Procédé de dépôt électrolytique de peinture à base de résine hydrosoluble sur un film d'oxydation anodique de l'aluminium On connaît déjà un procédé de traitement de l'Alu- mite, qui consiste à oxyder anodiquement la surface d'aluminium avec un électrolyte, tel que l'acide sulfu rique, l'acide oxalique ou l'acide chromique, puis à rendre lisse la surface oxydée anodiquement en bouchant les pores formés sur celle-ci par la vapeur, ou par un moyen analogue.
Ce procédé ne permet toutefois pas d'obtenir des produits présentant une résistance à la corrosion et une résistance diélectrique suffisantes.
Au cours de ces dernières années, on a proposé de déposer électrolytiquement des résines hydrosolubles sur un film d'oxydation anodique de l'aluminium puis de rendre lisse la surface poreuse en obturant les pores par la chaleur. Plus exactement, on a proposé de laver à fond avec de l'eau le film poreux d'oxydation anodique de l'aluminium, immédiatement après l'oxydation élec trolytique, de plonger ensuite le film dans une solution de résine hydrosoluble, puis de charger les particules de résine sous l'influence d'un voltage de courant continu, ce qui permet à la résine, par l'effet de la force électrique, d'être adsorbée par le film poreux de manière à former un film continu de résine,
puis enfin de rendre la surface lisse en la traitant par la chaleur pour boucher ses pores.
Dans ce cas, étant donné que le film d'oxydation anodique de l'aluminium est plongé dans la solution de résine hydrosoluble, l'électrolyte pour l'aluminium est mélangé dans la solution de résine et il se forme dans celle-ci, pour une raison non encore éclaircie, un com posé spécial. Lorsque cette résine est déposée électroly- tiquement à partir de sa solution, il ne se produit aucune chute de courant pendant le dépôt électrolytique et le film d'oxydation anodique de l'aluminium produit du bruit et de nombreuses bulles.
On sait que lorsque l'alimentation en courant est interrompue et que l'on sort la pièce, le film d'oxydation anodique est couvert de granules éruptifs irréguliers. Ainsi, le produit n'a pas de valeur commerciale car il manque de résistance aux alca lis et de résistance diélectrique, de plus il n'est pas bien couvert par le film de résine. Lorsqu'on enlève le film de résine, on constate que le film d'oxydation anodique découvert est endommagé par des fissures.
C'est pour quoi il n'a pas été possible dnobtenir des articles oxydés anodiquement, tels que l'Alumite, ayant une résistance à la corrosion et une résistance diélectriques suffisantes, par dépôt électrolytique de résine hydrosoluble sur un film d'oxydation anodique de l'aluminium.
La présente invention tend à remédier aux défauts et aux insuffisances précités. Elle a pour objet un pro cédé de dépôt électrolytique de peinture à base de résine hydrosoluble sur un film d'oxydation anodique de l'alu minium, caractérisé en ce qu'on traite une peinture à base de résine hydrosoluble avec une résine échangeuse d'anions basique, plonge dans la peinture ainsi traitée une feuille d'aluminium oxydé anodiquement et dépose électrolytiquement la peinture sur la feuille d'aluminium.
Les peintures à base de résines hydrosolubles utili sées dans le procédé selon l'invention sont de type connu. On utilise de préférence des résines acryliques rendues solubles dans l'eau avec l'ammoniac, une amine, etc.
Les résines échangeuses d'anions basiques que l'on peut employer dans le procédé selon l'invention com prennent celles du type styrène, du type pyridine-poly- vinyle, du type phénol et du type amine aliphatique, avant l'un des radicaux échanizeables suivants
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Les résines échangeuses de cations acides qui peuvent aussi être employées dans le procédé comprennent celles du type styrène, du type phénol, du type acide méthylène- sulfonique, du type acrylique et du type acide phospho rique, ayant comme radical échangeable soit -S03M,
soit -COOM.
Les résines échangeuses d'anions basiques utilisables dans le procédé selon l'invention sont du type soit forte ment basique, soit faiblement basique.
Ces résines échangeuses d'anions basiques sont régé nérées avec NaOH et sont utilisées comme résines du type R-OH dans le traitement de la peinture à base de résine hydrosoluble. Lorsque le dépôt électrolytique n'est plus devenu possible du fait de l'accumulation d'am moniac, d'amines ou d'autres agents hydrosolubilisants pour la résine hydrosoluble,
on traite la résine échangeuse d'anions avec une résine échangeuse de cations acide comme du type R-H. <I>Exemple 1</I> La<B>SA-10A</B> (marque commerciale d'une résine échangeuse d'anions fortement basique fabriquée par Mitsubishi Chemical Co.) est régénérée en type R-OH de manière habituelle avec NaOH et l'on fait passer à travers, à SV = 30, une résine synthétique hydrosoluble ayant une teneur en résine de 15 %.
(SV = 1 signifie qu'on fait couler pendant une heure, à travers le lit de résine, une solution traitante de quantité égale à celle de celui-ci).
D'autre part, on électrolyse dans un électrolyte consti tué par une solution d'acide sulfurique à 15 %, une plaque d'aluminium dégraissée et lavée, en appliquant pendant 30 minutes un courant continu ayant une densité de 1,5 A/dm2.
On plonge alors l'échantillon dans une solution à 15 % de résine hydrosoluble préalablement traitée avec la résine échangeuse d'ions comme décrit ci-dessus et l'on relie l'échantillon à l'anode d'une source de courant continu, la cathode étant reliée à une plaque de métal insoluble. Le dépôt électrolytique sur l'échantillon est effectué avec un voltage compris entre 50 et 100 V et avec une densité de courant de 200 mA/dm2 pendant 60 secondes.
Le procédé ci-dessus a toujours donné des articles d'Alumite traitée qui sont lisses, très résistants à la cor rosion et d'aspect agréable.
<I>Exemple 2</I> Comme dans l'exemple 1, on traite avec la SA-10A une solution de résine acrylique hydrosoluble, puis on fait couler la solution, à SV = 60, à travers un lit de résine constitué par de la CS-101 (marque de commerce d'une résine échangeuse de cations faiblement acide, fabriquée par Mitsubishi Chemical Co.) qui a été lavée avec l'ammoniaque ou des amines soit isolément, soit en mélange, avec un solvant alcoolique, puis on lave à l'eau la solution de résine et la régénère en R-OH avec HCl de manière connue.
Le dépôt électrolytique de cette résine préalablement traitée, à partir de sa solution et sur un film d'oxydation anodique de l'aluminium préparé comme dans l'exem ple 1, a toujours donné des produits d'Alumite traitée qui ont une épaisseur de film stabilisé uniforme, une bonne résistance à la corrosion, une bonne adhérence et un aspect agréable.