Procédé de préparation d'acide di(2-méthoxy-4-méthyl-benzoylamino)- dibenzothiophène-dioxyde-2,8.disulfonique. La présente invention se rapporte à un procédé de préparation d'acide di(2-méthoxy- -1-niéthyl-benzoylamino) - dibenzothiophène- di- oxyde-2,8-disulfonique qui est un composé nouveau, utilisable notamment. pour le blan- eliinient et l'éclaircissement optiques.
On sait, que les matières cellulosiques ten- clent à présenter au vieillissement une nuance jaunâtre indésirable. Ainsi qu'on l'a dit dans le brevet principal, les agents utilisés jusqu'ici pour éliminer ou dissimuler cette coloration ne donnent pas complète satisfaction. Même les agents connus de blanchiment optique ne présentent pas, à la fois, toutes les propriétés désirables.
Le composé. obtenu- par le procédé selon la présente invention réunit en revanche toutes ces propriétés.
Ce nouveau composé, qui est soluble dans l'eau, répond à la formule
EMI0001.0013
et est. obtenu en faisant réagir une base orga nique avec l'acide 3,7-diaminodibenzothio- phène-dioxyde 2,8-disulfonique pour former le sel de base organique de ce dernier et en fai sant ensuite réagir ledit sel de base organique avec un halogénure de 2-méthoxy-4-méthyl- benzoyle. De préférence, on transforme l'acide brut obtenu en son sel disodique à partir du quel on peut. régénérer l'acide pur.
L'acide obtenu selon la présente invention neutralise efficacement le jaunissement des textiles cellulosiques, même s'il est appliqué à partir de solutions très faiblement concen trées. D'autre part, on, peut l'appliquer sous forme de solutions relativement concentrées quand on désire produire des effets de dé- eharg@es à blancheur et à brillance très aug- mentées. On peut. appliquer ce composé dans un bain de rinçage séparé, l'utiliser en même temps que l'on effectue l'opération de savon nage, ou encore l'incorporer dans un savon ou autre détergent et le mettre sur le marché sous cette forme pour augmenter l'action de nettoyage et de blanchiment du détergent.
Ledit composé possède une propriété pré cieuse que ne présente pratiquement aucun des autres agents de blanchiment déjà pro posés. Il ne provoque aucune coloration du détergent lui-même lorsqu'il est mélangé à celui-ci.
Beaucoup d'avivants d'autres types, pro duisant un excellent effet de blanchiment sur l'étoffe sur laquelle on les applique éven tuellement, présentent néanmoins le sérieux inconvénient de conférer une coloration jaune au détergent avec lequel on les mélange, même dans les petites proportions ordinaires de 0,001 à 1 % en poids. Ceci est commerciale ment très gênant et on préfère nettement, dans le commerce, des détergents d'un blanc pur, à tel point qu'on leur incorpore souvent certains agents auxiliaires tels que la méthyl- umbelliférone, dans le seul but d'augmenter la blancheur du détergent lui-même.
En fait, dans beaucoup de cas, l'acide obtenu par le présent procédé peut augmen ter la blancheur du détergent d'une manière similaire à la. méthyl-umbelliférone; ainsi, il réunit deux propriétés séparées et très utiles, le blanchiment du détergent et le blanchiment du tissu.
Un autre avantage notable du nouvel acide sur les produits utilisés précédemment dans le même but est sa stabilité chimique supé rieure, en particulier aux agents de blanchi ment chlorés. On comprendra rapidement l'im portance de cette propriété en considérant que le blanchiment au chlore est une opération presque universellement associée au blanchis sage et au lessivage.
Le nouvel acide possède également de pré cieuses propriétés, autres que celles d'être un agent de décoloration ou de blanchiment pour des matières blanches. On peut, par exemple, l'utiliser sur des textiles colorés pour aug menter l'effet. d'un grand nombre de colorants et de pigments différents. Son mode d'appli cation dans ce but peut varier. On peut l'uti liser pour un traitement préliminaire du tissu, l'appliquer avec le colorant ou dans un traite tement ultérieur du tissu.
L'utilisation du nouvel acide n'est pas limitée au traitement des textiles. On peut également l'utiliser avantageusement dans la fabrication du papier et du feutre et pour réaliser des feuilles ou des pellicules transpa rentes ou translucides en cellulose ou autres matières. Il peut également être incorporé à des vernis, à des revêtements plastiques et à des produits blancs ou colorés mis sous forme plastique et mutuellement compatibles. Au lieu de l'acide lui-même, on peut uti liser son sel disodique dans les mêmes condi tions et avec les mêmes avantages.
Un certain nombre de solvants convien nent pour réaliser l'acylation. On préfère des solvants organiques inertes bouillant au-dessus d'environ 75 C. Parmi les solvants convenables se trouvent à la fois des hydrocarbures alipha tiques et aromatiques et leurs dérivés halo- génés et nitrés, ainsi que des esters, des éthers et des cétones.
A titre d'exemple de solvants efficaces, on peut citer le benzène, le mono- et le dichlorobenzène, les dicblorotoluènes, les xy lènes, le nitrobenzène, les nitrotoluènes, le benzonitrile, le benzoate d'éthyle, l'acétophé- none, la cy clohexanone et l'anisol.
Pour former le sel organique, on peut, par exemple, dissoudre dans l'eau l'acide 3,7-di aminodibenzothiophène-dioxyde-2,8-disulfoni- que, sous forme de son sel alcalin, et le trai ter en solution aqueuse avec la base organique. Dans de nombreux cas, le sel eristallise directe ment dans la solution. Dans d'autres cas, une évaporation peut être nécessaire. Il n'est pas nécessaire que le sel soit, strictement pur.
On disperse facilement le sel organique dans le solvant organique choisi. Il est sou vent avantageux d'ajouter un excès d'amine libre; celle-ci peut. d'ailleurs être une amine différente de celle utilisée polir la formation du sel. On peut. aussi éliminer l'eau présente en distillant une partie du solvant.
On peut également obtenir le sel en mélan geant l'acide disulfonique et la base organique soit en quantités stoéchiométriques, soit en excès, directement dans le solvant organique. Il est utile, mais pas toujours nécessaire, de chauffer le mélange pendant une courte pé riode. Le sel se forme au moins en quantité nécessaire pour amorcer et continuer l'acyla- tion.
Comme bases organiques, les amines ter tiaires sont particulièrement efficaces. Ceci peul. être dû en partie au fait qu'elles ne réagissent pas avec les halogénures d'acides pour former des produits aeylés stables, bien qu'elles puissent former des composés d'addi tion. On peut utiliser ces amines pour former des sels bien définis de l'acide 3,7-diamino- dibenzothiophène-dioxyde-2,8-clisulfonique. Ces sels se laissent facilement acyler avec l'halo- génure de 2-méthoxy-4-méthylbenzoy le dans des solvants organiques.
Il est particulièrement avantageux d'uti liser des amines tertiaires entraînables à la vapeur. Dans ce cas, quand la réaction est. terminée, on libère la base tertiaire par addi tion d'alcali, puis on la récupère par entraîne ment à la vapeur pour la réutiliser. On peut facilement isoler le produit de la réaction par des méthodes connues.
On peut, utiliser n'importe quelle amine tertiaire aliphatique, aromatique ou hétéro cyclique, à condition qu'elle soit entraînable par la vapeur. Toutefois, si le point d'ébulli tion de l'amine est sensiblement supérieur à 200 C, l'entraînement de l'amine à la vapeur est. trop faible pour qu'on obtienne des résul tats optima.
On peut utiliser, par exemple, la triéthylamine, la pyridine, la bénzyl- diniétliyiamine, la diméthylaniline, la tripro- pylamine, la N-éthylmorpholine, la N-éthyl- pipéridine, la cyclohexyldiméthylamine, la di- éthylaniline, le thiazol et les picolines.
On peut facilement réaliser l'acylation en mélangeant l'halogénure de 2-méthoxy-4-mé- thylbenzoyle et le sel, ou le mélange formant le sel, en présence du solvant. On poursuit l'agitation et (le préférence également le chauf fage jusqu'à ce que la réaction cesse pratique ment. La réaction est très lente au-dessous d'environ 60 C. Des températures juste infé rieures à celles provoquant la volatilisation du solvant et/ou des réactifs sont préférables. On peut ensuite traiter le mélange réactionnel par les méthodes ordinaires.
De préférence, on ajoute de l'alcali pour libérer la. base orga nique et on soumet le mélange à une distilla tion par entraînement à la vapeur, la base organique et le solvant, organique étant ainsi volatilisés en même temps, tandis que le pro duit. diacylé reste en suspension aqueuse dans le récipient de distillation.
Les diary lguanidines symétriques convien nent également très bien pour cette formation de sels. Elles. forment facilement des sels cris- tallisables bien définis avec l'acide 3,7-diamino- dibenzothiophène-dioxyde-2,8-disulfonique. Ces sels se laissent facilement acyler dans des solvants organiques.
Quand l'acylation est ter minée, on rend alcalin le mélange réaction nel, ce qui détruit le sel de diarylguanidine. Le nitrobenzène est un solvant particulière ment utile qui permet de recueillir facilement à la fois le produit de réaction et la diaryl- guanidine. On rend alcalin le produit de réaction avec un sel alcalin organique, par exemple l'acétate de sodiiun, le propionate de potassium, l'éthylate de sodium, le phénoxyde de sodium, le lactate de sodium, le p-chloro- phénoxyde de potassium, etc.
Le nitrobenzène maintient la diarylguanidine en solution et permet son élimination avec le solvant orga nique; l'acide sulfonique acyle est séparé de la solution sous forme du sel alcalin, et on peut. régénérée l'acide libre par tout moyen connu.
On peut utiliser avec succès une grande variété de diarylguanidines symétri ques, par exemple la diphénylguanidine, la phényl-o-tolylguanidine, la di-o-tolylguanidine, la di-p-tolylguanidine, les dixylylguanidines, la phényl-p-anisylguanidine, la benzyldiphényl- guanidine, la bis-p-chlorophénylguanidine, la di-o-anisylguanidine, la di-p-phénétylguanidine,
la di-naphthylguanidine et la di-2-pyridyl- guanidine.
Dans l'exemple suivant, les parties dési gnent des quantités en poids. Exemple: On chauffe à 50 C un mélange de 16,6 par ties d'acide 2 - méthoxy - 4 - méthylbenzoïque, 4.1,7 parties de benzène et 8,7 parties de chlo rure de thionyle jusqu'à ce que la formation du chlorure d'acide soit pratiquement termi née.
On distille le solvant sous pression ré duite et on ajoute graduellement le chlorure d'acide à une suspension de 12,4 parties du sel disodique de l'acide 3,7-diaminodibenzo- thiophène-5,5-dioxyde-2,8-disulfonique dans 100 parties de pyridine. On maintient le mé lange au reflux jusqu'à ce qu'on ne puisse plus déceler d'amine libre. Ensuite, on verse le mélange dans<B>100</B> parties d'eau contenant 1.9 parties de carbonate de sodium et 25 par ties de chlorure de sodium. On élimine la pyridine par entraînement à. la vapeur.
En refroidissant le mélange résiduel, on obtient un précipité du sel sodique du composé acyl- amino. On isole le produit par filtration et on le lave avec- de la saumure. L'acide libre s'obtient par acidification du sel. C'est, de même que son sel disodique, un solide faible ment jaune, ne présentant pas de point de fusion défini, faiblement soluble dans les sol vants hydrophiles et pratiquement insoluble dans les solvants hydrophobes; il se dissout dans l'eau en donnant. une solution à forte fluorescence bleue.