus connus n'avait nullement pu être reconnue comme constituant une solution du problème.
La demanderesse a découvert que pour réaliser un tissu élastique étroit présentant des caractéristiques satisfaisantes de contexture et d'élasticité, et qui ait été rendu insensible ou résistant au retrait à un degré déterminé par compaction mécanique dans le sens longitudinal, il est nécessaire de modifier substantiellement la contexture de ce tissu avant la compaction, à la fois en ce qui concerne son élasticité initiale et le caractère serré ou serrage de sa contexture. La présente invention ne concerne donc pas seulement un nouveau procédé de fabrication de tissus élastiques comportant les qualités désirables sus-mentionnées, mais également ces tissus eux-mêmes à titre de produits industriels nouveaux.
Pour la poursuite de la présente description il sera utile de se référer aux définitions ci-après de certains des termes employés :
On désigne par élasticité le pourcentage dont le tissu peut être allongé par tension à partir de son état libre, jusqu'à arriver à un maximum d'où il puisse encore revenir approximativement à sa longueur initiale sans rupture et sans abaissement notable de ses caractéristiques.
Le terme serrage de contexture correspond de façon générale à la densité du tissu due à la déformation des fils de chaîne et au nombre de duites par unité de longueur (c'est-à-dire au compte en trame). Comme cette caractéristique est fonction de la variation de longueur pour un tissu donné, on la considérera comme telle dans la présente description.
Retrait ou retrait au lavage désigne le pourcentage de contraction d'un tissu déterminé quand on l'a soumis à un premier lavage normal et qu'on l'a séché en l'agitant sans le tendre. On appelle compaction mécanique (parfois aussi retrait par compression ) une augmentation du serrage de contexture du tissu par application de forces physiques extérieures orientées dans le sens longitudinal du tissu, à l'aide du procédé et de l'appareil suivant les brevets américains 2 765 513 du 9 décembre 1954 et 2 765 514 du 28 juillet 1965.
La lettre C désigne le pourcentage de compaction du tissu par voie mécanique.
si se réfère à l'élasticité du tissu initial, avant compaction.
Se correspond à cette élasticité après compaction.
Sa désigne l'élasticité du tissu compacté après séchage.
Li est la longueur d'un morceau quelconque du tissu initial.
Le représente cette même longueur après compaction.
Ls désigne cette longueur après compaction et au cours du séchage sous tension.
La est la longueur de ce même morceau de tissu après séchage.
En utilisant les termes ainsi définis, le problème résolu par la présente invention est d'établir un procédé de fabrication de tissus élastiques nouveaux ou bandes qui comportent à l'état fini un serrage de contexture satisfaisant pour l'utilisation prévue, une bonne stabilité dimensionnelle (c'est-à-dire un retrait au lavage presque nul), et une élasticité qui corresponde également à l'application envisagée.La demanderesse a trouvé que l'obtention d'un tel tissu exige tout d'abord la fabrication, par filature de fils et par tissage, d'un tissu initial instable au point de vue dimensionnel et présentant des qualités prédéterminées de serrage de contexture, de retrait au lavage et d'élasticité qui, dans le cas du tissu non apprêté, ou simplement apprêté et séché à la façon habituelle, ne seraient pas satisfaisantes pour l'usage envisagé, lequel tissu doit ensuite être soumis à une opération de compaction mécanique, préférablement en présence d'humidité, cette opération étant suivie au besoin d'un séchage, préférablement sous tension. Le tissu initial peut être compacté à l'état non apprêté ou, si on le préfère, après l'apprêtage, avec ou sans séchage préalable.
Lorsque l'apprêtage n'est pas effectué avant la compaction, il peut l'être par la suite, avant le séchage sous tension. Le tissu compacté présente les qualités désirées de serrage de contexture, d'élasticité et de résistance au retrait si le tissu initial lui-même a été convenablement établi, conformément à la présente invention. L'apprêt peut lui être appliqué lors de la phase du procédé où cela semble le plus commode avant le séchage final.
Conformément à l'invention l'on établit tout d'abord des fils élastiques présentant une élasticité initiale prédéterminée, par exemple par le procédé décrit dans le brevet anglais 461 938 du 6 février 1936. On tisse alors ces fils par les procédés connus, notamment par celui exposé dans ledit brevet anglais, en utilisant à cet effet des métiers connus (tels que celui décrit dans le brevet américain 2 625 959 du 5 mai 1950 de la firme Crompton & Knowles), de façon à obtenir un tissu élastique initial instable au point de vue dimensionnel dont le serrage de contexture et l'élasticité initiale (Si) sont l'un et l'autre moindres que ce qu'on désire réaliser dans le tissu traité, la différence étant donnée par les formules exposées ci-dessous et tout morceau de ce tissu étant considéré comme ayant une longueur Li à l'état libre.Le tissu initial comprend deux séries de duites, savoir respectivement une série supérieure et une série inférieure (ces duites pouvant être en coton, par exemple), un certain nombre de fils de chaîne non-élastiques, par exemple également en coton, et dont certains au moins sont liés avec au moins quelques duites supérieures et avec quelques duites inférieures, tandis que d'autres peuvent former fils de remplissage, non liés, et enfin un certain nombre de fils de chaîne élastiques (par exemple en caoutchouc guipé de coton, comme décrit au brevet anglais 461938 précité), ces derniers fils étant disposés entre les deux séries de duites, mais sans leur être liés.Le tissage des fils préalablement choisis et traités est réalisé sous tension contrôlée de façon à obtenir dans le tissu initial un serrage de contexture (c'est-à-dire un nombre de duites par unité de longueur ou compte en trame) moindre que celui qui apparaît dans le tissu compacté, suivant un facteur C substantiellement égal au retrait normal au lavage du tissu initial, soit :

En outre, il faut réaliser dans ce tissu une élasticité initiale Si inférieure à celle Se prévue pour le tissu compacté, suivant la formule :

toutes les valeurs étant exprimées en pourcentages. Puis l'on procède à la compaction mécanique dans le sens longitudinal de façon à réduire Li suivant le coefficient C.
De plus, suivant l'invention, l'on effectue préférablement la compaction mécanique en présence d'humidité et de chaleur, par exemple en appliquant de la vapeur au tissu avant ou pendant qu'on le compacte, et l'on fait suivre ces phases opératoires d'un séchage réalisé en même temps qu'on allonge ce tissu à une longueur Ls supérieure à Le, mais moindre que Li. On trouve alors que le tissu fini se rétracte à une longueur La légèrement moindre que Le; et qu'il présente une élasticité Sd légèrement plus grande que Se, sans que soit affectée la stabilité qui lui a été impartie par la compaction, mais avec un aspect et une douceur superficielle meilleurs que ce qu'on aurait obtenu autrement.On peut, si désiré, apprêter le tissu initial avant compaction (par exemple le traiter à l'amidon et le blanchir) et ce tissu peut être séché ou non avant cette opération de compaction. En variante l'apprêtage peut s'effectuer après la compaction et avant le séchage sous tension.
L'invention englobe également les tissus nouveaux obtenus par les procédés ci-dessus. L'invention pourra, de toute façon, être bien comprise à l'aide de la description qui suit ainsi que du dessin ci-annexé, lesquels description et dessin sont, bien entendu, donnés surtout à titre indicatif.
Figure 1 est une vue en élévation schématique avec coupes partielles montrant les éléments principaux d'un appareil propre à la mise en u̇vre des phases de compaction et de séchage du procédé suivant l'invention. Figure 2 est une vue en plan partielle montrant un tissu élastique initial suivant l'invention, à l'état non apprêté, avant la compaction. Figure 3 est une coupe longitudinale de celui-ci suivant 3-3 (fig. 2). Figure 4 est une vue semblable à celle de figure 3, montrant le même tissu après la compaction et faisant ressortir son plus fort serrage de contexture résultant du plus grand nombre de duites par unité de longueur, ainsi que des déformations des fils de chaîne non-élastiques. Figure 5 est une vue en plan d'un morceau d'un fil élastique utilisé dans le tissu suivant l'invention, montrant son guipage non-élastique à deux couches.Figure 6 est une vue en plan d'un morceau d'un fil de chaîne non-élastique de ce tissu, montrant son état déformé avant la compaction. Figure 7 est une vue du même morceau de fil, mais après la compaction. Figure 8 est un tableau représentant les différentes longueurs que prend un morceau de tissu au cours des diverses phases du procédé suivant l'invention.
L'appareil représenté en figure 1 comprend les éléments principaux d'une machine telle que celle décrite dans les brevets américains 2 765 513 et 2 765 514 sus-mentionnés et auxquels on peut se référer pour plus de détails concernant l'appareil et la méthode de compaction préférablement utilisés dans la mise en u̇vre de la présente invention.
Le tissu élastique étroit, non apprêté, à l'état instable et non fini, tel qu'il sort du métier à tisser, a été indiqué par la référence Fi. Il passe sur un rouleau de guidage 10 et il peut être entraîné par des rouleaux 12 et 14 vers un patin 16 et une lame de compaction 17. Le patin 16 est chauffé par admission de vapeur dans une chambre 19, et il envoie d'autre part de la vapeur dans le tissu qui passe sur lui à partir d'une seconde chambre 21, à travers un feutre 23 montré dans une rainure appropriée 25.
Ce patin 16 comporte une face avant profilée 27 et la lame 17, disposée au-dessous de lui, est également profilée, comme indiqué en 28, les deux faces 27 et 28 étant en vis à vis d'un rouleau d'entraînement 18 et la seconde constituant prolongement de la première. Le rouleau 18 comporte une surface à laquelle la bande de tissu peut adhérer par friction et il est commandé en rotation à une vitesse périophérique prédéterminée, supérieure à celle d'un rouleau retardateur 20 dont la surface comporte pour le tissu un degré d'adhérence par friction même plus fort que celui du rouleau 18. Le tissu est appliqué contre ledit rouleau 18 par les faces 27 et 28, lesquelles sont profilées et réglées de façon à étendre l'arc de contact de ce tissu avec le rouleau et à accroître ainsi l'efficacité de l'entraînement du tissu par celui-ci.On impartit ainsi au tissu une force d'avance maximale au droit de l'arête avant de la lame, laquelle se trouve disposée si près du point de serrage des rouleaux 18 et 20 que la masse de tissu comprise entre ce point et l'arête de la lame résiste par elle-même au repliage. Les fils et les fibres sont ainsi comprimés ou compactés au degré désiré sous l'effet des importatnes forces longitudinales appliquées au tissu à son passage entre d'une part l'entrefer constitué par la lame et le rouleau 18, et d'autre part celui réalisé par ce rouleau et le rouleau retardateur 20.
Le tissu compacté Fc passe alors selon l'invention dans un séchoir de construction connue dans lequel il est séché sous une tension prédéterminée en étant appliqué par une bande de recouvrement 24 contre un tambour chauffant 26 à surface lisse. Au sortir du séchoir le tissu peut être plié ou enroulé de toute manière appropriée, non détaillée, en vue de son magasinage et/ou de son transport et de son utilisation ultérieure.
Conformément à l'invention le tissu initial Fi comporte des caractéristiques physiques prédéterminées de serrage de contexture et d'élasticité (Si), ceci du fait des fils qui le composent et de la façon dont il a été tissé. Il présente également un certain retrait initial (retrait au lavage) qui détermine le degré de la compaction qu'on lui fera ultérieurement subir. Ces caractéristiques initiales sont établies selon l'invention. On examinera plus loin ces propriétés du tissu avant de considérer les phénomènes et les résultats inattendus qui découlent de sa compaction.
Comme montré en figures 2 et 3, selon un exemple typique un tissu élastique étroit suivant l'invention comprend une série supérieure et une série inférieure de duites, respectivement 30 et 32, ces deux genres de duites étant constituées d'ordinaire par des fils de coton non-élastiques. A ces duites sont liés des fils de chaîne non-élastiques 34 (fils de coton, par exemple), préférablement suivant l'armure représentée, lesdits fils passant alternativement sur et sous une duite sur deux, de manière à réaliser un tissu à surface régulière. Des fils de chaîne élasiques 36 sont disposés entre les deux séries de duites, mais sans être liés à celles-ci. Il peut également être prévu des fils de chaîne de remplissage, non-élastiques, eux aussi non liés aux duites.Les fils élastiques sont, constitués par des fils de caoutchouc usuels, généralement à section rectangulaire, recouverts d'un guipage serré de fils de coton 38 (fig. 5), le serrage de ce guipage étant suffisant pour que lorsque le fil de caoutchouc considéré est à l'état contracté, il soit entièrement caché par eux. Les fils 38 sont retenus à leur tour par un fil extérieur 40 enroulé en hélice sur eux, mais en sens inverse par rapport au sens d'enroulement du guipage des fils 38 et suivant un pas tel que ses spires successives se trouvent écartées les unes des autres. Pour plus de détails concernant ce genre de fils élastiques, on peut se référer à la page 373 de l'ouvrage The American Çotton Handbook, par G. R. Merrill, A. R. Macormac et H. R. Mauersberger, seconde édition révisée, publié par Textile Book Publishers, Inc, New York.On peut également trouver d'autres renseignements concernant la réalisation de tels fils et des tissus correspondants dans le brevet anglais 461938 précité.
Le tissu brut initial suivant l'invention est établi par le moyen d'appareils connus en mettant en u̇vre des procédés également courants dans la technique. On peut notamment utiliser à cet effet les métiers du genre décrit dans le brevet américain 2 625 959 déjà mentionné.
Toutefois conformément à l'invention l'on fait comporter à ce tissu initial des caractéristiques et des propriétés spéciales prédéterminées de manière qu'après avoir été compacté mécaniquement, il présente l'avantage précieux et jusqu'ici irréalisable de résister au retrait dans la mesure voulue tout en comportant l'élasticité désirée.
A cet effet le tissu initial doit comporter un serrage de contexture moindre que celui des bandes élastiques qu'on trouve actuellement sur le marché, de manière qu'à l'état compacté ce serrage soit satisfaisant. Il doit également présenter une élasticité initiale telle qu'après la compaction l'élasticité finale corresponde à la valeur désirée. La demanderesse a découvert que ces deux propriétés ne sont pas directement liées. On pourrait s'attendre à ce qu'un tissu élastique présentant un retrait au lavage de 15 % et une élasticité de 95 % comporte après compaction à 15 % de sa longueur originale, un retrait substantiellement nul et une élasticité d'environ 110 %. La demanderesse a relevé que bien au contraire sur certains échantillons l'élasticité atteignait 125 %, soit une augmentation de l'ordre de 30 % au lieu de 15 %.Le tableau I ci-dessous fait ressortir la relation relevée entre les élasticités initiale et finale d'un certain nombre d'échantillons, comparées avec le degré de compaction, lequel est déterminé dans chaque cas par le retrait au lavage du tissu considéré.
TABLEAU I

L'explication des résultats inattendus de l'invention et la raison pour laquelle les chercheurs antérieurs n'ont vraisemblablement pas réussi à fabriquer un tissu élastique stabilisé au point de vue dimensionnel, résident au moins en partie dans la réaction particulière à la compaction des fils de caoutchouc guipé utilisés pour constituer une fraction de la chaîne du tissu. Comme le montre figure 5, chacun de ces fils porte un guipage non-élastique enroulé en hélice avec un certain pas. Ce guipage est surmonté d'un autre fil également enroulé en hélice, mais avec un pas moins serré et orienté en sens inverse.Le recouvrement double ainsi constitué serre le fil de caoutchouc et s'oppose à sa contraction, et comme au cours de sa fabrication ce fil se trouve sous une tension prédéterminée, l'élasticité du tissu initial est fonction non seulement de la tension et des caractéristiques du caoutchouc, mais également du degré de serrage de son recouvrement non-élastique. La demanderesse a remarqué que la compaction d'un tissu renfermant des fils de chaîne élastiques du type qu'on vient de décrire tend à modifier l'angle d'obliquité des fils de guipage et qu'une telle modification, même faible, a un effet marqué sur l'élasticité et la contraction du fil de caoutchouc, lequel est alors moins étroitement serré par son recouvrement et est ainsi davantage libre de s'allonger et plus spécialement de se contracter.L'élasticité du tissu peut asssi être affectée par l'augmentation du serrage de contexture due non seulement au rapprochement des duites, comme cela ressort de la comparaison de figures 3 et 4, mais également de la déformation des fils de chaîne non-élastiques. On peut avoir en effet que le fil de chaîne représenté en figure 6 avant la compaction est moins déformé que ce même fil après cette opération, comme montré figure 7. Quelle que soit l'explication avancée pour ce comportement des tissus élastiques, la demanderesse a découvert que les formules ci-après permettent de déterminer l'élasticité initiale qu'il faut faire comporter au tissu dont on part si l'on veut aboutir à un article compacté satisfaisant, qui présente le degré désiré de résistance au retrait en suite d'une compaction mécanique du même ordre que son retrait au lavage original.
Si le pourcentage de compaction C, substantiellement égal au retrait normal au lavage du tissu considéré avant compaction est :

l'élasticité initiale précitée Si du tissu instable de départ à l'état non apprêté doit être :

Si, Sc et C étant exprimés en pourcentages.
Quand par la suite le tissu est compacté longitudinalement de C pour cent de Li, l'on obtient un article élastique résistant au retrait dans des limites commercialement acceptables, et comportant par ailleurs le serrage de contexture approprié et l'élasticité désirée. Quand on a ainsi déterminé l'élasticité initiale requise pour le tissu instable de départ, l'on peut, en mettant en oeuvre les procédés connus, fabriquer les fils et tisser un tel tissu qui, une fois compacté en degré C, aboutira au résultat final voulu avec des tolérances commerciales admissibles.
Bien qu'il existe de vastes différences concernant le compte en trames dans les tissus élastiques vendus dans le commerce, la demanderesse a relevé qu'ainsi qu'on pouvait s'y attendre le compte en trame du tissu initial destiné à la mise en oeuvre de l'invention augmente en fonction du degré de compaction.
Si par exemple C est égal à 15 %, le nombre de duites par unité de longueur du tissu augmente de 15 % quand celui-ci a été compacté. Il en résulte que le tissu initial doit être établi avec un compte en trame inférieur d'environ 15 % à celui désiré pour le tissu fini. Pour prendre un exemple de mise en oeuvre de l'invention, on peut citer un tissu élastique étroit établi de façon à comporter l'élasticité initiale requise; on désirait alors obtenir dans le tissu fini un compte en trame de 66 duites au pouce (environ 26 duites au centimètre). Le tissu initial a alors été tissé à 58 duites au pouce (environ 23 duites au centimètre), un retrait au lavage de 15 % et une élasticité de 80 %.Après la compaction le retrait était substantiellement nul, l'élasticité était montée à 115 % et le compte en trame atteignait 66 duites au pouce (26 duites au centimètre). Cette augmentation n'était pas exactement de 15 %, mais elle se tenait dans des limites acceptables.
Bien que le tissu qui sort d'entre les rouleaux 18 et 20 de la machine à compacter représentée en figure 1 s'avère stabilisé de façon satisfaisante et comporte les caractéristiques d'élasticité voulues, il se trouve à l'état humide et son apparence peut être jugée inadmissible. On serait tenté de suggérer de le soumettre à une phase opératoire complémentaire de séchage sans tension, éventuellement accompagné d'un repassage, le tout de façon à éviter la disparition de l'effet de compaction réalisé. Toutefois la demanderesse a découvert le fait surprenant que le chauffage et le repassage du tissu maintenu sous tension à une longueur Ls supérieure à la longueur Le, mais moindre que la longueur Li, n'influence nullement le résultat de la compaction tout en améliorant à un degré remarquable le touché et l'apparence.
En d'autres termes le tissu compacté conformément à l'invention possède la propriété unique d'être stable au point de vue dimensionnel, même lorsqu'il est séché sous tension.
Cette opération de séchage sous tension est réalisée dans l'appareil connu schématiquement représenté à gauche en figure 1. La bande de recouvrement 24 est entraînée à une vitesse suffisante pour que le tissu Fc soit mis sous tension lorsqu'il est pris entre celle-ci et le tambour 26 et pour qu'il soit maintenu tendu jusqu'à sa sortie. Cette tension étire le tissu à une longueur Ls supérieure à Le, mais moindre que Li, cet étirage étant suffisant pour amener ledit tissu au tambour sous forme aplatie. Après séchage le tissu libéré se contracte rapidement à une longueur Ld légèrement inférieure à Le. La stabilité dimensionnelle du tissu n'est pas affectée; il conserve l'élasticité désirée et en même temps il présente l'apparence voulue.
Figure 8 fait ressortir des exemples de variations de longueur d'un tissu traité conformément à l'invention. La longueur L d'un morceau quelconque de ce tissu y est représentée à échelle logarithmique au cours des diverses phases du traitement. Si Li représente 100, Le est égale à 86, Ls (longueur au cours du séchage sous tension) est de 92 et Ld (longueur finale à l'état libre après séchage) devient égale à 84.
L'expérience a montré que les modifications supplémentaires déterminées dans le tissu par la phase de séchage ne sont pas suffisamment importantes pour nécessiter une correction de la formule utilisée pour déterminer la valeur de Si qui réalisera l'élasticité désirée Se. En d'autres termes le fait que le séchage sous tension permet au tissu de prendre une longueur finale Ld légèrement inférieure à Le et qui détermine de ce fait une faible modification correspondante de l'élasticité finale, n'affecte pas la validité de la formule basée sur les valeurs immédiatement avant et immédiatement après la compaction.
Des essais effectués sur un certain nombre d'échantillons différents de tissus confirment ce fait, comme l'indique le tableau II ci-après dans lequel les échantillons soumis à l'essai avaient été tissés pour obtenir une élasticité initiale Si déterminée, puis avaient été apprêtés après tissage et enfin séchés sur bâtons à la façon connue avant de passer dans les dispositifs de compaction et de séchage sous tension.
TABLEAU II

Pour que le tissu compacté suivant l'invention puisse être vendu dans le commerce, il faut normalement le traiter au cours de sa fabrication par un apprêt à base d'amidon et le blanchir. Si l'on applique l'apprêt au tissu brut spécialement établi et qu'on le fasse passer de façon habituelle sur des séchoirs à bâtons, il s'avère parfaitement propre au traitement ultérieur suivant l'invention. Le tissage et l'apprêtage peuvent se faire dans une usine, le tissu obtenu étant expédié à un atelier approprié pour son traitement ultérieur.
On peut, si désiré, incorporer plus directement au procédé suivant l'invention la phase d'apprêtage du tissu, ce qui permet la fabrication continue de celui-ci en une seule opération et dans un seul atelier. Par exemple le tissu brut Fi, tissé de façon particulière, peut aller directement du métier à la machine à compacter. L'apprêt peut lui être appliqué par un pulvérisateur 42 (ou de toute autre manière appropriée) avant son entrée entre le patin 16 et le rouleau 18. En variante l'apprêt peut être appliqué à la bande Fc qui sort d'entre les rouleaux 18 et 20 avant d'arriver au séchoir, par exemple par le moyen d'un pulvérisateur 22. Cette dernière façon d'opérer peut être préférable du fait qu'elle évite de souiller d'apprêt le patin 16, la lampe 17 et les rouleaux 18 et 20.
Bien qu'on ait décrit l'invention en n'envisageant qu'une seule bande de tissu élastique, on comprend qu'on pourrait simultanément en traiter plusieurs disposées côte à côte en utilisant un appareillage de largeur appropriée. Par ailleurs le procédé suivant l'invention est applicable à des bandes de largeur extrêmement variable, pourvu que celles-ci soient établies conformément aux indications données plus haut.
Comme il va de soi, et comme il ressort d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite aucunement à celui de ses modes d'application, non plus qu'à ceux des modes de réalisation de ses diverses parties ayant été plus spécialement indiqués; elle en embrasse au contraire toutes les variantes.

Claims (4)

RÉSUMÉ I. Procédé de fabrication de tissus élastiques stables au point de vue dimensionnel, tout en présentant des caractéristiques prédéterminées de serrage de contexture et d'élasticité, lequel procédé consiste : a. A établir d'abord un tissu élastique instable au point de vue dimensionnel dans lequel un morceau déterminé quelconque présente à l'état libre une longueur Li supérieure à celle de ce même morceau après traitement, ce tissu élastique étant constitué par une série inférieure et une série supérieure de duites, par des fils de chaîne non élastiques dont certains au moins sont liés avec certaines au moins des duites supérieures et des duites inférieures, et par des fils de chaîne élastiques, ledit tissu présentant par ailleurs les caractéristiques ci-après : Un serrage initial de contexture moindre que celui désiré pour le tissu traité, la différence correspondant à un pourcentage C substantiellement égal au retrait au lavage normal de ce tissu initial; Une élasticité initiale Si inférieure à l'élasticité finale Sc désirée pour le tissu traité, cette élasticité Si étant déterminée par la formule : dans laquelle Si, Se et C sont exprimées en pourcentages; b. Et à comprimer mécaniquement (compacter) ledit tissu initial de C pour cent dans le sens longitudinal, de manière à amener la longueur Li du morceau considéré à la longueur Le désirée. Le procédé ci-dessus peut en outre présenter les autres caractéristiques ci-après :
1. On effectue la compression ou compaction mécanique en présence d'humidité et l'on sèche le tissu compacté;
2. On réalise le séchage prévu sous 2 en maintenant le tissu étiré à une longueur qui, pour le morceau considéré, est moindre que Li, mais supérieure à Le, le tissu séché étant ensuite libéré;
3. On apprête le tissu initial avant sa compaction mécanique;
4. On apprête le tissu après la compaction mécanique, mais avant le séchage final, II. A titre de produits industriels nouveaux, tissus obtenus par mise en u̇vre du procédé suivant I.
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