CH626841A5 - - Google Patents

Description

La présente invention concerne une installation d'embarquement de passagers, notamment de skieurs, sur une structure porteuse mobile suspendue, plus particulièrement du type remonte-pente ou remontée mécanique.

Le développement considérable du tourisme en montagne, et plus particulièrement des sports d'hiver, a conduit à une multiplication des remontées mécaniques, notamment du type remonte-pente.

Parmi les différents types de remontées mécaniques, les plus courants sont actuellement les télésièges et les téléskis. Ces types de remontées mécaniques comportent généralement un câble unique, défilant à vitesse pratiquement constante et porteur de structures de traction ou de transport de passagers, ces structures étant fixées sur le câble au moyen de pinces fixes ou débrayables. Sur les téléskis, le passager est tracté par une perche (téléski monoplace) ou un archet ayant la forme générale d'un T avec les branches en bas (téléski biplace). Sur les télésièges, le passager est porté par une structure dimensionnée et conformée pour réaliser un siège à une ou plusieurs places, les sièges les plus courants étant à deux et à trois places.

Le problème commun de tous ces types de remontée mécanique réside dans l'embarquement des passagers, au moment du départ où le passager, initialement à l'arrêt, doit à la fin de la phase de démarrage, tendre à progresser à peu près à la vitesse de défilement

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du câble porteur, qui est généralement de l'ordre de plusieurs mètres par seconde.

Plusieurs procédés ont été proposés pour faciliter l'embarquement des passagers sur les remontées mécaniques. C'est ainsi que, dans les téléskis à départ automatique, l'aire de départ se présente sous la forme d'un plan incliné, ayant une pente négative par rapport à l'horizontale, sur lequel le passager glisse en prenant de la vitesse, par gravitation, pour attraper au passage une perche qui se fixe alors sur le câble, de sorte que, si le skieur et le câble ont des vitesses voisines, le départ s'effectue dans de bonnes conditions. Pour les télésièges à pince débrayable, les passagers s'assoient sur un siège qui avance lentement, prend progressivement de la vitesse sous l'action d'un moyen d'entraînement adéquat, puis s'accroche sur le câble pour transporter le passager à la vitesse de défilement du câble.

Enfin, dans les télésièges à pince fixe, aucune solution particulière n'est envisagée actuellement, de sorte que la vitesse de défilement du câble doit être limitée pour éviter des heurts trop importants au moment de l'embarquement.

Les dispositifs mettant en œuvre ces différents procédés présentent des inconvénients spécifiques. Ainsi, pour les téléskis à départ automatique, suivant l'état de la neige et les capacités du skieur, celui-ci n'a pas toujours la bonne vitesse au moment du départ. Il faut en conséquence veiller à ce que le plan incliné de prise de vitesse soit convenablement maintenu enneigé ou glacé. Le télésiège à pince débrayable est beaucoup plus onéreux qu'un télésiège à pince fixe et nécessite un entretien poussé. Comme précédemment mentionné, les télésièges à pince fixe n'autorisent que des débits de transport relativement limités.

La présente invention a pour objet d'obvier à ces divers inconvénients en proposant une installation d'embarquement de passagers permettant d'augmenter notablement le confort et la sécurité de l'embarquement et également d'augmenter la vitesse et le débit des remontées mécaniques du type à pince fixe, l'installation globale de remontée restant à un prix de revient nettement inférieur à celui d'un télésiège du type débrayable.

Cette installation d'embarquement permet de réduire la vitesse relative entre le passager et le siège au moment de l'embarquement, indépendamment de la vitesse propre du télésiège, en propulsant le passager dans la direction d'avancement de la structure porteuse pour présenter ce passager dans des conditions d'embarquement optimales avec une vitesse relative faible entre le passager et la structure porteuse.

A cet effet, l'installation comporte un moyen de lancement des passagers susceptible de se déplacer approximativement dans un plan parallèle au plan de déplacement de la structure porteuse et des moyens commandables pour entraîner le moyen de lancement à des vitesses variables. Le moyen de lancement est constitué d'un organe pousseur relié à un dispositif d'entraînement entraîné par un moteur pour propulser le passager dans la direction d'avancement de la structure sur laquelle il doit embarquer.

La plupart des systèmes de remontée mécanique présentent l'inconvénient d'être implantés au niveau de la zone d'embarquement pour correspondre à une taille standard de passagers, ce qui pose des problèmes considérables pour l'embarquement de personnes de petite taille, et notamment des enfants.

La présente invention met à profit la propulsion du passager pour ajuster la hauteur relative entre le plan de défilement d'un siège et la rampe de départ indépendamment de la structure propre de la remontée mécanique, l'avancement du passager propulsé s'effectuant dans une forme spéciale d'exécution sur une piste de lancement comprenant un châssis rigide et montée de façon articulée sur le sol pour présenter une inclinaison variable, des moyens commandables étant prévus pour faire varier cette inclinaison en fonction de la taille du passager.

Dans une forme spéciale d'exécution, l'installation comprend en outre des moyens indicateurs d'ordres aux passagers comprenant un bras d'arrêt escamotable disposé en avant de la piste et synchronisé

avec le mouvement de l'organe pousseur pour autoriser un accès sélectif à la piste.

Pour rendre l'installation indépendante des conditions climatiques, la piste de lancement peut être revêtue d'un matériau synthétique présentant un bon coefficient de glisse par rapport à une semelle de ski ou encore est constituée d'un assemblge de rouleaux parallèles tourillonnant dans la structure de châssis rigide.

Du fait de la structure même de l'installation, et afin de propulser avec le maximum de délicatesse un passager, la course de propulsion de l'organe pousseur est nécessairement limitée ainsi que la vitesse de lancement du passager lorsque l'organe pousseur s'éclipse de sorte que, compte tenu des séquences de poussage successifs, même en multipliant les bras pousseurs sur une structure d'entraînement unique, les cadences d'embarquement atteignent rapidement un seuil fonctionnel au-delà duquel la procédure d'embarquement s'effectuerait dans des conditions de sécurité plus réduites.

La présente invention a encore pour objet de permettre, avec des structures de poussage identiques, d'augmenter encore la cadence de rotation d'une installation de structures porteuses, et ce dans des conditions de confort et de sécurité accrues.

Pour ce faire, l'installation d'embarquement, qui prend en charge les passagers ainsi propulsés par des moyens de lancement additionnels, accélère continûment la vitesse d'avancement de ceux-ci, puis les libère, une fois lancés à une vitesse supérieure, en vue de leur embarquement sur une structure porteuse suspendue, comprend,

dans une forme spéciale d'exécution, une zone de départ prolongée dans le sens de déplacement de l'organe pousseur, par une série de rouleaux parallèles, tous ces rouleaux étant entraînés à une vitesse de rotation variable dans le temps, des moyens étant prévus pour commander la vitesse d'entraînement en rotation de ces rouleaux, la plage active de poussée du moyen de propulsion s'étendant sur au moins une partie aval de la zone de départ et sur une partie amont de la série de rouleaux entraînés.

La présente invention sera mieux comprise au vu de la description suivante de modes de réalisation, donnés à titre explicatif mais nullement limitatif, faite en relation avec les dessins annexés, sur lesquels:

la fig. 1 représente de façon schématique en perspective un mode de réalisation de l'installation selon la présente invention;

la fig. 2 représente en vue latérale l'installation de la fig. 1 avec la piste de lancement en coupe partielle;

la fig. 3 représente de façon schématique, en perspective, une installation d'embarquement de performances améliorées par rapport à la précédente, et la fig. 4 est un diagramme des vitesses représentant les relations dans le temps entre les vitesses des deux organes d'entraînement successifs, selon le mode de réalisation de la fig. 3.

On a représenté de façon schématique sur la fig. 1 une zone d'embarquement pour un télésiège équipé de l'installation selon l'invention. Le télésiège représenté est du type à pince fixé, et est constitué de façon traditionnelle d'une noria de sièges, généralement référencés 1 dont un seul est représenté, montés de façon articulée sur un câble tracteur 2 par l'intermédiaire d'une suspente 3, dont l'extrémité supérieure est fixée au câble 2 par une pince ou mors fixe 4. De façon également connue en soi, la remontée mécanique forme une boucle au-dessus de la zone d'embarquement, le câble 2 étant supporté par une poulie de renvoi 5 suspendue de façon connue par des bras ou des haubans 6 à une structure fixe ou pylône (non représenté).

L'installation d'embarquement comprend essentiellement un dispositif propulseur, généralement référencé 7, constitué d'un bâti fixe 8, ancré dans le sol, et d'au moins un bras propulseur, généralement référencé 9, solidaire d'un moyen d'entraînement sans fin, par exemple une chaîne 10, monté sur le bâti 8 à l'intérieur d'un carter 40 et entraîné par un moteur électrique 11 de façon à faire décrire au bras 9 une trajectoire fermée dans un plan approximativement horizontal, trajectoire comportant une partie linéaire sur une distance 1 et située au-dessus d'une piste d'embarquement 17, la piste 17

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étant dans le prolongement de la zone de déplacement des structures porteuses 1 qui viennent de quitter la poulie 5. Le bras 9 comprend de façon plus spécifique un bras-support 12 et un bras télescopique 13, susceptible de se rétracter dans le bras 12, dont l'extrémité extérieure est munie d'une structure de poussoir 14 constituée avantageusement d'une plaque rigide plane 15 et d'un revêtement élastique 16, par exemple en mousse synthétique (fig. 2).

L'axe médian 18 de la piste 17 correspond approximativement à la projection du brin chargé 2 de la remontée mécanique sur le sol. La piste d'embarquement et de démarrage 17 est constituée d'une structure rigide présentant une face supérieure travaillante en matériau synthétique, autorisant une glisse convenable (fig. 1), ou, comme représenté sur la fig. 2, d'une pluralité de rouleaux 19 montés tourillonnants fous sur un châssis 20. Dans l'un et l'autre cas, la piste 17 est installée de façon à pouvoir pivoter autour d'un axe horizontal 21, porté par une structure-support 22 de préférence enterrée. De cette façon, la piste 17 peut être relevée d'un angle 0 par rapport au plan horizontal figuré par la ligne en traits mixtes référencée 23 sur la fig. 2, par exemple au moyen d'un vérin hydraulique ou pneumatique 24 monté de façon articulée par son extrémité inférieure sur la structure-support 22.

L'installation comporte en outre, au niveau de l'axe de pivotement 21 de la piste 17, un organe d'arrêt escamotable constitué d'un bras 25 monté de façon à pouvoir tourner dans un plan horizontal sur un pylône 26 planté latéralement en dehors de la piste 17 de façon que le bras 25 s'étende en travers de l'entrée de la piste pour réaliser une barrière d'arrêt. L'installation comporte en outre, en amont du bras 25, un dispositif signalisateur 27 se présentant avantageusement sous la forme de feux bicolores rouge et vert pour une utilisation qui sera décrite plus loin.

L'installation fonctionne comme suit: la file d'attente des passagers est canalisée vers l'entrée de l'installation par des moyens traditionnels, tels que des cordages 28 tendus entre des piquets. Le sens d'avancement d'un passager est figuré par la flèche 29 sur la fig. 1. Le dispositif de signalisation 27 est au rouge, ce qui signifie que le passager doit attendre au poste A son tour d'avancement. Le signal 27 passant au vert, le passager s'avance jusqu'au poste B où la barre 25, dans sa position d'arrêt figurée en traits pleins et référencée S sur la fig. 1, le contraint à demeurer en place jusqu'à ce que le passager précédent ait embarqué. Cet embarquement ayant eu lieu, le bras propulseur 9 vient dans sa position d'attente, figurée en pointillés sur la fig. 1 et référencée 0, en synchronisme avec l'arrivée du siège 1 suivant. Le bras 25 s'efface alors pour venir dans la position figurée en traits pointillés sur la fig. 1 et référencée G, autorisant le passager à s'avancer jusque dans la position C, position où le poussoir 14 du bras 9 vient doucement en contact avec sa zone lombaire, puis prend rapidement de la vitesse pour l'amener jusqu'à la position D, position où le bras 14 se rétracte et le lâche ainsi avec la vitesse acquise, le passager étant, immédiatement après, rattrapé par le siège sur lequel il peut embarquer, la vitesse relative du siège par rapport au passager étant limitée à une valeur inférieure à 1 m/s. Pendant ce temps, le passager suivant a suivi la même progression par étapes, et le processus se répète.

Le mouvement du bras propulseur 9 est continûment accéléré entre la position de repos 0 et une position précédant le plan de largage D, à la suite de quoi il est continûment décéléré pour revenir vers la position de repos 0 ou une autre position de repos répartie autour du dispositif 7 dans le cas de plusieurs bras décalés angulaire-ment. Les feux de signalisation 27 sont commandés, d'une part, par le mouvement du bras 25 et, d'autre part, en fonction de la fin de phase de propulsion, par un dispositif détecteur 30 disposé au voisinage du plan D et servant également à interrompre le mécanisme dans le cas d'une chute d'un usager. Les mouvements du bras propulseur 9 et du bras d'arrêt 25 sont asservis au mouvement de défilement des sièges 1 autour de la poulie de renvoi 5, par exemple au moyen d'un système détecteur à cellule photo-électrique 31 détectant le passage du siège 1 ou de la suspente 3 autour de la poulie 5. Le bras 25 libère le passage pour venir dans sa position G lorsque le passager précédent a franchi la cellule 30, et le bras porteur 9 quitte sa position de repos 0 lorsque la cellule 31a détecté l'arrivée du siège libre sur lequel le passager doit embarquer.

Le pylône 26 est en outre pourvu d'un dispositif d'enregistrement et de commande 32 permettant notamment le comptage des usagers, le contrôle manuel en fonctionnement séquentiel de l'installation, et un-dispositif permettant d'actionner le vérin 24 pour modifier l'angle 0 de la pente positive de la rampe 17 dans le cas où un ou plusieurs enfants se présentent dans la file d'attente en amont du poste A.

Pour une utilisation en périodes estivales, on peut prévoir des planchettes servant de support pour les passagers, et leur permettant d'être propulsés exactement à la façon des skieurs munis de skis. D'autre part, le synchronisme entre les mouvements des bras propulseurs et l'arrivée des sièges porteurs peut être réalisé par des moyens palpeurs mécaniques ou par une centrale commune de commande de toute l'installation.

L'exemple d'installation représenté à la fig. 3 permet d'améliorer notablement, si besoin est, la capacité d'embarquement en augmentant en outre les conditions de confort et de sécurité. Les organes déjà présents dans le précédent exemple portent les mêmes références, même si leur disposition est parfois légèrement différente.

On a représenté dans cet exemple un siège suspendu 1 dimen-sionné pour accueillir plusieurs passagers, leur nombre pouvant aller jusqu'à six, mais l'invention continue à s'appliquer parfaitement au cas de sièges monoplaces. Le bras pousseur 9 comprend, dans la variante représentée, un bras-support 13a articulé par un axe de rotation vertical sur une tête d'entraînement 12a menée par la chaîne 10. Le poussoir 14 solidaire du bras-support 13a a une longueur correspondant au nombre maximal de passagers à embarquer ensemble. Il en est de même pour la largeur de la piste d'embarquement 17. Cette piste 17 comprend successivement une première zone I, ou zone de départ, constituée de neige naturelle, d'un revêtement synthétique à faible glisse ou, de préférence, d'une série de rouleaux parallèles 17a tourillonnant par leurs deux extrémités dans un châssis-support (non représenté) approximativement parallèle à la surface du sol environnant comme dans l'exemple précédent. Cette zone de départ I est prolongée en aval, dans le sens de déplacement de l'organe pousseur 9 figuré par la flèche 18, par une zone d'entraînement ou de lancement des passagers II, constituée par une série de rouleaux 33, tous entraînés en rotation à la même vitesse dans le sens des flèches 34 par un motoréducteur électrique 35 à commande variable et incorporant, par exemple, pour des considérations de maintenance, un moteur d'induction avec convertisseur à commutation forcée ou un moteur synchrone autopiloté avec un redresseur onduleur. Les rouleaux 33 sont entraînés en rotation par des dispositifs à engrenages ou à courroies disposés dans un carter 36 s'étendant le long de la piste 17 et sont montés de façon à tourillonner dans un châssis rigide 37, à inclinaison variable, les premiers rouleaux ou rouleaux amont au moins étant entraînés par l'intermédiaire d'embrayages unidirectionnels, par exemple du type à roue libre (non représentés) les autorisant à tourner, plus rapidement dans le sens des flèches 34, sous l'action d'une sollicitation extérieure, que la vitesse d'entraînement propre communiquée par le motoréducteur 35 pour des raisons qui seront expliquées plus loin.

La zone II à rouleaux entraînés est avantageusement prolongée par une zone à faible glisse III constituée, par exemple, par une série de rouleaux parallèles 38 montés fous dans un châssis à inclinaison éventuellement variable (non représenté).

L'installation d'embarquement est agencée au niveau de la zone d'embarquement sur les structures porteuses 1 de façon que la course utile ou course propulsive 1 de l'organe pousseur 9 s'étende sur au moins la partie aval de la première zone I et sur la partie amont de la zone d'entraînement II, le plan où la poussée de l'organe pousseur 9 cesse étant avantageusement situé légèrement en amont de la poulie de renvoi 5, et la zone d'entraînement II se prolongeant approximativement jusqu'au niveau de l'arc libre de la poulie de renvoi 5 entre les deux brins de câble 2.

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La mise en place séquentielle convenable des passagers sur la zone de départ I s'effectue comme dans l'exemple précédent, à ceci près que plusieurs passagers peuvent ici se présenter de front. Le bras pousseur 9 ayant joué son rôle dans l'embarquement des passagers précédents, il effectue rapidement son déplacement de retour vers la position d'attente 0 figurée en traits pointillés sur la fig. 3, en synchronisme avec l'arrivée du siège 1 suivant. Lorsque le bras 25 s'efface, il autorise les passagers à s'avancer, approximativement alignés, sur la zone I de départ de la piste 17 jusqu'à la position figurée par a où le poussoir 14 du bras 9 vient doucement en contact avec leur zone lombaire, réalisant ainsi leur parfait alignement, puis prend rapidement de la vitesse le long du trajet 1 pour les amener toujours en parfait alignement sur la zone II. A ce moment précis, les rouleaux 33 tournent à une vitesse inférieure à la vitesse de propulsion atteinte par les passagers sous l'impulsion du bras pousseur 9, les dispositifs d'embrayage autorisant un patinage des rouleaux jusqu'à ce que les passagers atteignent la position ß où le bras 9 s'escamote par rotation autour de l'axe de pivotement reliant le bras 13 à la tête 12a, les rouleaux 33 ayant entre-temps été progressivement accélérés jusqu'à atteindre une vitesse périphérique supérieure à la vitesse de propulsion des passagers produite par le bras pousseur 9. Entre la position ß et la fin de la zone II, la vitesse périphérique des rouleaux 33 continue de croître de façon continue pour amener les passagers à une vitesse maximale sur la zone III, vitesse maximale déterminée de façon à correspondre à la vitesse de défilement des structures porteuses 1, l'embarquement des passagers s'effectuant sur une plage déterminée de la zone III. Le cycle se produit ensuite de façon similaire.

Au moins un des rouleaux aval 38' de la zone III est monté tourillonnant de façon coulissante sur son châssis et sollicité vers le haut par un ressort, et coopère avec un dispositif de détection associé 39 de sorte que, en cas de non-embarquement correct d'au moins un passager, celui-ci atteint l'extrémité aval de la zone III et actionne, par son poids, le dispositif de détection 39 qui déclenche l'arrêt de l'installation de lancement et éventuellement du télésiège.

On a représenté sur la fig. 4 le diagramme des vitesses comparées de l'organe pousseur 9 (trait plein) et de la vitesse périphérique des rouleaux 33 de la zone d'entraînement II (trait pointillé). On a reporté sur ce diagramme deux cycles de poussée successifs du bras pousseur 9 (parties positives de la courbe en trait continu) ou deux poussées successives de deux bras pousseurs d'une installation de propulsion. L'instant tol correspond à la prise en charge dans la position a, sur la zone de départ I, des passagers par le bras pousseur, la course de propulsion de ce bras à vitesse continûment croissante étant représentée par le tronçon OA, c'est-à-dire que le bras propulseur 9 atteint sa vitesse maximale de lancement des passagers sur la zone des rouleaux entraînés II, à l'instant to2 (position ß) soit environ au moment où la vitesse périphérique des rouleaux 33 atteint cette valeur, la vitesse du bras décroissant rapidement pour devenir nulle et croissant de nouveau de façon négative lors de sa course de retour pour ramener le bras dans la position d'attente (0) pendant que les passagers, pris en charge par les rouleaux 33 de la zone II, sont amenés progressivement à la vitesse maximale en bout de zone

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II, soit à l'instant de larguage suivant la portion de courbe AB, la vitesse des rouleaux 33 décroissant alors rapidement pour attendre le cycle d'embarquement suivant. La vitesse libre des passagers lancés par les rouleaux 33 sur la zone III est figurée par le tronçon AC, l'embarquement effectif sur les structures porteuses s'effectuant à l'instant toe.

Sur ce diagramme, on voit que la mise en place des passagers suivants, soit à l'instant tj, s'effectue à peu près au moment même où les passagers précédents embarquent sur les sièges 1 à l'instant toe, de sorte qu'il n'y a pratiquement aucun temps mort dû au retour du bras 9, la combinaison des deux moyens successifs d'accélération permettant ainsi, pour un dispositif à un seul bras, et à fortiori pour un dispositif à plusieurs bras pousseurs, de masquer complètement le temps mort résultant du retour en position initiale du bras pousseur 9 et assurant, ainsi qu'on le voit sur la fig. 2, une vitesse de lancement des passagers bien supérieure à celle autorisée par le seul bras pousseur 9, permettant donc de faire fonctionner l'installation de télésiège à des vitesses supérieures à 3 ou 4 m/s.

Comme déjà mentionné, l'entraînement en rotation à des vitesses continûment accélérées de tous les rouleaux d'entraînement 33 permet de maintenir les passagers de façon impeccable sur une ligne en vue de leur embarquement, et ce indépendamment de la longueur de leurs skis.

Les séquences de rotation des bras pousseurs 9 et de montée en vitesse des rouleaux d'entraînement 33 sont synchronisées l'une avec l'autre avec le défilement des structures porteuses 1, des organes de détection du passage des structures porteuses étant prévus comme dans le cas de la fig. 2, un poste de contrôle central 32 pouvant être prévu pour l'ensemble de l'installation.

Selon une variante, les rouleaux d'entraînement 33 de la zone II peuvent être remplacés par un tapis roulant ou par un second dispositif de propulsion disposé de l'autre côté de la piste 17 et dont le bras, se déplaçant sur une distance plus courte, vient prendre le relais du bras du premier dispositif pour amener les passagers à la vitesse maximale B sur les rouleaux libres 38 en aval de la zone d'entraînement II. De même, ici encore, l'ensemble des zones I, II et III de la piste 17 peut être avantageusement monté sur des châssis articulés dont l'inclinaison par rapport au sol peut être commandée par des vérins commandables. On peut également prévoir, au niveau de la position a, un second organe d'arrêt escamotable, tel qu'une barre pivotante 41 figurée en fantôme sur la fig. 3, ou un portillon, de façon à réaliser un alignement correct des passagers avant que le bras 9 ne vienne en contact avec ceux-ci, la barre 41 ne s'escamotant que quand les passagers sont pris en charge par le bras pousseur 9. Dans ce cas, la première barre escamotable amont 25 peut éventuellement être supprimée. Enfin, pour éviter des dérives latérales des passagers, notamment des skieurs, lors de leur lancée, des guides parallèles 42 sont prévus sur au moins la zone II, et éventuellement sur une partie de la zone III, pour définir des couloirs de guidage pour les skis. Ces guides 42 peuvent être constitués de profilés s'étendant juste au-dessus des rouleaux 33,38 et supportés par des montants verticaux installés entre ces rouleaux.

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   REVENDICATIONS

   1. Installation pour l'embarquement de passagers, notamment de skieurs, sur une structure porteuse mobile suspendue, comportant un moyen de lancement des passagers susceptible de se déplacer approximativement dans un plan parallèle au plan de déplacement des structures porteuses, et des moyens commandables pour entraîner le moyen de lancement à des vitesses variables, caractérisée en ce que le moyen de lancement est constitué d'un organe pousseur relié à un dispositif d'entraînement entraîné par un moteur pour propulser le passager dans la direction d'avancement de la structure porteuse sur laquelle il doit embarquer.
2. 2. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comporte une piste de lancement comprenant un châssis rigide et montée de façon articulée sur le sol pour présenter une inclinaison variable, des moyens commandables étant prévus pour faire varier cette inclinaison.
3. 3. Installation selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens indicateurs d'ordres aux passagers comprenant un bras d'arrêt escamotable, disposé en avant de la piste, et synchronisé avec le mouvement de l'organe pousseur pour autoriser un accès sélectif à la piste.
4. 4. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que les moyens indicateurs comportent en outre des feux de signalisation disposés en avant du bras d'arrêt et synchronisés avec le mouvement de celui-ci.
5. 5. Installation selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que l'organe pousseur comprend une structure pousseuse reliée au dispositif d'entraînement par un bras télescopi-que et pourvue d'une surface de contact molletonnée.
6. 6. Installation selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisée en ce que la piste est montée de façon articulée autour d'un axe horizontal situé approximativement au niveau du bras d'arrêt, l'inclinaison étant provoquée par vérin commandable.
7. 7. Installation selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que le moyen pour commander le moteur d'entraînement comprend des organes détecteurs de la position des structures porteuses par rapport à l'installation.
8. 8. Installation selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce qu'elle comporte en outre des moyens de sécurité pour arrêter les moyens d'entraînement dans le cas de chute d'un passager.
9. 9. Installation selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, caractérisée en ce que la piste de lancement est revêtue d'un matériau synthétique connu en soi présentant un bon coefficient de glisse par rapport à une semelle de ski.
10. 10. Installation selon l'une quelconque des revendications 2 à 9, caractérisée en ce que la piste de lancement est constituée d'un assemblage de rouleaux parallèles tourillonnant dans la structure de châssis rigide.
11. 11. Installation d'embarquement selon la revendication I, comprenant un moyen de propulsion à organe pousseur susceptible de se déplacer linéairement sur une distance déterminée dans une direction sensiblement confondue avec la direction générale d'avancement des structures porteuses au niveau de la zone d'embarquement, et des moyens commandables pour entraîner de façon cyclique le moyen de propulsion à des vitesses variables, caractérisée en ce qu'elle comprend une zone de départ prolongée, dans le sens de déplacement du bras pousseur, par une série de rouleaux parallèles, tous ces rouleaux étant entraînés à une vitesse de rotation variable dans le temps, des moyens étant prévus pour commander la vitesse d'entraînement en rotation de ces rouleaux, la plage active de poussée du moyen de propulsion s'étendant sur au moins une partie aval de la zone de départ et sur une partie amont de la série de rouleaux entraînés.
12. 12. Installation d'embarquement selon la revendication 11, caractérisée en ce que les rouleaux entraînés sont entraînés par un moteur électrique à commande de vitesse continûment variable.
13. 13. Installation d'embarquement selon la revendication 11 ou la revendication 12, caractérisée en ce qu'au moins les rouleaux amont de la série de rouleaux entraînés sont entraînés par l'intermédiaire d'un dispositif d'embrayage unidirectionnel les autorisant à tourner, sous l'action d'une sollicitation extérieure, à une vitesse périphérique plus élevée que la vitesse d'entraînement du moteur, dans le même sens que celle-ci.
14. 14. Installation d'embarquement selon l'une quelconque des revendications 11 à 13, caractérisée en ce que la piste de rouleaux entraînés est prolongée, dans le sens d'avancement des passagers, par une piste à rouleaux libres.
15. 15. Installation d'embarquement selon l'une quelconque des revendications 11 à 14, caractérisée en ce que la zone de départ est constituée d'une piste à rouleaux libres.
16. 16. Installation d'embarquement selon l'une quelconque des revendications 11 à 15, caractérisée en ce que les moyens de commande de la vitesse d'entraînement des rouleaux comprennent des organes détecteurs de la position des structures porteuses par rapport à l'installation.
17. 17. Installation selon l'une quelconque des revendications 14 à 16, caractérisée en ce qu'au moins la série de rouleaux entraînés et la piste à rouleaux libres en aval de celle-ci sont supportées par un châssis rigide à inclinaison variable commandable.
18. 18. Installation d'embarquement selon l'une quelconque des revendications 11 à 17, caractérisée en ce qu'elle comprend, en amont de la zone de départ, une zone de sélection de passagers comportant des moyens de signalisation et au moins un moyen de porte escamotable.
19. 19. Installation d'embarquement selon l'une quelconque des revendications 14 à 17, caractérisée en ce qu'au moins un des rouleaux de la piste à rouleaux libres en aval de la piste de rouleaux entraînés est équipé d'un dispositif de détection sensible au poids des passagers pour arrêter l'installation et les moyens d'entraînement des structures porteuses en cas de non-embarquement d'un au moins des passagers.
20. 20. Installation d'embarquement pour skieurs selon l'une quelconque des revendications 11 à 19, caractérisée en ce qu'au moins la piste de rouleaux entraînés est munie d'organes de guidage s'étendant parallèlement à la direction de déplacement des moyens de propulsion et faisant saillie au-dessus des rouleaux pour guider les skis des passagers propulsés.