Machine pour le travail du bois La présente invention a pour objet une ma chine pour le travail du bois, destinée notam ment à pratiquer des évidements de section transversale déterminée dans une surface d'une pièce de travail. Cette machine est caractérisée en ce qu'elle comprend un socle portant des moyens de guidage destinés à guider un chariot parallèlement à ladite surface, un arbre portant une toupie, monté sur ledit chariot et suscep tible d'être approché et éloigné de ladite sur face, et des moyens prévus pour limiter les déplacements dudit arbre de manière à ce que les évidements pratiqués dans ladite surface présentent une section transversale déterminée.
Le dessin représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention. La fig. 1 en est une élévation de face.
La fig. 2 est une vue en plan de cette ma chine telle que la montre la fig. 1.
La fig. 3 est une élévation d'extrémité de cette machine représentée par les fig. 1 et 2. La fig. 4 est une coupe verticale centrale par la ligne 4-4 de la fig. 2.
La fig. 5 est une coupe horizontale par la ligne 5-5 de la fig. 1.
La fig. 6 est une vue de détail avec coupe par la ligne 6-6 de la fig. 2.
Les fig. 7, 8 et 9 sont des vues schémati ques mettant en évidence le mode de fonction- nement de la machine représentée par les fig. 1 à6.
La fig. 10 est une élévation de face mon trant une machine comportant un gabarit uti lisable pour façonner par toupillage dans des pièces de bois des cavités ayant une section droite irrégulière.
La fig. 11 est une vue de détail avec coupe montrant le mode de montage et d'action- nement de la tige de translation en va-et-vient quand on utilise un gabarit.
La machine suivant la forme d'exécution qui est illustrée aux fig. 1 à 9 est pourvue d'un bâti 2 formant socle ayant une forme rectan gulaire et présentant une face inférieure 4 con formée de manière à venir porter contre des rails 8 fixés à la face supérieure de la pièce 6 de travail. Ces rails 8 permettent un déplace ment limité du socle par rapport à la surface de la pièce de travail, afin d'assurer un mou vement de l'outil au-dessus de cette pièce et suivant une relation prédéterminée par rapport à elle. Le fait que le socle 2 de la machine est élégi permet le passage à travers lui d'un arbre 10 dans des conditions rendant possibles les opérations de coupe de la pièce au-dessous du socle 2 par une toupie 12 supportée par cet arbre 10.
L'arbre 10 est actionné par un moteur 14 monté dans un chariot 16 pourvu d'une boite à engrenage 18 et d'un carter 20 muni de pa liers 22 et 24 supportant cet arbre. Le chariot 16 est guidé dans son mouvement horizontal par rapport au socle 2 par des\ tiges transver sales parallèles 26 et 28 montées sur ce socle et engagées respectivement dans des consoles de guidage 30 et 32 faisant corps avec le cha riot 16.
L'arbre 10 est monté de manière à coulis ser axialement dans un manchon d'entraîne- ment 34 ; il est actionné par le moteur 14 par l'intermédiaire d'un premier pignon 36, d'un pignon 38 monté fou et d'un second pignon 40 solidaire de ce manchon 34 et situé à l'inté rieur de la boîte à engrenage 18. La transmis sion de l'effort d'entraînement entre l'arbre 10 et le manchon 34 est assurée par des griffes 42 portées par une tête d'entraînement 44 soli daire de ce manchon 34 et s'étendant dans des cannelures 48 pratiquées longitudinalement sur les faces opposées de l'arbre 10.
La tête d'en traînement 44 est fixée à l'arbre 10 à l'aide d'un filetage à gauche, de sorte qu'elle tend constamment à se serrer et maintient en place la couronne intérieure du palier 22, tandis que sa couronne extérieure est maintenue en place par un collier 50.
L'extrémité supérieure de l'arbre 10 est supportée par un palier à billes 52 monté dans un collier 54 fixé à une barre d'actionnement 56 qui sert à commander le mouvement verti cal de cet arbre 10 et de la toupie 12 pendant l'intégralité des opérations de coupe. Cepen dant, le mouvement vertical de l'arbre 10 et de la toupie 12 peut être limité pendant cer taines opérations au moyen d'une tige de butée filetée 58 elle-même montée sur une console 60 fixée au carter 20 de l'arbre 10 et faisant saillie vers le haut à travers une autre console 62 solidaire du collier 54. Cette tige 58 est munie d'un écrou supérieur 64 et d'un écrou inférieur 66. Ces deux écrous moletés sont ré glables et permettent de limiter la course de la tige 58.
Grâce à cette construction, l'ensemble comprenant le chariot 16, le moteur 14, la boîte 18 et le carter 20 de l'arbre 10 ainsi que ce dernier et la barre d'actionnement 56, est mobile horizontalement et transversalement par rapport au socle 2, tout en étant guidé dans ces mouvements par les tiges 26 et 28. En même temps, l'arbre 10 et la toupie 12 sont mobiles verticalement et sont guidés dans leurs mouvements verticaux par la barre d'actionne- ment 56.
On peut ainsi, par simple réglage du mouvement vertical de l'arbre 10 et du mou vement horizontal du chariot 16, conformer une boîte à noyau ou un autre objet ayant en section droite n'importe quel contour désiré, étant entendu évidemment qu'une toupie apte à travailler le bois, telle qu'une toupie à trois nervures, est montée sur l'arbre 10 au-dessous du socle 2, de façon à attaquer la pièce 6 par dessus laquelle on promène l'outil.
Pour guider l'outil au cours de son mouve ment le long de la pièce, afin de pratiquer une cavité allongée ou de lui donner le contour re quis dans le périmètre de la zone soumise au travail, la face inférieure 4 du socle 2 de la machine est étudiée de manière à porter con tre les rails 8 fixés à la face supérieure de la pièce 6, afin d'être supportée par eux. Des glis sières 68 d'engagement contre les rails 8 sont portées par la machine ; elles sont munies de galets 70 faisant saillie au-dessous de la face inférieure 4 du socle 2 selon une position leur permettant de porter contre les faces internes des rails 8.
Comme le montre clairement la fig. 6, le réglage de précision des galets 70, par rapport aux glissières 68 est réalisé au moyen d'une vis de réglage transversale 72. Chacune des glissières 68 est munie d'un manchon de guidage avant 74 pouvant coulisser longitu dinalement sur une tige de guidage avant 76 montée sur le socle 2 et s'étendant parallèle ment aux tiges de guidage 26 et 28. Un se cond manchon de guidage (arrière) 78 peut coulisser le long de la tige de guidage inter médiaire 26 de manière à supporter la glis sière 68 et à assurer sa mise en place et son mouvement avec la précision requise.
Les glissières 68 peuvent être rapprochées et éloi gnées l'une de l'autre transversalement au so cle 2, de manière à amener les galets 70 en contact avec les bords latéraux internes des rails 8 ; elles peuvent être immobilisées, le cas échéant, selon n'importe quel écartement pré déterminé à l'aide de vis de serrage 80 sur les quelles sont mobiles des boulons 82 supportés par les glissières 68 et faisant saillie à travers une fente longitudinale 84 de la face avant du socle 2.
Les glissières 68 sont munies de manettes 86 au moyen desquelles on peut déplacer la machine le long des rails 8 quand on façonne une cavité allongée telle qu'une boîte à noyau et grâce auxquelles les glissières 68 et les galets 70 qui roulent contre elles peuvent être rappro chés et éloignés l'un de l'autre entre les rails 8. Si la cavité, l'évidement ou plus générale ment le contour qu'on veut obtenir a une lar geur uniforme dans toute sa longueur, les rails 8 sont disposés parallèlement, ou bien, si elle doit avoir une largeur irrégulière, les rails 8 sont disposés de façon correspondante selon une certaine inclinaison, ou bien des formes irrégulières pour correspondre à la largeur de la cavité à produire.
L'écartement entre les rails 8 est tel que quand les glissières 68 sont suffisamment écartées pour que les galets 70 portent contre les deux barres, la toupie 12 soit capable d'aller et de venir entre les glissiè res 68 et que sa surface externe façonne exacte ment la paroi interne de la cavité qu'on veut obtenir. Comme le met en évidence la fig. 9, les rails 8 sont séparés en fait par une distance telle que, quand un galet opposé 70 porte con tre elles, l'amplitude du mouvement de la tou pie 12 soit égale à la largeur de la cavité à produire diminuée du diamètre de cette tou pie.
Pour diverses opérations auxquelles se prête cette machine, on peut utiliser différents types de toupies ayant des formes variant de puis celle de la toupie 12 représentée à titre d'exemple par le carré dessiné en traits inter rompus dans la fig. 3. L'extrémité inférieure de l'arbre 10 est munie par conséquent d'un mandrin 88 pour le montage amovible d'une toupie ayant la forme désirée. En outre, pour faire varier l'emplacement de la surface de la toupie 12 par rapport à la pièce 6 lorsqu'on se sert de toupies de diverses formes et types, l'arbre 10 peut être réglé verticalement par rapport à la barre d'actionnement 56.
A cet effet, le palier 52 voisin. de l'extrémité supé rieure de l'arbre 10 peut être soulevé ou abais sé en même temps que cet arbre en faisant tourner un support de palier de butée 90 à filetage extérieur se vissant dans le taraudage 92 du collier 54. Une tête moletée 94, couron nant ce support 90, permet d'effectuer les ré glages en question avec facilité et indépendam ment de la liaison mécanique assurant l'entraî nement entre l'arbre 10 et le manchon d'en traînement 34. Un écrou à oreilles 95 permet, en outre, de serrer le collier 54 pour maintenir le palier dans toute position de réglage choisie.
La machine constituée comme il vient d'être décrit est en outre munie d'un dispo sitif permettant de régler et de limiter le mou vement vertical de la toupie 12 pendant le dé placement transversal du chariot 16 par rap port au socle 2.
Dans un grand nombre de boîtes à noyaux, la cavité qu'il s'agit de conformer a une section droite sensiblement semi-circulaire et les ou vriers ont l'habitude d'utiliser un triangle ou une équerre en acier pour vérifier la précision d'exécution de la pièce. Le dispositif de con trôle prévu utilise lui aussi ce principe géné ral pour guider et limiter les mouvements de la toupie. A cet effet, la barre d'actionnement 56, par laquelle le palier 52 supportant l'arbre 10 et cet arbre lui-même sont déplacés verti calement, est munie d'un secteur 96.
L'angle inférieur ou sommet de ce secteur est articulé à la barre d'actionnement 56 grâce à un pivot 98 ; sa partie supérieure courbe 100 est munie d'une roue 102 à denture hélicoïdale en prise avec une vis sans fin 104 montée sur le collier 54 auquel est fixée l'extrémité supérieure de la barre d'actionnement 56. La vis sans fin 104 est pourvue d'un bouton moleté 106, de sorte qu'on peut faire tourner le secteur 96 autour de son pivot 98 pour l'amener à n'importe quelle position angulaire désirée par rapport à la barre d'actionnement 56.
Ce mouvement angulaire du secteur 96 est utilisé pour commander à la fois le mouvement vertical et le mouvement transversal de la barre d'actionnement 56 et de l'arbre 10. A cet effet, les glissières 68 sont munies de galets 108 roulant dans des rainures 110 des deux bran ches perpendiculaires 112 du secteur 96.
Comme représenté, la rainure 110, qui se trouve du côté droit 112 du secteur 96 (en regardant la fig. 5) est orientée vers l'arrière, et le galet 108, monté sur la glissière de droite 68, fait saillie vers l'avant et pénètre dans la rainure, tandis que le côté gauche du secteur 96 présente une rainure<B>110</B> orien tée vers l'avant et le galet 108 monté sur la glissière de gauche fait saillie vers l'arrière et pénètre dans la rainure<B>110.</B> Il est évident que les rainures et les galets en ques tion pourraient être disposés sur la même face, soit en avant, soit en arrière du secteur 96. Il suffit pour cela qu'ils coopèrent à la manière d'un gabarit et d'un galet suiveur.
Les galets 108 et le pivot 98 sont conju gués pour former des points de réglage du mou vement vertical et du mouvement horizontal de l'ensemble constitué par la barre d'action- nement 56, l'arbre 10 et la toupie 12, de telle sorte que le mouvement de pivotement du sec teur 96 fait varier la hauteur de la toupie tan dis que l'espacement relatif des glissières 68 et des galets 108 détermine l'amplitude du mouvement vertical et horizontal pour une inclinaison donnée du secteur 96.
On voit par ce qui précède que, quand les glissières 68 sont maintenues dans des posi tions fixes par les vis 80 et que la barre d'ac- tionnement 56 est libre de se déplacer vertica lement dans ses glissières, la rotation de la vis sans fin 104 fait pivoter le secteur 96 autour de l'axe 98. Si l'on suppose que ce mouvement de pivotement s'effectue dans le sens de rota tion des aiguilles d'une montre à partir de la position centrale à 90 (le secteur 96 étant ver tical en regardant la fig. 1), la rainure de droite 110 coulisse vers le bas sur le galet de droite 108 qui est fixe par suite de l'assujettis sement de sa glissière 68.
Inversement, la rai nure de gauche 110 coulisse de bas en haut sur son galet 108, de sorte que le sommet du secteur 96, et avec lui l'axe de pivotement 98, se déplacent vers la gauche en parcourant un arc incliné vers le haut. Comme cet axe 98 est fixé à la barre d'actionnement 56, il im prime un mouvement vertical à cette barre et, par son intermédiaire, à l'arbre 10, pour sou lever ce dernier. En même temps, un mouve ment horizontal est transmis au chariot qui peut coulisser transversalement par rapport au socle 2 sur les tiges 26 et 28.
Le mode de commande et la façon dont la machine peut être utilisée pour constituer une boîte à noyau ayant en section droite une forme semi-circulaire découlent des fig. 7, 8 et 9, qui sont des vues schématiques. D'après ce que montre la fig. 7, les glissières et les galets 70 sont placés assez près les uns des autres, les galets occupant les positions indi quées par<I>X</I> et<I>X'.</I> Dans ces conditions, l'incli naison du secteur 96 jusqu'à la position A oblige l'axe de pivotement 98 à venir lui-même occuper une position correspondant au galet X' mais située derrière lui, tandis que la tou pie 12 occupe la position A pour effectuer une entaille initiale peu profonde.
Lorsque la ma chine va et vient au-dessus de la pièce et entre les rails 8, la toupie creuse une rainure ou ca vité, comme indiqué par le pointillé A'. Pen dant ce déplacement de la toupie vers la droite jusqu'à ce que le galet de droite 70 vienne por ter contre le rail de droite 8, la toupie délimite avec précision le bord de droite de la cavité finie et, lors du déplacement longitudinal de la machine le long des rails 8, le bord supérieur de droite de la totalité de la boîte à noyau peut être achevé.
Pendant le déplacement de la machine vers le côté gauche de la pièce, il se forme une cavité peu profonde, mais lorsqu'il se produit un contact entre le galet de gauche 70 et le rail de gauche 8, la toupie se trouve espacée d'une faible distance du côté gauche de la ca vité terminée, comme cela est indiqué par l'ex trémité de gauche du pointillé A'. Le secteur 96 tourne alors de 90 environ sous l'action de la vis sans fin 104 et du bouton moleté 106, jusqu'à ce qu'il vienne occuper la position B que montre la fig. 7 et dans laquelle l'axe de pivotement 98 coïncide avec le .point X. Le chariot 16 est par là même déplacé vers la gau- che le long des tiges de guidage 26 et 28 jus qu'à ce que la toupie occupe la position B.
Quand le galet de gauche 70 est ensuite dé placé pour venir porter contre le rail de gauche 8, la bordure taillée en définitive sur le côté gauche de la cavité se présente comme indiqué par B', ce qui donne à la cavité sa largeur fi nale avec une précision complète.
Lorsque cette creusure initiale peu pro fonde a été pratiquée dans toute l'étendue de la pièce où la cavité doit être formée, le sec teur 96 est incliné en arrière jusqu'à la position C dans laquelle le chariot 16 est ramené à sa position centrale entre les glissières, le pivot 98 se trouvant alors au-dessous des galets 108 et entre eux. Ce mouvement détermine l'abais sement de l'arbre 10 et de la toupie 12 en vue d'approfondir la creusure. Toutefois, le point C est espacé vers l'intérieur par rapport aux points<I>X</I> et<I>X',</I> de sorte que lorsque la creu- sure est approfondie comme il vient d'être dit sa largeur se trouve réduite.
Il en résulte que la section droite semi-circulaire qu'on veut donner à la cavité s'établit et se trouve main tenue avec la plus grande précision.
Quand l'entaille que montre la fig. 7 est terminée, les glissières 68 et les galets 108 sont écartés et immobilisés par les vis de retenue 80 à tête moletée dans les positions représentées dans la fig. 8 en<I>Y</I> et<I>Y'.</I> Le déroulement des opérations se répète alors comme il a été dé crit à propos de la fig. 7, ce quia pour effet d'amener le secteur 96 successivement aux po sitions<I>A, B</I> et C et de pratiquer dans la pièce 6 des entailles successives ayant une profon deur progressivement croissante, tandis que le contour de la cavité en section droite est tou jours contrôlé avec précision.
Dans la fig. 9 est représentée la position occupée par les éléments lorsque l'entaille fi nale, destinée à la production d'une boîte à noyau ayant la forme semi-circulaire en section droite, est pratiquée. Les glissières 68 et les galets 70 sont alors écartés sur la distance maximum qui est permise par les rails 8, et le secteur 96 peut être baladé en va-et-vient sur 901, en franchissant les positions<I>A, D, C,</I> E-et <I>B</I> sans danger de coupe exagérée. En fait, ce mouvement assure une conformation com plète et précise de la cavité avec une approxi mation plus grande que ne le permettrait un travail manuel.
On conçoit qu'il n'est pas nécessaire que le secteur vienne par pivotement occuper exactement les positions<I>A, B</I> et C (voir les fig. 7, 8 et 9), et que, dans la pratique, le secteur 96 est de préférence, gradué et déplacé selon des angles de 50 ou 10,1, par exemple en pro gressant depuis une certaine position et une certaine profondeur d'attaque du chariot et de la toupie jusqu'à une autre.
La position de la toupie 12 et de la barre d'actionnement 56 est déterminée et imposée à tout moment du fait que l'axe de pivotement 98 et les galets 108 agissent en combinaison pour établir le trajet de mouvement de ces éléments à l'intérieur du périmètre de la section droite de la cavité.
La construction qui vient d'être décrite permet de donner à la cavité un contour un peu inférieur en section droite à un demi- cercle en soulevant la toupie 12 et l'arbre 10 par rapport à l'axe de pivotement 98, grâce à une rotation convenable de la tête moletée 94 pour soulever cet arbre et cette toupie.
Une entaille, élevée comme représenté par H dans la fig. 9, est alors produite, tandis que l'abaissement de la toupie 12 par une rotation de la tête moletée 94 en sens opposé produit une entaille basse , comme représenté par L dans la fig. 9, en formant ainsi une cavité délimitée par des bords supérieurs parallèles et présentant un contour inférieur semi-circu laire. De plus, en utilisant une toupie carrée et en pratiquant une entaille basse , on peut ménager dans la boîte à noyau une creusure, une rainure ou une dépression, comme repré senté par le pointillé K dans la fig. 9.
On voit également, en examinant les fig. 7, 8 et 9, qu'on peut produire à l'aide de la ma chine ayant la construction décrite des boîtes à noyau ou des cavités ayant une largeur et une profondeur variables, c'est-à-dire allant en diminuant graduellement de section droite, celle-ci étant semi-circulaire.
C'est ainsi qu'on peut obtenir une cavité à profil fuselé en incli nant les rails 8 de façon qu'à une extrémité de la pièce ils soient séparés par une distance telle que les galets 70 ne puissent pas être écartés d'une distance plus grande que celle correspon dant aux points fixes<I>X</I> et<I>X'.</I> La largeur et la profondeur de la cavité à cette extrémité de la pièce ne seront pas, dans ces conditions, supé rieures à celles de la première entaille, tandis qu'en un point intermédiaire la cavité aura la section droite que montre la fig. 8 et qu'à l'ex trémité opposée elle aura la section droite que montre la fig. 9.
En modifiant encore la disposition des rails 8, il est possible de pratiquer une cavité ayant une grande largeur et une grande profondeur intermédiaires, comme représenté par la fig. 9, mais une moindre largeur et une moindre pro fondeur à ses autres endroits correspondant à ce que montrent les fig. 7 et 8. On conçoit, en outre, que les rails 8 n'ont pas besoin d'être prévus dans chaque cas et que la face infé rieure 4 du socle 2 peut porter directement contre la pièce. Les galets 70 peuvent dans cette hypothèse être disposés de façon à porter contre les côtés opposés de la pièce elle-même.
Si l'on veut utiliser la machine décrite pour façonner des boîtes à noyaux ou pratiquer des cavités ou des parties de contour approprié sur la pièce en leur donnant une section droite qui ne soit pas semi-circulaire, on enlève le secteur 96 qui fait office de gabarit comman dant le mouvement de la toupie 12 dans la construction représentée par les fig. 1 à 9 en retirant les vis 120 par lesquelles le secteur 96 est fixé à la barre d'actionnement 56. On dé place les glissières 68 vers l'extérieur jusqu'à ce que les deux galets 70 portent contre les rails 8, puis on fixe un gabarit 122 aux glis sières 68 par assujettissement contre les galets 108 ou au-dessus de ces galets ainsi que le montre la fig. 10.
On assujettit un style ou un galet 124 à la barre d'actionnement 56 au moyen des vis 127 engagées dans un des trous taraudés 125. Le galet 124 est monté de ma nière à faire saillie vers l'avant par rapport à la barre d'actionnement 56 et appuie contre le bord de guidage supérieur 126 du gabarit 122. La surface de guidage de ce gabarit est évi demment étudiée de manière à définir la sec- tion droite de la cavité qui doit être ménagée dans la pièce.
Le mouvement vertical de la barre d'ac- tionnement 56 et du galet 124, de même que le déplacement vertical de la toupie 12 sont commandés par des écrous moletés 64 et 66 formant organes limitateurs de course qui sont portés par la tige de butée 58 montée sur le chariot 16. Le mouvement transversal du-cha- riot 16 et de la toupie 12 est assuré par une vis transversale 128 qui s'étend (comme repré senté par les fig. 10 et 11) en travers du socle 2, d'un côté à l'autre de la machine et qui est empêchée de se déplacer longitudinalement par un verrou 130.
Cette vis transversale 128 passe à travers un trou taraudé d'une patte 132 fai sant saillie vers le bas sous le chariot 16, de telle sorte que la rotation de cette vis trans versale imprime un mouvement au chariot 16 et à la toupie 12 transversalement au socle 2 et que le déplacement vertical de la toupie 12 est commandé par l'engagement du galet 124 contre le bord de guidage supérieur 126 du ga barit 122. La vis transversale 128 peut tour ner sous l'action d'un bouton moleté 134 fixé à son extrémité débordante.
Lorsqu'on pratique l'entaille initiale en uti lisant la machine présentant la construction que montre la fi-. 10, on fait remonter la tige de butée 58 par rotation de l'écrou supérieur 64 de limitation de course jusqu'à une position élevée qui permette à la toupie de ne creuser la pièce que sur une faible profondeur. Le mouvement transversal de la toupie est assuré par une rotation de la vis transversale 128, tandis que la machine est empêchée de se dé placer latéralement par suite de l'engagement des galets 70 contre les rails 8, et que le gaba rit 122 empêche le mouvement de la toupie 12 au delà des bords de la cavité, comme déter miné par la forme du bord de guidage supé rieur du gabarit.
Après que la toupie a été déplacée transversalement et longitudinalement par rapport à la pièce pour y pratiquer l'en taille initiale, on fait descendre la tige 58 par rotation de l'écrou 64 de limitation de course sur une distance suffisante pour permettre à la toupie d'entailler plus profondément la pièce. Le gabarit 122 s'oppose à ce que la pièce ne soit trop entaillée puisqu'il limite la descente de la toupie dans les régions où la cavité doit être relativement peu profonde.
Par suite du mouvement de la toupie dans le sens transversal en raison de l'action de la vis 128, tandis que l'outil est déplacé longitudinalement à la pièce, on peut augmenter graduellement la profondeur de l'entaille, tandis que son con tour en section droite est limité et commandé par l'engagement du galet 124 porté par la barre d'actionnement 56 contre le bord de gui dage supérieur 126 du gabarit 122.
On peut, de cette façon, pratiquer dans la pièce une cavité ayant n'importe quelle sec tion droite désirée et moyennant l'emploi de toupies appropriées ayant des têtes sphériques ou cylindriques on peut donner à cette cavité un contour arrondi ou, au contraire, un con tour polygonal, c'est-à-dire à arêtes vives. On conçoit également que le mouvement longitu dinal de l'outil peut être limité par des butées convenables (non représentées) de façon à mé nager une cavité ayant une section droite pré déterminée dans une certaine région de la pièce, puis modifier le gabarit et amener l'outil par un déplacement longitudinal jusqu'à une position voisine, de façon à conformer une partie adjacente de la cavité selon une forme entièrement différente en section droite.
C'est ainsi qu'on peut donner à la cavité creusée dans la pièce pratiquement n'importe quelle forme ou configuration, tout en permettant un façonnage précis de cette cavité même si l'ou vrier qui utilise la machine n'a pas une grande habileté. La précision de la pièce finie qu'on peut obtenir de cette façon est supérieure à celle qu'on peut réaliser par des opérations manuelles puisqu'on peut donner au gabarit une précision maximum et qu'on peut obliger la toupie à se déplacer exactement comme l'im pose ce gabarit, que ce dernier ait la forme du secteur que montre la fig. 1 ou bien une forme irrégulière, comme représenté par la fig. 10.
Le type de toupie qu'on utilise et la forme et la disposition des rails 8 et des organes de support sur lesquels on déplace la machine pourraient évidemment être modifiés de ma nière à produire des boîtes à noyaux, des ob jets ou des pièces chantournées présentant une grande variété de formes et de contours.