CH617506A5 - - Google Patents

Description

La présente invention a pour objet une jauge d'intérieurs destinée à la mesure du diamètre des alésages de pièces usinées et qui comprend un corps de manipulation équipé d'une tête de mesure destinée à être introduite dans l'alésage à mesurer, une touche de mesure mobile par rapport à ladite tête et destinée à être mise en contact avec la paroi de l'alésage, et un capteur de mesure, dont l'organe mobile est relié à la touche mobile, destiné à produire des signaux représentatifs des déplacements de ladite touche mobile.

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On connaît des instruments de mesure de ce genre qui donnent satisfaction et dont le faible encombrement présente l'avantage de permettre la mesure des alésages in situ, c'est-à-dire soit en cours d'usinage, soit en place dans un assemblage mécanique d'accès difficile.

Ainsi, on connaît une jauge d'intérieurs dans laquelle la touche mobile, disposée dans une position diamétralement opposée à une touche fixe solidaire de la tête de mesure, est déplacée radialement dans une glissière et pressée contre la paroi de l'alésage, et dans laquelle ladite touche mobile entraîne une règle graduée qui se déplace devant un vernier solidaire de la tête de mesure, vernier et règle dont la lecture des graduations est facilitée par une optique grossissante.

Pour la mesure d'un alésage, cette jauge d'intérieurs nécessite une série de manipulations qui rendent l'opération relativement longue. La touche mobile doit tout d'abord être rentrée dans la tête de mesure, puis cette tête de mesure doit être introduite obliquement dans l'alésage, ensuite la touche mobile doit être relâchée afin qu'elle puisse s'appuyer par l'effet du ressort sur la paroi de l'alésage puis freinée à frottement doux dès ce contact obtenu; à ce moment, il faut basculer l'instrument dans le sens opposé à celui de son obliquité, et enfin il faut sortir l'appareil de l'alésage afin de pouvoir effectuer la lecture. De plus, la prise de mesure par basculement de l'instrument est délicate et nécessite un certain doigté afin d'assurer le passage de l'axe des deux touches par un diamètre de l'alésage pendant ce basculement.

On connaît également des appareils vérificateurs d'alésages sur lesquels la tête de mesure est équipée de trois touches de mesure radiales régulièrement espacées sur sa périphérie et qui sont appuyées élastiquement par leurs bases obliques sur un cône de mesure à déplacement axial contrôlé disposé à l'intérieur de la tête de mesure. Dans ces appareils, le déplacement axial du cône de mesure, proportionnel au déplacement radial des trois touches de mesure, est utilisé pour produire l'information quantifiée relative au diamètre de l'alésage palpé par les trois touches. Sur ces appareils, l'utilisation de trois touches de mesure permet le centrage automatique de la tête de mesure dans l'alésage à mesurer et l'opération de prise de mesure est simplifiée par rapport à celle de la jauge précédemment décrite, car il suffit d'introduire la tête de mesure dans l'alésage, de l'y maintenir d'une main cependant que l'autre main agit sur le mécanisme de commande d'extension des trois touches radiales de mesure jusqu'à ce que celles-ci viennent en butée contre la paroi dudit alésage. La lecture se fait alors généralement, sur ces appareils, sur un vernier devant lequel se déplace rotativement un tambour gradué solidaire d'une vis micrométrique de mesure dont la rotation provoque la translation du cône de mesure. Cependant, avec ces appareils, l'opération de prise de mesure est encore relativement délicate, car la forte démultiplication résultant de la transmission vis micrométrique-cône-touche engendre des forces de pression des touches contre la paroi de l'alésage à mesurer qui peuvent être importantes, car difficiles à contrôler par l'opérateur, et ces forces provoquent des frottements considérables sur les surfaces de contact de ces éléments mobiles, en particulier entre cône et touche, qui ont pour effet de provoquer leur usure rapide.

La jauge d'intérieurs, objet de l'invention, qui a pour but d'éviter les inconvénients cités, se caractérise par le fait qu'elle comporte un mécanisme d'immobilisation de la tête de mesure dans l'alésage à mesurer, comportant des organes mobiles d'appui sur la paroi dudit alésage maintenus équidistants de l'axe de la tête de mesure, et une commande manuelle dudit mécanisme, par le fait que la touche est mobile angulairement et radialement dans une surface limitée par une circonférence contenue dans un plan perpendiculaire à l'axe de révolution de l'alésage à mesurer une fois la tête de mesure immobilisée dans ce dernier, et par le fait qu'elle comporte un arbre portant ladite touche mobile, un mécanisme d'entraînement dudit arbre et de ladite touche mobile comportant des organes destinés à provoquer et coordonner les mouvements angulaires et radiaux de la touche mobile et à mettre celle-ci en contacts successifs avec la paroi de l'alésage en un nombre choisi de points espacés sur ladite circonférence limitant la section droite dudit alésage au niveau de ladite touche, une calculatrice de traitements desdits signaux reliée au capteur de mesure par l'intermédiaire d'un circuit de liaison, un détecteur de position de la touche mobile inséré dans ledit circuit, comportant un organe sensible à ladite position, destiné à fermer ledit circuit à chaque contact choisi de la touche mobile avec la paroi de l'alésage à mesurer, et un dispositif d'affichage de la valeur représentée par le signal de sortie de la calculatrice, destiné à être connecté à la sortie de ladite calculatrice.

Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la jauge d'intérieurs, objet de l'invention, ainsi que deux variantes de celle-ci :

la fig. 1 en est une vue d'ensemble en perspective,

la fig. 2 en est une coupe axiale partielle agrandie,

la fig. 3 est une vue de gauche partielle de la fig. 2,

les fig. 4 et 5 sont des schémas de principe se rapportant aux méthodes de mesure appliquées,

les fig. 6 et 7 sont des représentations schématiques des deux variantes.

La jauge d'intérieurs représentée fig. 1 dans son ensemble comprend un corps de manipulation 1 à poignée 2, équipé d'une tête de mesure cylindrique 3.

La tête de mesure 3 comporte près de son extrémité des mors extensibles 4, au nombre de trois, dont deux sont visibles sur cette vue en position sortie. Ces mors sont destinés à immobiliser la tête de mesure 3 de la jauge dans un alésage à mesurer 5 d'une pièce usinée, suggérée ici en traits fins, par pression contre sa paroi cylindrique. Le mouvement d'extension de ces mors 4 est commandé par un levier 6 à retenue de fin de course articulé dans le corps 1.

L'extrémité de la tête de mesure 3 comporte une touche de mesure 7 montée mobile radialement dans une coulisse radiale d'un disque rotatif 8 dont l'axe de rotation est parallèle aux génératrices de contact des mors extensibles 4. Cette touche de mesure 7 est destinée à explorer, par un mouvement de balayage circulaire, la circonférence C limitant la section droite de l'alésage 5 à son niveau. Ce mouvement de balayage circulaire de la touche de mesure 7 est commandé par une gâchette coulissante 9 libérant en fin de course la retenue du levier 6.

A l'opposé de la tête de mesure 3, le corps 1 de la jauge comporte un dispositif d'affichage automatique 10 du diamètre de l'alésage 5 exploré par la touche de mesure 7.

Les fig. 2 et 3 montrent en détail les structures permettant ces divers effets.

On retrouve sur ces figures le corps 1 avec sa poignée 2, la tête de mesure 3, les mors extensibles 4 et leur levier de commande 6, la touche mobile 7 dans son disque rotatif 8 et sa gâchette de commande 9.

Les trois mors extensibles 4 sont montés dans trois rainures radiales taillées dans l'extrémité 11 de la tête de mesure 3 et sont répartis angulairement à 120° l'un de l'autre. Ces mors 4 sont emprisonnés dans leurs rainures par un couvercle 12 fixé par des vis, non représentées, contre l'extrémité 11 de la tête de mesure 3.

Ces mors 4 sont rappelés automatiquement en position rentrée par des lames de ressort 13, qui ont également pour fonction de les maintenir pressés par leurs pieds inclinés contre l'extrémité conique 14 d'un premier arbre cylindrique de commande 15 destiné à provoquer leur extension. Cet arbre 15 est coaxial à la tête de mesure cylindrique 3, coulisse axialement dans un alésage 16 de celle-ci et s'étend dans un premier compartiment 17 du corps 1 par un prolongement de diamètre réduit 18. A l'intérieur de cet arbre 15 est monté coaxialement un deuxième arbre cylindrique 19 lié rigidement au disque rotatif 8 portant la touche de mesure 7. Cet arbre 19 est monté à rotation libre dans le premier arbre 15, et le disque rotatif 8 est centré dans le couvercle 12 de la

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tête de mesure 3 par pression d'une partie conique 20 de ce disque 8 dans un logement conique correspondant dudit couvercle 12. Cette pression est assurée élastiquement par un jeu de rondelles élastiques 21 interposées entre un disque fixe 22 d'obturation du compartiment 17 et une rondelle de sécurité 23 insérée dans une ramure de l'arbre 19, la partie centrale du disque fixe 22 étant conformée en palier de guidage 24 dudit arbre 19. Dans le compartiment 17 du corps 1 est monté sur le prolongement 18 de l'arbre 15 un premier ressort à boudin 25 comprimé entre une rondelle 26, prenant appui dans une rainure circulaire du corps 1, et une rondelle de sécurité 27 insérée dans ime rainure de ce prolongement 18. Concentriquement à ce premier ressort 25 est monté un deuxième ressort à boudin 28 comprimé entre une flasque 29, prenant appui sur la rondelle de sécurité 27 déjà citée, et une deuxième flasque 30, prenant appui sur une deuxième rondelle de sécurité 31 insérée dans une deuxième rainure de ce prolongement 18 de l'arbre 15.

La flasque 30 présente sur sa périphérie une gorge circulaire dans laquelle sont insérés les deux tourillons 32, représentés en pointillés, d'une fourchette 33 solidaire du levier de commande 6. Les deux branches de cette fourchette 33 se rapprochent au niveau d'une lumière 34 du corps 1 dans laquelle elles s'articulent sur un axe 35 et se prolongent vers le bas, de part et d'autre de la gâchette 9, puis se rejoignent enfin pour former la partie inférieure manipulable du levier 6 bien visible sur la fig. 1. Articulé sur un axe 36 de ce levier 6 est monté un cliquet 37 dont l'ergot 38 est conformé pour s'encliqueter, en fin de course dudit levier 6, dans un logement 39 pratiqué dans une cloison 40 de la poignée 2, sous l'effet d'une lame à ressort 41, dans la position représentée en traits pointillés fins.

Dans la position représentée sur cette fig. 2, l'action combinée des ressorts 13 de rappel des mors 4 et du premier ressort à boudin 25 a pour effet de maintenir l'arbre 15 et son prolongement 18 en position retirée vers la droite et en butée contre le palier 24 du disque fixe 22, mors rentrés dans leurs rainures. Dans cette même position représentée, le deuxième ressort à boudin 28, dont la poussée est prévue nettement supérieure à celle des ressorts 13 et 25 combinés, n'a aucun effet sur l'arbre 15 puisque ses deux flasques 29 et 30 sont immobilisées et retenues par les rondelles de sécurité 27 et 31 solidaires du prolongement 18 dudit axe 15. Cependant, dès que l'opérateur agit sur le levier 6, la flasque 30 est poussée vers la gauche par la fourchette 33 et libère ainsi l'arbre 15 qui reçoit alors toute la poussée du ressort à boudin 28 par l'intermédiaire de la flasque 29 s'appuyant sur la rondelle de sécurité 27. Cette poussée est transmise par effet de coin du cône 14 de l'arbre 15 aux mors 4 qui vont ainsi s'appuyer contre la paroi de l'alésage à mesurer et s'immobiliser contre elle, comme représenté fig. 1, cependant que l'opérateur amène le levier 6 en fin de course afin d'encliqueter son cliquet de retenue 37.

A ce moment, la tête de mesure 3 étant immobilisée fermement dans l'alésage à mesurer, l'exploration de celui-ci par la touche mobile 7 peut être effectuée.

Cette touche de mesure 7, de section sensiblement carrée à extrémités arrondies, est logée dans une rainure radiale 42 du disque rotatif 8 et emprisonnée dans cette rainure par un couvercle 43 fixé par deux vis contre ledit disque rotatif 8. Cette disposition est bien visible fig. 3 où le couvercle 43 a été enlevé, et où la touche 7 et les mors 4 sont représentés en position sortie.

On fait remarquer ici que les positions angulaires relatives entre les mors, la touche mobile et le corps de la jauge ont été volontairement différenciées sur les fig. 1, 2 et 3 afin de faciliter la compréhension. Cette touche mobile 7 est rappelée en position rentrée par l'effet d'un ressort à boudin 44 de traction accroché par une extrémité, au fond d'un trou cylindrique de la touche 7, à un petit axe 45, et par l'autre extrémité, au fond d'un trou correspondant du disque rotatif 8, à un second petit axe 46. Cette touche mobile 7 est liée par son extrémité inférieure 47 à une lame métallique souple 48 non extensible qui est engagée dans une rainure axiale d'extrémité 49 de l'arbre 19 tout d'abord autour d'une poulie de renvoi d'angle 50, puis contre un tourillon de rappel de position axiale 51, puis enfin est fixée rigidement dans une fente d'extrémité d'une tige cylindrique 52 coaxiale à s l'arbre 19 et montée coulissante dans un trou axial de celui-ci.

Cette tige cylindrique 52 sort de l'autre extrémité de droite de l'arbre 19 où elle est appuyée sur un disque 53 par une collerette 54, sous l'effet d'un ressort à boudin 55 logé dans un cham-brage d'extrémité de l'arbre 19. Le disque 53 comporte deux io doigts diamétralement opposés 56 et 57 qui sont ici appuyés, par l'effet du ressort 55, sur une came circulaire fixe 58 à créneaux 59, fixée dans un second compartiment 60 du corps 1.

L'arbre 19 comporte, entre la rondelle de sécurité 23 et un volant d'extrémité 61 qui lui est fixé rigidement, une partie 62 15 dentée sur toute sa périphérie, de manière à constituer pignon d'engrènement d'une crémaillère 63.

Le disque 53 est lié angulairement au volant 61 par deux doigts d'entraînement 64 et 65 solidaires du volant 61 et engagés dans deux trous correspondants du disque 53, ce montage permet-20 tant à la tige 52 de translater axialement et sans tourner dans l'arbre 19 portant la touche mobile 7.

La crémaillère 63 est guidée, d'une part, vers le bas par une coulisse 67 fixée à la paroi inférieure 68 du corps 1 et, d'autre part, vers le haut par une tige 69 fixée également au corps 1 et 25 coulissant dans un trou axial de ladite crémaillère 63 ; cette crémaillère se termine dans sa partie basse par un tourillon d'entraînement 70 engagé dans une coulisse 71 en forme de lumière inclinée sensiblement à 45° pratiquée dans la gâchette 9.

La gâchette 9 coulisse dans deux rainures parallèles 72 et 73 30 pratiquées respectivement dans la paroi inférieure 68 du corps 1 et dans la cloison 40 de la poignée 2, et est maintenue en position sortie par un ressort 74 prenant appui dans ladite poignée 2.

Les créneaux 59 de la came circulaire fixe 58, ici au nombre de 8, sont répartis régulièrement l'un à la suite de l'autre sur la 35 périphérie de ladite came 58. Ces créneaux 59 ont une profondeur légèrement supérieure à la course axiale de la tige 52 correspondant à la course radiale maximale de la touche mobile 7 dans le disque rotatif 8, les mouvements de translation de ces deux éléments, tige 52 et touche mobile 7, étant liés par la lame métallo lique48.

Sur l'extrémité de la tige 52, faisant suite à la collerette d'appui 54, est appuyée la touche 75 d'un capteur électronique de mesure 76, par exemple du type connu à induction fournissant un signal électrique de sortie représentatif de la grandeur des déplace-45 ments de ladite touche 75. Ce signal électrique est introduit dans une calculatrice 77 à chaque libération des doigts 56 et 57 du disque 53 dans les créneaux 59 de la came fixe 58 par un contacteur 78 intercalé dans le circuit reliant le capteur 76 à la calculatrice 77. Ce contacteur 78 est actionné par des poussoirs, non 50 visibles, disposés sur la périphérie du volant 61 aux mêmes écarte-ments que ceux des créneaux 59 sur la came 58.

L'opération de mesure du diamètre de l'alésage à mesurer, par exploration de la circonférence C limitant sa section droite au niveau de la touche mobile 7, annoncée précédemment, s'opère 55 selon la méthode illustrée fig. 4, permettant de déterminer le rayon théorique R d'un cercle C apparenté à une courbe fermée F par intégration des distances ri, r2 ... rn séparant un nombre déterminé de points P de cette courbe F d'un point sensiblement central O et des écarts angulaires ai, <xz ... an séparant lesdits 60 points tels que P, les irrégularités de la courbe F étant en fait ici représentatives des irrégularités de surface de la paroi de l'alésage mesuré et le rayon théorique R déterminé étant le demi-diamètre dudit alésage.

Cette opération de mesure s'opère concrètement à l'aide de la 65 jauge décrite de la manière suivante :

La tête de mesure 3 étant immobilisée dans l'alésage à mesurer comme décrit précédemment par manœuvre du levier 6, la gâchette 9 est alors actionnée de gauche à droite. Dans ce mouve

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ment de translation de la gâchette 9, le tourillon 70 est poussé vers le haut par la coulisse 71 dans laquelle il est engagé, entraînant avec lui la crémaillère 63 dont il est solidaire. Par sa partie dentée 62 engrenant ladite crémaillère, l'arbre 19 est entraîné en rotation jusqu'à fin de course de la gâchette 9, où celle-ci chasse de son logement l'ergot 38 du cliquet de retenue 37 du levier 6 de commande d'extension des mors 4. Le diamètre de la partie dentée 62 de l'arbre 19, la course utile de la crémaillère 63 et celle de la gâchette 9 sont déterminés de manière qu'un tour complet de l'arbre 19 soit obtenu avant libération du cliquet de retenue 37.

L'arbre 19 communique son mouvement de rotation à l'ensemble des pièces qui lui sont liées, le disque 8 dans lequel est montée la touche mobile 7, le volant 61 et le disque 53. Au cours de cette rotation de 360°, à chaque passage des doigts 56 et 57 du disque 53 devant les créneaux 59 de la came circulaire fixe 58, ces doigts sont libérés de leur appui et la tige 52 recule vers la droite sous la poussée du ressort 55. Dans ce mouvement de recul, la tige 52 entraîne la lame métallique 48 qui lui est fixée et celle-ci entraîne à son tour la touche mobile 7 vers l'extérieur du disque rotatif 8 jusqu'à sa rencontre avec la paroi de l'alésage mesuré contre laquelle elle est maintenue pressée par l'effet du ressort 55 pendant le temps bref de libération des doigts 56 et 57 du disque 53 dans les créneaux 59 de la came fixe 58. Pendant ce bref laps de temps, le contacteur 78 est actionné au moment précis du passage de la touche à l'écart angulaire prédéterminé qui correspond à l'écart angulaire entre les axes consécutifs des créneaux 59, de manière à délivrer au circuit de traitement de la calculatrice 77 le signal de mesure représentatif du rayon r détecté par la touche mobile 7 à chaque écart angulaire correspondant, comme expliqué précédemment (fig. 4).

Le circuit de traitement des signaux émis pendant le tour complet de la touche mobile 7 est établi dans la calculatrice 77 en fonction d'une formule mathématique choisie intégrant les rayons n, V2 ... rn et les écarts angulaires des divers points P, dont la position par rapport à l'axe de rotation du disque 8 est ainsi détectée par la touche mobile 7 au cours de son balayage complet de la circonférence C limitant la section droite de l'alésage à son niveau. Le signal de sortie de cette calculatrice est transmis par une connexion au dispositif d'affichage 10 représenté fig. 1, lequel peut être réalisé de toute façon connue ou appropriée.

La méthode décrite de détermination du diamètre de l'alésage, à partir de données relatives aux divers rayons rn et écarts angulaires an d'un nombre déterminé de points P palpés par la touche mobile de la jauge d'intérieurs selon l'invention, n'est pas la seule méthode possible.

On donne en exemple une autre méthode illustrée par la fig. 5, dans laquelle le rayon R théorique d'un cercle limité par la circonférence C apparentée à la courbe fermée F est déterminé selon une méthode de calcul dite par régression à partir des coordonnées cartésiennes x et y des points P palpés par la touche mobile.

Les fig. 6 et 7 montrent schématiquement deux variantes constructives permettant l'application de cette autre méthode de détermination, limitées à la forme et au type de mobilité angulaire et radiale que l'on peut donner à la touche et à son arbre porteur.

Sur la fig. 6, la touche mobile 79 est en forme de zone sphérique axiale de faible épaisseur, de diamètre sensiblement égal au diamètre extérieur de la tête cylindrique de mesure 80. Cette touche mobile 79 est portée par un arbre 81 monté en bascule dans un palier 82 dans lequel cet arbre s'articule par une rotule 83. Le palier 82 est fixé dans la tête de mesure 80.

Sensiblement à égale distance de la rotule 83 et de la touche 79, l'arbre 81 comporte, de l'autre côté, une extrémité sphérique 84 engagée dans un logement cylindrique axial d'un plateau d'entraînement 85 à billes 86 maintenu pressé contre une table 87 du corps 88 de l'instrument par un ressort 89.

Dans cette variante, la touche mobile 79 peut être amenée en contact avec tout point P désiré de la circonférence C limitant la section droite de l'alésage à mesurer par déplacements contrôlés du plateau d'entraînement 85, les déplacements de celui-ci sont mesurés par un moyen choisi parmi ceux connus, par exemple apparenté à celui des dispositifs de commande des machines de reproduction par coordonnées cartésiennes.

Dans ce cas, le programme de calcul inclus dans la calculatrice de l'instrument tiendra compte de l'erreur de linéarité introduite dans ce système de transmission touche 79-plateau 85 qui est due au fait que tout déplacement linéaire du plateau 85 dans son plan d'action produit un déplacement semi-circulaire de la touche dans son secteur sphérique d'action.

Cette nécessité est éliminée dans la variante représentée fig. 7.

Dans cette variante, la touche mobile 90 est un disque cylindrique de faible épaisseur porté par un arbre 91. à l'autre extrémité duquel est fixé directement un plateau d'entraînement 92 à billes 93 maintenu pressé contre une table 94 du corps 95 de cet instrument par un ressort 96. L'arbre 91 portant la touche est libre à l'intérieur de la tête de mesure 97. Dans ce montage, la touche mobile 90 reproduit fidèlement tout mouvement du plateau d'entraînement 97 et la linéarité de la transmission est ici parfaite.

Dans ces deux variantes constructives représentées fig. 6 et 7, le mécanisme d'immobilisation de la tête de mesure sera adapté au fait que l'intérieur de la tête de mesure 80-97 doit permettre le libre mouvement de l'arbre porteur de la touche et comportera par exemple des mors en forme de clavettes radiales inclinées dont l'expansion sera provoquée par déplacement axial, ces mors étant insérés dans l'épaisseur de la paroi de la tête de mesure qui pourra, pour une même capacité de mesure que la jauge décrite fig. 1 à 3, être conçue plus épaisse à cet effet.

De même, le mécanisme destiné à provoquer et coordonner les mouvements de la touche mobile de ces deux variantes sera adapté à l'animation des plateaux d'entraînement 85 et 92 et comportera par exemple, à cet effet, des organes destinés à imprimer auxdits plateaux des mouvements combinés de translation dans leur plan d'action selon un cheminement polygonal préétabli destiné à faire tangenter, à la fin de chaque étape successive de changement de direction, la périphérie des touches mobiles 79 et 90 avec le point de contact désiré suivant le long de la circonférence C limitant la section droite de l'alésage exploré au niveau desdites touches mobiles.

Dans la forme d'exécution décrite ainsi que dans ses variantes, l'énergie électrique nécessaire à la production des signaux de mesure, à leur traitement, ainsi qu'à l'affichage des valeurs résultantes peut être fournie indifféremment et selon le désir de l'utilisateur soit par piles ou accumulateurs incorporés, par exemple dans la partie basse de la poignée 2, sous la gâchette 9, soit par câble d'alimentation branché sur le secteur.

La jauge d'intérieurs décrite offre, dans sa forme générale, l'avantage d'être d'une manipulation très simplifiée et rapide par rapport à celles qui sont connues, et permet une prise de mesure à la fois rapide et fiable du fait que la fonction d'immobilisation de sa tête de mesure en bonne place dans l'alésage à mesurer est automatique et que cette fonction est indépendante de la fonction de mesure proprement dite, elle-même également automatique. Cette indépendance du système de mesure permet de n'y mettre en œuvre que de faibles pressions de contact, ce qui préserve d'une usure rapide ses éléments mobiles.

De plus, la fiabilité de cette jauge d'intérieurs est encore augmentée du fait du nombre plus important de points de référence qu'il est possible de palper, ce qui élimine toute erreur éventuelle produite par une irrégularité ponctuelle de surface telle que petite bavure, poussière dure, copeau métallique ou même tout simplement trace de graisse.

Dans la forme d'exécution décrite, le système de commande par levier et gâchette combinés offre une sécurité parfaite, du fait de l'impossibilité du relâchement des mors d'immobilisation 4 de la tête de mesure 3 dans l'alésage avant la fin de l'opération de mesure, c'est-à-dire avant un tour complet d'exploration de la

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touche mobile 7, le levier 6 de commande des mors 4 ne pouvant se libérer de sa position enclenchée qu'en fin de course de la gâchette 9 de commande de balayage de la touche mobile 7.

La limitation du contact de la touche mobile 7 à certains points désirés, obtenue par la came spatiale 58, préserve, d'une part, l'usure de la touche et, d'autre part, évite les phénomènes d'hystérésis qui pourraient se produire dans la transmission du signal de mesure dans le cas du contact permanent de la touche pendant le tour complet d'exploration de la section droite de l'alésage mesuré.

Enfin, le système d'animation radial de la touche mobile 7 permet de libérer celle-ci de toute contrainte due à la came 58 dans chacun de ses mouvements de sortie du disque rotatif 8, cette came n'agissant sur la touche que pour faire rentrer celle-ci entre chaque point de palpage. De la sorte, les contacts successifs de la touche mobile avec la paroi de l'alésage sont doux et assurés élastiquement, sans contraintes, par le seul effet du ressort 55.

Des variantes de structure pourront être apportées.

Ainsi, le dispositif de commande par gâchette des mouvements de la touche mobile pourra être remplacé par un dispositif moteur 5 automatique enclenché par un contacteur de fin de course du levier de commande d'extension des mors et déclenché par un contacteur de fin de course de la crémaillère.

Le dispositif d'affichage du diamètre de l'alésage mesuré pourra être indépendant et incorporé, par exemple, à un tableau 10 de contrôle relié par un connecteur à la sortie de la calculatrice de la jauge; ou bien encore l'ensemble de la calculatrice et du dispositif d'affichage pourra être indépendant et connecté à la sortie du capteur de mesure de la jauge.

15 Le nombre de points palpés au cours du tour complet de la touche mobile dans l'alésage pourra être différent du nombre de huit donné comme exemple et sera adapté aux besoins.

2 feuilles dessins

Claims (11)

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1. Jauge d'intérieurs comprenant un corps de manipulation (1) équipé d'une tête de mesure (3) destinée à être introduite dans un alésage (5) à mesurer, une touche de mesure (7) mobile par rapport à ladite tête (3) et destinée à être mise en contact avec la paroi de l'alésage (5), et un capteur de mesure (76), dont l'organe mobile (75) est relié à la touche mobile (7), destiné à produire des signaux de sortie représentatifs des déplacements de ladite touche mobile, caractérisée par le fait qu'elle comporte un mécanisme d'immobilisation de la tête de mesure (3) dans l'alésage à mesurer (5) comportant des organes mobiles (4) d'appui sur la paroi idudit alésage maintenus équidistants de l'axe de la tête de mesure, et une commande manuelle (6, 33, 28, 15) dudit mécanisme, que la touche (7) est mobile angulairement et radiale-ment dans une surface limitée par une circonférence contenue dans un plan perpendiculaire à l'axe de révolution de l'alésage à mesurer (5) une fois la tête de mesure (3) immobilisée dans ce dernier, et par le fait qu'elle comporte un arbre (19) portant ladite touche mobile, un mécanisme (9, 71, 63, 62) d'entraînement dudit arbre et de ladite touche mobile comportant des organes (53, 56, 57, 58, 59) destinés à provoquer et coordonner les mouvements angulaires et radiaux de la touche mobile et à mettre celle-ci en contacts successifs avec la paroi de l'alésage en un nombre choisi de points espacés sur ladite circonférence limitant la section droite dudit alésage au niveau de ladite touche, une calculatrice (77) de traitement desdits signaux reliée au capteur de mesure (76) par l'intermédiaire d'un circuit de liaison, un détecteur (78) de position de la touche mobile inséré dans ledit circuit comportant un organe sensible à ladite position destiné à fermer ledit circuit à chaque contact choisi de la touche mobile avec la paroi de l'alésage à mesurer, et un dispositif d'affichage (10) de la valeur représentée par le signal de sortie de la calculatrice (77) destiné à être connecté à la sortie de ladite calculatrice.

2. Jauge d'intérieurs selon la revendication 1, caractérisée en ce que les organes mobiles du mécanisme d'immobilisation de sa tête de mesure sont constitués par au moins trois mors (4) à base inclinée et génératrice de contact parallèles à l'axe de la tête de mesure (3), lesdits mors (4) étant mobiles radialement par translation, répartis régulièrement sur la périphérie de ladite tête de mesure (3) et pressés élastiquement sur l'extrémité conique (14) d'un arbre (15) coaxial à la tête de mesure (3), cet arbre (15) faisant partie de la commande manuelle dudit mécanisme d'immobilisation qui comprend un levier (6) de commande d'extension desdits mors par déplacement de l'extrémité conique de l'arbre sous la base inclinée des mors, une première liaison élastique (25) entre ledit arbre (15) et le corps de la jauge destinée au rappel dudit arbre et une seconde liaison élastique (28) entre ledit arbre (15) et le levier (6) de commande d'extension des mors, et un élément d'immobilisation (27, 31, 18, 29, 30) de la seconde liaison élastique (28) sur l'arbre (15) en position neutre du levier de commande (6).

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REVENDICATIONS

3. Jauge d'intérieurs selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'elle comporte un organe (37, 38, 41) de retenue de fin de course du levier (6) de commande d'extension des mors (4).

4. Jauge d'intérieurs selon la revendication 3, caractérisée en ce que l'organe de retenue de fin de course du levier de commande d'extension des mors est un cliquet de retenue (37) lié audit levier (6) par articulation, pressé contre une paroi (40) du corps de manipulation (1) de la jauge, ladite paroi présentant un logement d'encliquetage (39) de l'ergot (38) dudit cliquet.

5. Jauge d'intérieurs selon la revendication 1, caractérisée en ce que la touche de mesure (7) est montée mobile radialement dans un disque rotatif (8) solidaire de l'arbre (19) portant ladite touche de mesure coaxial à la tête de mesure, et en ce que le mécanisme d'entraînement de cet arbre comporte un pignon denté (62) solidaire dudit arbre (19), une crémaillère (63) engrenant ledit pignon (62) et une gâchette (9) d'entraînement de la crémaillère (63).

6. Jauge d'intérieurs selon la revendication 5, caractérisée en ce que les organes destinés à provoquer et coordonner les mouvements de la touche mobile comprennent une tige (52) de commande du déplacement radial de la touche mobile (7) coaxiale à son arbre (19) et liée à ladite touche par un lien (48) souple inextensible par l'intermédiaire d'un renvoi d'angle (50), une came circulaire (58) à créneaux (59) fixée dans le corps de la jauge, un disque (53) comportant des organes intercepteurs (56, 57) de ladite came et un moyen élastique (55) pressant élastiquement la tige (52) de commande de la touche mobile (7) contre le disque intercepteur (53), la profondeur des créneaux (59) de la came (58) étant supérieure à la course totale de la touche mobile (7) et ladite tige (52) étant en contact avec l'organe mobile (75) du capteur de mesure (76).

7. Jauge d'intérieurs selon les revendications 4 et 6, caractérisée en ce que la gâchette (9) coulisse le long de la paroi (40) présentant le logement (39) d'encliquetage de l'ergot (38) du cliquet (37) de retenue du levier de commande d'extension des mors (4), de l'autre côté dudit cliquet (37) par rapport à ladite paroi (40), et en ce que ladite gâchette (9) comporte une appropriation de forme destinée à chasser de son logement l'ergot (38) du cliquet (37) en fin de course de la gâchette (9).

8. Jauge d'intérieurs selon la revendication 6, caractérisée en ce que l'organe du détecteur (78) de position de la touche mobile destiné à fermer le circuit de liaison du capteur de mesure (76) à la calculatrice (77), est un contacteur disposé en regard de la périphérie du disque (53) intercepteur de la came (58), et en ce que ladite périphérie comporte des poussoirs destinés à actionner ledit contacteur, ces poussoirs étant répartis aux mêmes écarts angulaires que ceux des axes des créneaux (59) de la came (58).

9. Jauge d'intérieurs selon la revendication 1, caractérisée en ce que la touche mobile (79) est en forme de zone sphérique axiale, en ce que l'arbre (81) portant axialement ladite touche est monté en bascule dans un palier (82) fixé dans la tête de mesure, ledit arbre (81) comportant une extrémité sphérique (84) opposée à la touche (79), et en ce qu'elle comporte un plateau (85) d'entraînement à billes (86) comportant un logement cylindrique, dans lequel est engagée ladite extrémité sphérique (84), et une table (87) solidaire du corps de la jauge contre laquelle est pressé le plateau à billes.

10. Jauge d'intérieurs selon la revendication 1, caractérisée en ce que la touche mobile (90) est en forme de disque cylindrique, en ce que l'arbre (91) portant axialement ladite touche est solidaire d'un plateau d'entraînement à billes (92, 93) monté parallèlement au plan de la touche et à l'opposé de celle-ci en bout dudit arbre, et en ce qu'elle comporte une table (94) solidaire du corps de la jauge contre laquelle est pressé le plateau à billes.

11. Jauge d'intérieurs selon la revendication 9 ou la revendication 10, caractérisée en ce qu'elle comporte un mécanisme destiné à imprimer au plateau (85; 92) d'entraînement de l'arbre (81 ; 91) de la touche mobile (79; 90) des mouvements combinés de translation dans son plan d'action selon un cheminement polygonal préétabli.