CH650818A5 - Machine ferroviaire pour le deblaiement et l'aplanissement du ballast. - Google Patents

Description

La présente invention a pour objet une machine ferroviaire pour le déblaiement et l'aplanissement du ballast, notamment d'une plateforme d'appareil de voie, comprenant un véhicule avant apte à se déplacer sur le ballast par le moyen de deux chenilles latérales motorisées et déplaçables en hauteur, un véhicule arrière apte à rouler sur la voie par le moyen d'essieux, deux appuis latéraux arrière déplaçables en hauteur, une structure portante étendue dans la direction longitudinale de la voie et articulée selon deux axes verticaux aux deux véhicules, une chaîne excavatrice et êlévatrice arrangée sur la structure portante et comportant une pluralité de maillons formant un circuit continu présentant un brin inférieur horizontal de coupe et un brin élévateur ainsi qu'un premier transporteur de ballast,

pour déblayer, niveler et évacuer le ballast vers le véhicule arrière, un dernier transporteur escamotable faisant suite au premier pour évacuer le ballast sur un wagon-trémie ou similaire, et un attelage destiné à son accouplement avec ce wagon-trémie.

Les machines connues de ce genre comportent des équipements supplémentaires pour permettre leur déplacement autonome sur la voie ainsi que pour changer les traverses et les rails, dans le cadre des travaux de renouvellement de la voie, ou bien pour soulever cette dernière et épurer le ballast sous-jacent lorsque ces travaux se limitent au renouvellement du ballast. En particulier, ces machines doivent être équipées de trains de roulement, de moteurs de traction, de freins et d'attelages répondant aux prescriptions en vigueur pour la marche haut le pied. Leurs chaînes excavatrices sont montées déplaçables et réglables en hauteur et en inclinaison par rapport à leurs structures portantes pour permettre le réglage de la profondeur et de l'inclinaison de coupe du ballast pendant le travail, ainsi que pour permettre leur escamotage pendant la marche haut le pied.

Sur certaines de ces machines connues, les chaînes excavatrices sont en outre appropriées au déblaiement et à l'aplanissement du ballast sous les appareils de voie de grande largeur, tels que les croisements et les déviations, et sont à cet effet soit extensibles latéralement par dépliage ou adjonction de maillons, soit inclinables dans le plan de la voie pour faire varier leur portée dans la direction transversale de la voie. Ces dernières machines connues sont également utilisées à l'heure actuelle dans le cadre des travaux de changement d'appareils de voie montés pour déblayer et aplanir le ballast après enlèvement de l'ancien appareil et avant la pose du nouveau. Ce mode de changement d'appareils de voie est de plus en plus apprécié, car il évite une trop longue immobilisation de la voie à cause de la lenteur de son démontage et de son remontage in situ, incompatibles avec les cadences actuelles du trafic.

L'une de ces dernières machines est décrite dans le brevet suisse N° 616472. Elle comporte, installés à chacune des deux extrémités de son châssis, un boggie motorisé, deux chenilles latérales motorisées montées sur un châssis commun déplaçable en hauteur et un essieu d'extrémité déplaçable également en hauteur, ces trois véhicules

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étant installés Tun à la suite de l'autre dans la direction longitudinale de la voie, et les boggies et les châssis des chenilles étant articulés sur la structure portante selon des axes de pivotement verticaux. Les deux véhicules à boggies sont prévus et équipés pour la marche haut le pied autonome de la machine. Les deux essieux d'extrémités sont prévus tantôt pour la mise en appui d'un véhicule à chenilles sur le ballast, tantôt pour la remise en voie d'un boggie lors des transferts de la mchine sur une plate-forme de ballast faisant suite à la voie ou vice versa. Les deux véhicules à chenilles sont prévus pour les déplacements de la machine sur le ballast et le réglage de la hauteur de coupe de la chaîne excavatrice et êlévatrice. La chaîne excavatrice et êlévatrice, arrangée sur le châssis de la machine entre les deux groupes de véhicules d'extrémité, est à circuit continu de dimensions modifiables par adjonction ou suppression de maillons, de manière à pouvoir accorder la longueur de son brin horizontal de coupe avec la plus grande et la plus petite largeur de la plate-forme de ballast à traiter, ainsi que pour permettre sa rétraction à l'intérieur des limites du gabarit de la voie pour la marche haut le pied autonome de la machine. Le châssis de cette chaîne excavatrice et êlévatrice est monté inclinable dans la direction transversale de la voie par rapport au plan de roulement de la machine, afin de pouvoir excaver et aplanir la plate-forme de ballast traitée au dévers prescrit.

La machine selon l'invention a pour but d'assurer le travail de déblaiement et d'aplanissement du ballast, notamment d'une plateforme de ballast d'appareil de voie de largeur supérieure aux limites du gabarit de circulation de la voie ferrée, par une conception grandement simplifiée de sa structure par rapport aux machines connues précitées permettant d'éviter l'emploi de trains de roulement, de moteurs de traction, de freins et d'attelages répondant aux prescriptions en vigueur pour la marche haut le pied et d'une chaîne excavatrice et êlévatrice à circuit de dimensions modifiables, et ce à la fois pour en diminuer le coût et en augmenter la fiabilité.

A cet effet la machine selon l'invention, du genre cité en début d'exposé, est caractérisée en ce que les deux chenilles latérales du véhicule avant sont indépendantes l'une de l'autre, motorisées individuellement et déplaçables individuellement aussi bien dans la direction transversale de la voie qu'en hauteur, en ce que la chaîne excavatrice et êlévatrice est fixée à la structure portante au voisinage du véhicule avant et présente un circuit de dimensions invariables pouvant s'inscrire dans le gabrarit de la voie, en ce que les deux appuis arrière sont déplaçables individuellement aussi bien dans la direction transversale de la voie qu'en hauteur, et en ce que le déplacement en hauteur et le déplacement dans la direction transversale de la voie des chenilles du véhicule avant et des appuis arrière définissant leur abaissement et leur écartement maximaux ainsi que leur rehaussement et leur rapprochement maximaux par rapport à la structure portante sont prévus au moins suffisants pour permettre, respectivement, l'insertion et le passage d'un wagon plate-forme de marchandises sous la structure portante, la chaîne et le véhicule arrière, et leur repliement dans le gabarit de la voie.

De la sorte, grâce à la combinaison des modes de conception du véhicule à chenilles, des appuis latéraux et de la chaîne excavatrice, les déplacements de la machine sur la voie depuis son aire de stationnement jusqu'au chantier de travail ou vice versa peuvent être assurés par des wagons plate-forme de marchandises intégrés à un convoi normal ou tractés par une locomotive, après avoir chargé cette machine sur ces wagons, en passant ces derniers sous elle et après avoir relevé et ramené contre elle les chenilles et les appuis latéraux, cela en évitant l'emploi de trains de roulement, de moteurs de traction, de freins d'attelages agréés pour la marche haut le pied et sans devoir intervenir sur la chaîne pour l'inscrire dans le gabarit de la voie puisqu'elle y est de manière permanente de par sa conception.

En travail, toujours grâce à cette combinaison, la chaîne excavatrice et êlévatrice peut être déplacée et réglée en hauteur aussi bien qu'en inclinaison transversale par rapport à sa structure portante, grâce à la double mobilité individuelle des chenilles voisines; lors du traitement d'une plate-forme de ballast d'appareil de voie plus large que le brin horizontal de coupe de la chaîne, l'extension du travail dans la direction transversale de la voie peut se faire par passes successives en déplaçant chaque fois latéralement la partie avant de la structure portante à l'aide des chenilles, grâce à-leur mobilité dans cette direction, par exemple en procédant par sauts successifs, en posant la chaîne sur le ballast entre chaque saut pendant le relevage et le déplacement latéral simultané et dans le même sens des deux chenilles.

D'autres possibilités ainsi que leurs avantages, permis et offerts par cette structure de base, ressortiront de la description qui suit.

Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, deux formes d'exécution de l'objet de l'invention, ainsi qu'une variante de la seconde forme d'exécution.

Les fig. 1 et 3 sont deux vues d'ensemble en élévation de la première forme d'exécution montrée respectivement selon deux configurations différentes.

La fig. 3 est une vue agrandie d'un détail de la fig. 1.

La fig. 4 est une coupe selon l'axe de coupe I-I de la fig. 3 montrant en détail le profil de la chaîne excavatrice.

La fig. 5 est une coupe selon l'axe de coupe IÏ-II de la fig. 3 montrant en détail le profil du véhicule avant en deux configurations différentes de part et d'autre de son axe vertical.

La fig. 6 est une vue en élévation du véhicule avant, selon la flèche f de la fig. 5.

La fig. 7 est une coupe agrandie selon l'axe de coupe III-IH de la fig. 1 montrant en détail, de profil, des appuis latéraux de la partie arrière de la machine en deux configurations différentes, de part et d'autre de son axe vertical.

La fig. 8 est une vue d'ensemble en élévation de la seconde forme d'exécution.

La fig. 9 est une vue d'ensemble en élévation d'une variante de la seconde forme d'exécution.

La machine représentée dans sa première forme d'exécution sur les fig. 1 à 7 comporte un véhicule avant 1 apte à se déplacer sur le ballast, un véhicule arrière 2 apte à rouler sur la voie, une structure portante 3 en une pièce étendue dans la direction de la voie 4 et articulée par ses deux extrémités et selon deux axes verticaux X à ces deux véhicules. Entre ces deux véhicules sont fixés à la structure portante 3 une chaîne excavatrice et êlévatrice 5 et un premier transporteur de ballast 6 pour déblayer, niveler et évacuer le ballast vers le véhicule arrière 2, et un dernier transporteur escamotable 7 faisant suite au premier transporteur 6 pour évacuer le ballast sur un wa-gon-trémie 8.

Le véhicule avant 1, détaillé fig. 3, 5 et 6, comporte deux chenilles latérales indépendantes 9 motorisées individuellement par un moteur intégré 10 et montées déplaçables et réglables à la fois en hauteur et dans la direction transversale de la voie sur un châssis pivotant 11 articulé selon l'axe X à la structure portante 3 qui, à ce niveau, est une poutre tubulaire 12 de section rectangulaire.

Le châssis pivotant 11 comporte deux flasques latéraux 13 réunies par deux traverses tubulaires basses 14, de section carrée, et par une traverse supérieure 15, les deux flasques 13 portent sur deux patins 16 d'un appui mixte 17 fixé à la poutre 12, cet appui comprenant en outre en son centre le pivot d'une crapaudine 18 fixée à la traverse 15 et formant l'articulation de ce véhicule avant autour de l'axe X.

Dans les deux traverses tubulaires 14 du châssis pivotant 11 sont montés coulissant transversalement à la voie deux bras latéraux 19. A l'extrémité libre de chacun de ces deux bras 19 est fixé un montant tubulaire vertical 20, de section rectangulaire, dans lequel est monté coulissant verticalement une colonne verticale 21, également de section rectangulaire. La partie basse de chacune de ces deux colonnes 21 comporte un tourillon horizontal 22 sur lequel est articulée une chenille 9.

Le déplacement transversal de chaque chenille 9 est contrôlé par un vérin hydraulique 23 entraînant la translation de chaque bras latéral 19 dans chaque traverse 14.

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Le déplacement en hauteur de chaque chenille 9 est contrôlé par un vérin hydraulique télescopique 24 entraînant la translation de chaque colonne 21 dans chaque montant 20.

Dans sa partie arrière la structure portante 1 porte sur le véhicule arrière 2, ici constitué par un simple boggie 25, par l'intermé- 5 diaire d'une structure pivotante à deux leviers parallèles 26 articulés selon un axe horizontal transversal à la voie à la partie basse d'un portique 27 suspendu et fixé à l'extrémité arrière de la poutre 12. Les deux leviers 26, visibles en coupe fig. 7, sont réunis rigidement par des entretoises, non visibles à ce niveau, et leur inclinaison par 10 rapport à la poutre 12 est contrôlée par deux vérins hydrauliques 28 arc-boutés entre ces leviers et le portique 27. En bout de ces deux leviers 26, le boggie 25 est articulé autour de l'axe X sur une traverse à crapaudine à débattement limité. L'extrémité arrière du boggie 25 comporte un attelage à tampon 29 destiné à l'accouplement de la 15 machine au wagon-trémie 8.

La partie basse du portique 27 est prolongée vers l'arrière par deux longerons parallèles 30 entre lesquels le boggie 25 vient s'escamoter partiellement en position relevée des deux leviers 26.

Sous cette partie basse du portique 27 sont fixées également deux 20 traverses parallèles 31 dans lesquelles sont montés coulissant transversalement à la voie deux bras latéraux 32 portant chacun un montant vertical 33 dans lequel est montée coulissant verticalement une colonne 34 portant à sa partie basse un patin d'appui 35. Ce montage est identique à celui des chenilles 9 du véhicule avant 1, à la 25 différence près que des patins 35 sont montés à la place des chenilles; il fonctionne de la même manière à l'aide de vérins 36 et 37.

La chaîne excavatrice et êlévatrice 5, représentée en détail fig. 3 et 4, est du type à circuit vertical. Son châssis porteur 38 est articulé selon un axe sensiblement parallèle à la voie sur un arbre 39 porté par deux consoles parallèles 40 fixées à la poutre 12 de telle sorte que la chaîne soit aussi proche que possible du véhicule avant 1. Le contrôle de l'inclinaison transversale de la chaîne autour de l'arbre 39 est obtenu à l'aide de deux vérins hydrauliques 41 en appui sur une ^ console 40 de part et d'autre de l'arbre en question et agissant en différentiel.

Cette chaîne est à trois brins renvoyés par trois tourteaux, dont l'un est moteur, et elle comporte un vérin tendeur 42. Ses maillons ont un bord de coupe à chaque extrémité pour permettre le travail 40 dans les deux sens d'avance. Ses deux bords latéraux présentent deux cloisons verticales 43 étendues aussi bien en avant qu'en arrière dans la direction de la voie. Elle circule selon la flèche D dans le sens des aiguilles d'une montre, vue sur la fig. 4. Sous son brin ascendant 44 une goulotte 45 dirige le ballast sur le premier transporteur 6, 45 passant au travers de son circuit, montré en coupe sur cette fig. 4 et qui est ici un transporteur à ruban.

Pour éviter que le ballast ne passe au-dessus du brin inférieur horizontal de la chaîne pendant l'avance et ne se déverse sur la zone aplanie, une cloison mobile 46 rabattable par pivotement à l'aide 50 d'un vérin hydraulique 47 est montée de chaque côté, au-dessus et le long de ce brin, de manière à pouvoir être abaissée ou relevée selon le sens d'avance en travail, comme représenté sur la fig. 3 pour une avance de droite à gauche.

Une mire de visée optique 48 est fixée sur le châssis 38 de la 55 chaîne au niveau de son axe de pivotement, afin de permettre le réglage de la profondeur de coupe à l'aide d'un dispositif optique établi selon une ligne de visée V notée fig. 2. Cette ligne de visée passant au travers de l'appui mixte 17 du véhicule avant 1, cet appui est percé d'un tunnel 49, visible fig. 5 et situé en regard de cette mire, «o Un clinomètre 50 est également fixé sur le châssis 38 de la chaîne,

afin de permettre le contrôle du dévers de la coupe effectuée.

Le premier transporteur à ruban 6, visible également en coupe sur la fig. 7, passe au travers du portique 27 et se prolonge jusqu'à l'arrière de la machine où il comporte une goulotte d'extrémité 51 65 destinée à déverser le ballast sur le dernier transporteur 7. Ce dernier transporteur 7 est monté escamotable par translation sous le premier transporteur 6 sur un support 52 orientable par pivotement autour d'un axe sensiblement vertical Y, ce support 52 étant fixé à l'extrémité et entre les deux longerons 30.

Enfin le déplacement en hauteur et dans la direction transversale de la voie des chenilles 9 et des appuis latéraux 35, définissant leur abaissement et leur écartement maximaux, est prévu pour permettre l'insertion et le passage d'un wagon plate-forme de marchandises sous la structure portante, la chaîne, les transporteurs et les roues du véhicule arrière.

Cette première forme d'exécution de la machine qui vient d'être décrite est appropriée au déblaiement et à l'aplanissement de la plate-forme de ballast 53, représentée partiellement fig. 1 et 2, destinée à la pose d'un nouvel appareil de voie monté en remplacement d'un ancien.

Le processus de travail à l'aide de cette machine est le suivant:

La machine est tout d'abod amenée sur les lieux de travail sur deux wagons plate-forme de marchandises 54 représentés fig. 1, sur lesquels elle est mise en appui soit par ses chenilles 9 et ses appuis latéraux 35, comme représenté du côté gauche des fig. 5 et 7 ainsi que sur la fig. 3, soit par sa chaîne 5 et d'autres éléments de sa structure par l'intermédiaire de cales amovibles telles que la cale 55 représentée fig. 3 sous la chaîne, selon la répartition des charges obtenue sur les boggies de ces wagons et la longueur de ces derniers. Il est également possible de prévoir des supports intermédiaires escamotables fixés à la structure portante 3.

Arrivée sur les lieux de travail, les chenilles 9 et les appuis latéraux 35 sont écartés de chaque côté des wagons, puis abaissés et mis en appui sur le ballast, dans la configuration représentée fig. 1 ainsi qu'en détail sur la partie droite des fig. 5 et 7.

Puis la machine est soulevée par ses chenilles et ses appuis latéraux de manière à dégager et à libérer les wagons 54 qui peuvent alors être évacués par la voie 4.

Ensuite, le véhicule arrière, constitué ici par le boggie 25, est descendu par abaissement des leviers 26 et mis en appui sur la voie 4, son positionnement exact sur les rails pouvant être obtenu, si nécessaire, par déplacement latéral des appuis latéraux 35.

La machine est alors avancée vers la zone à déblayer 53 à l'aide de ses chenilles motorisées 9, jusqu'à ce que la chaîne 5 arrive au début, de cette zone.

A ce moment les chenilles 9 sont relevées jusqu'à ce que la chaîne 5 vienne en appui sur le ballast. Un wagon-trémie 8 est amené par la voie 4 et attelé au boggie 25, et la partie arrière de la structure portante 3 est relevée suffisamment à l'aide des leviers 26 actionnés par les vérins 28 pour que le dernier transporteur 7, en position sortie, puisse passer au-dessus de la trémie de ce wagon, comme dans la configuration représentée fig. 2.

Le travail de déblaiement et d'aplanissement peut alors commencer, sous le contrôle de la visée optique Y et du clinomètre 50, en mettant la chaîne 5 en marche en excavant d'abord sur place, au début de la zone 53, à la profondeur et à l'inclinaison désirées, en agissant à la fois sur le déplacement en hauteur des chenilles 9 et sur l'inclinaison transversale de la chaîne 5.

On note ici que sur une zone en fort dévers, il est possible également de rétablir la verticalité de la machine à l'aide des chenilles 9 tout en conservant l'inclinaison voulue de la chaîne correspondant audit dévers, sous le contrôle du clinomètre 50 et à l'aide des vérins 41 de commande de cette inclinaison. Ce mode de travail permet de garder les transporteurs à ruban bien horizontaux dans la direction transversale de la voie et d'éviter ainsi un éventuel déversement latéral du ballast transporté.

On note ici également que, avec l'emploi de transporteurs à rubans à bords suffisamments relevés et pour des dévers usuels, il est possible de monter la chaîne 5 rigidement et en position fixe sur la structure portante 3, le réglage du dévers se faisant alors uniquement par le déplacement en hauteur différentiel des deux chenilles 9, ce qui simplifie la machine, par suppression de l'articulation transversale de la chaîne et de ses vérins de contrôle d'inclinaison 41.

Ensuite, la machine et le wagon-trémie 8 qui lui est attelé sont avancés ensemble sur la zone de ballast à traiter 53, au fur et à

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mesure de l'avance du travail de déblaiement et d'aplanissement du ballast sur une largeur correspondant sensiblement à la largeur de la chaîne, le ballast déblayé étant évacué dans le wagon-trémie.

Après une première passe, qui peut se faire depuis la partie la plus étroite jusqu'à la partie la plus large devant recevoir l'appareil de voie de remplacement, la chaîne est déplacée latéralement par sauts successifs exécutés à l'aide des chenilles 9, en posant la chaîne 5 sur le ballast entre chaque saut, pendant le relevage et le déplacement latéral simultané, et dans le même sens, des deux chenilles.

Une deuxième passe est alors exécutée, en sens inverse, ce qui est rendu possible grâce à la capacité de coupe dans les deux sens de la chaîne 5, sous le contrôle de la visée optique et du clinomètre. Pendant cette deuxième passe, le raccordement avec la zone déjà aplanie par la première passe peut être avantageusement facilité par l'emploi d'un palpeur installé dans l'ombre de la chaîne, c'est-à-dire en arrière de celle-ci par rapport au sens d'avance et du côté de cette zone déjà aplanie.

En alternative, il est possible également de commencer le travail depuis la partie la plus large de la zone de ballast à traiter puis, après une première passe, d'effectuer la seconde passe en orientant différemment les chenilles 9 du véhicule avant 1 autour de l'axe de pivotement X de ce véhicule.

Ce mode de travail permet d'aplanir le ballast sur des largeurs qu'il était impossible d'atteindre jusqu'ici, et ce avec une chaîne ex-cavatrice de largeur fixe ne dépassant pas la largeur du gabarit de la voie, repéré G sur la fig. 4 représentant le profil de cette chaîne, ainsi que sur les fig. 5 et 7, ce qui est avantageux pour le transport sur la voie.

Le nombre de passes effectuées est fonction de la plus grande largeur de la zone à traiter.

Une fois le travail terminé, la machine est ramenée entièrement au-dessus de la voie 4 à l'aide de ses chenilles motorisées 9, après relevage de la chaîne à l'aide de ces mêmes chenilles, les appuis 35 sont abaissés et mis en appui sur le ballast de chaque côté de la voie 4, les leviers 26 relevés jusqu'à escamotage partiel du boggie 25 entre eux, et les wagons plate-formes de marchandises 54 sont amenés et glissés sous la machine, après évacuation du wagon-trémie 8 et escamotage du dernier transporteur 7, comme dans la configuration représentée fig. 1.

Enfin la machine est posée sur ces wagons par l'un ou l'autre des moyens déjà exposés et les chenilles 9 et les appuis latéraux 35 sont relevés et ramenés contre elle dans le gabarit G de la voie, comme représenté dans la partie gauche des fig. 5 et 7.

Dans cette dernière configuration la machine peut être déplacée dans les règles sur la voie, posée sur les wagons 54 tractés par une locomotive ou incorporée dans un train.

La deuxième forme d'exécution représentée fig. 8 constitue une extension de la portée de la machine permettant de traiter une zone de ballast d'une longueur particulièrement importante, correspondant sensiblement à l'étendue des appareils de voie des lignes à hautes vitesses.

Dans cette seconde forme d'exécution, la structure portante étendue entre les deux véhicules d'extrémité 1 et 2 est conçue en deux pièces 301 et 302 articulées entre elles sensiblement à mi-longueur totale.

Les deux véhicules d'extrémité 1 et 2 sont les mêmes que ceux déjà décrits dans la première forme d'exécution ainsi que certains autres éléments qui portent les mêmes références, tels la poutre 12 de la première pièce 301, la chaîne excavatrice et êlévatrice 5 avec sa mire 48 et son clinomètre 50, le premier transporteur à ruban 6 avec sa goulotte d'extrémité 51, le portique 27 et ses longerons 30, les leviers 26 et leurs vérins de commande 28 et le dernier transporteur escamotable 7 avec son support mobile 52.

La première pièce 301 de la structure portante est en fait semblable à la structure portante 3 de la première forme d'exécution, aux différences près suivantes :

— L'extrémité arrière de ses longerons 30 portent en plus une pièce femelle d'attelage 56.

— Ses leviers pivotants 26 portent un véhicule d'appui intermédiaire qui est mixte et présente deux chenilles motorisées 90, montées très exactement de la même manière que celles du véhicule avant 1 sur un châssis mis en appui rotatif selon un axe vertical sur un support à crapaudine porté par les leviers 26, et qui est ici constitué par le propre châssis d'un boggie 250 semblable au boggie 25. Ce véhicule intermédiaire peut ainsi à la fois se déplacer sur le ballast par abaissement des chenilles 90, comme dans la configuration de service représentée sur cette fig. 8, et sur la voie par relèvement de ces mêmes chenilles.

L'extrémité arrière des longerons 30 porte également un transporteur à ruban escamotable 170 exactement semblable au dernier transporteur 7 et monté de la même manière que ce dernier. De la sorte, cette première pièce 301 de la structure portante de cette seconde forme d'exécution peut être utilisée seule avec ses équipements, de la même manière que la première forme d'exécution, si besoin est.

La seconde pièce 302 de la structure portante de cette seconde forme d'exécution est constituée par une poutre 120 dont la partie avant comporte une pièce mâle d'attelage 57, engagée dans la pièce femelle 56 de la première pièce 301, et dont la partie arrière, vue en plan, est en forme de fourche dont les deux branches sont semblables aux longerons 30 de la première pièce 301 et de la structure portante de la première forme d'exécution.

Ces deux longerons 30, entre lesquels sont montés les deux leviers 26 portant le véhicule arrière 25, portent également, comme dans la première forme d'exécution, le dernier transporteur escamotable 7.

La poutre 120 porte également ici un boggie supplémentaire 58 dans sa partie avant, proche de l'attelage intermédiaire 56-57 ainsi que des appuis latéraux 35 situés en deux endroits espacés, l'un vers l'avant et l'autre vers l'arrière, ces appuis latéraux étant en tous points semblables aux appuis latéraux 35 déjà décrits dans la première forme d'exécution.

Sur cette poutre 120 est également monté un transporteur intermédiaire fixe 59 avec une goulotte arrière 60, établie en liaison avec ie transporteur 70 de la première pièce 301 et le dernier transporteur arrière 7.

Avec cette seconde forme d'exécution, le travail se fait exactement de la même manière, déjà décrite, qu'avec la première forme d'exécution, mais sur une longueur notablement plus grande, la seconde pièce 302 étant attelée à un wagon-trémie 8 qui, en l'occurrence, doit être de plus grande capacité selon l'importance de la profondeur de coupe exécutée et pour éviter un mouvement supplémentaire de changement de wagon.

Par contre, les mises en et hors service se font en deux temps,

pour chacune des deux pièces séparément, comme pour la première forme d'exécution.

L'accouplement des deux pièces 301 et 302 se fait par introduction des éléments d'attelage 56 et 57, par déplacement vertical et latéral combiné des chenilles 90 et des appuis latéraux 35 proches de ces éléments, et leur désaccouplement par des opérations inverses.

Pour le transport, chacune des deux pièces 301 et 302 est véhiculée sur deux wagons plate-forme de marchandises d'un train de quatre de ces wagons.

Dans la variante de cette seconde forme d'exécution, représentée fig. 9, le transporteur escamotable 70 de la première pièce 301 est supprimé et le transporteur intermédiaire 59 de la seconde pièce 302 est prolongé jusque sous la goulotte 51 du premier transporteur 6. Cette variante permet d'économiser un transporteur.

Dans un usage éventuel en solitaire de la première pièce 301, par exemple pour le traitement d'une zone de ballast de longueur réduite, le dernier transporteur escamotable 7 de la seconde pièce 302 peut être démonté et transféré à sa place d'origine sur cette première pièce 301, comme sur la fig. 8.

D'autres variantes, non représentées, sont envisageables dans le cadre strict de l'invention.

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Ainsi, il est possible d'équiper l'avant de la machine d'un véhicule mixte, semblable au véhicule intermédiaire 90-250 de la seconde forme d'exécution, à la place du véhicule 1. Cela peut être avantageux pour permettre le déplacement de la machine sur la voie sur de courtes distances, en motorisant au moins un essieu de ce véhicule s mixte.

Il est également possible de monter à la place du boggie 250 de ce véhicule mixte deux essieux mobiles et réglables en hauteur par rapport au châssis supportant les chenilles 90, par exemple en montant ces essieux en bout de leviers pivotants articulés audit io châssis et commandés par vérins. Ce montage peut être avantageux lorsque la course de remontée des chenilles 90 est insuffisante pour les faire entrer dans le gabarit G de la voie; en effet, en abaissant simultanément les deux essieux, après remontée des chenilles, la différence de niveau obtenue entre chenilles et essieux est augmentée. 15

Une chaîne excavatrice à circuit incliné, associée à une charrue et éventuellement à un dispositif de damage, peut être montée à la place de la chaîne 5 à circuit vertical, par exemple lorsqu'une grande précision est requise pour le nivellement du ballast, mais cela au détriment de l'avance dans les deux sens, rendue possible par l'agence- 20 ment décrit de cette chaîne 5.

Une seule paroi 46 peut être montée d'un côté de la chaîne 5 lorsque les maillons de celle-ci ne présentent qu'un seul bord de coupe. Dans ce cas, qui constitue une économie, cette paroi sera installée de l'autre côté du bord de coupe par rapport à la chaîne et les cloisons latérales 43 ne seront prolongées que du côté de ce bord de coupe qui sera quant à lui dirigé préférablement vers l'avant de la machine, de manière à effectuer chaque passe dans cette direction. Evidemment, il n'est plus possible dans cette variante de travailler dans l'autre sens, mais cette option économique en matériel peut être jugée avantageuse.

Il est évident que la mire de visée 48 peut être remplacée par un récepteur à rayons lumineux, infrarouges ou laser, selon le dispositif de contrôle utilisé.

Enfin, il est possible également de remplacer le dernier transporteur escamotable à ruban 7 par un transporteur élévateur, auquel cas il n'est plus nécessaire de prévoir le déplacement vertical du véhicule arrière 2, ce transporteur élévateur permettant d'atteindre le niveau supérieur du wagon-trémie 8 sans devoir soulever la partie arrière de la structure portante 3 pour le travail. Mais cette solution nécessite l'emploi d'un transporteur d'un type complexe, autant pour son utilisation en travail que pour son escamotage.

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4 feuilles dessins

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1. Machine ferroviaire pour le déblaiement et l'aplanissement du ballast, notamment d'une plate-forme d'appareil de voie, comprenant un véhicule avant apte à se déplacer sur le ballast par le moyen 5 de deux chenilles latérales motorisées et déplaçcables en hauteur, un véhicule arrière apte à rouler sur la voie par le moyen d'essieux,

deux appuis latéraux arrière déplaçables en hauteur, une structure portante étendue dans la direction longitudinale de la voie et articulée selon deux axes verticaux aux deux véhicules, une chaîne excava- io trice et êlévatrice arrangée sur la structure portante et comportant une pluralité de maillons formant un circuit continu présentant un brin inférieur horizontal de coupe et un brin élévateur ainsi qu'un premier transporteur de ballast, pour déblayer, niveler et évacuer le ballast vers le véhicule arrière, un dernier transporteur escamotable îs faisant suite au premier pour évacuer le ballast sur un wagon-trémie ou similaire, et un attelage destiné à son accouplement avec ce wagon-trémie, caractérisée en ce que les deux chenilles latérales (9) du véhicule avant (1) sont indépendantes l'une de l'autre, motorisées individuellement et déplaçables indidivuellement aussi bien dans la di- 20 rection transversale de la voie qu'en hauteur, en ce que la chaîne ex-cavatrice et êlévatrice (5) est fixée à la structure portante (3) au voisinage du véhicule avant et présente un circuit de dimensions invariables inscriplible dans le gabarit (G) de la voie, en ce que les deux appuis arrière (35) sont déplaçables individuellement aussi bien dans 25 la direction transversale de la voie qu'en hauteur, et en ce que le déplacement en hauteur et le déplacement dans la direction transversale de la voie des chenilles (9) du véhicule avant et des appuis arrière (3) définissant leur abaissement et leur écartement maximaux ainsi que leur rehaussement et leur rapprochement maximaux par 30 rapport à la structure portante sont prévus au moins suffisants pour permettre respectivement l'insertion et le passage d'un wagon plateforme de marchandises sous la structure portante, la chaîne et le véhicule arrière et leur repliement dans le gabarit (G) de la voie.

2. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que le vé- 35 hicule arrière comporte un boggie (25) monté sur un support (26) déplaçable et réglable en hauteur par rapport à la structure portante, en ce que l'attelage (29) est solidaire de ce boggie, et en ce que le dernier transporteur (7) est monté escamotable par translation sous le premier transporteur (6) sur un support (52) orientable par pivote- 40 ment autour d'un axe (Y) sensiblement vertical situé sensiblement à l'aplomb de l'extrémité du premier transporteur.

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REVENDICATIONS

3. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que les deux appuis latéraux de la partie arrière de la structure portante sont constitués par des chenilles (9) motorisées individuellement. 45

4. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que le circuit de la chaîne excavatrice et êlévatrice (5) est vertical et comporte un châssis (38) équipé d'une goulotte (45) sous son brin ascendant, le premier transporteur (6) passant au travers de ce circuit sous ^ ladite goulotte.

5. Machine selon la revendication 4, caractérisée en ce que le châssis (38) de la chaîne excavatrice est fixé rigidement et à position fixe sur la structure portante (3).

6. Machine selon la revendication 4, caractérisée en ce que le 55 châssis (38) de la chaîne excavatrice est fixé par articulation sur un arbre (39) sensiblement parallèle à la voie porté par des consoles (40) fixées à la structure portante (3), le contrôle de l'inclinaison transversale de cette chaîne autour de cet arbre étant obtenu par des vérins (41). 60

7. Machine selon la revendication 4, caractérisée en ce que la chaîne excavatrice (5) comporte des maillons présentant un bord de coupe à chacune de leurs deux extrémités et une cloison mobile (46) rabattable par pivotement à l'aide d'un vérin (47) et montée de chaque côté, au-dessus et le long de son brin horizontal de coupe. 65

8. Machine selon la revendication 4, caractérisée en ce que le châssis (38) de la chaîne excavatrice comporte une mire de visée optique (48) et un clinomètre (50).

9. Machine selon les revendications 6 et 8, caractérisée en ce que la mire de visée (48) est fixée sur le châssis (38) de la chaîne excavatrice au niveau de son arbre d'articulation (39).

10. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que la structure portante est en deux pièces (301, 302), en ce que l'une de ces deux pièces (301) comporte le véhicule avant (1), la chaîne excavatrice (5), le premier transporteur (6) et un véhicule intermédiaire à appuis mixtes (90, 250) aptes à rouler aussi bien sur le ballast que sur la voie, en ce que l'autre pièce (302) comporte le véhicule arrière (2), le dernier transporteur escamotable (7), l'attelage (29), deux appuis latéraux (35) espacés et un véhicule intermédiaire (58) apte à rouler sur la voie, et en ce que ces deux pièces comportent des moyens d'accouplement (56, 57) et au moins un transporteur supplémentaire intermédiaire (59) reliant le premier transporteur (6) au dernier transporteur escamotable (7).