Machine à fondre et composer les caractères mobiles d'imprimerie. La présente invention a= pour objet une machine à fondre et composer les caractères mobiles d'imprimerie, du genre "Rototype", et notamment du genre de celles décrites dans les brevets suisses no 63142 et 105007.
Les machines "Rototype" connues sont généralement pourvues d'un cadre porteur des blocs de matrices coulissant sur le de vant de la machine à l'aide d'une manivelle et d'une vis. Pour le changement des carac tères, l'opérateur est obligé de déverrouiller le cadre et de tourner la manivelle jusqu'à ce que le bloc désiré se trouve à. la. hauteur du moule.
La machine, objet de l'invention, est ca ractérisée en ce qu'elle comprend des blocs de matrices disposés symétriquement par rapport à un axe commun, des moyens étant prévus pour entraîner l'ensemble des blocs autour de leur axe commun de symétrie en vue de remplacer, par un bloc suivant, le bloc coopérant avec le moule et animé d'un mouvement de rotation autour de son propre axe et de va-et-vient sur cet axe, la machine comprenant, en outre, un dispositif pour la composition automatique des tableaux.
Dans une forme d'exécution préférée de cette machine, on peut obtenir le changement des blocs sans autre intervention de l'opéra teur qu'un simple abaissement de deux tou ches sur le clavier. II marque ainsi, par exem ple par deux cliquets du tambour général porteur des cliquets, que le changement des caractères doit se produire au moment où ces cliquets, soulevés par le clavier, arrivent vis à-vis de l'embrayage des moyens opérant le changement des blocs. Celui-ci peut s'opérer automatiquement.
Pendant la composition, le bloc qui se trouve devant le moule est animé, comme il est connu. de deux mouvements: d'un mou vement de rotation et d'un mouvement de va-et-vient. Dans ladite forme d'exécution, l'action du cliquet mis en saillie par la- pre mière touche abaissée arrête le mouvement de va-et-vient de ce bloc quand celui-ci se trouve à une extrémité de sa course, par exemple à gauche. C'est seulement en cette position qu'il peut être déplacé, par exemple d'un quart de tour si les blocs sont au nombre de quatre.
C'est l'action du cliquet mis en saillie par la seconde touche qui provoque ce remplace ment. Le bloc ainsi mis en place devant le moule reprend immédiatement son mouve ment de va-et-vient: la composition ne subit aucun retard.
D'autre part, la composition des tableaux, sur les machines du type rappelé, se fait jus qu'ici à la main par colonnes séparées qu'on assemble ensuite sur le marbre. Sur la "Roto- type" cela peut se faire ainsi sans aucune difficulté en composant colonne par colonne à la justification voulue et les assemblant ensuite.
Dans la machine selon l'invention, le dis positif pour la composition automatique des tableaux évite la manipulation et l'assem blage manuel des colonnes, ce qui accélère d'autant la composition.
En outre, dans ladite forme d'exécution préférée de la machine, ce dispositif peut être mis en place très rapidement et enlevé avec la mémp, rapidité pour passer à la composi tion normale sans tableautage. De plus, il est possible d'employer dans un même ta: bleau différents types de caractères. Ce chan gement de caractères s'opère de la manière la plus simple grâce à la présence des blocs de matrice pouvant tourner autour de leur axe commun.
Le dessin annexé représente, partiellement et à titre d'exemple, une forme d'exécution de la machine faisant l'objet de l'invention. La fig. 1 est une vue en plan d'un cadre porte-matrices de cette machine; la, fig. 2 est une vue en bout de la fig. 1; la fi-. 3 est une coupe transversale de la fig. 1; les fig. 4 et 5 sont des vues de détail; la fig. 6 est une vue par l'avant du dis positif pour la composition des tableaux que comporte ladite machine; la fig. 7 est une vue latérale de la fig. 6;
la fig. 8 est une vue en plan de la fig. 6; la fig. 9 est une vue de détail, et la fig. 10 est une vue en plan correspon dant à la fig. 9.
Pour certains organes non-visibles sur le dessin, on se réfère aux brevets ci-dessus rap pelés.
La machine représentée comporte quatre blocs de matrices, montés entre deux disques solidaires 198 logés dans un cadre porte- matrices 199. Au centre, entre les quatre blocs 201, se trouve un axe carré 200, servant d'appui aux blocs pendant la coulée des ca ractères. Il maintient étalement les deux dis ques 198 à l'écartement voulu.
'Vers son extrémité droite, l'axe carré 200 porte une douille 202 qui maintient à l'écar tement deux disques extérieurs dont l'un. 203, sert à l'avancement des blocs d'un quart de tour, et l'autre, 213, au blocage des disques 198 et, par conséquent, du bloc des matrices intéressé dans la position exacte devant le moule.
Le cadre 199 est fait en deux parties: l'une, inférieure, qui peut s'introduire entre deux glissières 204 fixées sur le bâti de la machine, l'autre, 199a, formant couvercle pour les deux disques 198. Ce couvercle 199a est fixé sur la partie inférieure par quatre vis: les deux disques cylindriques 198 tour nent sans jeu entre la partie inférieure et le couvercle. D'autre part, celui-ci possède une poignée, à sa partie supérieure, afin que l'ensemble puisse être facilement introduit derrière les glissières 204 et enlevé de derrière ces glissières.
Une manivelle 205, reliée à' un arbre 48, exécute un tour exact quand un cliquet, mis en ,saillie par la seconde touche abaissée, agit sur l'organe d'embrayage correspondant, par exemple à la manière décrite dans le brevet no 105007. Le maneton 206 de la manivelle 205 est engagé dans un coulisseau 206a se déplaçant dans une coulisse 207a d'un grand levier 207. Le mouvement de rotation de la manivelle 205 entraîne dans un mouvement oscillant le levier 207.
Pans la fig. 2, les leviers 207, 209 et 211 sont dessinés dans leur position de repos, mais dans la fig. 1, le levier 211 est tourné de 90 en avant afin que son axe 216 et un cliquet 212 soient visibles.
Dans la première phase du mouvement tournant de la manivelle 205, le levier 207 est poussé vers la droite par rapport à la verticale, dans le sens de la flèche. Il ren contre un téton<B>2</B>08 d'un levier 209 monté autour d'un axe ?10, ce qui a pour effet de dégager un bec 209a, conique, de ce levier, d'une entaille a, également conique, pratiquée dans le disque 213.- En même temps, le levier 207 entraîne vers la droite, par son extrémité fourchue, un levier 211, placé entre les dis ques<B>2</B>113 et 213, jusqu'à ce que le cliquet 212 de ce levier, monté autour de l'axe 216, ait atteint tin creux b' pratiqué dans le disque 203 et s'engage dedans.
A ce moment, la ma nivelle 205 a décrit un quart de tour et em mené le levier 907 dans sa position extrême à droite.
En continuant son mouvement tournant, la manivelle 205 commence à pousser le le vier ?07 à. gauche, vers sa position de départ. Comme le cliquet 212 est engagé dans le creux b" du disque 203, ce dernier, et avec lui toute la partie mobile -du cadre - c'est-à- dire les disques 198, l'axe central 200, les quatre blocs de matrice 201, avec leurs axes, les quatre pignons 214 et tambours 215 - est entraînée de 90 dans le sens marqué par une flèche.
Le bloc des matrices qui se trouvait pré cédemment devant le moule est donc rem placé par le bloc suivant, à 90 du précédent. La manivelle 205, continuant son mouvement de rotation vers la position du départ, ra mène le levier 207 dans la position dessinée sur la fig. 2, et s'arrête.
En quittant sa position extrême à droite pour revenir vers la gauche, le levier 207 quitte le téton 208 :du levier 209 qui, sous l'action d'un ressort non figuré sur le dessin, approche le bec 209a du pourtour du disque ?13 qui se trouve justement en rotation. Ce bec exerce une certaine pression sur le disque 213 qui, loin d'être nuisible au fonctionne ment, a pour effet de diminuer la force vive engendrée par le rapide mouvement de l'en semble.
A la. fin du mouvement du levier 2(l7 vers la gauche, l'entaille suivante a se présente devant le bec 209a du levier 209 qui, poussé par son ressort, s'y engage immédiatement et assure ainsi la position exacte du nouveau bloc par rapport au moule.
Ce mouvement de rotation d'un quart de tour se fait rapidement et engendre, du fait du poids de l'ensemble, une force vive assez importante qui, à l'arrêt de ce, mouvement, se traduirait par un choc. Pour éviter ce choc, la machine est pourvue de deux leviers <B>17</B> et 218 montés chacun à une extrémité 22 d'un axe 219 (fig. 2 et 3).
Le levier 217 est placé entre le levier 209 et le cadre 199; quand le levier 209 est poussé par le levier 207 dans le sens de la flèche, il agit par un téton 208a sur le levier 217 et le déplace d'un certain angle.
Solidaire de l'axe 219 et du levier 218, il éloigne donc l'extrémité de ce dernier du pourtour d'un disque 220. Celui-ci est figé par des vis sur le disque gauche 198 et tourne en conséquence avec toute la partie mobile. Le disque 220 porte, sur sa circonférence, quatre encoches dans lesquelles le levier 218 peut s'engager. Ces encoches sont semblables aux encoches b pratiquées dans le disque 203; le levier 218 y pénètre avant l'arrêt complet de la rotation. Les leviers 217 et 218 sont sollicités vers le centre, par un ressort non figuré: l'extrémité du levier 218 s'engage donc dans l'une .des encoches allongées du disque 220 aussitôt qu'elle se présente.
Les emplacements et la fixation du disque ?20, du levier 218 et de son axe 219 ont été choisis de manière à absorber le plus efficace ment le choc qui se produit à l'arrêt du mou vement et l'ensemble fonctionne parfaite ment.
Le cadre 199 porte quatre blocs de ma trices 201 dont deux seulement sont repré sentés en fig. 1. Chacun des blocs 201 tourne avec son tambour 215 et son pignon 214 dans des paliers pratiqués sur les disques 198; ils peuvent se déplacer horizontalement sur les arbres 221 sous l'action d'un levier 222 qui imprime au bloc en regard un mouvement de va-et-vient.
C'est donc seulement le bloc qui se trouve devant le moule qui reçoit les deux mouve ments. Les trois autres blocs sont immobi lisés dans une position déterminée par ner vure 223 du cadre 199 qui pénètre dans leur collier, c'est-à-dire vers leur extrémité droite et les empêche de se déplacer horizontale ment.
Le changement d'un bloc s'obtient de la façon suivante: . Le changement est enregistré sur deux cliquets du tambour 4 (voir fig. 6 du brevet no 105007); le premier agit sur l'arrêt du mouvement de va-et-vient; cet arrêt se pro duit au moment où le bloc 201 se trouve dans sa position extrême à gauche, comme montré fig. 1. Le levier 222 reste donc également arrêté dans la même position. Ceci se produit pour un certain avancement du tambour. A l'avancement suivant, le cliquet correspon dant à la deuxième touche abaissée agit sur l'embrayage de la manivelle 205.
La mani velle 205, par son maneton 206, entraîne le levier 207 qui dégage le bec 209a du levier 209 du -disque 213. Le levier 211, par son cliquet 212, tourne le disque 203 d'un quart de tour en avant et avec lui les blocs de ma trices. ' Le bloc 201 qui se trouvait devant le moule descend donc d'un quart de tour plus bas et est remplacé par le second bloc, ou par le troisième ou le quatrième s'il le faut. Naturellement, chaque nouveau changement doit être enregistré à l'avance sur les cliquets par action sur le clavier. Le mouvement de rotation n'a pas été arrêté pendant le chan gement; le bloc partant s'est dégagé d'em prise avec le pignon moteur du mouvement et le pignon suivant s'est engagé avec ce pi gnon moteur aussi facilement.
Le mouvement de va-et-vient reste à être mis en marche. A cet effet, le disque 203 porte sur sa face extérieure quatre saillies e (fig. 1 et 2) écartées l'une de l'autre de<B>90'.</B> Sur le chemin de ces saillies se trouve un le vier d'embrayage qui, repoussé à la fin du mouvement de rotation du disque 203, ac couple le mouvement du levier 222 et remet ainsi le mouvement longitudinal du bloc 201 en marche. La composition peut donc être poursuivie immédiatement, sans perte de temps.
La machine représentée comporte en outre un dispositif pour la composition automatique des tableaux.
Comme .dans la machine Rototype, le composteur reçoit les caractères coulés, expul sés du moule l'un après l'autre, jusqu'à ce que la ligne soit entièrement terminée. Les caractères 224 (fig. 6 à 8) sont maintenus dans le composteur, d'une part, par deux cli- quets inférieurs 225 logés dans le composteur et, d'autre part, par une tête mobile 226 qui joue le rôle de cliquet supérieur; à fin de ligne, cette tête entraîne la ligne coulée vers la galée et revient à sa position primitive.
Elle est mise en mouvement par l'intermé diaire d'un levier 227 commandé par une came qui, à la fin de chaque ligne, est mise en rotation par l'action d'un cliquet 5 du tambour 4 (voir fi-. 6 du brevet suisse no 105007).
Chacune des lignes coulées jouit de sa justification propre; l'élément qui transmet au! moule la mesure des espaces de 1a ligne correspondante est éclipsé en fin de ligne et remplacé par un autre, analogue, mais trans mettant la mesure des espaces correspondant à la ligne suivante. Dans cette machine, si on désire composer des lignes divisées en plu sieurs colonnes et donner à chaque colonne une longueur exacte, on considère chaque par tie de la .ligne, c'est-à-dire chaque élément de colonne, comme une ligne indépendante ayant sa justification propre et on la com pose en conséquence.
De même que la "Rototype" décrite aux brevets sus-indiqués, la machine décrite pos sède un compteur des épaisseurs des lettres et un compteur des espaces; à la fin de cha- que ligne tapée sur le clavier et enregistrée sur le tambour 4, l'abaissement d'une touche détermine automatiquement la justification; celle-ci consiste dans le mesurage, dans la ligne composée, du vide restant à combler par les espaces et dans la division de ce vide par le nombre d'espaces contenus dans la ligne et enregistré sur le compteur des es paces. Le résultat de cette opération automa tique est transmis sur les éléments qui règlent l'ouverture du moule pour la fonte des espa ces pendant la coulée de la ligne correspon dante.
Une tige centrale 81 (voir fig. 1 du brevet suisse no 105007) qui, à la fin de la ligne composée, par son approche vers la tige du compteur, mesure le vide à combler dans cette même ligne, est remplacée par autant de tiges que le tableau doit comporter de colonnes.
Pour quatre colonnes, par exemple, un petit chariot 229 porte quatre trous dans les quels on fixe quatre tiges 98a-984 de lon gueurs différentes. Le chariot est mis à la place de la tige simple utilisée pour la com position de lignes non-divisées. Les longueurs des quatre tiges sont réglées suivant la lar geur des colonnes à composer.
Elles sont telles que l'extrémité libre de la première tige 98a est, avant composition, placée, par rap port à la tige centrale du compteur, à une distance correspondant à la largeur de la première colonne, l'extrémité de la seconde tige à une distance correspondant à la lar geur des deux premières colonnes, etc.... ; l'extrémité de la dernière tige 984 est placée à une distance correspondant à la largeur totale des quatre colonnes, c'est-à-dire à la largeur totale du tableau.
Le chariot 229 peut être déplacé dans une glist.ière 280 afin que la tige appropriée se trouve face à la tige centrale du compteur. Ce déplacement peut se faire soit à la main, soit automatiquement. Dans la forme d'exécu tion représentée, on a prévu un déplacement à la main. Une bille<B>231,</B> poussée par un ressort contre la paroi du chariot 229, assure la position de celui-ci. A fin -de colonne, le chariot est poussé d'une position à la sui- vante et, à fin de ligne, il est ramené à sa position primitive. On pourrait également disposer ces tiges 98 sur un barillet qu'on ferait tourner pour passer d'une position à l'autre.
-Sous une règle flexible du compteur, on emprisonne une bande de papier sur laquelle sont marquées les largeurs des colonnes, de sorte que l'index fixé sur la tige centrale, se déplaçant à chaque lettre tapée sur le cla vier, indique l'approche de la fin de la pre mière colonne. L'opérateur appuie alors sur la touche de fin de ligne comme dans la- com position ordinaire.
Le vide à combler dans cette première co lonne est mesuré par l'intermédiaire de la tige 98a du chariot 229; la mesure des es paces pour cette première colonne est en voyée au moule par l'élément de transmission correspondant. L'opérateur a, au préalable, rabattu le levier de commande du retour au zéro du compteur de la largeur des caractères frappés, de sorte qu'en appuyant sur la tou che de fin de ligne ce compteur n'est pas ramené en arrière.
L'opérateur, avant de déplacer la tige-98a qui a servi pour la justification .de la pre mière colonne, en approche la tige centrale pour l'addition des épaisseurs des caractères, afin qu'elle indique la longueur totale com.- posée. Il pousse ensuite le chariot 229 de manière que la seconde tige 98b se trouve devant cette tige centrale du compteur.
Il compose la seconde colonne, appuie sur la touche de fin de ligne, déplace la tige centrale vers la seconde tige 98b, fait avan cer la troisième tige, compose la troisième colonne, etc.
Après la justification de la quatrième colonne, l'opérateur tire le chariot 229 avec ses quatre tiges à sa position du départ et commence aussitôt la composition de la se conde ligne.
Il est nécessaire, après la fonte de chaque tronçon de ligne (colonne), que la tête 226 fasse à vide son mouvement d'entraînement des lettres, c'est-à-dire :,ans. enlever ces lettres du composteur, de sorte que les lettres .d'une colonne s'ajoutent à celles de la précédente jusqu'à ce que la ligne soit complète. Quand la ligne est complète, elle doit être poussée vers la galée par la tête 226, et cela auto matiquement, quel que soit le nombre des colonnes qui la composent.
A cet effet, le support du composteur reçoit une paire de pignons 232 et 233 mon tés sur un axe commun 233a, qui porte d'ail leurs à son autre extrémité un bouton 234 pour sa rotation à la main. Cet axe, et les pièces qu'il porte, est monté dans un palier 235 fixé sur l'arrière du support du com posteur, de manière à pouvoir être détaché ou remis en place très rapidement..
Dans le palier 235 est en outre ménagée une boîte à ressort 23-6 dans laquelle est abrité un pis ton 237 pénétrant entre les dents du pignon 233 et qui maintient- celui-ci dans la position qui lui a été donnée soit à la main au début de la composition, soit mécaniquement pour la suite du fonctionnement.
A la partie inférieure du support 148 du composteur est. logée une tige 238 portant un cliquet à chaque extrémité. Le cliquet gauche 239 est engagé entre les dents .du pi gnon 233; quand la tige 23,8 est poussée vers la gauche, par le levier 227 sous l'action d'une came, ce cliquet pousse le pignon 233 d'une dent et d'une seule.
Le mouvement -du levier 227 étant propre à transporter la ligne coulée est très ample, mais la tige 2.38 est poussée de la stricte quantité nécessaire, grâce au second cliquet 240 qui émerge suffisam ment pour être accroché par le levier 227 mais dont l'extrémité gauche, abaissée par un ressort non représenté, rencontre une pe tite rampe 242 du .support qui la soulève, ce qui fait échapper son extrémité droite de l'emprise du levier après une course néces saire et suffisante de la tige 238.
Un levier à deux bras 243 est monté oscillant sur le support 148; son extrémité gauche, formant un bec 243a, est engagée entre les dents du pignon 232; par l'avance du pignon 233, claveté également sur l'axe 233a, le brais droit de ce levier, reposant sur la tête 226, est abaissé.. - Au-dessus du levier 243 est suspendu un doigt 244 sollicité par un ressort 245. Tant que le levier 243 reste dans sa position de repos, ces organes sont dans la position mon trée fig. 6.
Quand le pignon 233 est poussé d'une dent par le cliquet 239, le bras droit du levier 243 s'abaisse, ce qui abaisse la tête 226. Le doigt 244, attiré vers la gauche par le ressort 245, sort d'une encoche du levier 243 dans laquelle il était engagé et empêche le bras droit du levier 243 de remonter à sa position primitive.
L'extrémité .droite de la tête 226, montée à pivot, est soulevée et, lors de son entraîne ment par le levier 227, elle passe par-dessus les lettres coulées, .sans les entraîner. Ce le vier fait donc son mouvement vers la gauche à vide, et ceci chaque fois qu'une partie de la ligne (élément de colonne) est terminée. Ainsi, le ou les éléments de colonnes coulés restent dans le composteur jusqu'au dernier.
Pour chaque partie de la ligne (colonne), le pignon 232 tourne d'une dent; pour la fin de la ligne (après la dernière colonne), le bec du levier 243 ne rencontre aucune dent à cause d'une discontinuité @du pignon 232; malgré l'avance du pignon 232, le levier 243 ne change alors pas de position; la tête 226 n'est pas déplacée non plus et, restant enga gée derrière les lettres 224 qui .se trouvent dans le composteur, entraîne celles-ci vers la gauche lors du mouvement du levier 227.
Dans la forme d'exécution représentée, le pignon 232 a douze dents et chaque qua trième dent est manquante. Pour composer des lignes de trois colonnes, chaque troisième dent manquerait, pour des, lignes de deux co lonnes, chaque deuxi'#me dent. Pour cinq co lonnes, on emploierait un pignon de dix dents (nombre divisible par cinq). Le pignon 233, à qui ne manque aucune dent, et avançant à chaque impulsion -du cliquet 239, reste tou jours le même.