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Domaine de l'invention :
La présente invention se rapporte à un couple d'hexamères et un couple d'amorces, aptes à s'hybrider suffisamment souvent sur une
microorganisme. Après incubation, la réaction est interrompue et les produits émetteurs sont séparés comme par électrophorèse sur une plaque de gel. La plaque peut être alors autoradiographiée par exposition à un film photographique afin d'obtenir sur celui-ci une image des bandes caractéristiques fonctionnant comme un moyen d'identification
du microorganisme. L'identification peut être effectuée en comparant le moyen d'identification pour le microorganisme inconnu avec un ensemble de moyens d'identification de microorganismes connus, afin de trouver une correspondance avec l'un de ces microorganismes connus. La comparaison peut être réalisée par examen approfondi/ des agents d'identification inconnus afin de produire un signal qui est: bojmparé aux signaux représentant les agents d'identification connus ..stockés 'dans un ordinateur. Alternativement, les produits émetteurs, après séparation, peuvent être détectés par examen approfondi direct 'afin de fournir un signal d'identification pour un procédé par ordinateur. \. '
Le document EP 0 151 8855 décrit également un procédé classique pour l'identification d'un microorganisrne^dans un échantillon. Le microorganisme est exposé à des conditions conduisant à son développement en présence de plusieurs substrats de croissance qui sont inoculés individuellement avec le φicroorιganisme. La présence ou l'absence d'anhydride carbonique comme sous-produit du métabolisme de ces substrats est détectée par analyse infra-rouge et fournit un profil du microorganisme inconnu. L'identification est effectuée en comparant ce profil avec ceux de miçroorgànismes connus traités de la même manière. .. V.
Aussi, les méthodes : d'indentification de microorganismes inconnues comprennent généralement : la mise en culture d'un échantillon pris chez tin- patient malade (échantillon de sang), la reculture sur un milf eu 'd& croissance sélectif. Ensuite, prennent place les caractérisations biochimiques du microorganisme en question qui peuvent être faites p)ar : un test de production d'indole, une coloration des bactérie^ grâni négatifs ou gram positifs, l'étude de la morphologie des colomésj etc.
Ces méthodes nécessitent beaucoup de mises en culture et prennent du temps, notamment lorsque le microorganisme impliqué dans l'infection est à croissance lente.
D'autre part, la détection de la présence d'un microorganisme grâce à la technologie liée à l'ADN est devenue importante pour diagnostiquer des maladies. Le séquençage est devenu en effet un processus simple aujourd'hui. Il nécessite l'obtention d'ADN double brin en quantité
suffisante et de longueur suffisante, ce qui est réalisé classiquement par PCR (amplification en chaîne par polymérase) ou RT-PCR (la PCR par transcriptase inversé) à partir d'acides nucléiques extraits de l'espèce étudiée. Toutefois, dans le cas de microorganismes inconnus,,' cette étape
façon complètement aléatoire, toutes les tailles possibles de fragments des produits de PCR sont obtenues, il n'y a donc pas de bandes isolées (sur le gel d'agarose, on n'observe non pas des bandes isolées mais un continuum de bandes). Les produits de PCR séquençables, de taille 300-
600 nucléotides, sont excisés à partir du morceau de gel correspondant, puis clones dans des bactéries après purifications. Un certain nombre de clones sont alors analysés par séquençage et un programme informatique réalise automatiquement la comparaison des séquences avec les bases de données génétiques disponibles sur internet, telles que BLAST. BLAST (basic local alignment search tool) est en effet un algorithme utilisé en bio-informatique permettant de trouver les régions similaires entre deux ou plusieurs séquences de nucléotides ou d'acides aminés. Ce programme permet de calculer significativement Jes;. pourcentages de similitude entre les séquences en les comparant) avec ;des banques de données. ' : .,;•-/ /)'
Toutefois, le fait d'avoir une PCR çόfnr>lè.tternent aléatoire, qui génère une infinité de fragments même lof&quxun seul acide nucléique, typiquement un génome viral, est ' analysé peut présenter les inconvénients suivants : (V /- ^
- Il s'agit ainsi d'une amplification: au hasard de n'importe quelle séquence d'acide nucléique. Il y 'a tipric une étape de préparation de l'échantillon avant le traitement'pW biologie moléculaire, puis une étape de bioinformatique afin de supprimer tous les acides nucléiques et signaux ne relevant pas du pathogène.
- Après l'étape de PCRinverse (RT-PCR), l'étape de clonage dans des bactéries est indispensable. En effet un très grand nombre de fragments de PCR sont; générés, et doivent être individualisés par le clonage dans des bïactéries, ce qui augmente le nombre de séquences à réaliser. ' - \ cr-7
- Un écHàntilïon contenant un virus pur donne exactement le même profil; de PCR qu'un échantillon contenant un acide nucléique provenant de l'hôte, de cellules, etc. Il n'y a donc pas de contrôle de réaction .avant l'étape ultime de séquençage et de comparaison de séquence,, à/ où un surcoût en temps de travail monopolisé et en coût financier,/'
- £)ans le cas ou plusieurs virus pourraient être présents dans l'échantillon de départ, le moins représenté sera perdu lors de l'amplification ou de l'analyse des clones bactériens, « dominé » par le plus représenté (effet stochastique).
- Le processus est lent et nécessite de nombreuses manipulations : il faut deux à trois jours pour réaliser l'intégralité de la réaction en particulier compte tenu des étapes de clonage en bactéries, entraînant un impact en termes de monopolisation des ressources humaines, matérielles et financières.
Résumé de l'invention : ••/ > ,
L'invention a pour but de proposer un nouveau procédé d'identification de microorganismes qui évite ,|out ou partie des inconvénients précités. // ,Nχ\.;
A cet effet, l'invention concerne un coupleld/hexamères pour PCR pour la détection de microorganismes, compreήâήtùή premier hexamère destiné à être placé à l'extrémité 3' d'tΛÏe ^première amorce et un deuxième hexamère destiné à être placé à l'extrémité 3' d'une seconde amorce, ledit couple d'hexamères éta^t susceptible d'être obtenu par le procédé consistant à : y ? c^ a) découper les séquences de. géfiqnïes d'au moins cinq virus de familles différentes en groitipès idé six nucléotides successifs, b) classer les séquences de six nucléotides, dits hexamères, en fonction de leur fréquence d'occurrence, c) sélectionner les couples d'hexamères présentant la fréquence d'occurrence la (plus ^représentée, tels que les vingt premiers hexamères, de préférence les dix premiers, de manière encore plus préférée les(çinq~prémiers présentant une fréquence d'occurrence la plus importante par rapport aux autres couples d'hexamères, de sorte à">obtènir un couple d'amorces aptes à s'hybrider statistiquement souvent sur n'importe quelle matrice d'acide nucléique.'
Le .ptésent demandeur a en effet découvert des hexamères non dégénérés, mais qui au contraire, présentent une séquence fixe, ces hexàmères étant aptes à s'hybrider statistiquement souvent, mais pas trop afin de ne pas amplifier un trop grand nombre de séquences pour un acide nucléique source donné. Le présent demandeur a ainsi réalisé un choix parmi l'infinie possibilité d'hexamères existants. Avantageusement, le premier et le deuxième hexamères sont choisis parmi :
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Les hexamères de là seconde liste (colonne de droite) sont les hexamères inverse et complémentaires de ceux de la première liste (colonne de gauchi) puisque les hexamères de chacune des deux listes sont destinés à appartenir aux deux amorces d'amplification, l'une jouant le rôle d'amorce dite « sens », donc par convention de séquence identique à ,CeIIe de la matrice à amplifier, et l'autre jouant le rôle d'amorce/, aritrsens, donc par convention de séquence inverse et complémentaire de celle de la matrice à amplifier, de telle sorte que les deux. ^.amorces puissent s'hybrider tour à tour sur les brins d'ADN synthétisas lors des cycles de PCR à partir de la matrice initiale.
La présente invention concerne également un couple d'amorces pour la détection de microorganismes, comprenant une première amorce sens et une seconde amorce, la première amorce comprenant à son extrémité 3' un premier hexamère tel que défini ci-dessus et la seconde amorce comprenant à son extrémité 3', le deuxième hexamère tel que
défini ci-dessus, la première et seconde amorces pouvant être une amorce sens et une amorce anti-sens ou une amorce anti-sens et une amorce sens.
De préférence, la première ou seconde amorce comprend à son extrémité 5' une étiquette choisie parmi : FR20 : 5'-
GCCGGAGCTCTGC AGATATC-3' ou sa variante ; Friόsp : 5'
GCCGGAGCTCTGCAGAT ATCAGGGCGTGGT-3', ; BÔP : 5'-
CGGTC ATGGTGGCG AATAAA-3' ou sa variante. . BOPsb : 5'-
CGGTCATGGTGGCGAATAAATCGAGCGGC-3;, ;et à la condition que l'étiquette de la première amorce soit différente de l'étiquette de la seconde amorce et ne corresponde pas non plus à une de ses variantes.
En particulier, la première et seconde) 'arrlb'rces présentent la séquence choisie parmi : / x' BOPsbό.10 5'-
CGGTCATGGTGGCGAATAAATCGAOCGGCTTGTAA-3 ' et Fr20sb : 5' GCCGGAGCTQTGGAGATATCAGGGCGTGGT TTAÇAA-3' ou_FR20 : 5 '-GCCGGAQOTCTGC AGATATC TTACAA -3' et BOP : 5 ' -CGGTC ATGGTGGCGAÂT AAATTGT AA -3 ' .
La présente invention ^e ~; rapporte aussi à un procédé d'identification de microorganismé(s) dans un échantillon comprenant le couple d'amorces tel que défini ci-dessus, ledit procédé comprenant les étapes consistant à : — : .-_• i) Si nécessaire, préparer ledit échantillon afin d'éliminer les acides nucléiques non issus du ou des microorganismes recherches, ii) si P échantillon obtenu à l'étape i) est un ARN, effectuer
,ùne éiàpe de transcription inverse avec ladite première < ' amorce ou la seconde amorce et une enzyme possédant // / une activité transcriptase inverse,
: iii'j ajouter un mélange réactionnel de PCR comprenant la /;"": , > première et seconde amorce et effectuer une première
, J) PCR de pré-amplification avec une phase d'hybridation à basse température, telle qu'aux alentours de 450C, et éventuellement une seconde PCR avec une hybridation à haute température, telle que 500C, iv) analyser les résultats de la PCR.
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Avantageusement, les produits obtenus à l'étape iv) sont analysés sur gel d'agarose.
De préférence, les bandes PCR obtenues sur ledit gel d'agarose sont découpées, purifiées et séquencées. Selon une caractéristique de l'invention, au moins deux des différentes étapes du procédé i), ii), iii) et iv sont réalisés d'ans le-même tube réactionnel. . : ^
Selon une autre caractéristique de l'invention, là première PCR de pré-amplification comprend au moins 2 cycles. .. .; ~ ~: ' De manière préférentielle, chaque cycle, >de la; première PCR comprend une phase de dénaturation à 9O0C à 99°ό, de préférence 94°C pendant sensiblement 30s, une phase d'hybrMatjon a basse température de 300C à 500C, de préférence 370C pendant" (sensiblement 30s et une phase d'élongation de 6O0C à 800C pendant sensiblement 2min. Avantageusement, la deuxième PCR est une PCR classique comprenant 35 cycles. />' ~ c-v'
Un but de la présente inyèntiofi concerne également un kit d'identification de microorganisnlQ(s); .caractérisé en ce qu'il comprend : a- le couple d'amorces tel que défini ci-dessus, b - éventuellement .un ;mélange réactionnel de PCR, c - et une notice d'emploi.
Description détaillée de! l'invention :
Pour mieux /faite- comprendre l'objet de l'invention, des exemples de réalisation vont être' décrits. La description de l'invention qui va suivre est donnée à titre d'exemples purement illustratifs et non limitatifs en référence aux dessins annexés : Sur le dessin :
-- 4a'<figure 1 représente des bandes de PCR obtenues à l'aide du
_; procédé selon l'invention à partir d'échantillons de : •'' .. Surnageants de culture virale de l'encéphalite de Saint-Louis
'' (SLE), d'encéphalite à tique (Tick Borne Encéphalitis, TBE), de fièvre de la vallée du Rift (RVF) et des cellules non infectées ;
- la figure 2 représente des bandes de PCR obtenues à l'aide du procédé selon l'invention à partir d'échantillons issus d'un
extrait d'acides nucléiques réalisé à partir du sang d'un patient (piste 1) et à partir du surnageant de mise en culture dudit sang (piste 2) ;
- la figure 3 représente des bandes de PCR obtenues à l'aide du procédé selon l'invention à partir d'échantillons ..issus : d'un surnageant de culture d'un virus inconnu provenant d'une petite flambée d'atteinte dermatologique dans -un foyer de personnes âgées (collaboration avec l'Unité de virologie d'un hôpital hospitalier, échantillons Cl et C2), de sang de donneur et de surnageants de culture de parasites/mis en culture avec ce sang (paludisme, collaboration avfeç ,' un laboratoire de parasitologie travaillant sur le pallidisme, échantillons sang donneur et de souches de parasite xdu paludisme 307, W2, FCR3, BREl) ; f : :.:, - la figure 4 représente des bandes de PCR obtenues à l'aide du procédé selon l'invention- à, partir d'un échantillon d'une souche virus issue d'un ca$ diagnostiqué comme Dengue 3 hémorragique provenant φf Cambodge.
A — mise au point des amorces -V.
Séquences d'hybridatio^i : ))
Pour pallier les inconvénients susmentionnés, des amorces dont l'hexamère est de(£éqύerice fixe et qui s'hybrident « souvent » ont été utilisées par rapport' aux amorces avec hexamères dégénérés 6N qui s'hybrident partout décrits dans Allander et la.
Mathéinatiquement, un hexamère de séquence donnée s'hydride au moins; une fois tous les 4096 nucléotides (1/46). Biologiquement, toutes les ; séquences de 6 nucléotides ne sont pas équivalentes (typiquement une série de 6 guanosines est rare).
ParV informatique, un découpage des séquences des génomes de cinq virus de familles différentes (rougeole, ebola, dengue 2 (x2), dengue 3, disponibles sous Pubmed) en groupes de 6 nucléotides successifs, a été réalisé. Puis, un classement selon leur fréquence d'occurrence a été effectué, afin de sélectionner les hexamères en moyenne les plus représentés dans les génomes viraux. Le nombre de virus sélectionné (5)
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est faible, mais dans tous les tests, l'ajout de nouveaux virus n'a pas modifié les hexamères en tête de classement.
Il n'a pas été possible de trouver des heptamères (7 nt) et a fortiori des octamères (8 nt) communs à plusieurs virus. Un certain nombre de séquences d'hexamères ont été testées afin de retenir des séquences convenables, s'hybridant suffisamment souvent pour amplifier n'importe quel acide nucléique, mais pas trop souvent afin de ne pas amplifier un trop grand nombre de séquences pour un acide nucléique source donné. Un hexamère est à la base d'une première amorce (sens ou anti-sens), un second hexamère à la base d'une seconde amorce (anti-sens ou sens suivant la première amorce). En particulier, les couples d'hexamères qui peuvent être utilisés s'ont récapitulés dans le tableau ci-dessus et en particulier. Un couple, d'hexamères convenant pour la présente invention peut être le couple TTGTAA pour la première amorce et TTACAA pour la seconde amorce par exemple.
Séquences d'étiquette :
Dans la technique utilisée par -Allander, une seule étiquette est utilisée pour la PCR. Les fragments de PCR amplifiés possèdent donc les mêmes extrémités (l'étiquette _et son complémentaire). Cette symétrie des extrémités empêche un séquençage direct des produits de PCR obtenus (il y aurait séqμença,ge du fragment de PCR dans les deux sens concomitamment donc impossibilité de résoudre la double séquence).
Deux étiquettes" différentes ont été sélectionnées : FR20 : 5'- GCCGGAGCTCTGCAGATATC-3' ou sa variante Fr20sb : 5' GCCGGAGCTCTGC:AGATATCAGGGCGTGGT-3', BOP : 5'- CGGTCATGGTGGCGAATAAA-3' ou sa variante BOPsb : 5'- CGGTC ÂTGGTGGCGAATAAATCGAGCGGC-3 ' .
Ces amorces peπnettent l'amplification de fragments de PCR « asymétriques », susceptibles d'être séquences directement. En effet, l'utilisation d'étiquettes différentes et non complémentaires entre les deux amorces permet de séquencer directement le fragment de PCR sans avoir un amplicon de PCR qui se replie sur lui même (difficile à amplifier). Par conséquent, les amplicons symétriques sont éliminés. Pour la suite des exemples, le couple d'amorces utilisé est le suivant : Fr20sb : 5' GCCGGAGCTCTGCAGATATCAGGGCGTGGT
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TTACAA-3' (première amorce) et BOPsbό.10 5'- CGGTC ATGGTGGCGAATAAATCGAGCGGCTTGTAA-3 ' (seconde amorce).
B- Déroulement du procédé selon l'invention, dit aussi « procédé de la RT-PCR ou PCR aléatoire » > ./' :
Comme pour Allander et collaborateurs, dans la, mesure où la technique utilisée amplifie n'importe quel acide nucléique7, il convient d'avoir comme matériel initial un échantillon ne/Çontenant que le micro organisme étudié. Typiquement des cellules infectées sont un mauvais matériel de départ car les ARNs ribosomauX de. l'hôte sont fortement majoritaires, en revanche le surnageant clarifié . de ces mêmes cellules non lysées est un échantillon convenable, et c'est ce type d'échantillon qui sera illustré dans les exemples. (i _ A
L'acide nucléique purifié est;'- soumis à une première étape de transcription inverse, avec la première aαriorce et une enzyme possédant une activité de transcription invérse^tèlle que AMV RT, Promega, etc (enzymes connues de l'homme du 'métier). Cette étape dure environ 40 minutes et permet la syntHèse d'un premier brin d'ADN, lorsque l'échantillon de départ est-un -ARN. Si l'échantillon de départ contient uniquement de l' ADN, ^ette e)tape est sans effet.
Dans le même tube est ajouté un mélange réactionnel de PCR connu de l'homméi du métier (type Master Mix Qiagen) qui contient la seconde amorcel Le tout est soumis à 5 cycles de PCR peu sélectifs (dénaturatioη $4°Ç BO s, hybridation à basse température 37°C 30 s, élongation 7'2°C 2 minutes). Cette étape permet la synthèse du second brin à partir, d'un échantillon d' ARN, ou du premier puis du second brin à partie d'uh .échantillon contenant de l'ADN. Cette étape dure environ 40 minutes". -
^Dans le même tube sont ajoutées enfin une nouvelle fois les deux amorces, afin de réaliser l'amplification, par 35 cycles de PCR classique. Cette étape dure environ 2,5 heures.
Selon une variante de réalisation, les deux étapes précédentes de PCR, peuvent être groupées en une seule étape si l'utilisateur fait se suivre directement les deux phases de PCR de 5 cycles puis 35 cycles sur
le thermocycleur utilisé, sans ajout supplémentaire intermédiaire des deux amorces, celles-ci étant fournies en excès au départ de la réaction.
Les échantillons post PCR sont ensuite analysés sur gel d'agarose et les éventuelles bandes de PCR obtenues découpées, purifiées et séquencées. Environ 80% des bandes directement séquencée^ conduisent à l'obtention d'une séquence. ,, : '<- *- '•' /
II est à noter que sur de surnageants de culture : virale; l'étape d'extraction des acides nucléiques n'est pas indispensable '. quelques microlitres de culture directement dans le mélangé ~<i.e" RT suffisent à réaliser la réaction. // x. C~
Ainsi, la réaction mise au point par le présent demandeur permet d'amplifier dans un tube réactionnel unique/avèc.dés protocoles et des matériels courants de laboratoires, en moins de' 4 heures, au moins une bande de PCR ou RT-PCR à partir de n'importe quel acide nucléique de taille supérieure à environ 3 OOO i fnucléiotides, cette bande étant directement séquençable dans la gra /ή/ de.majorité des cas.
Maintenant, des exemples; dvîdentification selon l'invention purement illustratifs et non limitatifs. de la portée de l'invention vont être décrits. . .....Vi .
Exemple 1 : Parvoviruψet C6/36
Le procédé d'identification de microorganisme a été validé sur des virus détenus au laboratoire, recherchés à l'aveugle. Le procédé selon l'invention mentionné au point B a été mis en œuvre par un, technicien de laboratoire sur des surnageants de culture virale de P encéphalite de Saint-Louis (SLE), d'encéphalite à tique (Tick Borne Encéplialitis, TBE), de fièvre de la vallée du Rift (RVF) et des cellulesVnori infectées (voir figure 1). Les étoiles indiquent les bandes séquéneées.:
" Coiήme le montre cette figure 1, des bandes d'amplification, correspondant après séquençage aux virus attendus dans chacun des cas ont bien été retrouvées.
Cette étude a permis en outre, sur l'échantillon RVF d'amplifier 2 bandes de PCR, l'une correspondant effectivement au virus RVF attendu, l'autre correspondant à un parvovirus d'insecte, Aedes
Alpopictiis Parvovirus (AaPV). Après recherche bibliographique, il s'agit d'un parvovirus ayant déjà été trouvé comme infectant de façon chronique une lignée de cellules C6/36, cellules qui proviennent d'Aedes albopictus (Boublik Y . et al, Cloning, sequencing and infections plasmid construction of a new parvovirus, the Aedes Albopictus /Parvovirus, pathogenic for the mosquito Aedes Aegypti larvae, thèse Université Aix Marseille, 1993). . .. .. : '
Exemple 2 : Sang Patient X y ;; Un échantillon de sang dont le diagnostic/était Initialement peu clair a été étudié avec le présent procédé. ; -. ,;'•'
Ce sang contenait un virus qui a été préalablement amplifié par une mise en culture. / ;• ,
Le protocole de RT-PCR aléatoire '^elόn l'invention a été appliqué sur deux échantillons : un extrait d'acjdes nμcléiques réalisé à partir du sang du patient (piste 1) et le surnageant de-mise en culture (piste T).
Comme le montre la figure 2, F échantillon de sang (1) a conduit à l'identification des ARN ribosoinHùX- du patient, qui étaient présents dans l'extrait. Ce résultat a seulement confirmé que le patient était bien un homo sapiens sapiens., _ if; souligne toutefois l'importance de la
échantillons Cl et C2 d'un laboratoire hospitalier, la seconde pour les échantillons de culture de parasites du paludisme.
Cette série d'expériences permet également de valider la reproductibilité du procédé selon l'invention. En effet, le principe réactionnel utilise de fait une probabilité plutôt qu'un hasard : si pour un
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échantillon inconnu les amorces utilisées ont une certaine probabilité de s'hybrider quelque part sur l'acide nucléique considéré, pour un échantillon donné, les amorces s'hybrident toujours au même endroit. En d'autres termes, les mêmes causes produisent les mêmes effets : des échantillons contenant le même microorganisme conduisent à
surnageant de cellules non infectées (-) (figure 4).
Les séquences d'acide nucléique obtenues, identiques, ne correspondent à aucune séquence disponible dans les bases de données
(Pubmed). La séquence traduite présente toutefois des homologies avec
la séquence de la polymérase d'un bunyaviridae, CiLV ou Citrus Leprosis virus, une arbovirose du citronnier transmise par une mite.
Ce résultat peut paraître surprenant, homologie avec un virus végétal pour une hémorragie humaine. Toutefois, si la famille des bunyaviridae comprend des virus de mammifères (bunyavirus, nairovims, hantavims), elle comprend également tout un genre de virus de plantes, les Tospovirus.
La RT-PCR aléatoire donne donc une piste pour' chercher un virus de la famille des bunyaviridae. Λ " / Le procédé selon l'invention donne un résultat très rapide lorsque la séquence obtenue trouve une homologie significative dans les bases de données. Toutefois, étant donné que cette séqμ'ençé obtenue n'est pas choisie, elle peut correspondre à des régions' non séquencées de génomes ou à des microorganismes non connus. ;î)ans . ce cas, elle sert de piste pour orienter l'identification par d'autres- moyens, qui demandera des délais. , Λ. <.;• '
Par conséquent, le procédé selon l'invention est facile de mise en œuvre dans un laboratoire courant; il est rapide, il permet de faire des contrôles en cours de réaction afin de ne pas faire de séquençages inutiles, en aveugle. De plμs, sur les différents exemples présentés ici, le procédé selon l'invention. a:démontré son efficacité en tenne de biologie moléculaire et sa capacité à fournir des informations sur les pathogènes étudiés. ,-
En outre, le(procedé de RT-PCR aléatoire peut être appliqué à la recherche de tout micro organisme, quelle que soit l'espèce, tant qu'il possède un acide nucléique.
Bien .qύe-l' invention ait été décrite en relation avec un mode de réalisation particulier, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu/ellex comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi- que-' leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.