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La présente invention concerne une arme à commande électrique, son procédé de fonctionnement et les munitions utilisées.
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On a déjà préconisé et essayé avec succès des systèmes électriques ou électroniques pour la mise à feu d'une arme de tir.
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Ces systèmes sont séduisants, car ils suppriment une grande partie de la mécanique des fusils traditionnels, seuls étant conservés les mécanismes de verrouillage et d'extraction.
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De ce fait, l'arme est plus légère et de meilleur prix, tout en conservant des munitions traditionnelles ayant subi éventuellement des transformations mineures.
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Malgré tous ces atouts, la mise à feu électrique ou électronique n'a pas eu le succès attendu sur le marché de l'arme, et ce à cause d'un grand nombre d'inconvénients concernant, en particulier, le manque de fiabilité, ainsi qu'une sécurité et une sûreté douteuses. Ce manque de fiabilité découlait d'un nombre élevé de longs feux dûs, dans la majorité des cas, à des défauts de contact, par corrosion des contacts, présence d'humidité et autres.
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D'autre part, le temps nécessaire à la recharge du système d'allumage enlevait à l'arme la possibilité de tirer deux cartouches à quelques centièmes de seconde d'intervalle.
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Le manque de sécurité et de sûreté provenait de la faiblesse de l'effort requis pour actionner la touche électrique du type mécanique en comparaison avec la gachette à gachette ordinaire. Cette touche électrique comportait un ensemble de pièces mécaniques à la Manière d'un interrup- teur et, sous l'effet de chocs et d'accélérations brutales, pouvait fermer le circuit d'une façon intempestive et mettre ainsi l'arme à feu.
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L'invention a pour but de réaliser une arme qui ne présente pas tous ces invonvénients, et qui présente par ailleurs un grand nombre d'avantages nouveaux, en permettant de disposer sur une arme d'effets conduisant à une meilleure utilisation,. à une meilleure précision et à une meilleure sécurité de tir.
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Par ailleurs, dans l'industrie de l'arme, on se pré occupe de plus en plus du problème de recul, Naguère, l'arme de chasse représentait la fabrication principale de la profession, et la cadence de tir très faible du tir sur gibier rendait acceptable le recul des armes usuelles, quitte à utiliser une plaque d'élastomère assurant un amortissement très partiel. A présent, l'apparition de l'arme de tir sportif, dit : tir au pigeon ou ball-trap, ou toute autre forme que peut revêtir ce sport d'adresse, rend absolument nécessaire l'adoption d'une solution. Il n'est pas rare, en effet, qu'un tireur ait plus de 100 cartouches à tirer dans un après-midi de concours, et il en résulte au fur et à mesure une meurtrissure croissante de l'épaule qui, en place nuit à la précision du tir.
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A l'heure actuelle, aucune solution commode et satisfaisante n'a pu être trouvée. En effet, un frein de se- cul ne peut être efficace que s'il existe un degré de liberté entre une partie mobile et une partie fixe. Or, dans les armes actuelles à percussion, il existe toute une chai- ne cinématique continue qui relie le sous-ensemble crosse mécanisme-percussion au sous-ensemble canon-culasse-extran- tion. Cette chaîne cinématique empêche d'introduire le mou- vement relatif nécessaire à l'absorption progressive de l'énergie du recul.
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L'invention a également pour but de réaliser une arme à commande électrique du type sus-mentionné qui, en plus, présente une diminution très sensible de l'effet de recul.
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Une arme à commande électrique suivant l'invention est caractérisée en ce qu'elle renferme au moins un générateur de courant continu et au moins un condensateur chargé par ledit générateur, ainsi qu'un interrupteur statique du type thyristor qui, commandé par un moyen de commande approprié, est susceptible de provoquer la décharge des condensateurs par fermeture du circuit électrique sur un élément résistant en contact avec la poudre de la cartouche, de façon que cet élément soit porté brutalement à incandescence pour mettre la poudre à feu.
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Suivant une caractéristique supplémentaire de l'invention, l'élément résistant est logé dans l'amorce traditionnelle de la cartouche, créant ainsi l'explosion de l'amorce et la mise à feu de la cartouche.
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Suivant une variante de l'invention, l'élément résistant est directement en contact avec la charge de poudre de la cartouche, qui ne comporte pas d'amorce.
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Suivant une caractéristique supplémentaire de l'in- parties du fusil par l'intermédiaire desquelles le contact est établi avec la munition sont faites en un métal présentant, avec le métal de la munitien, le meilleur diagramme d'insolubilité.
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Suivant une caractéristique supplémentaire de l'invention, l'arme comporte au moins deux systèmes d'accumulation, de sorte qu'un au moins est en cours de chargement quand l'autre est opérationnel et maintient le fusil prêt à tirer.
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Suivant une caractéristique supplémentaire de l'invention, un voyant lumineux indique à l'utilisateur quel est le circuit qui est opérationnel.
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Suivant une caractéristique supplémentaire de l'invention, le circuit électrique comporte, en plus d'un contacteur de mise à feu, deux sectionneurs complets de circuit, a savoir un premier sectionneur qui reste fermé tant que l'arme n'est pas verrouillée, et un second qui reste fermé tant que le chasseur, prêt à tirer, n'a pas accompli le geste adéquat.
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Suivant une caractéristique supplémentaire de l'invention, la touche de mise a fau est commandés par d'autre gestes que l'appui classique du doigt sur une gachette,, elle peut être commandée soit par pression du pouce à la partie supérieure de la crosse, soit pnr pression de l'péa le sur la plaque d'appui de la crosse, soit encore par une action des dents ou de la paupière.
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Suivant une variante de l'investion, la touche de mise à feu est commandée hors du fusil, soit pat un fil, soit par radio.
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Suivant une autre variante de l'invention l'arme comporte un viseur à infra-rouges sensible à la chaleur du gibier, ou un récepteur sonore sensible à son bruit déclen chant la touche de mise à feu quand la visée est parfaite.
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Suivant une caractéristique supplémentaire de l'in vention, un indicateur à affichage numérique est encastré dans la crosse ou ailleurs pour indiquer le nombre de cartouches tirées.
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Un procédé pour le fonctionnement de l'arme à commande électrique suivant l'invention est caractérisé en ce que la décharge brutale du condensateur est transmise à un touche métallique logée là où est situé habituellement le percuteur du fusil, le circuit se fermant par le rampur de masse du canon lié intimement à la douille de la cartouche
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Suivant une caractéristique supplémentaire de vention, la touche métallique qui remplace le perouteur classique appuie fermement sur le fond de l'amorce au ma- ment du tir, sans traverser ce fond.
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Suivant une variante de l'invention, la touche metallique qui remplace le percuteur classique perfora le fond de l'amorce au moment du tir pour venir en contact avec une borne d'un filament, l'autre borne de ce filament étant à la masse par l'intermédiaire du culot de la ear- touche.
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Suivant une variante de l'invention, la décharge brutale du condensateur porte à incandescence le fond du culot de la cartouche,
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Une amorce de cartouche utilisable avec l'arme sui vant l'invention est caractérisée en ce qu'elle comporte filaient directement en contact avec la poudre, et branché entre un corps métallique cylindrique et une électrode axiale s'étendant jusqu'à l'extrémité arrière du culot.
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Suivant une caractéristique supplémentaire de l'invention, le filament est constitué par un fil métallique.
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Suivant une variante de l'invention, le filament est constitue par une couche de métal déposée sur un corps isolant.
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Suivant une autre variante de l'invention; le filament est constitué par une mousse fusible métallique.
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Suivant une caractéristique supplémentaire de l'invention, l'arme comporte d'une part un ensemble mobile comprenant au moins une culasse, des moyens de guidage étant prévus pour permettre le coulissement relatif des deux ensembles, dans le sens longitudinal,
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Suivant une caractéristique supplémentaire de l'invention, le premier ensemble, qui comprend le canon et la culasse, est monté pour coulisser sur une glissière solidaire du deuxième ensemble, ce deuxième ensemble comprenant la crosse.
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Solvant une caractéristique supplémentaire de l'invention, les moyens amortisseurs comprennent d'une part un ressort hélicoïdal comprimé entre les deux ensembles, et d'autre part au moins une chambre pneumatique délimitée entre un cylindre et un piston solidaires respectivement des doux ensembles, et reliée à l'atmosphère par l'intermédiaire d'un orifice calibré pour se remplir lorsque les deux ensembles se rapprochent l'un de l'autre.
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Suivant une variante de l'invention, les moyens amortisseurs comprennent d'une part au moins un ressort hélicoïdal comprimé entre les deux ensembles, et d'autre part un système à friction monté pour freiner le coulissement relatif des deus ensembles.
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Suivant une caractéristique supplémentaire de l'invention, le système à friction comprend d'une part une plaque solidaire de l'un des deux ensembles, et d'autre part deux patins transversaux montés pour coulisser sur l'autre ensemble, chaque patin portant une garniture de friction sur sa face en. contact avec la plaque, tandis que des ressorts appliquent en permanence les patins de part et d'autre de la plaque.
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Suivant une caractéristique supplémentaire de l'invention, dans le cas d'une arme à canon doubles chaque patin est constitué par un piston qui délimita une chambre communiquant avec la chambre recevant une cartouche, si bien que l'élévation de la pression due à la mise à feu d'une cartouche augmente la force de serrage de l'um des pstins sur la plaque.
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Suivant une variante de l'invention, dans le cas d'une arme à canon double, le système à friction comprend :
- - deux surfaces de frottement planes solidaires de l'un des deux ensembles, et situées en vis-à-vis ;
- - un alésage transversal aménagé dans l'autre ensemble, et s'étendant entre les deux surfaces de frottement ;
- - deux patins engagés pour coulisser dans l'alésage transversal, chacun à une extrémité de cet alésage chaque patin portant une garniture de friction sur sa faca on contact avec la surface de frottement correspondante
- - un piston central monté pour coulisser dans l'alésage transversal ;
- - sur chaque face du piston central, un téton axial susceptible de buter contre l'un des patins ;
- - autour de chaque téton axial, au moins uns xen delle élastique comprimée entre le piston central et l'un des patins ;
- - deux conduits établissant chacun un passage en- tre une chambre recevant une cartouche et une chambre del mitée entre l'un des patins et le piston central.
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Suivant une variante de l'invention, le premiser ensemble est constitué par une culasse, tandis que le drur- ième ensemble comprend le canon et la crosse de l'arae le culasse étant montée pour coulisser dans le canon et étant rappelée vers l'avant en permanence par un ressort hélicol- dal, le plan de joint séparant le canon de la boite à culasse étant situé à l'avant de la chambre qui reçoit la cartouche.
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Suivant une autre variante de l'invention, deux toupies sont montées pour tourner sur un petit chariot coulissant librement le long du canon, chaque toupie étant par ailleurs solidaire d'un pignon denté engrenant avec une crémaillère longitudinale solidaire du canon.
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Suivant une autre variante de l'invention, la culasse est solidaire d'un petit piston qui est engagé dans une chambra pleine d'un fluide incompressible, l'extrémité libre du petit piston étant située à l'arrière d'un gros piston que le petit piston traverse, le gros piston délimitant par l'avant ladite chambre et étant soumis en permanence à l'action de ressorts qui le rappellent vers l'arrière.
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Suivant une autre variante de l'invention, les pièces en mouvement du mécanisme anti-recul comportent des masses magnétiques qui se déplacent dans un enroulement splénoïde en engendrant un courant électrique que l'on peut récupérer pour recharger les batteries d'alimentation du dispositif électronique d'allumage.
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Une amorce de cartouche utilisable avec l'arme suivant l'invention comporte un filament directement en contact avec la poudre, et branché entre un corps métallique cylindrique et une électrode, et elle est caractérisée en ce que le filament est en forme de y pour relier en deux sections l'électrode centrale au corps de l'amorce.
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Suivant une caractéristique supplémentaire de l'invention, le filament est disposé à proximité de l'extrémité avant de la charge de ppudre de la cartouche, le front de flammes se propageant alors d'avant en arrière dans la cartouche, ce qui permet d'obtenir une combustion complète de la poudre.
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Suivant une variante de l'invention, la cartouche ne emporte aucune douille, un filament situé directement en contact avec la charge de poudre, à l'extrémité avant de cette charge de poudre, étant relié par l'intermédiaire d'électrodes à des bagues collectrices affleurant la surface cylindrique externe du corps en matière plastique de la cartouche.
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Le dessin annexé, dernné à titré d'exemple non lissi- tatif, permettra de mieux comprendre les caractéristiques de l'invention.
- - Figure 1 est un schéma de principe du dispositif de commande de l'arme suivant l'invention.
- - Figure 2 est une vue éclatée et perspective de cette arme.
- - Figure 3 est une vue éclatée en perspective d'une arme de type classique.
- - Figure 4 est une vue partielle de l'arme suivant l'invention, en section suivant un plan longitudinal vertical.
- - Figure 5 est une identique à celle de la figure 4, suivant une variante.
- - Figure 6 et 7 sont des vues montrant des amorces de cartouche de type traditionnel.
- - Figure 9 est une vue en bout de cette amorce.
- - Figure 10 est une vue analogue à la figure 9, suivant une variante.
- - Figure 11 à 16 sont des vues amalagues à la figurs 8, suivant 30 des variantes.
- - Figure 17 est une vue en bout de l'amorce de la, gure 15.
- - Figure 18 est une vue en bout de l'amorce de la gure 16.
- - Figure 19 est une vue latérale d'une arme sui une variante de l'invention.
- - Figure 20 et 21 sont des vues latérales des deur sous-ensembles constituant cette arme
- - Figure 22 est un diagramme illustrant les cara ristiques de fonctionnement d'une arme classique:
- - Figure 23 est un diagramme illustrant les caractéristiques de fonctionnement de l'arme suivant l'invention
- - Figure 24 est une vue latérale d'une arme une variante de l'invention.
- - Figure 25 est une vue latérale d'une arme suivant une autre variante de l'invention,
- - Figure 26 est une vue montrant l'arme de la figure 24 en section 5 suivant un plan vertical longitudinal.
- Figure 27 est une section XXVII-XXVII (fig 2).
- - Figure 28 est une section XXVIII-XXVIII (fig 2).
- - Figure 29 est une vue d'une arme suivant une autre variante de l'addition, en section par un plan vertical longitudinal suivant XXIX-XXIX (fig 28).
- - Figura 30 est une section XXX-XXX (fig 29).
- - Figure 31 est une vue d'une arme suivant une autre varianta de l'invention, en section suivant un plan vertical longitudinal.
- - Figure 32 est une vue latérale d'une arme suivant une autre variante de l'invention.
- - Figure 33 est une vue de cette même arme, en section suivant un plan vertical longitudinal.
- - Figure 34 est une section XXXIV-XXXIV (fig 24).
- - Figure 35 est une vue de dessus partielle d'une arme suivant une autre variante de l'invention.
- - Figure 36 est une section XXXVT-XXXVI (fig 3).
- - Figure 37 est une vue d'une arme suivant une autre variante de l'invention, en section suivant un plan horizontal longitudinal.
- - Figures 38 à 40 sont des vues en section axiale de trois types d'amorces suivant l'invention.
- - Figures 41 à 43 sont des vues en section axiale de cartouches équipées respectivement des amorces des figures 38 à 40.
- - Figure 44 est une vue du canon d'une arme suivant une autre variante de l'invention, en section transversale.
- - Figure 45 est une section.XLV-XLV (fig 4).
- - Figure 46 est une vue en perspective correspondant à la figure 4.
- - Figure 47 est une vue identique à la figure 45, montrant une variante.
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On a représenté sur la figure 1 le schéma de principe du boitier électronique de mise à feu d'une arme suivant l' invention. Ce bottier renferme : une batterie de piles ou d' accumulateurs 1, un circuit intégré 2, un transistor 3, un transformateur 4, et une diode 5 dans sa section "convertisseur", ainsi qu'un thyristor 6, une diode 7, des condensateurs 8 et 9, un commutateur de détente 10 et un commutateur de sécurité 11 dans sa section "circuit de commande".
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La cartouche 12 munie d'une amorce électrique 13 est représentée très schématiquement : elle sera décrite plus loin en détails.
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Le transistor 3 est utilisé comme un interrupteur. Lorsqu'il est fermé, la batterie 1 est directement reliés l'enroulement primaire de transformateur 4. Toute variation de tension dans l'enroulement primaire est à l'origine d'une variation d'intensité, donc d'une variation de flux dans le noyau du transformateur 4. L'établissement d'un courant do collecteur 14 du transistor 3 équivaut à une ouverture et à une fermeture alternées du circuit d'alimentation de l'enroulement primaire du transformateur 4. La fréquence de ce phénomène est fixée par le circuit intégré 2 qui tient compte du rendement optimum du transformateur 4.
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sur la figure 2 les piles 1 et le boitier 17 schématisé sur la figure 1. Ces derniers organes sont logés et ciblés dans la crosse .
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Les principales pièces supprimées par le passage à la version électrique sont reconnues, par les spécialistes, comme étant délicates du fait qu'elles demandent une grande précision. En outre, de très nombreuses autres pièces se trouvent fortement simplifiées.
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Les organes de mise de contact sont représentés sur la figure 4. On voit que le percuteur classique est remplacé par une touche métallique allongée 18 qui est guidée dans des guides 19 et 20 en matière isolante, et qui est constamment repoussée en direction de la cartouche par un ressort 210 Ce ressort est fait en un matériau possédant une grande raideur, une très bonne conductibilité électrique, et une très bonne résistance à la corrosion du contact. Le ressort est relié à l'une des bornes du circuit de puissance, l'autre borne étant reliée à la masse du fusil, grâce à une vis 22.
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Le commutateur 10 est constitué ici par un micro-interrupteur qui est commandé directement par la détente 23. L'extrémité arrière libre de cette détente tend constamment à être repoussée en butée contre une broche fixe 24 par un ressort hélicoïdal 25 dont la tension est réglée par une vis 26.
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D'une manière générale, les parties du fusil chargées .de mettre le contact avec la munition sont faites d'un métal présentant, avec le métal de la munition, le meilleur diagramme d'insolubilité. Par exemple, si le culot de la munition est en laiton, c'est-à-dire en un alliage où le cuivre domine, les parties du fusil en contact avec la munition seront faites avantageusement en tungstène ou en molybdène.
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On voit que la fermeture du fusil bande le ressort 21, et assure une force d'appui minimale.
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Suivant une variante illustrée sur la figure 5, lorsqu'on veut utiliser des douilles entièrement en matière plastique, on peut conserver les mêmes organes de mise de contact, mais en ajoutant un insert métallique 27 dans le fond de la douille pour établir un contact électrique entre l'une des extrémités du filament 28 et l'éjecteur 29 du fusil, l'autre extrémité du filament étant en contact avec la touche .18
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A titre indicatif, on a représenté sur les figures 6 et 7, respectivement, une amorce courte et une amorce longue, ces deux types d'amorce étant couramment utilisés dans les cartouches destinées aux fusils de chasse traditionnels. Dans les deux cas, on trouve une charge de nitrure de plomb 30 placée entre une enclume avant 31 et une cupule arrière 32. Un film d'étanchéité et de protection 33 est disposé à l'avant de la charge 30, entre la charge et l'enclume 31 qui comporte des évents 34. Le fonctionnement d'une telle amorce est classique : lorsque le percuteur de l'arme vient frapper le fond de la cupule 32, le nitrure de plomb explose sous l'effet de l'énergie mécanique développée, et un front de flammes s'échappe vers l'avant par les évents 34 pour venir mettre à feu la poudre contenue dans la cartouche.
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Les figures 8 et 9 montrent, à une échelle agrandie, la constitution de l'amorce électrique 13 de la figure 4. Cette amorce comporte un corps métallique tubulaire 35 qui renferme un isolant 36. Une électrode 37, disposée axialement dans l'amorce, est noyée dans l'isolant 36, et est reliée électriquement au corps 35 par un filament 38. Le filament peut être constitué par un fil rectiligne disposé diamétralement à l'ex-trémité avant du corps tubulaire 35 et serti d'une part sur le corps 35 et d'autre part sur l'électrode 37. Comme le mon-tre la figure 10, le filament 38 peut aussi prendre la forme d'un fil enroulé en spirale.
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On voit que, compte tenu de la présence du corps métali- lique tubulaire 35, il y a un bon contact électrique avec culot métallique de la cartouche traditionnelle. Ce contact est parfait, puisque l'amorce est emmanchée à force dans le culot.
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Le fonctionnement est celui déjà décrit : sous l'effet de la brutale décharge électrique, le filament 38 chauffe jusqu'à se volatiliser,-et met à feu la poudre contenue dans la cartouche.
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Les figures 11 à 18 montrent divers exemples d'amorces électriques, suivant des variantes.
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Ainsi dans le cas de la figure 11, le filament est constitué par un feuillard d'acier très mince 39 faisant également office de corps d'amorce. Sous l'effet de la décharge électrique, la partie du feuillard qui n'est pas en contact avec le culot de la cartouche se volatilise et met à feu la poudre.
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Dans le cas de la figure 12, le filament est constitué par une fine couche de métal 40 déposée sur un corps isolant 41. La couche de métal, dont l'épaisseur est par exemple de l'ordre de 2 microns, peut être déposée soit par voie électrolytique, soit par évaporation sous vide. Il s'agit de procédés de fabrication facilement industrialisables, et rigoureusement reproductibles d'une amorce à l'autre.
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Dans le cas de la figure 13, le filament est constitué par une coupelle métallique très fine 42 dont la partie supérieure, ou avant, comporte des alvéoles 43 entre lesquels sont délimitées quatre branches fusibles 44 (visibles sur la section rabattue représentée en traits fins). Les alvéoles permettent de diminuer au maximum la section métallique à volatiliser sous l'effet de la décharge électrique. Le centre de la partie avant de la coupelle 42 est soudé par résistance sur l'extrémité avant de l'électrode 37.
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Dans le cas .de la figure 14, le filament est constitué par une mousse fusible en magnésium ou en tungstène-rhénium 45 du type utilisé dans les ampoules de flash photographique.
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Dans tous les cas, on peut disposer, comme dans une amorce traditionnelle, à proximité de la zone qui va se volatiliser, une poudre rapide, cette poudre détonante augmentant l'efficacité de l'amorce. Cette poudre peut par exemple être logée sous le feuillard 39 de la figure 11, et sous la partie avant de la coupelle métallique 42 de la figure 13. La poudre peut aussi être contenue à l'intérieur de l'amorce par un film d'étanchéité situé à la partie supérieure de l'amorce disposition qui est adoptée pour les deux cas suivants
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Dans le cas des figures 15 et 17, l'électrode 46 est raccourcie, et le filament 47 s'étend à l'intérieur d'un cra- .tère prévu'à l'avant de l'isolant 48. La poudre détonante 49 est prisonnière de ce cratère grâce au film d'étanchéité 50 disposé contre l'extrémité avant du corps métallique tub- laire 51.
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Dans le cas des figures 16 et 18, le filament 52 es constitué par un prolongement rabattu vers l'arrière de extrémité avant du corps métallique tubulaire 53.
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Malgré tout, l'expérience a montré que l'on pouvait passer de poudre détonante au niveau de l'amorce, la
-et l'évaporation du filament étant suffisantes pour enfl. mer brutalement la poudre contenue dans la cartouche.
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L'utilisation de l'arme et des munitions suivant l'invention présente les avantages suivants :
- - Dans le cas de la mise à feu électrique sans prod- détonant dans l'amorce, on obtient une reproductibilité t listique de tir parfaitement rigoureuse. Les spécialistes timent qu'il s'agit d'un avantage très important. Ils estiment que, dans le cas des cartouches classiques, les différences de balistiques d'une cartouche à l'autre proviennent
- d'une part, du fait que l'on n'arrive pas à maîtriser rigoureusement la quantité et la qualité de la poudre dé nante ;
- d'autre part, du fait que celle-ci se modifie dans temps en fonction de l'humidité et de la température.
- - L'absence de poudre détonante telle que le plomb donne à la cartouche une sécurité absolue, car il connu que, sous l'effet d'un choc sur l'arme ou sur la car-touche, il peut y avoir mise à feu spontanée de la cartouche
- - En modifiant le potentiel électrique de décharge part, et le diamètre et/ou la nature du filament d'autre on peut faire varier à plaisir la balistique de-la carto
- - L'arme fonctionne avec de simples piles à basse t. sion, de type peu coûteux, et reste malgré tout très eff cace. En effet, le boîtier électronique permet la transf mation de la basse tension continue en une basse tension ternative, une transformation de cette basse tension alt native en une tension alternative élevée, grâce au trans formateur 4 (fig 1), puis le redressement de cette derni tension alternative élevée pour obtenir une haute tension continue qui est stockée dans le condensateur 8. Plus ce haute tension continue est élevée, plus la quantité d'élec-tricité stockée dans le condensateur 8 est grande, et meilleure est la mise à feu. Le circuit oscillateur qui délivre la basse tension alternative pourrait être d'un tout autre type.
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On a représenté sur la figure 19 une arme suivant une autre variante de l'invention, Cette arme est conforme aux dispositions générales déjà décrites, mais elle comporte d'une part un sous-ensemble fixe comprenant la crosse 101 et le bois de devant 102 (fig 21) et d'autre part un sous-ensemble mobile comprenant le canon 103 et la culasse 104 (fig 20). Des glissières 105 sont prévues pour permettre le coulissement longitudinal relatif des deux sous-ensembles. Ce dispositif amortisseur peut être de type quelconque et connu, tel que du type des amortisseurs hydrauliques pneumatiques, mécaniquesp électromagnétiques, et autres.
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Ainsi, alors que la chaîne cinématique des armes connues empêchait de prévoir le mouvement relatif nécessaire à l'absorption progressive de l'énergie de recul, les dispositions de l'addition rendent possible l'introduction de ce degré de liberté supplémentaire entre les deux sous-ensembles.
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Ce nouveau perfectionnement de l'invention a des conséquences extrêmement favorables et originales. On sait en effet que c'est pour éviter ce recul trop violent de l'arme que les spécialistes de la balistique ont adopté pour le fusil de chasse ou pour le fusil de tir une courbe de montée en pression ayant la forme de la courbe 107 de la figure 22. Sur cette figure, le temps est porté en abscisse et la pression dans la culasse est portée en ordonnées. On observe une pente initiale très forte, et à l'aplomb de l'abscisse 108 les plombs et la bourre sortent du canon, tandis que l'aire hachurée varie comme l'énergie cinétique des plombs, c'est-à-dire que cette aire est proportionnelle à la vitesse initiale des plombs à la sortie du canon.
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On obtiendrait donc une vitesse initiale des plombs, ou d'ailleurs de tout autre projectile, plus élevée avec une aire plus grande comme celle qui est sous-tendue par la courbe 109 de la figure 23, mais alors on paierait cet accroissement de vitesse initiale par un recul beaucoup plus violent. Un tel recul est inacceptable, surtout dans le cadre du tir sportif où une cadence de tir élevée peut être tenue un après midi entier.
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Suivant une première variante illustrée sur les figures 24 à 27 un amortissement du recul est obtenu par la mise en dépression d'enceintes d'air, l'arme comprenant deux sous-ensembles qui peuvent coulisser l'un par rapport à l'autre, tandis que le lien qui réunit les deux sous-ensembles l'un à l'autre est réduit à un conducteur électrique.
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Ce fusil comprend, d'une part un sous-ensemble mobile composé de deux canons superposés 110 et d'une culasse 111, et d'autre part un sous-ensemble fixe qui prend appui sur l'épaule de l'utilisateur et qui est composé de la crosse 112 et du bois de devant 113. La crosse 112 est solidaire d'un support 114 dans lequel coulisse un piston 115 qu'une tige 116 relie au fond de la culasse 111. Le piston 115, qui est pourvu d'un joint à lèvre 117, délimite dans un alésage du support 114 une chambre avant 118 qui est seulement reliée à l'atmosphère par l'intermédiaire d'un canal calibré 119 creu- sé dans la tige 116. Une chambre arrière 120, qui est délimitée contre la paroi arrière du support 114 à l'intérieur d'un piston en forme de cloche 121 coiffant l'arrière du support 114, est seulement reliée à l'atmosphère par l'intermédiaire du jeu prévu entre les parois cylindriques adjacentes dudit piston 121 et du support 114. Le piston 121 est relié au piston 115 par l'intermédiaire d'une tige 122 coaxiale avec la tige 116, et située à l'arrière de cette dernière. ressort hélicoïdal 123 est comprimé entre le support 114 et le fond de la culasse 111.
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La culasse 111 renferme par ailleurs le dispositif électrique de mise à feu qui reste le même qu'auparavant. Ce dis positif comprend principalement un interrupteur 124 et un porte-électrodes 125. Les deux électrodes 126 sont montées sur ce porte-électrodes, et sont soumises à une force par l'intermédiaire d'un ressort hélicoïdal 127, de façon que lorsque les canons sont verrouillés, ces électrodes assurent le contact avec les amorces électriques respectives des car- touches. Des manchons 128 et 129 sont disposés autour de chaque électrode pour l'isoler électriquement d'une part du fond du canon correspondant, et d'autre part du porte-électrodes L'arrivée du courant électrique dans les électrodes est assurée par l'intermédiaire d'un fil très-souple 180, d'une section transversale de 1 à 2 mm2.
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Le fonctionnement est le suivant :
- Lorsque le tireur appuie sur la détente 131, il ferme l'interrupteur 124 par l'intermédiaire d'une tige de poussée 131a, ce qui a pour effet de commander la gachette du thyristor du circuit électronique correspondant au canon concerné. Ceci provoque la volatilisation du fil fusible de l'amorce, qui met le feu aux poudres suivant un processus déjà décrit en détails ci-dessus.
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Il en résulte une montée en pression dans la chambre du canon correspondant. Cette brutale élévation de pression engendre une accélération de la masse de plombs, suivant des lois de balistique intérieure et de mécanique bien définies.
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La force de réaction - caractéristique du recùl - prend appui .sur le fond de la culasse et propulse en arrière l'ensemble canon/culasse. Le ressort 123 limite ce déplacement.
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Pendant la phase "recul", les pistons 115 et 121 subissent cette même loi de mouvement jusqu'au point mort arrière : une certaine quantité d'air s'introduit dans les chambres 118 et 120. Pendant la phase "retour", alors que le sous-ensemble mobile repart en avant du fait d'une réaction du ressort, les chambres 118 et 120 montent en pression pour freiner et amortir ce mouvement jusqu'à ce que les chambres 118 et 120 soient.à la pression atmosphérique.
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Suivant une autre variante de l'addition illustrée sur .les figures 29 et 30, l'amortissement du recul est dû au frottement de deux pièces l'une sur l'autre.
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Dans ce cas, le sous-ensemble mobile qui comprend les canons 110 et la culasse 111 est freiné lors de ses déplacements arrière par le frottement de garnitures 132 sur une pièce 133 du sous-ensemble fixe. Lorsque le sous-ensemble mobile arrive au point mort arrière, son retour;vers l'avant est.assuré par la détente de ressorts 134 prenant appui sur la culasse 111. La force de serrage des garnitures 132 sur la pièce 133 est assurée par la compression de rondelles élastiques 135 dites "rondelles BELLEVILLE".
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Selon un perfectionnement de cette variante, l'effort de serrage est asservi à la pression régnant dans la chambre de combustion au moment de l'allumage de la cartouche grâc à des canaux de communication 36 prévus entre la chambre renfermant la cartouche et l'enceinte renfermant le freins
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Suivant une autre variante illustrée sur la figure 31 le système à friction comprend :
- - Deux surfaces de frottement planes 36 solidaires du sous-ensemble fixe, et placées en vis-à-vis.
- - Un alésage transversal 137 aménagé dans le sous-ensemble mobile, cet alésage s'étendant entre les deux surfaces de frottement et perpendiculairement à celles-ci.
- - Deux patins 138 engagés pour coulisser dans l'alésa transversal 137, chacun à une extrémité de cet alésage, ch que patin portant une garniture de friction 139 sur sa fac en contact avec la surface de frottement correspondante.
- - Un piston central 140 monté pour coulisser dans l'a lésage transversal 137.
- - Sur chaque face du piston central, un téton axial 1 susceptible de buter contre l'un des patins.
- - Autour de chaque téton axial, au moins une rondelle élastique 142 comprimée entre le piston central et l'un de patina.
- - Deux conduits 143 établissant chacun un passage ent. une chambre recevant une cartouche et une chambre délimité entre l'un des patins et le piston central.
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Cette disposition particulière des garnitures permet mieux équilibrer les forces de frottement entre les garnitures mobiles et les surfaces fixes liées à la crosse.
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Suivant une autre variante non illustrée sur les dessins, l'amortissement de la force de recul est obtenu par action d'un champ magnétique sur une masse polaire.
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Suivant une autre variante illustrée sur les figures à 34 le sous-ensemble mobile est constitué par les deux cu-lasses 144 tandis que le sous-ensemble fixe comprend les c canons superposés 145, la crosse 146, le bois de devant
et la botte à culasses fixe 148. Chaque culasse est monté pour coulisser dans la boîte à culasses 148, qui constitue l'arrière des canons, et est rappelée en permanence vers l'avant par un ressort hélicoidal 149. Ici, le plan de joint 150 séparant les canons de la boîte à culasses est situé à l'avant des chambres 151 recevant les cartouches. Dans ce cas, l'amortissement du recul est obtenu par la mise en mouvement vers l'arrière de la culasse par rapport au reste du fusil, grâce à l'inertie de la culasse.
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Etant donné que l'ouverture du fusil se fait autour d'une charnière 152 située à l'arrière du plan de joint 150, cette disposition permet de dégager les ouvertures de la boîte à culasses, et d'assurer ainsi l'éjection des douilles vers l'avant, et non par les côtés ou vers l'arrière, comme dans les dispositifs classiques.
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Lorsque l'arme est prête au tir, les ressorts 149 exercent, par l'intermédiaire des culasses 144, une pré-charge sur les douilles. Les touches 153, qui sont isolées électriquement, sont en contact avec les électrodes centrales respectives des amorces électriques. Un ressort 154 maintient ce contact quelles que soient les variations dimensionnelles du plan de la douille par rapport au plan de l'amorce. L'énergie électrique nécessaire à la mise à feu est acheminée jusqu'à une bague de distribution 155 par un conducteur 156, tandis qu'un dispositif 157 comprenant deux balais et un ressort achemine jusqu'à l'électrode centrale l'énergie nécessaire au départ. L'isolement de tout ce circuit électrique est assuré par une matière plastique telle que, par exemple, de la bakélite ou autres.
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Lorsque le tireur presse sur la détente 158, il ferme l'interrupteur 159, ce qui a pour effet de commander la gachette du thyristor du circuit électronique correspondant au canon, et provoque ainsi la volatilisation du fil fusible de l'amorce qui met le feu aux poudres.
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Comme précédemment, la montée en pression dans la chambre du canon provoque l'accélération brutale de la masse de plombs et donne naissance à une force de sens opposé sui, cette fois, prend appui sur la culasse 144, celle-ci étant freinée dans son mouvement vers l'arrière par le ressort 149 correspondant.
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Pour maintenir la douille de chaque cartouche dans 1 boîte à culasses, on a prévu deux gachettes 160. Ainsi, lorsque la douille de la cartouche recule au-delà de la gachette 160 correspondante, cette dernière limite le mou vement vers l'avant de la douille, pour l'emprisonner ain si dans la culasse. Lorsque le chasseur va "casser" son fusil, le doigt 61 va reculer sous l'action de la butée 162, et transmettre ce mouvement en équerre à une tige 16 qui va soulever la gachette 160. La douille libérée sera alors éjectée à l'avant du tireur, ce qui assure ainsi un meilleure sécurité.
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Dans tous les cas, le fusil peut être réalisé avec une crosse traditionnelle, à revolver, conformément à la figure 24. Le fusil peut aussi avantageusement être réali sé conformément aux dispositions de la figure 25, c'est-à dire avec deux touches de commande 164 situées à gauche c à droite de la poignée selon que le tireur est droitier o gaucher.
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Si l'on utilise des détentes de forme conventionnell ces détentes peuvent être rendues plus ou moins douces à l'utilisation grâce à des butées réglables.
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Le fait de pouvoir introduire des sophistications très fines du frein de recul qu'il eut été impossible de placer dans une arme classique constitue un avantage du fusil électrique. On sait par exemple que le recul de l'arme fait intervenir trois grandeurs qui ont chacune pectivement leur genre de nuisances, et qui sont les sui vantes :
- - La force maximale FM ressentie sur l'épaule du ti reur.
- - La quantité de mouvement mVn qui intervient dans sensation de choc sur l'épaule.
- - L'énergie cinétique mV2 transférée à l'arme par l'éjection des plombs et des gaz, qui est ressentie comme un déséquilibre.
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Or, selon le perfectionnement de l'arme électrique munie d'un frein de recul suivant l'addition, il est pos sible de loger., grâce d'une part au degré de liberté introduit entre les sous-ensembles fixe et mobile, et d'autre part à l'allégement considérable de l'arme dont tout l'ancien système d'armement et de percussion est supprimé, les moyens de lutter contre chacune des trois nuisances.
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Au cours des essais effectués lors de la mise au point de l'arme suivant l'invention, on a pu démontrer que pour jouer sur tout le registre de ces sensations physiologiques, c'est-à-dire pour écarter à la fois les trois grandeurs physiques qui leur correspondent, il faut disposer non point de deux, mais de trois ensembles mobiles relativement les uns par rapport aux autres.
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Ainsi, en sus des deux sous-ensembles précités qui possèdent l'un par rapport à l'autre un degré de liberté, il est avantageux d'introduire un mobile fou disposant de son inertie propre.
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Les figures 35 à 37 montrent deux exemples d'armes réalisées selon ce principe, et munies de cinématiques simples et originales telles que ces armes font physiologiquement l'effet d'armes sans recul.
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Dans le cas des figures 35 et 38, deux toupies 165 sont montées sur un petit chariot 166 qui coulisse librement le long des canons 167. Chaque toupie est par ailleurs solidaire d'un pignon denté 168 ou 169 engrenant avec une crémaillère longitudinale 170 ou 171 solidaire des canons.
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Dans ce cas, lors du recul arrière, la réaction que tout cet ensemble exerce sur le canon est convertie en énergie de rotation sur les toupies.
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Suivant l'exemple de la figure 37, la culasse 172 est solidaire d'un petit piston 173 qui est engagé dans une chambre 174 pleine d'un fluide incompressible. Ainsi, le petit piston traverse un gros piston 175, son extrémité libre étant située à l'arrière du gros piston qui délimite l'avant de la chambre 174. Le gros piston est soumis en ! permanence à l'action de ressorts de rappel 176 qui le rappellent vers l'arrière.
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Dans ce cas, l'extrémité de l'ensemble en recul tend à réduire le volume disponible dans la chambre 174, la compression de cette chambre en lançant vers l'avant le gros piston 175. Les ressorts 176 qui relient les deux parois d'extrémité de la chambre 174 absorbent en s'étendant la part désirée de l'énergie cinétique.
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Suivant une autre variante non représentée, les pièces en mouvement du mécanisme anti-recul comportent des masses magnétiques qui, en se déplaçant dans un enroulement solénoïde, engendrent un courant électrique pouvant être récu- père pour recharger les batteries d'alimentation du dispositif électronique de mise à feu.
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La demande de brevet de base décrit plusieurs types d'amorces électriques courtes semblables à l'amorce de la figure 38 dans lesquelles on utilise une charge de poudre déflagrante vive 177 telle que de la poudre noire qui joue le rôle d'amplificateur d'allumage ou "booster".
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De récents essais ont permis de vérifier entre temps que l'utilisation de cette poudre relais n'était pas néces saire de par l'adoption d'une amorce conforme à celle de figure 39. Cette amorce comprend un corps métallique 178 une électrode centrale 179 qui dépasse de plusieurs milli mètres le plan supérieur de l'amorce. Cette électrode est maintenue mécaniquement, et est isolée électriquement par une masse tubulaire de matière plastique 180. Le. filament 181, qui a la forme d'un V , relie en deux sections l'éle trode centrale 179 au corps 178 de l'amorce. Le filament 181 est directement en contact avec la poudre.
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Lors de la mise à feu, le "claquage" du filament à 1' intérieur de la charge de poudre assure directement le de marrage de la combustion de cette poudre. Dans ce cas, le choix de la vivacité de la poudre sera fait en fonction d'un critère pression/temps, comme on l'a déjà expliqué plus haut. L'onde de propagation du front de flammes sui vant cette disposition du filament est perpendiculaire chaque branche du filament. Cette onde de propagation va en particulier intéresser la chambre du canon.
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Suivant une variante illustrée sur la figure 40, le filament 182 est toujours directement en contact avec la poudre, mais il est placé à proximité de l'extrémité ava