Appareil d'amenée d'une longueur prédéterminée de lien métallique
La présente invention est relative à un appareil d'amenée d'une longueur prédéterminée de lien m métallique, par exemple à partir d'un mécanisme de réserve de ce lien. L'appareil selon l'invention est no- tamment destiné à fournir des longueurs déterminées de lien métallique de ligature dans une opération d'empaquetage, de mise en balle, ou de cerclage en général.
Dans le cerclage d'un certain nombre de colis de mêmes dimensions, l'opérateur de la machine à ligature a besoin à intervalles réguliers, d'une longueur déterminée et constante de lien métallique lui permettant d'entourer le colis puis de tendre et d'assembler le lien métallique. L'appareil selon l'invention a pour but de répondre à cette exigence et peut être réglé pour fournir des longueurs variables de lien métallique quand les colis à ligaturer sont de di mentions différentes.
L'appareil faisant l'objet de l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend un carter contenant une paire d'entraîneurs de même diamètre montés rotatifs et maintenus adjacents l'un à l'autre par un dispositif élastique les poussant en contact tangentiel réciproque, lesdits entraîneurs présentant des rainures hélicoïdales de mêmes dimensions mais de sens opposés, lesdites dimensions leur permettant, en coopérant, de saisir entre ces entraîneurs, le lien métallique à amener, et en ce qu'il comprend en outre des organes entraînant en rotation lesdits entraîneurs dans des sens opposés mais à la même vitesse,
et une plaque montée sur ledit carter et de position réglable le long de la ligne de contact tangentiel des deux entraîneurs de façon à limiter la partie de ladite ligne de contact dégagée et accessible à l'insertion du lien métallique entre lesdits entraîneurs.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple une forme d'exécution de l'appareil faisant l'objet de l'invention.
La fig. 1 en est une élévation latérale;
la fig. 2 est une coupe transversale selon la ligne 2-2 de la fig. 1 ;
la fig. 3 est une élévation de face;
la fig. 4 est une vue partielle de dessus;
la fig. 5 est une coupe de détail représentant une forme de rainure hélicoïdale des entraîneurs, et
la fig. 6 est une vue schématique d'une variante des entraîneurs rainurés, dans laquelle lesdits entraîneurs sont tronconiques et non cylindriques comme dans les figures précédentes.
L'appareil représenté comprend deux entraîneurs 25 et 37 rainurés qui seront décrits plus en détail par la suite; ils sont montés dans un carter de forme générale rectangulaire désigné d'une façon générale par la référence 10 et constitué par un fond 11, une pièce de fonderie avant 12, des plaques d'espacement 13 situées sur des côtés opposés du carter et une plaque-support 14 en forme de L. Le carter monté est maintenu par plusieurs boulons filetés 15 vissés dans des alésages taraudés dans la pièce de fonderie avant 12.
Un palier 16 est monté dans le carter auquel il est fixé par un goujon 17 et deux boulons 18 que l'on peut remarquer sur la gauche de la fig. 2. Un arbre moteur 19 est monté rotatif dans le palier 16 au moyen de deux roulements à billes 20 espacés l'un de l'autre. Le roulement à billes supérieur est maintenu en position à l'aide d'une bague élastique 21 maintenue dans des rainures adéquates ménagées dans l'alésage 22 du palier fixe 16. Le roulement à billes inférieur est maintenu à distance du roulement supérieur au moyen d'une entretoise cylindrique 23 montée concentriquement sur l'arbre moteur 19. Un entraîneur 25, de forme cylindrique, est fixé sur l'ex- trémité inférieure de l'arbre moteur 19 au moyen d'une clavette 26 et d'un écrou 27 portant contre une rondelle 28.
On notera que le roulement à billes inférieur 20 est maintenu entre l'extrémité inférieure de l'entretoise 23 et l'extrémité supérieure de l'entraî- neur 25.
Un palier 29 est monté flottant, dans le carter, auprès du palier fixe 16. Ce palier mobile 29 est monté pivotant sur la plaque de fond 11 du carter ainsi que l'indique la référence 30 des fig. 1 et 2 et il est poussé en contact avec le palier 16 au moyen d'un ressort de compression 31 logé dans un alésage 32 ménagé dans ses flancs et s'appuyant contre la paroi intérieure de la plaque d'espacement 13 adjacente audit palier mobile. Un arbre entraîné 33 est monté à l'intérieur du palier mobile 29 au moyen de deux roulements à billes 34 espacés l'un de l'autre. Le roulement à billes supérieur 34 est maintenu en place par une bague élastique 35 logée dans des rainures adéquates ménagées dans l'alésage 36 du palier mobile 29.
L'extrémité inférieure de l'arbre mené 33 porte un entraîneur 37 semblable à l'entraîneur 25 et maintenu en place sur l'arbre entraîné au moyen d'une clavette 38 et d'un écrou 39 portant contre une rondelle 40. Une entretoise 41 est montée concentriquement sur l'arbre entraîné 33 et sert à maintenir espacés les deux roulements 34 et, en même temps, à serrer le roulement à billes inférieur 34 entre l'extrémité supérieure de l'entraîneur 37 et l'extrémité inférieure de l'entretoise 41. Bien entendu l'entretoise 41 est montée concentriquement sur l'arbre entraîné 33 comme l'entretoise 23 est montée sur l'arbre moteur 19.
Un pignon d'entraînement 42 est claveté sur l'arbre moteur 19 en un point situé immédiatement audessus du roulement à billes supérieur 20 et un pignon entraîné 43 est claveté sur l'arbre entraîné 33 en un point situé immédiatement au-dessus du roule- ment à billes supérieur 34. Les pignons 42 et 43 sont semblables et en prise de façon à réaliser une prise directe entre l'arbre moteur 19 et l'arbre entraîné 33, de sorte que les deux arbres et les deux entraîneurs qu'ils portent seront entraînés à la même vitesse mais dans des sens inverses quand on fera tourner l'arbre 19.
Une plaque 44 est montée sur la paroi avant du carter, de façon que sa position soit réglable. Cette plaque 44 est en forme de L présentant un bras vertical rectangulaire 45 et un bras horizontal 46 de forme générale triangulaire. Le bras rectangulaire 45 est monté sur la paroi avant du carter, en position réglable, au moyen de deux vis moletées 47, actionnées à la main, passant par des alésages de la plaque-support 14 et pénétrant dans des alésages filetés de la pièce de fonderie avant 12, le bras 45 étant lui-même muni de deux boutonnières verticales 48.
Pour régler la position de la plaque il suffit de desserrer les deux vis moletées 47 et, grâce aux boutonnières 48, de faire glisser le bras 45 jusqu'à la position voulue, puis à resserrer les vis 47 pour bloquer le bras 45 contre la plaquesupport. On verra sur la fig. 4 que le bras horizontal 46 de la plaque 44 s'étend vers l'intérieur jusqu'à un point très rapproché de la ligne de contact tangentiel des entraîneurs 25 et 37. On comprendra que, avec une plaque de cette forme, il sera impossible d'insérer par mégarde le lien métallique entre les entraîneurs en un point situé au-dessus de la position de la plaque.
En se reportant maintenant à la fig. 5, on remarquera que chacun des entraîneurs 25 et 37 est muni de rainures hélicoïdales 49. La rainure hélicoïdale 49 s'étend de préférence d'une extrémité à l'autre de chaque entraîneur. Les rainures des deux entraîneurs sont semblables mais celle d'un des entraîneurs est une hélice à pas à droite tandis que l'autre est une hélice à pas à gauche et il est essentiel que les hélices des rainures 49 soient directement opposées. I1 est également bien entendu que les rainures hélicoïdales 49 des deux entraîneurs sont telles, par rapport aux sens de rotation des arbres moteur et entraîné, que le lien entraîné par les entraîneurs s'éloignera des paliers.
La fig. 5 représente une forme particulière de rainure qui s'est révélée avantageuse pour l'alimentation de lien métallique de section ovale ayant un grand axe de 2,8 mm et un petit axe de 1,4 mm en utilisant des entraîneurs de forme cylindrique d'un diamètre de 50 mm et d'une hauteur de 70mm environ. L'expérience a démontré que pour ce lien il y a avantage à ce que les rainures soient espacées de 2,5 mm entre axes et qu'elles aient la forme d'un V dont l'angle au sommet est de 40O et l'ouverture de 1,5 mm environ.
On comprendra que les entraîneurs de forme cylindrique représentés débiteront le lien à une vitesse constante pourvu que l'arbre moteur 19 tourne à vitesse constante. Cependant, dans certains cas, l'em- ploi de ces entraîneurs de forme cylindrique pourra avoir pour conséquence que le lien quittera les entraîneurs alors qu'il se déplace à une vitesse exagérée. Dans ce cas, on pourra recourir au dispositif représenté schématiquement sur la fig. 6 dans lequel les entraîneurs 25 et 37, de forme cylindrique, des fig. 1 à 5 seront remplacés par des entraîneurs 25A et 37A de forme tronconique. Une certaine adaptation des divers organes sera nécessaire par le fait que, dans ce cas, les arbres moteur et entraîné ne seront pas parallèles.
L'avantage de l'emploi d'entraîneurs tronconiques réside évidemment dans le fait que, tandis que le lien est amené rapidement quand on l'introduit près du sommet de la ligne de contact tangentiel des entraîneurs 25A et 37A, il cheminera à une vitesse progressivement décroissante en s'approchant des bases des cônes 25A et 37A de sorte que sa vitesse sera très faible quand il sera éjecté des entraîneurs.
Bien qu'on ait décrit et représenté à la fig. 5 des entraîneurs rainurés pour mener du lien de section ovale, on comprendra que le dispositif décrit conviendra aussi parfaitement à l'utilisation de lien de toute autre section.