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"PROCEDE ET APPAREIL POUR RETRECIR LES TISSUS ET TISSU
PRERETRECI, RESULTANT".
La présente invention concerne un procédé et un appareil pour rétrécir les tissus, ainsi qu'un tissu préré- tréci, nouveau, résultant.
Elle a pour l'un de ses objets d'agir sur un tissu (qui peut être déjà fini en ce sens qu'il a été blanchi, @ mercerisé, imprimé, teint, calandré, amidonné, repassé ou poli,,,, ou qu'ila subi une ou plusieursde ces opérations soit à l'état de fil ou à l'état de nappe terminée, soit sous ces
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deux états) de façon à assurer et à fixer dans le tissu une contraction maximum dans au moins une des dimensions de la nappe. Elle a pour autre objet d'assurer ce rétrécissement dans une des dimensions du tissu sans que ce soit au détri- ment de l'effet, s'il existe, d'un rétrécissement préalable, dans une des dimensions, dans une autre direction.
Elle permet d'effectuer un pourcentage prédéterminé et mesuré de rétrécissement à tout degré, ou quantité, par mètre dans la capacité de rétrécissement de la machine. Elle permet enfin d'obtenir un prérétrécissement dans les deux systèmes de fils d'une nappe textile, ou tissu, et de contrôler ce prérétré- cissement de manière à obtenir un tissu complètement rétréci lorsqu'on opère sur une large gamme de matières diverses.
La caractéristique dominante du procédé est que le rétrécissement, ou contraction suivant une dimension, d'un tissu est produit en le soumettant, pendant qu'il est dans un état plastique, ou intérieurement mobile (produit par exemple par humectation) à des forces, ou composantes de force, compressives, appliquées au tissu de l'extérieur, agissant dans des directions parallèles partout aux surfaces du tissu pour condenser ou rassembler les constituants de @ fils de manière à augmenter le degré d'ondulation ou de sinuo- sité des fils, originellement produit par l'opération de tissage.
Lorsque cette contraction dans la surface de la nappe-dans une dimension ou dans les deux (chaîne et/ou trame)- a été imposée au tissu, celui-ci est fixé dans son état déterminé de rétrécissement par séchage, de préférence sous chaleur et pression.
On peut approximativement appeler ce mode de rétrécissement un rétrécissement par compression. L'appareil préféré pour la mise en pratique de ce procédé comprend une bande ou courroie flexible d'épaisseur et de structure telles que lorsqu'elle est fléchie, au cours de son mouvement,
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successivement dans un sens puis en sens inverse, l'un au moins des côtés de la bande s'allonge puis se raccourcit.
Une nappe humide de tissu posée sur la bande et confinée (par pression par exemple) à celle-ci en un point où la surface de la bande s'est allongée, participe à la contraction sub- séquente de cette bande. La nappe de tissu confinée à la surface se contractant de la bande répond en se raccour- cissant dans la direction de ses fils de chaîne qui de- viennent plus sinueux. La sinuosité augmentée peut être fixée dans le tissu par chaleur et pression.
L'opération, sus-décrite, de rétrécissement du tissu dans le sens de sa longueur, ou de ses fils de chaîne, par compression peut être, et est de préférence, précédée par une opération qui rétrécit le tissu dans la direction de sa largeur, ou de ses fils de trame, par le raccourcissement spontané des fils de trame lorsqu'on les humecte, ou par un tel raccourcissement spontané augmenté par une tension exercée dans le sens de la longueur du tissu. Un tissu soumis à ce rétrécissement de fils de trarne puis au rétrécissement par compression, sus-décrit, dans le sens de sa longueur ou de ses fils de chaîne, sera ainsi rétréci dans ses deux dimensions et le degré de ce rétrécissement peut être fait suffisant pour empêcher une diminution subséquente de gran- deur ou dimension lorsqu'on lave un vêtement fait du tissu.
Les deux opérations successives de rétrécissement décrites ci-dessus peuvent être en outre précédées par une opération de rétrécissement telle que celle décrite dans le brevet Belge ? 365. 041 du 4 Novembre 1929, intitulé "per- fectionnements à la fabrication des tissus et objets texti- les", et dans le brevet Belge ? 365.042 du 4 Novembre 1929, intitulé "Perfectionnements aux appareils pour rétrécir les tissus".
Cette opération de rétrécissement initiale, qui rétrécit le tissu dans le sens de sa longueur ou de ses fils de chaîne, est utile en supplémentant le rétrécissement dans le
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sens de la chaine obtenu dans l'opération de rétrécissement compressif finale, en présentant le tissu, pour l'opération de rétrécissement ultérieure, dans un état, déterminable à l'a- vance et facile à régler, de sinuosité de fils de chaine et de rectitude de fils de trame, avec une largeur uniforme et avec son dessin d'armure correct. Les trois opérations de rétrécissement ci-dessus, lorsque chacune est pratiquée en coopération avec-les autres, offrent une façon expéditive de régler le degré final de rétrécissement du tissu dans les deux dimensions.
Cette capacité de régulation du rétrécisse- ment dans les deux dimensions est très désirable puisque les tissus traités sont divers, quant à leurs caractéristiques, et exigent des degrés de rétrécissement (tant en longueur qu'en largeur) variant largement afin de donner, dans chaque cas, un produit final rétréci comme il convient.
On expliquera, dans-ce mémoire, à titre d'exemple, plusieurs dispositions d'appareil propre à produire le rétré- cissement longitudinal final, après quoi on décrira, à titre d'exemple;--une disposition préférée d'appareil propre à effec- tuer chacune des opérations sus-décrites ou toutes ces opé- rations.
Sur les dessins ci-joints :
Fig. 1 est une élévation schématique d'une des dispositions d'appareil sur lequel le procédé peut être mis en pratique;
Fig. 2 est un détail à grande échelle, partie en coupe verticale longitudinale, de l'appareil représenté à la Fig,l;
Fig. 3 est une élévation latérale schématique à grande échelle, expliquant certaines opérations du traitement et certaines caractéristiques de l'appareil;
Fig. 4 est une coupe transversale, à grande échelle, d'une courroie porteuse jouant des rôles ci-après expliqués;
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Fig. 5 est une élévation latérale schématique d'un appareil pour la mise en pratique de certaines opérations du procédé suivant un mode de fonctionnement différent de celui de l'appareil représenté aux Fig. 1, 2 et 3;
Fig. 6 est une élévation schématique, à grande échelle, d'un instrument du dit appareil;
Fig. 7 est une élévation latérale schématique d'un appareil modifié pratiquant une opération modifiée du procédé ;
Fig. 8 est une coupe schématique du tissu , comparant son état à deux phases du traitement;
Fig. 9 et 10 sont, respectivement, des schémas comparatifs, en plan, de tissu non traité et de tissu après qu'il a été traité;
Fig. 9 est une coupe dans le sens soit de la chaîne soit de la trame de ce tissu, dans l'état représenté par Fig.9;
Fig. 10a est une coupe dans le sens de la chaine, représentant l'état du tissu représenté par la fig. 10 ;
Fig. 11 est un schéma, correspondant à Fig. 2, représentant une variante d'appareil;
Fig. 12 est un détail schématique, à grande échelle de l'appareil'représenté à la Fig. 11;
Fig. 13 est une élévation latérale schématique d'une autre disposition d'appareil pour rétrécissement compressif, suivant l'invention, opérant conjointement avec d'autres appareils de l'invention, capables d'effectuer un rétrécissement précédent du tissu dans une des dimensions ou dans les deux;
Fig. 14 est une coupe verticale suivant 14-14, fig.
13 ;
Fig. 15 est un plan des parties représentées à la Fig. 14 ;
Fig. 16 est une coupe verticale suivant 16-16 fig.
14, et
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Fig. 17 est une vue'similaire à Fig.16, mais représentant certains organes repasseurs de tissu, de la machine, dans une position d'inactivité.
Un exemple du procédé, sous ses aspects les plus généraux, est donné par des opérations qui peuvent être conduites à l'aide de l'appareil représenté aux Figs. 1, 2 et 3 et effectuées sur du tissu qui n'a été soumis à aucune opération de rétrécissement, ou n'a été que partiellement rétréci, ou qui n'a été rétréci que dans un sens.
Pour comparaison, comme c'est représenté aux Figs. 9 et 9a, un tissu typique w, d'armure simple, peut présenter un système de fils de chaîne ou de fils de trame, y1, entrelacé avec un système de file Y2 croisant les premiers, la pose, sinuosité ou arrangement de ces fils les uns par rapport aux autres, que ce soient des fils de chaine s'étendant longitudinalement ou des fils de trame s'étendant latéralement, étant tel que les fils sont recourbés par-dessus des parties des fils de l'autre série de manière à s'étendre d'un côté à l'autre des faces superficielles du tissu et à être à peu près uniformément répartis ou distribués sur chaque côté d'un plan de symétrie longitudinal médian. Si sur une telle piège de tissu w était posé en x1, un carré marqué, les dimensions de la surface marquée seraient changées par un rétrécissement.
Un tel changement ne sera pas effectué, d'une manière quelconque, sans amener quelque relation différente des fils y1 par rapport aux fils y2. Cela est vrai quelle que soit l'armure du tissu.
En ce qui concerne maintenant Fig. 1, une nappe de tissu w peut être amenée à pénétrer dans l'appareil en venant de la droite de la Fig, après quoi, comme dans l'appareil représenté schématiquement en 1, le tissu peut être soumis à une opération pour le faire se rétrécir laté- ralement.
A cette fin, l'appareil 1, peut comprendre tout
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tout genre ordinaire de rame munie de dispositifs saisissant les bords de la nappe et s'approchant les uns des autres au cours du trajet de l'extrémité d'entrée à l'extrémité de sortie du dispositif 1, la nappe,ou tissu, étant humectée et séchée avant de quitter le dispositif 1, qui peut comprendre une telle raine et des moyeus pour humecter ainsi que pour sécher le tissu au cours de sa progression de sa largeur d'entrée à l'extrémité de sortie de ce dispositif 1, où l'humectation et le séchage sans tension auront pour effet de fixer dans le tissu une largeur moindre que son état originel ou normal, représenté à la Fig. 9.
On pourrait substituer à l'appareil mentionné, et pour les opérations de traitement effectuées sur ce dernier, un appareil et des opérations de traitement ayant pour effet de fixer dans le tissu une largeur rétrécie, par des moyens perfectionnés. Toutefois, si l'on considère l'invention sous l'aspect plus général, il n'est pas nécessaire que le présent procédé ou appareil soumette la nappe de tissu w à un traitement quelconque préalablement à la pratique du traitement que l'on va décrire et qui, dans l'exemple spécifique donné, vise à assurer un rétrécissement dans la dimension longitudinale d'une nappe de tissu capable d'un tel rétrécissement.
La nappe w est travaillée pour assurer un rétré- cissement longitudinal qui, dans le cas préféré, est un rétrécissement à un degré correspondant à celui résultant de lavages répétés, à l'usage. L'un des buts du traitement est d'offrir un tissu dans lequel on puisse couper, et duquel on puisse faire, des vêtements qui conserveront leur dimension longitudinale à l'usage et pour des lavages répétés.
Comme un exemple en est donné par des opérations effectuées par l'appareil le mieux représenté aux Figs. 2 et 3, ce traitement de rétrécissement longitudinal peut consister à faireavancer la nappe de tissu en prise, sous l'effetde la pesanteur, avec un porteur 5 qui peut être une courroie de tissu sans fin
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capable de résister à une tension dans le sens de sa longueur, mais ayant au moins une partie importante de son épaisseur capable d'un affaissement ou tassement longitu- dinâl de manière à occuper une longueur moindre} lorsque la courroie est fléchie dans un sens, que celle qu'elle occupe lorsque la courroie est fléchie dans un autre sens, ou est droite.
Comme c'est indiqué à la Fig. 1, la nappe de tissu w peut être reçue sur la courroie 6 sous l'action de rouleaux commandés 2 qui la font avancer sans tension notable dans le sens de la longueur du tissu. Une très légère tension peut être appliquée au tissu par le rouleau pesant 3; l'action des rouleaux 2 peut être aidée par le rouleau supérieur 4, l'action des rouleaux 2, 3 et 4 sur le tissu ayant pour effet de le livrer à une allure prédéterminée (qui, lorsque l'opération est continue, peut être celle à laquelle il sort de la machine 1) sur la cour- roie 5 sur laquelle la nappe w repose en étant libre de s'ajuster d'elle-même sur cette courroie (que l'on appelle- ra ci-après un porteur pour le tissu) sauf que son poids et le frottement la tiennent en contact avec la dite courroie
Comme c'est représenté aux Figs.
1 et 2, un dis- positif humecteur 10 est prévu pour appliquer à la face supérieure de la nappe w une fine bruine ou brouillard d'eau ou autre saturant convenable, capable de pénétrer dans les espaces capillaires des fils. Une disposition préférée d'humecteur, indiquée sur les dessins, est un pul- vérisateur à air faisant usage d'eau et capable d'appliquer une quantité prédéterminée selon la vitesse de passage du tissu, afin d'accomplir l'humectation, ou remplissage capillaire, désirée des fils et de n'avoir aucun effet pré- judiciable permanent sur le fini donné au tissu.
L'expérience a montré que l'on peut déterminer ces quantités, pour un tissu particulier quelconque, eu égard à l'humidité y conte- nue lorsqu'il est livré à l'appareil, aux températures du traitement subséquent et, spécialement, à la distance sépa-
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rant le poste d'humectation, en 10 de l'endroit où le tissu est séché, par exemple par application de chaleur, pour assurer l'effet désiré. De l'eau ajoutée dans la mesure de 5 à 10 pour cent du poids du tissu est habituellement suffi- sante pour des tissus pour cols et chemises.
L'effet désiré est de rétrécir le système longi- tudinal ou de chaîne, de fils ,ß en faisant que ces fils se ramassent sur eux-mêmes, ou se contractent, et resserrent les intervalles entre les fils de trame y1 (Figs. 8 et 10a) au degré, ou légérement au-delà du degré, qui serait atteint par des lavages répétés du tissu. Cela est accompli (voir Fig. 8) en agissant sur le tissu de manière à ramasser les fils de chaîne sinueux, représentés par le fil y2, en I, dans cette Fig, dans la mesure voulue pour qu'ils occupent l'espace plus court qu'occupe le dit fil, en II, dans ladite fig, afin d'obliger le tissu, comme c'est représenté aux Figs. 9 et 9a, à se trouver rétréci longitudinalement comme c'est représenté aux Figs. 10 et 10a.
A cette fin, après que l'humidité appliquée a agi suffisament sur le tissu se trouvant sur la courroie porteuse 5 pour détruire des adhérences et ramollir les substances raidissantes, le tissu est amené à adhérer à l'une des faces de la courroie porteuse, ou a être fermement en contact frottant partout avec cette face, et la surface de la courroie porteuse ainsi que le tissu porté par elle sont ensuite contractés dans un sens longitudinal, puis le tissu est soumis à un séchage pendant qu'il est dans cet état, ce qui peut se faire par l'action de chaleur et d'une pression transversale.
Un dispositif propre à effectuer ces opérations avec l'aide d'une courroie porteuse peut être construit comme c'est représenté aux Figs. 2 et 3, une courroie pré- férée étant représentée à la Fig. 4 qui est un détail en
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coupe transversale de cette courroie. Le but visé est d'avoir une courroie 5 dont la partie 5a est flexible et résistante aux efforts de tension tandis que la partie 5b est aussi flexible, ou l'est davantage, n'est pas nécessai- rement résistante à des efforts de tension et est capable de se ramasser ou de se tasser sur elle-même pour occuper une longueur plus courte ou plus longue selon un état fléchi de la courroie dans son ensemble.
Des structures convenables de la courroie 5 peuvent comprendre, pour la partie 5a,tout tissu tissé en plusieurs épaisseurs'reliées, fait de fils de grosseur, élasticité, résistance à la ten- sion et souplesse ou flexibilité suffisantes pour remplir le but indiqué. De forts fils de coton de. bonne qualité, accompagnés si on le désire par un système longitudinal et/ ou transversal de fils de bourrage' ou de remplissage, donnent, comme le savent depuis longtemps, et communément , les tisserands, un tissu convenable possédant les qualités indiquées. La partie 5b peut être unie de toute manière habi- . tuelle, comme par des flottants de trame ainsi que c'est indiqué, par exemple, à la partie 5a et peut n'en différer structuralement que par les matières dont elle est faite, ou par l'armure du tissu la constituant, ou par ces deux particularités.
La partie 5b peut être un tissu dans lequel un des systèmes de fil ou les deux sont des fils de laine, ou de coton traité pour donner une mollesse duveteuse, ou qui présente une armure caractérisée par une compressibilité avec flexibilité et épaisseur, qualités qui, de quelque ma- nière qu'ellessoient assurées, donneront l'effet désiré.
Par exemple, la section 5a peut être un tissu en deux épaisseurs reliées entre elles par des flottants de chaine ou de trame, la seation 5b peut être un tissu en quatre ou six épaisseurs, ou plus, reliées par des flottants; la section 5b peut être 'tissée à une texture plus grossière
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et avoir un nombre relativement plus grand de fils de bourrage transversaux, c'est-à-dire dans le sens de la trame, que la section 5a; ou bien la section 5b peut être principalement composée de fils de bourrage longitudinale- ment extensibles, tenus entre les épaisseurs de la struc- ture en plusieurs épaisseurs par simple inclusion entre celles-ci ; en tout cas, la partie 5a et la partie 5b peu- vent être reliées entre elles par des flottants du système de fils de l'une s'étendant dans le système de fils de l'autre.
La courroie 5, peut bien entendu, être faite de deux tissus distincts, des-genres spécifiés, respectivement, /ou reli- és non reliés/occasionnellement par des points de couture.
Dans le cas où le degré de rétrécissement à assurer est mo- déré, on peut compter sur les surfaces de toute courroie en tissu épais pour se contracter sur la concavité et se tendre ou s'allonger sur la convexité d'un coude par rapport à une partie médiane qui ne se contracte ni ne s'allonge, de sorte que la face concave portant le tissu, qui y adhère par frottement ou par compression, obligera le tissu à se contracter également.
Un appareil fonctionnant sensiblement à la façon de celui représenté à la Fig. 2 comprend une table ou support12, pour le porteur 5, table qui est de préférence en métal et a une surface supérieure plane, en 13, s'éle- vant à une hauteur maximum, en un point 14, de préférence suivant une courbe graduelle, cette table peut être creuse, en 15, et perforée, en 16, et un vide est produit dans son intérieur par tout appareil aspirateur convenable aspirant par un conduit 17.
Dans la disposition représentée, le porteur 5 court autour de rouleaux cylindriques 20, 21 et 22 dont l'un est convenablement commandé à la vitesse, décrite, de livraison du tissu dans la direction de la flèche a. L'un des rouleaux, 2o par exemple, peut être soumis à l'action
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de ressorts, ou de la pesanteur, dans le sens de la flèche b pour maintenir tendue la courroie porteuse 5.
Au-dessus de la table 12 est disposée une'très mince bande sans fin, 25, en un métal très bon conducteur de la chaleur. Si l'on désire, pour la matière traitée, une surface plate lisse, on fait la bande 25 en un métal, bon conducteur de la chaleur, convenablement poli ; si on ne désire pas une surface plate polie, on peut faire cette bande de matière textile tissée ou de toile métallique, ou de métal ayant une structure gravée ou rugueuse . La bande 25 peut se déplacer sur les surfaces d'un rouleau cylindri- que 26, qui peut être sollicité dans la direction de la flèche .± pour maintenir la bande 25 tendue, et d'un roule.au creux 27, qui peut être convenablement chauffé au moyen, par exemple, de vapeur à une pression prédéterminée introduite à travers son axe creux, non représenté.
Si on le désire, la bande 25 peut être chauffée davantage par un radiateur 28 qui, comme c'est indiqué, peut être un radiateur électrique à résistance, ou pourrait être une boîte à vapeur.
La courroie porteuse 5, la bande métallique 25 et la nappe de tissu en traitement passent autour du rouleau chaud 27 et, après qu'elles l'ont passé, la bande 25 se sépare de la courroie porteuse µ . La nappe peut être livrée à sa sortie de la passe entre la courroie 5 et la bande 25, après avoir passé le rouleau 27, à un rouleau en cage d'écureuil, tournant, 29 et à un rouleau porteur 30 (Fig.l) qui, si on le désire, peut être associé avec un plieur de tissu 31 (Fig. I)
Dans le fonctionnement, la nappe humectée approche de la passe en face du soramet 14 de la table 12 et, à partir de ce point, elle est soumise à une pression transversale (c'est-à-dire normale), mais non à aucune sorte de pression latérale ou longitudinale, par l'action de la bande 25.
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A cette fin, la courroie 5 et la bande 25 se meuvent à la même vitesse. Tout état humecté, gonflé et rétréci des fils sera, on le remarquera, conservé et maintenu dans la région comprise entre la bande 25 et la courroie 5. Par l'applica- tion de chaleur au moyen au radiateur 28 et du rouleau creux 27, l'état finalement atteint de la nappe sera fixé- et conservé au cours du passage autour de ce dernier rouleau.
Eu égard à l'humidité de la nappe et à sa vitesse de dépla- cement, ce passage autour du rouleau 27 se fait sur une distance suffisante pour fixer les fibres et sécher l'humi- dité. Les dispositions de l'appareil sont telles que la pression d'entrée, en face du sommet 14, est faible, mais qu'au passage autour du rouleau 27 la pleine tension de la courroie porteuse ¯5 est utilisable pour presser transversa- lement la nappe de tissu sous la chaleur de repassage développée.
Le fait de saisir la nappe entre les brins s'approchant de la courroie 5 et de la bande 25, de la manière indiquée, aplatit toutes petites poches ou faux-plis qui, autrement, pourraient être repoussés par l'action du rouleau 27.
Le coude que fait la courroie 5 autour du rouleau 27 (voir maintenant Fig. 3) est relativement brusque. Pour lui permettre de s'accomoder à ce coude, la partie constituti- ve la moins extensible de la courroie 5, c'est-à-dire la section 5a,qui se trouve en denors lors au passage sur le rouleau 27, impose à la partie 5b de la courroie porteuse relativement épaisse l'obligation de se ramasser ou de se tasser. La nappe w, qui adhère uniformément, par fric- tion et pression, au côté se contractant de la courroie 5, participe nécessairement au mouvement de tassement de la surface interne de cette dernière, ce qui soumet la nappe à une compression exercée parallèlement à ses surfaces, en la condensant ou la rétrécissant.
Le degré de ce tassement
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est mesuré par la dilférence entre la longueur d'une couche quelconque de courroie 5 qui reste inaltérée pendant tout le passage autour du rouleau 27,' d:tns ce cas la partie 5a de la courroie, et l'étendue circonférentielle intérieure de la surface interne de la partie tassée 5b de cette courroie. Cela a pour effet, comme c'est représenté à la Fig. 8, de rapprocher les fils constitutifs, s'étendant transversalement, de la nappe w et de produire le tassement par une plus grande amplitude de sinuosité des fils longi- tudinaux y2 de cette nappe.
Le rapport de longueur de la nappe w, après trai- tement, à sa longueur avant traitement est, pour ces raisons, le rapport entre les arcs semblables de la circonférence du rouleau 27 augmenté de l'épaisseur de la bande 25 et de la courbure ou coude, autour de ce rouleau, du brin tendu de l'élément relativement inextensible, 5a, de la courroie 5.
Ce rapport, à son tour, dépend de l'épaisseur, autour du rouleau 27, de l'élément 5b de ladite courroie.
L'expression
EMI14.1
wl R w .. R , w2 RI où w1 est la longueur non traitée de la nappe; w2, la lon- gueur traitée; R1, le rayon du rouleau 27 et de la bande 25 et R2, le rayon de la partie inextensible de la courroie 5 à mesure qu'elle passe autour du rouleau 27, est valable pour cette relation. On peut donc modifier le rapport de rétrécissement fixé en changeant soit l'épaisseur de la partie 5 de la courroie 5 ou en substituant au rouleau 27 un rouleau de diamètre différent.
Dans le cas d'une courroie 5 de construction homogène, dans laquelle, à un coude, la face interne se tasse ou se contracte et la face externe s'étend ou s'allonge, il y aura une couche intermédiaire, à l'intérieur de la courroie,
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qui ne s'étend ni ne se contracte, et le rapport de rétré- cissement sera exprimé par la relation des rayons de la surface interne de cette courroie et de ladite couche qui ne s'allonge ni ne se contracte.
Lorsqu'on maintient une chaleur suffisante dans le rouleau 27, le tissu est séché et fixé dans cet état longitudinalement contracté ou rétréci lorsqu'il quitte la passe entre le rouleau 27 et la courroie 5. La partie 5b, au moins, de la courroie 5 est perméable à la vapeur d'eau et tout excès d'humidité reçu dans cette partie de la courroie a amplement le temps de sécher pendant que le long brin extérieur de ladite partie de courroie revient à sa position de réception, à l'extrémité de droite de l'appa- reil tel qu'il est représenté à la Fig. 2.
Au point 14 et en face de celui-ci, on peut compter sur le radiateur 28, agissant par conduction à tra- vers la bande 25, pour enlever à la nappe w l'excès d'humidi- té au point de ne laisser dans cette nappe qu'assez d'humidi- té pour lui permettre de se contracter en même temps que la surface interne de la courroie 5, préalablement à la fixa- tion par la chaleur de repassage, également transmise à travers la bande 25 dans la dernière partie de son passage autour du rouleau 27.Corne c'est indiqué à la Fig. 10, l'effet sur le tissu est de produire un rétrécissement longitudinal, de sorte que la dimension longitudinale x1 du carré marqué en x sur la nappe, dans son état normal, comme c'est repré- senté à la Fig. 9, deviendra la quantité moindre indiquée.
La courroie 5 peut (voir maintenant Figs. 11 et 12) être employée dans une relation spécifiquement différente par rapport à un élément de pression et de chauffage pour effec- tuer un rétrécissement longitudinal. Dans ce cas, la courroie 5 peut avoir son élément relativement inextensible 5a en dedans et son élément extensible et compressible en dehors et être supportée par des rouleaux 60 et 61 dont le premier peut
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être sollicité dans la direction de la flèche c. Le rouleau cylindrique 61 peut être concentrique à la surface concave, cylindrique, polie, 62 d'une table à repasser, chauffée, creuse 63, qui peut également présenter une surface cylin- drique convexe 64, une surface d'entrée courbe 65 et une surface livreuse 66.
La table 63 peut être le dessus d'une pièce creuse, venue de fonderie, pourvue d'un tuyau de vapeur 68 et d'un tuyau d'évacuation d'eau de condensation 67.
Dans le fonctionnement, la nappe w est entrainée dans la direction de la flèche, Fig.ll, devant un dispositif humec- teur 10, par des rouleaux 69, à la rampe d'entrée 65 d'où elle pénètre dans la passe entre la surface externe, la plus dilatée, de la courroie 5 et la surface concave 62, ce qui fait que la nappe est comprimée contre cette dernière. La dimension longitudinale de toute unité de longueur de la nappe correspond à la circonférence de l'arc de la courroie 5 auquel le tissu est appliqué par pression et est représen- tée, à cause de la flexion de ladite courroie, par la dimen- sion d qui embrasse une longueur moindre, v, de la partie inextensible 5 a de la courroie 5.
La nappe w est, par pression et friction, rendue uniformément adhérente à la surface exter-' ne convexe 5 de la courroie 5. Puis le déplacement de la courroie ¯5 vers la surface convexe 64 fait que cette courroie se redresse d'abord, puis s'infléchit en sens inverse de sorte que'la longueur de tissu représentée par la dimension d est d'abord amenée compressivement à occuper la dimension moindre d1 puis la dimension la plus petite d2, en face de la surface convexe 64.
Le dessous du tissu porté par la courroie 5 est frotté contre les surfaces polies de la table 63 et le tissu est chauffé, séché et fixé dans son état rétréci après qu'il a passé @ la surface convexe 64 et il sort ensuite de l'appareil par-dessous le rouleau en cage d'écureuil 29, par exemple.
Il est à remarquer que l'appareil de Figs. 11 et
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12 utilise la surface extensible et contractable d'une courroie porteuse pour rétrécir une nappe humide y appliquée pendant que cette surface est dans un état d'extension, la nappe étant maintenue en contact sous pression avec ladite surface au cours du changement d'état de celle-ci pour re- venir à son état normal puis à un état de contraction, la nappe étant séchée et enlevée une fois la pression à chaud terminée, dans ce dernier état.
On voit maintenant que, en opérant sur une nappe de tissu, les appareils de Figs. 1, 2 et 3 et de Figs. 11 et 12, respectivement, accomplissent le rétrécissement de la nappe suivant le même mode d'action, mode caractérisé par le fait qu'une pression est exercée, dans des directions para- llèles, en tous les points, aux surfaces de la nappe, sur toutes les parties de la matière en nappe, de sorte qu'elle se trouve compressivement condensée dans la dimension dans laquelle les forces compressives sont appliquées. Par ce moyen l'ondulation des fils d'un des systèmes de fils cons- tuant le tissu, la chaîne par exemple, est augmentée tandis que les fils individuels d'un autre système de fils, la trame par exemple, sont rapprochés davantage.
L'emprisonne- ment de la nappe entre le support contractile (surface 5b de la courroie 5) et une surface de butée opposée contraint la nappe à répondre aux forces compressives exercées dans le sens de sa longueur par un réarrangement interne de ses fils constitutifs et empêche qu'elle y réponde en se fronçant dans son ensemble.
Le mode de rétrécisse.i,ent de tissu par compression dans le sens de la longueur peut être réalisé d'une manière spécifiquement différente de celle décrite ci-dessus. Aux Figs. 5 et 6, la nappe de tissu w est entraînée, dans la direction de la flèche a, sur une table 40 et humectée par un pulvérisateur 10.
Elle passe ensuite à travers un dispo-
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sitif comprenant des rouleaux 41, 52 pourvus d'ailettes radiales, parallèles, à bords arrondis, et montés de façon que les bords des ailettes engrènent, comme c'est représenté en détail à la Fig. 6 et produisent des ondulations dans la nappe qui passe ensuite à la courroie 50, laquelle se meut à une allure plus lente que celle à laquelle la nappe est entraînée ou tirée dans les rouleaux 41, 42, de façon que les ondulations formées dans la nappe ne soient dérangées ni par allongement ni par contraction.
La courroie porteuse 50 passe sur la surface d'une table convexe (telle que la table 12 de Fig. 2) et pénètre dans la passe entre cette surface et une bande sans fin, tendue, flexible (comme la bande 25 de Fig. 2) de préférence en métal lisse qui presse le tissu contre la courroie 50 supportée par la table 12, la bande et la courroie se mouvant à la même vitesse de façon que la pression exercée sur la nappe w ne soit que transversale, c'est-à-dire normale, à sa surface générale. Il est prévu un radiateur, comme celui 28 de l'appareil de Fig. 2 et, si on le désire, ce moyen de chauffage et de séchage peut être supplémenté par un jeu de rouleaux sécheurs creux 52 (Fig.5) qui doivent être arrangés et commandés de manière à ne soumettre la nappe w à aucune tension appréciable.
La nappe ondulée, dans laquelle les fils ont été ramollis et où les matières amylacées, ou d'apprêt, y conte- nues ont été rendues plastiques par humectation, et soumise à une pression transversale (c'est-à-dire exercée normalement) allant en augmentant progressivement à mesure qu'elle passe dans l'espace allant en diminuant graduellement entre la courroie 50 et la bande telle que la bande 25 de Fig. 2.
Les crêtes de ces ondulations sont abaissées et.cette dépression développe une composante de force compressive exercée en tous les points parallèlement aux surfaces de la nappe qui, en raison de son adhérence par frottement à la courroie porteuse 50, ne peut pas ramper sur celle-ci à un
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degré appréciable. Les fils longituainaux (lesfils de chaîne par exemple) sont, par-cette force compressive, contraints à prendre une ondulation plus sinueuse tandis que les fils disposés dans la largeur (les fils de trame par exemple) sont rapprochés davantage. La nappe dans son ensemble est contractée dans sa dimension et occupe dans son état aplati, la même longueur que celle qu'elle occupait auparavant dans son état ondulé.
Une fois la nappe ainsi aplatie et compres- sivement condensée ou contractée, l'humidité en est éliminée au moyen par exemple du radiateur analogue à celui 28 de Fig.
2, ou par le traitement subséquent sur les rouleaux 52, et la nappe se trouve fixée dans son état rétréci .
L'état longitudinal de contraction et la fixation de cet état de contraction de l'élément longitudinal du tissu peuvent être assurés par d'autres moyens encore. Si on se reporte maintenant à la Fig. 7, on voit que la nappe w peut être livrée, dans la direction de la flèche, sur la surface d'un rouleau humecteur et tracteur 60 auquel la sur- face de cette nappe adhère par capillarité.
Pendant qu'il est dans cet état d'adhérence humide, une raclette 62, animée d'un rapide mouvement alternatif par un excentrique 61 de très faible excentricité, peut agir sur le tissu pour le retenir en fines fronces, semblables à du crêpe, qui sont maintenues au cours du passage du tissu, par-dessus une lame dépouilleuse 63, sur la courroie porteuse 51, laquelle peut être mise en mouvement de façon à passer à une vitesse moindre que celle à laquelle le tissu est livré au rouleau 60, de manière à conserver la formation crêpée, sur une table 12 et à pénétrer sous une bande tendue 25 entre laquelle et ladite courroie 51, les fronces ressemblant à du crêpe sont aplaties pour effectuer un arrangement longitudinalement resserré des constituants de la nappe, arrangement qui est ensuite fixé par chaleur et pression, par exemple.
La chaleur peut être fournie par le radiateur 28 de l'appareil sus-décrit.
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Dans le cas où un resserrement ou contraction en bout est imposé compressivement au tissu en le faisant rider ou frencer, comme dans la façon de procéder de Figs. 6 et 7, une pression transversale a pour effet, comme dans la façon de procéder de Figs. 4 et 5, d'obliger le système longitudinal de fils à prendre une forme plus ondulée lorsque la pression appliquée réduit les fronces, fines et légères au plan commun de l'espace entre dispositifs presseurs. La longueur de ces fils prise dans les fronces ou rides, lorsqu'elles sont aplaties, est soumise à une compression en bout résultant de l'aplatissement des fronces. Un degré de froncement qui ferait que le tissu se replierait sur lui-même en plis lorsqu'on le soumettrait à une pression transversale est, naturellement, à éviter.
D'autres façons d'effectuer les opérations de la méthode générique et d'autres exemples d'appareils capables d'accomplir ces opérations ressortiront, pour les personnes de la partie, de ce qui est dit ici.
Aux Figs. 13, 14,15, 16, et 17, on a représenté une autre disposition encore de machine propre à accomplir le rétrécissement, sus-décrit, de tissu par compression. Cette disposition d'appareil utilise certaines parties de machines industrielles à sécher ou finir les tissus, réarrangées et modifiées pour se prêter au rôle qu'elles doivent jouer-pour produire ce type de rétrécissement.
Cette machine comprend une bande flexible sans fin F, par exemple une bande de feutre d'environ 6mm d'épais- seur, qui est portée sur la surface convexe d'une pièce R1 définissant une partie du parcours de la bande. Cette pièce R1 est de préférence un rouleau capable de tourner. La bande passe de ce rouleau sur la surface d'une seconde pièce D, qui se meut devant la surface convexe du rouleau R1. De préférence, la pièce D est un gros tambour sécheur mis en rotation mécaniquement et pourvu de moyens de chauffage in-
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ternes (non représentés); la bande F peut passer autour de la majeure partie du tambour à, et sur, une série de rouleaux R2 d'où elle revient au rouleau R1.
L'un quelconque des divers rouleaux R2 peut être ajusté pour donner à la bande F une tension suffisante pour lui permettre d'être entrainée par le tambour D. On assure un meilleur fonctionnement du dispositif avec une tension moindre sur la bande F si un rouleau, indiqué en R5, est prévu pour repousser la bande F vers le tambour D peu après que cette bande quitte le rouleau R1; des ressorts convenables, non représentés, sont de préférence prévus pour faire appuyer le rouleau R5contre la bande, en ce point.
La nappe textile w, à soumettre à un rétrécissement compressif dans le sens de la chaîne, est reçue, dans un état plastique humide, par la surface convexe de la bande F pas- sant par-dessus le rouleau R1. De là, la nappe w accompagne la bande F à mesure que cette dernière est transférée au tambour D. Après avoir passé autour de ce tambour avec la bande F, la nappe diverge de la bande comme c'est indiqué schématiquement à la Fig. 13. On peut manipuler avec succès de larges nappes de tissus, d'un mètre et plus de largeur.
Pour que le rouleau R1et le taebour D pincent ou saisissent la bande F, et la nappe textile y associée, au point où la bande et la nappe sont transférées du rouleau au tambour, le rouleau R1 ets de préférence monté, par ses extrémités opposées, comme c'est représenté aux Figs. 14 et 16, dans des flasques A qui pivotent en A1sur un montant fixe G, le point de pivotement A1 se trouvant, dans le pré- sent cas, au-dessus de l'axe de rouleau R1 et en retrait de celui-ci vers le tambour D, de sorte que la traction de la bande F tirera le rouleau R1 vers le tambour D. Cela pro- duit une passe compressive nette, environ au point mar- qué N (Fig. 16), sur la bande F où, en passant du rou-
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leau R1au tambour D, sa flexion est inversée.
Pour permettre un réglage vertical du rouleau R1, un tourillon J, existant à chacune'de ses extrémités, est de préférence embrassé par des coussinets en forme de cuvette, K et K1, qui sont verti- calement ajustables au moyen de vis de réglage, supérieure et inférieure, L et L1, tournant dans des bossages X et X1 du flasque A. De préférence il est prévu un moyen de régler le degré de serrage compressif de la bande et de la nappe entre le rouleau R1 et le tambour D; une disposition préférée de ce moyen peut consister en une cheville V portée par le flas- que A et ajustablement pressée, par un ressort V1, contre le montant G pour limiter et amortir ainsi, d'une manière régla- ble, le mouvement de pivotement du flasque et du rouleau R1 vers le tambour D.
Pour limiter, d'une manière réglable, le mouvement du flasque A et du rouleau R1vers l'extérieur, en s'éloignant du tambour D, un manchon T3, pivotant en T4 sur le flasque A, peut porter contre un ressort T6retenu et réglable, par un écrou T2, sur un boulon T5articulé au mon- tant G en T1.
Le tissu, en passant sur la surface convexe de la bande F sur le rouleau R1, puis sur le tambour D, tendrait, en l'absence de mesures de précaution, à froncer en un point situé juste en avant de l'endroit où le tissu est saisi entre le rouleau et le tambour. Le froncementdu tissu en ce point serait très indésirable puisque les fronces seraient repassées dans le tissu fini. Si l'on essayait d'empêcher ce froncement en appliquant simplement une très forte tension, dans le sens de la chaîne, au tissu, cela tendrait à produire un entraînement imparfait du tissu, avec glissement local de celui-ci par rapport à la bande et au tambour en divers points de la largeur considérable du tissu et, par suite, perte d'alignement parfait des fils de trame et défaut d'obtention d'un rétrécissement uniforme de chaque partie du tissu.
Un autre inconvénient de cette forte tension
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serait un redressement excessif des ïils de chaine, tendant à contrecarrer, sinon hême à excéder, le rétrécissement subséquemment imposé dans le sens de la chaine et amenant également les fils de trame de la nappe plastique à prendre une ondulation plus forte qu'il n'est habituellement nécessai- re ou désirable. Pour empêcher une telle tendance du tissu à froncer et, incidemment, augmenter la capacité de rétré- cissement de La machine dans le sens de la chaîne, ainsi que pour assurer l'uniformité de l'entraînement de la nappe, il est prévu un moyen de retenir la nappe w contre la bande F jusqu'à ce que les deux atteignent sensiblement le point N, où ils sont saisis entre le rouleau R1 et le tambour D.
A cet effet, plusieurs blocs repasseurs I sont de préférence disposés côte à côte, les uns tout contre les autres, en travers de la largeur de la nappe w (Fig. 15), chacun de ces blocs épousant (Fig. 16) la surface convexe de la nappe w passant le rouleau R1. De préférence, les blocs I s'étendent aussi près que possible du point N, en épousant la courbure de la nappe immédiatement avant que celle-ci soit saisie comme décrit ci-dessus. Avec cette disposition, la nappe est transférée de l'emprisonnement sous pression contre la bande F à un emprisonnement similaire contre la surface en mouve- ment du tambour D sans relâchement important de pression contre la bande.
L'humidité contenue dans la nappe (10%, en poids, d'eau par exemple) comme conséquence de l'huinectation préalable par les pulvérisateurs M, permet à la nappe de se fixer ou s'attacher fermement à la bande F avant que celle-ci s'infléchisse en passant sur le tambour D.
Les blocs repasseurs I contiennent de préférence des éléments de chauffage électriqaes Y qui peuvent être de disposition conventionnelle ; les blocs, insi chauffés, fixent la nappe plastique w à la bande F tant par chaleur que par pression. Le chauffage des blocs repasseurs I est
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particulièrement utile pour empêcher aussi l'accumulation d'amidon, ou son équivalent, provenant de la nappe en cours de repassage et pour faire glisser le tissu ou nappe humectée sur la surface du bloc avec peu ou pas de frottement.
De préférence, les divers blocs i reposent indépendamment sur le tissu, ce qui assure ainsi que toates les parties de la largeur de celui-ci sont fermement retenues contre la bande F et attachées à celle-ci, peu importe la légère flexion du rouleau R1. Chaque bloc I, tout en étant libre de se mouvoir normalement à la nappe W, peut être empêché d'être serré trop fortement, par l'entraînement de celle-ci, contre le tambour D, ou d'être coincé d'une manière excessive contre celui-ci et le rouleau R1, par l'application d'une butée réglable sous la forme d'une vis O1 fixée dans l'aile inférieure du fer à U O et prenant contre le dessus d'une lèvre I1 du bloc repasseur.
Chaque bloc repasseur I, ou élément équivalent, peut, si on le désire, être élastiquement appuyé contre la nappe w non seulement par la pesanteur mais aussi par l'action de ressorts; comme c'est représenté à la Fig. 16, un: ressort Vo, attaché au fer 0 et à la lèvre Il du bloc repasseur peut solliciter le bloc Vers la nappe, autour de la vis Ol comme pivot.
La machine, en fonctionnant, produit le rétrécisse- ment par compression de la façon suivante :
La nappe w est à l'état humide lorsqu'elle pénètre entre la bande F et les blocs I, de sorte que les fils qui la constituent sont mous et que leur structure fibreuse est capable de mouvement interne.
A mesure que la bande F passe le point N, la nappe est transférée d'un emprisonnement sous pression contre la bande F, par les blocs I, à un emprisonne- ment similaire entre la bande et la surface du tambour D, sans relâchement appréciable, ou plus qu'un relâchement instantané, de pression contre la bande, de sorte que le
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renversement de courbure de la bande et le raccourcissement, qui en est la conséquence, de sa surface portant la nappe sont accompagnés par un raccourcissement correspondant de la nappe humide dont les fils constitutifs (les fils de chaîne dans ce cas) produisent un rétrécissement par ondulation. Le rétrécissement produit dans la nappe est ensuite fixé par le chauffage et le séchage sur le tambour D et la nappe est retirée de la bande pour être roulée ou pliée.
Si une longueur donnée de la surface convexe de la bande F, sur le rouleau R1 est représentée par L et si cette longueur, en passant sur le tambour D, se contracte à une longueur L1, le pourcentage de rétrécissement est représenté par L-L1. Cela représente
L le rétrécissement maximum, par compression, qu'on peut produire dans une nappe par le moyen sus-décrit.
Le degré de contraction (L-Ll) de la bande F en passant du roaleau R1 au tanbour D est une fonction inverse du rayon du rouleau R1 et une fonction directe de l'épaisseur de la bande F, et on peut régler le degré de rétrécissement dans une nappe w en proportionnant convenablement ces valeurs.
Chaque fois que la progression de la nappe de tissu sous les blocs repasseurs I est interrompue, il est désirable de soulever les blocs et de les tenir hors du contact de la nappe w pour éviter ainsi de roussir le tissu. A cet effet, une paire de supports E sont de préférence fixés aux extrémi- tés opposées du fer à U O, chacun de ces supports étant arti- culé, en E1 à une plaque courbe A3 qui est supportéepar le flasque pivotant A. Les deux supports E pour le fer 0 forment avec celui-ci un étrier qui peut osciller de la position de Fig. 16 à celle de Fig. 17 ; prolongement E2 de chaque support E rencontre dans cette position, un arrêt E4 et empêche l'étrier d'aller plus loin.
Les blocs repasseurs individuels peuvent être amenés à se mouvoir avec cet étrier par des connexions convenables avec celui-ci, en étant ainsi retirés
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du contact avec la nappe de tissu, comme c'est représenté à la Fig. 17. De préférence, ces connexions laissent la liberté de mouvement aux blocs individuels lorsque l'étrier et les 'olocs sont dans la position normale d'activité, comme à la Fig. 16. Comme c'est représenté aux Figs. 15 et 16, une tige P, s'étendant en travers du groupe de blocs I, est fixée de distance en distance au fer 0 par des supports P1 y assujettis. Chaque bloc I porte un ou plusieurs crochets I5 disposés pour prendre sur la tige P lorsque l'étrier oscille à droite, mais pour être dégagés de cette tige lorsque les blocs I sont dans leur position normale d'activité.
Pour tenir l'étrier, comprenant les supports E, le fer O et la tige P, dégagé des blocs I pendant le fonctionnement des blocs on peut prévoir sur chaque plaque A3 des crochets oscillants convenables, P2, capables de prendre sur la tige P.
Des connexions, de préférence électriques, aux éléments de chauffage Y de chaque bloc repasseur I sont dis- posées de manière à permettre de détacher facilement n'importe quel bloc individuel. Comme c'est représenté à la Fig. 16, des fils électriques Q, connectés aux divers éléments de chauffage Y d'un bloc. à travers des trous percés dans le dessus de celui-ci se terminent par une fiche détachable l .
Un fer à U plus petit, O4 situé en dedans des ailes du fer O, porte sur la face externe de son âme des prises de courant Q2 auxquelles les fiches Q1peuvent être connectées de manière à pouvoir en être détachées. Les fils nécessaires allant d'une source d'énergie aux prises de courant Q2 sont de pré- férence renfermés dans l'espace compris entre les fers O et 04.
On a expliqué, au début de ce mémoire, que l'opéra- tion de rétrécissement compressif (qui est capable de rétrécir le tissu longitudinalement) pourrait être précédée par une opération de rétrécissement dans le sens de la largeur, ou de la trame, dans laquelle le rétrécissement par raccourcissement
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spontané des fils de trarne sous l'influence d'humidité est augmenté par une tension exercée dans le sens de la longueur du tissu. Un appareil tel que celui représenté aux Figs. 1, 2, 3 et 4, ou aux Figs. 5 et 6, ou à la Fig. 7, ou aux Figs.
Il et 12, ou aux Figs. 13, 14,15, 16 et 17, peut être utilisé pour effectuer l'opération de rétrécissement compressif final, dans le sens de la chaîne; l'opération de rétrécissement dans le sens de la trarne, qui peut précéder cela, va mainte- nant être expliquée comme effectuée par un appareil représenté à la Fig. 13 et fonctionnant conjointement avec l'appareil de rétrécissement compressif, sus-décrit, de cette Fig.
L'appareil combiné peut fonctionner pour produire une augmentation de l'ondulation des fils de trame, et un prérétrécissement -qui en est la conséquence- du tissu dans sa largeur, par un redressement contrôlé et prédéterminé des fils de chaîne pendant que le tissu est laissé libre de se contracter dans le sens de sa largeur, et pour produire après cela un rétré- cissement contrôlé et prédéterminé dans le sens de la chaîne par le procédé de rétrécissement par compression décrit ci-dessus. Dans ces deux phases du procédé de conditionnement la machine pour rétrécissement par compression fonctionne, an combinaison avec les autres facteurs de l'appareil et par rapport à eux, de la façon suivante :
Le mouvement de la nappe w est commandé par deux rouleaux d'entrée R, reliés ensemble par engrenage et en prise à friction avec cette nappe.
Des rouleaux d'acier recouverts de fibre ou de caoutchouc remplissent ce but. Le tambour D de la machine pour rétrécissement par compression est commandé mécaniquement par des transmissions S3 venant d'un mécanisme à vitesse variable C recevant sa commande d'un arbre S; les rouleaux R sont commandés mécaniquement par des transmissions S2 venant du mécanisme à vitesse variable C' recevant sa commande de l'arbre S. les mécanismes
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C et C' peuvent être établis pour produire ( dans les liini- tes pratiques) toute différentielle de vitesse de mouvement de la surface du tambour D et des surfaces des rouleaux R.
Entre les rouleaux d'entrée ou d'appel R et la machine effec- tuant le rétrécissement par compression, sont disposés des dispositifs humecteurs M qui dirigent un brouillard d'eau, ou d'eau et de vapeur, sur la nappe w. Une boite ou chambre B peut être employée, si on le désire, pour renfer- mer les vapeurs humectantes. En sortant de l'appareil d'hu- mectation, la nappe w passe à travers un' système de barres raccourcisseuses G1,G2 et G3 et sous un rouleau G4 dont l'effet est de lisser la nappe de façon qu'elle ne fronce pas lorsqu'elle vient en contact avec la bande F.
En supposant, par exemple, que le tissu w, tel qu'il est livré aux rouleaux R, a ses fils de chaîne ondulés exactement au degré désiré dans l'article finalement condi- tionné, on disposera alors le mécanisme C de façon que les vitesses superficielles des rouleaux R et du tambour D soient égales. La longueur de tissu w s'étendant, à un moment donné quelconque, entre la passe des rouleaux R et la prise entre la bande F et les blocs I sera fermement et positivement tenue aux deux'bouts.
L'humidité appliquée en M a pour effet d'amener les fils constitutifs du tissu à se gonfler; les fils de chaîne sont tenus aux deux extrémités de l'espace compris entre les rouleaux R et le rouleau R' et répondent à l'humidité en devenant moins ondulés; ils se redressent et, en se redressant, obligent les fils de trame à prendre une ondulation plus forte et à ramasser ou con- tracter le tissu dans le sens de la trame puisque, dans ce sens, il n'est pas retenu. Donc, lorsque le tissu arrive au rouleau Rt et à la bande F qui se trouve sur celui-ci, les fils de chaîne se sont redressés et les fils de trame .se sont ondulés, les deux en comparaison avec leur état au moment de leur passage entre les rouleaux R.
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La nappe sous tension est ensuite fixée à la bande F par lesblocs repasseurs I et, de préférence sans aucune période notable, intervenant, de relâchement de la tension des fils de chaîne, est soumise à l'opération de rétrécissement compressif dans le sens de la chaîne, décrit ci-dessus.
Puis- que la vitesse superficielle du tambour D (dans le cas supposé) est égale à celle des rouleaux R, la longueur de tissu w passant un point fixe donné, tel que le point N, dans un temps donné doit être égale à celle qui passe dans la passe des rouleaux R et, pourvu que la capacité de rétrécissement par compression du système constitué par la bande F, le rouleau R' et le tambour D soit convenable à cet effet, les fils de chaîne du tissu w sont ooligés à reprendre précisément la même ondulation que celle qu'ils avaient dans le tissu au passage entre les rouleaux R.
Deux facteurs variables affectent la contraction, ou prérétrécissement, dans le sens de la trame effectué dans un système tel que celui sus-décrit; ce sont . la quantité d'humidité appliquée aux fils fibreux qui composent le tissu, et absorbée par eux, et le temps attribué à l'humi- dité absorbée pour produire son effet sur les fils individuels.
Le moyen pour appliquer 1'humidité au tissu peut être fait réglable, en prévoyant par exemple une série de tuyaux pul- vérisateurs M dont on peut employer tout ou partie selon les besoins.
Le temps attribué à l'humidité absorbée pour produire son effet dépend de la vitesse de déplacement de la nappe w et de la distance entre les moyens contrôlant la vitesse d'entrée (rouleaux R) et les moyens contrôlant l'allure de sortie (D, F, R'). Donc en étudiant et propor- tionnant un appareil du genre décrit, il sera bon, après avoir déterminé la vitesse maximum pratique du mouvement du tissu pour laisser une distance suffisante entre les organes de contrôle d'entrée et ceux de sortie, afin de donner le temps au tissu le moins spongieux d'absorber une .........
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maximum d'humidité, de prévoir également des moyens d'humec- tation propres à fournir le maximum prévisible d'absorption d'humidité par un tissu en mouvement.
La dimension et le maximum pratique de température du tambour D seront détermi- nés eu égard aux exigences de séchage du tissu et doivent être étudiés en vue du cas extrême probable de ces exigences.
Il est à noter que, bien que dans une simple opération de repassage il soit habituellement'désirable que le tissu soit humecté à une distance aussi courte que faire se peut du tambour repasseur, la pratique du procédé de l'invention pour rétrécir tant dans le sens de la trame que dans le sens de la chaîne implique généralement que le tissu est rendu humide et plastique à une distance considérable du point où il est repassé. Par exemple, le tissu compris entre les rouleaux d'entrée R et le rouleau de sortie R'a une longueur considérable et, une fois rendu humide et plastique par les dispositifs M, est libre de se rétrécir dans le sens de la trame sans obstacle.
En particulier dans le cas où l'on a à obtenir un haut degré de rétrécissement dans le sens de la trame, en soumettant la nappe à une tension entre les rouleaux d'entrée et de sortie, il est désirable qu'une longueur considérable, par exemple six mètres, de la nappe soit sensiblement non retenue dans le sens de la trame.
Si on le désire, une ou plusieurs des barres C1,
G2 ou G , par exemple les barres G2 et G3, peuvent avoir leurs surfaces en contact avec la toilectaillées en filets qui divergent à partir du milieu de la barre et tendent à étaler la nappe de tissu qui passe en contrariant ainsi le rétrécissement dans le sens de la trame en un point du trajet de la nappe où un rétrécissement suffisant dans le sens de la trame a été effectué.
La barre G3 peut avantageusement . être ajustable verticalement pour permettre de faire varier l'étendue du contact de la nappe et des barres et du rouleau
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Puisque le rétrécissement par compression effectuée sur un tissu par un appareil dont le système à tambour, la bande et rouleau sécheur (R1, F, D,) est un exemple sera toujours représenté par la formule L-L1, sus-expliquée, il
L s'ensuit que la plus petite ondulation de chaîne d'un tissu traité par l'appareil, dans son ensemble, et quittant fina- lement la bande F apparaîtra lorsque les réglages entre la vitesse d'entrée, la vitesse de sortie, l'humectation du tissu et la tension dans le sens de la chaîne, dans l'espace compris entre les moyens contrôlant la vitesse d'entrée et ceux contrôlant la vitesse de sortie,
sont tels que les fils de chaîne du tissu sont droits et sans ondulation lorsque le tissu pénètre dans l'appareil à rétrécir par compression.
L'imposition de ces conditions produira l'ondula- tion maximum des fils de trame et, par conséquent, le rétré- cissement maximum du tissu dans le sens de la trame. Dans ce cas extrême, les connexions de commande différentielles C et C1 seront réglées de manière à donner à la surface du tambour D l'excès de vitesse maximum pratique sur celle des surfaces des rouleaux R.
Il s'ensuit aussi que l'ondulation de chaîne maximum capable d'être produite dans un tissu conditionné et quittant la bande F des facteurs de rétrécissement par compression de l'appareil résultera d'un réglage de la différentielle de vitesse superficielle entre D et les rouleaux R qui, avec une absorption donnée d'humidité et un temps donné pour la réponse spontanée des fils du tissu à cette absorption, livre le tissu au système de rétrécisse- ment par compression sans tension appréciable. Dans ce cas extrême, ou limiter le prérétrécissement dans le sens de la trame sera celui produit par la contraction et l'ondu- lation spontanées des fils de trame.
Les connexions de commande différentielles C et Cl seront établies de façon
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que la vitesse superficielle du tambour D soitinférieure à celle des rouleaux R d'une quantité qui compense complètement et exactement le rétrécissement et l'ondulation spontanés et non restreints des fils de chaîne, produits par l'absorption d'humidité.
Tout équilibre, ou rapport, désiré entre le pré- rétrécisse.nent en trame et en chaîne, entre les deux extrêmes sus-mentionnés, peut être obtenu exactement et maintenu uniformément par un réglage du mécanisme C.
Si la capacité de rétrécissement, dans le sens de la chaîne, du système de rétrécissement par compression convient pour prérétrécir un tissu de l'état de chaîne droite à un état d'ondulation de chaîne si grand que le tissu, lorsqu'il est fixé par séchage sous pression, est incapable de se rétrécir davantage lorsqu'on le soumet à un traitement de lavage ou son équivalent, le système ou appareil sus-dé- crit sera capable de rendre un tissu pratiquement tout à fait irrétrécissable tant dans le sens de la chaîne que dans le sens de la trame .
Si le rétrécissement par compression exprimé par la formule L-Ll est moindre que celui nécessaire pour imposer
L un prérétrécissement complet à un tissu dont les fils de chaîne sont droits lorsque le tissu pénètre dans'l'appareil de rétrécissement par compression, et qu'on désire un rétrécissement ultérieur dans le sens de la chaîne, on peut humecter à nouveau le tissu à sa sortie de ce dernier appareil et le soumettre à un traitement par compression similaire dans un autre appareil similaire auquel le tissu sera conduit à l'état relâché, sans tension appréciable.
Ou bien on peut traiter à nouveau le tissu dans le même appareil, ou un appareil similaire, qu'on réglera, quant à la différentielle de commande, de manière à produire le rétrécis- sement plus grand, dans le sens de la chaîne, sans affecter le rétrécissement dans le sens de la trame, déja imposé.
De préférence, l'arbre de commande S. est relié
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au moyen, par exemple, de connexions convenables Indiquées en ±4, aux organes faisant avancer la nappe d'une rame T.
Ainsi, l'avance de la nappe à travers les stades de rétrécis- sement en trame et de compression en chaîne sera réglée, dans le temps, par rapport à l'avance de la nappe dans l'opération de ramage.
En réglant les deux commandes C et 0 on peut amener tant le dispositif constitué par les rouleaux R que le dispositif de compression en chaîne et de repassage de la nappe à fonctionner aux vitesses convenables pour accomoder le tissu à la vitesse particulière à laquelle il est livré par la rameuse. En réglant de nouveau la commande C, on peut obtenir l'équilibre ou rapport entre prérétré- cissement en trame et en chaîne.
En relation avec la rame, le mécanisme sus-décrit constitue un accessoire repasseur et finisseur précieux, capable de donner à la nappe, juste avant repassage, un redressement longitudinal final dans des conditions de tension en chaîne et de relâchement en trame (ce qui améliore l'alignement et la texture des articles ramés) sans produire dans les articles repassés finis un degré correspondant d'allongement en trame.
De plus, on peut, comme cela a été dit ci-dessus, modifier par degrés aisément variables des conditions d'on- dulation ou de rectitude en chaîne et en trane, dans les articles quittant la ra:ne, juste avant que ces articles soient repassés et sans sacrifier l'uniformité, dans la largeur de nappe, obtenue par le ramage. La modification d'une combinaison de dispositifs à ramer et à repasser, pour qu'elle fonctionne selon les principes de l'invention, rend possible l'obtention, dans la même organisation de dispositifs, bien des degrés différents tant d'ondulation en trame et en chaîne, que d'aire superficielle de nappe, le tout par des ajustements simples du mécanisme de contrôle,
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comme décrit ci-dessus.
Les traitements mécaniques qui tiennent au fonctionnement d'un appareil contrôleur de rétrécissement tel que celui décrit ci-dessus, c'est-à-dire la pression exercée par les rouleaux R, le repassage à friction par les blocs I (qui sont de préférence chauffés) et.le repassage à pression par le feutre F et le tambour chaud D, le frottement de lissage des barres et des rouleaux en G et la série d'humectation et de gonflement des fils ainsi que le séchage du tissu à la chaleur, servent tous à améliorer l'aspect et le fini du tissu.
De plus, la série, d'opérations décrites, produi- sant des réarrangements internes de systèmes de chaîne et de trame dans le tissu pendant que celui-ci est tenu sous un contrôle positif, améliore le tissu en carrant sa maille et en corrigeant telles déformations et défauts d'aligne- ment correct qui peuvent avoir été produits dans le métier, ou au cours de manipulations subséquentes des articles tissés.
Des bandes, carreaux ou autres dessins dans les articles sont amenés à leurs contours corrects et voulus. Ainsi, en dehors des valeurs du procédé et de l'appareil sus-décrits en ce qui regarde le rétrécissement contrôlé et prédéterminé de tissu, le traitement imposé au tissu est incidemment ou collatéraleillent avantageux, à d'autres points de vue, pour le finisseur de tissus et ses clients.
Considérant le procédé sous, cet aspect, une suite d'opérations encore plus étendue que celle sus-décrite constitue une réalisation plus complète et préférée de l'invention, à savoir :
Avant d'introduire la nappe de tissu dans les rouleaux R, on peut soumettre le tissu au procédé de rétré- cissement dans le sens de lacchaîne décrit, dans le premier des deux brevets antérieurs sus-rnentionnés, comme effectué par une machine à ramer capable de mettre en pratique le procédé de ce brevet, une telle machine étant décrite dans:
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le second des deux brevets antérieurs en question. La rame T de Fig. l des dessins ci-joints est alors, de préférence, la machine décrite dans ce second des brevets antérieurs.
Dans une telle machine, la nappe de tissu est prérétrécie dans le sens de la chaîne, les fils de trame étant redressés avec tension tandis qu'il est permis aux fils de chaîne de se relâcher et de devenir fortement ondulés. L'opération consis- tant à prérétrécir d'abord le tissu dans le sens de la chaîne de cette façon, a un avantage dans ce cas en ce sens qu'elle présente le tissu dans un état prédéterminable et contrôlable d'ondulation de chaîne, en largeur uniforme et avec ses fils de trame ou de remplissage sans déviation et à angle droit partout par rapport aux fils de chaîne. De plus, dans bien des cas, il est désirable d'imprimer aux fils une ondulation plus grande que celle qu'on pourrait obtenir en n'employant que l'appareil rétrécisseur compressif et le système de rou- leaux d'entrée et de sortie et de dispositifs d'humectation.
Dans des cas de ce genre, on réglera les commandes différen- tielles C de façon qu'un certain degré d'ondulation-(préa- lablement donné dans la machine à ramer)- reste dans le tissu lorsque celui-ci atteint le dispositif de rétrécissement par compression; l'ondulation de chaîne imprimée dans ce der- nier dispositif s'ajoutera à celui donné dans la rarne.
Le tissu acquierra, entre ces opérations, l'ondula- tion de trame désirée entre les rouleaux R et R1.
Le tissu, prérétréci dans le sens de la chaîne, reçu de la rame par les rouleaux R aura déjà subi un procédé d'équarrissage d'armure; dans son passage à travers l'appareil représenté ici, les fils de chaîne seront redressés dans une certaine mesure (plus ou moins, selon le réglage des commandes C et C1, come cela a été expliqué ci-dessus) et les fils de trame, en répondant spontanément à l'humectation, ainsi que, si on le désire, par tension appliquée aux fils de chaîne, prendront une ondulation qui avait été précédemment redressée dans la machine à ramer. Ensuite, les fils de chaîne
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seront ondulés par l'action de l'appareil à rétrécir par compression.
Le tissu finalement livré, fixé dans son état de prérétrécissernent tant en chaîne qu'en trame, sera presque aussi parfait que possible dans cet alignement et aura pris une douceur de corps et un fini superficiel de qualité plus élevée et meilleure que celle que l'on peut obtenir par n'importe quel traitement connu de la demanderesse.
Des lainages sont très divers dans leurs caracté- ristiques : des variations peuvent être discernées presque de mètre en mètre dans la même pièce de tissu; lesmêmes fils de chaîne et de trame., en armure unie, donnent un tissu qui se comporte d'une façon tout à fait différente, sous le traitement décrit ici, de celle dont se comporte un tissu en armure croisée ou diagonale;
en conséquence, la large gamme de réglages offerte par l'appareil sus-décrit ainsi que la possibilité d'y faire de délicates modifications de réglage en cours de fonctionnement et comme le demandent des variations dans le tissu considéré, rendent cet appareil apte à la' production de pratiquement tout effet désiré de prérétrécissement sur n'importe quel tissu dans la grande catégorie d'articles qui passent par-les mains des finisseurs de tissus.
La nappe de tissu traitée dans et par l'appareil et le procédé sus-décrits peut être et est habituellement une nappe qui a un fini commercial (qui, dans les cotonnades, toiles et articles similaires, donne un aspect lustré brillant) résultant de procédés de finissage tels que calandrage, apprêtage, foulage, repassage, etc. Ce fini commercial n'est pas affecté par le traitement décrit ici.
Certains tissus, par exemple les croisés, et des tissus imprimés tissés lâche comme les percales, montrent la propriété de se rétrécir dans une certaine mesure à chaque fois qu'on les lave à plusieurs reprises, le rétrécissement
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final atteint après plusieurs lavages répétés étant plus grand (dans une dimension ou dans les deux) que celui qui peut lui être donné à l'avance par un prérétrécissement par un traitement usuel à l'eau.
Il est préférable, avant d'entreprendre de finir un tissu, d'en soumettre un échantillon à des lavages répétés tels que ceux que le tissu aurait à subir à l'usage, en notant le rétrécissement du tissu après chaque lavage, et de continuer ces lavages successifs jusqu'à ce qu'on n'obtienne plus, par un nouveau lavage, de rétrécissement appréciable.
Le rétrécissement total ainsi obtenu peut être appelé "rétré- cissement définitif au lavage". Ayant déterminé aussi exacte- ment que possible cette quantité, pour les deux dimensions de l'échantillon de tissu, on donne ce degré de prérétré- cissement au tissu d'où l'échantillon a été pris, de préfé- rence par le procédé et l'appareil décrits ici, qui sont capables d'imprimer un prérétrécissement égal au rétrécisse- ment définitif au lavage d'un échantillon précédemment non rétréci, ou approchant de très près ce rétrécissement. La large gamme de réglages de l'appareil de l'invention permet d'effectuer un tel prérétrécissement au degré voulu tant dans les fils de trame que dans les fils de chaîne du tissu.
Un tissu prérétréci.fini, de ce genre peut réellement s'allonger au premier lavage ( son prérétrécissement étant plus grand que le degré de rétrécissement potentiel du pre- mier lavage); puis, au lavage suivant, ou à chacun des lavages suivants, le tissu se rétrécira jusqu'à ce qu'il soit revenu à ses dimensions, prérétrécies, originelles.
Après cela, le tissu ne se rétrécira, ni ne s'allongera plus à un degré appréciable, au lavage. Ainsi, un vêtement fait d'un tel tissu, prérétréci exactement par rapport à son rétrécissement définitif au lavage, prédéterminé, dans ses deux dimensions, ne deviendra, à aucun moment, plus petit que sa grandeur ou taille originelle, peut parfois
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excéder cette dernière, dans une des dimensions ou dans les deux, lorsqu'on le lave une fois ou un petit nombre de fois, selon la fibre et l'armure, et, après un nomore suffisant de, lavages, reviendra à sa grandeur originelle. Si l'on ne désire l'exactitude de la grandeur définitive que dans une des dimensions, on peut ne pratiquer ce prérétrécissement mesuré et prédéterminé que par rapport à une des dimensions du tissu.
Toutefois, il est préférable que les deux systèmes de fils constituant le tissu aient à l'achèvement de l'opération de prérétrécissement, une ondulation'au moins à peu près égale au degré d'ondulation imposée par le tissage, à la distinction d'un redressement marqué et anormal du fil. Ainsi, on assure que tandis que l'un des systèmes de fils constituant le tissu augmente puis se rétrécit à sa longueur prérétrécie, l'autre système de fils n'éprouvera pas le rétrécissement spontané de fil droit.
Un exemple spécifique de prérétrécissement pour s'accomoder à un rétrécissement définitif au lavage peut être le traitement préféré d'un "croisé uniforme" dont on peut déterminer le rétrécissement maximum au lavage par un essai à 60 millimètres par mètre dans le sens de la chaîne et de 16 millimètres par mètre dans le sens de la trame après quatre lavages. Ce rétrécissement dans le sens de la chaîne peut, ici, se produire par accroissements au cours de lavages successifs et le rétrécissement dans le sens de la trame peut être ootenu au premier lavage. Le tissu sera de préfé- rence prérétréci, par le procédé aisément réglable de l'in- vention, à ces mêmes degrés c'est-à-dire à 60mm par mètre en chaîne et 16mm par mètre en traîne.
Au premier lavage auquel'. on soumet le tissu prérétréci, il augmente de longueur dans le sens de la chaîne ce quicompense un rétrécissement ultérieur dans cette dimension. Que l'ondulation des fils de traiae du tissu soit ainsi, ou non, exactement réglée pour
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compenser le rétrécissement escompté, on la trouvera en tout cas préférable (comme cela a été suggéré ci-dessus) pour éviter un redressement anormal de fils de trame dans le tissu prérétréci fini ; leprocédé de l'invention est parti- culièrement avantageux à cet égard, en ce sens qu'il permet une opération d'ondulation finale des fils de chaîne sans que ce soit au détriment de l'ondulation des fils de trame.
Il va sans dire que ce qui est représenté et décrit;ici ne l'a été qu'à titre d'exemple que l'invention englobe toutes modifications et équivalents qui rentrent dans son esprit.