EP3171727B1

EP3171727B1 - Article chaussant à structure améliorée

Info

Publication number: EP3171727B1
Application number: EP15754257.2A
Authority: EP
Inventors: Béatrice BOUCHER; Gérard Gautier; FRéDéRIC CRETINON; Frédéric Giacobone; RENé BOREL; Benjamin Grenet
Original assignee: Salomon SAS
Current assignee: Salomon SAS
Priority date: 2014-07-22
Filing date: 2015-07-08
Publication date: 2021-01-20
Anticipated expiration: 2035-07-08
Also published as: KR20170037940A; CN106535688A; CA2954833A1; AU2015293740A1; FR3024022A1; US20170181501A1; RU2017105463A; TW201615115A; JP2017521187A; CN106535688B; WO2016012665A1; BR112017000580A2; EP3171727A1; AR102325A1; FR3024022B1

Description

L'invention se rapporte à un article chaussant, tel qu'une chaussure ou tout équivalent. L'article chaussant peut être utilisé dans des domaines tels que la marche, la course sur terrain plat ou en montagne, la planche à roues, un sport de balle, le ski de fond, le surf sur neige, la raquette à neige, le vélo ou autre.
L'article chaussant doit remplir des fonctions variées, parfois antinomiques, comme assurer un maintien et/ou un serrage suffisant du pied tout en lui offrant un confort satisfaisant. L'article chaussant doit aussi présenter une certaine souplesse, qualité qui consiste en une bonne aptitude à épouser certaines déformations du pied. En d'autres termes, l'article chaussant doit s'adapter au pied en lui laissant la latitude nécessaire à la marche ou à la pratique sportive en cause.
Pour ce faire il est connu de fabriquer des articles chaussants, tels que des chaussures, par association d'une tige et d'un semelage. La tige comprend généralement de nombreuses pièces, comme un quartier latéral, un quartier médial, une empeigne, une languette, un talon, un contrefort arrière, un embout de protection avant, un dispositif de serrage avec notamment des passants et un lacet, une doublure interne, voire encore d'autres pièces. De plus certaines de celles-ci peuvent comprendre plusieurs parties. Le problème principal dans une chaussure est d'assembler et de mettre dans une forme à trois dimensions des pièces découpées et assemblées à plat. La tige est associée, de manière connue, à une semelle de montage, pour délimiter un élément chaussant. Selon une première méthode, la tige est collée sur la semelle de montage par une couche de colle. La semelle de montage, appelée aussi première de montage, est relativement rigide, afin de résister au processus de montage. Le collage se fait en tirant la tige pour la plaquer sur la première de montage, sachant qu'une forme est insérée dans la tige. On appelle cela le montage traditionnel sur forme. Cette technique permet d'exercer une pression suffisante pendant le chauffage de la colle, pour obtenir l'élément chaussant. Une deuxième méthode, également connue, consiste à réaliser l'élément chaussant en solidarisant la tige à la première de montage au moyen d'une couture. On appelle cela le montage Strobel. La première de montage est ici une semelle souple, pouvant être cousue, appelée semelle Strobel. Pour chacune des première et deuxième méthodes, la première de montage fait partie du semelage. Ce dernier comprend encore des pièces externes, comme une ou plusieurs couches d'amortissement, ainsi qu'une couche d'usure, prévue pour contacter le sol, qui sont fixées généralement par collage sur la première de montage et sur la tige montées sur forme. Le semelage comprend encore une ou plusieurs couches internes, disposées dans l'élément chaussant, pour exercer des fonctions de protection en termes d'hygiène, d'amortissement, de maintien de la voûte plantaire, ou autre. Au final, l'association de l'élément chaussant avec les autres pièces constitutives du semelage forme la chaussure.
On observe que, quelle que soit la méthode utilisée pour sa fabrication, une chaussure selon l'art antérieur présente certains inconvénients. Tout d'abord, la chaussure fait appel à un nombre élevé de pièces, nombre généralement compris entre quarante et soixante. Parce que le nombre de pièces constituant la chaussure est élevé, le nombre d'opérations de fabrication et le temps nécessaire pour les mener sont élevés. Il faut généralement de quarante minutes à une heure trente minutes pour fabriquer une chaussure. On peut dire que les chaussures fabriquées selon des techniques classiques sont compliquées, à la fois par le nombre de leur constituants et par le nombre d'opérations de fabrication.
Un autre inconvénient résulte de la discontinuité de structure de la chaussure, notamment au niveau de la tige. Par exemple une pièce de taille réduite superposée à une autre plus grande peut parfois modifier fortement l'aptitude à la flexion de la tige là où la petite pièce est située. Cela peut parfois gêner un utilisateur et rendre plus difficile la mise en forme, c'est-à-dire en trois dimensions, de la tige.
Un autre inconvénient provient de l'existence d'espaces libres entre le pied et la chaussure. Cela signifie qu'à certains endroits le pied n'est pas en contact avec la tige, ou avec le semelage. C'est notamment vrai au niveau de certaines portions de la jonction entre la tige et la première de montage. En conséquence on observe parfois des déplacements intempestifs entre le pied et la chaussure, déplacements qui peuvent être source de gênes ou de traumatismes. Il apparaît également parfois des espaces entre le pied, la cheville ou encore le bas de jambe et la tige, au niveau de l'ouverture de chaussage. En conséquence, des corps étrangers peuvent entrer de manière intempestive dans la chaussure.
Au final, on peut dire qu'une chaussure selon l'art antérieur n'assure pas toujours un maintien et/ou un serrage suffisant du pied, ou ne lui offre pas toujours un confort satisfaisant. De plus cette chaussure n'épouse pas systématiquement toutes les déformations du pied.
Par rapport à cela, la demanderesse a proposé une autre approche de fabrication d'un article chaussant.
Par exemple, selon le document FR 2 999 881 , un article chaussant comprend une ou deux enveloppes, chaque enveloppe s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à une extrémité avant, en largeur entre un bord latéral et un bord médial, et en hauteur depuis un fond jusqu'à une extrémité supérieure, chaque enveloppe comprenant des fils liés les uns aux autres mécaniquement.
Les enveloppes sont conformées en volume, c'est-à-dire en trois dimensions, en étant placées sur une forme pour présenter une géométrie très similaire à celle d'un pied, et de ce fait elles épousent le pied de manière très homogène. Cela signifie que le pied est en contact, ou au moins très proche, des enveloppes. Il en résulte un maintien homogène du pied avec très peu de déplacements intempestifs entre ce dernier et les enveloppes, voire avec aucun déplacement. Un avantage qui en découle est un confort accru de l'article chaussant, par rapport à une chaussure selon l'art antérieur traditionnel.
On observe aussi par l'agencement selon le document FR 2 999 881 , que chaque enveloppe présente une continuité de structure, dans le sens où sa surface interne et/ou sa surface externe sont, sinon totalement régulières, au moins essentiellement régulières. Il en résulte avantageusement que l'utilisateur est moins gêné, voire pas du tout.
La synthèse de ce qui précède montre que les enveloppes maintiennent le pied et lui apportent un confort satisfaisant. De plus chaque enveloppe est à même d'épouser les déformations du pied. Cela rend l'article chaussant selon le document FR 2 999 881 confortable en toute situation, qu'elle soit statique ou dynamique.
On note en complément par l'agencement selon le document FR 2 999 881 un nombre réduit de pièces pour fabriquer l'article chaussant.
Un autre document qui présente un article chaussant dont l'enveloppe maintient le pied, et qui est fait avec un nombre réduit de pièces, est identifié par la référence FR 2 999 882 .
Par rapport à cela, l'invention cherche globalement à améliorer encore un article chaussant. Plus précisément, l'invention veut par exemple améliorer la transmission d'impulsions de conduite, la restitution des réactions du sol ou d'un engin, ou la perception d'informations sensorielles. L'invention cherche à optimiser le rendement d'utilisation, et à réduire la fatigue d'un utilisateur. L'invention cherche encore à répondre aux besoins spécifiques d'un utilisateur, en conservant ses qualités de base comme le confort et le maintien du pied. Dans le cas de recherche d'appuis ou de transmission d'informations intenses, par exemple lors d'une utilisation sportive, c'est une véritable gageure. En effet, le confort et l'optimisation dans la transmission des efforts sont des notions à priori antinomiques.
Pour répondre à la problématique ci-avant présentée, l'invention propose un article chaussant qui comprend une première enveloppe, la première enveloppe s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à une extrémité avant, en largeur entre un bord latéral et un bord médial, et en hauteur depuis un fond jusqu'à une extrémité supérieure, la première enveloppe comprenant des fils liés les uns aux autres mécaniquement, la première enveloppe délimitant un volume d'accueil d'un pied, l'article chaussant comprenant une deuxième enveloppe, la deuxième enveloppe s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à une extrémité avant, en largeur entre un bord latéral et un bord médial, et en hauteur depuis un fond jusqu'à une extrémité supérieure, la deuxième enveloppe comprenant des fils liés les uns aux autres mécaniquement, la deuxième enveloppe délimitant un volume d'accueil d'un pied, la première enveloppe et la deuxième enveloppe étant disposées en regard l'une de l'autre.
L'article chaussant selon l'invention est caractérisé par le fait qu'au niveau d'une subdivision au moins, il comprend une pièce intercalaire déformable élastiquement de manière réversible, la pièce intercalaire étant disposée entre la première enveloppe et la deuxième enveloppe.
Cela permet de conférer à l'article chaussant une ou plusieurs propriétés spécifiques, à un endroit donné. Par exemple au niveau des extrémités supérieures des enveloppes, comme il sera expliqué plus en détail par la suite, la pièce intercalaire peut être une languette. Ou alors au niveau des fonds, comme il sera également expliqué plus en détail par la suite, la pièce intercalaire peut être une portion de semelage. Dans chaque cas, la pièce intercalaire permet un déplacement relatif des portions des enveloppes en regard desquelles elle se trouve. Parce qu'elle est apte à s'écraser élastiquement de manière réversible, la pièce intercalaire permet aux portions concernées des enveloppes de s'approcher l'une de l'autre, par exemple lors de sollicitations particulières, pour ensuite retrouver leur distance d'écartement naturelle. Cette distance correspond à l'épaisseur de la pièce intercalaire. En s'écrasant, la pièce intercalaire diffuse une partie des forces de compression dans des directions autres qu'une direction qui lui est perpendiculaire et amortit donc ces forces. En d'autres termes, la pièce intercalaire agrandit la surface de transmission des efforts liés à l'utilisation de l'article, des différentes impulsions, ou encore des informations sensorielles. Cela présente un avantage qui est l'amélioration du confort de l'article chaussant. De manière surprenante, la transmission des efforts, des impulsions ou des informations n'est pas altérée. L'invention réussit donc à faire en sorte que l'article soit à la fois confortable et précis dans ses utilisations. Cela améliore les performances de l'utilisateur, et réduit sa fatigue.
D'une manière générale, on peut dire que l'invention améliore la structure et le mode de fabrication d'un article chaussant.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide de la description qui va suivre, en regard des figures annexées, lesquelles illustrent, selon des formes de réalisation non limitatives, comment l'invention peut être réalisée, et dans lesquelles :

la figure 1 est une vue en perspective avant d'un article chaussant, côté dessus, selon une première forme de réalisation de l'invention,
la figure 2 est une coupe selon II-II de la figure 1,
la figure 3 est une vue schématique en perspective d'une ébauche et d'une pièce intercalaire avant assemblage de l'une avec l'autre, l'ébauche étant utilisée pour fabriquer une première enveloppe et une deuxième enveloppe de l'article chaussant selon la figure 1,
la figure 4 est similaire à la figure 3, dans un cas où l'ébauche et la pièce intermédiaire sont assemblées l'une avec l'autre,
la figure 5 est une vue schématique relative à la constitution d'une enveloppe de l'article chaussant selon la figure 1,
la figure 6 est une autre vue schématique relative à la constitution d'une enveloppe de l'article chaussant selon la figure 1,
la figure 7 est une autre vue schématique relative à la constitution d'une enveloppe de l'article chaussant selon la figure 1,
la figure 8 est une vue de côté d'un renfort destiné à être intégré à l'article chaussant selon la figure 1,
la figure 9 est une vue en perspective qui se rapporte à la fabrication de l'article chaussant selon la figure 1,
la figure 10 est une autre vue en perspective qui se rapporte à la fabrication de l'article chaussant selon la figure 1,
la figure 11 est une coupe similaire à la figure 2, pour une deuxième forme de réalisation de l'invention,
la figure 12 est une coupe similaire à la figure 2, pour une troisième forme de réalisation de l'invention.

La première forme de réalisation qui va être décrite après concerne par exemple un article chaussant pour la marche ou pour la course sur terrain horizontal ou en montagne. Cependant la première forme de réalisation s'applique à d'autres domaines tels que ceux évoqués avant.
La première forme est décrite ci-après à l'aide des figures 1 à 10.
Comme le montrent les figures 1 et 2, un article chaussant 1 est prévu pour accueillir le pied de l'utilisateur. On convient pour la suite de la description de considérer que l'article chaussant 1 est une chaussure même si, on le verra bientôt en détail, sa structure est totalement inhabituelle. Ainsi, la chaussure 1 s'étend en longueur, selon une direction longitudinale L, entre une extrémité arrière ou talon 4 et une extrémité avant ou pointe 5, et en largeur, selon une direction transversale W, entre un bord latéral 6 et un bord médial 7.
Telle que représentée la chaussure 1 comprend une portion basse 10, prévue pour entourer le pied, à l'exclusion de toute portion haute. Cependant, il peut alternativement être envisagé une chaussure comprenant à la fois une portion basse et une portion haute, cette dernière étant prévue pour entourer la cheville et éventuellement le bas de jambe.
Selon la première forme de réalisation décrite, la chaussure 1 s'étend en hauteur depuis un fond 12 jusqu'à une extrémité supérieure 13, c'est-à-dire jusqu'à l'extrémité libre de la portion basse 10 ou de la chaussure 1. Le fond est une subdivision de la chaussure sur laquelle le pied prend appui.
La chaussure 1 est structurée pour permettre un bon déroulement du pied pendant la marche, des transmissions d'informations sensorielles, et des impulsions pour des appuis ou des réceptions. C'est pourquoi la chaussure 1, ou article chaussant, est relativement souple.
Comme il sera détaillé après, la chaussure 1 comprend une première enveloppe 21 qui s'étend en longueur, selon la direction longitudinale L, depuis une extrémité arrière 24 jusqu'à une extrémité avant 25, en largeur, selon la direction transversale W, entre un bord latéral 26 et un bord médial 27, et en hauteur depuis un fond 28 jusqu'à une extrémité supérieure 29. Cela permet à la première enveloppe d'entourer et de maintenir le pied de l'utilisateur. Pour sa constitution, la première enveloppe comprend des fils liés les uns aux autres mécaniquement, comme il sera expliqué après. Aussi, pour la première enveloppe, une partie au moins des fils comprend au moins un filament thermofusible, comme il sera également expliqué après.
Selon la première forme de réalisation, et ce de manière non limitative, les fils de la première enveloppe qui comprennent au moins un filament thermofusible sont répartis sur l'intégralité de la première enveloppe 21, et la fusion des fils contribue, dans une mesure plus ou moins grande, en fonction de leur quantité, de leur concentration, à la tenue et/ou au collage et/ou à la résistance à l'abrasion de la première enveloppe. En fait la fusion confère à la première enveloppe 21 l'aptitude à conserver sa forme par elle-même. On peut dire d'une part que la première enveloppe 21 est une pièce monobloc et, d'autre part, qu'elle peut former une pièce autoporteuse, donnant sa forme à la chaussure, dans une mesure plus ou moins grande, en fonction de la quantité/concentration des fils. En conséquence la première enveloppe 21 donne ou contribue à donner sa forme à la chaussure 1. En d'autres termes, l'extrémité arrière 24, l'extrémité avant 25, le bord latéral 26, le bord médial 27, le fond 28 et l'extrémité supérieure 29 de la première enveloppe délimitent respectivement l'extrémité arrière 4, l'extrémité avant 5, le bord latéral 6, le bord médial 7, le fond 12 et l'extrémité supérieure 13 de l'article chaussant ou chaussure 1. La structure minimaliste adoptée pour l'enveloppe 21 est gage de simplicité, de légèreté, et de bien d'autres avantages, comme on va le voir après.
De manière non limitative, toujours selon la première forme de réalisation de l'invention, la chaussure 1 comprend aussi une deuxième enveloppe 31 qui s'étend en longueur, selon la direction longitudinale L, depuis une extrémité arrière 34 jusqu'à une extrémité avant 35, en largeur, selon la direction transversale W, entre un bord latéral 36 et un bord médial 37, et en hauteur depuis un fond 38 jusqu'à une extrémité supérieure 39. La deuxième enveloppe 31 couvre le pied elle aussi, à l'instar de la première 21. La deuxième enveloppe 31 est disposée à l'extérieur de la première enveloppe 21 et, de ce fait, couvre le pied indirectement. Au final la forme de la chaussure 1 est donnée à la fois par la première enveloppe 21 et par la deuxième enveloppe 31. La première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31 sont disposées en regard l'une de l'autre.
Toujours dans l'esprit de l'invention, la deuxième enveloppe 31 comprend des fils liés les uns aux autres mécaniquement. Là encore, pour la deuxième enveloppe, une partie au moins des fils comprend au moins un filament thermofusible, comme il sera expliqué après. Les fils qui comprennent au moins un filament thermofusible sont répartis sur l'intégralité de la deuxième enveloppe 31, et la fusion des fils contribue, dans une mesure plus ou moins grande, en fonction de leur quantité, de leur concentration, à la tenue et/ou au collage et/ou à la résistance à l'abrasion de la deuxième enveloppe. Là encore la fusion confère à la deuxième enveloppe 31 l'aptitude à conserver sa forme par elle-même. On peut dire d'une part que la deuxième enveloppe 31 est une pièce monobloc et, d'autre part, qu'elle peut former une pièce autoporteuse, donnant sa forme à la chaussure, dans une mesure plus ou moins grande, en fonction de la quantité/concentration des fils. En conséquence la deuxième enveloppe 31 donne ou contribue à donner elle aussi sa forme à la chaussure 1. En d'autres termes, l'extrémité arrière 34, l'extrémité avant 35, le bord latéral 36, le bord médial 37, le fond 38 et l'extrémité supérieure 39 de la deuxième enveloppe 31 délimitent eux aussi respectivement l'extrémité arrière 4, l'extrémité avant 5, le bord latéral 6, le bord médial 7, le fond 12 et l'extrémité supérieure 13 de l'article chaussant ou chaussure 1. La structure minimaliste adoptée pour l'enveloppe 31 est gage de simplicité, de légèreté, et de bien d'autres avantages, comme on va le voir après.
Afin de mieux mettre en lumière les spécificités de l'invention, il est utile de préciser comment sont fabriquées les enveloppes 21, 31. Cela est fait ci-après notamment à l'aide des figures 3 à 7.
Comme on le voit tout d'abord par exemple sur la figure 3, de façon schématique, l'obtention de chaque enveloppe 21, 31 se fait par fabrication d'une manche 41, c'est-à-dire en fait d'un tube souple fait de fils liés les uns aux autres mécaniquement. La manche 41 est une ébauche pour la réalisation de l'article 1. De manière non limitative, en corrélation avec la première forme de réalisation, la manche 41 permet de réaliser à la fois la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31. La manche 41 s'étend en longueur depuis une première extrémité 42 jusqu'à une deuxième extrémité 43. La première extrémité 42 est obturée par toute technique connue de l'homme du métier, comme par exemple une couture après repli, l'ajout d'un embout fait de fils liés les uns aux autres mécaniquement, ou tout équivalent. La deuxième extrémité 43, quant à elle, est simplement une ouverture.
On observe que la manche 41 permet de fabriquer les enveloppes 21, 31 d'un seul tenant. Ici la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31 se prolongent l'une l'autre. Cela simplifie la fabrication en réduisant le nombre de pièces et le temps nécessaire à la mise en œuvre.
L'association des fils utilisés pour faire la manche 41, et donc les enveloppes 21, 31, est présentée à l'aide des figures 5 et 6. On prévoit de manière générale que les fils sont liés mécaniquement les uns aux autres et sont par exemple associés les uns aux autres par toute technique textile appropriée, comme le tricotage, le tissage, le tressage, ou autre. Dans le cas du tricotage, il est possible d'utiliser un métier circulaire à simple fonture ou à double fonture, un métier à plateau cylindre, ou un métier rectiligne. Deux zones de tricot peuvent être jointes l'une à l'autre par technique Intarsia ou par broderie. Différents motifs décoratifs peuvent être obtenus directement lors du tricotage, par la méthode Intarsia, par la broderie, la technique du Jacquard, ou autre. La figure 5 symbolise un tissage traditionnel avec des premiers fils 44 orientés selon une première direction, des deuxièmes fils 45 orientés selon une deuxième direction, les premiers 44 et deuxièmes 45 fils se croisant pour former un maillage souple. La figure 6, quant à elle, symbolise un tricotage avec ici trois fils 46, 47, 48 disposés en boucles qui s'interpénètrent. Mais, bien entendu, de nombreux autres agencements sont possibles.
La manche 41 est par exemple fabriquée avec un métier rectiligne, lequel permet de faire varier les sections, c'est-à-dire en fait le diamètre de la manche, de faire des variations de forme pour le talon, de faire des ouvertures pour le passage de lacets, de faire varier la densité de la paroi de la manche, ou encore notamment de faire varier le serrage des bouclettes. En fait le métier rectiligne offre une gamme étendue de possibilités de réglages, et il est adapté pour faire des manches de toutes les tailles, que ce soit en diamètre ou en longueur. A ce titre, le métier rectiligne est plus pratique que le métier circulaire. En effet, ce dernier travaille sur une plage réduite au niveau du diamètre de la manche. Il est donc nécessaire d'utiliser plusieurs métiers circulaires différents pour faire une gamme complète de manches 41, c'est-à-dire une gamme complète de chaussures où toutes les pointures sont représentées là où un seul métier rectiligne suffit. Au final un métier rectiligne permet de faire une ou plusieurs enveloppes en trois dimensions, avec toutes les caractéristiques voulues, et à la pointure voulue.
Il est également utile de rappeler ce qu'est un fil au sens de l'invention.
Tout d'abord le fil peut être un monofilament, obtenu par exemple par extrusion d'une matière synthétique thermofusible, telle qu'un polyamide, un polyuréthane, un polyéthylène, ou tout matériau équivalent ou similaire. La production d'un filament se fait en continu, de façon comparable au filament de soie produit par une araignée. On précise au passage que le filament peut être mono-composant, ou mono-matière, dans le sens ou sa section transversale est régulière. Mais le filament peut aussi être multi-composant, par exemple bi-composant. Dans ce dernier cas, une section transversale d'un filament montre un cœur constitué d'une première matière, et une enveloppe périphérique qui entoure le cœur, enveloppe constituée d'une deuxième matière. Chaque matière peut être thermofusible, ou bien une seule peut l'être. Si les deux matières le sont, leurs températures de fusion sont différentes.
Ensuite le fil peut être multi-filament. II est dans ce cas obtenu par association de plusieurs filaments. Une telle association est représentée par le schéma de la figure 7. Ici tous les filaments 49 sont de même nature, dans le sens où chacun d'eux présente le même point de fusion. Mais on peut prévoir des combinaisons de filaments de différentes natures, dont certains peuvent être fusibles et d'autres non, ou encore avec différents points de fusion. Les filaments sont associés les uns aux autres par toute technique connue.
Encore, le fil peut être réalisé sous la forme d'un filet de fibres. Ici une fibre est un filament de longueur limitée. Les fibres sont associées par contact serré pour former le filet, par toute technique connue et notamment par torsion. Le maintien des fibres les unes aux autres se fait traditionnellement par frottement, notamment avec les fibres naturelles comme le coton. Cependant, pour l'invention, le maintien des fibres les unes aux autres se fait soit par frottement, soit par combinaison de frottement et d'adhérence par fusion, soit encore totalement par adhérence, car l'invention fait appel à des matières thermofusibles.
Ayant présenté de manière générale la structure de la manche 41, il va être possible plus loin d'expliquer son utilisation pour la fabrication de la chaussure 1. Cependant au préalable, pour rester dans l'esprit de la première forme de réalisation, il est utile d'expliquer que l'article chaussant 1, ou chaussure, comprend un renfort 51. On verra mieux après que ce renfort est associé aux enveloppes 21, 31 par emboîtement au moment de la fabrication de la chaussure 1, pour donner à celle-ci des aptitudes spécifiques.
Comme le montrent les figures 1, 2 et 8, le renfort 51 est une pièce qui s'étend en longueur depuis une extrémité arrière 54 jusqu'à une extrémité avant 55, en largeur entre un bord latéral 56 et un bord médial 57, et en hauteur depuis un fond 58 jusqu'à une extrémité supérieure 59. Le renfort 51 présente une longueur et une largeur semblables aux longueurs et largeurs des enveloppes 21, 31. Plus précisément le renfort 51 s'étend, en rapport avec la première enveloppe 21, en longueur depuis l'extrémité arrière 24 jusqu'à l'extrémité avant 25, en largeur entre le bord latéral 26 et le bord médial 27, ainsi qu'en hauteur depuis le fond 28 vers l'extrémité supérieure 29. Cela permet, par définition, de renforcer la première enveloppe 21, et donc l'article chaussant 1, notamment au niveau du fond 12 et à la périphérie du fond.
De manière non obligatoire, le renfort 51 porte un dispositif de serrage 61. Celui-ci comprend par exemple des passants 62, situés au niveau de l'extrémité supérieure 59, ainsi qu'un lacet 63 et un dispositif de blocage 64, connus de l'homme du métier. Il est donc possible de serrer ou de desserrer le renfort 51 et, ce faisant, de serrer ou de desserrer la chaussure 1, comme il apparaitra mieux après. Par passant 62 on entend tout dispositif servant à faire passer, coulisser un lacet. Le dispositif de blocage est optionnel et peut être remplacé par un simple nœud du lacet.
De manière plus spécifique, à propos de la première forme de réalisation, le renfort 51 comprend un fond 58, au moins une branche latérale 65 s'étendant depuis le fond vers une extrémité libre 66 dans un sens d'éloignement du fond, l'extrémité libre 66 présentant un passant 62, au moins une branche médiale 67 s'étendant depuis le fond vers une extrémité libre 68 dans un sens d'éloignement du fond, l'extrémité libre 68 présentant un passant 62, et au moins un lacet 63 cheminant par les passants. De manière non limitative, le renfort 51 comprend quatre branches latérales 65, ainsi que quatre branches médiales 67. Mais ces nombres peuvent respectivement être différents. Il apparait aussi que chaque branche 65, 67 présente un passant, lequel est réalisé par toute technique connue d'un homme du métier. Au final, le renfort associé au dispositif de serrage permet un serrage homogène des enveloppes 21,31, et donc du pied par voie de conséquence.
Dans le but notamment d'optimiser le confort de l'article chaussant 1, comme on le comprend notamment à l'aide des figures 1 et 2, la branche latérale 65 et la branche médiale 67 sont disposées en partie au moins entre la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31, et les passants 62 sont disposés à l'extérieur de la première enveloppe 21 et aussi à l'extérieur de la deuxième enveloppe 31.
Selon l'invention, comme on le comprend à l'aide de l'ensemble des figures 1 à 10, au niveau d'une subdivision au moins, l'article chaussant comprend une pièce intercalaire 71 déformable élastiquement de manière réversible, la pièce intercalaire 71 étant disposée entre la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31. Il s'agit, comme on l'a vu de manière générale, de permettre un rapprochement relatif de deux subdivisions des enveloppes 21, 31 qui sont en regard l'une de l'autre, même si la pièce intermédiaire les sépare localement. La pièce intercalaire se comprime proportionnellement à des efforts liés à l'utilisation de l'article, pour reprendre son épaisseur initiale quand les efforts disparaissent. Ce faisant, la pièce intercalaire absorbe une partie de l'énergie de compression qui lui est appliquée, et diffuse aussi une partie de cette énergie dans des directions autres qu'une direction qui lui est perpendiculaire. Cela réduit la pression spécifique au niveau des enveloppes, pour un meilleur confort.
En ce qui concerne la première forme de réalisation de l'invention, la pièce intercalaire 71 a une forme allongée et est destinée à s'étendre sous le système de serrage/laçage de façon à protéger le cou-de-pied de l'utilisateur et elle définit donc une languette. La languette 71 est située au niveau des extrémités supérieures 29, 39 des première 21 et deuxième 31 enveloppes, la languette 71 s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière 74 jusqu'à une extrémité avant 75, en largeur entre un bord latéral 76 et un bord médial 77, et en épaisseur entre un dessous 78 et un dessus 79. Il s'agit ici d'améliorer le confort de l'article chaussant au niveau des extrémités supérieures des enveloppes. Pour l'utilisateur, c'est le dessus du pied qui est mieux protégé, c'est-à-dire le cou-de-pied et/ou le pli de flexion.
Dans l'exemple, l'extrémité arrière 74 de la languette est plus large, ce qui confère plus ou moins la forme d'un T. La languette pourrait également avoir une forme rectangulaire homogène, l'essentiel étant qu'elle s'étende sous le laçage et de concilier les aspects fonctionnels et légèreté, ainsi qu'esthétiques en fonction des cas.
La languette pourrait également avoir d'autres fonctions que celles décrites et par exemple esthétique uniquement. On peut également prévoir que la languette ne s'étende que sous la partie laçage (hors passant), ce qui permet toujours de protéger le cou-de-pied.
Comme on le comprend notamment à l'aide des figures 3 et 4, l'extrémité arrière 74 de la languette 71 est dans l'exemple, solidarisée à la première enveloppe 21 et/ou à la deuxième enveloppe 31, une partie substantielle du reste de la languette étant désolidarisée de la première enveloppe 21 et/ou de la deuxième enveloppe 31. Cela a pour conséquence que l'extrémité arrière 74 de la languette est immobilisée par rapport à une enveloppe au moins, et que le reste, à savoir la partie centrale et l'extrémité avant 75, peut glisser par rapport aux enveloppes. Cela facilite des flexions longitudinales de l'article chaussant, pour un meilleur déroulement du pied. En complément on précise que la solidarisation de l'extrémité arrière est faite par tout moyen approprié tel qu'un collage, ou toute technique équivalente ou complémentaire. La solidarisation peut être effectuée de toute autre manière.
Dans un exemple de réalisation, l'extrémité arrière 74 de la languette est solidarisée aux deux enveloppes 21, 31, ce qui permet en outre d'avoir une excellente finition au niveau esthétique.
En considérant les figures 1 et 2, on peut voir qu'au moins un passant 62 prend place au-dessus de languette 71. En fait, selon la première forme de réalisation mais de manière non limitative, tous les passants prennent place au-dessus de la languette. Il s'agit là d'optimiser le confort. En effet, lors d'une action de serrage par le dispositif 61 prévu pour cela, c'est la totalité des passants 62 qui va appuyer sur le pied par l'intermédiaire de la languette. Bien entendu le système de serrage peut également être réalisé de manière différente, par exemple à l'aide d'oeillets.
Afin de remplir son rôle dans les meilleures conditions, la languette 71 comprend une couche de matière synthétique déformable élastiquement. Cette couche peut être une mousse d'éthylène vinyle acétate (EVA), une mousse de polyuréthane, une mousse de polyéthylène, ou tout autre matériau capable de remplir la même fonction. La languette peut comprendre plusieurs parties, par exemple plusieurs couches, disposées les unes par rapport aux autres de façon appropriée, et comprendre aussi des matériaux naturels tels que le liège ou tout équivalent.
Toujours de manière non limitative selon un mode de réalisation, l'une au moins des première 21 et deuxième 31 enveloppes présente des plis 81, 82, 83, 84 au niveau du bord latéral 76 et/ou au niveau du bord médial 77 de la languette 71. Plus précisément ici, la première enveloppe 21 présente un pli latéral 81 ainsi qu'un pli médial 82, et la deuxième enveloppe 31 présente elle aussi un pli latéral 83 et un pli médial 84. Ces plis permettent des variations du volume de chaussage de l'article, car ils rendent les géométries des enveloppes 21, 31 variables. En d'autres termes, les plis facilitent les chaussages et les déchaussages, mais disparaissent une fois le pied dans la chaussure.
Nous pouvons maintenant aborder l'utilisation de la manche 41 pour la fabrication de la chaussure 1, selon les figures 9 et 10. En fait les constituants de la chaussure 1 sont assemblés à la main, sans machine complexe et coûteuse comme c'était le cas pour l'art antérieur.
Avec les figures 9 et 10 on comprend que la manche 41 est enfilée sur une pièce 86, appelée forme, laquelle est à l'image du pied de l'utilisateur. La manche est appliquée sur la forme 86 à la manière d'une chaussette sur un pied. La manche 41 est conformée par la forme 86 grâce à son élasticité, laquelle est due à sa constitution textile. Ensuite le renfort 51 est emboîté sur la subdivision de la manche 41 qui va devenir la première enveloppe 21. Puis la subdivision de la manche 41 qui va devenir la deuxième enveloppe 31 est rabattue sur le renfort 51, couvrant de ce fait ce dernier ainsi que la subdivision attribuée à la première enveloppe. Cela suffit pour constituer le sous-ensemble de la chaussure 1 qui enveloppe le pied, sous-ensemble qui au final comprend la première enveloppe 21, le renfort 51, la deuxième enveloppe 22 et la languette 71. On remarque au passage que la deuxième enveloppe 31 présente des orifices 87 pour le passage des extrémités libres 66, 68 des branches latérale 65 et médiale 67 du renfort 51. Il suffit alors de soumettre le sous-ensemble à une élévation de température, par toute technique appropriée, pour faire fondre juste au niveau nécessaire les filaments thermofusibles des enveloppes, et ainsi donner à la chaussure 1 sa géométrie. Après chauffage, la forme 86 peut être retirée du sous-ensemble. La chaussure 1 est alors presque terminée. Il suffit, selon la première forme de réalisation, de lui ajouter un semelage externe 88.
Comme on le voit sur les figures 1 et 2 l'article chaussant 1, ou chaussure, comprend un semelage externe 88. Ce dernier est destiné à prendre appui sur le sol et, de ce fait, est structuré pour résister à l'usure par frottement et aussi pour amortir des chocs. Il comprend donc, à titre d'exemple, une couche d'usure 89 et une couche d'amortissement 90. Sur la figure 2, qui est une coupe transversale dans la région de la chaussure destinée à accueillir la voûte plantaire du pied, on constate que le fond 12 présente une géométrie non plane, sensiblement identique à celle de la voûte ci-avant mentionnée. La chaussure 1 selon l'invention est en effet à même, comme on l'a dit, de se conformer au pied. Il n'est donc pas indispensable, même si cela peut être utile, d'ajouter à la chaussure 1 une semelle interne pour reproduire la voûte plantaire, ou les autres aspects du dessous du pied. Cela simplifie donc la chaussure 1 selon l'invention par rapport à une chaussure selon l'art antérieur. Cela allège aussi la chaussure 1 et, de ce fait, réduit les inerties mécaniques. Un avantage qui en découle est l'amélioration des performances sportives. La chaussure selon l'invention convient par exemple très bien à un coureur de fond.
La figure 2 montre aussi que le renfort 51 est situé dans sa presque totalité entre la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31.
Toujours en rapport avec la figure 2, mais aussi avec la figure 1, on observe que la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31 sont continues selon une section transversale. Ces enveloppes s'étendent donc de façon continue au niveau de leurs extrémités supérieures respectives 29, 39, même si elles présentent des plis, et ainsi au niveau de l'extrémité supérieure 13 de la chaussure. L'enveloppement du pied est donc total et permanent.
Comme on le comprend à l'aide de la figure 1, mais aussi à l'aide des figures 3 et 4, la frontière entre la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31 est un pli 93 qui délimite une ouverture de chaussage 94. La périphérie de l'ouverture de chaussage 94 est donc délimitée simplement par pliage des deux enveloppes 21, 31 l'une sur l'autre. Cela signifie que cette périphérie ne présente pas de couture ou de pièce rapportée, comme dans l'art antérieur, et que de ce fait la chaussure 1 n'est pas source de gêne pour l'utilisateur y compris au niveau de l'ouverture 94.
Les autres formes de réalisation de l'invention sont présentées ci-après sommairement à l'aide des figures 11 et 12. Pour des raisons de commodité, ce sont surtout les différences par rapport à la première forme de réalisation qui sont mises en évidence. De plus, il est prévu d'utiliser les mêmes références pour des éléments identiques ou similaires vus dans la première forme de réalisation.
Ainsi pour la deuxième forme de réalisation, selon la figure 11, on retrouve un article chaussant ou chaussure 1, avec ses bords latéral 6 et médial 7, ou encore son fond 12 et son extrémité supérieure 13. On retrouve également la première enveloppe 21, la deuxième enveloppe 31, le renfort 51, les passants 62, ou la languette 71.
Ce qui est spécifique à la deuxième forme de réalisation, c'est qu'il comprend une autre pièce intercalaire 101 disposée entre les deux enveloppes 21, 31. Cette pièce intercalaire 101 est une portion d'un semelage 102, la portion de semelage étant située au niveau des fonds 28, 38 des première 21 et deuxième 31 enveloppes, la portion 101 de semelage 102 s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière 104 jusqu'à une extrémité avant 105, en largeur entre un bord latéral 106 et un bord médial 107, et en épaisseur entre un dessous 108 et un dessus 109. La portion 101 permet un déplacement relatif des portions des enveloppes en regard desquelles elle se trouve. En l'occurrence, il s'agit de la totalité ou de subdivisions des fonds 28, 38 des enveloppes 21, 31. Parce qu'elle est apte à s'écraser élastiquement de manière réversible, la pièce intercalaire permet aux portions concernées des enveloppes de s'approcher l'une de l'autre, par exemple lors de sollicitations particulières, pour ensuite retrouver leur distance d'écartement naturelle. Cette distance correspond à l'épaisseur de la pièce intercalaire. Il s'agit ici d'obtenir un meilleur amortissement des chocs ou des impulsions au niveau de la plante du pied. Un avantage qui en découle par exemple est une meilleure préservation des articulations de l'utilisateur.
De manière non limitative, selon la deuxième forme de réalisation de l'invention, la pièce intercalaire, à savoir la portion 101 du semelage 102, s'étend en regard de la totalité des fonds 28, 38 des première 21 et deuxième 31 enveloppes. Cela permet d'obtenir un effet d'amortissement au niveau de l'intégralité du fond 12 de l'article chaussant.
La pièce intercalaire 101, ajoutée comme décrit en liaison avec la languette 71, est par exemple solidarisée à la première enveloppe 21 et/ou à la deuxième enveloppe 31. La solidarisation est faite par tout moyen approprié tel qu'un collage, ou toute technique équivalente ou complémentaire. Cela optimise la coopération entre eux des fonds 28, 38 des enveloppes 21, 31, dans le sens d'une transmission plus précise des impulsions ou des informations sensorielles. Mais il peut alternativement être prévu de disposer la pièce intercalaire sans solidarisation avec les fonds.
Afin de remplir son rôle dans les meilleures conditions, la pièce intercalaire 101 comprend une couche de matière synthétique déformable élastiquement. Cette couche peut être une mousse d'éthylène vinyle acétate (EVA), une mousse de polyuréthane, une mousse de polyéthylène, ou tout autre matériau capable de remplir la même fonction. La pièce intercalaire ou portion 101 peut comprendre plusieurs parties, par exemple plusieurs couches, disposées les unes par rapport aux autres de façon appropriée, et comprendre aussi des matériaux naturels tels que le liège ou tout équivalent.
En complément on peut observer que l'article chaussant 1 comprend une couche d'usure 111 et au moins une couche intermédiaire 112 située entre la couche d'usure 111 et les fonds 28, 38 des enveloppes 21, 31, la couche d'usure 111 et la couche intermédiaire 112 constituant un semelage externe. Cela permet un certain niveau d'amortissement directement au niveau de la couche d'usure.
Maintenant pour la troisième forme de réalisation de l'invention, selon la figure 12, on retrouve encore un article chaussant ou chaussure 1, avec ses bords latéral 6 et médial 7, ou encore son fond 12 et son extrémité supérieure 13. On retrouve également la première enveloppe 21, la deuxième enveloppe 31, le renfort 51, les passants 62, ou la languette 71. A l'instar de ce qui a été vu pour la deuxième, l'article selon la troisième forme comprend une autre pièce intercalaire 121 entre les deux enveloppes 21, 31. Cette pièce intercalaire 121 est une portion d'un semelage 122, la portion de semelage étant située au niveau des fonds 28, 38 des première 21 et deuxième 31 enveloppes, la portion 121 de semelage 122 s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière 124 jusqu'à une extrémité avant 125, en largeur entre un bord latéral 126 et un bord médial 127, et en épaisseur entre un dessous 128 et un dessus 129. La portion 121 permet un déplacement relatif des portions des enveloppes en regard desquelles elle se trouve. En l'occurrence, il s'agit de la totalité ou de subdivisions des fonds 28, 38 des enveloppes 21,31. Parce qu'elle est apte à s'écraser élastiquement de manière réversible, la pièce intercalaire permet aux portions concernées des enveloppes de s'approcher l'une de l'autre, par exemple lors de sollicitations particulières, pour ensuite retrouver leur distance d'écartement naturelle. Cette distance correspond à l'épaisseur de la pièce intercalaire. Il s'agit ici d'obtenir un meilleur amortissement des chocs ou des impulsions au niveau de la plante du pied. Un avantage qui en découle par exemple est une meilleure préservation des articulations de l'utilisateur.
De manière non limitative, cette troisième forme de réalisation de l'invention, la pièce intercalaire, à savoir la portion 121 du semelage 122, s'étend en regard de la totalité des fonds 28, 38 des première 21 et deuxième 31 enveloppes. Cela permet d'obtenir un effet d'amortissement au niveau de l'intégralité du fond 12 de l'article chaussant.
La pièce intercalaire 121 est par exemple solidarisée à la première enveloppe 21 et/ou à la deuxième enveloppe 31. La solidarisation est faite par tout moyen approprié tel qu'un collage, ou toute technique équivalente ou complémentaire. Cela optimise la coopération entre eux des fonds 28, 38 des enveloppes 21, 31, dans le sens d'une transmission plus précise des impulsions ou des informations sensorielles. Mais il peut alternativement être prévu de disposer la pièce intercalaire sans solidarisation avec les fonds.
Afin de remplir son rôle dans les meilleures conditions, la pièce intercalaire 121 comprend une couche de matière synthétique déformable élastiquement. Cette couche peut être une mousse d'éthylène vinyle acétate (EVA), une mousse de polyuréthane, une mousse de polyéthylène, ou tout autre matériau capable de remplir la même fonction. La pièce intercalaire ou portion 121 peut comprendre plusieurs parties, par exemple plusieurs couches, disposées les unes par rapport aux autres de façon appropriée, et comprendre aussi des matériaux naturels tels que le liège ou tout équivalent.
Ce qui est spécifique à la troisième forme de réalisation de l'invention, c'est que l'article chaussant 1 comprend une couche d'usure 131 solidarisée directement à un fond 38 d'une enveloppe. En l'occurrence, il s'agit du fond 38 de la deuxième enveloppe 31, celle qui délimite l'extérieur de l'article chaussant. Cette architecture favorise une transmission plus directe des impulsions de conduite et des informations sensorielles.
En d'autres termes, la partie amortissante 121 du semelage est totalement intégrée à la tige, ce qui confère à la chaussure un aspect esthétique particulier, seule la semelle d'usure étant visible. On obtient donc, à l'aide d'une construction très simple et d'un coût de fabrication très intéressant, l'effet esthétique d'une construction du type double lasting beaucoup plus coûteuse à mettre en oeuvre. On peut aussi avoir une combinaison des deux modes de réalisation des figures 11 et 12, à savoir une pièce intercalaire 101, disposée entre les deux enveloppes 21, 31 ou une enveloppe et le renfort 51, pour le semelage interne, et une pièce intercalaire 121 disposée entre les deux enveloppes 21, 31 comme montré à la figure 12 pour le semelage externe.
Dans les deux cas, le fait d'envelopper la pièce intercalaire amortissante 101, 121 du semelage, permet le recours à un choix de matériau beaucoup plus grand, puisque des contraintes telle que contrainte de résistance à l'abrasion peuvent alors, être assurées par la ou les enveloppes 21, 31. De plus, comme elles ne sont pas visibles et donc pas soumises aux impératifs esthétiques, ces pièces intercalaires peuvent être réalisées par découpe, plutôt que moulage, ce qui réduit encore les coûts de fabrication et ouvre encore plus de choix en terme de matériaux utilisables pour ces pièces intercalaires.
L'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation ci-avant décrites, et comprend tous les équivalents techniques pouvant entrer dans la portée des revendications qui vont suivre.
En particulier, il peut être prévu d'ajouter encore une ou plusieurs pièces intercalaires dans une autre partie de l'article chaussant et, par exemple vers l'avant pour former un embout de protection des orteils, vers l'arrière pour apporter un soutien supplémentaire au talon, ou encore au niveau d'un bord pour protéger la cheville.
Il peut être prévu aussi d'ajouter encore une ou plusieurs enveloppes à l'article chaussant 1.

Claims

Article chaussant (1) qui comprend une première enveloppe (21), la première enveloppe (21) s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière (24) jusqu'à une extrémité avant (25), en largeur entre un bord latéral (26) et un bord médial (27), et en hauteur depuis un fond (28) jusqu'à une extrémité supérieure (29), la première enveloppe (21) comprenant des fils (44, 45, 46, 47, 48) liés les uns aux autres mécaniquement, la première enveloppe (21) délimitant un volume d'accueil d'un pied, l'article chaussant (1) comprenant une deuxième enveloppe (31), la deuxième enveloppe (31) s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière (34) jusqu'à une extrémité avant (35), en largeur entre un bord latéral (36) et un bord médial (37), et en hauteur depuis un fond (38) jusqu'à une extrémité supérieure (39), la deuxième enveloppe (31) comprenant des fils (44, 45, 46, 47, 48) liés les uns aux autres mécaniquement, la deuxième enveloppe (31) délimitant un volume d'accueil d'un pied, la première enveloppe (21) et la deuxième enveloppe (31) étant disposées en regard l'une de l'autre, caractérisé par le fait qu'au niveau d'une subdivision au moins, il comprend une pièce intercalaire (71, 101, 121) déformable élastiquement de manière réversible de sorte qu'elle se comprime proportionnellement à des efforts liés à l'utilisation de l'article, pour reprendre son épaisseur initiale quand les efforts disparaissent, la pièce intercalaire étant disposée entre la première enveloppe (21) et la deuxième enveloppe (31).
Article chaussant (1) selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il comprend un renfort (51), le renfort comprenant un fond (58), au moins une branche latérale (65) s'étendant depuis le fond (58) vers une extrémité libre (66) dans un sens d'éloignement du fond, l'extrémité libre (66) présentant un passant (62), au moins une branche médiale (67) s'étendant depuis le fond (58) vers une extrémité libre (68) dans un sens d'éloignement du fond, l'extrémité libre (68) présentant un passant (62), et au moins un lacet (63) cheminant par les passants.
Article chaussant (1) selon la revendication 2, caractérisé par le fait que la branche latérale (65) et la branche médiale (67) sont disposées en partie au moins entre la première enveloppe (21) et la deuxième enveloppe (31), et par le fait que les passants (62) sont disposés à l'extérieur de la première enveloppe (21) et aussi à l'extérieur de la deuxième enveloppe (31).
Article chaussant (1) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que la pièce intercalaire (71) est une languette, la languette (71) étant située au niveau des extrémités supérieures (29,39) des première (21) et deuxième (31) enveloppes, la languette (71) s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière (74) jusqu'à une extrémité avant (75), en largeur entre un bord latéral (76) et un bord médial (77), et en épaisseur entre un dessous (78) et un dessus (79).
Article chaussant (1) selon la revendication 4, caractérisé par le fait que l'extrémité arrière (74) de la languette (71) est solidarisée à la première enveloppe (21) et/ou à la deuxième enveloppe (31), une partie substantielle du reste de la languette étant désolidarisée de la première enveloppe (21) et/ou de la deuxième enveloppe (31).
Article chaussant (1) selon l'une des revendications 4 et 5, caractérisé par le fait que la languette (71) s'étend sous la partie laçage.
Article chaussant (1) selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé par le fait que la languette (71) comprend une couche de matière synthétique déformable élastiquement.
Article chaussant (1) selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que la couche de matière synthétique de la pièce intercalaire est réalisée avec une des matières suivantes : une mousse d'éthylène vinyle acétate (EVA), une mousse de polyuréthane, une mousse de polyéthylène.
Article chaussant (1) selon l'une des revendications 4 à 8, caractérisé par le fait que l'une au moins des première (21) et deuxième (31) enveloppes présente des plis (81, 82, 83, 84) au niveau du bord latéral (76) et/ou au niveau du bord médial (77) de la languette (71).
Article chaussant (1) selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la pièce intercalaire (101, 121) est une portion d'un semelage (102, 122), la portion (101, 121) de semelage (102, 122) étant située au niveau des fonds (28, 38) des première (21) et deuxième (31) enveloppes, la portion (101, 121) de semelage (102, 122) s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à une extrémité avant, en largeur entre un bord latéral (106) et un bord médial (107), et en épaisseur entre un dessous (108) et un dessus (109).
Article chaussant (1) selon la revendication 10, caractérisé par le fait que la pièce intercalaire (101, 121) s'étend en regard de la totalité des fonds (28, 38) des première (21) et deuxième (31) enveloppes.
Article chaussant (1) selon la revendication 10, caractérisé par le fait que la pièce intercalaire (101, 121) s'étend en regard des fonds (28, 38) des première (21) et deuxième (31) enveloppes.
Article chaussant (1) selon l'une des revendications 10 à 12, caractérisé par le fait que la pièce intercalaire (101, 121) est solidarisée à la première enveloppe (21) et/ou à la deuxième enveloppe (31).
Article chaussant (1) selon l'une des revendications 10 à 13, caractérisé par le fait que la pièce intercalaire (101, 121) comprend une couche de matière synthétique déformable élastiquement.
Article chaussant (1) selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que la couche de matière synthétique de la pièce intercalaire est réalisée avec une des matières suivantes : une mousse d'éthylène vinyle acétate (EVA), une mousse de polyuréthane, une mousse de polyéthylène.
Article chaussant (1) selon l'une des revendications 10 à 15, caractérisé par le fait qu'il comprend une couche d'usure (111) et au moins une couche intermédiaire (112) située entre la couche d'usure (111) et les fonds (28, 38) des enveloppes (21, 31), la couche d'usure (111) et la couche intermédiaire (112) constituant un semelage externe.
Article chaussant (1) selon l'une des revendications 10 à 16, caractérisé par le fait qu'il comprend une couche d'usure (131) solidarisée directement à un fond (38) d'une enveloppe (31).