CH632791A5 - Ratiere pour la formation de la foule sur les metiers a tisser. - Google Patents

Description

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REVENDICATION

Ratière pour la formation de la foule sur les métiers à tisser dans laquelle chacune des balances attelées aux cadres de lisses du métier est déplacée alternativement par deux crochets articulés de traction qui sont commandés, d'une part, vers le bas par des couteaux transversaux d'abaissement propres à les amener au contact de couteaux de tirage, d'autre part, vers le haut par des étriers placés sous la dépendance du mécanisme de lisage et associés à des couteaux de remontée qui permettent auxdits crochets d'échapper aux couteaux de tirage, caractérisée en ce que les couteaux de remontée sont constitués par des traverses attelées aux couteaux oscillants d'abaissement par des mécanismes de bielles et de coulisseaux, de façon à se déplacer verticalement lors de chaque oscillation et à coopérer ainsi avec une griffe solidaire de chaque étrier.

La présente invention a pour objet une ratière pour la formation de la foule sur les métiers à tisser dans laquelle les balances sont actionnées, non pas directement par des traverses animées d'un mouvement alternatif, mais par des crochets de traction.

Comme schématiquement illustré à la fig. 1 du dessin annexé, on sait que, dans la construction classique, une telle ratière comprend généralement un mécanisme de lisage 1 du type à papier perforé et à aiguilles, chaque groupe de quatre aiguilles assurant la commande de deux poussoirs 2 (un poussoir pour la marche avant, un autre pour la marche arrière ou détissage) qui, suivant qu'ils sont ou non sélectionnés par le dessin, c'est-à-dire suivant que la partie correspondante de ce dessin présente ou non des perforations, se déplacent axialement à l'encontre de ressorts de rappel ou au contraire reviennent à la position de repos.

Chaque poussoir 2 est attelé à une tige verticale 3 dont l'extrémité inférieure porte un étrier 4 pourvu d'un œil traversé librement par un crochet de traction 5. Les deux crochets 5 s'articulent sur les extrémités opposées d'une balance 6 montée sur un pivot 7 lui-même porté par un demi-balancier 8. Ce dernier est supporté par un axe fixe 9 et est attelé par une bielle 10 au levier ou câble de tirage associé à l'un des cadres de lisses du métier. Deux butées transversales fixes 11 sont prévues à l'une des extrémités de la course de basculement alternatif de la balance 6, ce mouvement de bascule provoquant l'actionnement en va-et-vient de la bielle 10 et du cadre correspondant.

Les crochets de traction 5 présentent, à leur extrémité libre, un bec tourné vers le bas de manière à coopérer avec une arête ménagée sur l'un et l'autre de deux couteaux 12, animés d'un mouvement de déplacement alternatif. On notera qu'à chacun de ces couteaux 12 est attelée, par un système de bielles, une butée transversale 13 qui se déplace donc alternativement en même temps que le couteau correspondant. L'abaissement des crochets 5 en vue de leur préhension par les couteaux 12 est opéré par deux couteaux 14 portés par des douilles 15 calées sur deux arbres transversaux 16 animés d'un mouvement oscillant.Lors du retour des couteaux 12 en direction de la position de prise, deux solutions peuvent intervenir:

— soit le crochet 5 envisagé a été sélectionné par le mécanisme de lisage, auquel cas l'étrier 4 correspondant est maintenu en position basse et le crochet 5 va être repris par le couteau 12 qui lui est associé;

— soit le crochet 5 considéré n'a pas été sélectionné, en ce sens que le poussoir 2, non commandé par le mécanisme 1, revient à sa position arrière sous l'effet de son ressort de rappel 17, chaque étrier 4 disposant d'un certain jeu angulaire sur le râteau inférieur 18 qui assure son guidage vertical.

Dans ce dernier cas, il faut évidemment effectuer la remontée du crochet 5 non sélectionné afin de lui permettre d'échapper à l'action du couteau 12 correspondant. A cet effet, il est prévu dans les ratières classiques deux couteaux supérieurs 19, auxquels un mécanisme à cames 20 impartit un déplacement vertical alternatif lié à celui des couteaux d'abaissement 14; ces couteaux 19 sont destinés à coopérer avec des griffes 21 fixées au sommet des tiges 3 et ils sont disposés de manière à saisir la griffe 21 des étriers dont le poussoir 2 est revenu en position arrière.

On conçoit sans peine que le fonctionnement d'une telle ratière implique un calage rigoureusement exact des couteaux 12,14 et 19, de telle sorte que la moindre erreur dans le réglage initial ou un minime déréglage intempestif en cours de fonctionnement non seulement provoque l'arrêt du métier, mais risque également d'endommager gravement la ratière.

La présente invention vise à remédier à cet inconvénient, tout en simplifiant la construction de la ratière.

La ratière suivant l'invention dans laquelle chacune des balances attelées aux cadres de lisses du métier est déplacée alternativement par deux crochets articulés de traction qui sont commandés, d'une part, vers le bas par des couteaux transversaux d'abaissement propres à les amener au contact de couteaux de tirage, d'autre part, vers le haut par des étriers placés sous la dépendance du mécanisme de lisage et associés à des couteaux de remontée qui permettent auxdits crochets d'échapper aux couteaux de tirage, est caractérisée en ce que les couteaux de remontée sont constitués par des traverses attelées aux couteaux oscillants d'abaissement par des mécanismes de bielles et de coulisseaux, de façon à se déplacer verticalement lors de chaque oscillation et à coopérer ainsi avec une griffe solidaire de chaque étrier.

Le dessin annexé montre, à titre d'exemple, une forme de réalisation d'une ratière suivant l'invention:

Comme on l'a indiqué plus haut, la fig. 1 illustre de manière schématique l'agencement d'une ratière classique.

La fig. 2 montre de la même manière l'agencement général de la ratière suivant l'invention.

La fig. 3 représente en perspective l'un des deux mécanismes de bielles et de coulisseaux pour l'attelage des couteaux de remontée aux couteaux d'abaissement.

Dans la ratière représentée à la fig. 2, on retrouve un mécanisme de lisage 1, deux poussoirs 2 pour chaque cadre de lisses, deux crochets 14, deux couteaux alternatifs de traction 12 attelés à deux butées mobiles 13, et deux étriers 4 suspendus à des tiges 3 commandées par les poussoirs 2 susmentionnés. Toutefois, à la différence de la construction classique, les couteaux 19 destinés à opérer la remontée des étriers 4 sont actionnés, non pas par un mécanisme à cames indépendant, mais par deux mécanismes latéraux à bielles et à coulisseaux, celui visible sur la fig. 2 ayant été affecté de la référence générale 200.

Comme plus particulièrement visible à la fig. 3, chaque mécanisme 200 comprend deux coulisseaux 201 usinés de manière à se déplacer côte à côte indépendamment l'un de l'autre à l'intérieur d'une glissière verticale 202a ménagée dans la paroi latérale correspondante 202 du bâti de la ratière, le déplacement desdits coulisseaux s'effectuant à jeu aussi réduit que possible. Le bord vertical intérieur de chaque coulisseau 201 est découpé d'une entaille 201a à l'intérieur de laquelle est engagé et fixé, par exemple à l'aide d'une vis telle que 203, l'un des deux couteaux 19.

A chacun des coulisseaux 201 est associée une bielle 204 dont l'extrémité supérieure s'articule sur un goujon latéral 201b du coulisseau considéré, tandis que l'extrémité inférieure pivote en bout d'un flasque 205 (fig. 2) rapporté sur la douille correspondante 15 du couteau d'abaissement supérieur ou inférieur 14. On comprend, dans ces conditions, que le mouvement oscillant imparti aux couteaux d'abaissement 14 est transmis par les bielles 204 aux coulisseaux 201 qui se déplacent donc verticalement à l'intérieur des glissières latérales 202a.

Le fonctionnement de la ratière suivant la fig. 2 est substantiellement identique à celui exposé en référence à la fig. 1, en ce sens que l'abaissement des crochets 5 est opéré à l'aide des deux couteaux 14 qui obligent le bec desdits crochets à venir en prise avec les couteaux

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de tirage 12, ce qui a pour effet de commander alternativement les demi-balanciers 8 de la ratière.

Lorsque le mécanisme de lisage 1 assure le déplacement axial des poussoirs 2 vers l'avant, les tiges 3 correspondant aux crochets 5 ainsi sélectionnés sont déplacées angulairement vers l'avant de telle sorte que le couteau 19 envisagé ne vient pas en prise, au cours de son mouvement ascendant, avec la griffe latérale 21 (fig. 3) prévue sur chaque tige 3 au-dessous de l'ensemble 1-2. Le déplacement vertical du couteau 19 n'a donc aucune action sur les étriers 4 considérés, si bien que ces derniers restent à la position basse et que les crochets 5 correspondants sont à nouveau tirés par le couteau 12.

Par contre, lorsqu'il n'y a pas sélection, c'est-à-dire lorsque les aiguilles du mécanisme 1 ne tombent pas dans les perforations du papier ou du dessin, les poussoirs 2 envisagés restent en arrière sous l'effet de leur ressort 17, sans actionner les tiges 3. Celles-ci restent de la sorte en position arrière et leur griffe 21 vient, en conséquence, se disposer sur le trajet vertical de l'arête du couteau 19 considéré (cas de l'étrier inférieur 4 à la fig. 2). Ces étriers 4 sont donc remontés, en s assurant l'élévation du crochet de traction 5 qui les traverse et qui échappe de la sorte au couteau oscillant 12.

L'invention permet finalement de se dispenser du mécanisme à cames 20 de la technique usuelle, ce qui simplifie de manière sensible la construction de la ratière et en diminue le coût. De plus et surtout, in l'abaissement des crochets de traction et leur remontée en cas de non-sélection sont opérés par le même ensemble 15-16, ce qui limite considérablement les risques de déréglage. On notera encore que la suppression du mécanisme 20 permet un meilleur accès à l'ensemble 1-2 et facilite en conséquence son entretien.

2 feuilles dessins