Presse à métaux de précision. L'invention a pour objet une presse à métaux de précision comprenant un porte- outil monté dans un bâti et dans laquelle l'organe mobile de frappe est actionné au moyen d'un moteur électrique, par l'inter médiaire d'un mécanisme de transmission communiquant audit organe de frappe un mouvement vertical de va-et-vient.
Dans les presses à métaux actuellement en usage, par exemple celles qui sont desti nées à la frappe de pièces détachées, inter 'changeables et de haute précision pour l'hor- logërie et les branches annexes, c'est l'outil mobile qui forme l'organe actif et opère à la fin de sa course descendante. Or, cette disposition n'offre par une garantie cer taine quant jà la régularité et au maintien d'une haute précision.
En effet, la frappe s'opérant de haut en bas, l'arbre de com mande est monté horizontalement dans deux paliers au-dessus du plan de frappe, c'est- à-dire dans le plan supérieur de la presse, le choc de frappe étant absorbé entièrement par les paliers de l'arbre portant la bielle porte-outil. De @ce fait, en tenant compte du jeu indispensable de l'ajustement dans les dits paliers, pratiquement, l'arbre de com mande repose au fond de ses paliers lorsque la presse est au repos. Mais, lors du choc final de la frappe, en dépit de la pellicule de lubrifiant, l'arbre de@commande est poussé vers le haut des paliers pour s'y appuyer.
L'arbre est donc déplacé vers le haut de la valeur correspondant ou presque, au jeu accusé dans les paliers. Il en résulte un dé calage correspondant de la course du porte outil et, par conséquent, une diminution de l'effet de pénétration dans la pièce à tra vailler. Si, à titre d'exemple, les paliers avec l'arbre de commande accusent un jeu de 0,02 mm, l'outil terminera sa course à 0,02 mm ou presque de la cote prévue dans la pièce à travailler.
Bien que ce décalage soit minime et au besoin puisse être com pensé par une élévation correspondante de la table avant la. mise en travail (consti- tuant d'ailleurs un palliatif fort malaisé) et par ailleurs ne se répercute pas au point, d'être préjudiciable à chaque opération, il n'en résulte pas moins une irrégularité de précision sur les pièces frappées. Au sur plus, par l'usage de la. presse et par consé quent l'usure des paliers, le manque de pré cision est de plus en plus marqué.
Cet inconvénient est évité dans la presse selon la présente invention, par le fait que l'organe mobile de frappe est constitué par la table de travail, le moteur électrique et l'arbre de commande de cette table étant situés en dessous du plan de frappe, dans la partie inférieure de la presse, de manière à ce que la frappe se produise lors de la course ascendante de la. table de travail.
Il résulte de cette disposition que le choc de frappe et autres efforts supportés par la table ne s'exercent que dans un sens, c'est- à-dire de haut en bas. Par conséquent, le ou les arbres de commande, ainsi que les axes d'a.rticulation des autres organes de commande de la table conservent la, même position dans leurs paliers, aussi bien au repos que lors de la frappe. Le jeu des pa liers n'influence donc aucunement la. préci sion de la. frappe.
Le dessin annexé montre, à titre: d'exem ple, une forme d'exécution de l'objet de l'in vention.
La fig. 1 en représente une coupe trans versale verticale; la fig. 2 est une coupe selon la ligne II-II de la. fig. 1; la fig. 3 est une coupe selon la. ligne III-III de la fig. 2 ; la fig. 4 est une coupe selon la. ligne IV-IV de la fig. 3.
Au dessin on distingue, montée dans un bâti 5, une table de travail 7 constituée par un corps cylindrique formant un plateau 7'. La table 7 e4t ajustée librement dans un alésage partiel 8 du bâti, de manière à pou voir y coulisser en un mouvement vertical de va-et-vient (position en traits mixtes). A une embase latérale 9 du bâti 5 est fixé un moteur électrique 10 entraînant un arbre de commande 11 par l'intermédiaire d'une poulie 12, d'une courroie de transmission 18 et d'un volant d'entraînement 14.
Sur l'ar bre de commande 1.1 est monté un excentri que 1.5 portant une bielle 16 attelée à, un couple de lev ien17 du deuxième genre, par l'intermédiaire d'une bride 18. Ce couple de leviers 17 est monté sur deux tourillons res pectifs '19 engagés a. frottement gras dans une forure transversale 20 de la table cylin- drique 7. Les leviers 17 sont ajustés sur leur tourillon respectif pur l'intermédiaire d'un coussinet '17'.
Dans un logement 21 du bâti 5 est monté, -sur un plan incliné 21' venu dudit bâti, un coulisseau 23 destiné à servir de point d'appui au couple de leviers 17 et à permettre de régler la hauteur de la table evliiic1rique 7 avant l'opération de frappe.
A cet effet, legs, leviers 17 s'appuient sur le coulisseau 23, par l'intermédiaire d'un galet 24; ils sont montés au travers de la, table de travail 7 et agissent sous l'impulsion de la. bielle 16 à l'intérieur de la table cylin drique 7, par l'intermédiaire- des tourillon 19, de manière, à communiquer à la table de travail un mouvement. vertical de va-et-vient.
A cet effet, )h table 7 comporte. de part. en part, deux passages profilés 2:5 venus de fabrication, de manière à ce que le couple de leviers 17 puisse se mouvoir librement à l'intérieur de ladite table. En outre, les passages 25 accusent., à chacune de leurs extrémités, un étrsanglement 25' destiné à maintenir les leviers 17 dans leur fonction. sans ébat latéral.
Lors de la mise en travail, le réglage en hauteur de la table 7 est @éa,lisé au moyen d'un dispositif de réglage comprenant aine vis de rappel 26 pouvant être actionnée au moyen d'un volant 26' et montée oblique ment selon le plan incliné 21', par l'inter niédiaire de deux supports 27, respective ment 28, fixés au bâti 5, dans le logement 21.
La. vis 26 lest engagée pa.r son filet 29 dans une partie taraudée du coulisseau 23, ce dernier étant disposé entre le plan incliné 21' du bâti 5 et le galet 24, lequel galet est engagé librement dans deux assises 17" en demi-lune des leviers 17. Le dispositif de réglage en question est protégé par un volet de protection 30 figé au bâti 5.
La rotation du volant 26', respective ment de la vis de rappel 26,a pour effet <B>de</B> déplacer le ooulisseau 23 sur le plan in cliné 21' et, par conséquent, d'élever ou d'abaisser le galet 24 et, partant, le couple de leviers 17, respectivement la table -de travail 7.
La presse selon l'invention comporte, à l'instar des presses actuellement en usage, les organes accessoires indispensables aux diverses opérations de frappe, ià savoir: un extracteur supérieur, un extracteur inférieur et un dispositif d'avance des bandes; cee organes accessoires n'offrent d'ailleurs au cun caractère de nouveauté. La disposition de ces organes figure au dessin pour l'intel ligence de l'invention.
Un extracteur supérieur 31 est monté dans une tête porte-outil 32 et relié au cou ple de leviers 17 par l'intermédiaire .d'une tige 33 et d'un bras 34. L'extracteur infé rieur (non représenté -au dessin) ,est com mandé par un levier coudé 35 coopérant par l'intermédiaire d'un galet 36 avec une came 37 montée sur l'arbre de commande 11.
Une assise 38 et une forure axiale 39 sont mé- nagé-es dans la table cylindrique 7 et desti nées, .d'une part, à recevoir un bloc à co- lonnes et, d'autre part, à livrer passage à la tige du pigeonneau reliant le bloc à co lonnes à l'extracteur inférieur fixé en 40. En outre, un appareil de ravitaillement 41, destiné à l'avancement automatique de la bande de métal vers la table de frappe, est actionné par l'arbre de commande 11, par l'intermédiaire d'un excentrique 42 et d'une tige 43.
L'invention est également applicable à des presses travaillant sans bloc à colonnes. D'autre part, il est entendu que la construc tion de l'objet .de l'invention n'est pas limi tée à celle représentée au dessin, pour au tant qu'elle soit conforme à la définition donnée par la revendication. C'est ainsi que l'on pourrait concevoir une variante de construction selon laquelle la table de tra vail de la presse serait .actionnée -au moyen d'un seul levier du deuxième genre, au lieu d'un couple de leviers 17.
Enfin, on pourrait concevoir une forme d'exécution selon laquelle la table 7 serait commandée par un mécanisme de transmis- sion comportant une bielle attelée à ladite table et actionnée par l'arbre de commande, par exemple au moyen d'une manivelle ou d'un excentrique. Ce mécanisme éviterait l'emploi des leviers 17 et permettrait de dis poser l'arbre 11 directement au-dessous de la table de travail 7, perpendiculairement à l'axe de celle-ci.