La présente invention a pour objet une installation comptable pour le paiement d'achats effectués dans les magasins libre-service et à succursales multiples, dans lesquels chaque client, identifié par un numéro de compte, est détenteur d'un capital déposé ou au bénéfice d'un crédit pour ses achats, le numéro de compte et le montant du capital ou du crédit étant enregistrés sur une carte présentée par le client lors de chaque achat.
Elle a notamment pour but de simplifier et d'accélérer les opérations de paiements d'achats effectués par les clients.
Son but plus général est d'éviter que le cours de l'évolution de la politique de telles entreprises passent par des systèmes de ventes à crédit tels que certains systémes connus qui posent des pro blémes extrêmement complexes dans le domaine du traitement de l'information et plus particuliérement dans la détermination de la solvabilité des clients.
L'installation selon l'invention est caractérisée par le fait qu'elle comprend un calculateur central, des moyens permettant d'enregistrer, dans ce calculateur, chaque numéro de compte et le montant du capital ou du crédit associé à ce numéro, et de transmettre au calculateur, lors d'un achat, le numéro du compte et le montant total de l'achat effectué, et en ce que le calculateur est agencé pour effectuer la différence entre le montant du capital ou du crédit associé au numéro transmis et le montant total de l'achat, et d'enregistrer cette différence comme nouveau montant du capital ou du crédit associé à ce numéro, lesdits moyens étant en outre agencés de maniére à permettre un report de cette différence sur la carte présentée.
Dans le cas où le client verse un certain capital, ce n'est plus le magasin qui fait crédit au client, mais ce dernier qui fait confiance au magasin. II est évident que les clients seront attirés vers des entreprises appliquant ce procédé dans la mesure où ils bénéficieront d'un avantage spécial qui pourra être constitué, par exemple, par un taux d'intérêt supérieur à celui dont bénéficie un épargnant conventionnel.
Le dessin ci-annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'installation selon l'invention.
La fig. I en est une vue schématique.
La fig. 2 est une vue en perspective de la caisse enregistreuse.
La fig. 3 est une vue d'une carte perforée.
L'installation représentée comprend (fig. 1) un calculateur A, disposé dans une centrale, des caisses enregistreuses B réparties dans les différents magasins libre-service et des liaisons teleprocessing entre l'ordinateur A et les caisses B.
L'installation comprend également des cartes perforées C (fig. 3), destinées à être remises aux clients de la société contre versement d'une certaine somme.
Ces cartes portent en clair le nom et l'adresse de leur titulaire, ainsi qu'un numéro d'ordre et en code le numéro du compte; et, en tête de cinq colonnes les indications suivantes: magasin, date, position, achat, solde.
Au moment où une carte est remise à son titulaire, on imprime au haut de la colonne position la somme versée ou le crédit accordé.
Le calculateur A est agencé de maniére à pouvoir mémoriser les sommes versées par chaque client et constituer ainsi un fichier central, recevoir de chaque magasin par la ligne teleprocessing des informations relatives aux achats effectués par le client, déterminer si le montant de chaque achat est couvert par le capital ou le crédit disponible, dans l'affirmative calculer le nouveau capital ou le nouveau crédit aprés déduction du montant de l'achat, enfin transmettre par la ligne teleprocessing au magasin concerné des informations relatives à ce nouveau capital, ou ce nouveau crédit.
La caisse enregistreuse B comporte un clavier traditionnel 5, une fenêtre 6 dans laquelle les montants tipés sont affichés, une fente 7 dans laquelle se présente le ticket de caisse 8, un tiroircaisse 9, une fente 10 destinée à recevoir les cartes C des acheteurs.
Chaque caisse est agencée de maniére à pouvoir, après introduction d'une quelconque carte C dans la fente 10, transmettre au calculateur des informations permettant à ce dernier d'identifier le compte du titulaire de la carte, imprimer dans la colonne position le capital ou le crédit disponible que le calculateur lui communique par la ligne teleprocessing , calculer le montant total de l'achat, l'imprimer dans la colonne achat , le transmettre au calculateur, imprimer la différence calculée et transmise par l'ordinateur dans la colonne solde , et éjecter la carte après l'impression de ce solde.
Le calculateur A et les caisses B sont en outre agencés de manière à permettre à la caissière de contrôler le fonctionnement de l'installation et d'être avisée immédiatement de toute erreur ou défauts de fonctionnement.
A cet effet, la caisse comprend, en plus des organes déjà cités:
- des moyens non représentés permettant de bloquer les touches du clavier numérique,
- une touche marquée OUT , 11, permettant de débloquer les touches bloquées et de rendre le fonctionnement de la caisse complètement indépendant,
- une touche 12 marquée O permettant d'envoyer au calculateur un signal lui donnant l'ordre de mettre le compte sollicité à zéro,
- une touche 13 marquée OB permettant de débloquer les touches du clavier numérique (ces trois touches sont normalement bloquees),
- un témoin 14 marqué IN s'éclairant en vert continu ou en vert clignotant si la carte est respectivement bien ou incorrectement introduite dans la fente 10,
- un témoin 15 marqué OFF LINE) > s'éclairant en jaune si la ligne teleprocessing est
occupée,
- un témoin marqué RETYPE s'éclairant en clignotant blanc si la caissière doit retiper l'achat,
un témoin 17 s'éclairant en rouge si l'installation est en panne,
un voyant 18 s'éclairant en orange clignotant si le compte est bloqué,
un voyant 19 s'éclairant en rouge clignotant par exemple, si le montant de l'achat dépasse le disponible.
Ces deux voyants sont encastrés de manière à n'être visibles que par la caissière.
L'installation décrite fonctionne normalement comme suit:
1. La cliente en passant à la caisse avec les articles achetés présente sa carte à la caissière qui l'introduit dans la fente 10, le témoin 14 s'allume en vert continu.
2. La caissière tipe les montants des articles, montants qui sont reportés sur un ticket de caisse, ainsi que le total.
3. Au moment où la caissière presse la touche total , la caisse envoie automatiquement au calculateur par la ligne teleprocessing un train d'informations contenant le numéro du compte du titulaire de la carte et le montant de l'achat.
4. En possession de ces informations, le calculateur détermine la position du compte, calcule la différence entre le disponible et le montant de l'achat, enregistre cette différence comme nouveau disponible.
5. Le calculateur envoie à la caisse par la ligne teleprocessing un train d'informations contenant le disponible du compte avant l'achat et la nouvelle position.
6. En possession de ces informations, la caisse imprime sur la carte le nom du magasin dans la première colonne, la date dans la seconde, le disponible dans la colonne position , le montant de l'achat dans la colonne achat , et la différence dans la colonne solde .
Cette suite d'opérations peut présenter les anomalies suivantes:
a) La carte est mal introduite ou détériorée: le témoin 14 clignote, les touches du clavier numérique se bloquent automatiquement. Dans ce cas, la caissière retire la carte, la réintroduit correctement ou en introduit une nouvelle que lui remet la cliente.
Cette nouvelle introduction, si elle s'effectue correctement, déblo que les touches du clavier numérique et provoque l'éclairage du témoin en vert continu.
b) La ligne teleprocessing est occupée, le témoin 15 s'allume en jaune, la touche total du clavier numérique se bloque automatiquement. Dès que la ligne est libre, le témoin 15 s'éteint et la touche total se débloque.
c) Le compte est bloqué, par exemple, sur la demande du titulaire du compte, qui aurait perdu sa carte (on suppose alors que la personne présentant une carte de ce compte l'utilise illicitement).
Dès que l'information est transmise à la caisse, le voyant 18 clignote, les touches numériques se verrouillent automatiquement et le bouton 13 se débloque. Dans ce cas, la caissière règle la question avec la direction du magasin puis presse la touche 13, ce qui débloque les touches du clavier numérique, éteint le voyant et éjecte la carte. En aucun cas, le compte est débité.
d) Le compte affiche un dépassement non autorisé. Dès que l'information est transmise à la caisse, le voyant 19 clignote, les touches numériques se bloquent automatiquement et le bouton 12 se débloque. Le dépassement est imprimé en rouge dans la colonne solde . La carte est éjectée.
Dans ce cas, la caissière règle le problème avec le client par exemple en reprenant une partie des articles, ou en encaissant, en espèces, la contre-valeur du dépassement, mais de toute façon en amenant le compte à zéro. Pour ce faire, elle peut d'ailleurs avoir à rendre de l'argent au client - réintroduit la carte, presse sur la touche total , puis sur la touche 12, ce qui débloque les touches numériques, ramène le compte à zéro, éteint le voyant 19 et éjecte la carte.
e) La transmission des informations ne s'opère pas correctement, par exemple par suite d'une erreur de la caissière (faute de manipulation par exemple) ou d'une cause extérieure perturbant l'information (parasite sur la ligne teleprocessing par exemple) le témoin 16 s'allume. Dans ce cas, la caissière presse la touche total , ce qui retransmet la même information et éteint le témoin 16.
f) L'installation est en panne, le témoin 17 s'allume, les touches numériques se bloquent automatiquement et la touche 1 1 se débloque. Dans ce cas, la caissière presse le bouton 11, ce qui débloque les touches numériques et permet de continuer l'encaissement des achats en circuit interne-caisse, la carte est décoincée, ce qui permet à la caissière de la retirer, de lire le dernier solde, de le tiper, d'imprimer le solde précédent dans la colonne position , de déduire le total de ce report, d'imprimer dans le solde le véritable solde, de se passer du calculateur momentanément car il faut conserver toutes les cartes des clients pour les débiter ensuite globalement, de débloquer le tiroir-caisse.