Métier à tisser à plusieurs navettes. On connaît des métiers à tisser à plusieurs foules, munis d'un mécanisme de chargement automatique de fil de trame situé d'un des côtés .du métier, dans lesquels le chargement est effectué de haut en bas pendant que le battant occupe sensiblement sa position avant ou position de serrage de -la duite. Chacun des côtés du battant est muni d'une boîte à na vettes composée de deux compartiments à navette superposés. Les navettes peuvent être établies de façon à épouser la forme de la foule, qu'elles traversent, et les compartiments affectent une forme analogue.
En raison de la disposition superposée des navettes dans les métiers de ce genre, on a éprouvé des difficul tés pour remplacer les canettes par d'autres, bien que la chasse des navettes soit effectuée simultanément dans des sens opposés; de sorte que la boîte à navettes qui se trouve sur le côté du métier où s'effectue le chargement ne peut contenir à tout instant qu'une seule na vette à recharger. On avait déjà propose d'ef fectuer le changement de canette ou charge- ment de trame, dans les métiers à plusieurs foules, en insérant la nouvelle canette essen tiellement d'un seul côté du métier.
Cette mé thode de chargement présente -de nombreux inconvénients dont l'un est la difficulté qu'on éprouve lorsqu'on cherche à régler effective ment le freinage des navettes dans leurs boîtes respectives pendant le tissage.
La présente invention a pour but de sur monter,les inconvénients qu'on a éprouvés jus qu'à ce jour dans les métiers à tisser à plu sieurs foules et à chargement automatique de fil de trame. Elle a pour objet un métier à tisser à plusieurs navettes qui se caractérise en ce qu'il comprend au moins deux foules, une boîte à navettes de chaque côté des foules, chaque boîte à navettes présentant au moins deux compartiments à navette superposés, un dispositif de transfert placé sur un seul côté des foules pour charger une fois la navette se trouvant dans un compartiment de la boîte à navettes correspondante et, une autre fois, la navette se trouvant dans un autre comparu= ment de cette même boîte à.
navettes, ce dis positif étant susceptible d'être animé d'au moins deux mouvements d'amplitudes fixes prédéterminées, à l'effet de permettre ce char gement, et des moyens pour actionner ce dis positif de transfert.
On décrira, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention compor tant un battant mobile et, de chaque côté, une boîte à navettes qui comporte deux compar timents à navette superposés et qui se meut avec le battant. Il est. toutefois évident que, dans d'autres formes d'exécution, les boîtes à navettes peuvent comporter plus de deux com partiments et que ces boîtes à navettes peu vent ne pas osciller avec le battant.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple. ladite forme d'exécution du métier faisant l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue de côté fragmentaire d'une partie de ce métier à tisser, qui est à double navette.
La. fig. 2 est une vue de face du métier, dont la partie centrale est partiellement bri sée et dont certaines pièces n'ont pas été re présentées pour mieux faire voir l'emplace ment et la disposition de certains perfection nements.
La fig. 3 est une vue de détail avec coupe verticale partielle, en regardant de l'arrière du métier, montrant le mécanisme de régula tion et de transfert monté sur une partie fixe du métier.
Les fig. 4 et 5 sont. respectivement une vue en plan et une vue de côté avec coupe verticale partielle du dispositif coupe-trame et montre la position de ce dispositif par rap port à la navette dans sa boîte.
La fig. 6 est une vue en plan de la boîte à navettes située sur le côté de chargement de canette du métier et montre le devant flexi ble pivotant du compartiment supérieur.
La fig. 7 est une vue de face de la cons truction de la fig. 6.
La fig. 8 est une vue de détail avec coupe verticale partielle d'une partie du mécanisme déclenchant le transfert. La fig. 9 est une vue de détail d'un sabre et d'une partie de son mécanisme de com mande.
La fig. 10 est un détail en perspective d'un berceau servant à supporter et faire avancer les canettes pleines dans le magasin d'alimentation.
La fig. 11 est une vue de détail d'un le vier à came qui actionne un chariot à crochet. La fig. 12 représente une partie de la fig. 3, partie en coupe par la ligne 12-12 de cette figure, et montre la façon dont les canettes sont maintenues et reçoivent un mou vement d'avancement avant le transfert.
La fig. 13 est une coupe analogue par la ligne 13-13 (fig. 3).
La fig. 14 est une vue de détail d'un levier à came d'arrêt.
Comme on le voit particulièrement en fig. 1, 2 et 3, le métier est muni d'un bâti 10 dans lequel tourillonnent convenablement un arbre à manivelle 11 et un arbre inférieur ou principal 12, ce dernier pouvant recevoir sa commande de toute source convenable de force motrice, d'une manière connue. Les épées 13 du battant sont montées sur un arbre 14 et oscillent avec lui. L'arbre 14 tourillonne dans le bâti et supporte une partie du mécanisme chasse-navette. Des engrenages 15 et 16, fixés respectivement aux arbres 11 et 12 et engre nant mutuellement, actionnent le sommier 17 du battant oscillant à d'aide de bielles 18 atta quant les épées.
Sur le sommier 17 du battant sont montés un peigne 19, qui est supporté, à sa partie supérieure, par un chapeau de pei gne 20, et deux boîtes à navettes 21 et 22. Chaque boîte à navettes comprend deux com partiments dont la construction ressortira de ce qui suit: Le mécanisme chasse-navette est le même des deux côtés du métier; des organes 23, servant à supporter des bâtons de chasse 24, sont fixés à l'arbre 14. En 25 pivote une pédale 26 portant un sabot 27 destiné à entrer en prise avec des galets 28 montés de façon réglable (fig. 1) sur un organe de support à. deux bras 29.
Les bâtons de chasse 24 pivotent autour d'axes 30 fixés aux sup- ports 23 et comprennent un pied 31 destiné à être actionné par la pédale 26 et un pro longement 32 auquel est assujettie une des extrémités d'un ressort 33 qui est fixé au bâti 10 du métier par son autre extrémité et tend à maintenir le bâton de chasse dans sa position extérieure. On peut utiliser tout dispositif connu pour freiner les bâtons de chasse mais, dans un but de clarté, on n'a pas représenté ce dispositif. Un ressort 34 (fig. 1), fixé au métier par une de ses extré mités et à la pédale 26 par son autre extré mité, tend à contrebalancer le poids de cette dernière.
35 et 35' désignent des taquets chasse- navette qui sont construits de façon à épou ser la forme des boîtes à navettes 21 et 22 en section transversale, et le bâton de chasse s'élève à travers des fentes en coïncidence, du sommet 17, de deux des compartiments à navette et des taquets.
Chaque boîte à navettes est montée sur le battant mobile et, comme on l'a dit précé demment, comprend deux compartiments à navette placés l'un au-dessus de l'autre et dans lesquels les navettes 36 et 37 sont logées et maintenues après qu'elles ont traversé les foules constituées par les nappes de chaînes. La boîte à navettes de gauche 21 est de la construction ordinaire, mais la ,boîte à na vettes de droite 22 est construite d'une ma nière spéciale (fig. 4 à 7).
Cette boîte 22 est située sur le côté de chargement du métier, et chacun de ses compartiments présente une fente longitudinale alignée avec une ouver ture du sommier par laquelle les canettes épuisées ou sensiblement épuisées sont éjec tées au moment où elles doivent être rechar gées. Le côté arrière 38 de la boîte à na vettes 22 comprend une paroi fixe, en bois ou matière analogue. Cette paroi arrière présente une fente, à l'aide de laquelle une languette 39, pivotant autour d'un axe 40, est position née sur cette paroi pour actionner le méca nisme. protecteur, freiner les navettes, etc., le tout d'une manière connue. Le devant du compartiment supérieur de la boîte est divisé en deux parties 41 et 42, la partie 41 étant montée @à pivot à l'extrémité extérieure du battant.
La partie 42 est fige et son extré mité intérieure est évasée pour guider la na vette vers l'intérieur du compartiment. Il est préférable de diviser la paroi avant du com partiment supérieur en deux parties, plutôt que de diminuer la hauteur d'une seule paroi pleine dans la partie au-dessus de laquelle la canette- passe pendant le transfert de la navette inférieure, bien que cette dernière pratique soit réalisable. La paroi avant du compartiment inférieur comprend une cor nière métallique 43 fixée de façon réglable, à -l'aide de boulons 44, au sommier 17.
Le sommet du compartiment inférieur et la base du compartiment supérieur sont constitués par une seule et même plaque 45 fixée à l'aide de boulons 46 sur la paroi arrière de la boîte à navettes. Cette plaque constitue, avec une plaque pivotante 47, la partie infé rieure du compartiment supérieur. La plaque 47 pivote autour d'un axe 48 qui traverse im prolongement fourchu 49 de la plaque 45. A la plaque 47 est figée, ;à l'aide d'une bride 50, une partie de la paroi avant du compar timent supérieur. Cette paroi règne sensible ment sur la même étendue que la plaque 47.
Au sommier du battant est fixée intérieure ment une bride 51 qui sert à supporter la partie fixe de la base et du devant du com partiment supérieur. Des brides 52, analogues aux précédentes, peuvent relier entre elles les parties de la base et des parois latérales. Les parois avant des deux compartiments présen tent des fentes longitudinales qui sont pro tégées par des plaques-cames métalliques 53 assujetties par des vis 54, comme représenté clairement sur la fig. 7. Un bras de support 55 coudé à sa partie supérieure constitue une portée sur laquelle la partie pivotante peut glisser. Un bras de support coopérant 47' est figé à la partie pivotante et s'étend vers le bas.
Le bras 55 et la vis de réglage 57 por tée par le bras 47' constituent une butée fige servant à limiter le mouvement de la partie flexible du compartiment supérieur de la boîte à navettes vers l'arrière, ce par quoi on entend le côté arrière du métier. Cette butée et des ressorts 64 maintiennent ferme ment la partie pivotante 41 convenablement alignée avec les navettes pour le tissage nor mal. Le levier de chargement, qui agit avec deux amplitudes fixes prédéterminées, est destiné à coopérer avec des compartiments à navette mobiles.
Un support principal 58 est fixé à la paroi avant du sommier 17 par des vis 59. Des oreilles 60 font saillie sur ce support et constituent les paliers d'un pivot destiné à. un levier coudé soumis à l'action d'un ressort. Un galet 62 (fi-. 1) est supporté de façon pivotante entre les branches d'une fourche terminant un bras 63 de ce levier coudé. Approximativement à angle droit par rapport au bras 63 est disposé un autre bras 61 dont l'extrémité supérieure traverse un trou de la partie flexible de la base du compartiment supérieur (fig. 6 et 7). Deux ressorts 64 re lient des oreilles latérales 65 portées par le bras 61 du levier coudé, à des goupilles 66 fixées au sommier 17.
Ces ressorts sont suf fisamment robustes pour maintenir ferme ment la pièce pivotante 41 dans la position de tissage normal, déterminée par la vis ré glable 57. Cette disposition permet à la pa roi avant de se comporter, pendant le tissage, de la même manière que si elle était fixe, tout en lui permettant d'être déplacée lorsque le remplissage du compartiment inférieur s'effectue. Le support 58 porte aussi des gou jons 200 et 201 qui sont. taillés en V et desti nés à entrer en prise avec un sabre, comme décrit ci-après plus en détail, pour effectuer le mouvement du levier ou organe de charge ment.
Les goujons 200 et 201 sont fixés de façon réglable et possèdent des longueurs dif férentes, de sorte qu'ils font mouvoir le levier de chargement de l'angle voulu pour rechar ger soit la navette supérieure, soit la navette inférieure.
Le magasin à canettes 67 précédemment mentionné est monté sur une partie fixe du métier, constituée par le rail à couteau 68 d'un métier à double peluche. Le magasin proprement dit 67 est composé de deux glis- sières verticales 69 et 70 de section en U dont les extrémités inférieures sont recour bées vers l'arrière du métier et servent à gui der les canettes pleines 71 au moment où celles-ci viennent occuper une position où elles sont prêtes à être transférées à des navettes vides.
L'extrémité inférieure de la glissière 70 (fig. 3) est munie d'un bras 72 dirigé vers le haut et dans lequel coulisse un axe 73 de faible longueur, soumis à l'action d'un ressort 75. Une butée 74 coopère avec le res sort 75 qui fait pression contre le côté 76 du bras 72, constituant ainsi une liaison de sûreté, ou flexible.
A l'aide d'un axe 7 7 est fixé à l'arbre 73 un élément 78 servant à supporter une attache de canette et muni d'un collier 79 qui entoure ledit arbre et qui est évidé, comme indiqué en 80, pour établir une liaison relativement ferme entre ledit col lier et la partie déportée de la glissière.
Ap proximativement en regard de l'extrémité inférieure de la glissière (fig. 12 et 13) pi votent sur cette glissière deux éléments 81, 82 qui servent à retenir une canette et qui coopèrent avec des éléments analogues 83, 84 portés par les glissières pour maintenir la ca nette dans la position où elle est prête pour le transfert. Ces éléments de retenue sont tous sollicités par des ressorts de traction 85, 86, 87, 88 qui tendent ù maintenir les pièces dans la position voulue pour retenir une canette. Des vis de butée 89 (fig. 12 et 13)
limitent le mouvement des éléments 81, 82 par les ressorts 85, 86. Les ressorts 87, 88 prennent appui sur des prolongements des éléments 83, 84. Un berceau 90 (fig. 10, 12 et 13) est supporté au-dessous de la glissière par des consoles 91, 92; un loquet flexible 93 coopère avec deux entailles d'un disque 94 pour main tenir ce berceau dans une position déter minée.
Un dispositif 95 est monté sur l'extrémité du rail à couteau 68 pour effectuer la ten sion et empêcher l'enchevêtrement des bouts 196 des fils partant des canettes pleines 71 que contient le magasin 67 et pour soumettre la première duite à une tension après le char gement. Des paliers 96, 97 (fia. 3@ s'étendent à partir du magasin et, avec un palier 98, sont fixés au rail à couteau 68 pour supporter un arbre 99. Sur l'arbre 99 est monté fou un levier ou organe de chargement 100, dont l'extrémité 101, en forme de marteau, enfonce une canette pleine dans une navette vide et en chasse la canette épuisée.
Le levier de chargement 100 comprend une tête flexible ou marteau 101 qui est soumis à l'action d'un ressort de compression 102 (fia. 3) servant à maintenir la tête de façon détachable pour empêcher les dommages qui pourraient résul ter d'un fonctionnement impropre ou d'un coincement du mécanisme de transfert. A l'arbre 99 est fixé un levier :à trois bras 10:3 dont deux des bras font saillie au-dessus de cet arbre, un ressort 100' étant monté entre eux pour coopérer avec une oreille déportée 104 du levier de chargement proprement dit 100 pour effectuer une liaison flexible. Un ressort spiral 105 (fia. 3) est fixé par une de ses extrémités au rail à couteau 68 et par son autre extrémité à un collier 106, lui- même fixé à l'arbre 99.
Le rôle de cette dis position est de maintenir le levier de charge ment dans la position de retrait contre le rail à couteau 68, celui-ci constituant ainsi une butée pendant le tissage normal. Une vis de butée 107 limite le mouvement du levier à trois bras vers le bas et, par suite, le mou vement du levier de chargement vers le bas. Four empêcher que le levier de chargement se meuve au delà de sa course de faible am plitude, un levier à came d'arrêt 183 pivote sur une oreille 188 faisant saillie latéralement sur le levier à trois bras 103 (fia. 9 et 14). Ce levier 183 est muni d'une saillie 184 qui glisse sur une partie à contrepoids 185 du sabre 144.
Lorsque la pointe du sabre s'a baisse, le levier à came d'arrêt 183 s'élève, et son extrémité 186 atteint à une position plus élevée que l'extrémité de la came 187 sur la vis de butée 107. Le mouvement du levier à trois bras 103 et du sabre 144 vers l'avant, lorsque ces organes sont actionnés par le goujon à entaille en<B>V</B> 200 porté par le battant, provoque l'alignement de la butée 189 du levier 183 avec la vis d'arrêt 107 et assure un arrêt rigide. A l'extrémité de l'ar bre 99 est fixé, à l'extérieur des deux pa liers, un levier 108 comprenant un collier et un bras muni d'une extrémité fourchue spé ciale.
Cette extrémité est spécialement établie pour coopérer avec le berceau 90 (fia. 10) qui effectue successivement la mise en posi tion des canettes dans les glissières du ma gasin de façon qu'elles puissent être intro duites sensiblement verticalement dans les navettes vides. Le berceau proprement dit comprend un arbre 109 comportant deux or ganes 110 servant à supporter la canette, ces organes étant situés directement au-dessus de la canette dans la position de transfert. L'extrémité de l'arbre 109 porte une plaque 94 en forme de secteur (fia. 13), présentant des entailles circonférentiellement espacées, 'et un bras 111 qui coopère avec le bras four chu 108 de l'arbre 99 portant le levier de chargement.
Les entailles coopèrent avec le loquet à ressort susmentionné 93 pour main tenir le support 110 de la canette soit dans une position verticale, soit dans une position qui permette à la canette d'avancer dans le magasin en raison du contour des organes de support. Comme le levier fourchu 108 est fixé à l'arbre 99, ce levier se meut dans une mesure plus ou moins grande, selon celle des navettes qui est en train d'être remplie.
Lors que le levier de. chargement 100 effectue soit sa course longue, soit sa course courte pour recharger une navette épuisée, une griffe 112 (fia. 1) se meut complètement d'un côté à l'autre du bras 111 et, par conséquent, fait mouvoir ce bras et le berceau 90 dans la même mesure, qu'il y ait ou non une navette en train d'être remplie dans la boîte supé rieure ou la boîte inférieure. Dans sa course de retour, une griffe 113 remet le berceau en position et lui permet de supporter une nou velle canette qui a avancé par gravité.
Les supports 110 du berceau 90 sont proportion nés, par rapport aux dimensions des têtes des canettes, de telle sorte que la réserve entière n'est pas repoussée en arrière pendant l'action de remise en position, la canette étant supportée par les organes 110 avant que la première canette du groupe ait été amenée à l'extrémité inférieure du magasin 67.
Sur l'extrémité extérieure de l'arbre 99 (fig. 3. 4 et 5) du levier de chargement est fixé un bras 114 qui porte à son extrémité supérieure un maneton 115 pouvant tourner dans l'extrémité aplatie et percée d'une biel- lette 116. De petits colliers 117 et 118 sont fixés à cette biellette, le collier 117 consti tuant un épaulement sur lequel prend appui un ressort 119 qui entoure ladite biellette et fait pression, par l'intermédiaire d'une demi iotule 120 prévue à son autre extrémité, con tre un bras porte-couteau 121 pivotant sur un axe 122.
Une console de butée 123, fixée par des boulons 124 (fig. 4), porte une patte 125 qui fait saillie vers le haut et limite le mou vement d'avancement du levier porte-couteau 121 à une position déterminée, quel que soit celui des compartiments (supérieur ou infé rieur) dans lequel une navette doit être re chargée par le mouvement du levier de char gement.
Les couteaux<B>126</B> (fig. 5) sont du type "cisaille" et pivotent autour d'axes fixes 127 portés par l'extrémité plate<B>128</B> du bras 121. Des ressorts de compression 129 tendent à maintenir ouvertes les lames de la cisaille, et des ressorts 129' tendent à maintenir les surfaces coupantes en contact pour la coupe.
Vers l'avant (du métier) les lames 126 sont munies de prolongements déportés 130, et les ressorts de compression 129 occupent des lxr citions telles qu'ils maintiennent. la cisaille ouverte à la limite permise par des butées <B>131,</B> jusqu'à ce que les lames se trouvent fermées par l'action de came d'une ouverture évasée de la plaque 53, ouverture à travers laquelle lesdites lames sont enfoncées pour couper la trame de la canette épuisée près de l'oeil de la navette au moment du chargement. Les navettes 36, 37 présentent des fentes qui sont alignées avec celles de la plaque 53 lorsque la navette a été convenablement re çue dans sa boîte.
Le levier de chargement 100 (fig. 3) porte une goupille intermédiaire<B>132</B> sur laquelle pivote un levier de came 133 dont la partie formant came 134 (fig. 11) est tournée vers le haut, et dont un prolongement 135 tra verse une fente du rail à couteau 68. Par conséquent, lorsque le levier de chargement 100 s'abaisse, le levier de came 133 se meut avec lui et agit sur un galet 136 prévu, à l'une des extrémités d'un levier à crochet 137 muni de deux bras et pivotant sur un axe 137' s'élevant du rail à couteau 68.
Le mou vement du levier 137 communique une pous sée directe vers l'arrière à des crochets 138, 139 fixés â, un chariot 140 (fig. 3). Le bras du levier 137 opposé à celui sur lequel est monté le galet est fourchu et entre en prise avec un axe 141 du chariot 140. Une rainure en forme de<B>T</B> d'une pièce 142 fixée au rail à. couteau 68 guide le chariot. Les crochets 138, 139 entrent en prise avec les fils en un point situé entre la lisière et les extrémités internes des parois avant des compartiments de la navette sur le côté chargement.
U n nettoyeur de lisière 143 (fig. 3) enlève le bout de trame de la canette épuisée et le bout de la première duite de la lisière du tissu. Ce dispositif peut être actionné par le bat tant.
La fig. 1 montre l'arbre 99 du levier de chargement approximativement dans le même plan horizontal que le devant de la base du compartiment supérieur de la boîte à navettes. On a trouvé que cette position est encore plus avantageuse qu'au-dessus dudit plan, étant dcnné que, dans cette dernière position, la partie marteau 101 du levier de chargement 100 effectuerait un mouvement vers l'avant. pendant une partie de l'opération de charge ment.
A l'extrémité inférieure du levier à trois bras 103, qui commande le levier de charge ment 100, est monté (fig. 9) le sabre 144 muni d'un contrepoids et commandé par un ressort. Ce sabre porte, en saillie latéralement, des axes 145, 146 supportant des galets 147, 148. Le dispositif de commande à ressort comprend un bras de support 149 (fig. 3) fixé à la partie inférieure du rail à couteau.
Ce bras est muni d'une partie verticale cen- trale présentant, de part et d'autre dudit bras, deux oreilles déportées qui coopèrent avec des tiges 150, 151 entourées par des ressorts de compression<B>152.</B> La tige 150 est pliée à la partie supérieure et tend à empêcher le sabre 144 de se mouvoir vers le haut, alors que la tige 151 supporte le sabre et tend à l'empê cher de se mouvoir vers le bas, ce qui éta blit un contact efficace pendant le charge ment. Le sabre 144 est ainsi maintenu dans une position neutre entre les deux goujons taillés en<B>V</B> 200 et 201 lorsque le battant a été amené à l'avant au cours du tissage nor mal.
Le sabre 144 est animé d'un mouvement au moment où la canette de trame est à peu près entièrement épuisée, en vue d'effectuer le chargement. Le levier de came d'arrêt 153 pivote librement autour d'un axe 153' monté dans une console 154 fixée sur la face de dessous du rail à couteau 68. Le mouvement du levier 153 est limité par la base de la console et par une vis réglable 155 (fig. 1 et 9).
Un élément 156, fixé au levier 153 et s'étendant latéralement, fait saillie au- dessus du sabre 144 pour entrer en prise avec ce dernier pendant que s'effectue le rechar- gement de la navette inférieure, la disposi tion étant telle que le sabre soulève le levier jusqu'à ce qu'il bute contre la vis d'arrêt 155, en permettant ainsi au galet 62 porté par le bras 61 d'être repoussé vers le bas, lorsque le battant avance, pour infléchir la paroi avant du compartiment supérieur et assurer la place nécessaire pour le mouvement de la tête 101 du levier de chargement.
Le mécanisme régulateur proprement dit peut recevoir sa commande d'une pièce mobile quelconque située sur le métier ou hors du métier, mais, dans la forme d'exécution re présentée, il reçoit sa commande, à l'aide de pignons et roues à chaîne convenables et d'une chaîne de transmission 157, du méca nisme de commande 158 (fig. 1) de l'en rouleur.
Sur la face de dessous du rail à couteau est fixée une console 159 qui s'étend vers le bas et sert de palier à un arbre court 160 (fig. 8) et à un axe 161 (fig. 3) et, conjoin tement avec une autre console 162, sert de palier à un arbre régulateur principal 163 s'étendant longitudinalement par rapport au rail à couteau 68. A l'arbre 163 est fixée une roue à chaîne 164 actionnée par une chaîne 157 (fig. 1).
Sur l'arbre 163 est assemblée de façon coulissante, sans toutefois pouvoir par ticiper à la rotation dudit arbre, une douille 165 (fig. 8) comprenant une bride 166 et des oreilles saillantes 167 dans lesquelles est monté un axe 168 constituant un pivot autour duquel la tête 169 du rotor de sabre 170 peut tourner d'un angle limité. L'arbre<B>163</B> effec tue un tour complet toutes les seize duites. La distance entre les galets 147 et 148 du sabre est déterminée d'avance et représente un nombre impair de duites lorsqu'on la me sure par le nombre de duites qu'il faut au rotor pour passer de l'un à l'autre.
Les galets 147, 148 du sabre 144 sont espacés de telle sorte qu'ils coopèrent avec 1a tête 169 du ro tor à la première et à la quatrième duites du cycle de chargement. Le rotor 170 et la chaîne régulatrice 178 sont initialement réglés pour effectuer un chargement au moment où la pre mière paire de canettes-est approximativement épuisée. Aucun autre réglage n'est nécessaire. Le rotor est muni d'une tête qui est capable de fléchir et qui est normalement maintenue contre une butée 167' (fig. 8) à l'aide d'un ressort de traction 171 relié par l'une de ses extrémités à .des oreilles déportées de la tête de rotor 169 et par son autre extrémité au collier 165.
Comme on le voit clairement sur la fig. 8, l'arbre de faible longueur 160 porte une roue à chaîne fixe 172 et un disque 173. Sur le moyeu de support de l'arbre 160 pivote, de façon à effectuer un mouvement d'oscillation horizontal, un levier à deux bras 174 dont un des bras fait coulisser la douille 165 en sur montant la compression d'un ressort 175 lors qu'un galet 176 porté par un élément s'éten dant latéralement à l'autre bras dudit levier est actionné par des saillies 177 de la chaîne régulatrice<B>178.</B> Cette chaîne relie entre elles des roues à chaîne 179 et 180 dont la première est montée de façon réglable.
Le réglage per met l'enlèvement ou l'addition de maillons et, par suite, l'adaptation à différentes longueurs de canettes mesurées. Un pignon à une seule dent 181 est fixé à l'une des extrémités de l'arbre 163 et, par conséquent, fait avancer le disque 173 d'une dent et la chaîne d'un mail lon toutes les seize duites. Un levier 192, sou mis à la traction d'un ressort, porte un galet 193 et maintient le disque fermement en prise, mais permet un mouvement manuel si l'on dé sire régler ou modifier l'instant du charge ment.
Des pattes actionnant les dispositifs de chargement des canettes de trame sont placées sur la chaîne à des intervalles correspondant à la longueur de trame d'une canette pleine. <I>Fonctionnement.</I>
Préparatoirement au tissage sur un métier à plusieurs foules avec deux navettes conte nant des canettes pourvues d'une longueur connue et mesurée de trame, comme on l'a dit précédemment, on place la chaîne régulatrice 178 autour des roues à. chaîne 179 et 180 de façon que, lorsqu'un jeu de pattes de cette chaîne atteint le galet 176 pour provoquer une action de chargement, les canettes mesurées sont approximativement épuisées, et la tête 169 est située en avant des galets 147 et 148 sur le sabre 144.
La. chaîne, qui effectue un mouvement toutes les seize duites, provoquera., après avoir agi sur le galet. lors d'une duite donnée, le déplacement de la douille 165 par le levier à deux bras 174 et, par suite, l'ame née (le la tête 169 à l'alignement. des galets du sabre. Dans la continuation du tissage, après une ou plusieurs duites, la tête 169 agit sur le galet 147 et abaisse la pointe du sabre de façon à l'amener sur le trajet du goujon entaillé en 1/ 200. Dans son mouvement vers l'avant, le battant entraîne le sabre vers l'avant et fait tourner le levier à trois bras 103 autour de son arbre 199 en surmontant l'action du ressort spiral.
Ce mouvement du levier à trois bras provoque l'abaissement du levier de chargement, qui entre en contact avec une canette pleine du magasin 67, cette action ayant lieu avant que le battant soit arrivé au point mort antérieur. Dans la conti nuation du mouvement tant du battant que du levier de chargement, une canette pleine pénètre dans la navette supérieure et la ca nette épuisée est en même temps éjectée hors de cette navette.
Le mouvement d'abaissement du levier de chargement 100 et la rotation simultanée du levier du chariot ont pour effet de faire mouvoir les crochets du chariot vers l'intérieur, le crochet. supérieur accrochant la trame de la navette supérieure. En même temps, l'arbre 99 et la biellette 116 font mou voir la cisaille vers l'intérieur, ce qui a pour effet que les lamés de cette cisaille se refer ment l'une sur l'autre sous l'action de came résultant de leur pénétration dans la plaque 53 et coupent la trame de la canette épuisée au moment où le battant se meut vers l'avant.
Le goujon entaillé en 1/ 200 s'éloigne du sabre et permet à l'arbre 99 et au levier de charge ment d'être ramenés à leurs positions initiales par le ressort spiral. Les crochets sont rappe lés et entraînent dans leur mouvement le bout coupé de la canette épuisée et les lames re viennent à leur position initiale. Le mouve ment du battant vers l'arrière permet à la trame prise par le crochet d'être complètement retirée de la boîte à navettes.
En même temps que le levier de charge ment 100 effectue ses mouvements de com mande, la biellette 108 se meut vers le bas et fait tourner la plaque en forme de secteur 94, comme représenté clairement sur les fig. 12 et 13, pour faire avancer une canette dans le magasin. Le mouvement inverse de l'arbre 99 ramène la plaque 94 à sa position initiale. Entre temps, la canette épuisée est descendue à travers le sommier du battant et est tombée à l'écart du métier.
A la quatrième duite, la tête 169 rencontre le galet 148 et élève le sabre sur le chemin du goujon entaillé 201. L'action est analogue à celle déjà décrite, excepté que le goujon 201 fait mouvoir le sabre d'une distance plus grande pour recharger la navette inférieure. L'élévation du sabre effectue l'élévation du levier-came 153 à l'aide de l'élément prolongé latéralement 156 et permet au galet 62 du levier coudé 61-63 de passer au-dessous du levier 153 et de soulever ce levier contre une vis réglable 155.
Dans la continuation du mouvement du battant vers l'intérieur, le levier coudé pivote autour de son axe et fait mouvoir la partie flexible du compartiment supérieur de la boîte à navettes au moment où le marteau du levier de chargement pénètre à fond dans cette boîte pour recharger la na vette inférieure.
Le goujon à tête entaillée 201, faisant saillie en avant du goujon à tête entaillée 200, entre en prise avec le sabre un instant plus tôt lors du mouvement du battant vers l'avant et, par conséquent, fait mouvoir le levier de chargement d'une distance plus grande pour enfoncer la canette pleine dans la navette inférieure et chasser la canette vide par la canette pleine. Il se produit un mouve ment réel de la canette à l'écart de la tête du levier de .chargement.
Le fonctionnement de la cisaille 126 et des crochets 138, 139 et l'avancement des canettes sont analogues aux mouvements décrits en premier lieu, excepté que, cette fois, le crochet inférieur 139 agit de façon à retirer la trame coupée, et la butée 125 à limiter le mouvement de cette cisaille vers l'intérieur. Une ou plusieurs duites plus tard, le pignon à une seule dent fait avancer le disque 173 et la chaîne. Bien entendu, ceci a. lieu avant que le rotor soit de nouveau entré en contact avec un des galets du sabre. Le templet dégage de la lisière le bout coupé de la canette épuisée et le bout de la première duite -de la canette pleine.