Appareil de contrôle.
On connaît déjà des appareils de contrôle combines, comprenant un comparateur à ea- dran et un contrôleur électrique de tolérances, c'est-à-dire des appareils comprenant un com parateur agissant sur un contacteur électrique commandant lui-même des relais produi- sant l'actionnement de signaux lumineux, indiquant si la cote contrôlée tombe dans les to- lérances fixées ou si elle est trop petite, ou si elle est trop grande.
Les appareils connus de ce type offrent toutefois l'inconvénient d'être assez coûteux par te fait. que le comparateur et la partie formant contrôleur électrique forment un tout inséparable ne pouvant être uti- lisé que pour des fins de contrôle.
La présente invention a pour objet un appareil de contrôle, qui est caractérisé en ce qu'il comporte un corps de contrôleur électri- que de tolérances, présentant des moyens pour la fixation amovible sur lui d'nn comparateur à cadran, un moyen prévu sur un organe mobile avec le palpeur du comparateur pour coopérer avec un mécanisme de transmission du contrôleur électrique susdit, pour transmettre le mouvement du palpeur à l'organe mobile d'un contacteur comprenant des contacts réglables selon les tolérances, ce contacteur commandant des relais d'actionnement électrique de signaux dû- dit contrôleur.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'appareil objet de l'invention.
Fig. 1 en est une vue d'ensemble de face ;
fig. 2, une vue de profil correspondant à la fig. 1 ;
fig. 3, une vue par derrière, à plus grande échellb, la partie arrière du boîtier du corps de contrôleur électrique de tolérances étant supposée enlevée.
Fig. 4 est une vue en coupe selon 4-4 de fig. 3.
Fig. 5 est un schéma électrique.
L'appareil représenté comprend un com- parateur à cadran, désigné d'une façon générale par 1 et qui peut être, par exemple, mais non obligatoirement, un comparateur conforme au brevet'suisse ? 230928. Ce comparateur comprend un palpeur 2, porté par une tige 3 coulissant axialement et entraînant, par l'intermédiaire d'un dispositif multiplicateur connu, une aiguille indicatrice 4 se déplaçant en regard d'une graduation non représentée.
Ce comparateur, dont le fond a été enlevé, est emboîté sur une portée cylindrique 5 d'un corps de boîtier 6 de contrôleur électrique de tolérances. Le comparateur 1 est maintenu en place sur ce corps par des vis non représen tées, engagées'dans des trous 7 du boîtier du comparateur et se vissant dans le corps 6. La tige 3, actionnée par le palpeur, présente une butée 8 constituée par la tête d'une vis vissée dans cette tige, comme on le voit sur la fig. 4.
C'est par l'intermédiaire de cette butée 8 que, comme on le verra plus loin, la tige 3 actionne le mécanisme de transmission du contrôleur électrique contenu dans le corps 6. Ce méca- nisme comprend un levier 9 pivotant au tour d'un axe 10 situé à l'intérieur du corps 6. Un ressort 11 agit au voisinage d'une des extrémités du levier 9, pour solliciter l'extrémité opposée, 12, de ce même levier, à s'appliquer contre la butée 8. Ce ressort 11 est prévu pour exercer sur la tête 8 une force notablement inférieure à celle que le ressort non représenté du comparateur exerce sur cette même tête pour solliciter le palpeur à venir dans sa position extrême d'en bas pour la position indiquée sur le dessin.
L'action du ressort 11 sur la tige 3 est donc dirigée en sens inverse de celle du ressort du comparateur, mais plus faible que cette dernière.
Le mécanisme de transmission da contrôleur électrique de tolérances comprend aussi un levier coudé pivotant à l'endroit de son coude, en 13, sur une partie fixe par rapport au corps 6. L'un des bras, 14, de ce levier coudé est destiné à coopérer avec le levier 9, tandis que I'autre bras, 15, porte, à son extrémité libre, un contact électrique 16, faisant partie d'un contacteur que l'on décrira plus loin. Un ressort de traetion 17 sollicite le le- vier 14, 15 à appuyer par son bras 14 contre le levier 9. Le ressort 17 est prévu pour exereer sur le levier 9, par l'intermédiaire du bra, s 14, une action opposée à celle du ressort 11 et sensiblement inférieure à cette dernière.
Le contacteur dont il vient d'être question comprend encore deux contacts 18, 19 portés chacun par une lame élastique 20, respectivement 21, isolée électriquement du corps 6. Le contact 16 est situé entre les contacts 18 et 19 et peut osciller d'une certaine quantité pour venir toucher, à l'une des extrémités de sa course, le contact 18, et à l'extrémité opposée de cette course, le contact 19.
La position exacte des contacts 18 et 19 peut être réglée séparément pour chacun d'eux, grâce à une vis de réglage 22, respee tivement 23, destinée à être actionnée à la main par un bouton moleté dont seul celui 24 de la, vis 22 est représenté sur la fig. 3.
L'élasticité des lames 20, 21 applique constam- ment les contacts 18, 19 contre l'extrémité de la vis correspondante 22, 23. En tournant la vis 22, respectivement 23 dans un sens ou dans l'autre, on rapproche ou on écarte les contacts 18, 19.
Pour immobiliser les vis 22, respectivement 23, lorsque la position des contacts 1S et 19 a été réglée, il est prévu le moyen suivant : une pièce 25 en forme d'etner, partee par une partie excentrique 26 d'un arbre 27 commandé par une manette 28, peut venir bloquer la vis 22 dans la partie du corps 6 faisant écrou pour elle. Un étrier semblable 25a, actionné de même façon par une manette 98s, est prévu pour bloquer la vis 23 dans toute position de réglage choisie.
La fig. 5 représente de facon simplifiée le schéma des connexions qui est le suivant :
Le contact 16 du contacteur étant supposé être relié à la masse, le contact 18 est relié à une source de courant par l'intermédiaire de l'enroulement d'un relais 29, tandis que le contact 19 est relié à ladite source de courant par l'intermédiaire de l'enroulement d'un autre relais 30. Ces relais sont représentés esché- matiqtnement comme des relais électriques ordinaires, mais il va de soi que l'on pourrait faire usage aussi de relais électroniques. Le relais 29 actionne un commutateur 31 à deux positions et le relais 30, un commutateur à deux positions 32.
Lorsque le contact 16 tou- che le contact 18, le relais 29 est excité, le contact 31 ferme le circuit d'une lampe de signalisation 33, qui s'allume. Lorsque au contraire, le contact 16 vient toucher le contact 19, c'est le relais 30 qui est excité et le contact 32 ferme le circuit d'une autre lampe de signalisation 34, qui s'allume. Lorsque le contact 16 ne touche ni le contact 18, ni le contact 19, les relais 29 et 30 sont tous deux au repos et leurs contacts 31 et 32 sont aussi tous deux en position de repos, ce qui ferme le cir- cuit d'une troisième lampe de signalisation 35, qui s'allume.
Les lampes 33, 34 et 35 sont disposées à l'intérieur du corps 6, chacune en regard d'une fenêtre 36, respectivement 37, 38. La fenêtre médiane 38 pourra, par exem- ple, être en verre de couleur blanche, et les fenêtres 36, 37, l'une de couleur verte et l'au- tre de couleur rouge, par exemple. On voit. d'après la fig. 1, que les signaux lumineux que constituent les fenêtres 36, 37, 38 associées aux lampes respectives 33, 34, 35, sont portes par le corps de contrôleur électrique, à proximité immédiate du cadran du contacteur et pour être vus en même temps que ce cadran.
On remarquera aussi que, grâce à la disposition décrite, la pression du contact 16 sur les contacts 18, 19, est indépendante de la force du ressort du comparateur agissant sur la tige 3. En effet, si le palpeur et la tige 3 descendent d'une quantité suffisante, le contact 15 vient toueher le contact 18. Si ensuite, le palpeur continue de descendre, le levier 9 quitte simplement le levier 14, la force du ressort, sollicitant la tige 3 étant supérieure à celle du ressort 11, comme on l'a vu. Si au contraire, le palpeur est déplacé vers le haut d'une quantité suffisante, le contact 16 vient toucher le contact 19. Si le mouvement du palpeur vers le haut est poursuivi encore, la butée 8 quitte simplement. le levier 12.
De même, en cas de mouvement brusque du palpeur soit vers le haut, soit vers le bas, il ne peut en résulter aucun dommage pour ] e méeanisme de transmission ni pour les contacts, puisque la liaison cinématique entre les organes 8, 9 et 14, est simplement rompue sans qu'il se produise de chocs ni d'efforts.
En d'autres termes, le palpeur peut effectuer (et ceei dans les deux sens et sans dommage possible) une course excédant celle suffisante pour fermer les contacts du contacteur.
Pour le réglage de la position des contacts 1 fi et 19, on procède comme suit :
L'appareil étant maintenu fixe, on commence par placer une cale-étalon ayant exactement la cote prescrite entre l'extrémité da palpeur 2 et une surface de référence fixe bien déterminée 39. Ceei fait, on amène le zéro de la graduation du comparateur en re gard de la position occupée alors par l'aiguille 4. On remplace la cale par une autre cale présentant une cote correspondant au minimum de la tolérance admise. Le palpeur 2 occupe done maintenant une position légèrement plus basse qu'avant. Le contact 16 se trouve done déplacé vers la gauche sur la, fig. 3 par rapport à ce qui était le cas tout à l'heure.
On tourne alors le bouton 24 jusqu'à ce que le bouton 18 vienne toucher tout juste le contact 16 et que, par conséquent, la lampe 33 s'al- lime. Le contact de contrôle du minimum de tolérance est des lors réglé et il ne reste plus qu'à bloquer la vis 22 dans sa position en agissant sur la manette 28. Ceci fait, on remplace la deuxième cale par une troisième cale, correspondant à la, cote de tolérance maximum, ce qui amène le palpeur dans une position suprieure. On règle le contact 19 en faisant tourner la vis 23 jusqu'à ce que le contact 19 vienne toucher tout juste le contact 16 et provoquer l'allumage de la lampe 34, puis on bloque la vis 23 en agissant sur la manette 28a.
Des ce moment, l'appareil est prêt à fonction ner : toute pièce amenée en position de con trôle. qui aura une cote comprise dans les tolérances fixées, provoquera, l'allumage de la, lampe 35. Toute pièce qui aura une cote plus faible que la tolérance minimum fixée provoquera l'allumage de la lampe 33, et toute pièce qui aura une cote supérieure à la tolérance maximum fixée provoquera l'allumage de la lampe 34. Le comparateur permettra de lire la valeur de l'écart par rapport à la cote théorique. Lorsque l'usager voudra disposer de son comparateur, pour être utilisé comme tel, il suffira de le détacher du corps 6, ce qui est extrêmement facile, et de refixer sur lui le fond habituel pour mettre à l'abri le mécanisme de ce comparateur.
Bien entendu, les relais commandés par les contacts pourraient aussi commander le fonetionnement ou le travail d'une machine agissant sur la pièce soumise au contrôle.
Du fait de l'amovibilité du comparateur, ce dernier peut être utilisé séparément, une fois détaché du reste de l'appareil, ce qui représente une économie d'outillage sensible pour l'atelier.